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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Quelques précisions utiles sur ce lien L'Allemagne doit-elle vraiment des réparations de guerre à la Grèce ? D'abord un peu de contexte : A l'échelle des populations de l'époque, c'est comme si la France avait eu plus de 3 millions de morts - en réalité elle en a eu environ 600 000. Les Allemands ont traité la Grèce d'une manière semblable à la Yougoslavie, la Pologne, la Biélorussie et autres Ukraine, bref les pays slaves. Massacres à une échelle toute différente de ce qu'on subi les Français, Belges et Néerlandais, sans parler des Danois. Dans le cas de la Grèce peut-être moins par préjugé raciste que du fait de la résistance armée de la population et notamment des communistes grecs. De Gaulle donna pendant l'occupation l'ordre explicite de ne pas assassiner de soldats allemands, non il le soulignait parce que c'aurait été illégitime la France étant toujours en guerre et la légitimité de Vichy récusée sur le fond, mais parce que l'avantage militaire était négligeable alors que le prix payé par la population civile était démesuré (exécutions d'otages). Il n'y a pas eu de décision équivalente en Grèce. Sur le plan légal, la situation est en fait assez floue : Personnellement je suis absolument opposé à ce qu'on demande des réparations à qui que ce soit pour des crimes commis par les ancêtres. Mais le point de vue purement légal - qui peut être différent de mes préférences personnelles - n'est en réalité pas si clair. En ce qui concerne l'aide économique reçue par la Grèce depuis son intégration dans l'Union européenne, elle est de toute façon complètement hors-sujet par rapport à d'éventuelles réparations. La meilleure preuve étant que l'aide européenne était versée aussi par France, Pays-Bas, Danemark, Belgique, qui n'ont en rien ravagé la Grèce pendant la deuxième guerre mondiale - c'est donc que le versement de cette aide n'avait rien à voir avec quelque réparation que ce soit.
  2. A propos, et pour enchaîner sur un post pertinent après mon hors-sujet sur la Grèce :) Radio France – Mathieu Gallet toujours retranché dans le jacuzzi installé dans son bureau
  3. Woah l'aut' ! Il veut parler de la crise grecque et européenne, et ça dans un fil consacré à la crise grecque et européenne ! Faut pas pousser non plus, hein. :lol: T'as qu'à ouvrir un fil sur les méthodes d'imposition et les projets architecturaux et tu pourras y parler de la crise grecque et européenne ;) Que la demande soit non légitime, c'est bien clair. Combien y a t il de gens vivant en Allemagne aujourd'hui qui aient quelque responsabilité que ce soit dans les souffrances de la Grèce sous la botte du Troisième Reich ? A part quelques vieux messieurs qui ont pu être simples soldats ou jeunes officiers... personne. Et les fautes ne s'héritent pas. Pour le reste, je ne suis pas d'accord avec Quatremer : il est vrai que les réclamations de réparation adressées maintenant sont un coup bas, mais la Grèce a parfaitement raison de les adresser. Ce n'est que la (petite) monnaie de la pièce suite aux coups bas contre le peuple grec de la Troïka et de l'Eurogroupe. Et surtout c'est une tactique utile : - avant la rupture, cela contribue à la fierté nationale grecque - le pays peut rendre les coups bas il n'est pas une victime passive - et accroît le soutien au gouvernement - après la rupture, lorsque l'Eurogroupe et les gouvernements de l'Eurozone reprocheront à la Grèce les dettes sur lesquelles elle aura fait défaut, les Grecs pourront dire "Eh bien nous au moins nous ne sommes pas venus pour vous massacrer pour ensuite refuser de rembourser les dégâts, dans notre cas ce n'était qu'une affaire d'argent". Ça n'a pas de valeur légale bien sûr, mais les reproches sur les dettes qui auront été dénoncées risquent de durer longtemps - sans moyen pour les créanciers d'obtenir gain de cause naturellement - et il sera utile à ce moment d'équilibrer les choses En attendant, tant que la rupture n'est pas arrivée, que la dette à l'Europe n'est pas en défaut et que la Grèce n'a pas été expulsée de l'euro - tout en restant dans l'UE - les demandes de réparation, en tant qu'elles sont une préparation à la rupture, ont de plus l'utilité d'exprimer à l'Eurogroupe la réalité de la Grèce qui envisage la rupture de préférence à la reddition totale qui est exigée d'elle. De même que la visite d'Etat en Russie, c'est un signal aux autres dirigeants européens.
  4. ... Et moi qui trouve que je passe parfois beaucoup de temps sur le forum !
  5. Oui il est frappant de constater avec quelle fréquence ceux qui cherchent un bouc émissaire retrouvent ou plus exactement réinventent l'antique tradition de faire porter ce rôle aux juifs. Et encore ceux qui inventent quelque explication gnostique hallucinée de la complexité du monde, avec quelle facilité ils leur attribuent le rôle central de grand méchant. Et cela, même dans des pays dont la culture traditionnelle ne contient pas les outils conceptuels permettant de se faire la moindre idée de ce qu'être "juif" pourrait bien vouloir dire - en clair les pays où l'influence biblique a été minime - comme le Japon dont certains propagandistes antisémites parviennent même à faire preuve de grande originalité (les Japonais vrais juifs qui avec les séfarades vaincront les ashkénazes accusés d'être de faux juifs... :lol: ! ). Les juifs n'ont pas un monopole de ce marché, mais ils en ont la plus grande part - ce dont ils se passeraient probablement fort bien. "Etre au cœur de la dimension messianique de l'histoire" comme tu le dis avec précision est une interprétation qui peut être défendue à la fois évidemment à partir du judaïsme, et aussi du christianisme même si bien sûr de façon très différente. Je ne connais pas de raison non religieuse d'approuver cette interprétation, en revanche.
  6. Délation et contrôle de la conformité idéologique en Ukraine pro-Kiev avec une campagne d'affichage (Traduction) Le séparatiste "de base" - Souille les symboles nationaux - Attend l'arrivée du "monde russe" Punition : 7 à 12 ans de privation de liberté (article 110 du code pénal ukrainien) Vous avez vu quelque chose, vous avez entendu quelque chose - Appelez 0 800 501 482 Ce numéro est donné également sur le site du SBU le service de sécurité ukrainien. C'est leur hotline, avec appel aux citoyens ukrainiens pour signaler les faits relatifs au "terrorisme" et à la "subversion" chez les "suspects". ... comme le disait Serge :
  7. Juste une petite question que je me pose, que je partage ici au cas où elle en intéresserait d'autres. A quoi pourrait ressembler une opération occidentale de destruction de l'EI ? Je ne pense pas qu'il soit très réaliste politiquement de l'imaginer à court terme, mais enfin je penserais à quelque chose de ce genre. Motivation - L'EI devenant un nœud non seulement de force de combat, mais encore de propagande à échelle mondiale - l'effet induit d'un exemple de réussite à former un nouvel Etat en fait si pas en droit - menace directement ou indirectement l'ensemble du Moyen-Orient, de l'Afrique voire au-delà en y favorisant la radicalisation djihadiste. Ce qui est intolérable pour plusieurs Etats occidentaux. Justification immédiate - L'EI a sponsorisé plusieurs opérations terroristes qui ont frappé des intérêts occidentaux et assassiné plusieurs ressortissants. La justification est la légitime défense. Objectifs - Destruction de l'organisation étatique EI, c'est-à-dire chute de l'ensemble de ses points forts en Irak / Syrie et destruction de ses moyens lourds. - L'organisation EI perd l'Etat qu'elle a construit et le prestige associé à un "Califat". Limites - Pas de tentative de nettoyage complet de jusqu'au dernier groupe de combat. Il ne s'agit pas de détruire l'EI en tant qu'organisation terroriste capable de nuisance, seulement de détruire sa partie étatique / territoriale, celle qui est à la fois la plus vulnérable aux armes occidentales et qui contribue le plus au prestige et à la force de l'EI. Tenter davantage serait s'aventurer sur un terrain où ce sont les forces irrégulières et terroristes qui ont l'avantage. - Pas de prise de contrôle du territoire syrien ni irakien à moyen terme. Il ne s'agit en aucun cas d'une prise de responsabilité sur l'avenir politique des régions actuellement contrôlées par l'EI, qu'elles soient récupérées par les loyalistes syriens, les insurgés syriens, le gouvernement irakien, les Kurdes, les tribus sunnites ou tout autre acteur, ce qui est l'affaire des gens de ces régions et d'eux seulement. Tenter davantage serait faire de la contre-insurrection, ce qui à la fois serait désavantageux pour des forces occidentales et n'aurait guère d'intérêt. - En somme, l'opération dans son principe est proche d'un raid à grande échelle. Pas de "service après-vente", qui est assuré plutôt par la capacité à recommencer si le besoin s'en faisait sentir quelques années plus tard. L'idée est que les acteurs du Moyen-Orient sachent que leurs guerres peuvent continuer tant qu'ils le souhaitent et qu'ils peuvent continuer à se massacrer entre sunnites et chiites tant qu'ils y tiennent pourvu que leurs violences ne débordent pas hors de chez eux - sinon, l'acteur responsable subira un raid massif qui le laissera vulnérable face à ses adversaires locaux. Légalité - La légalité de l'opération repose sur le fait que ni le gouvernement syrien ni le gouvernement irakien ne peuvent assurer la protection des autres Etats face à des organisations qui opèrent sur leur territoire, ce qui est pourtant l'une des conditions de la souveraineté. Ces Etats sont donc fondés à prendre les mesures nécessaires pour faire cesser la menace contre eux, y compris en envoyant des troupes sur place et sans nécessairement obtenir l'aval des gouvernement syrien ni irakien - en pratique leur assentiment serait recherché dans la mesure du possible - pourvu qu'ils respectent la souveraineté syrienne et irakienne en retirant leurs forces aussitôt l'objectif atteint. - L'assentiment du Conseil de Sécurité de l'ONU est souhaitable mais non indispensable, il s'agit d'une riposte contre une organisation qui a commis des agressions, donc la justification par la légitime défense est suffisante. Contraintes - L'opération doit impérativement être courte, notamment parce que son coût doit être limité pour permettre de la recommencer si besoin était - ce qui est la condition pour une dissuasion efficace contre la tentation de recommencer. En pratique, ce doit être une question de mois, déploiement des forces compris, en aucun cas d'années. - L'essentiel des troupes au sol ne peut parvenir sur le théâtre que par voie maritime. Il est donc nécessaire de contrôler un port, soit sur la côte syrienne (Lattaquié, Tartous) soit Bassora en Irak. Il est donc fortement souhaitable d'obtenir l'assentiment de l'un des deux gouvernements, pour éviter d'avoir à prendre ce port par la force et de souffrir plus tard d'une forte insécurité des lignes logistiques. Cela devrait cependant être facilité par l'avantage que ces gouvernements trouveront à ce que leur ennemi principal soit abattu. - Compte tenu des délais de déploiement tout comme des coûts, les forces impliquées doivent être réduites au nécessaire pour défaire une organisation qui suivant Le Drian contrôle 3000 Humvees, 50 chars lourds et 150 blindés légers et compte de l'ordre de 30 000 combattants suivant la majorité des estimations, jusqu'à 50 000 dans les évaluations les plus hautes. Ainsi que 3 avions de chasse anciens. Alors ? - Faut-il passer par la Syrie, ou par l'Irak ? De mon point de vue la Syrie, parce que les œuvres vives de l'EI sont plus proches de ce côté, notamment Ar Raqqah sa capitale, et parce que le gouvernement syrien risque d'être encore plus intéressé que l'irakien par une opération "on vous abat l'un des vos ennemis", ne serait-ce que parce que sa situation est plus difficile. - Forces écrasantes avançant suivant un front continu, ou forces plus mobiles et moins nombreuses visant à déborder l'adversaire ? A mon sens, nécessairement le second, qui seul correspond à l'idée d'un raid géant qui puisse éventuellement être aisément recommencé deux ou cinq ans plus tard. Donc un "Serval géant" plutôt qu'une invasion de l'Irak 2003 en miniature. - Quelles unités doivent-elles être engagées et en quelle quantité ? Ici je suis un peu dépassé et je ne saurais guère être précis... mais il me semble que chars légers et VBCI sont l'essentiel, avec appoint de chars lourds et aussi d'hélicoptères d'attaque, l'artillerie n'ayant qu'un rôle plus réduit. Quant au volume, vu les forces de l'adversaire, j'imaginerais trois à quatre brigades au maximum, dont une blindée, ainsi que deux régiments d'hélicoptères de combat. Mais ça c'est une idée à la louche... - Qui devrait y participer ? Si je suis dans le vrai quant au volume de forces ce serait théoriquement à la portée de la France seule, quoique vraiment à la limite compte tenu d'un seul porte-avions au large des côtes syriennes - à moins d'obtenir le concours de Chypre pour y baser des chasseurs - et de toute façon guère envisageable vu les engagements prioritaires en Afrique. Mais la question que je me pose est plutôt de savoir si une coalition européenne seulement pourrait y parvenir, par exemple France + Royaume-Uni, voire France + Italie. A première vue je dirais oui, mais bon politiquement aucun autre Etat d'Europe que la France n'est prêt à bouger le petit doigt sans l'assentiment américain, cela s'est vérifié en Libye. Ce qui revient à dire que si la France n'a pas les moyens d'éventuellement faire une telle opération indépendamment l'approbation américaine est nécessaire. Une petite carte, la plus récente que j'ai trouvée
  8. Mgggnnnnnf... <_< Personne n'est tombé dans le panneau n'a accepté de jouer. Alors que c'était le 1er avril ! Trop pas drôle, les gens ici... Trop compétents pour manquer de remarquer que le DHMO est connu sous un autre nom... Tiens, m'en vais bouder, moi. Na !
  9. Disons que Gave réagit à un argument d'autorité, totalement déplacé comme tout argument d'autorité "C'est comme ça parce que le pouvoir en a décidé ainsi, vous n'allez pas remettre en question la sagesse de Nos Bons Maît' nos bons dirigeants quand même ?" en rappelant que les autorités aussi peuvent faire des erreurs, et en citant un exemple certes bateau mais enfin tout à fait pertinent. Ça ne prouve pas son argument principal, ni ne l'infirme, mais enfin on ne peut pas lui reprocher de démolir à peu de frais un argument inepte. Tout à fait d'accord. On ne doit pas annexer l’Évangile, ni toute autre texte religieux, pour défendre une analyse ou une position doctrinale, lorsque ce texte ne s'y prête guère. Il est possible de tirer de l’Évangile une défense en bonne et due forme du capitalisme, tout comme une défense en bonne et due forme du communisme. Le fait même que les deux soient possibles... montre que l'un comme l'autre n'ont guère de sens. Le message évangélique est au-delà. Note qu'en affirmant que l’Évangile est contradictoire avec l'analyse économique libérale... tu n'es pas très loin de verser dans le même travers en sens inverse, si je ne m'abuse ? :lol: ;) En pratique, le libéralisme économique n'est pas en lui-même un culte de l'argent qui à ce moment serait évidemment antichrétien. Exactement. Nuances, modération, complexités... Sinon - la cellule de dégrisement !
  10. Je propose de discuter les aspects économiques et sécurité du problème du DHMO. Pour rappel, Di-Hydrogen Monoxyde (DHMO), en français monoxyde de dihydrogène, est un risque écologique parfois sous-estimé et cependant fort réel. Ses impacts économiques et de sécurité sont déjà importants, et risquent fort d'empirer dans les années et décennies à venir. Une liste (très) partielle des risques associés :o - son inhalation, même en faible quantité, peut causer une mort par asphyxie - sa forme gazeuse peut causer de graves brûlures - le contact prolongé avec sa forme solide provoque des lésions des tissus - on l'a trouvé dans des biopsies de tumeurs et lésions pré-cancéreuses - il est un élément principal des pluies acides - il contribue à l’érosion des sols - il provoque la corrosion et la destruction des métaux et des appareils électriques - il augmente considérablement les risques en présence de conducteurs électriques sous tension - c'est un puissant solvant, largement utilisé dans l'industrie chimique - sous sa forme gazeuse, c'est un puissant gaz à effet de serre - on le trouve en très fortes concentrations dans les océans mais il pollue aussi de nombreux fleuves et rivières - beaucoup de jeunes délinquants en consomment Alors ? Faut-il diminuer les usages du DHMO dans l'industrie, voire tenter de les éliminer totalement ? Quid de la coordination internationale - la Chine et l'Inde sont de gros consommateurs, comment les convaincre de participer au mouvement d'auto-limitation ? Faut-il que toute la planète prenne exemple sur le Moyen-Orient, l'une des régions utilisant le moins de DHMO ? Et dans ce cas à quelle échéance ?
  11. Pas mal :) ! C'est vrai qu'il suffirait sans doute que les dirigeants d'Arabie fassent allégeance au Calife, confessent leurs péchés ah non m... c'est pas la bonne religion et rejettent publiquement leurs erreurs passées tel leur inacceptable libéralisme - si, si ! ... décapitations publiques pas assez nombreuses - pour que Al-Baghdadi leur prête main-forte :lol:
  12. Tiens, ça ne fait pas recette ? Bizarre... les Algériens se souviendraient de leurs morts durant la guerre civile des années 90 ? Ils ne voudraient pas se battre pour le compte des Wahhabites ? Étrange...
  13. Yémen, le pari risqué de l'Arabie saoudite Mon impression est que le gouvernement saoudien "a le moral", pour dire les choses comme ça. Il se lance dans une entreprise assez hasardeuse. Le Yémen a une population presque équivalent à celle de l'Arabie - 25 contre 29 millions en gros. Cette population est pour moitié chiite. En somme, l'Arabie intervient dans un pays de taille presque équivalente, et dont la population lui est au moins pour moitié hostile. Il est bien entendu que la Saoudie l'emporte pour ce qui est de l'argent et des armes modernes, mais ça ne fait pas tout. Les Houthis si j'ai bien compris ont des forces aguerries, ce qui n'est certainement pas le cas de Riyad. La communication saoudienne ne me semble pas très claire. Au-delà de l'aviation - qui ne peut pas tout - ils parlent de "150 000 hommes mobilisés" mais disent ne pas envisager d'intervention au sol pour l'instant. Je peux imaginer que les hommes en question ont simplement reçu un ordre de mise en alerte renforcée, du genre "tu restes dans ta caserne, mais attention : tu es mobilisé !"... Quant à l'intervention au sol, Riyad attend-il les armées sunnites majeures comme Egypte ou Pakistan pour faire le travail à sa place s'engager ensemble ? Ou bien n'ont-ils prévu que d'envoyer des avions et lancer des bombes pour faire quelques dégâts et montrer leur soutien, espérant parvenir à stopper la progression des Houthistes depuis les airs seulement - en priant pour ne pas être entraînés à en faire plus ? Ça me semble décidé assez légèrement tout cela... mais peut-être n'avons-nous pas toutes les informations.
  14. Ce n'est pas faux. D'un autre côté, dans le premier cas eh bien disons que ça ne serait pas la première fois <_< ... et dans le deuxième cas le tout est de savoir si François Hollande profiterait ou non de l'occasion pour participer avec Vladimir Poutine à une revue navale avec présence du BPC Vladivostok livré un peu plus tôt à la flotte russe. Ça aurait de la gueule... :P Ce deuxième scénario serait tout à fait logique étant donné que la crise ukrainienne est derrière nous, et y restera... sauf si quelqu'un remettait en cause les accords de Minsk-2 ce dont il n'est question ni en Russie, ni en France, ni en Allemagne. Mais bon, je ne m'attends pas à ce niveau de logique de la part du gouvernement actuel... :(
  15. Certes, mais qu'on lance une invitation ou qu'on l'accepte, négliger d'inviter ou refuser une invitation - ou répondre à un niveau minime - est de toute façon un acte inamical. Or il s'agit d'un événement qui doit faire consensus, pas être le jouet des passions et des disputes du moment. Le symbolique est évidemment important en politique, et répondre à un niveau minime à une invitation de cette importance c'est un acte symbolique fort. Sans doute d'autant plus fort qu'il existe actuellement une crise dans les relations. Le message envers la Russie est sans ambiguïté : nous ne vous reconnaissons pas - ou nous vous reconnaissons aussi peu que nous pouvons - même dans ce qui dans votre histoire devrait nous réjouir le plus. Il y a fort à parier qu'il sera reçu cinq sur cinq à Moscou. Mêler les disputes autour de la crise ukrainienne à ce qui ne devrait pas faire l'objet de dispute, ce qui devrait être permanent, c'est une politique. Pas la plus habile... J'ai bien noté qu'on ne va pas jusqu'à une absence totale, au point où en était arrivé la Pologne il y a quelques mois négligeant d'inviter la Russie aux célébrations d'anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz. On ne va pas jusque là, et on n'a pas mis non plus de boule puante dans le courrier de réponse. Ça pourrait être pire... d'ailleurs, ça peut toujours l'être.
  16. Extrait du lien que vous avez cité : Tout est dit. C'est par un programme d'aide important que Moscou s'était assuré la préférence de l'Ukraine pour son projet de coopération, du temps de Yanoukovitch, avant le coup d'Etat. C'est par un programme d'aide important que l'alliance EU-UE peut s'assurer la loyauté et la stabilité du gouvernement Poroshenko. ... ou pas. On verra.
  17. Théâtre d'ombres. Fumées, miroirs et illusions. Qui croira que quelques jeeps blindées suffiront à Kiev pour relancer la guerre et s'imposer au Donbass ? Edit : voir même 230 puisque c'est le nombre final de jeeps que livreront les Etats-Unis. En revanche, pour se vendre comme "homme fort" auprès de la population ukrainienne, Poroshenko semble penser que ça peut servir. Et certains à Washington doivent penser que ça permet d'entretenir un peu la crise avec la Russie, petite provocation minime sur le fond mais en préparant peut-être d'autres.
  18. Je ne vois pas pourquoi la représentation de la France aux festivités du 70ème anniversaire de la victoire devrait être décidée en coordination avec les autres membres de l'UE. Mais ce qui me choque vraiment est que l'on lie ce sujet à la crise en Ukraine. Que la politique des gouvernements français et russe en ce qui concerne la crise ukrainienne soit différente est une chose, faut-il que cette réalité devienne l'alpha et l'oméga des relations franco-russes ? En 2004, pour la célébration du 60ème anniversaire du débarquement en Normandie, la France a invité les Etats-Unis et l'Angleterre. Négligeant les différences de politique en Irak, l'invasion et les massacres commis dans ce pays par Washington et Londres. C'était le bon choix, car on ne peut pas construire une relation avec un pays étranger autour d'un seul dossier aussi important soit-il, et d'autre part ne pas inviter les Américains et les Britanniques aurait été une insulte pure et simple, qui leur aurait donné le droit de nous accuser d'ingratitude. J'espère que le niveau de représentation de la France à ces cérémonies sera adapté à leur importance. S'agissant d'un anniversaire de ce genre, à mon avis François Hollande devrait être présent. A tout le moins, le niveau devrait être suffisamment élevé pour éviter l'insulte et l'expression d'ingratitude.
  19. Du moins le gouvernement allemand est-il allé jusqu'à ce stade où les Etats-Unis ont du le menacer officieusement pour obtenir qu'il recule. Le gouvernement français n'est même pas allé jusque là, il s'en faut de beaucoup. Lorsque en 2013 l'information a couru comme quoi le président bolivien pouvait avoir recueilli dans son avion Edward Snowden, ce président faisant escale en France a vu son avion investi et fouillé par les autorités françaises, comme un vulgaire criminel, en dépit de ses protestations. Il semble qu'un coup de fil ait été passé aux autorités françaises. L'obéissance a été immédiate. Même s'agissant de la violation de l'immunité d'un chef d'Etat étranger. Même s'agissant de l'insulte envers un pays tout entier que cette intrusion représentait. Il est vrai que la Bolivie est moins puissante que les Etats-Unis d'Amérique. Le respect de soi et des autres nécessite à l'évidence de traiter le fort comme le faible de la même manière, en fonction du droit seulement. Celui qui montre autant de dureté et de mépris envers le faible que de soumission et de flagornerie envers le fort en dit très long sur lui-même. Quelles que soient par ailleurs les fautes du gouvernement allemand, il n'en est pas réduit à cette bassesse.
  20. Alexis

    F-22

    Allons Messieurs... pas trop de "Gnéé hé hé" ! :)
  21. Un Beslan en France je n'y crois pas. L'attaque terroriste sur l'école de Beslan c'était une trentaine d'assaillants avec armes automatiques et ceintures d'explosif. Les djihadistes n'ont pas la capacité pour des attentats de cette ampleur - du moins pas encore, et c'est le moment de rappeler à quel point il est primordial de contrer la propagande de la secte qui continue à étendre son recrutement dans la population, avec 1400 départs estimés à ce jour si j'ai bien suivi les derniers chiffres. Il faut noter aussi que coordonner la préparation d'un groupe de cette dimension sans être détecté semble vraiment difficile. Les recrues des djihadistes ne sont probablement pas tous des James Bond spécialistes du secret... Cela dit l'idée première, attaquer des cibles dans des endroits peu défendus et en province... est malheureusement tout à fait praticable. Et oui deux types avec des Kalashnikov sur un marché, à une fête communale ou dans une école, ça ferait beaucoup de dégâts. Et oui ça contribuerait sans doute à répandre l'idée que "ça peut arriver à n'importe qui n'importe où". Il me semble qu'il pourrait tout de même y avoir un problème du point de vue des djihadistes eux-même, qui n'attaquent que des cibles qui selon leurs critères sont des criminels. Certes leurs critères sont très larges... être juif, être policier ou militaire, critiquer Mahomet, tout ça ce sont des crimes du point de vue de la secte. Et encore être chiite, être alaouite, être yezidi, si l'on se rappelle les actes des djihadistes en Syrie et en Irak. Mais sauf erreur de ma part ils ne s'attaquent que rarement à des cibles civiles de manière indiscriminée - je veux dire indiscriminée de leur point de vue... bien sûr, de notre point de vue tuer des juifs ou des journalistes juste parce qu'ils le sont c'est très indiscriminé ! Pour le dire autrement : pourrait-il justifier devant leur public être de bons musulmans s'il s'attaquaient à des civils juste parce qu'ils sont infidèles ? Je ne jurerais pas que non, mais j'ai quand même quelques doutes : lors des attentats de la "seconde intifada" en Israël les djihadistes ont du produire la théorie que tout Israélien étant astreint au service militaire il n'existait aucun civil en Israël tous étaient militaires. Non seulement c'était capillo-tracté, mais même cette rationalisation ne fonctionnerait pas dans le cas de la France ou d'un autre pays européen. En revanche, attaquer un petit poste de police isolé, ou des militaires en permission quelque part à Cambrousse-les-oies ou même dans une métropole de province... ça me semble un risque assez réel :(
  22. Pffft, tout pour éviter la technologie pourtant la meilleure en terme de simplicité comme de rapidité... et tout ça parce qu'elle est française !
  23. Pas d'accord sur le "Alors". Le fait de ne pas être une superpuissance n'oblige en rien à se faire le suiveur de la politique étrangère des Etats-Unis. L'un n'implique en aucune manière l'autre. Une fois établi que la France ne peut être une province d'un Empire européen ("Etats-Unis d'Europe"), il reste de nombreuses politiques possibles. Se faire l'auxiliaire des Etats-Unis sur la scène internationale n'est que l'une d'entre elles. C'est un choix. Le fait qu'à la fois le PS et l'UMP soient actuellement alignés n'oblige en rien à ce que la France reste toujours alignée et à la botte. L'avenir - et les décisions démocratiques de l'ensemble des Français - en décidera.
  24. Ah pour le code c'est clair... va voir sur Wikipédia si tu ne connais pas la date de naissance de Hollande ;)
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