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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Sinon, l'affirmation comme quoi un seul de ces missiles pourrait "détruire un pays de la taille de la France ou du Texas" est intéressante, pour deux raisons : 1. D'abord elle est ridicule. Même 15 TN de forte puissance type 1 Mt ne pourraient dévaster que 15 x 230 km², et la France en fait 550 000. Y a juste un facteur 150... Même en ne parlant que des villes, elle reste fausse : il y a en France 61 agglomérations de plus de 100 000 habitants 2. Surtout, elle n'a pas été ajoutée par un journaliste français ou américain en mal de sensationnalisme gratuit. C'est à la chaîne de télé du ministère de la défense russe Zvezda qu'un "analyste" a cru bon de faire ce genre de vantardise. Ambiance... Ça rappelle ce journaliste russe qui en 2014 s'affichait derrière une photo d'explosion atomique en proclamant que la Russie pouvait réduire les Etats-Unis "en cendres radioactives" (d'ailleurs la photo était celle d'un test atomique... français. La compétence de tous ces Messieurs est vraiment remarquable ) La réalité est qu'il y a deux ans, les médias russes sont montés sur leurs grands chevaux. Ce que personnellement, au vu de la crise ukrainienne, je peux comprendre - même si dire des c..neries n'est pas à recommander en général. Le drame, c'est qu'ils n'en sont jamais redescendus.
  2. L'incompétence de certains journalistes... de beaucoup d'entre eux est une véritable plaie. Il n'y aurait pourtant rien de déshonorant pour chacun à se spécialiser sur un, ou au max deux / trois sujets sur lesquels il pourrait développer une vraie connaissance, permettant d'apporter à chaque nouvelle du contexte, de la mise en perspective et une analyse ne serait-ce qu'au premier niveau. Ce ne serait que respecter le lecteur ! Mais non, les journalistes spécialisés sont trop rares... et beaucoup des autres n'ont que rarement la modestie et l'intelligence de demander à quelqu'un qui s'y connaît avant de sortir une c..nerie grosse comme un SS-18 Il s'agit du RS-28 Sarmat, effectivement prévu pour remplacer le R-36M Voevoda (alias SS-18 Satan) lequel avait été initialement mis en service en 1974. Le R-36M est tout simplement le plus gros SSBS jamais mis en service, avec une masse au lancement de 210 tonnes et une charge utile de 8,8 tonnes. Respectivement 4 fois et 6 fois plus qu'un M51... mais évidemment beaucoup plus vulnérable, étant en silos fixes. Au sujet du RS-28, la page en russe - naturellement la mieux renseignée - indique, sur la technique : - Masse de 169 tonnes - Charge utile probablement autour de 10 tonnes - Pour améliorer la lutte contre la DAM, il sera possible d'installer un étage supplémentaire en lieu et place d'une partie de la charge utile, d'où capacité de bombardement fractionnaire orbital c'est-à-dire attaque depuis n'importe quelle direction - Le SSBS serait équipé d'ogive manoeuvrantes hypersoniques, contrôle mixte par jet et par surface aérodynamique - La protection terminale des silos fixes est assurée par nuage de billes ou de fléchettes (?) notamment contre les missiles de croisière. Des systèmes antiaériens S-500 seront aussi impliqués Pas de précision sur les nombres... Il est permis d'imaginer que ce ne seraient pas tous les RS-28 qui recevraient l'étage supplémentaire pour bombardement orbital, et pas forcément tous auraient des têtes manoeuvrantes - plus lourdes. Le remplacement des R-36M aurait lieu sur la période 2018-2020. Sinon, sur la stratégie à la base de ce projet : - Projet maintenu malgré certaines critiques de fond contre les missiles en silo à carburant liquide, plus vulnérables que les mobiles, et moins réactifs tandis que leur préparation au tir serait observable par satellite d'alerte infrarouge - La vulnérabilité des silos fixes serait selon certaines sources grandement exagérée, notamment parce que le temps nécessaire pour lancer les missiles est très inférieur au temps entre détection de missiles attaquants et arrivée sur leurs cibles. La mise à niveau du R-36M Voevoda aurait mené à une réduction du délai de tir de 15 minutes à 62 secondes, le RS-28 promettant encore mieux ===> Autant dire que le RS-28 sera une arme pour lancement sur alerte J' "adore" le raisonnement consistant à dire que la vulnérabilité des silos fixes n'est pas un problème - il suffit de laisser au président 15 minutes pour décider si l'alerte est réelle et s'il veut vraiment lancer quelques centaines de têtes nucléaires lourdes sur l'ensemble de l'infrastructure militaire américaine et otanienne - sachant que des fausses alertes y en a déjà eu merci. Allons Monsieur le président il vous reste encore quatorze minutes... Autant le concept de dissuasion par frappe en second est aussi sain qu'on peut l'espérer s'agissant d'armes nucléaires - parce que naturellement stable - autant le concept de lancement sur alerte m'a toujours frappé comme un sommet de débilité irresponsable. Si Trump est élu, une fois qu'ils auront fini de s'embrasser sur la bouche avec Poutine, s'ils pouvaient se négocier un petit traité de désarmement permettant l'abandon total du lancement sur alerte, ne conservant pour chaque Grand - non attendez, j'ai mon correspondant à Moscou qui me corrige, il faut dire Grand sinon c'est une insulte envers la Rodina - que la seule stratégie de dissuasion par frappe en second... ils auraient bien mérité de l'humanité, quels que soient leurs éventuels petits défauts par ailleurs. Mais je rêve sans doute...
  3. Sinon, cet essayiste républicain très conservateur - et souvent original quoique parfois assez souvent faux et souvent presque toujours irritant, raison pour laquelle je le suis - qui était un ancien partisan déterminé de Cruz et critiquait, critique encore, les options de Trump, a trouvé une manière amusante d'expliquer pourquoi il le soutiendra tout de même si c'est contre Clinton. In Alien vs. Predator, I'm for Predator, Because He's OUR Predator
  4. The Donald semble être en train de choisir son compagnon candidat à la vice-présidence. Il annonce en être rendu à 5 ou 6 noms. Et suivant Bloomberg, ce serait Newt Gingrich qui serait en haut de la liste. De ce que je comprends de la politique américaine, le choix semblerait plutôt habile. D'une part Gingrich est expérimenté quant à faire passer des lois vu son passé de House Speaker dans les années 1990, même s'il n'a pas conservé beaucoup de liens actifs (je n'en sais rien ?) il a sans doute conservé les trucs et les ficelles. D'autre part il est un soutien clair de Trump... et comme sa carrière politique est pour l'essentiel derrière lui il ne risque pas trop de lui faire de l'ombre. Comme l'explique cet article - en se rappelant qu'on ne parle que d'hypothèses pour l'instant, tout de même - Trump chercherait avant tout un vice-président avec qui il s'entende bien et qui lui soit loyal... "quelqu'un avec qui il puisse vivre pendant huit ans". Puis qui puisse lui chauffer la place quatre ans à partir de 2024 avant sa réélection en 2028. (oui je sais elle était facile...)
  5. Pour compléter ce qui a déjà été dit par d'autres : Les missiles mono-tête mobiles terrestres Il est sans doute possible de loger un petit SSBS sur un camion banalisé, en notant tout de même que sa charge utile ne serait pas bien lourde. Si un tel missile est 3 ou 4 fois plus léger qu'un M51 - soit 13 à 18 tonnes ce qui doit pouvoir "tenir" dans un camion 35 tonnes vu le dispositif de levage et de tir à ne pas oublier - ce missile n'aura pas à technologie et portée égale un tiers ni un quart de la capacité d'emport du M51, mais beaucoup moins. La raison, c'est que le facteur d'échelle sur les dimensions globales du missile ne peut pas être appliqué sur tout, notamment pas sur l'épaisseur des parois, la masse des moteurs et de l'électronique embarquée etc - le facteur d'échelle sera moins favorable sur plusieurs éléments, il faudra donc rogner sur la charge utile pour compenser. Ce serait donc un missile mono-tête oui, ce qui n'est pas rédhibitoire en soi... à condition qu'il y ait tout de même de la place pour suffisamment de leurres et contre-mesures. Est-ce que ce serait le cas ? Impossible de le savoir sans étudier des données... qui sont confidentielles et que nous n'avons pas. Restent les objections de sécurité soulevées notamment par Boule75 - l'accident, le vol, le terrorisme. Soit on sécurise peu le camion porte-SSBS afin qu'il reste banalisé donc discret - mais alors ces risques de sécurité sont importants sur quelques dizaines de missiles et plusieurs décennies. Ne pas oublier la routine, la malchance, et surtout la multiplication des occasions que quelque chose tourne mal. Soit on le sécurise vraiment, on perd la discrétion, et alors pourquoi utiliser un camion banalisé et re-développer totalement un nouveau missile ? On va carrément utiliser une version du M51 juste adaptée au lancement terrestre et un véhicule spécialisé et lourd. C'est le concept du SSBS mobile tel que le pratiquent par exemple Russie et Chine. Le Topol-M (RS-12 mono-tête ou RS-24 à 4 têtes) a pratiquement la même masse que le M51 et les Russes font voyager l'animal dans la campagne tranquillement merci pour eux. Bô missile dans ma ville Un tout petit problème... c'est que la France métropolitaine est un poil plus peuplée que la Russie - presque 120 habitants au km², contre moins de 10 en Russie, et beaucoup moins de 1 sur une bonne partie du territoire, pour ne pas dire les deux tiers au bas mot. Et de fait, les seuls pays à avoir déployé des SSBS mobiles - Russie, Chine - ont beaucoup, beaucoup d'espace libre, de très grands déserts humains. Ce qui n'est pas notre cas. Et c'est pourquoi cette solution n'est pas la bonne pour nous. La France doit écouter Baudelaire Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer. Les SNA à double rôle nucléaire 1. Comme déjà évoqué par Rogue0, le problème c'est qu'un SNA est un outil multi-usages - protection de groupe naval, de convoi, renseignement, chasse aux sous-marins, dépôt de commando... - et que si ce SNA est doté en plus ne serait-ce que de quelques missiles nucléaires, il va devenir beaucoup moins défendable de le risquer sur toutes ces autres missions. S'il est perdu, que deviennent les têtes nucléaires ? Certes, l'incident est déjà arrivé une ou deux fois à l'un des deux Grands du temps de la Guerre froide, mais est-il souhaitable de recommencer ? Impact international, impact sur l'opinion en France, Allemands gros yeux, Greenpeace déchaîné... 2. On devrait donc séparer les rôles de SNA et de SNA-porte-missiles. Imaginer par exemple que tous les SNA puissent remplir ce rôle, mais que seuls certains d'entre eux soient armés en conséquence - et en cas de crise, on les arme tous. Oui, mais alors en temps normal les SNA sont "trop lourds" par rapport à leurs vrais besoins, parce qu'ils portent par exemple 4 ou 6 tubes porte-missile restés vides. Et s'ils sont trop lourds, alors ils sont aussi trop chers, car le prix de construction d'un sous-marin nucléaire est en première approximation grossièrement proportionnel à son déplacement. On a donc des bâtiments disons de 7 ou 8000 tonnes au lieu de 5000... mais juste parce qu'ils portent des tubes vides en plus. C'est ballot. Finalement, on paierait sans doute à peu près aussi cher pour disons 11 SNA "lourds" que pour 6 SNA normaux + 4 SNLE, et on se retrouverait avec autant de bâtiments, mais d'une part 6 utilisés comme simples SNA, d'autre part 5 utilisés comme mini-SNLE... dont 2 resteraient en patrouille en permanence, avec au final nettement moins de missiles à l'eau qu'avec 1 seul SNLE comme aujourd'hui, et seulement 1 en réserve pour prendre la mer immédiatement en cas de problème ! Bien sûr, "en cas de crise internationale" parmi les 9 SNA pas en entretien de longue durée on pourrait en consacrer par exemple 6 au lieu de 4 à la dissuasion, et en maintenir 4 à la mer en permanence, mais ça serait tout de même pas bézef... et qui garantit qu'une "crise internationale" laisserait les quelques semaines nécessaires pour effectuer ce changement ? Et l'idée de remplacer les MSBS par des missiles de croisière ne marche pas : un missile de croisière même furtif est beaucoup moins dissuasif qu'un MSBS parce que a) il porte beaucoup moins loin 1 500 km au lieu de 10 000 voire plus, et b) il est peut-être difficile à intercepter, mais beaucoup moins qu'un balistique. Même seulement 4 M51 avec 24 TN plus leurs leurres, c'est beaucoup plus dissuasif que 24 missiles de croisière à tête nucléaire. 3. Reste la possibilité d'avoir bien des SNA et des SNLE distincts, mais que les SNLE ne soient que des versions modifiées des SNA, par exemple avec une tranche de 4 missiles M51 en plus, afin de diminuer les frais de développement. Donc des SNLE de tonnage 7000 tonnes peut-être, et deux ou trois fois moins cher que des bâtiments lourds comme les SNLE actuels. On aurait donc pour le même prix disons 10 petits SNLE au lieu de 4 lourds. Pour le même prix... à la construction. Il faudrait voir le coût total avec l'entretien, les équipages... est-ce que ça ne serait pas plus cher ? En admettant que non (ce n'est qu'une hypothèse), on doit assurer la dissuasion avec 10 petits SNLE, dont 8 en permanence ne seront pas en entretien de longue durée. Donc avec le rythme de patrouille actuel "relax" on peut en maintenir 4 à la mer en permanence. Et 5 si on resserre un peu le rythme, voire 6 en faisant de l'acrobatie genre Guerre froide années 1980 avec les Redoutable. La capacité de feu est équivalente - 16 à 24 M51 plutôt que 16 à 32 avec le rythme actuel. L'intérêt c'est qu'en cas de perte de bâtiment, il n'y a qu'un quart à un sixième de la capacité qui est perdue. Il y a plus grande dispersion de la force, donc difficulté encore plus immense pour un agresseur à la neutraliser. Il faut voir quels seraient les inconvénients. J'ai mentionné un coût d'opération peut-être plus élevé. A voir s'il y en a d'autres. Mais peut-être cette option d'une dizaine de petits SNLE plutôt que quatre gros sera-t-elle étudiée pour le remplacement des SNLE prévu à partir de 2030 ? Des SNA avec sonar en mode actif sont une véritable invitation à faire feu. Quant à les positionner discrètement en attendant de se découvrir, c'est supposer que les sonars actifs et chaînes de micros certainement déjà au fond de l'eau ne les détecteraient pas. Supposition que je trouve hasardeuse pour le moins - il doit y avoir suffisamment de moyens pour détecter tout sous-marin jusqu'à plusieurs portées de torpille de la base navale, et en mode actif donc quelle que soit la furtivité des SNA en question. Si un ou des SNA inconnus sont trop proches de l'Ile Longue, d'une part l'heure de sortie du SNLE sera retardée, d'autre part quelques hélicoptères pourraient commencer à faire des "tirs d'exercice" à quelques centaines de mètres, histoire de faire passer le message. Et s'il ne passe pas, eh bien les tirs seront au but et il y aura des morts. Accident regrettable, bien-sûr-on-ne-vous-avait-pas-vu, oh-qu'il-est-dommage-que-vous-n'ayez-pas-prévenu-que-vous-y-étiez, etc. La raison pour laquelle ce n'est jamais arrivé, c'est avant tout parce que ça n'aurait aucun intérêt pour le propriétaire des SNA. Dans l'idéal, de mon point de vue il vaudrait mieux 5 SNLE. D'une part pour en avoir 2 en patrouille même en mode "rythme de patrouille relax". D'autre part pour conserver une flotte robuste même en cas de perte d'un bâtiment. Maintenant, il y a la question du coût. On parle en ordre de grandeur de 4 milliards pour le SNLE et 100 millions par missile sans les têtes, donc environ 6 milliards en tout. Plus les coûts d'opération - équipages supplémentaires, MCO... Il était au début prévu de construire 6 Triomphant, c'est peut-être avant tout pour raison budgétaire que ce nombre a été diminué. Pour les futurs SNLE, une option pourrait être de prévoir des bâtiments à 12 missiles, donc un peu moins chers, mais 5 d'entre eux. Le nombre des missiles n'augmenterait pas il y aurait 4 lots de 12 plutôt que 3 de 16 - ce qui aurait aussi un intérêt du point de vue "affichage" pour ne pas aller contre l'image TNP désarmement et tutti quanti. Le coût total des SNLE augmenterait sans doute un peu, mais pas de beaucoup. Resterait l'augmentation probable des coûts d'opération, à quantifier. En échange, la patrouille de dissuasion inclurait 24 missiles au lieu de 12, et en rythme intensifié 36 au lieu de 32. Et surtout le système serait encore plus robuste en cas de fortune de mer. On verra ce qui ressortira des premières études pour les futurs SNLE. Mais la raison la plus convaincante de refuser cette option pourrait bien être politique. Oui, car les marins peuvent bien se douter de ce qui arriverait à ce plan : sous un prétexte (coût) ou sous un autre (bon élève du TNP), avec l'argument imparable "mais ça tenait avec 4 ça doit pouvoir continuer non" sans compter "mais la Grande-Bretagne a encore moins"... le cinquième SNLE ne serait jamais construit.
  6. D'abord, l'information brute : ( Ouais je l'ai trouvé sur un autre forum. Nan, c'est pas sourcé. Ouais, je m'en contref... ) Puis, l'interrogation. Car évidemment ces chiffres amènent tout de suite une question très pressante... ===> Que font les autres 21% ? A mon avis, ils viennent de cuver la méga-cuite qu'ils se sont prise après avoir appris que les candidat désignés seraient ceux-là. Ils sont en train d'en sortir doucement, et ils se rendent compte à leur grande horreur que si, c'était vrai !
  7. C'est une annonce importante on est d'accord, mais il faut replacer dans son contexte. En 2011 les effectif militaires de la Bundeswehr étaient de 220 000 soldats, suite à quoi ils sont descendus à 185 000 dont 170 000 engagés et 15 000 volontaires. Voir la page Wikipédia. L'augmentation des effectifs + 14 000 est donc à relativiser, faisant suite à une diminution de -35 000 en cinq ans. Ce qui est notable c'est le financement. La Bundeswehr même après cette augmentation d'effectifs restera moins nombreuse que l'armée française, de plus elle n'a pas d'armes nucléaires à payer pas davantage que de flotte vraiment sérieuse - PAN, BPC connaît pas. Et pourtant son budget va être significativement supérieur à celui de l'armée française. Autant dire que les soldats allemands seront bien équipés. Ou encore que ce sont les soldats français qui sont sous-équipés ... voire les deux. Il faut aussi d'un autre côté prendre en compte la mauvaise disponibilité générale des matériels - des chiffres alarmants étaient parus je crois l'année dernière et avaient provoqué un débat public - semble-t-il assez largement pire à l'état du matériel de l'armée française. Une partie du financement ira sans doute par priorité au MCO du matériel existant, afin de faire remonter les chiffres. Voir à ce sujet cet article en anglais du Spiegel en 2014 Les forces désarmées de l'Allemagne : une armée délabrée qui ne correspond pas à des aspirations mondiales L'article est détaillé, mais le tableau de la première page, extrait d'un rapport parlementaire, donne une idée (je ne le copie pas, la mise en page ne suit pas) Un simple exemple avec les chasseurs Eurofighter : 109 en stock, dont 74 disponibles, dont 42 déployables... sauf qu'un rapport interne en donnait seulement 8 comme "pleinement" capables. Bref, les Allemands vont commencer par faire un travail de rattrapage de tout cela.
  8. Juste sur ce sujet d'Israël, que la France a aidé notamment en leur construisant le réacteur nucléaire à Dimona base du programme d'armes nucléaires israélien, et qui a certes renvoyé l'ascenseur, sur le programme nucléaire israélien c'est le livre du journaliste d'investigation reconnu Seymour Hersh "The Samson Option" qui est le plus complet à ma connaissance. Voir ici pour une description à grands traits de son contenu. Et quant au livre lui-même... il est maintenant disponible en accès libre. Je n'aurai plus à maltraiter mon exemplaire en mauvaise état à force d'avoir été manipulé... Un extrait du chapitre 3 "The French Connection" : Le premier essai nucléaire français était de fait trois fois plus puissant que le premier test américain... et le premier test de toutes les autres puissances sans exception. Un fait remarquable, dont on ne parle pratiquement pas, et c'est un tort. Car il doit bien avoir une explication... alors laquelle ? Il y a la possibilité de la présence d'un génie à la DAM la Direction des Applications Militaires du CEA. Ce qui n'est certes pas impossible. Encore faudrait-il qu'il ait de plus réussi à convaincre sa hiérarchie que oui on va commencer par courir avant de marcher, et ça réussira je vous assure. Si si puisque je vous le dis. Ce serait donc un super-argumentateur et manipulateur en plus d'être un génie de la physique nucléaire. Pas impossible... quoique ça commence à faire beaucoup pour un seul homme. L'autre possibilité, que Hersh à mon sens évoque entre les lignes dans le passage ci-dessus, c'est que les Français aient reçu des informations scientifiques supplémentaires de la part des Israéliens, leurs alliés en cuisine nucléaire et dissimulation de petites expériences à l'Oncle Sam. Comment ceux-ci auraient-ils eu de telles informations, étant donné qu'ils n'avaient réalisé aucun essai et n'avaient aucune bombe à l'époque ? Eh bien, je vous laisse imaginer Moi ce que j'imagine très bien, ce sont des gens de mauvaise humeur en Amérique. Disons, "Maussade en Amérique", et vu que les services secrets israéliens le Mossad avait déjà une certaine réputation à l'époque, je crois que nous nous comprenons ... Qui a dit que l'aide scientifique américaine à la France - et à Israël - dans les années 50 et 60 était volontaire ? A mon avis 4 SNLE c'est suffisant oui, et cela répond bien à la doctrine affichée de stricte suffisance. Avec "stricte" souligné trois fois. La force SNA, le nombre de frégates anti sous-marines, ainsi que le nombre d'avions de patrouille maritime, sont dimensionnés notamment en fonction de la contrainte absolue de pouvoir sécuriser les approches de l'Ile Longue lorsqu'un SNLE part ou revient de patrouille. De même leur niveau technique et opérationnel, et les efforts en R&D et en entraînement consentis pour le maintenir. Je ne vois pas d'inquiétude à avoir de ce côté-là. Quant au temps de patrouille lui-même, les SNLE ont été conçus avec la furtivité en exigence première et impérative, et l'accident de 2009 de la collision entre un SNLE français et un SNLE britannique qui ne s'étaient pas détectés l'un l'autre assez tôt pour s'éviter alors qu'ils sont équipés du nec plus ultra en matière de sonar est quand même édifiant... Cela suggère fortement que le meilleur des sonars ne détecte pas un SNLE classe Triomphant à plus de quelques centaines de mètres au maximum. Autant dire que la chance pour un ennemi d'arriver à trouver le SNLE en patrouille dans les dizaines et les dizaines de millions de kilomètres carrés des océans est vraiment très très très très faible. Il reste la "fortune de mer", c'est-à-dire l'imprévu. L'événement extrêmement improbable qui arrive quand même, parce que voilà c'est vraiment pas ton jour de chance. Du type de la collision de 2009 justement, stupéfiant d'improbabilité, qui est arrivée quand même, et qui de ce que j'ai compris aurait-elle été suivant un autre angle aurait pu mener à la perte des deux bâtiments. C'est justement pour cette raison que nous avons 4 et non pas 3 SNLE et qu'en plus du sous-marin en patrouille un autre est prêt à partir à très bref délai. En cas de "fortune de mer" justement. A noter que dans les années 1980, la France a maintenu pendant plusieurs années à la mer 3 parmi ses 5 SNLE d'ancienne génération en service. Une performance très "ric-rac", mais qui a été possible avec un cycle de patrouille serré. En pratique, parmi les 5 bâtiments l'un était en entretien de longue durée, les 4 autres assuraient des patrouilles de 70 jours suivies de 20 jours d'entretien ordinaire, et avec une bonne coordination - type jongleur expert - il y en avait en permanence 3 à la mer. Si les SNLE ont aujourd'hui un cycle beaucoup plus "relax", avec sauf erreur des patrouilles de 70 jours suivies de 50 jours d'entretien ordinaire, ce n'est pas par impossibilité de faire plus rapide, mais probablement pour économiser leur potentiel, et parce que leur furtivité étant vraiment très bonne augmente grandement leur sécurité. Même ainsi, un petit calcul montre que la plupart du temps il y a en fait 2 SNLE à la mer, et le reste du temps effectivement 1 seul, le deuxième étant au port prêt à partir (1 sous-marin en entretien long, 3 en cycle opérationnel de 120 jours dont 70 jours de patrouille, donc 210 jours de patrouille par cycle de 120 jours, donc en moyenne 1,75 SNLE à l'eau soit jusqu'à 75% du temps 2 SNLE, le reste du temps 1 seul) Rien ne semble interdire de maintenir 2 SNLE à la mer en permanence si la décision politique en était prise. Il suffirait de raccourcir un peu la période d'entretien ordinaire entre deux patrouilles. C'est une décision qui pourrait être prise en cas de forte tension internationale par exemple, ou comme un signal de détermination lors d'une crise grave.
  9. Amusant PPP c'est-à-dire Public Policy Polling avait déjà joué ce coup il y a trois ans, découvrant que les sorcières, le service des impôts et même les hémorroïdes étaient plus populaires que le Congrès des Etats-Unis Congrès dont le travail était approuvé par pas moins de 8% des sondés, 85% étant d'un avis contraire. Avec des différences partisanes intéressantes : ainsi la majorité des Républicains mettaient quand même le Congrès au-dessus des Impôts, les Démocrates prenant la position opposée. Mais là, on peut soupçonner que plutôt que l'amour des députés, c'est la détestation du service des Impôts qui était plus répandue chez les partisans du zéro impôt + zéro aide sociale pour les feignasses + grosse armée et gros biscottos (non, non, y a pas d'erreur, circulez) A noter que le Congrès restait placé au-dessus de Vladimir Poutine. Que j'ai en ligne et qui confie être fort déçu. A noter aussi que François Hollande reste à ce jour deux fois plus populaire en France que le Congrès aux Etats-Unis. Y a d' l'espoir, capitaine ! Pédalo, en avant ! Tu penses ? Tu ne serais pas un peu dur avec eux ? Plus sérieusement, ce genre de sondage pourrait être intéressant, s'il était plus scientifique. Et il ne manquerait pas grand chose pour cela. Juste... le même sondage exactement, mais avec la conférencière de Goldman Sachs à la place du milliardaire tonitruant. Car on aurait alors un point de comparaison. Mais là, c'est ce qui manque. Voilà qui est plus sérieux, car c'est comparatif précisément. Où l'on voit le paradoxe de cette élection, qui n'est pas si rare en démocratie, comme quoi c'est le plus détesté des candidats démocrates qui sera probablement opposé au plus détesté des candidats républicains... Paradoxe dont l'explication est fort simple : dans chaque camp "le plus détesté" dans le pays des candidats se trouve aussi "le préféré" des électeurs de son camp. C'est le bonheur du système de la primaire. Heureusement qu'on l'a importé en France, tiens. Tu risques de l'avoir, ton match retour, Nicolas... Sinon, PPP a aussi publié ce 10 mai une mise à jour des sondages opposant la Harpie et le Tonitruant, où il appert que Un avantage de 4 points à six mois de l'élection, ou un avantage de 8 points pour ce qui est du solde favorable / défavorable dans la population en général ... Je ne néglige pas les arguments que tu as apportés sur le vote des Hispaniques ou celui des femmes. Mais une différence aussi petite aussi loin de l'élection, avec un historique fourni d'élections passées où les sondages ont pu grandement varier en quelques mois, avec un Trump qui a déjà "sorti toutes ses c..neries" type interdiction du territoire aux étrangers musulmans (*) tandis que Clinton n'a pas nécessairement encore sorti tout son linge sale et pourrait y être forcée par Monsieur FBI dans des délais imprévisibles mais pas nécessairement si longs... pour moi, la course est largement ouverte. Et celui ou celle qui sera élu en novembre risque fort d'être non pas le plus apprécié, mais le moins détesté. (*) Je suis en train de supposer que The Donald ne va pas annoncer avant l'élection la légalisation de l'inceste ni l'adoration de Cthulhu devenue religion d'Etat. Qu'il va attendre janvier prochain, mince. Il est vrai qu'avec lui on ne sait jamais... mais d'un autre côté s'il peut être pas mal de choses, il ne semble pas être un idiot.
  10. A première vue, on peut être tenté de mettre en question l'intelligence de la chancelière. Je veux dire qu'il devrait être suffisamment évident que faire ce genre de déclaration - inacceptable quel que soit le parti concerné, soit dit en passant - revient à envoyer à Marine Le Pen un gros cadeau avec un beau ruban marqué "Gruss aus Deutschland!". Et la présidente du FN ne s'est évidemment pas privée de reprendre la balle au bond, et de l'exploiter autant que possible. Or, faire des cadeaux à un parti anti-UE va contre les intérêts bien compris d'une politicienne pro-UE comme Angela Merkel. D'où la question assez naturelle sur son niveau d'intelligence - et encore est-ce une manière polie de dire les choses. Mais c'est plus compliqué que ça bien sûr. Merkel est titulaire d'une thèse en chimie quantique, elle a dirigé un grand pays pendant une décennie après avoir "tué" son mentor Helmut Kohl. Il ne s'agit pas d'une preuve de stupidité. En un sens, c'est pire. Il me semble qu'il y a là un aveuglement sévère à ce qu'est une logique nationale, ou peut-être à la simple possibilité que quelqu'un puisse vraiment et sérieusement envisager autre chose que l'Union Européenne. Imposant la logique de l'austérité comme remède unique à la crise de la dette souveraine en Europe... Manipulant les institutions européennes telle la BCE comme autant d'outils pour faire chanter un gouvernement jusqu'à ce qu'il plie, comme la Grèce en juillet 2015... Renvoyant le premier ministre britannique les mains presque vides dans ses exigences de réformes du fonctionnement de l'UE ou du moins d'exceptions pour son pays... Manipulant les institutions européennes pour brimer des gouvernements désalignés sur les logiques de l'Allemagne, comme la Hongrie et plus récemment la Pologne... S'attribuant le droit et la responsabilité de lutter contre tel parti politique dans un pays étranger et pourtant ami... Même si nous sommes d'accord qu'Angela Merkel n'est pas la seule à avoir poussé ces différentes politiques - plusieurs des eurocrates principaux de Bruxelles l'ont certes appuyée - elle est en tout cas la plus puissante, et son action a été décisive pour plusieurs de ces situations. Et le point commun de tout cela, est-ce que c'est pas justement, non pas seulement un refus, mais jusqu'à une incapacité d'envisager que d'autres pays puissent valablement et sérieusement envisager d'autres chemins, d'autres possibilités, voire ne serait-ce que préserver une certaine réserve et un certain "domaine privé"... comme par exemple leur processus politique interne ? Et si on refuse de l'envisager, alors effectivement les projets ou velléités divergentes ne peuvent être considérés que comme des désirs irréfléchis, des refus de voir la réalité en face, bref au fond comme des gamineries que la bienveillante Institutrice reprendra doucement et avec indulgence - au début - voire plus durement et en envoyant quelques garnements au coin - s'ils s'obstinent dans la déraison et y rajoutent quelque méchanceté. Les Allemands surnomment leur chancelière Mutti, c'est-à-dire Maman. Et au-delà de l'humour, c'est assez juste : Merkel prend la position, non seulement vis-à-vis de son pays, mais encore de l'Union européenne, de la maman à la fois bienveillante, mais capable aussi de sévir - pour le bien des chers petits - lorsqu'ils sont vraiment trop turbulents et déraisonnables. Le 7 octobre dernier au Parlement européen, Marine Le Pen avait interpellé durement à la fois Merkel et Hollande, le second se voyant traiter de "vice-chancelier". C'était cinglant - "tentative absurde d'une domination allemande de l'Europe" - et il est probable que Angela Merkel l'a ressenti non comme une simple attaque politique mais en toute sincérité comme une injustice personnelle et une insulte. Car elle se voit à coup sûr plutôt comme "Mutti" pour l'Europe que comme dominatrice. Le problème bien sûr est que ce dont Angela Merkel semble si certaine, qu'il n'y a aucune alternative valable en dehors de l'Union Européenne et de ses politiques, que les logiques nationales n'ont pas leur place autrement que comme survivances néfastes ou frilosités qu'une explication par une Maman bienveillante et compatissante devrait adoucir, et au coin pour les garnements qui s'entêtent... Eh bien ce n'est pas si certain, et il semble bien que de plus en plus de gens aient des doutes. Pas en Allemagne, c'est très notable. Même l'AfD, promu égal du FN dans l'horreur populiste, n'est en réalité rien d'autre qu'un parti pro-UE. Même s'il souhaite limiter l'euro à une liste de pays considérés comme "sérieux" voire au pire le démanteler, même s'il est opposé à une immigration illimitée, pour le reste mis à part quelques protestations classiques contre la "bureaucratie bruxelloise" qui ne mangent pas de pain, c'est un parti favorable à l'intégration européenne, non un parti souverainiste. Les racines de cette "différence allemande" sont certainement à chercher dans le désastre nazi et dans l'après-guerre. L'Allemagne moderne s'est construite presque explicitement contre l'idée de logique nationale - même si les Allemands restent tout à fait capables de l'appliquer et très efficacement encore, mais seulement dans le champ industriel et économique, surtout pas dans le champ politique. A part quelques nostalgiques douteux du type du NPD - 1% aux élections - c'est un consensus de toute la société allemande et de sa classe politique - AfD y compris. Seulement voilà, la plupart si ce n'est la totalité des autres pays de l'Union Européenne n'ont pas rejeté la logique nationale dans l'ordre politique, pas au degré allemand en tout cas, ou bien seulement une partie de leur classe politique et de leur population. Donc le calcul reste possible, la comparaison entre l'option "UE" et d'autres options. Et comme l'option "UE" reste en concurrence avec d'autres, alors l'attractivité de cette option demeure une question tout à fait pertinente... puisqu'une comparaison est possible. Et lorsque pour raison culturelle, le pays actuellement le plus influent dans l'UE et de loin, ainsi que son dirigeant de longue date, n'envisagent même pas que cette comparaison ait un sens parce qu'ils ne se rendent pas compte qu'elle est seulement possible... alors la question de l'attractivité de l'UE va se retrouver fort négligée. Et de manière structurelle en quelque sorte. Et pendant longtemps. Et les résultats commencent à apparaître de plus en plus clairement, et pas seulement au Royaume-Uni...
  11. Lorsqu'un missile subit son entretien périodique en usine - donc aux Etats-Unis pour les missiles loués par les Britanniques - il est fort probable qu'on lui enlève sa partie supérieure nucléaire de toute façon. Celle-ci doit rester en Angleterre pendant que le missile fait l'aller-retour pour l'Amérique. La France a quelque peu tardé pour passer de la bombe A (1960) à la bombe H (1968). Il se dit que De Gaulle était fort irrité de s'être fait coiffer au poteau par les Chinois (première explosion H en 1967) Il y a plusieurs versions du "déblocage" qui a conduit à l'explosion thermonucléaire française. Dans l'une d'entre elles, ce serait les Britanniques qui auraient donné un coup de main - dans d'autres, il n'y aurait pas eu d'aide étrangère. Quoi qu'il en soit, ce n'étaient pas les Américains. Les documents américains déclassifiés que j'ai cités plus haut sont clairs sur le fait qu'il n'y avait aucune aide américaine avant que la "negative guidance" ne commence en 1970.
  12. Oh pas la peine de le préciser, je n'avais aucun doute. Ce n'est pas comme si tu avais écrit DSK2012, hein... Pour mémoire, voici donc une photo de l'agent de la CIA la femme de ménage qui a fait élire notre cher et respecté Président Hollande à la capitainerie du pédalo. C'est ça que tu cherchais ? Je me demande d'ailleurs lequel des trois porte une moumoute blonde... ce n'est pas Astérix, quand même ? Quant à la conférencière de Goldman Sachs, j'hésite à l'identifier au sympathique quoique un peu enveloppé guerrier roux à tresses... Concernant la série d'arguments que tu donnes avec l'électorat féminin, l'hispanique et l'électorat noir, ils pèsent c'est indéniable. Reste que je doute qu'ils soient nécessairement décisifs - je ne dis pas qu'ils ne pourraient pas l'être, seulement que c'est loin d'être sûr. Et la raison de ce doute, c'est qu'avec les même arguments - bon peut-être pas l'argument sur l'électorat noir, mais certainement les deux autres - on peut expliquer de manière assez convaincante pourquoi Trump n'arrivera pas en tête de la primaire américaine. Seulement voilà... Soit la proportion d'hommes blancs anglos pour Trump est véritablement phénoménale. Soit - ce que j'aurais tendance à penser - les déclarations à tendance misogyne du Donald, et dans une moindre mesure ses emportements contre l'immigration mexicaine, ne l'ont desservi qu'assez marginalement auprès des électorats concernés. Pour la campagne d'ici novembre, c'est vrai que six mois c'est long, et que 320 millions d'Américains même si tous ne votent pas, ça fait beaucoup. Reste que le Donald s'est montré assez doué jusqu'ici pour se faire offrir des tribunes et l'équivalent de spots gratuits par des médias fascinés. Sa très probable nomination comme candidat républicain ne devrait pas faire diminuer cette fascination. A voir s'il peut s'en servir pour continuer à se faire une campagne électorale pratiquement à l’œil...
  13. Une possibilité est que le missile français est effectivement inférieur du point de vue de la portée - propergols moins énergétiques ? structures plus lourdes ? Une possibilité est que la portée annoncée du M-51 vaut pour une trajectoire tendue, intéressante pour mieux contrer une DAMB, et celle du T2D5 correspond à une trajectoire à portée optimisée - mais qui rend vulnérable plus longtemps à d'éventuelles DAMB. Une possibilité est que la charge utile du M-51 est supérieure à poids égal à celle du T2D5 - par exemple parce qu'il est prévu pour emporter une foultitude de leurres. Sans compter celles auxquelles je ne pense pas Bref... impossible d'affirmer la supériorité de l'un ou de l'autre avec le peu de données disponibles. Même si je suis d'accord que ce serait justifié, les missiles sont effectivement comparables - c'est juste les habilitations qui manquent, du coup pas de données ! (mon supérieur au FSB les a, lui, les données, évidemment - mais il n'est pas partageux ) ... Ça a été utile j'imagine oui. Voir cet article américain sur des documents déclassifiés donnant quelques détails. Il est précisé dans le même article que toute aide nucléaire aux Français était en revanche interdite pendant les années 1950 et 1960, tandis que suivant celui-là ce type d'aide a été arrêté soit par Ford soit par Carter. L'aide a donc été en place entre 1970 et 1975 au moins, voire un peu plus tard. Sinon, un autre accord a été signé en 1996 par Clinton et Chirac pour la coopération sur le sujet du maintien en condition des armes nucléaires en l'absence d'essais. Voir ce blog par exemple. Celui-là semble être beaucoup plus équilibré, il s'agit de partage de résultats de recherche sur un sujet qui pour chacun des deux pays est nouveau et difficile. C'est bien cette recherche d'équilibre, de réciprocité et d'indépendance qui permet de comprendre la construction du LMJ, que les Britanniques n'ont naturellement eu nul besoin d'imiter... puisqu'ils ne cherchent pas à maintenir une indépendance abandonnée depuis longtemps sur ce sujet.
  14. Toute opinion est contestable. Cependant ce qu'il rapportait là, c'était des faits historiques, qui me paraissent pertinents. Différence importante... ou bien non ? Trump est de toute évidence un candidat "spécifique", mais cette spécificité ne l'a pas empêché, contre toute attente, de faire durer son succès initial puis de le porter jusqu'à une nomination maintenant presque certaine. Alors, pourquoi cette "spécificité" indéniable empêcherait-elle la leçon historique générale de la forte volatilité de l'électorat américain, assez frappante à voir les exemples plus haut, de s'appliquer dans son cas aussi ? De s'appliquer d'ailleurs dans un sens... ou dans l'autre. Une victoire du Donald avec 15 points d'avance est une possibilité, une victoire de la Clinton avec 20 points d'avance en est une autre. Il ne s'agit pas de pronostiquer la victoire du milliardaire, juste d'être bien conscient qu'au stade où nous en sommes, il est difficile de pronostiquer ne serait-ce qu'un "sens du vent" pour la compétition Hillary-Donald. Bon doigt mouillé contre doigt mouillé... on va s'en tenir là, hein Plus sérieusement, le facteur spécifique de Trump qui a pu tromper tant de commentateurs qui "n'y croyaient pas" quand il a commencé à durer contre toute attente, ce sont ses propositions disons "créatives"... pour ne pas dire mauvaises et stupides. Or celle qui est probablement la plus célèbre, et en tout cas qui a fait couler beaucoup d'encre, soit interdire l'entrée du territoire américain à tous les étrangers musulmans, était approuvée en mars par 51% des Américains, contre 45% seulement en décembre. Aussi déplorable que soit ce genre de proposition, ce n'est pas cela qui risque de handicaper le Donald. Et si pas cela... alors, quoi ? Certainement pas ses positions beaucoup plus défendables en politique étrangère - centralité de l'Etat-nation, refus des interventions étrangères inconsidérées, refus des traités de libre-échange, refus de l'immigration clandestine. Ni la modération de ses positions sociétales comparées à celles d'un candidat religieux du type Cruz. Si les pires c..neries du Donald ne suffisent pas à le disqualifier aux yeux d'une majorité d'Américains... alors ses chances sont bien comparables à celles d'un candidat ordinaire, même s'il ne l'est certainement pas, ordinaire. Je dirais plutôt que le dégoût et la colère, sans compter l'abstention plus grande aujourd'hui qu'il y a trente ou quarante ans, sont des facteurs qui pourraient renforcer encore la variabilité déjà évidente dans les années 1970 et 1980.
  15. Au sujet des chances de victoire respectives des deux candidats probables à la présidentielle américaine Clinton et Trump - à six mois de l'élection, la première bénéficie d'une avance de 6 points en moyenne dans les sondages - Patrick Buchanan apporte une mise en perspective historique intéressante. Dans un article d'opinion sur le rejet par les Républicains de l'héritage Bush, cet ancien allié politique de Reagan et très vieux routier de la politique américaine - tendance "paléoconservateur" dans son cas - rappelle que : Ces exemples multiples sont assez impressionnants. La volatilité de l'électorat me semble soit dit en passant nettement plus grande aux Etats-Unis que chez nous. La seule conclusion que j'en tire est que vraiment rien n'est fixé à ce stade. Une victoire écrasante de Trump est tout aussi possible qu'une victoire écrasante de Clinton, ou tout résultat intermédiaire. J'avoue m'attendre pour ma part à une victoire écrasante du milliardaire. Intuition basée sur... euh rien de plus précis que le doigt mouillé. On verra bien
  16. Commentaires intéressants de Jean-Marie Guéhenno. Beaucoup de bonnes choses, je rajoute quelques remarques là où je ne suis pas d'accord. La solution pourrait être de distinguer entre ce qui est de la responsabilité des Etats comme la France, c'est-à-dire protéger leur population et leurs alliés. Et ce qui n'est absolument pas leur rôle et dont ils ne devraient pas se soucier, c'est-à-dire qui gouverne - ou ne gouverne pas, le chaos a tendance à se répandre - à Syrte, Raqqah, Mogadiscio, Sanaa ou en tout autre lieu. Le message ne doit pas être "Nous allons vous apporter la paix et la concorde civile, par les armes", mais "Massacrez-vous et opprimez-vous les uns les autres tant que ça vous chante du moment que c'est chez vous, et nous vous laisserons tranquille. Sinon, nous viendrons tout casser" En bref, détruire l'Etat islamique en tant que territoire administré, mais sans se soucier le moins du monde de qui prendra la place. Si c'est un mouvement sunnite extrémiste tout aussi féroce que l'EI, le laisser tranquille à cette seule condition qu'il n'exporte pas sa violence à l'extérieur. Répéter la leçon jusqu'à ce qu'elle soit bien comprise. A chaque fois, opération militaire courte - des mois - et aussi violente que nécessaire, suivie d'un retrait total de toutes les forces sans exception. Du point de vue philosophique, il s'agirait de la simple application des principes westphaliens les plus purs : ce qui se passe sur le territoire d'un autre Etat ne me regarde pas - que cet Etat contrôle vraiment son territoire ou pas d'ailleurs - mais si je suis agressé depuis le territoire d'un autre Etat, alors la violence de ma riposte n'est pas limitée a priori. Ce serait la solution idéale. Le problème est qu'aucune force sunnite n'est à la fois capable et désireuse de le faire. Quant à "soutenir" des sunnites locaux en espérant qu'ils le feront, ce serait tomber dans le piège que Guéhenno décrit très bien : "Les acteurs qu'on embrasse, on les décrédibilise." Dans la plus grande partie du Moyen-Orient, les Etats-Unis et les Européens à leur suite ont le toucher de Midas inversé. Dans la légende, le roi transformait en or tout ce qu'il touchait. Dans le cas des Occidentaux, tout ce qu'il touche se transforme en m.... aux yeux des locaux. Non. Et Jean-Marie Guéhenno a raison de souligner que la chose n'est pas suffisamment claire. Elle devrait être clarifiée d'urgence. Dans le cas de la France, une déclaration officielle du Président de la République serait fort bienvenue, comme quoi la France ne se considérera pas liée par l'article 5 si une opération militaire turque sur le territoire syrien mène à des opérations militaires sur le territoire turc d'un Etat tiers qui serait allié à la Syrie. Non, ce ne serait pas bien reçu par Erdogan. Mais mieux vaut prévenir que guérir, et mettre les points sur les I avant que le "boss du Bosphore" ne fasse quelque chose de vraiment stupide. Et la France est en position de pouvoir clarifier sa position de manière franche. Des Etats comme la Pologne ou la Lettonie par exemple sont dépendants du protecteur américain et il serait imprudent pour eux de se positionner aussi clairement. Mais la France n'a pas ce genre de dépendance, et la parole de son président sur le sujet est libre.
  17. Post très utile de Drakene. Pour compléter sur certains points : Spéculation gratuite. Ni les performances du M51.2, ni celles du Trident 2D5 ne sont connues précisément. La relation entre masse de charge utile et portée correspondante est notamment confidentielle. On dispose tout au plus d'ordres de grandeur comme "plus de 10 000 km", "jusqu'à 10 têtes", etc. C'est vrai aussi du missile américain : quoique les chiffres indiqués puissent paraître superficiellement plus précis, il manque l'information cruciale des conditions de réalisation de ces performances. En vrac : - Trajectoire à portée maximale, ou trajectoire tendue ? - Nombre de têtes emportées, leur masse ? - Masse et type des contre-mesures emportées ? - Delta-V à disposition du bus pour manœuvrer en plaçant têtes et contre-mesures sur les trajectoires appropriées ? Si. Les investissements dans le LMJ et dans le NIF sont du même ordre de grandeur : estimation en 2004 de 4,2 milliards de dollars pour le NIF et 7 milliards d'euros pour le LMJ en 2014. Un pays au budget de défense assez petit comme la France peut atteindre le même niveau qu'un pays au budget de défense faramineux... s'il choisit précisément ce qu'il vise, et concentre ses moyens en conséquence. Il est bien évident que le LMJ représente un effort financier bien plus important pour la France que le NIF pour les Etats-Unis. Sur la "coïncidence" dont tu parles, son explication est très simple : une installation comme le LMJ est fort utile aux pays qui veulent pouvoir concevoir de nouvelles armes nucléaires avancées sans réaliser d'essais, et c'est le cas des Etats-Unis, de la France et de personne d'autre pour l'instant. Le Royaume-Uni est de toute façon dépendant des Etats-Unis pour à peu près tout ce qui concerne sa dissuasion, la Chine n'a pas encore le niveau technique nécessaire et la Russie était tellement en désordre dans les années 1990 qu'elle ne pouvait en aucun cas commencer un tel programme - depuis, elle a choisi d'améliorer ses forces classiques, se reposant probablement sur des conceptions plus simples pour ses armes nucléaires. Spéculation gratuite, bis. Toutes les sources autorisées affirment que la dernière série d'essais était nécessaire à la préparation du passage à la simulation, jusqu'aux journalistes spécialisés de défense. Sinon, rien ne prouve que tous les six essais utilisaient une TN75. Il n'existe aucune information publique sur le sujet. D'autres assemblages ont pu être testés. Non. Voir le post de Drakene pour le rappel des faits historiques. Spéculation gratuite, ter. "Nombreuses" est pour le moins une exagération. Richard Nixon au début des années 1970 a pris la décision de faciliter le passage de la France au multi-têtes pour ses missiles balistiques, car il souhaitait que l'armée classique française ne soit pas trop sacrifiée. C'est le seul exemple connu d'aide technique américaine depuis soixante ans. La loi interdisant aux Etats-Unis l'aide à un Etat étranger en matière nucléaire - sauf à la Grande-Bretagne, pour raison historique liée aux recherches en commun pendant la Seconde Guerre Mondiale - la difficulté a été contournée par ce que les Américains ont appelé "negative guidance" ou guidage négatif. En pratique, les chercheurs français exposaient leurs directions de recherche à leurs homologues américains pour parvenir à un missile multi-têtes, et les Américains bien sûr ne disaient pas un mot, puisque la loi les en empêchait. Bon, ils ne disaient rien... mais les Français pouvaient lire sur leur visage s'ils étaient dans la bonne direction ! Oui, le brevet initial était américain. De mémoire, suite aux diverses améliorations apportées en France au fil des ans, les centrales nucléaires actuelles dépendent pour encore 4% du brevet initial. Le reste étant français. Comme déjà indiqué, ces chiffres en plus d'être imprécis ne sont pas comparables puisque manquent les conditions dans lesquelles ils sont réalisés. Rappelons de plus que pour un missile balistique, la vitesse de rentrée est directement liée à la portée. Deux missiles qui rentrent exactement à Mach 24 ont eu exactement la même portée. C'est une propriété de base des trajectoires balistiques.
  18. Gengis Khan, les Ouïghours, la Transoxiane, ces chiens d'Iraniens chiites - vous parlez de tout le monde sauf de nous ! Revenez sur le sujet, sinon...
  19. Tu peux faire des messages plus courts, s'il te plaît ? Il faut plus de 24 secondes pour les lire, donc pour les comprendre, bonjour. Tu disais quoi, d'ailleurs ?
  20. Ben quoi ? Du moment que la procédure "conserver dans un coin" était bien documentée dans le Plan d'assurance qualité, validée et appliquée avec les signatures adéquates et tout, j'vois pas l'problème ? Bon, ma conclusion provisoire sera la relativité des expériences individuelles, la diversité des situations... et le fait que tout ça ne nous avance pas beaucoup sur la question de savoir si les "raccourcis" utilisés par Clinton - monptitserveurchezmoi pour un responsable de rang moyen, en l'occurrence le Secrétaire d'Etat des Etats-Unis d'Amérique - étaient justifiés par un bor..l inimaginable dans le gouvernement américain, la NSA, et tutti quanti, ou non.
  21. Ça ne correspond pas à la - modeste - expérience que j'ai pu avoir dans le passé de ce type de système de classification. Je n'ai jamais travaillé aux Etats-Unis, j'admets. Mais ce que j'ai pu voir de la classification dans un système français était relativement raisonnablement appliqué. Le nombre de documents "CD" était maîtrisé, la règle du besoin d'en connaître appliquée dans les deux sens, et je n'ai jamais vu de cas de dérive risible du type classification de l'heure de lever du Soleil par exemple. Est-ce que les Etats-Unis sont différents au point d'avoir basculé dans l'absurde ? Je ne sais pas. Et ce n'est pas comme si Clinton avait respecté les règles admises en général, et fait seulement quelques erreurs, ce qui pourrait passer dans la catégorie du "personne n'est parfait". Elle s'est mise elle-même dans ce pétrin en refusant d'utiliser les moyens mis à la disposition des membres du gouvernement pour protéger leur confidentialité, moyens qui auraient été tout aussi pratiques que son serveur privé - hébergé à son domicile. Refus motivé par aucune bonne raison à ma connaissance - évidemment il y a aussi des théories comme quoi elle aurait pu avoir des raisons cachées, que ces théories soient fondées ou pas.
  22. Merci pour les précisions - pas pour la baffe, hein ! Il s'agit donc - ou il s'agirait - d'une part de négligence, d'autre part d'obstruction à la justice. Je peux imaginer que la question suivante est le degré de la négligence - peut-elle être qualifiée de criminelle ? Même compte tenu de la masse d'emails, j'ai du mal à comprendre qu'une douzaine d'enquêteurs prennent tant de temps à parvenir à une décision. Si vraiment un échantillon aléatoire présentait 10% de mails contenant des infos classifiées, alors il est difficile de croire que la proportion de tels mails dans la totalité du courrier soit très en dehors d'une fourchette disons de 3% à 30%. Alors, il ne devrait pas falloir des lustres pour examiner suffisamment d'emails pour décider si oui ou non la négligence présentait un aspect criminel. ... Faut-il croire qu'il n'y avait justement aucune négligence criminelle, que les enquêteurs n'ont rien trouvé pour l'instant, et c'est pourquoi ils continuent un travail de bénédictin - tant qu'ils n'ont rien trouvé, leurs ordres sont de continuer ? ... Faut-il croire qu'il y a en réalité suffisamment de matériau pour mettre en examen la conférencière de Goldman-Sachs, mais que pour des raisons... disons, politiques, l'affaire est mise sous le boisseau, par exemple sous le prétexte que nan nan on peut rien dire tant qu'on n'a pas retourné toutes les pierres, même si on a déjà démontré l'existence de la négligence criminelle ? Kikipédia précise que : Personnellement, tout ça me rappelle l'affiche présente à côté d'un photocopieur sur un de mes anciens lieux de travail, qui disait à peu près ceci : "30 secondes pour photocopier, 300 000 euros d'amende, 3 ans de prison" Car oui, photocopier sans autorisation un document barré du tampon "Confidentiel Défense" est en soi un délit passible de prison ferme et de lourde amende. Y compris si c'est juste pour faciliter une réunion entre collègues. Si l'accord de non-divulgation signé par Clinton lui faisait effectivement obligation de considérer une information sensible comme confidentielle même alors qu'elle n'était pas encore marquée comme telle - ce qui serait d'ailleurs raisonnable, et les serveurs gouvernementaux n'existent pas juste pour consommer de l'électricité... C'est du mauvais esprit si je fais remarquer que le même comportement pour un ingénieur ou un responsable de rang moyennement élevé mènerait à la case prison en passant par la case licenciement pour faute lourde ?
  23. J'ai d'abord cru à un élément de discours pour les partisans du Brexit, un mensonge pour faire avancer leur cause. Il faut se rendre à l'évidence : cette nouvelle apparaît dans de nombreux médias, y compris plusieurs qui ne sont pas réputés anti-EU et pro-Brexit. Voir par exemple le Financial Times. Cette proposition est sérieuse. Faut-il parler d'un désir de mort de la part des eurocrates ? Ou bien - si c'était l'Allemagne en priorité à la manœuvre en coulisses - faut-il conclure que Berlin souhaite ruiner ses relations avec ses voisins orientaux ? Je ne sais pas si ce point de la proposition de la Commission "passera". Aucune idée d'ailleurs si une telle disposition peut être adoptée à autre chose que l'unanimité - même si j'ai bien peur que oui. Mais le simple fait de proposer une telle chose prouve un manque de sens politique à couper le souffle
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