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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Ceci en réponse à Sanders qui rappelait ce fait aussi massif qu'un éléphant au centre de la pièce, et pourtant ignoré par tous les candidats-système américains, démopublicains comme républicrates : les Etats-Unis sont à la fois le pays développé dont le système de santé est le plus cher - dans des proportions énormes - et celui qui laisse une partie importante de sa population hors couverture médicale. Sanders le martèle, Trump l'a autrefois évoqué même s'il semble mettre la pédale douce sur le sujet, bref il est indispensable de ne pas être corrompu dépendant des "grands donateurs" pour oser proposer de réformer ce système. Comme le dit avec force et conviction The Bern, "(nous) dépensons moitié plus par personne que la France, alors qu'elle garantit la santé pour tous, beaucoup plus que nos voisins canadiens, qui garantissent la santé pour tous" L'ordre de grandeur de la surdépense américaine est de 5% du PIB, pour un résultat inférieur. Nous parlons au bas mot d'environ 800 milliards par an. Mais pour que ce scandale majeur cesse, il faudrait au moins l'élection de Sanders à la présidence - éventuellement de Trump quoique c'est plus incertain - mais sans doute encore davantage. Il faudrait que le sujet devienne suffisamment populaire pour que les députés ne parviennent pas à bloquer les plans du nouveau président, en dépit de l'intérêt financier majeur qu'ils y trouveraient. On est dans la politique-fiction, mais enfin si cela doit devenir ne serait-ce qu'un peu vraisemblable je crois qu'une des conditions serait une campagne de communication majeure du nouveau président.
  2. Ah au fait, pour pas oublier la Harpie Cette fois où tu as porté la même veste pour le débat politique de 2016 ... Que tu portais pour recevoir un chèque du PDG de Goldman Sachs en 2014 Eh oui, Internet est dur pour les corrompus.
  3. Je ne sais pas à quoi tu fais référence par "Marvel". Je ne connais pas de saga nordique qui porte le nom de "Merveille". Moi, c'est culture classique, grands auteurs, sans oublier les poètes rares, tous ces machins-là. J'imagine que toi tu parlais de culture pop, alors tu m'excuseras mais... (c'est bon là ? j'en fais pas trop ?) C'est comme Judi le dit Le Donald, il n'a pas le permis de port d'arme en France.
  4. - Hmmm j'ai le plus grand respect pour un homme qui fit construire dit-on un palais à son cheval préféré, tout comme pour celui qui arriva à Rome avec le Caillou sacré dont il ne voulait pas se séparer, mais je dois insister sur le fait que le dénommé Loki est européen, tout autant que Jupiter, Artémis et tous les autres Lug et Baba Yaga. D'ailleurs, il a un passeport Schengen, c'est dire ! Plus sérieusement, je voulais évoquer avec la figure de Loki le spectre d'une "ruse" de l'histoire qui, du fait d'une divinité facétieuse, aboutirait non seulement à un ridicule dont on se souviendrait longtemps, mais surtout à un effet dévastateur et stratégique de long terme. Un changement de perception du type "le roi est nu", du genre à donner des ouvertures à toutes sortes de mouvements éventuellement révolutionnaires. Ni Caligula ni Héliogabale n'ont sauf erreur véritablement eu de conséquence de long terme sur l'Empire romain. - Concernant l'excité en question, le Goebbels - sauf si c'était le Goering ? - tu me pardonneras de faire mon chauvin et de préférer un auteur bien de chez nous et d'ailleurs... un poil plus élégant Ah, la dernière (en date...) de Trump. Il s'arrange pour qualifier lors d'un meeting son adversaire Ted Cruz de "pussy" c'est-à-dire à peu près de "pédale". Ce qui est déjà fort peu bienveillant, voire sent assez le caniveau. Mais le plus intéressant, c'est la raison pour laquelle M'sieur Donald pense que M'sieur Ted est une pédale : c'est parce qu'il a semblé réticent sur la question du waterboarding c'est-à-dire de la torture par noyade simulée ! Hmmm...
  5. D'ici à ce qu'il termine la conquête du Monde avant ses 40 ans... Tu parles le coréen, toi ?
  6. Ben non Donald, t'aurais pas tiré... parce que t'aurais pas eu ton flingue sur toi ! On parle de la France, mec ! "J'éprouve que, pour gagner les hommes, il n'est point de meilleure voie que de se parer à leurs yeux de leurs inclinations, que de donner dans leurs maximes, encenser leurs défauts, et applaudir à ce qu'ils font. On n'a que faire d'avoir peur de trop charger la complaisance ; et la manière dont on les joue a beau être visible, les plus fins toujours sont de grandes dupes du côté de la flatterie, et il n'y a rien de si impertinent et de si ridicule qu'on ne fasse avaler, lorsqu'on l'assaisonne en louanges." (Molière, L'Avare) Oh, il y a pas mal de scénarios... - Loki, c'est-à-dire le président-bouffon, non pas volontairement mais par sa nature et son style même, qui en arriverait à jouer un grand rôle historique en démontrant aux yeux du Monde, et d'abord des Américains eux-mêmes, que le "Système", avant tout le gouvernement américain et la prétention et l'idéologie hégémonique... ont perdu tout sérieux - Le persécuteur de boucs émissaires, qui arriverait à monter réellement et durablement le peuple américain contre les Mexicains / les Chinois / les Musulmans / les Autres en général, non pas façon "je mets les pieds dans le plat et je soigne mon exposition média, mais en fait je propose et j'applique quelque chose de relativement modéré" - ce qui reste à mon sens l'hypothèse centrale - mais de façon structurelle et permanente, afin de tirer une bonne partie de mon taux d'approbation en tant que président du mécanisme du bouc émissaire. Par exemple, le discours sur la Chine peut être compris comme l'annonce tonitruante d'une négociation "dure" avec Pékin pour une concurrence "juste", avec une menace protectionniste utilisée comme un levier de négociation, ou il peut être compris comme un projet protectionniste "dur" fermé à la négociation - Le prisonnier du "Système", qui ne parviendrait pas à suffisamment mettre au pas le Congrès pour faire passer ses projets de loi - même s'il a écrit un bouquin sur la négociation efficace, et surtout même si les braves députés et sénateurs auraient eu la démonstration que le peuple veut du changement et est prêt à sanctionner les tièdes et les systémiques - et se retrouverait progressivement englué par les gens bien installés et bien dans la norme et réduit à être un président à peu près ordinaire - La coqueluche du peuple foudroyée, après son assassinat par un déséquilibré, lui-même tué le même jour par un autre déséquilibré qui se suicida dans la foulée. Remplacé par le falot faire-valoir qu'il avait choisi comme vice-président, lequel se retrouva très rapidement pris en main conseillé par des hommes d'expérience et de raison, des routards de la politique avec qui tout était sous contrôle - Et même le bon président Trump, qui réussit à la fois à stopper puis inverser la désindustrialisation du pays et la chute de la classe moyenne avec sa politique mercantiliste et plus qu'un peu protectionniste, à réformer le financement des campagnes électorales et limiter l'ascendant des super-riches sur le pays, ainsi qu'à pacifier la politique étrangère du pays étant bien convaincu que ni Ukraine ni Syrie ni Mer de Chine ne sont des intérêts vitaux des Etats-Unis et répugnant tout autant à commencer des guerres qu'à laisser les Etats-Unis subir une agression. Ce président dont on se gaussait tout autant que Reagan avant son élection - pensez, un acteur de série B - et qui pourtant marqua son époque et imposa son style, qui devait être bientôt copié dans plus d'un autre pays, notamment en Europe Et j'en oublie certainement. Rendez-vous en janvier prochain pour sa prestation de serment, afin d'en savoir plus ! Ah et puis un dernier scénario pour la route. Peut-être que juste après avoir prêté serment, The Donald se transformera ?
  7. Kim Jong Un est très actif en ce début d'année. Un essai nucléaire... un lancement de satellite... et maintenant une petite purge pour couronner le tout. Pas grand'chose, juste le chef d'état-major de l'armée ! La vie de dictateur n'est pas de tout repos. Enfin, à 33 ans, Jong-Un bénéficie selon toute probabilité d'une très bonne santé. Pas de risque qu'il se fatigue de si tôt, il devrait arriver à tenir le rythme pendant longtemps.
  8. Alexis

    menaces intérieures

    (dans la série "je réponds en retard"... désolé ) Cette description est tout à fait juste il me semble. En tout cas le film Salafistes la confirme. Ce que j'ai soit appris, soit qui m'a été confirmé par ce film : - A quel point la haine du juif est pour eux structurante. Certes leur antisémitisme n'est pas une découverte, mais son intensité et sa profondeur sont encore plus frappantes que je ne l'avais perçu - L'aspect "tous les autres ont échoué, donc c'est nous qui avons la solution". Là encore, je savais que c'était un aspect important de leurs motivations, mais plusieurs mentions dans des interviews avec des idéologues salafistes l'ont fait ressortir avec plus de clarté - Combien dans un certain nombre de pays ces gens ont pignon sur rue et énoncent hautement et sans aucun fard leur idéologie. En Mauritanie par exemple - l'un des auteurs du documentaire est mauritanien - et encore dans d'autres pays d'Afrique et d'ailleurs, ce n'est pas un imam lambda d'une mosquée de quartier qui s'exprimait, mais un prédicateur respecté dans la grande mosquée de la ville. Cela dénote un niveau d'acceptabilité sociale, une profondeur de l'implantation qui est vraiment inquiétante - Mais la première chose que j'ai apprise, et je la percevais pas clairement, voire elle m'a un peu surpris, c'est ceci : il n'y a aucune différence autre que tactique entre salafiste "quiétiste" et salafiste djihadiste. Le premier fait profil bas, recrute et forme. Le second est actif, combattant et meurtrier. Mais du point de vue idéologique il n'y a pas un papier à cigarette entre eux. Il s'agit en fait du même, dans des situations différentes. Un souvenir de lecture sur la seconde guerre mondiale : les Américains classifiaient leurs prisonniers allemands en plusieurs groupes, entre le type qui suivait le mouvement en n'en pensant pas moins et le type tout à fait convaincu. Les deux catégories les plus convaincues étaient "nazi fanatique" et "nazi modéré". Distinction pour le moins spécieuse... voire assez ridicule. Eh bien les "salafistes quiétistes", c'est la même chose. Ce sont des "nazis modérés", les salafistes djihadistes qui massacrent en France et ailleurs étant les "nazis fanatiques". La secte qui progresse dans beaucoup d'endroits du monde musulman, qui a déclaré la guerre à la France comme à d'autres pays, s'appelle le salafisme. On peut les appeler des "djihadistes", et je l'ai fait moi-même, mais ce n'est qu'un adjectif, pas leur véritable nom.
  9. Ben d'un autre côté les primaires sont un exercice démocratique, donc si Trump et Sanders reçoivent l'investiture des deux partis... c'est que les Américains eux-mêmes les auront choisis Bon cela dit le plus probable reste une présidentielle Clinton / Trump. Sanders a fait une jolie performance en terrain favorable au New Hampshire, il a une dynamique certaine, il plait aux jeunes et aux femmes... mais Clinton conserve une longueur d'avance.
  10. Il vaut la peine de rappeler que la majorité des déplacés intérieur, soit 7,6 millions de personnes sur une population avant la guerre civile estimée à 22 millions d'habitants, se sont réfugiés en zone loyaliste. Ils ont considéré plus urgent de fuir la zone des rebelles soutenus par Saoudiens et Occidentaux et celle de l'Etat islamique, que de fuir la zone sous contrôle gouvernemental. Ce fait ne remet pas en cause les événements rapportés par l'ONU. Mais il permet d'avoir une vision d'ensemble de ce que pensent la majorité des principaux concernés, c'est-à-dire les Syriens.
  11. Processus long - là je suis plutôt d'accord oui. Une identité collective se construit au fil des siècles. Combien a-t-il fallu de temps pour faire l'unité suisse ? Et l'unité française, entre cinq et dix siècles suivant la manière dont on compte. Ce que je veux dire, c'est que l'Histoire étant imprévisible, surtout à long terme, rien n'interdit de penser effectivement qu'un ensemble de nations constitué en gros en une "CEE" je veux dire à peu près le niveau d'intégration des années 1970 ou 80, aurait fini par évoluer vers une véritable identité collective, après un certain nombre de générations, laquelle identité collective aurait permis à ce moment-là de mettre en place des institutions fédérales qui rencontrent l'assentiment des peuples, et soient donc en mesure de vraiment fonctionner. Peut-être dès le vingt-deuxième siècle, en étant vraiment optimiste ? Le choix a été tout à fait différent, et n'a que peu à voir avec l'entrée des Polonais, des Britanniques, des Roumains ou de quelque autre peuple de mal-pensants. Avec le bénéfice du recul, la fin de la guerre froide et la révolution géopolitique de 1989-1991 aurait du mener au contraire à un ralentissement de tout mouvement vers une intégration : - La réunification allemande signifiait la rupture d'équilibre entre France et RFA, d'où une influence directrice croissante de Berlin qui ne pouvait que susciter des mécontentements croissants si l'intégration européenne en multipliait les effets. Rien à voir avec le souvenir de la période nazie : il n'est tout simplement pas possible à une nation européenne quelle qu'elle soit d'avoir une influence importante structurellement sur les autres, sans commencer à en abuser. Et la perte du balancier français signifiait aussi pour l'Allemagne la perte d'un "référent latin" à même de faire peser dans la politique européenne les intérêts et les points de vue des pays du Sud - La perte de l'adversaire soviétique signifiait qu'une raison fondamentale et structurelle de vouloir le rapprochement entre ouest-Européens avait disparu. Non seulement les peuples d'Europe centrale ont naturellement un vécu différent et donc des conceptions différentes, mais même le besoin de rassemblement entre les Européens de l'ouest était affaibli. Ne pas se faire trop d'illusion sur nous autres êtres humains : le moyen le plus sûr de rassembler des gens différents - je n'ai pas dit le plus beau - c'est de leur fournir un ennemi commun. Et une part importante de l'esprit européen était tout simplement la peur de l'Armée Rouge. Bien au contraire, ce sont des institutions à puissance fédérale qui ont été mises en place : monnaie unique, marché unique, législation unique qui existait déjà mais dont le champ d'application a été très élargi, espace de circulation unique. Une fédération bancale qui plus est : - Pas de moyen de représenter les intérêts de l'ensemble des peuples dans la gestion de la monnaie et la politique de la banque centrale, qui étaient déjà verrouillées par traité - Marché ouvert par défaut, sans les outils que des pays peuvent se donner pour forcer les autres zones commerciales à appliquer la réciprocité - Etats-Unis, Chine, Inde, Brésil ont tous une politique commerciale active, pas l'UE - Législation issue de ce qui tient lieu de l'exécutif fédéral - la Commission - donc en violation frontale de tous les principes de séparation des pouvoirs établis depuis le 18ème siècle et consubstantiels à la démocratie, avec en conséquence un autisme structurel des institutions européennes hors d'atteinte des votes populaires - Circulation ouverte mais sans création d'une frontière extérieure Le pire est que la méthode du "cliquet" chère à Jean Monnet a continué à être appliquée, c'est-à-dire qu'un élément de souveraineté abandonné par un Etat à la superstructure ne pouvait plus être récupéré. Tandis que non seulement des institutions, mais des politiques ont été fixées dans des traités extrêmement chargés - ces politiques devenant de ce fait pratiquement impossibles à changer, un peu comme si le programme du PS - ou de LR, ou du FN - était intégré à la Constitution française. C'est cette rigidité extrême qui à mon sens condamne le projet. N'étaient le principe du cliquet et les politiques figées par traité, même les très graves erreurs commises dans les années 1990 et visant à une intégration accélérée auraient probablement pu être rattrapées, par un mécanisme d'essai - erreur. L'étendue et la profondeur de l'intégration auraient été ajustées au fil des événements - c'est-à-dire des problèmes qu'elles posent - tandis que les politiques néfastes auraient elles aussi été ajustées tôt ou tard. Même l'erreur de la mise en place de l'euro aurait pu être corrigée, et le démantèlement indispensable de la monnaie unique n'aurait pas mené à la chute de l'ensemble des institutions européennes. En somme, l'UE en tant qu'institution aurait été en position de plier pour ne pas rompre. Là où nous en sommes rendus, le plus probable est un éclatement de l'UE, suivant un processus plus ou moins chaotique, plus ou moins long et en tout cas largement imprévisible. Les forces qui pressent contre la superstructure UE ont tendance à s'intensifier, tout en se diversifiant. Je perçois à la fois une exaspération des réactions "contre", de beaucoup de sources différentes, avec chacune sa ou ses raisons particulières, et une rigidité croissante de la politique centrale, qui se donne les moyens de mettre des pays entiers au pas, de manière spectaculaire contre la Grèce l'été dernier. L'homme qui symbolise le mieux la situation est Wolfgang Schaüble : Allemand, pro-européen de toujours, partisan de la plus grande rigueur dans l'application des traités et de la politique économique qui en découle, même quand elle aurait des conséquences politiques lourdes - il voulait "expulser" la Grèce de la zone euro en juillet 2015 par exemple. En tant que personne, aucune raison de penser qu'il soit pire qu'un autre. Mais le personnage que l'époque lui propose, et qu'il accepte de jouer, n'est certes pas un personnage sympathique. Et c'est aussi le personnage d'un fossoyeur de l'UE - car l'application des traités existants sans remise en question est précisément ce qui politiquement condamne l'UE. Le scénario alternatif, c'est une "refondation à chaud" de l'UE, c'est-à-dire qu'à l'occasion d'une crise décisive - une crise dont personne ne douterait qu'elle soit véritablement décisive, qu'elle décide de l'avenir de l'UE - les pays membres s'entendent pour remplacer le Traité existant par un traité "fortement" corrigé pour réparer les erreurs faites il y a une vingtaine d'années. Une telle réforme n'est pensable qu'à l'occasion d'une crise, précisément parce que le processus de renégociation serait si lourd, et les changements nécessaires si drastiques. Elle revient à tenter une opération à cœur ouvert, ou plutôt une opération de chirurgie lourde sur le cerveau. Ce scénario est réaliste, dans le sens où il pourrait marcher. Cela dit, à mon avis il n'est pas très probable. Il faudrait notamment qu'il n'intervienne pas trop tard, car la volonté de rester rassemblés est en train de diminuer, dans l'ensemble des pays membre même si à des rythmes différents. Il faudrait encore des dirigeants suffisamment audacieux et clairvoyants, ce qui est possible, mais n'est pas du tout assuré d'avance.
  12. - Les autres membres de l'UE s'arrangent pour fournir à Cameron ce dont il a besoin, c'est-à-dire une feuille de vigne permettant de prétendre auprès de la population britannique "J'ai obtenu des concessions majeures, on peut rester !". La manœuvre est coordonnée entre Cameron et les autres dirigeants européens. Personne n'est vent debout pour défendre l'UE ni pour défendre la souveraineté britannique. Tous ont le même objectif, qui est d'en faire le minimum pour que les Britanniques restent. Les oppositions ne sont que de façade ou au pire de détail. - Concernant les Ecossais, selon ce sondage 60 - 40 en faveur du maintien, alors que les Londoniens sont 53 - 47 pour le départ, la différence est certes notable mais il ne faut pas l'exagérer. Lorsque la Suisse a voté pour rejoindre l'UE, les cantons germanophones ont voté majoritairement "Nein" tandis que les francophones votaient "Oui". Le nombre des germanophones a emporté la décision... mais n'a aucunement menacé l'unité de la Confédération. Certes, dans le cas de l'Ecosse il y a un mouvement indépendantiste préexistant et fort. La question devient est-ce qu'une sortie du RU de l'UE pourrait devenir "la goutte qui fait déborder le vase" du point de vue d'Edimbourg. - Je rajouterais les accusations réciproques entre Sud et Nord - pour schématiser, entre les PIGS (cochons) paresseux incapables et voleurs, et les dominateurs pisse-froid hypocrites et égoïstes ainsi que leurs affidés. Celles entre Est et Ouest - pour schématiser encore, entre les ultra-conservateurs antidémocratiques et xénophobes, et les dominateurs amis des islamistes et des homos. - Concernant le "travail pédagogique", s'il s'agit de discours expliquant combien l'UE est merveilleuse, ils sont bien là. Ce qui manque, c'est un minimum de succès économique, de réponse aux volontés des peuples et de contrôle minimal des frontières. La situation globale, chômage exacerbé, pouvoirs autistes, constitue en elle-même un travail pédagogique. Cela s'appelle l'épreuve de la réalité, et l'UE la passe de la manière dont on pouvait s'y attendre. Naturellement, ce travail pédagogique sur les conséquences de l'UE ne va pas dans le sens de renforcer l'adhésion au Projet.
  13. Oui, c'est exactement ça. Leurs électeurs étaient des jeunes. Maintenant, ces jeunes-là ne sont plus tout jeunes. Du fait de son vécu de négociant... et de ses généreux donateurs américains, aussi. Pour que les Européens acceptent de payer les dettes publiques les uns des autres, et notamment pour que les Allemands sont les principaux payeurs puisqu'ils ont l'économie la plus grande... il faudrait que les peuples soient d'accord. Pour que les Européens acceptent d'ouvrir leurs pays à la migration de masse, et notamment pour les Européens de l'Est - et les Anglais, et les Français... - l'acceptent... il faudrait que les peuples soient d'accord. Les superstructures UE qui ont été mises en place à partir des années 1990 - monnaie unique, frontières ouvertes - "entrent dans le dur" de ce qui constitue l'identité collective d'un pays. Pour que le système ainsi conçu fonctionne, il faudrait que l'identité collective "UE" prenne le pas sur l'identité collective "Allemagne", "France", "Grèce", etc. etc. Il semble bien que ça ne soit pas aussi simple. Si on pouvait construire une identité collective avec des institutions, des textes et des mécanismes, ça pourrait être une idée oui. Mais comme l'expérience montre que ça ne marche pas... Pour qui a cru l'idéologie UE, je comprends parfaitement qu'il puisse être décevant de constater que "la réalité résiste". Je le comprends d'autant mieux que le petit secret des eurosceptiques et autres anti-UE et souverainistes comme moi... c'est que la plupart sont d'anciens européistes, qui ont eu à un moment ou à un autre une épiphanie et ont compris que le "Projet" est vicié à la base. Mais quels que soient les sentiments et les déceptions, je ne pense pas que multiplier les mots comme "repli", "stupide", "vieux" ni "ronchon" y fera quoi que ce soit. C'est la réalité qui résiste, la réalité des représentations collectives qui ne se manipulent pas avec des meccanos institutionnels et ne se construisent que dans la (très) longue durée - des siècles plutôt que des générations. Et face à la réalité, le plus sage est de la prendre en compte.
  14. Les citations précises des officiels turcs sont : Pour des raisons évidentes, les Allemands sont eux aussi particulièrement intéressés par l'ampleur de la vague de réfugiés qui pourrait se dessiner. Les informations sur l'action syrienne avec soutien russe sur Alep sont en première pages des sites d'info allemands type Spiegel ou Welt, avec des commentaires tout sauf aimables pour la Russie. Der Spiegel va jusqu'à titrer Poutine bombarde Alep comme un deuxième Grozny. Que devrait ordonner Erdogan à ton avis ? Penses-tu possible pour la Turquie d'empêcher que les Kurdes ne fassent leur jonction à Jarabulus, et ainsi de maintenir le corridor que l'E.I. tient aujourd'hui, sans empiéter sur l'objectif russe de bloquer le flux logistique vers les rebelles non-E.I. ? Ou est-ce que la seule manière pour Ankara de bloquer la jonction des Kurdes est d'entrer en conflit armé direct contre Moscou ? A mon avis, ce n'est pas une simple question de testicules. Parfois, le courage consiste à ne pas se laisser dominer par des sentiments.
  15. Je confirme ! Bon cela dit, pas de politique sur AD.net, Vade Retro Satana la politique, donc je crois qu'on va s'arrêter là
  16. Alexis

    menaces intérieures

    <Note : je ne souhaite PAS relancer cette discussion politique incongrue sur AD.net... mais il est utile de connaître cette "prise de position" de l'E.I.> L'Etat islamique "s'invite" en quelque sorte dans la politique française en désignant dans son dernier numéro en français les rassemblements du FN comme des "cibles de premier choix" (Rapporté par Romain Caillet) Les frontistes se retrouvent dans la même catégorie que les juifs, les journalistes, les policiers et les militaires... des cibles prioritaires pour les djihadistes. Je devrais vraiment pas la faire, hein... ...D'ailleurs je ne vais pas la faire, quand même ! Quoique... Râaaah... ...Ah mince, je n'y tiens plus, tant pis ! ===> Si - à Dieu ne plaise - un nouvel attentat de l'E.I. frappe la France, et si c'est un rassemblement du FN qui est touché, alors la manif de soutien aura pour slogan... sur le modèle "Je suis Charlie"... eh oui, une grande manif républicaine derrière la bannière "Je Suis FN" ! Je sais, ce n'est pas drôle. Et j'espère qu'on ne verra jamais ça. Soit dit en passant, et plaisanterie mise à part, à la manif républicaine "Je Suis FN", moi j'irais. Que je sois d'accord ou pas avec ce parti, peu importe... c'est le même raisonnement que quand on disait "que je sois d'accord ou pas avec Charlie, Je Suis Charlie, pour la bonne et simple raison qu'ils ont été attaqués pour leurs idées".
  17. Si on n'aime pas Boulevard Voltaire, on peut se rapporter à l'agence TASS qui rapportait le 2 février que la Rada ukrainienne avait clos sa session sans approuver les amendements à la Constitution ukrainienne accordant un statut spécial à certaines régions du Donbass. Et le sujet ne figure pas sur le programme de la session suivante, qui commence mardi. Il y a donc bien à ce stade refus d'implémenter un statut spécial à cette région, ce que le gouvernement de Kiev s'est pourtant engagé à faire en signant l'accord Minsk-2. Et il s'agit bien d'une raison majeure du blocage de l'implémentation de Minsk-2, celle-ci du fait de Kiev. Je ne sais pas si d'autres points bloquants existent qui seraient du fait de Donetsk.
  18. T'as été reconnu... La peur du gendarme est le commencement de la sagesse. Il faut espérer que les gouvernements européens concernés - en premier lieu, mais pas exclusivement, le suédois et l'allemand - se décident à demander à leurs forces de police d'aider les groupes de migrants à croître en sagesse. (naturellement, pour qu'un petit groupe de policiers puisse enseigner la sagesse à un grand groupe de migrants agressifs, il est nécessaire de leur donner les outils adéquats, surtout en terme de règles d'engagement)
  19. A mon avis, la diversité des points de vue - et des sources d'information, et des langues parlées - sur ce forum est une grande richesse. Imparator n'a guère laissé de doute quant à sa position sur le conflit syrien, et je suis assez loin de lui sur ce sujet. N'empêche que c'est très une bonne chose d'avoir des nouvelles directes de source turque, y compris si on pense qu'il est nécessaire de les prendre avec une certaine circonspection - une précaution tout aussi utile d'ailleurs s'agissant des autres BBC, RT, Le Monde, Spiegel et autre CCTV. Il y a une différence fondamentale entre Saoudie et EAU d'un côté, Turquie de l'autre, c'est que Ankara a une armée sérieuse. Riyad comme Abou Dhabi ont bien dit qu'ils étaient "prêts à intervenir" ... à la suite des Etats-Unis. Ils n'envisagent pas une seconde d'envoyer des unités militaires en Syrie sans la couverture de la superpuissance. Il faut dire que s'ils le faisaient, les exploits notamment saoudiens au Yémen permettent d'imaginer le résultat... les Syriens, les Russes et autres Hezbollahis s'en donneraient à cœur joie et leur administreraient une sévère leçon. L'Arabie saoudite ou les EAU qui publient leur disposition à intervenir, c'est le caniche chien d'attaque qui tire sa laisse dans l'espoir d'entraîner son maître - si, si, il y a un tas de boue là-bas, on pourrait s'y rouler ! La Turquie c'est autre chose. On peut lire des interprétations comme quoi la Russie se serait donné pour objectif avec le gouvernement syrien de couper totalement la ligne logistique qui relie la Turquie aux groupes rebelles, tandis que la Turquie aurait signalé que la coupure de cet axe (le corridor de Jarabulus) serait sa "ligne rouge". Si cette interprétation est juste, il faudrait conclure qu'un point de décision s'approche, soit l'un des deux gouvernements changera de position et fera passer sa ligne rouge en rose clair puis en blanc, soit c'est une guerre directe entre Turquie et Russie qui éclatera sur le sol syrien. L'annonce de la mise en alerte des forces aéroportées du sud de la Russie est clairement un signal adressé par Moscou. Je ne sais pas quelle sera la décision d'Erdogan, mais j'ai du mal à imaginer qu'il envoie un corps expéditionnaire en Syrie - sauf éventuellement pour une incursion symbolique de quelques kilomètres, à visée de politique intérieure plutôt que pour changer la situation sur le terrain : - la Turquie serait seule, sans soutien de l'OTAN qui est une alliance défensive et non offensive - la Syrie pourrait compter sur le soutien de la Russie, qui a amené déjà du monde sur place - la Turquie aurait les forces nécessaires pour vaincre les Syriens qui sont relativement peu performants et les Russes qui sont relativement peu nombreux. Mais ce serait engager une guerre de grande ampleur contre la Russie, qui certes ne pourrait plus utiliser le détroit des Dardanelles pour ravitailler son corps expéditionnaire mais pourrait assez facilement exercer des représailles sur les arrières des forces turques avec missiles de croisière ou missiles balistiques tactiques. Le tout dérivant vers une escalade assez dangereuse, même si les Américains et Européens se contentent comme c'est probable d'insister seulement pour qu'aucune force terrestre russe n'entre en Turquie - je ne les vois pas faire davantage - resterait pour la Turquie l'option d'intervenir de manière plus légère, sans s'attaquer directement aux forces russes, mais alors son corps expéditionnaire devrait opérer sans aucun soutien aérien - Moscou ayant déployé sur place les moyens d'interdire à tout aéronef turc de franchir la frontière - et serait assez vulnérable Même si le gouvernement turc est déçu de l'évolution du cours de la guerre civile en Syrie et du risque de défaite des rebelles qu'il soutient, j'ai du mal à voir ce qui pourrait justifier pour la Turquie de prendre de tels risques, pour un bénéfice potentiel plus qu'aléatoire ?
  20. Да да товарищ GAlly... mais il n'y a ni version française ni même version anglaise, donc ça va être un peu dur pour plusieurs d'entre nous Edit : Tu as ajouté entre-temps un texte en anglais, donc mon post devient inutile
  21. Les chiffres du HCR le Haut Commissariat aux Réfugiés c'était à la fin de 2014 : - 19,5 millions de réfugiés - qui se sont déplacés dans un autre pays - 38 millions de déplacés interne - qui sont restés dans le même pays Le conflit syrien contribuait pour plus de 4 millions aux premiers, et 7,6 millions aux seconds. C'est-à-dire qu'il était à la fin 2014 la cause d'environ 20% du total mondial des réfugiés comme des déplacés interne. A noter que le total des réfugiés inclut 5 millions de Palestiniens qui, sans vouloir négliger leurs difficultés, sont tout de même réfugiés de père en fils et surtout installés dans des pays de manière stable - Jordanie, Liban - donc tout de même pas dans la même situation que les réfugiés syriens. Si on les met à part, alors les réfugiés syriens représentent environ 30% du total des réfugiés mondiaux. Ah enfin une bonne nouvelle ! La vidéo est sympa, mais une petite erreur cependant. Alors que les uniformes sont très "grande guerre" avec même un képi français de sortie, la carte du monde sur laquelle le général Lesko, disons, s'étend, est une carte contemporaine. Enfin ça vaut quand même le coup d’œil. Non, je ne parle pas de la carte... Allons bon ! Et que dirait Shirley Anne ? Je sens chez elle une grande déception à ton endroit...
  22. Il y a deux objections principales : premièrement ça déséquilibrerait le lanceur, deuxièmement les conseillers techniques de BKM n'ont sans doute rien à voir avec cette énormité. Il s'agit d'utiliser n'importe quel prétexte pour expliquer que la CdN n'avait aucune légitimité à faire cet essai, mais qu'en même temps personne ne l'empêche de développer ses technologies civiles non surtout pas. Le prétexte n'a pas besoin d'être vraisemblable. Et BKM peut très bien comprendre que les technologies balistiques militaires et spatiales sont proches, sans que ça l'empêche de prétendre le contraire pour raison politique. Il y a certainement une grande part de recherche de prestige, de même que pour les lancements spatiaux iraniens. Une caméra de résolution 100 mètres n'apporte pas grand chose par rapport aux images disponibles en source ouverte. Une caméra de résolution quelques mètres aurait peut-être un certain intérêt pour le ciblage d'installations militaires fixes dont les images en source ouverte peuvent être floutées voire "trafiquées". Kim Jong Un n'est pas exactement "blanchi sous le harnais"... si on lui tord le nez, il en sortira du lait Pour le reste, il faut tout de même se rappeler que l'interception d'un lanceur spatial serait un acte de guerre. Une décision grave, et la CdN a donné des raisons de penser ou du moins d'imaginer qu'elle pourrait répondre de manière disproportionnée. Quant à alourdir encore les sanctions économiques, la Chine qui serait seule en mesure de le faire devrait hésiter à mettre vraiment en danger la CdN, car risquer l'effondrement d'un pays qui a une frontière commune avec soi, c'est risquer pas mal de problèmes, dont le moindre serait un afflux de réfugiés, pouvant aller jusqu'à une seconde guerre de Corée, ou encore une réunification de la péninsule sous direction américaine sud-coréenne, avec des troupes US "assurant la sécurité" sur le fleuve Yalou. Pas sûr qu'on soit très chaud à Pékin... Tant que la CdN ne fait pas un acte vraiment inacceptable, Pyong Yang est en sécurité. Et des lancements spatiaux et autres essais nucléaires ce n'est pas inacceptable, quelle que soit la rhétorique des uns et des autres. Ce n'est pas comme s'ils étaient les premiers, hein... Ça me fait penser au programme israélien de satellites Ofeq. Certes l'orbite est différente, et la technologie israélienne sans doute beaucoup plus avancée, mais l'objectif stratégique en plus de la démonstration de capacité est bien d'observer indépendamment d'éventuelles cibles dans un voisinage hostile. Est-ce que le Kwangmyongsong-4 sera le premier satellite nord-coréen à avoir ne serait-ce qu'un début de capacité opérationnelle effective... cela reste à voir, bien sûr. Le chemin pourrait être encore long...
  23. Comme tu l'expliques bien, il s'agit pour une bonne partie de rémunérations de services rendus, c'est-à-dire en bon français de trafic d'influence et de corruption. Et la chose existe aussi en France bien sûr. Cela ne s'est pas toujours passé ainsi. Certes la corruption a toujours existé, mais elle n'a pas toujours eu la même emprise, et sans vouloir idéaliser quelque époque que ce soit, l'esprit et l'honneur du service public étaient plus répandus à certains moments du passé. L'écrivain américain William Pfaff rappelait le cas du secrétaire d'Etat et ancien général américain George Marshall, qui refusa en 1950 une proposition d'un million de dollars pour écrire ses mémoires de guerre, car "on ne doit pas profiter du service public". A noter que la somme correspond à plus de 10 millions de dollars d'aujourd'hui. Peut-être n'y avait-il pas que des Marshall à cette époque. Mais, en sens inverse, où sont les Marshall d'aujourd'hui ? Et sans parler du refus d'un contrat de rédaction de mémoires qui pour être rémunérateur n'aurait rien eu de déshonorant, combien de nos responsables politiques aujourd'hui refusent-ils fermement toute malversation ? Je ne suggère pas qu'il n'y en a pas du tout. Mais j'ai bien l'impression que plus on monte dans la hiérarchie du succès politique... plus ils sont rares. A cela le remède est simple : il faut que les coupables changent de comportement. Et les coupables, ce sont bien entendu les citoyens. Car c'est bien nous qui votons et revotons pour des gens dont nous savons qu'ils ont eu un comportement déshonorant ou sont éminemment soupçonnables d'avoir trempé dans des malversations. Dans le paragraphe suivant il y a des noms, donc je le mets sous cache :
  24. M.... maintenant que je me rappelle il me semble bien que tu as raison ! Je suis en train de confondre l'oeuvre de Frank Herbert et le très moyen film - qui ne vaut pas la mini-série qui a été faite nettement plus tard. Il est vrai que dans l'univers de Dune, les combats sont revenus à un âge pré-technologique voire homérique de combats individuels au couteau entre armées de "héros", vu l'invention des boucliers individuels et l'impossibilité d'utiliser les lasers pour les percer et étant donné que bouclier + laser = champignon atomique détruisant les deux parties. L'idée de Herbert comme quoi ce sont les vrais barbares élevés en enfer qui se battent le mieux à l'arme blanche, pas les efféminés qui font de la poésie, laisse évidemment rêveur si on se rappelle des samouraïs du Japon ou de nos bretteurs - il a traité Cyrano de barbare, au fou ! C'est vrai que c'est un angle un peu négligé sur la présidentielle impériale de 2016. J'ai commencé à penser "Oh j'en vois bien un qu'a pas l'air d'un calme, mais alors pas du tout, d'ailleurs il a une moumoute"... mais à y réfléchir c'est bien pire : il faut dire plutôt qu'ils ont tous l'air d'être des pas calmes. Y a celle et ceux qui sont tout "War ! War !" sous un dehors composé, y en a même un qui a parlé d'utiliser les atomiques d'entrée de jeu - le comte Cruz, le mal-aimé des Grandes Familles... Il y a bien une exception, mais même s'il a fait un joli début de campagne en arrivant à un cheveu de la première concubine d'un ancien Empereur... j'ai du mal à croire à sa victoire. Tout le Landsraat risque d'être vent debout pour lui barrer le chemin. M.... maintenant que je me rappelle il me semble bien que tu as raison ! Je suis en train de confondre l'oeuvre de Frank Herbert et le très moyen film - qui ne vaut pas la mini-série qui a été faite nettement plus tard. Il est vrai que dans l'univers de Dune, les combats sont revenus à un âge pré-technologique voire homérique de combats individuels au couteau entre armées de "héros", vu l'invention des boucliers individuels et l'impossibilité d'utiliser les lasers pour les percer et étant donné que bouclier + laser = champignon atomique détruisant les deux parties. L'idée de Herbert comme quoi ce sont les vrais barbares élevés en enfer qui se battent le mieux à l'arme blanche, pas les efféminés qui font de la poésie, laisse évidemment rêveur si on se rappelle des samouraïs du Japon ou de nos bretteurs - il a traité Cyrano de barbare, au fou ! C'est vrai que c'est un angle un peu négligé sur la présidentielle impériale de 2016. J'ai commencé à penser "Oh j'en vois bien un qu'a pas l'air d'un calme, mais alors pas du tout, d'ailleurs il a une moumoute"... mais à y réfléchir c'est bien pire : il faut dire plutôt qu'ils ont tous l'air d'être des pas calmes. Y a celle et ceux qui sont tout "War ! War !" sous un dehors composé, y en a même un qui a parlé d'utiliser les atomiques d'entrée de jeu - le comte Cruz, le mal-aimé des Grandes Familles... Il y a bien une exception, mais même s'il a fait un joli début de campagne en arrivant à un cheveu de la première concubine d'un ancien Empereur... j'ai du mal à croire à sa victoire. Tout le Landsraat risque d'être vent debout pour lui barrer le chemin.
  25. La citation sur la monnaie et les alliances n'est pas de Paul Atréides. Il s'agit d'un noble haut placé de l'Empire, je ne me rappelle plus lequel. Le comte Fenring, peut-être ? Faudrait que je relise... Mais c'est vrai, je me suis dit plusieurs fois que Dune est bien un livre des années 60. Des héros qui sont des djihadistes de l'avenir - Jihad butlérien, Jihad des Fremen - c'est une audace de l'époque où le djihad n'était qu'une tradition en déliquescence comme d'ailleurs tout ce qui est religieux, qu'il serait plus difficile d'avoir aujourd'hui. Sans parler du parallèle évident entre l'épice / l'empire / la guilde d'une part, le pétrole / l'Occident / les "7 sœurs" d'autre part. C'est bien pourquoi le Al Baghdadi dit "le calife Ibrahim", pardon je veux dire Muad'dib, ne se contente pas d'un bout de Syrie et d'Irak, il lui faut aussi l'Arabie saoudite, et les autres pays du Golfe ainsi que la Libye pendant qu'on y est. Et contrôler la moitié de la production et les deux tiers des réserves de pétrole mondiales, ce n'est certes pas un monopole, mais les effets politiques ne seraient pas très différents. Sans compter que "Celui qui peut détruire une chose la contrôle", comme Paul Muad'dib le rappelait au représentant de la Guilde pour obtenir sa soumission, et il suffirait d'être capable d'interrompre la production de pétrole pour devenir un interlocuteur obligé. Mais nous n'en sommes qu'au début. L'empire n'interviendra sur place avec ses légions de Sardaukar, je veux dire de US Marines, que lorsque la production de pétrole aura été profondément perturbée, et l'incompétence crasse de Rabban - pardon, du jeune ministre de la défense saoudien Mohammed ben Salmane - aura conduit à remettre en cause la capacité de la Maison Harkonnen à contrôler la planète Arrakis - je veux dire, de la Maison des Saoud à contrôler les gisements de pétrole. Il a fallu "deux années standard" à Paul Atréides, combien de temps faudra-t-il à Omar al Baghdadi ? Restent évidemment quelques obstacles sur le chemin. Notamment : - la difficulté à obtenir la supériorité militaire sur l'empire. Paul Muad'dib avait donné à ses Fremen des amplificateurs soniques permettant en pratique de projeter sa haine sur quelqu'un pour le détruire, et les Fremen pouvaient l'emporter sur les Sardaukar. Le calife Ibrahim ne dispose pas encore de dispositifs de ce genre... ce qui est heureux quand on y pense, car ces gens-là savent haïr - l'existence de Fremen dissidents, qui eux aussi pratiquent la guerre sainte mais contre Muad'dib. Et que le Kwizach Haderach dans son immense sagesse considère comme infidèles pervers à exterminer en priorité, or ces "partisans" ce qui en arabe se dit "chiites" sont résistants... - sans compter tous les Fremen qui ne sont guère convaincus que Baghdadi soit vraiment le "calife" qu'il prétend être... (mes excuses à ceux qui n'ont jamais lu Dune... les parallèles avec le mouvement djihadiste contemporain sont trop nombreux pour que je me prive de les explorer)
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