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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Tu me surestimes, j'ai beaucoup moins de vergogne que tu ne sembles le penser Sinon, le thème de l'avatar c'est le film d'horreur. En plus grand :
  2. Et ce point de vue : c'est la dèche, Daech ! ===> Tu ne m'attraperas pas !
  3. L'Allemagne a perdu la trace de 130 000 migrants "Nous pouvons le faire, j'en suis fermement convaincue" Il y a eu en Allemagne la phase : Gut Gut Alles Super Gut ! Bien, bien - Tout va Super Bien ! ... Pour rester sur le même groupe des années 90 (Mo-Do), je crains qu'on ne passe à la phase : Eins Zwei Polizei Drei Vier Grenadier Un deux la Police, Trois quatre Grenadier !
  4. Je pense que le problème de fond est assez simple : les différents pays ne sont pas d'accord entre eux sur la politique à adopter vis-à-vis des migrants. Or, le maintien de la zone Schengen leur rendrait nécessaire d'adopter une seule politique unifiée. D'où les deux options sur la table, même si à ma connaissance aucun gouvernement ne les formule aussi clairement : - soit s'entendre sur une politique unique et l'appliquer pour de bon, - soit organiser calmement le démantèlement de la zone Schengen, ce qui permettra à chacun de faire comme il l'entendra. L'une comme l'autre seraient plus raisonnables et en tout cas donneraient meilleure impression que la cacophonie croissante des annonces et décisions désordonnées des différents pays qui se sentent en première ligne. En clair : s'il s'agit de démanteler Schengen, mieux vaudrait le faire par accord mutuel "cette partie de notre Traité ne fonctionne plus, nous en suspendons sine die l'application, en attendant une renégociation à tête reposée" que dans le chaos et les récriminations. S'il s'agit de s'entendre sur une politique unique, à mon avis la clé se trouve en Allemagne et nulle part ailleurs. Ce n'est certainement pas en Europe de l'Est, ni en Suède, ni d'ailleurs en France, ni probablement en Italie, ni même en Grèce avec son gouvernement classé très à gauche que l'on s'opposerait à une politique ferme "cette fois-ci on ferme la frontière, les migrants sont renvoyés le jour même de leur arrivée en Turquie qui est un Etat sûr". Politique ferme que la Grèce à elle seule aurait peut-être du mal à appliquer, leur géographie avec des centaines d'îles n'est pas simple, mais que quelques Etats venant directement en aide à la Grèce pourraient mettre en oeuvre sans trop de difficulté. Et ce n'est pas dans aucun de ces Etats que l'on risque de céder aux argument du gouvernement allemand pour laisser ouverte la frontière même avec quelques restrictions qui auraient autant d'effet sur le nombre d'arrivées qu'un château de sable sur la marée montante, et un système de répartition dans toute l'UE par-dessus le marché. D'un autre côté, si Berlin se range à l'avis majoritaire - qu'il soit exprimé ouvertement ou derrière un sourire de façade, n'est-ce pas M. Hollande ? - et si Angela Merkel accepte enfin de manger son chapeau, eh bien l'accord sera vite fait. L'obstination du gouvernement allemand est en fin de compte déraisonnable, car si la zone Schengen est démantelée, de manière ordonnée ou non, permettant à chaque pays de fermer ses frontières s'il le décide, tous les pays sauf l'Allemagne le feront, le flux des migrants se dirigera encore plus directement vers notre voisin d'outre-Rhin... qui finira par fermer ses frontières lui aussi, même s'il faut d'abord renverser Merkel pour cela. Le résultat final sera le même pour ce qui est de barrer la voie à l'immigration chaotique, avec cette différence que la zone Schengen aura été démantelée et de grosses disputes auront eu lieu entre Européens, et qui pourraient laisser des traces de long terme. Il est beaucoup plus raisonnable pour l'Allemagne de s'aligner. Mais en définitive, c'est Merkel qui choisira.
  5. a) Objection votre Honneur, il y a bien eu un vrai projet politique dans l'Irak occupé par les Etats-Unis, et de même en Afghanistan sous occupation soviétique américano-otanienne. Il y a en a même eu plusieurs en Irak, si on prend en compte les itérations successives et les accords avec tel ou tel type d'acteurs locaux. Simplement, ces projets ont échoué à créer un Etat qui tienne de lui-même sur ses jambes. Ce n'est pas nécessairement que les projets étaient tous mauvais en théorie... c'est que les gens n'aiment en général guère être gouvernés par des étrangers. Et les Libyens ne sont pas nécessairement différents des autres de ce point de vue. b) Qu'y aurait-il de si effrayant à devoir tous les dix ou quinze ans refaire un raid punitif de destruction d'un établissement local de l'E.I. - ou de n'importe quel autre groupe qui pourrait prendre sa suite d'ailleurs ? L'idéologie salafiste, l'idéologie des djihadistes, ne disparaîtra pas demain. Pas même si l'E.I. est jamais éradiqué totalement de tous les territoires qu'il contrôle. Ce n'est pas pour dire que tout cela n'aura aucune fin : les idéologies finissent par épuiser leur force, et par exemple l'anarchisme nihiliste terroriste de la fin 19ème siècle n'a plus guère cours aujourd'hui. Mais disons qu'il est plus prudent d'espérer la fin du salafisme dans une génération voire un peu après, que d'ici quelques années. Si en trente ans - pour fixer les idées - tout ce que la France se trouve amenée à faire c'est trois ou quatre grands raids chacun de quelques mois, moi je dis banco ! Je trouve plus vraisemblable que nous soyons forcés d'en faire un peu plus, malheureusement c) Pour cette lutte de longue haleine - mais de faible intensité - il faut distinguer à mon avis deux types de zones : 1. Les Etats constitués c'est-à-dire exerçant pour de bon le fameux monopole de la violence légitime sur leur territoire. Avec ceux-là, qu'ils nous plaisent plus ou moins, que leur régime ressemble à la Belgique, ou à la Corée du Nord, c'est la coopération policière qui doit être la règle et le seul moyen d'action 2. Les zones effondrées où se trouvait autrefois un Etat depuis failli. Dans ce cas, la situation est simple : nous ne pouvons exercer de contrôle sérieux sur ce qui s'y passe, encore moins y recréer un Etat qui tienne tout seul debout ou y apporter la sécurité qui est celle d'un Etat constitué. Notre intérêt doit donc se limiter à s'assurer qu'aucune des entités qui se partagent ce genre de zone - mafias, groupes religieux, ethniques, sectes, tribus... - ne se constitue comme base d'opérations pour nous agresser, ni pour agresser des Etats qui nous soient liés - cas par exemple du Mali début 2013. Et pour cela, sachant qu'il n'est pas possible pratiquement d'établir un contrôle sur ces zones, la meilleure stratégie est celle du raid. A petite voire très petite échelle - une équipe de FS par exemple, deux missiles de croisière ou trois assassinats par la DGSE - si c'est suffisant, et c'est ce qu'il faut souhaiter naturellement. A plus grande échelle si la situation l'exige, c'est-à-dire si une entité hostile est en train de se développer de manière démesurée par rapport à ses concurrents locaux, menaçant de les écraser et de passer un cap dangereux pour nous en termes de puissance. L'effet recherché étant double : affaiblir notablement l'entité visée, au moins assez pour que ses concurrents locaux puissent prendre l'ascendant dessus, et exercer une dissuasion sur les entités qui pourraient être tentées de suivre la même voie "voilà ce qui vous arrivera si vous ne restez pas dans votre bac à sable" Mais de toute façon avec ces conditions impératives : courte durée, aucun engagement de long terme, coût limité à tous égard notamment puisqu'il s'agira d'être capable de recommencer facilement en cas de nécessité, même six mois plus tard le cas échéant. La capacité à recommencer aisément étant essentielle à l'effet dissuasif recherché. Rien d'autre n'est impératif : notamment aucune condition sur la période post-raid n'existe, du moment que les entités locales qui profitent indirectement du coup porté à l'entité visée sont elles centrées sur des intérêts locaux, sur leur bac à sable plutôt que sur l'objectif de nous agresser nous. Pour le reste, ça peut être d'horribles jojos, ce n'est pas à nous de le décider. Je ne parle même pas de l'idée de traiter les éventuels prisonniers comme si les conventions de Genève s'appliquaient, ce qui nous obligerait à les ramener chez nous pour les mettre en prison ! Non : les prisonniers seront confiés aux acteurs locaux, ils ne combattent d'ailleurs aucunement pour un Etat signataire des conventions de Genève et n'ont pas d'autre droit que celui d'être jugé comme criminel. Ce que les acteurs locaux feront mieux que nous. Tel que j'imagine les choses, ça ne m'étonnerait pas que ce genre de raid de représailles "court et violent" ne soit nécessaire, pas toutes les années, mais pas loin. Disons que si un président devait en ordonner deux ou trois dans le cours d'un mandat de cinq ans... y aurait-il à être surpris ? Et des petites actions - de préférence secrètes ou au moins discrètes - nettement plus souvent. Et dans bien des cas, à peu près au même endroit, oui. Du moins si les zones effondrées n'ont pas une trop grande tendance à s'étendre comme un cancer, ce qu'il faut espérer, et y travailler en coopérant avec tous les Etats constitués. Nous serons évidemment toujours plus proche de l'Allemagne, ou de l'Algérie, que de la Corée du Nord ou du Soudan, mais en tout état de cause nous ne devons jamais participer à une agression contre un Etat constitué, car même si son régime n'est pas très joli, du moment qu'il reste plus ou moins dans sa boîte il reste très préférable à une zone de désordre effondré... Deux ou trois raids lourds par cinq ans, c'est tout à fait jouable, du moment que les conditions impératives de courte durée et coût limité sont respectées. d) A terme, rien n'interdit d'espérer qu'une zone effondrée ne se réorganise en un ou plusieurs Etats de fait, sinon de droit. Alors, il faudra être prêt à changer de mode d'interaction, et revenir au cas 1. celui de la coopération policière. Mais ce n'est pas à nous de faire le travail de recréer ce ou ces Etats. J'ajouterais que tant que ce travail n'est pas fait, il ne serait pas raisonnable d'accepter une immigration venant des zones effondrées, et en tout cas jamais l'immigration d'hommes seuls. Il sera sans doute nécessaire parfois de faire des exceptions humanitaires en cas de génocide et dans ce cas seulement. Typiquement, les Arméniens fuyant les Jeunes-Turcs vers 1916, les chrétiens et yézidis fuyant l'Etat islamique depuis 2014, ou encore les musulmans de Centrafrique fuyant les anti-balakas en 2013-2014 pourraient servir d'exemple, de même que les boat people vietnamiens à la fin des années 1970. Non que la France ni l'Europe ne doivent faire face à la totalité du besoin mondial en terres de refuge naturellement, mais nous devrions être prêt à en prendre notre (assez large) part. Il faut dire que les populations fuyant un génocide sont toujours équilibrées entre hommes, femmes et enfants, ce sont les familles qui fuient non les seuls jeunes hommes. Il faut dire aussi que pour un pays, accueillir des populations qui sont vraiment dans cette situation est toujours une bonne chose à terme, car leur loyauté est acquise au pays qui leur a sauvé la vie, contrairement à la loyauté du migrant économique qui comme son nom l'indique... est une question économique. Et des pépètes pour acheter les loyautés, nous n'en avons pas tant que ça, et ça pourrait ne guère changer à l'avenir, pour ne pas dire empirer. Je n'ai pas participé à l'arrosage, même si j'avais aussi des critiques à formuler sur ta proposition. Mais ne te formalise pas, tout cela est du débat, pas un arrosage punitif ni thérapique ! Et puis, s'il n'y avait que des posts avec lesquels on soit d'accord, ce forum serait bien triste.
  6. C'est clair qu'avoir un millier de kilomètres de frontière en grande partie désertique avec la Libye n'est pas une situation enviable. El Watan publiait un autre article sur les avertissements de l'Algérie qui envisage des milliers de réfugiés à sa frontière si une intervention militaire occidentale avait lieu en Libye. Personnellement je ne verrais pas nécessairement de situation aussi dramatique, pour peu qu'une éventuelle intervention occidentale aie la sagesse de se limiter à la région de Syrte, et de se résumer à "je viens casser l'E.I. locale, je file les clés de la ville à la première municipalité non-E.I. que je trouve, et je file aussi sec". Mais il est vrai que ce n'est pas le seul scénario, notamment si on se réfère à la méthode la plus usuelle d'intervention des membres du bloc atlantique ces quinze ou vingt dernières années ... En gros, le gouvernement algérien s'inquiète du risque que les Occidentaux se refassent un plan "mini-Irak" ou "l'Afghanistan avec une plage", avec installation à demeure pour "soutenir" le gouvernement local - le soutenir comme la corde soutient le pendu ! - plutôt que d'en rester à un beaucoup plus raisonnable raid punitif. Je ne peux malheureusement pas affirmer que le risque soit nul...
  7. Quelques précisions : - La Grande-Bretagne opère y compris sous contrat partagé public-privé quatre rouliers d'une capacité individuelle de 8 000 tonnes de charge utile. - Les Etats-Unis quant à eux ont 19 rouliers, chacun avec un déplacement environ deux fois et demie plus grand que les navires britanniques, donc on peut le supposer une charge utile à l'avenant. Une capacité environ 12 fois supérieure à celle d'Albion, donc... - Quant à la France, les projets d'acquérir, en direct ou éventuellement sous contrat public-privé, quelques rouliers sont plus ou moins tombés à l'eau suite à la révision du Livre blanc. On en reste donc au dispositif suivant : Le délai de "deux mois" pourrait s'avérer assez long suivant les circonstances... Les deux navires de la Compagnie Maritime Nantaise de leur côté, le Calao et le Tangara, sont globalement de même taille que les navires britanniques. Le premier qui parle de bricolage sera pendu au grand mât ! J'arrive, j'arrive ! C'est une urgence je sais. Voilà, maintenant regardez ce point lumineux... Tout à fait ce drapeau est lié à l'idéologie salafiste en général, il signe l'idéologie des djihadistes, mais pas la loyauté à l'E.I. et à son "calife" qui prétend rassembler tous les djihadistes sous son commandement. Les salaf' se battent aussi parfois entre eux, ce qui fait un peu - un tout petit peu - de répit pour les autres.
  8. "Et ce mur, ce sont les Mexicains qui le paient ?" Les "Forces spéciales de dissuasion", hmmm... mais desquelles parle-t-on ? Celles qui carburent au bourbon, au whisky... ou tout simplement au beaujolais ? Ça, plus la, disons, conception particulière de la prudence stratégique du Führer, qui a conclu de Pearl Harbor que c'était son devoir en tant qu'allié de déclarer officiellement la guerre aux Etats-Unis, ce qu'il a fait le 11 décembre 1941, alors que le gouvernement américain n'avait pas encore convaincu son peuple que si, si, il fallait aussi déclarer la guerre à l'Allemagne même si elle n'avait pas attaqué. Les Japonais, plus finauds, n'avaient pas déclaré la guerre à l'URSS sous prétexte que l'Allemagne l'avait attaquée le 22 juin 1941. Enfin, quand je dis plus finauds... à ce moment-là hein, parce que Pearl Harbor, pour ce qui est d'être c.. c'était c.. !
  9. (Ce sujet est le seul sur l'Iran, il me semble être devenu le sujet général sur ce pays... ne serait-il pas utile de changer son titre ? Il n'y a certes pas que le programme nucléaire qui est intéressant en Iran, même si on en a beaucoup parlé) Voici une infographie utile pour comprendre le fonctionnement du système politique - plus précisément politico-religieux - iranien. A étudier un peu les relations entre les uns et les autres, et qui décide quoi, on s'aperçoit rapidement que c'est la hiérarchie religieuse qui a la haute main sur le pays et l'essentiel du pouvoir, même si le parlement a un rôle réel mais subordonné. Une transcription approximative dans un contexte catholique serait : - Les citoyens élisent parmi les évêques ceux qui entreront au collège des cardinaux - Les cardinaux élisent le pape pour un mandat à vie - Le pape nomme son conseil, qui filtre les candidats au parlement et a un droit de veto sur les lois - Le pape détermine la politique générale et contrôle l'armée Non seulement ce système n'a évidemment rien de démocratique, mais même dans le contexte du Moyen-Age chrétien il serait apparu délirant. Il y a eu dans l'histoire un pape qui a poussé très loin sa recherche du pouvoir temporel et aurait sans doute approuvé un tel système, c'est Boniface VIII à la fin 13ème / début 14ème siècle. Philippe le Bel a fini par lui envoyer un parti armé sous la direction de Guillaume de Nogaret pour, disons, faire valoir un autre point de vue... et le Boniface n'y a pas survécu trois semaines !
  10. Moi aussi j'aime bien les Anglais, et plus généralement les Britanniques. Je souhaite que nous conservions avec eux les meilleures relations possibles - quitte à se friter de temps en temps lorsque nos intérêts diffèrent, mais enfin c'est normal, c'est la vie et "ce n'est pas personnel". Ceci indépendamment des organisations auxquelles eux ou nous pouvons appartenir ou ne pas appartenir, l'Union européenne par exemple. De mon point de vue, notre attitude envers eux ne doit changer en rien, qu'ils quittent l'UE ou qu'ils y restent, et la sortie de Xavier Bertrand menaçant les Britanniques de les "punir" s'ils sortent de l'UE était odieuse en plus d'être stupide. Comme je les aime bien, je souhaite le meilleur pour eux. Donc la sortie de l'UE naturellement : s'ils ont eu la sagesse de ne rentrer ni dans l'euro ni dans Schengen, il reste qu'une grande partie de leurs lois comme des nôtres est décidée par des aréopages de fonctionnaires non élus plutôt que par des parlementaires, comme Montesquieu l'a enseigné et la démocratie la plus élémentaire le commande impérativement. A elle seule, c'est là une raison largement suffisante pour s'en aller. Le seul doute que j'aurais à leur place, c'est la question de l'Ecosse. Les Écossais contrairement aux Anglais s'apprêtent selon les sondages à voter clairement en faveur du maintien - 60% contre 40% si je me rappelle bien les derniers sondages. Si le Royaume-Uni sort de l'UE, mais qu'ensuite l'Ecosse organise un nouveau référendum sur l'indépendance, et cette fois-ci le gagne, la Grande-Bretagne aura fait une fort mauvaise affaire ! S'il faut être un peu réaliste, l'UE va de toute façon disparaître à assez brève échéance, sans doute pas plus que quelques années. Les Britanniques peuvent trouver un avantage à sortir dès maintenant, mais ils ont aussi l'option d'attendre tranquillement que le truc s'écroule pour une autre raison, que ce soit les Français ou d'autres qui sortent les premiers, ou bien telle catastrophe que l'UE produit à une vitesse qui semble s'accélérer qui fasse finalement s'effondrer le bousin. Et si les Anglais attendent un peu, là ils seront raisonnablement sûrs que les Écossais aussi soient sur la même longueur d'onde, et ne se fâchent pas du fait d'une sortie prématurée au point de déchirer un contrat d'union vieux de trois siècles. Je distinguerais deux choses : - Les Britanniques qui souhaitent reprendre leur liberté, et le droit de décider eux-mêmes de leurs lois. Non seulement il n'y a rien à leur reprocher, mais eux ne réclament d'ailleurs aucune concession ni modification. Ils veulent que leur Parlement soit souverain, point - Le groupe dirigeant à Londres, autour de Cameron, dont l'objectif premier, pleinement complices en cela avec les autres dirigeants de l'UE, est d'empêcher la sortie. Ils ont donc monté une semi-comédie de négociation avec l'UE, d'obtention de "concessions", de haute lutte naturellement, espérant convaincre suffisamment de Britanniques de rester - essentiellement les hésitants Ce groupe dirigeant a pour objectif premier d'influencer les hésitants et pour tout dire de les tromper en détournant les préoccupations sur des sujets secondaires. C'est principalement une comédie. Peut-être y a-t-il une part de jeu pour profiter de l'occasion pour gagner quelques avantages, mais ce n'est pas l'essentiel. Même si ça semble paradoxal, en 2003 seuls deux pays se sont comportés en alliés sincères des Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni. Certes avec des positions opposées, mais voici l'essentiel : quand un allié proche s'apprête à prendre une décision militaire grave et qui engage lourdement l'avenir, il n'y a que deux réactions honorables. Soit vous le prévenez en termes extrêmement clairs qu'il va faire une très sérieuse erreur. Soit vous y allez avec lui pour de bon. Tel pays a plus ou moins suivi la France, mais surtout sans se mettre trop en avant, des fois qu'il y ait des coups à prendre. L'Allemagne par exemple. Tel autre pays a plus ou moins suivi les Etats-Unis, mais alors avec juste assez de troupes pour que Washington n'ait pas l'impression qu'on se payait sa tête. Italie, Espagne, pour ne rien dire du Japon où là ça se voyait vraiment, et d'autres. Il se trouve simplement que les dirigeants français de l'époque étaient de meilleure qualité que les dirigeants britanniques en poste à ce moment-là. D'où les positions différentes prises par Londres et Paris sur le sujet.
  11. Probablement très bonne. Il n'y avait pas à l'époque une série de guerres lointaines où l'Amérique occupe ses soldats, et encore quelques propositions de nouvelles guerres sur la table. Reagan n'a d'ailleurs déclenché qu'une seule invasion, celle de la minuscule Grenade. Et encore une intervention au Liban mais qui a tourné court. Il est vrai que nous n'en étions pas encore au "moment unipolaire"... Urss et EU se limitaient l'un l'autre, dans une certaine mesure. En revanche, il faut se méfier de l'eau qui dort... GWB avait promis une politique étrangère "humble"... De l'eau qui dort... et des maniaques salafistes du genre de Ben Laden. Si Sanders est élu, et 6 mois plus tard l'Amérique subit un nouveau 11 septembre... comment réagira-t-il ?
  12. Ce sont des petits rouliers ("ro-ro" en anglais) Le Aleksandr Tkachenko est indiqué pour un port en lourd de 4000 tonnes environ, le Kazan-60, anciennement Georgiy Agafonov a un port en lourd d'un peu plus de 2000 tonnes. Sachant que la charge utile est forcément (nettement) inférieure puisque le port en lourd inclut par exemple le carburant du navire. A comparer avec les rouliers de la Royal Navy qui atteignent 10 000 tonnes de charge utile ou ceux de l'US Navy qui dépassent les 20 000 tonnes.
  13. Le journal The American Conservative, qui défend notamment une politique étrangère prudente, pacifique et généralement aussi peu interventionniste que possible, a publié une échelle de notation des candidats restants concernant la politique militaire. Difficile de refuser de leur reconnaître l'honnêteté, puisque c'est Sanders qui arrive premier, même si journal est classé très à droite. Les notes vont de A à F... le plus pacifique et modéré a les meilleures notes, le plus guerrier et interventionniste les pires. Pire la note, plus belliciste le candidat... A noter que parmi ceux qui ont encore une chance, Rubio est d'assez loin le pire. Il est clair que si par malheur ce gars est élu, les Etats-Unis se réengageront dans un cycle de guerres extérieures. Peut-être même contre la Russie. Ce candidat, malgré sa tête de gendre modèle, est bien davantage un extrémiste que Trump.
  14. J'ai beaucoup de mal à imaginer ce conseil être suivi. Beaucoup plus probable, des avertissements discrets mais fermes à Erdogan que si une initiative de sa part en Syrie mène à des affrontements avec la Russie... Ces avertissements ont peut-être déjà été donnés. Si Erdogan continue, et semble sur le point de faire une grosse bêtise, il sera temps de passer aux avertissements fermes et publics. Pas besoin d'expulser qui que ce soit : il suffit de rappeler bien clairement que l'Alliance atlantique est de nature défensive.
  15. Pour compléter, voici l'essentiel de l'article de Dougherty en question... ou comment un conseiller républicain, intellectuel adepte de Gramsci, préfigurait dès 1996 la stratégie générale de Trump. Pour paraphraser Marx, on pourrait dire qu'un spectre hante le monde occidental, c'est le spectre du nationalisme. Qu'il hante l'Europe, c'est suffisamment clair depuis assez longtemps maintenant. Mais ce que prouve le phénomène Trump, et qui est nouveau, c'est que c'est aux Etats-Unis qu'il est le plus fort. (NB : il s'agit ici du type de nationalisme que décrivait Samuel Francis. Pas le nationalisme du "allons casser la gueule aux bou... aux autres". Le nationalisme dans ce sens-là, c'est George W Bush et Tony Blair qui en étaient les plus grands praticiens récents, et ils ne rejoignaient nullement le reste de la position politique définie par Francis, et adoptée par Trump)
  16. Concernant Sanders - surtout - ce petit sondage sur le respect que les jeunes Américains portent à telle ou telle figure politique Parmi les grandes figures politiques d'aujourd'hui, laquelle aimez-vous et respectez-vous le plus ? Si le droit de vote était retiré aux croulants suspects de démence sénile - par exemple, à partir de 27 ans - le prochain président américain serait vite trouvé ! Faudrait retirer le droit de vote aux plus de 26 ans, mais leur conserver le droit d'être élu cependant Sur l'interprétation du vote Trump, je crois que ce texte de Paul Jorion commentant un article de Michael Dougherty va à l'essentiel Donald Trump et Marine Le Pen : Le Peuple abandonné réclame au fond du désespoir le retour de l’État ! Donald Trump propose avant tout la protection contre la mondialisation (ce qui ne veut pas dire qu'il a vraiment ça en stock, hein... c'est là une toute autre question) Les différences avec la situation française me semblent être : - D'abord, que la demande de protection semble nettement plus stridente là-bas. Les choses sont plus avancées, la volonté de changement et l'appel à l'Etat sont plus forts aux Etats-Unis - peut-être parce que leur système économique est plus dur aux faibles et la protection de l'Etat moindre qu'en France précisément ? - Ensuite et peut-être surtout, que les Américains appellent l'Etat sur les deux rives de la vie politique. Tandis que la France n'a pas (encore ?...) d'équivalent de Bernard Sanders. Lequel soit dit en passant n'a pas nécessairement lui non plus en stock le produit qu'il propose... l'a-t-il ou non, la chose se discute Que l'un de ces deux hommes, Trump ou Sanders, soit élu ou non - et si c'est le cas il faut reconnaître que Trump reste le plus probable à ce jour, ce que beaucoup certainement déploreront chez nous - je ne pense pas que ce besoin, cet appel, faut-il dire ce cri disparaîtra. Si une Clinton, un Rubio ou un Cruz était élu, elle ou il devrait en tenir compte d'une manière ou d'une autre. A condition bien sûr de le pouvoir... Peut-on se retourner contre ses sponsors et les <<<censuré>>> à sec, ce qui serait nécessaire pour ne serait-ce que répondre en partie à l'appel d'une grande partie des Américains, lorsqu'on a accepté tant d'argent de leur part ? Est-ce que les grands donateurs sont de tels amateurs qu'ils se laissent "doubler" de la sorte, ou est-ce qu'ils ont - bien sûr, Padrino, bien sûr... - les moyens de rappeler les bénéficiaires de leur largesses à leurs devoirs ? En pratique, les preuves de leurs compromissions. L'événement Tanders, ou faut-il dire Srump, car en un certain sens c'est le même événement, a aussi le caractère d'une apocalypse, au sens premier c'est-à-dire la révélation d'une vérité cachée. Bernie Trump tout autant que Donald Sanders répètent en effet sur tous les tons que les autres candidats sont achetés par les donateurs, milliardaires et autres lobbys, ce en quoi ils ont évidemment entièrement raison. Et ils sont sauf erreur les premiers à le dire aussi clairement, et en tout cas les premiers à avoir un tel impact en le disant. Un bon 40% des Américains qui s'expriment dans les sondages (un gros tiers des Reps, une petite moitié des Dems) les suit tout à fait là-dessus. Même une bonne partie des autres a probablement compris le message. Cette vérité de la corruption généralisée d'une grande partie des élites politiques américaines, maintenant qu'elle est sur la place publique, ne manquera sans doute pas d'avoir des conséquences, à court, moyen et long terme. Encore une fois, même si la jacquerie est repoussée aux portes du château et si le prochain président s'appelle Clinton ou Rubio.
  17. Je suis tout à fait d'accord. L'incertitude que j'exprimais dans mon post précédent venait du manque d'information ouverte permettant de se faire une opinion pertinente sur le "Si" que j'ai mis en gras dans ton post. D'une manière générale, le bon niveau d'implication pour la France comme pour tout autre pays étranger, c'est le strict minimum nécessaire pour que les locaux "fassent eux-mêmes leur boulot". Et rien de plus. Mais d'un autre côté, rien de moins. Est-ce que quelques FS et quelques frappes semi-discrètes suffisent du moins à contenir l'E.I. en Libye, en attendant que les Libyens finissent le boulot ? C'est ce que je ne sais pas évaluer. Et il vaudrait mieux ne pas se planter en effet : - Si on y va alors qu'il ne faudrait pas, on peut finir par renforcer l'E.I. en lui fournissant de nouveaux alliés locaux, et à se trouver embourbés si on ne part pas immédiatement. - Si on n'y va pas alors qu'il faudrait, on peut laisser se créer une situation où les Libyens comprennent qu'il leur faudrait agir contre Daech oui, mais trop tard - le groupe est devenu trop puissant pour qu'ils l'arrêtent - et alors c'est la consolidation d'un sanctuaire E.I. à côté de l'Europe, l'impact sur la Tunisie, le lien avec Boko Haram et les autres Daechiens d'Afrique, et autres joyeusetés.
  18. Ce que démontre cette comparaison je crois, c'est simplement que le Mali existe là où c'est important - c'est-à-dire dans les têtes - tandis que la Libye... n'existe pas tant que ça. Il est tout à fait exact que certains Libyens étaient réprimés par Kadhafi après avoir pris les armes contre lui. Je ne crois pas que leurs appels à l'aide étaient uniquement une opération de communication occidentale, même si bien évidemment à partir du moment où France et Etats-Unis ont pris la décision d'aider à renverser le dictateur, ces appels ont été mis en avant par les gouvernements qui voulaient intervenir. Mais il n'empêche que les soutiens à Kadhafi étaient tout aussi réels. Et surtout, une fois qu'il a été renversé, ce n'est pas un peuple libyen qui s'est réuni - quitte à pratiquer une épuration des anciens soutiens au régime, le cas s'est vu de nombreuses fois, en Roumanie après Ceaucescu par exemple - mais ce sont les loyautés locales qui ont pris le dessus. A la région de Tripoli, à la région de Benghazi, et plus complexe encore. D'où la difficulté à convaincre les Libyens de bien vouloir reformer un pays normal unifié s'il vous plaît, d'où la violence persistante pour régler les conflits de zones d'influence. En un certain sens, la Libye c'était Kadhafi. Maintenant qu'il est mort, est-ce tellement exagérer que de se demander si la Libye existe encore vraiment ? C'est d'ailleurs la raison principale pour laquelle ceux qui soutenaient l'intervention de 2011 - y compris bibi - se trompaient : remplacer un dictateur par un pays failli, ce n'est une bonne affaire pour personne... sauf pour l'E.I. et autres groupes du même genre. Le Mali en revanche peut avoir ses tiraillements, entre Noirs et Touaregs par exemple - et quel pays n'en a aucun - il n'empêche que les Maliens visiblement sont patriotes, c'est-à-dire qu'ils s'identifient d'abord à leur pays. Je découvre quelque chose qui m'avait échappé, c'est qu'il y a eu un soulèvement contre l'E.I. à Syrte en août 2015, que les Daechiens ont écrasé dans le sang. Le paradoxe étant que ceux qui avaient appelé au soulèvement... étaient eux-mêmes des salafistes, c'est-à-dire de la même famille idéologique que l'E.I. ! Donc, pas vraiment nos amis, pas vraiment des gens que j'aimerais voir en France pour le dire d'une autre manière. Mais d'un autre côté, des salafistes étrangers qui restent chez eux à appliquer leurs conceptions, disons "spécifiques", de ce qu'est une société où il fait bon vivre, c'est préférable de notre point de vue à des salafistes internationaux qui veulent conquérir le monde, qui nous attaquent, ou bien certains de nos alliés, et qui nous tuent du monde. Si ces gens-là se battent entre eux, peut-être y a-t-il une fenêtre d'opportunité pour un coup de balai local anti-E.I. ? Du genre, on vient vous aider à vous débarrasser des Daechiens, les survivants de l'E.I. ben on vous les laisse c'est normal vous êtes chez vous donc vous les jugerez comme bon vous semble , puis on repart tout de suite en se quittant bons amis. Enfin, "bons amis"... disons que chacun reste chez soi hein, et les vaches seront bien gardées ! Le gros inconvénient de ce genre d'opération, c'est qu'elle serait complètement illégale. Un accord avec un groupe local et une opération même "coup de poing" à l'intérieur d'un pays censément uni et souverain, c'est une infraction frontale au droit des Nations Unies. Du coup je ne suis pas sûr que ce soit une si bonne idée. D'un autre côté, faut être honnête, il ne serait pas sans doute pas si compliqué de trouver un prétexte quelconque qui puisse servir de feuille de vigne légaliste. J'espère que ceux qui prennent la décision ont plus d'information que ce que nous autres pékins moyens trouvons dans les sources ouvertes...
  19. Ouep... Le problème tel que je le vois, c'est que si on regarde les tergiversations des deux gouvernements libyens à passer un accord quelconque, sans parler des différents groupes et sous-groupes locaux, l'impression générale est que pas nécessairement beaucoup de monde en Libye, du moins parmi les gens qui ont du pouvoir, n'est véritablement inquiet du fait que l'E.I. s'est établi dans leur pays. Est-ce qu'ils le deviendront plus tard ? Ou non ? Aucune idée. Le souci, c'est que à nos yeux la filiale E.I. locale en Libye pose davantage problème oui. Question de proximité avec l'Europe, de recrutement qui se polarise là-bas, de manipulation de l'enjeu des migrants par-dessus le marché. Et aux pays voisins, de l'Egypte à la Tunisie ainsi probablement que l'Algérie, la situation pose sans doute aussi problème. Il est fort possible que si on y va, ce soit au corps défendant de la majorité des acteurs libyens. Ce qui n'est pas nécessairement une raison pour ne rien faire, c'est à voir, mais si on décide d'agir ce sera une difficulté supplémentaire pour le moins.
  20. Alexis

    VersionS Rafale

    Ce qui pourrait avoir un certain intérêt, même si ce serait assez loin d'un Rafale stricto sensu, ce serait un bombardier longue portée construit à partir de l'avionique du Rafale et de 4 x M-88 sans post-combustion. Je pense à un appareil de masse à vide ~40 tonnes, masse maximale ~110 tonnes, avec un emport de 9 à 10 tonnes d'armement en interne : 24 x AASM, ou 8 x BGL 1000 kg voire 32 x BGL 250, ou 6 x SCALP EG ou naval. Evidemment la cellule serait à revoir complètement. De préférence avec un accent particulier sur la furtivité. Et les performances en maniabilité seraient très inférieures - un bombardier subsonique, pas un chasseur. Mais le coût de développement devrait être très réduit par rapport à celui d'un bombardier longue portée "feuille blanche" du fait de la réutilisation de tous les sous-systèmes ainsi que du moteur - qui font le plus clair du coût de R&D. Et l'intérêt serait de disposer d'un appareil capable de mission à vraiment longue portée depuis le territoire métropolitain, à faible préavis et avec une grande souplesse - contrairement au porte-avions qui a besoin de jours voire de semaines pour arriver sur place, et qui ne peut changer de région qu'au prix d'un nouveau délai se comptant en jours (évidemment le PAN a des capacités beaucoup plus variées que le seul bombardement, il ne s'agit pas de prétendre le contraire, seulement de souligner qu'un bombardier de ce genre apporterait des capacités opérationnelles uniques) La comparaison avec des appareils de formule comparable me fait penser que des missions à 4500 / 5000 km de la base devraient être possibles sans ravitaillement en vol. Davantage, avec l'aide de ravitailleurs. Bon, évidemment, ça ne rentre pas précisément dans le budget actuel de la défense ... Pour l'exercice, il me paraît vraisemblable - oui, je le sors de mon chapeau, c'est une évaluation extrêmement grossière - que le coût de R&D et d'industrialisation ne soit pas supérieur au tiers de celui du programme Rafale dans son ensemble - il ne s'agit essentiellement que de la cellule, même si l'objectif serait d'en soigner la furtivité. Quant au coût unitaire de production, il ne devrait guère dépasser le double de celui d'un Rafale : deux fois plus de moteurs, cellule beaucoup plus grande, mais systèmes identiques sinon. Donc pour une série de 50 appareils - je ne pense pas que moins soit économiquement ni opérationnellement raisonnable, c'est par exemple légèrement moins que le nombre de Mirage IV qui furent construits - on parlerait d'un coût total programme de 8000 + 50 * 160 m€ soit 16 G€ - ou 320 m€ par appareil. A comparer avec un coût programme de l'ordre de 160 m€ pour le Rafale. Même en tenant compte d'une disponibilité à 60% pour fixer les idées, et en supposant relativement prudemment une mission lointaine par jour pour chaque appareil, une force de 50 bombardiers de ce type pourrait effectuer 30 missions à 5000 km de sa base par jour, chaque mission avec la puissance de feu de 4 Rafale, et avec une capacité particulière de furtivité faisant probablement bien mieux que compenser la maniabilité limitée, surtout en espace aérien très défendu. Une véritable "dissuasion classique" qu'aucun agresseur potentiel ne pourrait ignorer. Je ne pense pas que la France choisira de se doter d'un tel instrument - qu'en plus des Etats-Unis, seuls Chine et Russie semblent déterminées à construire - sauf si le contexte international se tend assez sérieusement mais ce serait en fait un prix assez maîtrisé pour un appareil de ce genre.
  21. En format plus grand, celle-là est assez mignonne
  22. C'est vrai. En passant, l'autre jour j'ai regardé sous mon lit. Ben y avait un salaf planqué la Kalash au poing dis donc ! Y m'a fait une grimace et a ricané vachement sardonique à la Fantomas. C'est décidé : je ne regarderai plus sous mon lit !
  23. Alexis

    menaces intérieures

    A la fois il est difficile de te donner tort là-dessus. A la fois il est tout aussi difficile d'appliquer le conseil de "traiter les causes" dans la vie réelle. Nous ne parlons pas ici d'une rébellion avec un objectif un tant soit peu négociable se basant sur des injustices sur lesquelles on ait un tant soit peu de prise. Il ne s'agit pas d'Algériens voulant leur propre pays indépendant, ni de catholiques nord-irlandais voulant une égalité avec les protestants, ni de Polonais fatigués d'être occupés par une armée étrangère, ni rien d'autre du même genre. On a affaire à un mouvement de type sectaire, voire à une secte apocalyptique. Non seulement la voie de la négociation est-elle barrée, mais encore il n'y a guère de structure repérable du genre "ce sont les pauvres / les humiliés dont une partie se laisse tenter par la secte", ce qui permettrait d'espérer que par exemple avec plus d'opportunités de développement le vivier des recrues potentielles finisse par se tarir. Non : ceux qui trahissent la France en s'engageant pour ce qu'ils perçoivent comme une cause idéaliste mais qui en guerre contre leur propre pays, ceux-là viennent de différents milieux sociaux, pas seulement de là où chômage et éducation limitée font des ravages. Il y a bien une régularité oui... le fait qu'une majorité d'entre eux - les trois-quarts ? Moins ? - viennent de familles traditionnellement musulmanes. Mais celui qui voudrait utiliser cette régularité pour s'attaquer à tous nos compatriotes musulmans, les 99,9% d'innocents en plus des 0,1% de coupables si difficiles à distinguer des autres, celui-là se ferait éjecter illico presto du Front National ! Sans parler des autres partis et mouvements politiques... Il est évident que se faire un levier de cette régularité-là ne mènerait qu'à un désastre sur tous les plans, moral comme pratique. Donc de mon point de vue, on ne peut pas "traiter les causes", même si je suis d'accord que ce serait l'idéal. Ce n'est pour dire qu'il n'y en a pas, au contraire les théories sont légion : Crise civilisationnelle du monde musulman ? Crise nihiliste de la modernité technicienne ? Idéalisme tordu classique chez une petite partie de la jeunesse à toutes les époques ? Expression de la simple faillibilité humaine, ou en termes religieux du péché originel ? J'en passe et des meilleures... mais le point commun de tout cela c'est que la politique publique n'a guère de prise dessus. A mon sens, cela ne laisse aucun espoir de se débarrasser du problème du nihilisme violent à base religieuse "une fois pour toutes"... mais il reste l'espoir bien concret de réduire son impact par des mesures de bon sens. En vrac : - Contrôler plus efficacement les transferts d'armes et de personnels vers le territoire. Frontière contrôlée pour de bon, aux bornes de la zone Schengen si l'UE parvenait de manière inattendue à se sortir les doigts, et très très vite encore, sinon frontière française contrôlée tout simplement - Limiter l'impact de la propagande salafiste sur nos jeunes. Fermeture de tous les lieux de propagande connus, expulsion des étrangers impliqués - Endiguement / ou Éradication (l'un ou l'autre... ça se discute, et ça dépend probablement des cas) des sanctuaires de formation salafiste, en coopération avec les autres pays concernés Pour le reste ? L'épaisseur du cuir. A terme, que ce soit trente ans, ou davantage, ou moins, le phénomène diminuera de lui-même de toute façon. Pour les mêmes raisons que ni le terrorisme d'extrême-gauche, ni celui d'extrême-droite, ni l'anarchiste, ne sont très frais aujourd'hui... tout passe. En attendant, il va tout simplement falloir s'habituer à ce qu'une partie de ces attaques passe nos défenses. C'est comme ça.
  24. Comment ça, "toute" la palette des moyens ? Et les ASMP-A, alors ? =====> Loin, je suis... Loin ! Bon allez, je r'viens Ce raisonnement me paraît juste, et tout à coup je trouve ça inquiétant. Si on se place du point de vue des salaf' : - Il y a un risque sérieux que leur terrain de jeu libyen subisse prochainement de très sérieuses disruptions, où "les sales Français" auraient un rôle important, voire peut-être crucial (les Américains seraient-ils prêts à "y aller" seuls ? il est permis d'en douter) - Ce qui les protège pour l'instant du pire est leur succès passé consistant à "forcer" le gouvernement français à fixer une grande partie de ses moyens militaires dans les rues du pays, sans d'ailleurs l'espoir de protéger plus qu'une petite partie de la population à la fois, pour des raisons logistiques évidentes, mais avec l'avantage de contribuer à rassurer les civils - Le risque est donc que le gouvernement français commence prochainement à réduire la mission Sentinelle, afin de dégager des moyens qu'il pourrait utiliser à ce pour quoi ils ont été entraînés et équipés, par exemple du côté de Syrte, plutôt qu'à faire le pied de grue Famas en main. D'un autre côté, pour qu'il commence à le faire, il faut justement que l'effet de réassurance qu'il a obtenu se transforme en acquis dans l'esprit de la majorité de la population, acquis qui puisse être maintenu avec des patrouilles Sentinelle de moins en moins présentes - Donc, il pourrait sembler indispensable aux salaf' de faire une piqûre de rappel urgemment, pour empêcher le gouvernement français de commencer à faire sortir ses troupes des rues. Si on suit ce raisonnement, alors il faudrait s'attendre à ce que l'E.I. augmente la pression à très court terme pour réussir un nouveau "13 novembre". Quitte à engager des ressources actuellement dormantes, par exemple des revenus de Syrie récents, ou des terroristes non français mais arrivés déguisés en migrants ordinaires Je n'aime pas ce raisonnement.
  25. Va falloir qu'elle prenne des cours de bon goût auprès des nouveaux riches russes la donzelle.... c'est dire !
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