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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Moins sous les feux des projecteurs que l'aéroport de Donetsk ou les mouvements de troupes de part et d'autre dans le Donbass ... mais probablement plus important pour l'avenir de l'Ukraine Des réformes ou un putsch, prévient l'armée (issu du Journal de Montréal) Je ne sais pas ce qui va se passer en Ukraine. Mais le fait même que ce genre de discours puisse être ouvertement tenu, et de manière répandue, montre que la stabilité du pays est fragile. Sans compter que le contrôle que le gouvernement exerce sur au moins une partie de ces groupes militaires semble pour le moins ténu. L'article ne fait que confirmer des indications déjà apparues ailleurs : leur financement est privé (oligarques ici Kolomoïski), leur idéologie pas toujours modérée (c'est une litote), ils font la loi localement (voir le coup de fil "explicatif" au directeur du théâtre), certains ont été accusés d'exactions et les objections éventuelles du gouvernement de Kiev ne les empêcheront pas d'agir (cas du bataillon Azov) La guerre dans le Donbass si elle reprenait aurait pour le gouvernement de Kiev du moins l'avantage de focaliser les mécontentements de la population et les énergies des groupes militaires. Mais elle pourrait aussi ne pas reprendre.
  2. Pour rajouter à ce qu'ont déjà dit Tancrède et Bat, je ferais la différence entre plusieurs niveaux : 1) Le fond, celui de la compatibilité des valeurs et de l'Histoire de très long terme. De ce côté, Etats-Unis et France sont d'un certain point de vue non seulement des amis mais peut-être "les meilleurs amis du monde". Non seulement les révolutions française et américaine sont liées dans la réalité des faits historiques et surtout des valeurs, mais la France est du point de vue américain le "First Ally", le premier pays allié, et le seul à avoir apporté un soutien décisif et indispensable à la création du pays. Tandis que les Etats-Unis sont perçus comme le seul pays à avoir apporté un soutien indispensable à la libération de la France en 1944 (c'est un peu injuste pour la Grande-Bretagne et la Russie, mais c'est comme ça) Tout ceci n'empêche pas l'expression d'un tropisme francophobe à la fois persistant... et pas très profond. Il a bien été possible au gouvernement américain et à ses soutiens internes de mobiliser l'opinion sur le thème "la France c'est du caca" en 2003 pour faire contre-feu à l'action anti-guerre de la France à l'ONU. Mais les commentaires furieux n'ont été qu'un feu de paille, et le député inventeur de l'expression "freedom fries" (pour ne pas dire "French fries") a même été jusqu'à présenter ses excuses quelques temps plus tard ! Preuve que tout cela n'était qu'une tempête propagandiste dans le verre d'eau auquel se réduit la tradition francophobe américaine. D'ailleurs, si on veut bien être honnête, il existe aussi une tradition américanophobe française, qui elle aussi tient dans un verre d'eau... mais le verre d'eau parfois s'agite. 3) L' écume des jours, c'est-à-dire les luttes d'intérêts, luttes qui n'excluent certes pas les coopérations, mais qui sont avant tout dans un contexte de compétition. Là, naturellement, "les nations n'ont pas des amis, seulement des intérêts". C'est vrai, c'est la réalité de tous les jours... mais c'est aussi leur écume. Ce n'est pas très important. Noter de plus que la France du point de vue américain est une puissance relativement secondaire sur la scène mondiale. Brzezinski la classe parmi les cinq puissances les plus importantes du monde extérieur aux Etats-Unis (parce qu'il manifeste ouvertement une confiance presque méprisante envers l'alignement de Grande-Bretagne et Japon sur les intérêts géopolitiques américains, ce qui "sort" ces puissances du jeu), mais elle n'est certainement pas au même niveau que la Chine, voire sans doute pas que la Russie. Donc France puissance certes importante, mais venant en second après la Chine ou la Russie sur la scène mondiale, et en second après l'Allemagne sur la scène européenne. Ce qui à la fois signifie moins d'attention de l'Amérique envers la France... et aussi des possibilités de coopération peut-être meilleures, car il peut être intéressant pour l'Hégémon de s'allier sur tel terrain avec la puissance extérieure N°2... contre la N°1. ... Il reste le niveau 2 ! Le niveau intermédiaire : ni aussi profond que le fond de très long terme, ni aussi transitoire que l'écume des jours des intérêts de court terme. Je l'appellerais 2) La situation historique Car le regard que la France, avec son histoire, ses tendances profondes que cette histoire a révélé, porte sur l'Amérique telle qu'elle est aujourd'hui, est un regard sur l'Hégémon. Or ce n'est pas la première fois que la France a connu un Hégémon, c'est-à-dire une puissance d'une part européenne (ou néo-européenne comme les Etats-Unis) d'autre part qui prétend établir son pouvoir sur l'ensemble du monde. Pouvoir certes pas direct (pas de policiers américains dans les rues de Djakarta, de Moscou ni de Paris) mais plus habilement indirect : monnaie, pétrole, défense, espace, réseaux, imaginaires... Et la France, lorsqu'elle n'était pas elle-même en train de succomber à la tentation de devenir cet Hégémon (Napoléon), s'y est historiquement opposée. Non seulement lorsque la tentative impériale était basée sur des valeurs opposées à celles de la nation - l'empire nazi exemple évident, l'empire communiste aussi - mais aussi lorsque les valeurs étaient compatibles. Citons au Moyen-Age l'Empereur. Et encore à un autre moment la Papauté. A la Renaissance Charles-Quint. A l'époque classique l'Espagne de Philippe II, combattant pourtant au nom des valeurs partagées par la grande majorité des Français - à cette époque le catholicisme. Mais le cardinal Richelieu déjà dénonçait l'hypocrisie des puissants d'Espagne de son temps utilisant le catholicisme et l'Eglise comme un instrument alors que "leur cœur en était bien loin"... Tout ressemblance avec la relation des puissants d'Amérique de notre temps avec la notion et les valeurs de la démocratie... ne serait pas nécessairement un hasard ! :) La politique mondiale des Etats-Unis reste sur cette ligne, et les changements d'administration entre Républicains et Démocrates ne l'affectent qu'à la marge voire pas du tout, car elle est profondément intégrée par l'ensemble du système politique. Le parallèle est assez évident avec la politique mondiale de l'Empire de Charles-Quint, l'Autriche dont la devise était AEIOU : "Austriae Est Imperare Orbum Universum", c'est-à-dire : il revient à l'Autriche de gouverner la Terre entière... Le problème naturellement étant que ce genre d'entreprise, n'étant pas exactement caractérisé par la mesure ni par la conscience de ses propres limites, a tendance à dériver de plus en plus vers une quête du pouvoir pour le pouvoir, qui s'éloigne de plus en plus à la fois des réalités et du service des valeurs que l'on prétend défendre. Jusqu'à être abandonnée, avec plus ou moins de dégâts dans l'intervalle. Au-delà de l'écume des jours et des intérêts, c'est dans ce monde que nous vivons, et c'est cette partie qui se joue derrière les mots codes de "monde multipolaire" ou d' "Occident", c'est l'enjeu et le ciment de l'entente croissante entre BRICS, le cadre de la question du dollar, la toile de fond de la question du pétrole moyen-oriental, et encore du système d'espionnage mondial révélé par Snowden, etc... La France est présentement muette sur ces questions, parce que sa politique fondamentale est de se faire un petit soldat de l'Amérique, sur toutes les questions géopolitiques qui comptent vraiment. C'était éminemment vrai avec l'UMP aux affaires. Ça l'est autant, voire encore davantage si la chose est possible, avec le PS. C'est une politique. Ce n'est pas la seule possible. Au delà des souhaits différents que tel ou tel peut avoir pour la politique de la France, ce qui me semble indubitable est ceci : compte tenu du "passé" de la France quand il s'agit des relations avec un Hégémon, il est tout sauf certain que cette politique soit indéfiniment maintenue. Pour la suite, je passe la main à Madame Irma ! :lol:
  3. Tsk, tsk... si tu voulais ton pourcentage, il ne fallait pas faire de faute d'orthographe grossière. Ce n'est pas "longue" qu'il fallait écrire. Mais "long". Et le mot de trois lettres qui suit s'écrit avec un t à la fin ! Je ne mets pas d'illustration, afin de conserver le caractère familial de ce forum et d'éviter un Scud à tête atomique de la part des modérateurs.
  4. Zamanbek Nurkadilov Selon l'équipe qui a mené l'enquête D'un autre côté, il n'est pas tout à fait impossible que Nurkadilov se soit tiré deux balles dans la poitrine puis une balle dans la tête. Certes il faut être "pêchu" pour ça, avoir une (très) forte motivation voire une motivation surhumaine. Mais ne peut-on pas envisager qu'il ait été tellement dévasté par le remords d'avoir osé critiquer le Président que sa motivation pour expier ses actes ait atteint ce niveau surhumain ? A l'approche des élections présidentielles, il aura voulu offrir au Président ce témoignage de sa contrition, espérant laver son honneur. Une version avec arme à feu du suicide rituel des guerriers japonais, en somme. Après tout, il est bien arrivé qu'un premier ministre "retourne contre lui" l'arme de son garde du corps. ---> Oui, oui, je sors ! :lol:
  5. Même si c'est dans des proportions nettement moindres, la BCE tente elle aussi de se diriger vers une relance de la planche à billets. Et elle y est d'ailleurs pressée par l'OCDE qui soutient la campagne de Draghi, contre l'Allemagne et pays associés, pour un nouveau programme d'impression monétaire par achat d'actifs douteux tels que des obligations d'entreprises et d'Etats. Ledit "montant notable" serait de l'ordre du trillion (soit 1012, mille milliards) Par rapport à la taille de l'économie européenne, il ne s'agit certes pas d'un montant "japonais". C'est plutôt une version "américaine", même pas une utilisation "anglaise" ni "suisse" de la planche à billets. Reste bien sûr que 1 000 000 000 000 €, ça fait des sous. :lol: Quelque chose comme 3 000 € pour chaque habitant d'un pays de l'eurozone, enfants compris. A mon avis, s'il s'agit de susciter des dépenses nouvelles et de l'inflation, Draghi ferait beaucoup mieux de verser directement le flouze sur les comptes des citoyens. Une famille moyenne avec deux enfants aurait ainsi 12 000 € en plus sur son compte. Du point de vue de la bonne gestion d'une monnaie, ce ne serait ni pire ni meilleur que de filer le blé aux banques. Mais il est vrai que dans ce cas ce ne serait pas les mêmes qui en profiteraient... Loin de moi l'idée de suggérer que Draghi, comme beaucoup d'autres responsables monétaires et financiers, est un "guerrier de classe", menant par des moyens détournés une lutte pour les intérêts d'une classe non seulement supérieure par les revenus, mais surtout - à la différence de la classe des entrepreneurs capitalistes - improductive. Et ce n'est certes pas moi qui prononcerait le mot de "profiteur". Mais enfin je reconnais que si quelqu'un l'utilisait... j'aurais du mal à trouver un contre-argument. ... Bon avec tout ça les rôles semblent bien répartis. La Fed cesse d'imprimer, tandis que la BCE et la Banque du Japon prennent le relais. Les banquiers centraux se sont répartis les rôles, pour continuer la planche à billets sans que ce soit toujours les mêmes. Ça permet de continuer sans mettre davantage en danger - pour l'instant - le rôle central du dollar.
  6. Désolé si je n'étais pas clair. Je voulais dire que cette mort paraît très suspecte en effet. Les coïncidences existent naturellement, et il est possible que c'en soit une, mais enfin comme disait je ne sais plus qui "je ne crois pas aux coïncidences". Enfin, pas trop.
  7. L'article de Françoise Compoint est propagandiste c'est l'évidence. Non. L'article est de La Voix de la Russie, qui n'est pas le tout de la presse russe d'aujourd'hui. RIA Novosti par exemple est bien différente. Le commentaire est propagandiste jusqu'au délire... comme les textes de Béchamel sur l'Ukraine, qui eux non plus ne représentent pas le tout de la presse française sur le sujet. Il est d'ailleurs intéressant que Compoint soit (je le présume) française. Comme Béchamel. Est-ce une coïncidence, ou y a t il une tendance particulière d'une partie des commentateurs français - heureusement pas tous - à partir totalement en vrille dans la propagande, que ce soit d'un côté ou de l'autre ?
  8. "La victime est morte de trois balles dans le dos. On a conclu à un suicide." R.I.P. ... :(
  9. C'est marrant, avant même d'ouvrir ton lien, j'avais déjà deviné que le pays dont parlait Chomsky comme principal Etat terroriste était un pays frontalier du Rio Grande dont la capitale n'est pas Mexico. Le monsieur n'est pas tout à fait imprévisible... :lol: Cela dit, faut avouer qu'il n'a pas tort non plus. Savoir si les US of A ont bien la Full Spectrum Dominance dans ce domaine là aussi serait à examiner de plus près pour ce qui est de la période de guerre froide - y avait tout de même la concurrence soviétique, et puis les maoïstes n'étaient pas des rigolos non plus - mais ça parait vraisemblable pour ce qui est de la période actuelle. En dépit du Voentorg déployé par Monsieur Vladimir en soutien de l'un des côtés de la guerre civile ukrainienne. Petit joueur, le Poupoute. Trop prudent. ;)
  10. D'accord sur l'habitude irritante de trop de journalistes d'interrompre un argument au cours de la 1ère phrase - trois phrases comme tu le dis, c'est encore la version optimiste ! Je ne te suis pas sur le rôle particulier des femmes à cet égard. Il ne m'a pas semblé que les journalistes hommes étaient exempts de ce genre de pression destinée à réduire le raisonnement de l'invité à un simple slogan. "Sioniste" est pris dans le meilleur des cas comme signifiant "partisan de coloniser les terres palestiniennes de Cisjordanie". Dans le pire des cas - heureusement plus rare - comme un un simple synonyme de "juif", débouchant sur une rhétorique à la limite de l'antisémitisme. En réalité, "sioniste" veut dire "partisan de l'existence de l'Etat d'Israël". Je suis bien évidemment un sioniste, de même que je l'espère tout le monde sur ce fil. Le général De Gaulle lorsqu'il prononça son discours de 1967 critiquant Israël pour sa conquête récente de la Cisjordanie et prédisant que la résistance contre lui serait appelée "terroriste" et qu'Israël ne pourrait jamais la réduire... tenait un discours sioniste. Et toutes les forces politiques moins anti-israéliennes que le Hamas sont composées de sionistes ! L'extrême-droite je n'en suis pas sûr. Mais l'abus du terme crée des passerelles vers une forme d'antisémitisme oui c'est un risque.
  11. Oui, Matthieu Auzanneau est souvent très intéressant sur le sujet pétrolier. Sinon, le titre de son dernier article "Le pétrole pas assez cher" n'a pas manqué de me rappeler une certaine pub pour voiture... ceux qui sont suffisamment âgés pour avoir connu apprécieront ;)
  12. Ni Donetsk ni Kiev ne se sont par le passé avéré des sources fiables d'information. Toutes les déclarations comme quoi "ceux d'en face" réarment voire vont bientôt attaquer - les deux côtés en font - sont à prendre avec des pincettes format XXL. Ce qui ne semble pas douteux, c'est l'atmosphère très loin d'être à la conciliation. Si on résume brutalement, les discours récents c'est d'un côté "rien de moins que l'indépendance sèche et totale" et de l'autre "même pas un statut d'autonomie partielle, temporaire et révocable à tout moment, on l'a déjà révoqué". Donc une situation très inquiétante en effet.
  13. J'ai retrouvé l'image en question - extraite de The Onion. Attention, ne pas visionner si vous êtes facile à choquer... par exemple athée ;)
  14. Rien d'indiscret. Je n'ai rien écrit mais j'ai prié pour la paix, tout simplement, et plus particulièrement pour les habitants de la Terre sainte. Oui, je sais... Il y avait d'ailleurs un clochard qui pria Dieu en lui disant "pour toi le Tout-Puissant, une montagne est comme un petit caillou, et une année-lumière comme l'épaisseur d'un ongle. Alors, donne-moi rien qu'un seul centime !" Il reçut cette réponse "Attends juste une seconde..." ;) Mais moi je n'ai reçu aucune réponse :'( On s'est mal compris. :) Je n'ai strictement rien contre l'irrévérence, en matière religieuse comme ailleurs. Au moment où il était question de caricatures de Mahomet, je me rappelle avoir forwardé un dessin humoristique représentant les principaux personnages religieux de l'humanité, de Moïse à Jésus en passant par Bouddha, Odin et le dieu hindou Ganesh - mais pas Mahomet, lui était déjà "servi" - en posture fâcheuse. Bon, pour être clair, le mot clé était "orgie". J'ai réussi à choquer un athée ! :lol: L'irrévérence soit dit en passant n'a rien à voir avec le blasphème. Ce à quoi je réagissais, c'était l'idée que les religions seraient "un délire" de gens qui "ont fumé". Non, qu'elles soient vraies ou pas - c'est-à-dire qu'il y en ait une qui soit entièrement vraie, ou non, puisqu'elles ne peuvent évidemment pas être toutes entièrement vraies à la fois - ce sont au minimum des œuvres et des monuments de l'esprit humain, donc certainement pas à prendre à la légère. Pour prendre un exemple qui devrait être suffisamment lointain pour que tout le monde le regarde de l'extérieur, je ne suis pas sikh, mais l'histoire de Gourou Nanak son fondateur me semble admirable, non délirante.
  15. Loin de moi l'idée de sur-simplifier les situations, mais enfin si les Républicains ont gagné la majorité au Sénat avec +9 sièges, cela n'indique-t-il pas qu'ils ont reçu davantage de voix que les Démocrates ? S'ils décroissent dans le vote populaire et en cote de popularité, c'est donc... que les Démocrates décroissent encore plus. Non ? :) Il peut y avoir des raisons qui expliquent cette réussite républicaine, comme une abstention plus grande chez les catégories d'électeurs où le vote démocrate est traditionnellement fort, c'est entendu. Mais cela ne change pas le fait que les Démocrates sont encore plus touchés que les Républicains, il me semble. Du moins dans la partie de la population qui vote... qui est aussi la seule qui compte. Que certaines catégories d'élections avantagent un parti plutôt que l'autre, oui. Donc les Démocrates pourraient se trouver en meilleure posture lors de la prochaine présidentielle, que cela soit ou non suffisant pour remporter la Maison Blanche. Ça dépendra des personnalités des deux candidats... et aussi de ce qui se passera d'ici là, donc ce n'est certes pas écrit d'avance. Reste que si le parti républicain américain est en mauvaise posture, c'est que le parti démocrate américain est encore plus en mauvaise posture. Quand un groupe de promeneurs se fait surprendre en forêt par un ours de méchante humeur, l'objectif pour chacun d'eux n'est pas de battre l'ours à la course. Mais de battre à la course le dernier du groupe. Car c'est lui sur que l'ours passera ses colères. Le principe tient quand les promeneurs sont deux, et que l'ours tient un bulletin de vote à la main. L'objectif n'est pas d'être populaire, mais moins impopulaire que son petit camarade. Car c'est contre le plus impopulaire que l'ours votera. S'il y a désaffection vis-à-vis du parti démocrate en 2016 comme en 2014, alors le prochain président américain sera un Républicain. Si Obama veut que son successeur soit un Démocrate, il aura à cœur de laisser le parlement faire toutes les bêtises possibles - c'est-à-dire prendre toutes les décisions impopulaires, nous ne parlons pas ici de l'intérêt général... - et il appliquera la maxime de Napoléon de ne surtout pas interrompre un ennemi en train de faire une erreur. Il prendra plutôt la posture désolée de celui qui n'en peut mais, de par la Constitution, mais qui aurait certainement fait mieux... espérant que le parti républicain ait le temps en deux petites années de se rendre encore plus impopulaire que le parti démocrate. Il y a un autre terme : forumeurs, quand ils font ça sur un forum. :lol: Mais bon je te rassure tout de suite : je n'écris pas sur Et Re-Défonce sur commande. Et je n'accuse personne ici d'appartenir au second groupe que tu citais ;) Je ne connaissais pas ce sieur Harrington, mais en tant que natif du Havre - le seul, le vrai - je dois dire qu'il commence déjà à me courir. On verra. Je n'en suis pas si sûr en ce qui me concerne. La stabilité politique n'est possible que si la stabilité économique est assurée, et celle des Etats-Unis - comme des autres pays - m'en semble bien loin... :( Les prodromes de l'instabilité économique sont d'ailleurs sans doute la raison majeure pour laquelle dans plus d'un pays la course politique n'est pas à qui sera populaire, mais à qui sera le moins impopulaire...
  16. Les arguments concernant le fait - attention, j'ai une nouvelle fraîche à annoncer - que l'Allemagne a bien perdu la seconde guerre mondiale était dans le post précédent. Concernant le fait que l'UE n'est pas destinée à devenir une véritable puissance au sens où les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France ou la Turquie le sont chacune à son niveau... eh bien non ce n'est pas argumenté. My bad ! Ça a à voir avec le fait que l'union politique entre les nations européennes est une impossibilité... politique, justement. Et ça a été déjà discuté plusieurs fois sur le forum. Est-ce ce que tu contestes en disant que j'étais "assez loin de la vérité" ? Donc, pour toi, l'UE va devenir une véritable puissance ? Mais je t'en prie... après toi ;) :lol: Il vaut mieux voir ce genre d'oiseau dans ce genre de manif sous surveillance policière, comme à Moscou ou à Paris, plutôt qu'en train de prendre d'assaut Parlement et Présidence, forcer la dissolution des forces anti-émeutes et les remplacer faire la loi dans la rue, comme cela s'est vu il n'y a pas si longtemps à Kiev... Pas très surprenant, vu la tendance là-bas à ne parler que de ce dont on peut s'enorgueillir. ... Bon, en même temps, ce 58ème anniversaire n'a rien de très remarquable. Non seulement on n'en parle pas dans les grands journaux ouest-européens ni américains, mais même en Hongrie on ne trouvera qu'un seul article assez petit dans le Magyar Nemzet ! :)
  17. Malgré les mécomptes occasionnels (PA2) et certaines limites intrinsèques (dépendance acceptée du RU envers les EU), la Grande-Bretagne est certainement l'Etat européen avec lequel nous avons la plus intense coopération militaire, et cela n'est pas près de changer. Au risque de verser dans le HS, je suis un peu étonné par cette phrase : L'Angleterre aurait participé à la première et/ou la seconde guerre mondiale pour de "mauvaises raisons" ? Euh... j'ai bien compris ? Dans ce cas, je dois avouer que je ne absolument comprends pas de quoi tu parles. ^_^
  18. Juste un petit exercice : La remarque de Medvedev à Nezavissimaia Gazeta et aux cinq autres journaux des pays du BRICS durcira les soupçons qu'il est plus une colombe qu'un faucon à propos de l'Occident, sur la même ligne que la politique étrangère relativement pro-occidentale qu'il avait menée lorsqu'il était président. Qu'est-ce que c'est ? Rien qu'une transposition en miroir de la remarque faite contre une politicienne ouest-européenne, à un politicien d' "en face" plutôt que de "notre côté". L'intérêt évidemment c'est de rendre plus facile de voir "de l'extérieur" le type et la tonalité des commentaires d'une grande partie des médias ouest-européens envers la Russie. Quel type de forces en Russie pourraient "soupçonner" un homme politique d'être "pro-occidental" ? Sinon des nationalistes agressifs ?
  19. Mais les Français qui souhaitent que le RU quitte l'EU ne veulent pas nécessairement du mal aux Anglais ! :) Combien parmi eux souhaitent le meilleur pour nos voisins d'outre-Manche, donc souhaitent leur sortie de l'UE... de même qu'ils font le même souhait pour la France, là aussi souhaitant ce qu'ils considèrent comme le meilleur ? :lol: Ce serait par exemple mon cas, et je ne suis certainement pas anti-anglais. Et le nombre de ceux qui pensent ainsi doit être assez élevé, si on se rappelle du sondage CSA de mai dernier comme quoi 51% des Français considèrent l'appartenance de leur pays à l'UE comme une bonne chose et déjà 38% comme une mauvaise...
  20. Mouais, je ne sais pas comment interpréter ce que susurre la Chancelière... J'aurais plutôt tendance à penser que c'est une tactique de pression : recule sur ce sujet David, sinon je vais être obligée de cesser de réagir positivement à ton jeu "libéralisez l'UE sinon j'm'en vais". Le David lui il est bien embarrassé entre sa crainte de ne pas faire assez de bruits eurosceptiques pour dégonfler l'UKIP et la menace qu'elle fait peser sur les conservateurs, et sa volonté de ne pas braquer Angela actuellement son seul soutien parmi les grand pays européens... il y a un moment où ça devient difficile de contenter les uns sans passer les bornes aux yeux de M'dame Merkel. Il se débat dans des contradictions assez redoutables. N'est pas l'seul, d'ailleurs... n'est-ce pas François ? Et toi Matteo ? :lol: La Grande-Bretagne est intégrée à l'Europe depuis toujours, c'est-à-dire depuis des millénaires. Elle y a toujours eu sa place. Elle n'a pas sa place en Union européenne, non. Sa tradition de liberté et d'indépendance est trop forte. Mais bon, pour la même raison, la France non plus n'a pas sa place en UE... ;)
  21. Je donne ma vision des réponses à ces questions
  22. Une union européenne qui serait une véritable puissance, voilà un projet d'avenir. Un projet d'avenir... et qui le restera. :) L'Allemagne, avoir gagné la seconde guerre mondiale ? Alors, qu'est-ce que ce serait si elle l'avait perdue ! ;) - La nation dévastée et occupée pendant quarante ans - La cause pour laquelle elle avait fait tant de sacrifices, ruinée et criminalisée - Le peuple qu'elle avait voulu exterminer, rétabli sur son territoire antique - La nation rétrécie avec perte définitive de vastes territoires qui étaient allemands depuis le Moyen-Âge et douze millions de déplacés - Dépeuplée et réduite à une taille à peine supérieure à celle de la France ou de l'Angleterre - Humiliée et rééduquée suivant les desiderata des vainqueurs - Privée des armes les plus puissantes et de l'indépendance qu'elles confèrent Si la France avait perdu tout le Nord-Est jusqu'à la région parisienne, si des ponctions massives avaient fait qu'il n'y ait que quarante millions de Français et qui fassent peu d'enfants, si des pans entiers de l'histoire de France étaient criminalisés et que tout enfant du pays soit tenu d'en avoir honte sauf à en répondre devant la loi, s'il lui était interdit de construire des armes nucléaires... dirait-on que la France a gagné la seconde guerre mondiale, juste parce que son économie serait en meilleur état que celle de ses voisins depuis une petite décennie ? Pour rebrancher un tant soit peu sur le sujet du fil, je proposerais ces interrogations : - Qu'est-ce qu'on en pense à Moscou, de l'éventualité que l'UE devienne une véritable puissance ? - Qu'est-ce qu'on en pense à Moscou, de l'idée comme quoi l'Allemagne a gagné la dernière guerre ?
  23. J'ai l'impression que le Japon rejoue en mode mineur et sur le terrain financier et monétaire la stratégie qu'il a tentée en 1941 à Pearl Harbor sur le plan militaire : "forcer le destin" par une décision hardie qui si elle réussit résoudra tout... sans se soucier trop des conséquences au cas où elle échouerait. Le premier ministre Tojo est connu pour avoir dit à l'époque "Parfois, on est tout simplement obligé de sauter de la terrasse du Kiyomizu-dera", l'expression faisant référence à une tradition comme quoi qui sauterait dans le vide à cet endroit verrait son vœu réalisé, pour peu qu'il survive. Bien sûr, Tojo se trompait. Les chances de réchapper à la colère américaine après le coup de Pearl Harbor étaient bien inférieures à 85%. Je soupçonne que les chances d'échapper à un épisode d'hyperinflation au final sont elles aussi bien faibles. Mais il est vrai qu'à la différence de Tojo, Abe ne joue pas sur un coup de dé l'avenir de la nation. Seulement celui de son économie... Utilisant le registre de la politesse britannique, je dirais que la politique du gouvernement Abe est "very brave"
  24. Ben oui... tous les parents comprendront pourquoi. :lol: On ne peut pas à la fois avoir 2 ou 3 gosses par famille et rouler en voiture de luxe. Sauf pour les familles vraiment aisées, qui ne représentent qu'une assez petite partie de la population. Élever des enfants, ou en avoir une grosse, pour la plupart des hommes, il faut choisir ! :P Une grosse voiture, voyons ! Rôooh, vous avez l'esprit bien mal placé, je trouve... ;)
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