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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. (traduction du chinois) - Monsieur le Président, nous avons le président russe en ligne pour vous ! - (prenant le combiné) Ah salut Volodia ça boume ? Quoi, notre rapprochement, notre amitié indéfectible ? Bien sûr que ça tient toujours mec, on te soutient à donf' ! Le Quotiden du Peuple qui renvoie Amérique et Russie dos-à-dos en Syrie, tu dis ? Mais voyons, ce sont des journalistes, ils donnent leur avis comment voudrais-tu que j'interfère ? Nous autres en Chine nous sommes comme vous nous avons la liberté de la presse tu sais bien... (posture du Bouddha souriant)
  2. Voyons Messieurs, ne savez-vous pas qu'il est plus commode de rester tranquille chez soi, de laisser agir les autres puis de les critiquer ? Vous devriez essayer !
  3. Merci pour le rappel. Même si c'est le rythme de crête dont il s'agit, pour 300 sorties de bombardement par jour il faudrait au moins 100 chasseurs-bombardiers et appareils d'attaque au sol. Et s'il s'agit de maintenir le rythme un peu plus que quelques jours, alors encore bien davantage (150 ? 200 ?) Plus des chasseurs type Su-30 pour la défense antiaérienne. La VVS a actuellement en service moins de 200 Su-25 (une partie étant en cours de retrait de service), guère plus de 200 Su-24 (eux aussi en retrait accéléré) et moins de 70 Su-34. Cent chasseurs-bombardiers, cela signifie envoyer 20%+ de la force aérienne d'attaque russe. Si on se souvient qu'à tout moment une partie de cette force de 450 à 500 appareils en service doit être indisponible pour diverses raisons type maintenance (facilement 30% dans une force aérienne occidentale, probablement davantage dans la VVS surtout pour les Su-24 et Su-25 qui sont des voilures anciennes), si on note que Moscou ne peut se permettre de dégarnir ses frontières (qui sont nombreuses et étendues), cent Su-24/25/34 n'est probablement pas loin du corps expéditionnaire maximal que pourrait soutenir la VVS. 150 je pourrais y croire comme à une "extrême limite", 200 je n'y crois pas. Peut-être Elijah Magnier ne fait-il que transmettre (créer ?) une rumeur. Mais s'il a raison, alors l'engagement aérien russe en Syrie va devenir réellement massif, et il ne pourrait alors être que de courte durée. Ce qui correspondrait d'ailleurs assez bien à l'idée d'avancer vite et fort, de créer des faits sur le terrain, puis de se dégager en laissant le gouvernement syrien et ses alliés pro-iraniens gérer le SAV. Si c'est vrai, on le saura bien vite. Le test est simple : mettre Obama dans la même pièce qu'une souris. S'il lui fait son affaire, alors il pourrait bien être reptilien en effet. D'ailleurs, selon ce critère il y aurait des question à poser au sujet de Bill Clinton ... J'suis soooortiiiiiiiii ! =======> [ ]
  4. Ah qu'il y ait des gens qui fassent ce raccourci, nous sommes d'accord. Et bien d'autres raccourcis, encore !
  5. C'est leur discours, et ils peuvent toujours le dire si ça leur chante. Pour ce qui est de leur invasion de l'Irak en 2003, c'est évidemment faux. La source de l'information sur les 86 cibles en 88 sorties en 24 heures est le Ministère de la Défense russe, lequel indique également que ces raids ont été effectués par des chasseurs Su-25, Su-24 et Su-34 et que certains ont eu lieu près de Raqqah non seulement dans les régions d'Idlib ou Alep effectivement proches de la base aérienne russe à Lattaquié. Donc il s'agit de 30 appareils au total, pas d'hélicoptères, qui effectuent 88 / 30 ~ environ 3 sorties par appareil en 24 heures. Il me semble que ce n'est pas impossible en effet, surtout qu'une grande partie des cibles sont proches de la base. Mais ça ne peut être autre chose qu'un rythme de crête, un effort maximal qui est peut-être soutenable quelques jours, guère plus, pour cause de maintenance (remise à plus tard) et même de repos des pilotes et des équipes au sol (c'est la guerre les gars, alors vous dormirez plus tard). Soit dit en passant, ça pourrait indiquer que quelque chose d'important se prépare... D'autre part, le ministère russe de la défense indique que "Russian air strikes resulted in elimination of the most part of #ISIS ammunition, heavy vehicles and equipment". Vu les lieux indiqués pour les frappes russes, il faut comprendre : les bombardements russes ont éliminé la plupart des munitions, véhicules et équipements lourds des rebelles. La crédibilité de cette information... comment dire ? Si Vladimir Poutine annonçait demain que l'archange Michel l'a visité et l'a chargé de rassembler tous les chrétiens pour combattre à Ar-Megiddo contre les forces du Mal, eh bien disons que ce serait à peu près aussi crédible ! C'est la même source - ô combien crédible donc - qui indique que ces 88 sorties ont permis de frapper "au moins 86" cibles. Ce n'est pas strictement impossible, cela fait une moyenne de 1 cible par sortie, et chaque avion emporte plusieurs tonnes d'armement... Cela dit, je persiste à trouver cela assez invraisemblable : - La plupart des armements tirés sont probablement des bombes non guidées, non des armes de précision. Ne serait-ce que pour des raisons économiques, et pour ne pas épuiser le stock russe en quelques jours ou au plus semaines. Ce qui signifie que pour vraiment détruire une cible, il faut certainement plusieurs armes, éventuellement un nombre assez important, éventuellement tirées de plusieurs avions. Evidemment, si "86 frappes" doit être compris comme "on a lancé 86 fois assez d'armes non guidées vers une cible pour avoir 30% de chance de la détruire", cette objection tombe... Mais elle est à mon avis tout à fait valable si ce qui est sous-entendu est "80% de chance de la détruire" - Est-il raisonnable de supposer que toutes les sorties sont dédiées aux frappes ? Et le renseignement, et l'estimation des dommages, et la protection des raids ? Certes on peut imaginer que tout le renseignement a déjà été recueilli - pour ce qui est des frappes derrières le front - que le renseignement sur le front est assuré par les troupes au sol et surtout leurs conseillers russes, que Moscou a choisi de ne pas protéger ses raids sachant parfaitement que les Etats-Unis n'oseront pas attaquer... mais cela fait pas mal d'hypothèses en plus, et chacune est discutable L'affirmation d'avoir "éliminé la plupart" des équipements lourds des rebelles me rappelle personnellement les annonces américaines du 18 janvier 1991, un jour après le début des bombardements contre l'Irak, lorsqu'il fut rapporté que la plupart des armements lourds irakiens avaient été détruits. La suite prouva que c'était un peu plus compliqué que cela. J'espère pour les dirigeants russes qu'ils n'en sont pas arrivés à croire la propagande de leur propre armée. Sinon, ils risquent fort de devenir trop imprudents et de se préparer quelques déconvenues...
  6. Aurais-tu une source ? Ne prends pas mal la question ! Il se trouve simplement que je n'ai pas réussi à trouver l'information, ne tombant que sur des articles qui parlent de tout ce qui concerne ces personnes... sauf de ça. Donc je serais intéressé à voir la source.
  7. J'avoue être à la ramasse sur le sujet que je ne comprends pas bien. Et je n'arrive pas à l'aide des liens que j'ai trouvé à comprendre qui sont ces gens. Et encore comment est-il possible que le problème ne soit pas résolu depuis des années déjà. Ils ne sont pas Français, ils veulent aller en Angleterre et l'Angleterre ne veut pas d'eux, cela est clair. Mais encore ? 1. S'agit-il de clandestins expulsables, je veux dire des gens qui n'ont pas le droit d'être en France et qui sont ressortissants de pays où ils ne sont pas persécutés ? Dans ce cas, qu'est-ce qui empêche de les reconduire hors du territoire - sauf incurie éventuelle des autorités ? 2. S'agit-il de clandestins inexpulsables, c'est-à-dire des gens persécutés dans leurs pays donc qui auraient le droit à l'asile en France ? Alors, est-ce qu'ils n'ont évité de le demander que pour pouvoir faire leur première demande en Angleterre ? Si c'est le cas, ne faudrait-il pas leur donner le choix entre poser une demande d'asile en France et être expulsé dans leur pays ? Il faudrait probablement amender la loi pour permettre de poser ce genre d'ultimatum mais enfin quand la situation change la loi peut et doit être adaptée. Une porte doit être ouverte ou fermée, soit ils souhaitent rester en France et ils sont accueillis comme réfugiés puisqu'ils y ont droit, soit ils la quittent. 3. S'agit-il de résidents légaux en France, qu'ils soient réfugiés ou immigrés pour une autre raison ? Alors, ne faudrait-il pas réprimer les délits de tentative de franchissement illégal de frontière, résistance à l'autorité, occupation illégale de lieu public, et j'en oublie probablement ? Réprimer par la détention est une possibilité, par l'expulsion en est une autre, il faudrait probablement moduler suivant le détail de l'infraction et l'éventuelle récidive, mais enfin qu'est-ce qui empêcherait dans ce cas que l'Etat fasse respecter la loi ? Quoi qu'il en soit, il est absolument invraisemblable que le problème soit laissé à pourrir et s'envenimer depuis des années déjà, qu'on le laisse empirer encore, sans y apporter quelque solution que ce soit.
  8. De fait, et cela rappelle la maxime d'un certain Otto.
  9. Oui, enfin je resterais prudent. Les Russes souhaitent augmenter le tempo de leurs bombardements c'est entendu, mais que signifie au juste ce chiffre de "86" ? Le nombre des armes tirées ? Celui des points visés (sachant que détruire une cible peut nécessiter d'en frapper plusieurs) ? Celui des cibles, comme les médias russes le rapportent avec gourmandise ? Et comment ce nombre de "86" peut-il être si proche du nombre des sorties "88" ? Sans pouvoir être totalement affirmatif il me semble que quelque chose cloche. La Russie est censée n'avoir sur place qu'une trentaine d'avions de bombardement et de soutien rapproché ainsi qu'une vingtaine d'hélicoptères d'attaque. Frapper 86 cibles par jour avec cette force devrait nécessiter que chaque appareil effectue plusieurs sorties par jour : même s'il peut arriver qu'un seul avion frappe plusieurs cibles dans le même raid, ça ne doit pas être le cas le plus courant - sauf bien sûr s'il faut comprendre 86 armes larguées - et certaines cibles au contraire peuvent nécessiter un raid de plusieurs avions. Et on voit des informations (je ne retrouve plus la source) comme quoi la Russie voudrait encore augmenter le tempo, jusqu'à 200 cibles par jour. C'est possible oui... à condition de renforcer très significativement la force aérienne stationnée à Lattaquié. Peut-être les Russes le décideront-ils, mais dans ce cas on le saura et on aura des photos, ce serait impossible à cacher à l'âge des photos satellite. Ce qu'a affirmé Erdogan est assez remarquable : - La Turquie ne "tolérera pas" que les forces kurdes prennent le contrôle de telle partie du territoire syrien, ce que d'une part en droit international ils n'ont aucun droit à décider étant donné que la Syrie ne fait pas partie du territoire turc - sauf naturellement à proposer au gouvernement syrien d'appuyer sa reconquête de la zone contrôlée par les Kurdes, ce à quoi je ne crois guère . D'autre part, ne pas tolérer signifie être prêt à employer la force... Erdogan annonce donc une incursion militaire turque chez le voisin si les Kurdes devaient progresser contre ceux qui aujourd'hui contrôlent la frontière entre Jarabulus et Azaz - Ceux qui contrôlent ce segment de la frontière, eh bien c'est pour l'essentiel l'Etat Islamique. Autrement dit, la Turquie vient de menacer d'intervenir pour défendre l'Etat islamique contre son ennemi kurde. Que le gouvernement Erdogan appuie l'E.I. n'est pas vraiment surprenant... mais c'est à ma connaissance la première fois qu'ils l'admettent aussi directement Petite rectification si tu permets - mais j'y tiens - l'Occident n'est pas responsable de l'invasion, l'occupation, les nettoyages ethniques et l'émergence de l'E.I. en Irak. Les Etats-Unis ont une énorme part de responsabilité dans ces événements oui. Ainsi que ceux qui les ont suivi. La France, l'Allemagne, la Grèce, un certain nombre de pays n'ont aucune responsabilité dans tout cela. Et ces pays sont des pays occidentaux. Preuve suffisante que l'Occident n'est pas responsable. Qu'il soit trop facile de passer d'un prétexte de défense de valeurs à un prétexte d'intérêts bien compris et retour, pour justifier les actions de tel ou tel gouvernement, nous sommes d'accord. Et il est souhaitable d'avoir un discours cohérent et constant sur le sujet, sinon le résultat risque fort d'être pire à la fois qu'une défense de "valeurs" désincarnée de tout contexte stratégique et qu'une défense froide d'intérêts stratégiques bien compris. En ce qui concerne la justification de turpitudes, ce n'est pas la question. Je ne crois pas que qui que ce soit sur ce forum trouve acceptable de chasser des gens de chez eux. Ce qu'il faut garder bien présent à l'esprit en revanche, c'est que certains pays, mouvements ou groupements commettent davantage de crimes que d'autres. Que nul n'est innocent, qu'aucun crime n'est en soi acceptable, mais que dans le monde réel certaines forces sont toutefois préférables à d'autres - parfois très largement - pour raison humanitaire, tout en n'étant pas parfaits non plus. Et que dans certains cas il peut être de notre intérêt d'appuyer ces forces "moins pires" que d'autres. Si on ne souhaite pas le faire, alors il ne reste que deux options, soit faire alliance avec les anges de lumière qui viendront conquérir le monde pour établir le règne du Bien (où sont-ils ?), soit se retirer du monde et n'avoir de relation avec personne (tout aussi impraticable) C'est pourquoi il est à mon avis tout à fait justifié et nécessaire de "faire la pesée" des crimes. La politique étrangère et militaire française n'est certes pas totalement innocente, nos armées ont sans doute provoqué des milliers de morts d'innocents depuis la fin de la guerre froide, mais je la préfère tout de même à celle disons de l'Arabie saoudite, et pas seulement parce que c'est mon pays. Bien sûr, on peut aussi adopter un point de vue totalement cynique et froid, et simplement appuyer la partie dont les intérêts rencontrent les nôtres, ou que nous trouvons commode de rejoindre. C'est ce que nous faisons parfois, ainsi la politique étrangère américaine a provoqué plusieurs millions de morts innocentes depuis la fin de la guerre froide, c'est sauf erreur celle qui a provoqué les pires dégâts humains dans ce laps de temps, et pourtant nous restons les alliés des Etats-Unis - et je ne le remets pas en cause d'ailleurs. Mais autant que possible, il est souhaitable de ne pas en rester au point de vue cynique, ni à la posture de retrait sur son quant à soi - car les autres sont tous des criminels, ni de s'illusionner sur un gendarme du monde aux intentions forcément bonnes et morales. Donc, faire la part de ses intérêts à soi en propre, des intérêts communs de l'humanité en général - la stabilité notamment, et de la morale élémentaire. Dans quelles proportions, comment... c'est toute la question et elle est complexe ô combien. Mais quoi qu'il en soit nous serons amenés à soutenir des moins pires, c'est-à-dire des gens qui ont leur part de crimes. Des gens comme nous, en fait. Si du moins notre idée de nous-mêmes d'être du nombre des moins pires est justifiée. Ce dont je suis convaincu, mais il y a des gens qui désapprouvent.
  10. C'est que je voulais évoquer en effet. Non seulement le Japon est un pays du seuil, et comment ! Mais encore il est le seul parmi eux à aussi être sur le seuil en ce qui concerne les missiles balistiques longue portée, pas seulement pour les armes nucléaires elles-mêmes. Les pays capables de fabriquer des missiles intercontinentaux à propergol solide - les plus intéressants d'un point de vue militaire car capables de décoller sous très faible préavis - sont : Etats-Unis, Russie, France, Chine, Israël, Inde (et encore) et Japon. Dans cette liste, tous les pays sont dotés d'armes nucléaires... sauf un. Et pour tous ces pays ce type de lanceur a profité / été lié avec le programme de balistique intercontinental... sauf pour le Japon. Le Japon a construit depuis les années 1970 des lanceurs spatiaux légers à propergol solide, d'abord la série Mu, puis le M-5, tout récemment l'Epsilon. Ces lanceurs sont utiles pour des satellites moyens ou de petites sondes spatiales. Mais il serait affreusement facile de les utiliser à autre chose. Je suis d'accord qu'il est probable que le Japon n'a pas d'armes nucléaires opérationnelle cachées quelque part. La définition de probable que j'utilise est : je veux bien parier dessus, mais seulement une petite somme... et seulement à 1 contre 1 hein. Reste que ce n'est probablement pas totalement un hasard que le Japon dispose de toutes les technologies non seulement pour l'arme nucléaire mais encore pour les balistiques dernier cri. C'est à mon avis une politique suivie quoique discrète. L'objectif étant de se maintenir dans une situation où si pour une raison ou une autre il fallait doter le pays en urgence d'une dissuasion de classe mondiale, ça ne prenne vraiment pas longtemps. Il y a de nombreux pays du seuil, mais le Japon est le seul pays avec une dissuasion nucléaire mondiale sur le seuil.
  11. S'il faut en croire les déclarations des candidats au sujet de la réaction à l' "agression" russe - comprendre le soutien militaire de Moscou au gouvernement syrien - les allumés comptent dans leurs rangs Carson... et Clinton. Tous deux ont évoqué l'utilisation de la force pour répondre à cette "agression". En revanche, ni Trump ni Paul ni d'ailleurs Sanders le démocrate qui challenge Clinton ne sont déraisonnables sur ce point. Certes, comme le rappelait Obama, il y a une différence entre être candidat à la présidence et être président, on peut toujours penser qu'un président sera retenu par ses conseillers. Je le considère probable, mais disons que je ne risquerais pas ma vie dessus. Reste que la déraison n'est pas nécessairement où l'on pense... Il y a des gens très intelligents, très savants et très compétents qui peuvent être dangereusement déraisonnables. Ainsi Brzezinski le géo-stratège démocrate appelant il y a quelques jours à un ultimatum contre la Russie d'arrêter de bombarder les groupes syriens soutenus par les Etats-Unis, sous peine d'attaque américaine contre sa base à Lattaquié. Nous sommes à un an de l'élection, et à plusieurs mois des primaires. N'empêche que le candidat de tête chez les Républicains n'est autre que Trump, sachant que le deuxième est Carson. Ceci alors que Clinton, certes en tête de la course chez les Démocrates, reste poursuivie par Sanders. Et Trump ne s'effondre toujours pas. Non plus que Sanders. Je n'avouerai que dans quelques mois de quel face-à-face je rêve pour la prochaine présidentielle américaine. Des fois que - je reconnais que c'est probable - le scénario d'un duel Trump-Sanders ne se réalise pas, je préfère ne pas citer leurs noms. Ah m.... je l'ai fait ! La version américaine d'une Marine Le Pen contre la version américaine d'un Jeremy Corbin. Une nouvelle guerre franco-anglaise, et même pas un seul mort, et sans aucun besoin de se fâcher avec nos bons amis britanniques ! What's not to like, comme on dit outre-Atlantique ? Nouvelle version des "200 familles"...
  12. "Das Kommissariat wird folgen" (en version originale : "L'intendance suivra")
  13. Je ne crois pas tant que ça à des "différences fondamentales"... du moins en ce qui concerne le long terme. Cela dit, la réalité de notre époque c'est que l'islam politique est globalement ascendant - même si on trouvera sans doute une ou deux exceptions ici ou là - et plus largement l'idée que "le modèle occidental / libéral de m.... ça ne marche pas". On est bien obligé de vivre avec son époque : on peut accompagner la tendance à rechercher un modèle différent "islamique" ou y résister, de toute façon on doit faire avec. Pour développer le doute que tu exprimais avec grande modération - "pas trop sûr" oh tu dois bosser dans la diplomatie toi - il reste que : 1. Les phénomènes de "retour à l'islam" sont ambigus et plus complexes qu'il n'y parait. Voir le cas de l'Algérie qui d'une part traverse une guerre civile terrible dans les années 1990 avec islamistes violents et massacres, d'autre part au même moment se modernise démographiquement c'est-à-dire passe de familles à 5 ou 6 enfants à des familles à 2 enfants. Dans un autre genre, vingt à trente ans après l'avènement du régime islamique, l'Iran a connu d'une part un développement éducatif accéléré, d'autre part la modernisation démographique - la natalité y est aujourd'hui plus basse qu'en France - enfin et ce n'est pas le moindre paradoxe son idéologie "islamique" n'est pas si facile à distinguer d'un nationalisme à tendance messianique... qui est une idéologie moderne, non pas islamique traditionnelle ! 2. Si l'islam politique a le vent en poupe, c'est parce qu'il se présente comme "la solution", alors que les variantes socialiste, libérale et nationaliste de solutions ont déçu. Solution à quel problème : le développement bien sûr. Au sens bien-être matériel, savoir, fierté également. Or les Européens y compris les Russes, les Américains, sans compter les Japonais, Coréens et autres Chinois - bref tous ceux qui peuvent prétendre y connaître quelque chose - semblent s'accorder à exprimer plus que des doutes polis à l'idée que l'application de la charia apporterait le développement. Si c'était vrai, ce ne serait pas les Européens qui auraient conquis le monde à partir du XVIème siècle. Les islamistes s'opposent vigoureusement à toute bid'a (innovation) identifiée avec le Mal. Mais d'autre part, l'appel à la prière lancé cinq fois par jour du haut des minarets, c'est "Hâtez-vous à la prière, hâtez-vous au succès" : l'islam sunnite n'a pas de théologie de "nous sommes pauvres et faibles mais justes et saints", à la différence par exemple de christianisme, judaïsme, bouddhisme voire même islam chiite. Il contient une promesse de succès y compris en ce monde. Or, le seul endroit où l'absence de bid'a est jointe au succès (richesse, pouvoir et toute cette sorte de chose), c'est l'Arabie saoudite et quelques petites principautés alentour. Et bien sûr ce n'est que le résultat d'un accident géologique joint à la relative mansuétude de la version américaine de l'impérialisme (peut-on imaginer Gengis Khan faisant alliance avec le roi d'Arabie comme Roosevelt en 1945 et lui laissant une grosse partie des bénéfices... euh pas tellement non, il aurait choisi une solution plus simple, plus rémunératrice et un tantinet plus brutale). Le modèle saoudien n'est en réalité absolument pas exportable. Quand il l'a été, la bid'a était peut-être supprimée, mais le succès n'était pas vraiment au rendez-vous. Il n'y a pas de raison convaincante de penser que joindre développement et respect de sa personnalité propre et de la continuité de sa civilisation soit impossible - les Japonais et Chinois souriraient à cette idée. Reste qu'il y a la manière de s'y prendre. Il est fort probable que l'islam politique s'avère une solution décevante, tout autant sinon plus que les idéologies précédentes. Il est également probable que cette déception soit (fort) mal vécue - car l'islam doit conduire au succès... cela fait partie de sa promesse. A mon sens, il y aura d'autres tentatives de développement dans les pays musulmans, l'échec de l'islam politique une fois consommé. Et ces tentatives finiront par être couronnées de succès. Simplement, il est probablement réaliste de ne pas les attendre avant une ou deux générations. Le "rendez-vous des civilisations" dont parle Emmanuel Todd est une réalité, mais il est différé. Et dans l'intervalle, il est à craindre que la violence augmente. Si ça ne marche pas alors que nous avons reçu la promesse divine du succès, il y a bien un coupable ? L'Occident et ses complots bien sûr, mais ne pas oublier non plus le complot juif. Puis cet hérétique là... ce ne serait pas de sa faute ? Sur une note plus légère, j'ai parlé à ce père de ton idée comme quoi la Russie serait sur un modèle libéral. N'était pas convaincu... Du coup, celui-là t'attend samedi pour t'entendre à confession. M'est avis que t'as intérêt à y être !
  14. C'était ironique je suppose, donner le nom d' "appel au dialogue" à cette réédition d'une position dure contre les politiques russes à la fois dans la crise ukrainienne et dans la syrienne ? Après, tenir compte du fait que l'UE est un bizarre OPNI (objet politique non identifié) et que pour ce qui est de la politique étrangère la direction de plus haut niveau n'a guère d'influence comparée aux MAE des différents pays. Juncker a parlé... peut-être le début d'un changement de politique ? Peut-être pas d'un autre côté. "Talk is cheap" comme disent les Américains : les paroles ça ne coûte pas grand chose. Sinon, on ne peut qu'approuver ceux qui s'inquiètent des dérapages de Jean-Claude... du moins quant à leur cohérence logique. En effet, si Poutine est le nouvel Hitler, Juncker n'est-il pas un nouveau Chamberlain ? Je ne crois pas du tout au drapeau de l'E.I. qui flotterait un jour sur tout le Moyen-Orient. Que Jordanie, Palestine, Liban, peut-être à la limite Arabie saoudite et pays du Golfe, voire même au pire du pire l'Egypte puissent être vulnérables au moins potentiellement, oui c'est imaginable. Mais l'Iran, les parties chiites de l'Irak, non - même pas en rêve. Ne pas oublier que les pays les plus forts de la région militairement parlant sont Israël, la Turquie et l'Iran, probablement dans cet ordre - avec une petite incertitude sur l'ordre entre Ankara et Téhéran. Parmi ces trois pays, pas un seul pays arabe, et le seul majoritairement sunnite est beaucoup trop engagé dans la modernité pour basculer du côté de l'E.I. - au pire les Turcs pourraient souffrir, mais ils l'emporteraient haut la main. Pour le scénario alternatif, je proposerais bien : au bas mot dix à vingt ans de guerres confessionnelles, tribales et nationalistes dans l'espace entre Libye à l'ouest, Irak à l'est, Syrie au nord et Yémen au sud, Israël restant seul à peu près intact dans cet espace au prix d'une politique de fer, avec plusieurs types d'intervention à plusieurs époques par plusieurs puissances extérieures n'arrivant pas à se désintéresser de la région car indispensable à l'économie mondiale (it's the oil, baby), chacune de ces puissances donnant des coups et se faisant mal mais sans rien résoudre sur le fond. Fin de la guerre soit par épuisement (une génération minimum), soit par effort intellectuel / spirituel arrivant à mettre les religions relativement à l'écart des arrangements de pouvoir - c'est-à-dire par celui de ces événements qui arrivera le premier. Ça va comme scénario, pas trop Bisounours et La-cavalerie-arrive-toujours-à-temps ? Je crains de ne pas forcer le trait... Personne n'a de solution, et de toute façon personne n'est en charge d'apporter des solutions à un pays sans parler de toute une région, contre le gré des principaux intéressés. Aucun Chinois ni aucun Martien n'a de "solution" quand les Européens ont commencé à se f..... sur la gu.... au XVIème / XVIIème siècle pour cause de catholicisme et protestantisme sans oublier impérialisme, nationalisme et simple vilenie. Ce sont les principaux concernés qui ont trouvé leurs propres solutions - s'il est permis de leur donner ce nom - et il y a fallu plusieurs générations. J'espère pour les Moyen-Orientaux qu'ils seront plus rapides. C'est possible, il ne faut pas désespérer d'avance. Mais une chose est sûre : personne ne résoudra cela sinon eux-mêmes. - Poutine est comme tous les autres dirigeants extérieurs à la région. Il n'a pas plus de baguette magique que les autres. Ce qu'il fait est défendre certains intérêts de son pays, du moins tels qu'il les conçoit. Il est vrai que mesurée à cette aune sa politique du moins semble assez constante et claire - c'est son véritable point fort comparé aux Obama, Hollande, Camerone, Merkel - et avoir une chance non négligeable de succès. Mais c'est avant tout parce que son objectif est limité. Quant aux grands discours sur la résolution des problèmes de la région, la coopération, la négociation de bonne foi et tous les gars du monde qui se tiennent la main... quelle que soit la puissance, Russie incluse, et même dans le cas de la superpuissance, ce ne sont guère plus que des mots et il ne peut en être autrement. - Les conséquences, il y en aura pour nous et pas d'illusion nous n'avons encore vu que le début. Le terrorisme façon Merah et je fais un carton à la Kalash là où y a plein d'infidèles, on en a pour vingt ans au moins. Les migrations il est probable que la pression augmentera. On fera face à mon avis avec un mix de mesures destinées à réduire le risque (services secrets détectant et traitant des organisateurs, rendre plus difficile la propagande de la secte djihadiste, rendre plus difficile de se procurer des armes...) donc réduire le nombre et la létalité des attaques, plus pour celles qui passeront une attitude fataliste et siffle-au-vent en effet. Ça ne nous plaira guère et il y aura des résistances, des protestations et des la-vie-est-trop-injuste, mais que pouvons-nous faire d'autre ? Nous réduirons par une politique d'ensemble le nombre de nos pertes par fait de terrorisme, comme nous le faisons pour la sécurité routière par exemple, et pour le reste nous accepterons le fait que le monde est imparfait et la sécurité à 100% n'existe pas. De toute façon, jamais nous ne perdrons de cette manière plus qu'une petite fraction de nos morts sur la route. Quant aux migrations, c'est pas sur ce fil . M'enfin globalement on choisira entre importer la guerre civile et s'en protéger. Aucun besoin de vitrification de qui que ce soit, encore moins de massacre quelconque de quelque immigrant que ce soit. La reconduite à la frontière suffira - et tous les frais payés par celui qui employait l'immigré clandestin ça va de soi et six mois de TIG à récurer les cuvettes de WC dans les foyers pour véritable réfugié (peu nombreux) en prime pour vous Monsieur.
  15. Bon, heureusement ceux parmi les pays européens qui ne sont pas intéressés par une politique étrangère trop active, et se sont par exemple tenus à distance de la guerre en Libye, sont du moins protégés des conséquences de ces déstabilisations. Il n'y qu'à voir l'Allemagne par exemple. ... Oh m.... !
  16. Il est possible en effet d'être fier d'accueillir des migrants tout en trouvant honteuses les attaques contres eux. Cela dit, une pique en direction de Schaüble n'aurait rien de gratuit et serait amplement méritée. Car ce qu'il a dit n'est pas "je suis fier de l'Allemagne parce que..." mais "l'Allemagne a sauvé l'honneur de l'Europe" c'est-à-dire qu'il a accusé tous les autres pays européens de se comporter de manière déshonorante. Accusation délirante et scandaleuse. Le choix de refuser l'arrivée irrégulière de migrants n'a rien de répréhensible, notamment pas au regard de la Convention de 1951 sur les réfugiés qui ne l'interdit nullement. Il est dommage que nul n'ait fait à Schaüble la verte réponse qu'il méritait. L'attitude française est différente de la polonaise ou de la tchèque, mais surtout qu'est-ce qui serait "pas joli-joli" dans ces attitudes ? Encore une fois, on ne parle pas de personnes en danger de mort. On parle de personnes jouissant de la sécurité physique en Turquie ou dans un autre pays, et qui choisissent de tenter de migrer pour améliorer leur vie. Il n'existe aucun devoir d'accepter leur immigration : c'est entièrement du choix des pays concernés. - L'incident d'Ohrdruf est le premier de ce type dont j'entende parler. Je soupçonne que ce n'est pas le dernier : la solidarité des migrants entre eux est naturelle - sauf en cas de disputes ethniques bien sûr - et nous parlons avant tout d'une masse d'hommes jeunes - la proportion des hommes adultes dans les réfugiés enregistrés en Méditerranée cette année reste à 69% avec seulement 13% de femmes adultes. - La déclaration de Steinmeier et Gabril a aussi été publiée en anglais sur le site du Spiegel - utile pour ceux qui comme moi ont une meilleure maîtrise de la langue de Shakespeare que de celle de Goethe. - Sinn n'a pas de pouvoir direct, il n'est qu'un économiste connu qui fait parler de lui. Sa remarque a toutefois le mérite d'attirer l'attention sur certaines des conséquences de la politique migratoire allemande - y compris des conséquences désagréables. Une croix ?! Houlala, attention, on n'est pas loin de l'islamophobie là ! Bon, ok, j'ai mérité de =======> [ ] Intéressant. La population musulmane de l'Allemagne est actuellement estimée à quatre millions de personnes, soit 5% de la population. Cet ancien maire estime donc qu'environ huit à douze millions d'habitants musulmans s'ajouteront à la population de l'Allemagne. Même si la natalité un peu au-dessus du seuil de remplacement des Allemands musulmans doit assurer une certaine augmentation mécanique - toutefois assez limitée, Buschkowsky est en train de partir de l'hypothèse que de nombreux millions d'immigrants musulmans arriveront en Allemagne dans les prochaines années. Il y a deux hypothèses que la plupart des Français font à propos de l'Allemagne qu'il pourrait être nécessaire de remettre en cause : - Les populations française et allemande sont en train de converger. Non, la population allemande devrait rester nettement supérieure - L'Allemagne restera forcément un pays stable et pacifique. Non, ce n'est pas certain Je n'irais pas jusqu'à dire que cela "ne peut" se passer pacifiquement. Mais qu'il y ait un risque important de relance de violence collective, sous une forme encore indéterminée, ça oui. Et ce risque est une raison suffisante pour refuser la politique qui le crée. Ces différents faits me donnent l'impression que le nombre d'incidents anti-immigrants est en augmentation. Cela inclut des faits sans grande gravité, mais indicateurs d'une tendance inquiétante. Cela va aussi jusqu'à ce que j'espère vivement ne pas être le premier cas d'assassinat d'immigrant... un enfant qui plus est ! Quant aux grands groupes d'hommes cagoulés, c'est peut-être le plus inquiétant pour l'avenir. Car cela suppose déjà une organisation même embryonnaire, un début de radicalisation. Et bien malin qui pourrait dire si certains de ces groupements pourraient évoluer vers la violence contre les gens plutôt que les biens.
  17. S'agissant cette fois-ci non des bons mots de Clemenceau mais du César historique, il faut noter qu'un certain Nicomède IV, roi de Bithynie - Tancrède évoquait sa fascination pour cette région - aurait si l'on en croit les ennemis du Grand Jules tout comme l'équivalent à l'époque de Paris Match voire Closer, j'ai nommé Suétone et sa Vie des Douze Césars, connu le jeune Julius de manière plus que platonique. Et que c'est plutôt lui qui aurait tenu le rôle de Pompée, César prenant une position plus passive - considérée déshonorante par les Romains de l'époque, d'où l'utilisation de la rumeur par les ennemis politiques de Jules. Enfin, moi je ne fais que rapporter des ragots, hein. Ça n'est pas moi qui les ai créés, je ne fais que transmettre, ce qui est honorable et tout. Z'allez pas dire le contraire, mince. Et puis il faut bien élever le niveau de ce fil.
  18. Précision importante sur le discours de Poutine au sujet de la Crimée : il a dit plusieurs mois plus tard lors d'un entretien que si l'OTAN était intervenu en Crimée, alors la question des armes nucléaires se serait posée. Quoi qu'on en pense, c'est très différent de dire qu'on était "à deux doigts d'une guerre nucléaire"... pour la bonne et simple raison que l'OTAN n'est pas allé en Crimée et qu'il n'y avait d'ailleurs aucune chance qu'il le fasse Pour le reste, on est d'accord, non seulement beaucoup de mépris est exprimé contre Américains et Européens (quoique sous des formes différentes, les premiers étant accusés d'être des agresseurs, les seconds des suiveurs, et tous des décadents), mais surtout beaucoup de fierté quant à la Russie. Fierté qui va jusqu'à l'illusion, et qui est donc dangereuse : quand on a une trop bonne idée de soi, on risque de devenir imprudent. La réponse donnée par les avions français ne changera certes pas grand chose à la menace. Elle a du moins le mérite d'exister. Mieux vaut rendre des coups, si ce n'est pas dans l'espoir de détruire l'adversaire - du moins pour une question de principe. C'est clairement l'objectif de la Russie, et la raison d'ailleurs pour laquelle il ne faut pas trop compter sur elle pour trop agir contre l'E.I. même à moyen terme : une fois les djihadistes hors-E.I. mis hors jeu, l'E.I. devenant la seule opposition militairement crédible à Assad, la Russie aurait réussi à rassembler tout le monde sur la même position - contraints et forcés par la disparition de toute alternative même très moyennement présentable au régime syrien. Il est probable qu'ensuite Moscou considérerait qu'elle en a suffisamment fait... et qu'elle ne participerait qu'a minima à la lutte anti-E.I. C'est qu'il y a tellement d'autres puissances qui sont intéressées à celle lutte, alors pourquoi en faire trop, n'est-ce pas ? Un détail cependant : il me semble qu'effectivement "groupes soutenus par l'OTAN" est une formulation excessive. L'OTAN n'a pas de rôle en propre en Syrie, le soutien aux djihadistes hors-E.I. passe plutôt par Arabie et Turquie, avec soutien probable de la CIA ou au minimum bienveillante approbation de Washington.
  19. On est d'accord. A la fois l'AS a des réserves financières importantes, nettement plus importantes que celles de la Russie (presque 700 milliards de dollars selon les chiffres officiels du FMI), sans compter que le coût d'exploitation de son pétrole étant nettement plus bas que celui de la Russie, sans parler des producteurs américains de schiste qui perdent de l'argent aux prix actuels. A la fois ses dépenses, entre maintien des prestations intérieures - pas trop d'austérité si on veut être réélu en 2017 limiter le risque de révolte - et politique étrangère "active" voire suractive... sont certainement orientées à la hausse. A mon avis, ce coup de sonde devait vraiment être "à tout hasard".
  20. Si je me réfère à cet article de R (avec l'aide de la traduction automatique depuis l'arabe !), l'impression est que les deux puissances : - Explorent ou confirment leurs sujets d'accord : refus de l'E.I., danger représenté par les citoyens des deux pays partis combattre pour le prétendu "califat", proximité sur le dossier israelo-palestinien - Négocient probablement âprement les sujets où ils sont opposés : Syrie, mais aussi Yémen. Là-dessus, impossible de savoir quels sont les résultats des discussions : peut-être rien de plus que certaines limites réciproques pour que personne n'aille trop loin. Mais ce serait déjà énorme naturellement - et cela pourrait empêcher du moins pour l'instant une escalade des Saoudiens en Syrie, avec réplique éventuelle des Russes au Yémen - Enfin je suis tenté d'interpréter ce passage "les pourparlers entre le président russe et de la Couronne de la Couronne ont montré la présence de bonnes opportunités dans la coopération entre les deux pays dans les domaines économique (y compris les investissements) et techniques et militaire" comme un coup de sonde saoudien - et si l'on mettait sur la table un bon paquet de dollars, la Russie ne pourrait-elle devenir un peu plus souple ?
  21. Un élément de contexte pas nécessairement très connu à l'étranger, et pourtant important pour comprendre l'antagonisme entre (une partie des) Turcs et (une partie des) Kurdes. Notamment le regard porté sur les seconds par les plus radicaux des premiers. La population de la Turquie est de 78 millions d'habitants, dont la fécondité moyenne est de 2,1 enfants par femme. Parmi lesquels les Kurdes sont estimés à une quinzaine de millions (ordre de grandeur, aucune statistique officielle n'est publiée) dont la fécondité est très au-dessus de la moyenne. L'Anatolie du Sud, province rassemblant 10% de la population du pays, et principalement peuplée de Kurdes, a une fécondité proche de 3,5, soit le double ou plus des provinces occidentales, Istanbul, Ankara et les bords de la Mer Égée, lesquelles se situent nettement en-dessous du taux de remplacement. Voir par exemple LES VARIATIONS RÉGIONALES DU TAUX DE FÉCONDITÉ EN 2010, d'où est issu cette carte on ne peut plus claire : On peut aussi lire l'avis d'Emmanuel Todd sur les soubassements anthropologiques du particularisme démographique kurde - qui présente soit dit en passant l'image d'une culture kurde nettement distincte de la turque. Une différence de natalité persistante - ce qu'elle reste du moins jusqu'à aujourd'hui - de ce genre peut suffire à faire passer la proportion de la minorité kurde dans la population de Turquie des environs de 20% jusqu'à 30% et plus. Sans que l'on puisse s'appuyer sur des chiffres un tant soit peu précis - qui encore une fois ne sont pas publiés - il est probable que la proportion de Kurdes parmi les presque 1,3 million de naissances annuelles en Turquie est probablement déjà plutôt de 30 que de 20%. Certes, la modernisation démographique est a priori pour tout le monde. Mais elle n'arrive pas au même moment pour tous les peuples, il s'en faut parfois de beaucoup, et une différence de fécondité du simple au double maintenue ne serait-ce qu'une seule génération à l'intérieur d'un même Etat, bi-culturel sans se l'avouer ni l'accepter vraiment... aura des conséquences politiques importantes pour dire le moins. Elle doit à coup sûr déjà nourrir les peurs de pas mal de gens. La question kurde n'est pas si loin d'être existentielle pour la Turquie.
  22. Ca c'est une mauvaise pensée, Monsieur Langue-dans-la-bouche... une très mauvaise pensée Je n'avouerai jamais avoir bien rigolé
  23. Les Su-22... et bientôt, les MiG-15 ! Eh, si ça a pu faire impression pendant la guerre de Corée, pourquoi pas maintenant ? La terreur des F-16 turcs... surtout à trois semaines des élections
  24. Ce politicien CDU a pourtant raison au moins sur un point : effectivement, les opposants au TTIP sont "non informés". Tout comme ses partisans d'ailleurs. C'est que les négociations sont absolument secrètes, avec un nombre extrêmement réduit de personnes disposant du texte en cours de négociation. Wikileaks a annoncé une prime à qui fournirait une version courante, mais il y a peu de chance qu'elle soit jamais versée, car le secret est très très bien gardé.
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