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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne trouve pas Erdogan très habile sur ce coup. Il sait, ou devrait savoir, que si les Russes établissent une base à un kilomètre, même à cent mètres de la frontière, il n'y pourra rien. Donc même si la chose lui déplaît, il aurait tout intérêt à en dire le moins possible, plutôt que d'émettre des avertissements qui risquent fort d'être ignorés, ce qui ne fera que souligner son impuissance à y changer quoi que ce soit. Si les Turcs s'inquiètent, il aurait pu tout simplement insister sur la qualité de la défense de la nation, son armée au point et vigilante, ses alliés puissants... bref, rassurer "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre" plutôt qu'inquiéter. -
Pas mal ce clip en effet. Enfin, pas mal pour l'ambiance... parce que sinon, pour le contenu ... (vide sidéral) Dans le Figaro, on évoque déjà la possibilité d'un duel Trump-Sanders. Cela reste un simple scénario parmi plusieurs, mais il est tout à fait vraisemblable - il suffirait de pas grand chose. S'il se réalise, les élections américaines seront vraiment intéressantes, pour une fois.
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Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
La Turquie ne veut pas de militaires russes à sa frontière avec la Syrie -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Hmmmoui, le détail du calcul coût / bénéfice en sera changé pour un certain nombre de groupes "adhérant" à Daech... mais le résultat du calcul en sera-t-il changé ? Dans l'article en référence, on trouvait cette phrase : "D’autant plus que l’adversaire n’est pas forcément mieux loti : même amputée de moitié, la solde d’un combattant de l’EI reste supérieure ou équivalente, selon les grades, à celle des membres des forces de sécurité irakiennes ou des soldats syriens qui lui font face." Ceci sans compter bien sûr que si le montant de la solde est important, ce n'est tout de même pas le seul facteur. Les populations sous contrôle de l'E.I. ont par exemple une certaine expérience de l'interaction avec les Américains... celle-ci est-elle globalement positive ? (oui, je sais, je me laisse parfois aller à de l'ironie facile mais enfin il faut bien garder à l'esprit l'histoire récente) Quant à leur expérience récente du gouvernement chiite de Bagdad, je ne sais si elle est pire ou meilleure que celle de l'interaction avec les Américains, mais disons qu'elles vont dans le même sens. Je suis d'accord qu'il serait intéressant d'essayer de rallier certains groupes, en échange de garanties - d'ailleurs pour ce que nous savons, peut-être est-ce ce qui se fait - mais enfin il faut voir qui propose ces garanties... Oui, les Américains et les chiites de Bagdad, c'est ça. Je ne dis pas que c'est complètement impossible, ni qu'il est interdit d'au moins essayer, mais pour citer un ancien premier ministre de notre beau pays, disons que "la pente est forte"... J'ai bien peur qu'il faille un peu plus qu'un simple programme d'austérité européen daechien pour faire douter les ralliés à l'E.I. Il y a incertitude sur le volume de forces on est d'accord. Avant d'expliquer mes raisons pour être plus optimiste que toi, il faut d'abord que je ré-insiste sur le principal : je ne pense pas que nous en soyons rendus au point où il faudrait adopter cette stratégie "Pain dans la gueule de Daech, répétable à volonté". C'est-à-dire qu'à mon sens le calcul coûts / bénéfices n'est pas (encore ?) favorable, et nous devrions adopter une stratégie d'ensemble défensive. Ce qui certes n'empêcherait pas de balancer quelques bombes, pour maintenir la relation, et surtout pour aider à l'endiguement de l'E.I. par ses adversaires locaux, mais nécessiterait d'une part d'avoir une politique beaucoup plus sérieuse quant à la défensive justement - interdiction de la propagande salafiste, contrôle aux frontières visant trafic d'armes comme retour des Français djihadistes, emprisonnement des traîtres et contre-endoctrinement des récupérables, j'en ai déjà parlé en détail je n'y reviens pas. D'autre part de ne se faire aucune illusion sur la disparition du phénomène djihadiste sauf à très long terme, donc tout en visant bien entendu à minimiser les dommages subis à regarder en face le fait que de temps en temps, "ils passeront". Ce qui suppose entre autres choses de vivre normalement par ailleurs, donc de sortir de l'état d'urgence, y compris si certaines législations doivent être changées pour faciliter la lutte anti-djihadiste : ce n'est pas un état sortant de l'ordinaire, donc que la défensive soit organisée suivant les procédures normales, pas suivant des procédures d'exception ! Incidemment, de ce point de vue je trouve que la décision de prolonger l'état d'urgence de trois mois est mauvaise. Sans parler des diverses éructations de Monsieur Valls aujourd'hui comme quoi "on le prolongera jusqu'à ce que Daech soit détruit" - ce type n'a tout simplement pas de nerfs, il me sort de plus en plus par les yeux Dire que quelques-uns verraient bien un tel excité impressionnable à l'Elysée, avec 300 têtes nucléaires à sa disposition ! Maintenant, ce qui faciliterait une opération "Pain dans la gueule" sur l'E.I. : - D'abord, le modèle serait celui d'une opération (très) mobile, non d'une avance ultra-prudente sécurisant outrageusement leurs marges avant de frapper. Le modèle Blitzkrieg, non première guerre mondiale. Je me suis laissé dire que l'art n'en était pas tout à fait perdu, puisqu'il semble bien que ce soit celui adopté pour Serval. Et oui, ce modèle suppose une prise de risque tactique voire opérationnel supérieure. Ce que les Américains ayant étudié Serval ont bien rappelé. Je crois simplement que le modèle "supériorité écrasante avant toute action" n'est pas applicable de façon réaliste dans le cas E.I., parce que les volumes de force deviendraient irréalistes. - Oui, le modèle de mobilité, débordement, droit voire devoir d'initiative reconnu aux bas échelons, a des résultats moins spectaculaires dans le cas où l'adversaire n'a pas de centre de gravité bien prononcé. Mais l'objectif de l'opération n'est pas de détruire entièrement Daech, mais de l'affaiblir suffisamment pour qu'il ne soit plus un proto-Etat. Or une force blindée avec son artillerie et sa cavalerie aéromobile peut bien être assez peu adaptée à aller chercher à la petite cuillère des groupes de guérilla, s'il y a une chose qu'elle sait faire c'est bien casser. Brûler, faire exploser, systématiquement, toutes les ressources utilisées par Daesh, dépôts, centres d'entraînement, puis les véhicules, etc. Une fois privés de la grande majorité des ressources qui permettent à l'E.I. de se donner sans invraisemblance le nom d'Etat, quelle sera la vulnérabilité des groupes de guérilla qui resteront - je parle de la vulnérabilité aux autres acteurs de la zone, non à la force d'intervention qui sera partie ? Sans compter naturellement qu'ils auront perdu beaucoup de monde, car enfin beaucoup d'entre eux n'auront pas l'intelligence, le sang-froid, et encore la possibilité de se replier dans des caches "profondes" préparées à l'avance. - S'agissant des cycles de projection, ce que j'ai en tête c'est bien une opération qui "tienne" sur un seul cycle de disons six mois. Je crois que nous sommes d'accord sur le fait que tactiquement les forces E.I. sont relativement faibles, il faut donc s'attendre une fois le déploiement effectif à ce que des forces blindées occidentales pénètrent en territoire E.I. essentiellement comme le couteau dans du beurre chaud. Ensuite bien sûr il faut imaginer un certain nombre d'opérations de ratissage pour appliquer sur le plus clair du territoire "utile" ce qui s'apparenterait à une politique de la terre brûlée. Reste qu'on ne parle certainement pas d'années, et à vue de nez il me semble vraisemblable que le tout tienne sur six mois. - Politiquement, eh bien il s'agirait d'obtenir l'assentiment d'un, idéalement de deux des dictatures syrienne et irakienne. Or ces dictatures ne sont pas confrontées à une zone de désordres certes chaotiques, mais relativement contenue, auquel cas ils pourraient effectivement craindre qu'à aller y casser des choses, on ne pousse leurs habitants à devenir agressifs. Non : les Etats syrien et irakien sont confrontés à une armée qui leur cause plus d'un souci, et qu'ils ne peuvent contenir voire au mieux parfois repousser que grâce à une aide extérieure conséquente. L'offre de l'intervenant extérieur serait alors : "Nous allons casser la puissance de cette armée, puis nous vous les laisserons pour finition si vous le souhaitez, endiguement si vous préférez". J'imagine assez facilement ces Etats être intéressés par la proposition. Il s'agit bien au minimum de remplacer une armée agressive par une zone de désordres assez facile à contenir, au maximum - s'ils sont prêts à faire l'effort d'assurer la suite - de reprendre le contrôle de cette zone après "motivation" adéquate de ses résidents. Je ne sais pas quel serait leur choix, mais de toute façon le résultat vaudrait beaucoup mieux pour eux qu'une armée djihadiste qui se renforce en continu. Les arguments contre une stratégie "Pain dans la gueule" de ce type, j'en vois surtout deux : d'abord la nécessité d'abandonner vraiment toute illusion d'imposer la paix par la force, en s'alliant avec des gentils. Car il s'agirait bien de l'objectif unique de se protéger contre l'E.I., et les alliés syrien comme irakien ne sont pas des enfants de chœur. Ce n'est pas le principal argument cependant, car après tout abandonner les illusions c'est plutôt recommandable. Le principal argument, c'est que l'opération ne serait pas exactement gratuite en vies civiles. On peut se faire des calculs du genre "oui mais ce serait pire sinon", ces calculs sont peut-être vrais d'ailleurs, il n'empêche que ce ne sont pas seulement des soldats de l'E.I. que tuerait la force d'intervention. Il s'en faudrait de pas mal, je le crains. C'est l'une des raisons pour lesquelles je ne la recommande pas, l'autre étant le rapport coût / bénéfice estimé en vies sauvées / perdues pour la France. En revanche, je pense que dans certaines circonstances elle pourrait avoir du sens... à la différence de l'option "on y va comme les Américains en 2003 et on établit la paix et ils nous remercieront" qui doit elle être refusée dans tous les cas. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Ces différents objectifs - élite brillante, méritocratie ouverte aux classes populaires, niveau moyen suffisamment élevé, ne sont pas contradictoires. A preuve, les performances assez impressionnantes de pays comme la Corée du Sud ou le Japon dans le tableau des résultats PISA que je pointais page précédente (la Chine est moins convaincante parce que seules ses régions les plus développées concouraient... oui, si Paris + le 92 étaient une unité séparée, les résultats "français" seraient probablement époustouflants - et pas si représentatifs) Et si on veut rester entre Européens, eh bien des pays comme Suisse ou Pays-Bas, et à un moindre degré l'Allemagne, font nettement mieux que la France à la fois en ce qui concerne le niveau moyen et la proportion d'élèves "très performants" en maths. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Je te rejoins sur le classement de Shanghai qui ne veut pas dire grand chose, mais l'indicateur PISA me semble nettement plus sérieux et certainement à prendre en compte, même s'il a ses imperfections : - Concernant la Russie, il y a là il me semble un aspect "générationnel". Les mathématiciens de haut niveau d'aujourd'hui ont été formés pour une part avant l'effondrement des années 90. Donc je ne vois pas le score assez médiocre des élèves russes de 15 ans en 2012 comme contradictoire avec ce que l'on sait généralement du niveau des mathématiciens et scientifiques russes - L'investissement par élève est plus important après 15 ans en France. Que sait-on en revanche de ses résultats ? Une bonne partie des bases sont déjà - ou non - posées dès le collège voire avant. Il demeure possible de rattraper certaines choses par la suite, mais certainement pas dans tous les cas, ni même la majorité, et la situation "à 15 ans" est donc un bon indicateur - même si imparfait - de la performance globale du système éducatif. Il faut dire aussi qu'il n'est guère envisageable d'en avoir un meilleur, étant donné qu'après 15 ou au plus tard 18 ans, les élèves se dispersent sur toute une série de formations différentes et les comparer deviendrait pratiquement impossible - La formation en mathématiques abstraites d'une élite brillante mais réduite est une réalité en France, et paraît-il en Russie. La France fait jeu égal avec les Etats-Unis pour ce qui est des médailles Fields, le Nobel des mathématiques. Ce fait, tout comme l'excellence confirmée des grandes écoles d'ingénieur, ne doit pas faire oublier que la qualité de la formation de la plus grande masse de la population conserve une importance primordiale - je me doute bien que tu es d'accord je dis simplement que c'est précisément la raison pour prendre en compte le classement PISA - Concernant la nature des épreuves de maths PISA pour jeune de 15 ans, je ne les ai pas vues mais je me doute bien qu'elle correspond aux maths que l'on apprend avant la fin du collège, pas au calcul variationnel ni à la théorie des distributions Mais encore une fois c'est bien la base à partir de laquelle le reste sera construit plus tard - ou pas. En pratique, ce sont en grande majorité les élèves mesurés "très performants" en mathématiques qui pourront éventuellement vraiment avancer assez loin par la suite. La France avec 13% d'élèves dans cette catégorie n'est pas dans la même situation que Japon à 24% ou Corée du Sud à 31%, même si elle s'en sort mieux que Russie ou Etats-Unis à 8 ou 9% -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est marrant, il me semblait bien pourtant que Gaston Lagaffe était belge et non luxembourgeois... -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Au QG du Central Command de Tampa, en Floride, on a un regard un peu plus réaliste sur la situation de l'E.I. Daech : une reculade en trompe-l'œil -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Comme le dit Jean-Claude Juncker, "I am not criticising the Dutch political system... but" - "je ne critique pas le système politique néerlandais... mais" Mais tout de même, faudrait arrêter un peu de demander aux gens leur avis, mince ! - Référendums français et néerlandais sur le TCE en 2005 - il a fallu l'élection d'un nouveau président en France et l'adoption d'un texte à peine modifié et surtout non soumis au vote pour résoudre le problème - Référendum irlandais sur ce nouveau texte en 2008 - il a fallu un nouveau vote après l'adoption de concessions spécifiques à l'Irlande pour résoudre le problème - Référendum grec sur le programme économique en 2015 - il a fallu l'action de la BCE menaçant les banques grecques d'effondrement pour résoudre le problème A chaque fois on arrive à trouver une solution, certes. Mais que de temps perdu... Ah non, pas jusque chez Popov, hein ! -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Et si on te dit que c'est interdit ? Tu t'abstiendras ? N'oublie pas de demander protection "contre les démons mâles et femelles", hein. Je t'aurai prévenu. Si tu te fais agresser aux toilettes par une troupe de succubes et d'incubes en rut, faudra pas venir pleurer misère. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Le plafond des 30 dollars est crevé ! Waouh, c'est Byzance, les affaires reprennent ! Plus sérieusement, je crois qu'on peut faire être sûr d'une chose concernant le prix du pétrole en dollars dans six mois ou dans un mois : ce sera un nombre réel positif. Je m'avancerais bien jusqu'à dire strictement positif. Au-delà, il faut être un peu sérieux : je veux bien faire une prédiction aventurée, mais faut pas pousser non plus... D'ailleurs on pourrait dire à peu près la même chose de pas mal de prix : indices boursiers, prix des autres matières premières, cours relatifs des différentes monnaies, prix de l'or ou du bitcoin... La certitude règne : des nombres réels strictement positifs, vous dis-je ! Incertaine, l'époque ? Ben, c'est-à-dire... -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne crois pas qu'il y ait grand mystère là-dedans. Ce sont les conséquences du fait de considérer un texte comme parole littérale de Dieu - donc non sujette à interprétation - jusque dans ses moindres détails, considérer un très grand ensemble de déclarations - de nombreux milliers - sur les sujets les plus variés et les plus petits comme véridiques par définition toujours et partout, et donner pour mission à un corps de clercs de construire à partir de tout cet ensemble un droit positif, les assurant ainsi que pourvu qu'ils puissent produire un raisonnement à partir d'une ou plusieurs parmi ces très nombreuses déclarations, ils sont dans le vrai et ont d'ailleurs l'obligation devant Dieu de l'exposer à tout un chacun. Le résultat étant bien sûr que ces clercs ne se soucieront aucunement de l'opinion des hommes lorsqu'ils asséneront le résultat de l'un de ces raisonnements. -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Petit joueur. Je ne crois pas qu'aucun d'eux puisse atteindre le niveau de feu le grand mufti d'Arabie de 1993 à 1999 Abdul Aziz bin Abdullah bin Baz. Il est surtout connu pour son affirmation comme quoi la Terre est plate. En revanche il est faux de dire qu'il aurait affirmé que toute personne affirmant qu'elle est ronde est un infidèle : "the sheikh was unrepentant. If Muslims chose to believe the world was round, that was their business, he said, and he would not quarrel with them religiously. But he was inclined to trust what he felt beneath his feet rather than the statements of scientists he did not know." De plus, selon certaines sources il aurait finalement changé d'avis après avoir parlé avec le prince saoudien qui avait volé dans la navette spatiale américaine en 1985. A noter aussi la fatwa contre les femmes qui conduisent. Toujours en vigueur au demeurant. Selon un historien saoudien s'exprimant l'année dernière, la raison pour laquelle les femmes sont autorisées à conduire en Occident est que "elles se moquent d’être violées sur le bord des routes". L'Arabie en revanche protège ses femmes, c'est pourquoi elles n'ont pas le droit de conduire. Plus anecdotique, j'aime assez ce conseil sur la manière dont il convient d'entrer aux toilettes : "Il est conseillé à celui qui veut aller aux lieux d'aisance (les toilettes) de devancer son pied gauche et de dire: "[Au nom d’Allah] O Seigneur ! Je prends refuge auprès de Toi contre les démons mâles et femelles". Bien noter cependant qu'il s'agit d'un simple conseil, le mufti n'affirme pas que celui qui le négligerait deviendrait ipso facto un infidèle. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
En ce qui concerne les jeunes de 15 ans, la dernière comparaison internationale PISA dont on ait les résultats, celle de 2012, montre une performance assez médiocre de la Russie, un peu en dessous de la moyenne des 64 pays participants, à comparer avec la France dont la performance s'est continûment et significativement dégradée depuis 15 à 20 ans, si bien qu'elle se situe presque exactement à la moyenne. La Russie se retrouve avec un score pratiquement égal à celui des Etats-Unis en maths... Voir le document officiel de l'OCDE en français, page 5. L'intérêt de cette comparaison est qu'elle donne une bonne idée de la tendance d'avenir, puisqu'il y a un aspect "générationnel" certain, et puis bien sûr ce qui n'a pas été acquis à 15 ans peut certes être développé plus tard, mais tout de même dans une mesure assez limitée si on veut bien être réaliste. Donc en résumé le système éducatif russe s'est effectivement fortement dégradé depuis l'époque soviétique, davantage encore que le système français - ce qui n'est hélas pas peu dire. Sinon, les sept premières places de ce classement sont occupées par des pays (Japon, Corée du Sud) ou des régions (Shanghai, Hong Kong...) extrême-orientales. Là encore, la tendance d'avenir est claire. -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Il n'a pas pensé à nous ! On aurait bien voulu un exemplaire. Tristesse... Moi je saurai tout avant eux ! Mon agent sur AD.net <transmissions brouillées> m'informera le premier. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce lien date de début 2010, le moment justement où les échecs étaient une série impressionnante, ce qui conduisit à débat sur la poursuite du programme. Depuis, ils ont été corrigés, le missile est entré en service, et son taux de succès lors des essais est comparable à ceux du M51 ou du Trident II au même moment de leurs vies opérationnelles. -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Peux-tu préciser ce que tu entends par là : quelle est alors la maladie, et que peut-on y faire ? Pour moi, tout dépend du sens que l'on entend à "définitivement". 1) S'il s'agit de casser l'outil militaire de l'E.I., prendre possession de son territoire, tuer et / ou capturer la majorité de ses combattants, alors mon pifomètre indique à peu près la même chose que le tien. Car dans ce cas il s'agirait essentiellement d'une opération courte, et d'autant plus violente. L'opération ayant pour objectif non d'interdire à jamais que quelque chose comme Daech se reforme à cet endroit ou à un autre, mais de diminuer grandement la puissance de frappe des djihadistes par perte de leur "sanctuaire" principal, l'endroit où ils prennent leurs ressources, attirent (prestige d'un "califat" concret avec un territoire réel sous son contrôle) et forment des combattants de tous les pays. Pourraient-ils reconstituer un jour leur force ? Peut-être. Sans doute même probablement. Mais il leur faudrait plusieurs années de combat, des années difficiles avec une propagande handicapée par le fait d'être au moins temporairement des vaincus, des personnels à reconstituer et reformer pour remplacer les pertes, et des acteurs locaux à vaincre. Car il y aurait bien quelqu'un qui reprendrait possession de la région, que ce soit des tribus locales, un gouvernement irakien ou syrien, des groupes kurdes, ou autre, après le départ des forces d'intervention, y compris si ce départ était brusqué - et il y a des raisons pour penser qu'il devrait l'être. Bref, l'objectif serait d'être (beaucoup) plus tranquilles pendant quelques années. De transformer une plaie purulente en mal chronique, comme le djihadisme était mal chronique beaucoup plus contenu quand il n'avait pas encore un territoire concret sous son gouvernement. Derrière cette stratégie figurent plusieurs présupposés qu'il est loisible d'expliciter : - Ce n'est pas à des Européens, Américains, Russes et autres chrétiens ou considérés comme tels qu'il revient de résoudre à la place des locaux leurs problèmes. Non seulement ils ne le peuvent pas, mais ce n'est pas leur intérêt de s'engager à ce point. Les croisades pour libérer le tombeau du Christ la démocratie et la paix dans le monde, c'est une contradiction dans les termes, il serait temps qu'on le comprenne. - D'autant plus qu'une partie au moins du problème est une opposition nationalo-confessionnelle entre sunnites et chiites, Arabes et Persans. Du point de vue des puissances extérieures, intervenir autrement qu'à la marge, sans parler de s'interposer, c'est avant tout l'assurance de prendre des coups. Quand deux types se bagarrent au couteau dans un bar, à un endroit où la police n'existe pas, est-ce une bonne idée que d'aller essayer de les séparer ? - En revanche, il est utile de faire passer un message "fort et clair" comme quoi tant que les joyeux Moyen-Orientaux se tapent dessus entre eux, ma foi c'est bien dommage, m'enfin on les laissera plus ou moins le faire tous seuls - modulo quelques petits jeux de telle ou telle sorte de chrétiens / laïcs de Washington à Moscou en soutien des uns ou des autres - d'ailleurs les Turcs et les Chinois aussi jouent ce genre de jeux, preuve que les chrétiens et assimilés ne sont pas les seuls - et pourvu bien sûr qu'ils ne touchent pas au grisbi mettent pas en danger la production de pétrole. Mais que s'ils font autre chose que se disputer à l'écart sans agresser personne d'autre, alors le coupable se mangera un pain dans les dents qui le laissera à la merci de ses rivaux locaux. - Il est fort possible que ce message ait besoin à l'avenir d'être répété. Et peut-être plusieurs fois. Et il le sera. Ce qui nécessite donc de maîtriser très fortement les coûts du pain dans la gueule dont il s'agit. Coûts humains -soldats morts- financiers et autres notamment politiques. Car il faut que tout le Moyen-Orient comprenne que s'il faut recommencer, eh bien on recommencera. L'effet dissuasif est à ce prix - Comme ce que font le mieux les forces occidentales - au sens large, les Russes inclus - c'est une guerre technologique de mouvement ultra-violente, et ce qu'ils font le moins bien c'est tenir le terrain dans la durée et gagner les faveurs de populations qui les regardent comme des intrus, l'impératif de maîtrise des coûts signifie de se concentrer sur ce que l'on sait faire le mieux. ===> Ça tombe bien, justement on parlait de pain dans la gueule. Ce coup de fauche conquérant et nettoyant "autant que faire se peut" le territoire de l'E.I. avant de rentrer presto à la maison, je n'ai pas la compétence pour l'estimer. Ce qui me paraît évident, c'est que l'on parle de blindés, d'hélicoptères et d'artillerie en premier lieu - non d'une campagne de bombardement aérien en axe principal. Et qu'il s'agit de dizaines de milliers d'hommes opérant depuis le territoire irakien / ou syrien, avec l'accord de l'une des deux dictatures, voire des deux - ni des milliers d'hommes, ni des centaines de milliers. 2) Si "définitivement" veut dire que toute la zone E.I. est pacifiée pour de bon, et se transforme en zone de stabilité et de coopération internationale, même sans aller jusqu'à la tolérance, la démocratie à la suisse et les petits oiseaux, alors on arrive très rapidement aux moyens que détaille Tancrède. Et de plus, on décrit une opération qui n'aurait que peu de chance de succès. Les exemples historiques ne manquent pas, certains sont récents, et je ne vais pas insister trop lourdement sur ce point qui me paraît suffisamment clair. L'opération 1. je ne suis pas persuadé qu'il faille la lancer, mais c'est au moins une option à garder à l'esprit, car elle aurait un certain degré de réalisme quant aux moyens nécessaires, et la stratégie qui la sous-tend une chance assez sérieuse de réussir. L'opération 2. de mon point de vue il ne saurait en être question en aucun cas. Ben du point de vue de la coopération entre les différents pays intervenants, pour favoriser l'identification de chacun je verrais bien l'adoption d'un symbole unique plutôt qu'une série de drapeaux nationaux. Pas celui d'un grand pays pour éviter les sous-entendus politiques, mais un petit pays ferait l'affaire. Je pensais au drapeau du Danemark par exemple. Ou bien la Norvège ? Ou encore la Finlande, c'est joli aussi en bleu sur fond blanc. En grand, sur la poitrine. Ça le ferait, non ? No luck... We're already there, old chap ! -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Saoudiens en petits poneys colorés chevauchant sur un arc en ciel ? Eh, l'image est osée... mais intéressante. Un soutien "politiquement aléatoire" ? Faut voir... François, qu'est-ce qu'il fait en ce moment ? Ça ne lui dirait pas de faire son Urbain II ? On pourrait organiser une conférence internationale à Clermont, il se chargerait de l'adresse initiale avec un discours un peu motivant. -
Ça dépend. S'agissant des tribus de chasseurs-cueilleurs contemporaines, ou des estimations qu'on peut avoir concernant nos ancêtres du paléolithique, avoir plus de 40/45 ans c'est vraiment être un croulant, un âge que n'atteignait au mieux qu'un tiers de la population. Et AD.net n'est-il pas une tribu de chasseurs d'idées reçues partis à la pêche aux informations ? (*) Là il n'y a rien de surprenant. Chez les chasseurs-cueilleurs, compte tenu de la brièveté de la vie, il n'y a guère de raison de douter qu'accouplements et reproduction commençaient très jeune, peu après la puberté. Sauf à penser que la majorité des membres soient pré-pubertaires, la conclusion est évidente. (*) Le premier qui parle de capillo-traction se prend un coup de massue !
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terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Raaaah.... encore un qui n'a pas compris le symbolisme abscons - je veux dire, si riche et subtil de 12 élevé à la puissance trois ! Que Krishna, ainsi que tes anciens profs de calcul, te pardonne ! -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Ah c'était bien les années 70 / 80 ... on ne connaissait pas not' bonheur ! La secte qui montait, c'était les types en orange safran de chez Hare Krishna Ils étaient bizarres c'est sûr, voire un peu flippants avec leur mantra à répéter obligatoirement 1728 fois par jour... m'enfin à côté des adeptes du djihadisme, takfirisme, wahhabisme et autres salafistes ! On a perdu au change Pépé Alexis (46 ans au compteur) qui va se rendormir devant la télé. Soyez sages, les petits. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
1) Je pense que cette perte de compétences est un facteur absolument essentiel en effet. Un exemple révélateur, ce sont les problèmes dantesques auxquels ont du faire face les Russes pour mettre au point leur nouveau missile balistique Boulava - échecs à répétition, dérapages calendaires etc. - alors qu'il s'agissait certes d'un nouveau modèle plus performant, mais enfin rien de révolutionnaire non plus par rapport à ce qui se faisait dans les années 80 en Union soviétique. L'explication la plus simple, et probablement la plus vraie, est que toute un corpus de connaissances non explicites, non formulées, représentant en quelque sorte un certain "art" ou "tournemain", et encore des connaissances plus managériales, n'ont pas été transmises à cause de la profonde désorganisation des années 90 des vieux ingénieurs vers les jeunes. Et ceux-là ont donc du reconstituer ces connaissances en partie au moins "sur le tas", d'où des délais et coûts plus lourds. En pratique, ils ont du faire leurs propres erreurs, pour réapprendre ce que les générations précédentes d'ingénieurs avaient appris mais n'avaient pu transmettre. En ce qui concerne les missiles balistiques, le processus est sans doute déjà arrivé à son terme. D'une manière générale il arrivera à terme pour l'ensemble des technologies militaires critiques, parce que la volonté politique est là, donc les crédits suivent. Mais c'est une exception plutôt qu'une règle, la plupart des autres domaines économiques ne bénéficient pas de mêmes parrains prêts à investir beaucoup et longtemps. Ce qui nous mène directement à un deuxième facteur débilitant : 2) Les richesses et les capitaux russes sont concentrés à un degré stupéfiant dans les mains d'un nombre incroyablement réduit de personnes super-riches : en 2013, 110 personnes possédaient 35% de la richesse privée, un degré d'inégalité qui ne se retrouve dans aucune autre nation digne de ce nom (l'exception ce sont quelques îles des Caraïbes servant de refuges à milliardaire) Les riches peuvent être des investisseurs dans des projets risqués, lourds et à long terme, avec les reins assez solides pour accepter les coûts initiaux. Ça fait même partie de leurs rôles sociaux essentiels, pour ne pas dire que c'est le seul. Mais ces 110 super-riches, ou ces quelques centaines si on élargit au maximum, ne jouent pas ce rôle, pour des raisons assez claires : - ils sont trop peu nombreux, la loi des grands nombres ne peut guère jouer pour assurer que se trouvent parmi eux au moins quelques personnes avec les talents et la volonté de construire pour le long terme et de créer quelque chose dont ils puissent être fiers - pire, ils n'ont obtenu leur super-richesse que par le pillage et la mise en exploitation de ressources et d'entreprises existantes, ou bien en étant les premiers à appliquer en ex-URSS des méthodes déjà mises au point ailleurs - banques, médias. Le tout dans un contexte criminel, en étant non seulement les plus efficaces mais surtout les plus impitoyables. Bref, ce ne sont pas des créateurs, mais bien souvent des bandits de grand style et des profiteurs. Pas des Citroën, des Gates, des Dassault, des Porsche ni des Musk. Plutôt le genre Al Capone. Bien sûr, ils voulaient être respectables, et ils y ont largement réussi. Et quand on est devenu respectable, il faut se comporter de la manière qui convient, et c'est ce qu'ils font. Mais cela signifie pour eux davantage jouir de leur fortune, avoir un club de foot en Angleterre ou un yacht géant, vivre entre villa sur la Côte d'Azur et palais somptueux en Russie, et encore investir dans telle entreprise bien établie en Europe ou aux Etats-Unis... que mettre les mains dans le cambouis à tous risques pour faire quelque chose de neuf au pays. Leurs enfants sont éduqués dans les meilleures écoles internationales. En anglais, bien sûr. Certains même ne parlent pas si bien le russe que cela. C'est un lieu commun de dire que les milliardaires n'ont guère de patrie. Lieu commun, en fait à relativiser dans le cas général. Dans le cas russe cependant, je crains qu'il puisse être pris au pied de la lettre. 3) Enfin et plus généralement, la Russie souffre à un degré très fort de ce qu'on appelle la "maladie hollandaise", ou bien malédiction des matières premières, La hausse de la devise nationale provoquée par l'afflux des recettes d'exportation de matières premières n'est qu'une dimension, ou bien le principal levier du problème. En forçant le trait, la Russie pourrait être décrite comme une Arabie avec une agriculture autosuffisante, une armée sérieuse, une technologie militaire avancée, un régime semi-démocratique et sans idéologie religieuse extrémiste. Ces différences en font certes un pays plus stable, plus puissant et plus sympathique... mais pas un centre d'innovation technologique et industrielle, que le pays aurait pourtant les ressources intellectuelles et scientifiques pour être. Il n'existe tout simplement pas de motivation suffisante pour le devenir. Pour prendre quelque peu l'échelle du problème, on peut remarquer qu'après une quinzaine d'années d'un grave déclin, l'industrie manufacturière française exportait 445 milliards de dollars de produits en 2013, contre 101 milliards de dollars pour l'industrie manufacturière russe, ceci avec une formation techno-scientifique de niveau comparable sinon supérieur et avec une population de plus du double. A côté de ces trois facteurs, je crois que les habitudes de gaspillage soviétique qui pourraient persister et les manques éventuels de technique managériale sont relativement secondaires - car ils pourraient être corrigés relativement rapidement, si ces trois facteurs de perte de compétences, de classe super-riche non entreprenante concentrant les capitaux et de malédiction des matières premières ne bloquaient pas le chemin. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Il s'agit là de deux "actions de protestation des emprunteurs en devise". Voir un lien détaillé ici (en russe, mais la traduction automatique est assez claire) Environ 150 personnes au total, devant deux établissements bancaires, endettés en devise étrangère, exigeant la restructuration de leur dette à un taux acceptable. Utiliser une devise étrangère comme référence d'un prêt, ou encore d'un loyer par exemple, est pratique relativement courante en Russie - sans que je dispose de chiffres, j'ai au moins un autre exemple parmi des gens que je connais, donc je peux affirmer que ça n'est pas rare. Evidemment, avec un dollar dont la valeur a augmenté de +140% entre mi-2014 et aujourd'hui, ou un euro qui a pris +100% dans le même temps, ça doit faire vraiment mal... Et l'augmentation entre il y a un mois et aujourd'hui c'est +18% dans les deux cas. Il y a donc de plus un "flash de douleur" récent et un mouvement qui inquiète car ne donnant pas l'impression d'être nécessairement achevé. Soit dit en passant, c'est là un exemple de l’ambiguïté de la position russe par rapport au système financier comme au système, disons le mot, hégémonique mondial. Moscou est comme qui dirait le c.. entre deux chaises : - d'un côté elle se veut diplomatiquement un membre essentiel des BRICS, qui se soutiennent mutuellement - elle a par exemple reçu leur soutien pour ce qui est de la Crimée, font des projets ensemble tels les câbles sous-marins alternatifs qui leur permettront d'échapper à la surveillance que la NSA exerce sur le réseau mondial d'information à l'aide des câbles existants sous contrôle américain, et encore elle fonde avec eux un embryon de "FMI alternatif", militairement elle est membre fondateur de l'OCS, elle fait des exercices avec l'armée chinoise, lui vend des armes ainsi qu'à l'Inde, etc. etc. - de l'autre, la Russie reste à ce jour bien plus ouverte aux flux financiers, bien plus libérale du point de vue des capitaux que n'importe quel autre membre des BRICS. Des prêts en devise étrangère aux particuliers, des loyers libellés en euro ou en dollar, croyez-vous que ce soit autorisé en Chine ? C'est bien sûr interdit. De même il existe des mesures de contrôle des capitaux. Et l'Inde non plus, et le Brésil non plus ne sont pas ouverts au degré où l'est le système financier russe. Si le pétrole continue d'être si bon marché, voire baisse encore, le gouvernement russe aura le choix entre d'une part laisser se développer une crise sociale avec beaucoup de gens - des millions ? je ne sais pas - acculés à des faillites personnelles pour cause de prêts en dollar ou de loyers libellés en euro. D'autre part clarifier quelque peu sa position ambiguë par rapport au système financier mondial et à la diplomatie hégémonique - ou bien américano-centrée, si le mot hégémonique vous déplaît. Donc choisir entre soumission aux Etats-Unis - elle devrait être abjecte, regardez le régime imposé à Athènes par l'Union européenne qui a empiré suite à la tentative du gouvernement Tsipras de le desserrer, Bruxelles, Francfort et Berlin ont voulu faire un exemple - et dégagement au moins partiel de la libéralisation financière qui distingue la Russie de pays comme l'Inde et surtout la Chine. J'imagine très mal Poutine choisir d'aller à Canossa comme un Tsipras. Reste donc à voir s'il choisira de laisser la crise sociale se développer, en la compensant par une propagande "patriotique" accentuée - l'homme est très libéral en économie, ne l'oublions pas - ou s'il préférera dégager autant que nécessaire la Russie de sa libéralisation financière. Ce qui pourrait en pratique se faire avec une intervention de l'Etat pour faire passer du dollar ou euro au rouble les prêts en question, donc pertes pour l'Etat comme quand dans le bloc atlantique on "sauve" une banque. Ou avec des pressions et accusations pour que les banques proposent "d'elles-même" les aménagements qui s'imposent, car après tout derrière ces banques il n'y a jamais que des oligarques qui savent qu'ils n'ont le droit d'être super-riches que pourvu qu'ils se tiennent à carreau - et Poutine pourrait certainement leur "expliquer" qu'il modifie le contrat. Y a des exemples (lien vers la vidéo) "I am altering the deal. Pray I don't alter it any further" A voir pour le dosage entre les deux options. A la place de Vladimir, je n'hésiterais pas - sur ce coup, c'est Anakin qui a raison - mais encore une fois le président russe est un libéral en économie, donc il pourrait choisir de laisser le pékin moyen souffrir en compensant avec davantage de propagande interne. -
Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
L'Allemagne est-elle "dans une bulle" prête à éclater ? C'est l'avis de l'analyste et géostratège américain George Friedman, directeur de Stratfor. Voir son entretien avec John Mauldin ici (en anglais) En résumé, selon Friedman : - l'Allemagne est un pays "vulnérable et inquiet", dans une bulle qui pourrait éclater à n'importe quel moment - Le problème le plus évident est la migration de masse, d'autant plus sérieux que selon Friedman l'Allemagne n'a pas la même expérience que les Etats-Unis pour assimiler des immigrants. Mais ce problème n'est pas le pire - Plus sérieux, l'Allemagne est liée à une monnaie dysfonctionnelle et une zone de libre échange dont la moitié sud se trouve dans des conditions analogues à celles de la Grande Dépression américaine des années 30 - Le pire est que le modèle économique allemand est bâti sur les exportations à un degré sans équivalent ailleurs dans le monde - 55% du PIB, bien au-delà de la situation chinoise. Or le monde entre dans une période de demande faible, créant des difficultés en particulier pour les nations exportatrices, qui ont déjà commencé en Chine. Friedman s'attend à ce que celles de l'Allemagne apparaissent sous peu -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Selon le président du Conseil européen Donald Tusk s'exprimant devant le Parlement européen, l'UE a moins de deux mois pour résoudre la crise migratoire, avant l'effondrement des accords de Schengen Tusk affirme que le sommet européen de la mi-mars est la dernière opportunité de mettre en place une "solution européenne", qui devrait être basée sur "une meilleure protection des frontières de l'UE" (lien en allemand) En Italie et en Grèce, les "hotspots" destinés à enregistrement des migrants - y compris prise des empreintes digitales et vérification de leur présence dans un fichier de sécurité UE - avant répartition dans les différents pays de l'UE "doivent" être prêts dans quatre semaines. Ces "hotspots", évoqués dès août 2015, auraient du initialement être fonctionnels début novembre au plus tard. A mon avis, il ne s'agit pas seulement de dramatisation, Tusk a sans doute raison de dire que le délai est court - en gros jusqu'à la fin de l'hiver qui ralentit actuellement la migration. Ce qui correspond effectivement à peu près à ce sommet de la mi-mars. Je ne doute pas que des décisions soient prises et affichées lors de ce sommet - rien de tel que la pression des événements pour forcer un accord. Sur leur mise en oeuvre effective, et partant l'effet sur la continuation ou l'abandon progressif - mais plutôt rapide - des accords de Schengen, je suis plus réservé. Décider et se congratuler face caméras c'est une chose, obtenir une mise en place effective des décisions dans un délai adapté c'en est une autre. Si Schengen est abandonné cette année dans les faits - dans les textes, ça survivrait sans doute un certain temps - je me demande quel sera l'effet sur la superstructure UE. Surtout s'ajoutant à une éventuelle sortie de la Grande-Bretagne reprenant sa liberté, ce qui pourrait d'ailleurs devenir plus probable si Schengen est suspendu sine die, abaissant encore le prestige de l'UE tel que vu par les Anglais. Regardant uniquement au plus concret, rétablir des contrôles aux frontières nationales - ce qui maintiendrait la libre circulation, tout comme il existe actuellement libre circulation entre GB et France les citoyens de chaque pays ayant le droit de visiter l'autre, juste avec un contrôle à la frontière - ne devrait être qu'un petit événement. Perdre un pays de la taille et de l'influence de la Grande-Bretagne serait un coup plus sérieux, cela dit si les équilibres internes à l'UE en seraient modifiés il n'y aurait pas en soi péril en la demeure - ce n'est pas comme si les îles britanniques allaient dériver au milieu du Pacifique suite à un vote pour la sortie, la Grande-Bretagne sera toujours au même endroit ! Mais regarder les paramètres concrets est sans doute insuffisant. Il faudrait compter avec la dynamique créée. Et avec l'exemple que constituerait une sortie britannique sur les autres pays - crédibilisant davantage les mouvements eurosceptiques et anti-UE, et même avant cela changeant le rapport des forces entre le "centre" la tête de la superstructure et les gouvernements des pays membres.