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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Je crois que ce passage d'un entretien sur le sujet résume bien les choses. Le phénomène n'est pas typique des immigrés musulmans, mais ne se rencontre tout de même pas partout. Il est typique de certaines sociétés d'origine - et sans doute de certains contextes, notamment d'une intégration / assimilation loin d'être achevée.
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Une évidence à garder à l'esprit : la Belgique ne se conçoit pas sans ses frites. Nos voisins envoient un message aux djihadistes...
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...On va terroriser les tractoristes ? Comme quelqu'un l'a dit un peu plus haut, il est vrai que les commentateurs ont vraiment tendance à exagérer le "professionnalisme" et les aptitudes des djihadistes. Je propose à vos applaudissements le sieur Mathieu Guidère ci-devant "spécialiste du monde arabe et musulman" P....n, Mathieu, faire un repérage et louer une voiture ça veut dire être "très préparé" ? Deux ou trois vestes explosives - et c'est le point dur on est d'accord - c'est suffisant pour parler de "beaucoup de logistique" ? Le type qui a organisé ça, c'est bon on peut lui donner le D-Day à planifier ça sera à peine un poil plus dur ? Alors, si je loue une voiture pour le week-end et que je mets deux trois trucs dans le coffre, je suis un génie de l'organisation c'est ça ? En réalité il y en a un seul dans le tas qui a vraiment une compétence spécifique et qui est une ressource précieuse, c'est l'artificier qui sait fabriquer les vestes explosives à partir de matériaux du commerce dans un sous-sol. Le reste, c'est simple comme bonjour, enfin comme allahu akbar.
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Je suis tout à fait d'accord sur les chiffres, mais même en mettant à part l'effet caisse de résonance médiatique - et d'ailleurs, comment le mettre à part ? - il reste que 100 morts par an par fait de terrorisme et 100 morts par an disons des gens qui s'électrocutent dans leur baignoire, ce n'est pas du tout la même chose psychologiquement parlant. Et il y a des raisons rationnelles à cela car dans le premier cas il y a bien un agent conscient qui tente de faire autant de mal que possible, donc l'être humain étant ingénieux je dois craindre qu'il ne découvre des moyens plus destructeurs et que la menace augmente de manière indéterminée, je suis donc forcé d'être attentif. Je ne dis pas que ce soit le raisonnement que se tienne la majorité des gens, mais disons que la réaction psychologique objectivement plus forte s'il y a un agresseur volontaire a bien une racine valide - voire une origine évolutive ? - ce n'est pas une simple illusion ou imperfection de l'être humain. D'autant qu'on n'en est pas (encore ?) arrivé à une menace terroriste qui serait à la fois basse et stable : les attentats deviennent plus nombreux en tendance. S'il y avait chaque année 3 attentats en France, dont 2 réussis, avec 50 morts, cela depuis 5 ans et de manière stable, je crois que la résilience et l'indifférence seraient plus grandes. Pour l'instant, c'est plutôt 3 ou 4 en trois ans, puis 5 ou 6 une année, puis... eh bien on va voir quoi. Ajoutons à cela que l'être humain peut supporter des périodes de stress temporaires, mais qu'un état de stress permanent en revanche est plus difficile à endurer, voire a des effets débilitants. Or l'effet des attentats est de créer potentiellement un stress dans toutes les circonstances de la vie hors de chez soi : dans le métro, le bus, à l'école, au spectacle, au café... Plutôt que les périodes de stress plus intenses mais localisées dans le temps, par exemple le moment où l'on conduit une voiture. En somme, il s'agit d'épuiser en interdisant la tranquillité où que ce soit. Je ne dis pas que les terroristes y sont, mais c'est leur objectif et surtout ils ont de véritables chances d'y parvenir dans une certaine mesure. On peut bien évidemment s'en f..... éperdument, du genre "à Dieu va !", ou pour qui n'est pas croyant "de toute façon ma vie vaut mieux que celle de n'importe quel abruti fanatique". Mais tout le monde n'a pas la même capacité à s'abstraire du risque de cette façon.
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On a entendu assez souvent la Marseillaise après le 13 novembre. Maintenant, c'est la Brabançonne qui va retentir. J'ai bien peur que ce ne soient pas les derniers hymnes européens qui passent à la radio...
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"Terrifiant" ? Non. C'est désolant, révoltant, bien sûr. Mais pourquoi de la "terreur" ? Je sais bien que je peux être tué demain dans un attentat. D'ailleurs je peux aussi avoir un accident de la route, un infarctus, etc. La vie c'est dangereux, puisqu'on en meurt. Aucune raison d'avoir peur. Attendons de voir les détails, mais un aéroport est protégé - si le terroriste-suicide a passé un contrôle policier avant de tuer, il y a forcément eu une préparation et pas une simple. D'ailleurs même si aucun contrôle ne devait être passé, des attaques de ce genre, de plus en au moins deux endroits, nécessitent forcément des repérages préalables, que les djihadistes ne peuvent faire rapidement à l'impromptu car ils doivent en permanence s'inquiéter d'une possible surveillance. Sans compter la coordination avant de passer à l'action, toujours sous contrainte de discrétion. Je ne dis pas que c'est impossible d'improviser en trois jours pour peu qu'on ait le matériel stocké quelque part, mais ça me paraît quand même un peu invraisemblable. Ça sent la manif "Je suis belge", peut-être des F-16 belges larguant quelques petits cadeaux sur la zone E.I. en Syrak, bien sûr du muscle policier et militaire qui patrouille dans les rues "je rassure le bon peuple même si ça ne sert à rien pour empêcher les attentats", puis quelques perquisitions supplémentaires probablement. Davantage, je n'y crois pas. Pas cette fois-là, du moins. L'intérêt de l'interdiction d'une idéologie X n'est pas de contrôler directement ce qui se passe dans les têtes, mais de gêner considérablement la propagande de cette idéologie. L'efficacité pourrait être d'autant plus grande que l'idéologie salafiste-djihadiste vient tout de même à ce stade largement de l'extérieur de pays comme la Belgique ou la France. Sans doute il y a déjà des Belges ou des Français propagandistes djihadistes, mais ils reçoivent un renfort important de gourous étrangers, sur le territoire ou par Internet. Puis même les nationaux de chaque pays ne peuvent tenter - et souvent réussir - d'influer dans les mosquées que parce que leur idéologie peut être proposée à visage découvert, plutôt que seulement sous le manteau au fond d'une ruelle sombre. En pratique, l'interdiction officielle du salafisme - car c'est de cela qu'on parle - permettrait de prendre sans délai les mesures suivantes : - fermeture administrative de toutes les mosquées dont le contrôle est passé dans des mains salafistes - comme la Tunisie l'a fait avant nous - expulsion systématique de tous les étrangers impliqués de près ou de loin dans la propagande de cette idéologie - blocage administratif de tous les sites impliqués de près ou de loin dans cette propagande - voir le traitement réservé aux sites pédophiles L'articulation avec l'article 10 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, dont la formulation je le rappelle est "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi" devrait être soignée. C'est-à-dire qu'il faudrait expliquer précisément, et en bordant de manière réfléchie les choses, en quoi exactement le salafisme, secte construite à partir d'une grande religion, "trouble l'ordre public établi par la loi". Sans être juriste, je n'ai pas l'impression que ce soit impossible. L'articulation avec le droit européen, il faut voir. Je ne sais pas s'il y aurait un problème, mais de toute façon à la différence de la DDHC qui est fondamentale dans notre Histoire et notre droit, le droit européen est un truc récent, sans charge historique spécialement importante, donc éminemment modifiable sur le principe. Soit sur le mode de la négociation avec les autres membres de l'UE s'ils y sont disposés, soit s'ils ne le sont pas sur le mode de l'exception unilatérale pour raison supérieure d'intérêt national. C'est assez vrai, mais je ferais deux remarques : - d'accord pour le délai probable dans la première option, mais "à bas bruit" ? Je ne suis pas sûr, d'une part Paris en novembre et Bruxelles aujourd'hui ce n'est pas tout à fait du bas bruit, d'autre part on n'est pas certain d'être encore au plus intense. D'après les évaluations officielles, le nombre de Français concernés par le départ au djihad - sans parler du retour - est toujours en train d'augmenter, voir Selon M. Valls, le nombre de jihadistes partis de France pour rejoindre la Syrie et l’Irak est en forte hausse - la "dénazification" serait de fait une opération lourde. Et s'il était possible de faire plus léger, plus subtil, ce serait bien. J'ai un doute sur ce point, parce que nous n'avons pas beaucoup de temps pour des solutions légères et subtiles - n'y faudrait-il pas de nombreuses années - et parce que le temps du moins à ce stade semble travailler contre nous - il n'y a pas encore eu de retournement de la courbe des départs djihadistes. Cela dit, la "désalafisation" ça ne voudrait pas dire l'armée dans les banlieues Dieu merci ! Il s'agirait de mesures de contrainte contre un certain nombre de personnes et d'institutions, mais un nombre limité tout de même. Pas besoin d'écraser qui que ce soit sous les chars... En soi je ne crois pas que cette législation suffise, voir la condition nécessaire pour passer à l'action, qui est une condamnation pénale préalable pour certaines infractions : Au minimum, pour utiliser cette législation afin de dissoudre les organisations salafistes, il faudrait qu'une nouvelle législation vienne définir certaines des conséquences du salafisme comme atteintes à "l'intégrité (...) psychique" ou à "la personnalité" - l'alinéa 1 a l'air le plus prometteur dans le cas de ces organisations. Encore une fois, je ne suis pas spécialiste du droit, mais la chose ne me paraît pas impossible. C'est aux glissements futurs qu'il faudrait faire attention, parce qu'on serait en pratique en train de décréter que celui qui devient salafiste a subi une atteinte à son intégrité psychique... en pratique qu'il est devenu fou. Alors, quid des sectes avec le grand gourou en orange qui est la réincarnation de Krishna / de Jésus / du grand spaghetti volant ? Ce ne sont pas ces sectes farfelues mais inoffensives qu'il s'agirait de cibler.
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Démonstration de force. Un grand aéroport européen transformé en scène de crime, le siège de l'UE frappé avec la symbolique station Robert Schumann... Et le message clair : pour chacun d'entre nous que vous arrêtez, dix prendront sa place. Dabiq va bientôt parler de "victoire à Bruxelles". Le Moyen-Orient est arrivé chez nous. Dans dix ans, les pays européens ressembleront-ils à l'Israël d'aujourd'hui ?
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C'est parce qu'il est tard ... M'enfin disons que même si la Modération en général ne me semble pas si violente et brutale, je ne tiens pas précisément à me prendre un régiment de Topol précisément sur... euh, un endroit sensible. Donc, je reste prudent !
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Bon il est à peine plus de 23 heures... et vu le niveau des échanges on pourrait croire que c'est déjà la fin d'une très longue nuit de délire ... Enfin, au sujet des photos, puisque Shorr Kan l'a suggéré, j'apporte ma contribution. A charge de revanche, Messieurs ! Je mets sous cache quand même, histoire de ménager la Modération. Ne découvrez pas s'il y a un enfant à côté de vous.
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L'ensemble des officiers et soldats du Corps des Marines va recevoir une formation destinée à combattre leurs "préjugés inconscients", afin de préparer l'arrivée de femmes à des postes de combat dans l'infanterie. Une étude très poussée comparant les performances d'unités de combat masculines et d'unités mixtes avait permis en 2015 de montrer que pour la plupart des tâches de combat les unités masculines étaient nettement plus performantes. L'étude a cependant été remise en cause par le secrétaire à la Marine au Pentagone, avec les arguments suivants : C'est pourquoi la décision d'ouvrir les postes de combat d'infanterie aux femmes a été maintenue - avec un barème physique moins exigeant que celui des hommes, sans quoi le nombre des femmes qui pourraient réussir à entrer serait très bas. Au-delà du cas de l'US Marine Corps, je crois que la question des femmes dans les unités de combat d'infanterie pose la question du barème physique imposé pour rentrer dans les unités les plus exigeantes. Si les candidates devaient démontrer les mêmes performances physiques que celles attendues des candidats, à mon avis il n'y aurait aucune question - pourquoi alors leur refuser de servir dans ces unités ? Mais c'est un barème nettement moins exigeant qui leur est appliqué. Dès lors, la question se pose, sachant qu'une personne X est capable de passer le barème physique le moins difficile des deux, mais pas le plus difficile, pourquoi devrait-elle être refusée dans l'unité de combat... sous le seul prétexte que c'est un homme ? Pour prendre la question par un autre bout : est-ce qu'un soldat d'infanterie aujourd'hui encore a besoin de performances physiques supérieures, auquel cas l'exigence sur ce plan est justifiée, ou bien est-ce qu'avec les armes les plus modernes il est en réalité assez superflu d'être fort, endurant et rapide pour être un soldat d'infanterie ? Alors, les tests d'aptitude physique devraient-ils être totalement abandonnés, du moins comme critère de sélection ? Je n'ai pas fait mon service dans l'infanterie, et je ne peux avoir qu'un avis extérieur. Je trouve quand même très vraisemblable que la performance physique reste toujours aussi nécessaire aujourd'hui qu'autrefois, pour qui est fantassin. ===> Quelqu'un a-t-il un autre avis ?
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Oups ... Merci, M'sieur !
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L'ensemble des officiers et soldats du Corps des Marines va recevoir une formation destinée à combattre leurs "préjugés inconscients", afin de préparer l'arrivée de femmes à des postes de combat dans l'infanterie. Une étude très poussée comparant les performances d'unités de combat masculines et d'unités mixtes avait permis en 2015 de montrer que pour la plupart des tâches de combat les unités masculines étaient nettement plus performantes. L'étude a cependant été remise en cause par le secrétaire à la Marine au Pentagone, avec les arguments suivants : C'est pourquoi la décision d'ouvrir les postes de combat d'infanterie aux femmes a été maintenue - avec un barème physique moins exigeant que celui des hommes, sans quoi le nombre des femmes qui pourraient réussir à entrer serait très bas. Au-delà du cas de l'US Marine Corps, je crois que la question des femmes dans les unités de combat d'infanterie pose la question du barème physique imposé pour rentrer dans les unités les plus exigeantes. Si les candidates devaient démontrer les mêmes performances physiques que celles attendues des candidats, à mon avis il n'y aurait aucune question - pourquoi alors leur refuser de servir dans ces unités ? Mais c'est un barème nettement moins exigeant qui leur est appliqué. Dès lors, la question se pose, sachant qu'une personne X est capable de passer le barème physique le moins difficile des deux, mais pas le plus difficile, pourquoi devrait-elle être refusée dans l'unité de combat... sous le seul prétexte que c'est un homme ? Pour prendre la question par un autre bout : est-ce qu'un soldat d'infanterie aujourd'hui encore a besoin de performances physiques supérieures, auquel cas l'exigence sur ce plan est justifiée, ou bien est-ce qu'avec les armes les plus modernes il est en réalité assez superflu d'être fort, endurant et rapide pour être un soldat d'infanterie ? Alors, les tests d'aptitude physique devraient-ils être totalement abandonnés, du moins comme critère de sélection ? Je n'ai pas fait mon service dans l'infanterie, et je ne peux avoir qu'un avis extérieur. Je trouve quand même très vraisemblable que la performance physique reste toujours aussi nécessaire aujourd'hui qu'autrefois, pour qui est fantassin. ===> Quelqu'un a-t-il un autre avis ?
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Très bien dit Gibbs ! Humain, réaliste, réfléchi, et ouvert sur le mystère. Je crois que c'est précisément la meilleure combinaison.
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Merci de ce résumé. Disons qu'il est assez distrayant de voir classé comme "groupes néonazis ou antidémocratiques" des mouvements comme le FN chez nous, ou plus fort encore l'UKIP ! Quoi que l'on pense de ces mouvements, et y compris naturellement si on en est un opposant farouche, il est absurde de les appeler ainsi, pour simple raison factuelle. Surtout, c'est assez instructif quant à la valeur de l'analyse de Cécile Vaissié. Une étude des liens détaillés entre la Russie et la mouvance disons populiste de droite en Europe serait intéressante, car de toute évidence il y a matière à étudier. Mais faite par des gens qui prennent l'UKIP pour un parti néonazi... Un point factuel sinon, et pas si HS que ça, le groupe EDNL au Parlement européen n'inclut certainement pas ni Jobbik ni Aube dorée, qui contrairement aux autres partis cités ont de véritables éléments et caractéristiques néo-fascistes et / ou néo-nazies, un peu comparables aux nationalistes ukrainiens de Svoboda et Secteur Droit. Et les sympathies de Moscou avec ces deux partis Jobbik sans parler d'Aube dorée sont beaucoup plus distants - s'ils existent seulement - que ceux avec des partis comme le FN par exemple. -
Il est tentant à ce moment de la discussion de demander si le choc extérieur pourrait porter une moumoute. C'est d'ailleurs ce que dit par exemple ce commentateur à partir de l'article de Fukuyama. Cela dit, personnellement je ne crois pas que Trump puisse représenter ce choc, du moins pas à lui seul. Je verrais plutôt son ascension comme l'un des signes annonciateurs d'un véritable choc sans doute impossible à imaginer dans le détail, mais dont il est permis de penser qu'il n'est plus très loin - c'est que les systèmes bloqués sont d'autant plus vulnérables, dès lors tout leur est choc, ou du moins un choc qui aurait autrefois pu être absorbé sans trop de dégât peut suffire à une déstabilisation majeure. A la limite, si Trump avait à l'avenir un rôle direct de déclencheur de choc extérieur, ce pourrait plutôt être par les conséquences d'une déception - donc Trump a été élu, et il a échoué... et maintenant le peuple américain est dans quelle humeur au juste ? Mais le plus probable me semble être un choc qui n'ait pas grand chose à voir avec Trump, qu'il devienne président ou non. Au mieux, et en étant optimiste pour le coup, Trump devenu président pourrait remuer suffisamment le bateau voire casser suffisamment de choses pour forcer une recomposition du système, ou forcer à reconstruire quelque chose de mieux que ce qui aurait été cassé. Ceci en supposant bien sûr que le volume de casse ne soit pas démesuré, ce qui me paraît quand même probable. Ou encore, en étant alors vraiment irénique, Trump ayant échoué aurait quand même fait suffisamment peur aux forces au pouvoir pour susciter une véritable réforme, reconnue indispensable pour que "la prochaine fois, le système n'explose pas complètement". Une fois qu'on a dit tout ça... il faut aussi reconnaître que les Etats-Unis ne sont pas le seul pays en crise politique et à l'efficacité handicapée voire la stabilité menacée faute de capacité à réforme qui fasse sens.
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Une analyse intéressante de l'évolution encore possible de la compétition chez les Républicains : Ted Cruz peut-il dépasser Trump ? De l'analyse chiffrée, avec des hypothèses naturellement, des évaluations "probables" de résultats et des variantes. Résumé des conclusions : - Trump a une vraie chance d'obtenir la majorité des délégués nécessaire pour passer au premier tour de scrutin de la Convention républicaine, soit 1237 délégués. En revanche, gagner la Californie est crucial (elle est "winner takes all", tous les 169 délégués au gagnant) : si Trump est en tête, il devrait lui être facile de dépasser les 1237, s'il la perd ce sera difficile - Si Trump rate la majorité, il ne sera probablement pas loin - au-delà de 45% - et il devrait avoir une différence significative avec Cruz - en-dessous de 40%. De plus une machination de l'élite républicaine pour refuser la nomination au candidat arrivé nettement en tête - machination entièrement possible - pourrait être contre-productive, déclenchant la révolte d'une partie des délégués non engagés ("unbound") et leur ralliement du camp Trump - Il est encore théoriquement possible à Cruz de l'emporter sur Trump, au sens d'arriver en tête sans avoir la majorité. Cependant, il lui faudrait non seulement gagner la Californie, mais encore un grand nombre d'autres Etats "tout au gagnant". Sans être impossible, les chances que Cruz réussisse à aligner tant de performances semblent vraiment réduites Je suis d'accord avec Gally, la meilleure chance de l'establishment républicain pour protéger leurs intérêts est d'espérer que Trump se plante à la générale, ou au pire qu'il se plante comme président et qu'il soit démontré impuissant à atteindre une partie significative de ses objectifs. Il reste possible que Cruz l'emporte sur Trump, mais non seulement la chance est assez petite, Cruz est encore peut-être un pire candidat que Trump du point de vue des élites Rep étant donné qu'il a déjà ses propres équipes et une réputation d'idéologue intransigeant fermé au compromis plutôt que de "dealmaker" un peu seul. De toute façon, Trump ou pas Trump, et sans Sanders à la générale ce qui semble acquis, dans la durée le système politique américain ne conservera une stabilité que si un ou des leaders savent renouveler chacun des deux partis pour répondre aux besoins et aux inquiétudes exprimés par bien des Américains, et regagner leur confiance de cette manière. Renouveler pas avec de nouvelles têtes qui ne font que continuer la politique des précédents, mais avec de nouvelles idées, nouvelles politiques qui en gros proposent un avenir à tous les laissés-pour-compte américains de la mondialisation. Si Clinton devient le 45ème président ce qui reste le plus probable, disons qu'on pourra toujours espérer qu'elle y contribue ou du moins qu'elle lance et favorise ce type de rénovateurs dans son propre parti... mais compte tenu de ce qu'est la dame, de son passé et de qui elle sert, ben l'espoir sera assez maigre. En réalité elle aurait une fenêtre d'opportunité du fait même de la présence de Trump, elle pourrait jouer un coup à ses donateurs "Moi ou le chaos Trump" en leur imposant, en gros, d'avaler son alignement sur un bon nombre des politiques défendues par un certain Sanders... mais bon, il faudrait vraiment que Sainte Rita la patronne des causes désespérées obtienne une faveur spéciale du Seigneur en ce sens !
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais pas de quels groupes tu parles. Quels groupes néonazis ou antidémocratiques Moscou soutient-il en France ? [HS ON] La citation exacte semble avoir été : « Les minarets seront nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées seront nos casernes et les croyants nos soldats », extrait d'un poème nationaliste qu'il avait lu dans un meeting en 1997, et pour lequel il a fait quatre mois de prison pour incitation à la haine. Une fois sorti de prison, il a fondé l'AKP et pris le pouvoir. [HS OFF] -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est vrai, mais d'un point de vue pro-régime réaliste, s'entendre ne serait-ce que tacitement avec les Kurdes permettrait du moins de ne plus avoir cet adversaire. Ce n'est pas comme si le gouvernement syrien était à court d'ennemis... Et même si le prix en était une fédéralisation possiblement prélude à une indépendance de la zone kurde, ce n'est du moins pas le cœur du territoire syrien qui serait concerné donc le prix - payable seulement à terme - devrait à mon sens apparaître acceptable. Pas mal leur objectif... y a même un débouché sur la Méditerranée. Bon ça reste la version modérée hein... par exemple, Paris n'y est pas ! Je ne suis pas convaincu par ce chiffre, pour dire le moins. Moins de 500 millions de dollars, pour six mois d'opérations intensives avec des dizaines et des dizaines d'avions et d'hélicoptères, des milliers de militaires et des milliers de munitions tirées ? Rien que l'usure du matériel... Et les munitions je veux bien qu'ils aient utilisés des stocks déjà payés, m'enfin un jour il faudra racheter des munitions... Ce chiffre est avant tout "politique", il doit oublier plein de choses. R.I.P. Le nom en soit n'a rien de choquant. D'une part ce pourrait évidemment être un simple surnom, d'autre part un Russe peut tout à fait s'appeler Wagner, de même qu'un Français peut porter ce nom tout germanique qu'il soit. Les citoyens de la Fédération de Russie, en plus de leur citoyenneté russe, ont aussi ce qui s'appelle "natsionalnost" et que nous appellerions ethnicité. Même si à peu près la moitié des Russes d'ethnicité allemande ont immigré en Allemagne suite à la loi de type israélien adoptée par Berlin ("t'as des ancêtres allemands au 18ème siècle, t'es allemand et on te donne la citoyenneté à ta descente de l'avion, même si tout ce que tu sais dire en allemand c'est 'Hitler kaputt' comme dans les films soviétiques"), il en reste encore à peu près 400 000. -
Oh je ne crois pas que ce soit utile... Henri devrait se matérialiser incessamment sous peu dans ce fil. Tiens d'ailleurs, sauf si je me trompe fort, KnewEdge n'a pas encore été bizuté ? Ça ne saurait tarder... (bon tu restes avec nous après KnewEdge hein... ce n'est qu'un mauvais moment à passer....Henri n'y va pas trop fort quand même)
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Hmmm, comparer "The Art of the Deal" par The Donald avec "Mein Kampf" par Der Adolf... comment dire Loin de moi l'idée de suggérer que tu aurais atteint le point G - non non pas le plus intéressant des deux, l'autre - m'enfin tu seras sans doute d'accord que la comparaison est un tantinet osée Comparer Trump avec Goldwater ou Buchanan, là oui ça a du sens. Mais limiter, ne serait-ce que de manière implicite, le nazisme à un populisme - j'ai bien noté que tu ne le dis pas expressément et je serais très surpris que tu le penses, mais enfin la comparaison le suggère - la chose me paraît difficilement justifiable. On est d'accord, un président Trump risquerait fort de se voir fortement limité par le Congrès. Resterait tout de même deux atouts majeurs dans son jeu, et deux raisons pour ses partisans d'escompter davantage qu'un président-potiche : - D'abord, la force politique absolument majeure voire écrasante que Trump aurait révélée non seulement par sa désignation mais encore par son élection devrait nécessairement entrer dans les calculs de tout parlementaire soucieux d'éventuellement être réélu, et ils sont assez nombreux. Donc l'opposition franche serait une position assez hasardeuse, voire pas loin d'être suicidaire pour la carrière de tout parlementaire républicain qui l'adopterait. Sans doute il serait possible aussi de finasser, soutenir tout en gênant, bref mettre des bâtons dans les roues en douce, et beaucoup devraient ne pas se gêner, surtout qu'il y aurait pas mal d'argent à se faire. Après avoir subi la défaite majeure que serait l'élection de Trump, les forces de corruption seraient certainement prêtes à allonger de sérieux chèques en espérant du moins limiter les dégâts. Reste que l'impossibilité pour les parlementaires républicains - sauf les plus âgés ne souhaitant de toute façon pas être réélus - de s'opposer ouvertement ne pourrait que laisser quelques degrés de liberté non négligeables à Trump - Ensuite, s'il y a quelque chose qu'un président peut toujours faire et pour quoi il n'a pas besoin du Congrès, c'est s'abstenir ! Par exemple, les guerres de transformation du Moyen-Orient, les entreprises néocons et autres provocations vis-à-vis d'autres puissances, il est permis de penser que Trump ne s'y aventurerait guère. De même les traités de libéralisation du commerce type cheval de Troie pour intérêts privés divers et variés au détriment du public, eh bien à coup sûr Trump pourrait les bloquer. Une petite citation d'un partisan de Trump qui me semble assez juste et aussi révélatrice : Je ne suis guère convaincu que tous les partisans de Trump, ou même la majorité, confondent le Donald avec un objet magique ou un dirigeant miracle qui résoudra tous les problèmes rien qu'en faisant coucou depuis la Maison Blanche. Il est permis de penser qu'une bonne partie au moins ne prennent pas ses discours au premier degré, mais plutôt avec un gros grain de sel, voire toute la salière pendant qu'on y est. Simplement, pas mal d'Américains il me semble en sont arrivés à considérer l'essentiel de leur classe politique comme à 100% clownesque ou corrompue ou du moins détachée de leurs préoccupations. Et proposer mieux que cela... n'est pas si difficile en somme, pour peu que l'on parvienne avant tout à convaincre que l'on est très différent d'un politicien classique. Ce à quoi Trump s'entend assez bien, il faut le lui reconnaître.
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La publicité politique peut-elle être intéressante, instructive, véridique, pas du tout exagérée - et bon, un tout petit drôle quand même ? Je vous laisse en juger ... (attention, ne pas boire votre café en regardant, sinon vous risquez de le renverser... je vous aurai prévenus hein )
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout Etat se doit d'examiner les moyens d'influence par lesquels des Etats étrangers pourraient tenter, au pire de lui nuire expressément, sinon du moins de l'utiliser à leurs propres fins. Examiner ces moyens, et puis les contrer. Il s'agit d'une précaution évidente pour préserver sa liberté d'action et ses intérêts. Cela dit, dans le monde réel, il convient de sérier les problèmes et d'établir des priorités. 1. Je distinguerai en première priorité les Etats qui pourraient chercher exprès à nous nuire. Catégorie qui à mon sens ne recouvre que les Etats qui soutiennent plus ou moins discrètement les mouvements salafistes, qui sont nos ennemis jurés et agressent directement nous ou nos alliés. En pratique, nous parlons principalement de l'Arabie saoudite, en deuxième lieu du Qatar. Ça ne signifie pas couper toute relation avec ces Etats naturellement, et il convient de maintenir une façade amicale - j'ai bien dit une façade. En revanche il convient d'être extrêmement vigilant sur toute tentative de ces Etats de soutenir les idéologies de nos ennemis sur notre sol ou chez nos alliés - l'Afrique de l'ouest vient à l'esprit. D'être vigilant, voire en cas de besoin de frapper. Légalement si possible, discrètement sinon 2. Ensuite, il faut s'intéresser aux Etats qui, sans vouloir nous nuire, souhaitent nous utiliser pour leurs propres objectifs, correspondant à leurs intérêts nationaux lesquels ne recouvrent pas nécessairement les nôtres. Et en premier lieu naturellement examiner le cas du ou des Etats étrangers qui disposent des moyens les plus massifs à cette fin - moyens de tout ordre, capacité d'influence directe et indirecte, "dure" ou "douce". Ce qui signifie d'abord de toute évidence les Etats-Unis naturellement. Leurs moyens idéologiques, culturels, médiatiques, etc. sont sans équivalent du moins dans notre aire culturelle. Peut-être qu'au Laos c'est la Chine la plus influente oui, et au Kazakhstan la Russie, voire en Côte d'Ivoire la France. Cependant nous ne sommes aucun de ces pays, et la puissance d'influence dominante est dans notre cas l'Amérique. Ici la vigilance n'a aucune raison d'exclure une amitié qui soit bien davantage que de façade. L'influence après tout, ça existe depuis toujours et ça continuera d'exister, aucune raison de s'en offusquer, et nous ferions pareil à leur place. Mais comme nous ne sommes pas à leur place justement... 3. Un cran en-dessous en terme de leviers d'influence douce, voire deux ou trois, on trouvera des Etats comme l'Allemagne, ou encore l'Angleterre. Avec lesquels le même principe doit s'appliquer, la même amitié et la même précaution. 4. Encore un voire plusieurs crans en-dessous, on trouvera encore d'autres Etats, la Russie certainement, peut-être la Chine, voire éventuellement Israël. Là encore, même s'il n'y a pas d'alliance formelle, on parle d'Etats qui ne cherchent pas à nous nuire exprès, mais qui peuvent être intéressés à nous utiliser pour leurs besoins. Simplement, ceux-là ont nettement moins de moyens d'influence à leur disposition pour tenter d'y arriver. Le monde étant imparfait et les moyens limités, il est évident que 1. demande plus d'attention que 2., lequel en demande plus que 3. etc. En même temps, il est évident que cette "hiérarchie" n'est pas nécessairement fixe, et il faut être prêt à la reconsidérer si les situations changent. Pour ce qui est de la Russie, si un jour la France est insérée dans une architecture institutionnelle très contraignante dont la principale puissance est la Russie, on pourra la remonter au niveau 3 où se trouve l'Allemagne. Ou encore si Moscou est la source d'une idéologie économique complète à forte capacité de fascination hors frontière, elle sera aussi au niveau 3 où est l'Angleterre. Et si un jour les jeunes Français les plus prometteurs passent en masse dans un programme de formation "Jeunes leaders eurasiatiques" issu de l'Amitié franco-russe avant de se retrouver au premier plan de la politique ou de l'économie, eh bien on pourra envisager de remonter la Russie au niveau 2. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Il faudra voir l'évolution de la position du régime sur le sujet suite au "coup de pression" reçu de la Russie (indépendamment de la question de la motivation principale de Moscou à effectuer ce retrait partiel, il est clair que Damas n'a pu que l'interpréter comme une pression) Refuser toute forme de fédéralisation, surtout dans le cas somme toute d'impact relativement limité des Kurdes (10% de la population, pas de ressources en pétrole), n'apparaît pas comme d'un réalisme très remarquable... -
[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Euh il est clair que cette mesure est utile, mais elle ne signifie pas que l'AdA pourrait pénétrer un espace protégé par des DAA avancées type S-400 ou ses équivalents américains voire franco-italiens (Mamba), ou ses futurs équivalents chinois. La portée d'un AASM est au mieux de 50 km. Les missiles de DAA modernes ont des portées qui peuvent se chiffrer en centaines de kilomètres. Certes la question du radar apte à détecter et poursuivre une cible à cette distance se pose, mais c'est justement ce que les radars à basse fréquence pourraient permettre de plus en plus. A terme pas si lointain, il me semble que des solutions soit d'attaque en essaim - missiles de croisière et / ou drones - couplée à un ciblage à longue portée, soit d'attaque très furtive type futur B-21 seront nécessaires. Et naturellement, ce genre de futur se prépare dès maintenant. -
"Usages diplomatiques" ? Qu'est-ce que c'est que cet argument de pé.... ? ===> Regarde plutôt ça et tu comprendras tout