Alexis

Après la compassion pour l'otage et pour sa famille Après la solidarité envers les Français musulmans qui n'en peuvent mais quand des tueurs se servent de leur religion comme paravent à leurs crimes ... doit venir le temps des représailles. Au niveau individuel, la vengeance n'a pas de sens, car elle ne fait pas revenir celui qui a disparu. Au niveau d'un Etat en revanche, elle a beaucoup de sens en face d'entités non-étatiques car elle participe de la protection en établissant une dissuasion : - Les cibles doivent être légitimes, même si les représailles sont faites en-dehors du droit international : pas question de viser des innocents - Les cibles doivent être molles : pas des jeunes gens dupés, manipulés et fanatisés, des troufions de base du djihad prêts à mourir pour la cause. Mais des chefs, mais des financiers, mais des idéologues qui encouragent les autres à combattre sans être prêt à mourir eux-mêmes - Elles doivent souffrir très durement. L'objectif est d'établir le fait que toucher aux Français coûte extrêmement cher. La loi du Talion ne suffit pas : non pas une vie de financier ou d'idéologue pour une vie française. Mais beaucoup de vies pour chaque Français assassiné Ce sont évidemment des objectifs élevés et probablement difficiles. Je ne connais rien de l'action secrète et nul ici ne veut en connaître. Ce qui me paraît clair en revanche c'est que les cibles sont probablement nombreuses, qu'elles voyagent certainement - je pense notamment aux hommes d'affaire et aux riches donateurs - donc que les services adéquats doivent être en mesure de porter des coups très durs si l'ordre et les moyens leur en sont donnés. Pas nécessairement, très probablement pas immédiatement : la vengeance peut attendre un moment propice. Il suffit qu'elle soit signée d'une manière quelconque de façon à clarifier qui a riposté, afin que le message soit sans ambiguité aucune. Un Etat, c'est au plus fondamental une organisation de protection. Ces organisations peuvent, plus précisément doivent absolument être civilisées entre elles, respectant le droit international, respectant toutes les conventions, car tout cela vise à limiter la violence, et y parvient effectivement. En face d'un acteur non-étatique en revanche, il n'y a pas de raison, plus précisément pas de possibilité réelle d'appliquer les mêmes méthodes. Il peut être nécessaire d'en revenir aux fondamentaux. Or, le fondamental d'une organisation de protection... c'est une mafia. Et voici comment réagit un chef mafieux quand il le doit, en l'occurrence Marcellus Wallace dans Pulp Fiction What now? Let me tell you what now. I'ma call a coupla hard, pipe-hittin' niggers, who'll go to work on the homes here with a pair of pliers and a blow torch. You hear me talkin', hillbilly boy? I ain't through with you by a damn sight. I'ma get medieval on your ass. Sur l'aspect pratique de la chose : il y a beaucoup plus d'efficacité à attendre de telles actions que d'une campagne de bombardements qui à la fois casse de la vaisselle et échoue à vaincre une organisation qui tant qu'elle ne sera pas attaquée au sol pourra s'incruster et faire le gros dos pour durer, qui plus est avec une propagande renforcée du fait même de parvenir à résister à la plus grande puissance militaire donc avec davantage de recrues, de soutiens et d'influence. Sur l'aspect moral : ne pas oublier que le moindre petit bombardement, aussi "chirurgical" se veuille-t-il, est une action de guerre qui tue des innocents. "Dommage collatéral" ? En pratique ce sont des enfants massacrés. Combien, rien que depuis le début de la nouvelle campagne aérienne ? Combien encore, jusqu'à ce que Obama, Hollande & compagnie daignent s'apercevoir de la faillite de leur stratégie, décrisper un peu ces machoires virilement serrées, et penser un peu ? Non : si on veut être à la fois humain et efficace, la seule solution est l'option Marcellus Wallace

L'épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l'ouest peut apparaître comme un sujet de santé publique plutôt que de politique étrangère et de sécurité. Cependant les conséquences potentielles sur la stabilité de plusieurs Etats déjà mal en point - Libéria et Sierra Leone, la décision américaine de militariser la réponse - envoi de 3 000 soldats annoncé, et dans un scénario catastrophe d'extension régionale voire mondiale la déstabilisation étendue à d'autres pays voire la limitation des déplacements internationaux... sont tous des aspects proprement sécurité et relations internationales. D'où création de ce fil. J'initie avec cette nouvelle proprement choquante : - non seulement le taux de mortalité des personnes infectées a été réévalué à 70% (la précédente estimation était plus vers 50%) - mais le rythme de progression a été réévalué à la hausse tandis que le CDC d'Atlanta a rendu publique une nouvelle estimation "en l'absence de réponse massive et immédiate" comme quoi 0,55 à 1,4 million de personnes pourraient être infectées d'ici le 20 janvier prochain... soit la mort de 400 000 à 1 million de personnes dans les quatre mois Cela revient à appeler à une aide internationale massive à ces deux pays, étant donné que c'est précisément la faiblesse de leurs structures médicales et hospitalières - résultant de la faiblesse générale de leurs structures d'Etat - qui crée leur vulnérabilité particulière au virus. Sans vouloir exagérément se faire peur, je me demande si cette éventuelle explosion du nombre de personnes infectées de quelques milliers (actuellement) à plus d'un million ne finirait pas par aboutir à une masse critique au-delà de laquelle il deviendrait tout simplement impossible d'empêcher l'extension du virus aux pays voisins, voire au reste du monde.

Quelqu'un a le portable de Victor ? ;)

1) A mon avis ce n'est pas dans l'intérêt des Etats-Unis qui, étant globalement satisfaits de leur relation avec les Européens, doivent craindre les remises en cause du statu quo et l'incertitude qu'elles engendrent. 2) Pour l'UE, ce n'est pas clair. Etre composée d'entités de taille réduite donnerait clairement une importance relativement plus grande aux institutions de l'UE et pourrait en renforcer la vocation fédérale. Mais y a-t-il seulement un acteur qui soit en mesure de formuler une politique favorable ou non à l'atomisation, ou seulement des lieux où des influences diverses se font ressentir dans un sens ou dans l'autre, sans que ces influences ne soient intégrées en une politique cohérente ? Je pencherais plutôt pour la deuxième version. 3) En ce qui concerne les grands Etats européens... ça dépend si on adopte un point de vue réellement cynique ou si on cherche à rester bienveillant envers nos voisins européens. ^_^ Les deux grands Etats pratiquement immunisés contre l'atomisation sont : - d'une part l'Allemagne, qui du fait de son histoire est déjà en grande partie un Etat ethnique donc serait difficile à morceler davantage. Ce ne sont pas quelques hurluberlus en Bavière qui menaceront l'unité allemande - d'autre part la France, dont le modèle "jacobin modéré" - faute d'un terme plus précis - a la capacité démontrée d'unir des régions et des peuples initialement ethniquement variés. Le nombre d'indépendantistes continue de décroître en Bretagne - 18% suivant sondage récent - ainsi qu'en Corse - 10% aux dernières nouvelles, pas de raison de craindre un retournement de tendance Le fait est que si l'Espagne est amputée de Catalogne et Pays basque, si l'Italie est privée de son Nord prospère, tandis que le Royaume-Uni perd l'Ecosse et s'éloigne d'ailleurs davantage du continent en conséquence... la puissance et l'influence relative de Berlin et de Paris s'en trouvera (fortement) augmentée. Ceci alors que la démographie devrait assurer un rééquilibrage progressif entre les Allemands et nous. Si d'aucuns ont pu se plaindre dans le passé d'un duopôle germano-français, qu'ils prennent garde à ne pas casser en morceaux les autres grands Etats sinon... ils n'ont encore rien vu ! :lol: Personnellement je m'opposerais à toute politique aidant les casseurs. Mais un cynique pourrait être d'un autre avis...

L' Alternativ für Deutschland (AfD, Alternative pour l'Allemagne) fait son entrée dans deux parlements régionaux, avec des scores à 10,6% et 12,2% Contrairement au FN en France, l'AfD ne souhaite dissocier que l'Union monétaire, l'euro étant remplacé par des monnaies nationales. Pour le reste ils sont favorables à l'Union européenne, tandis que le FN souhaite rapatrier toutes les compétences législatives en France ainsi que remettre en cause la suppression des limitations commerciales externes.

Il est vrai que ces raffineries doivent être vulnérables au bombardement aérien. Cette source de financement des djihadistes devrait pouvoir être tarie. Il va leur falloir se retourner vers leurs sponsors, ces riches particuliers du Golfe désireux de contribuer aux bonnes oeuvres et au bon combat pour s'acheter la paix ainsi que le pardon divin pour leur vie dissolue. Désolé... un petit moment de lucidité cynisme désabusé <_<

La liste est douloureuse. Je suis frappé de la place que prend l'assassinat de Hervé Gourdel dans les médias. Il s'agit de la dixième perte en quatre ans. Aussi choquant soit l'enlèvement et le meurtre d'un otage, pour les neuf premières pertes l'émotion exprimée et la place occupée par l'information dans les discours politiques me semble avoir été nettement moins grande. Faut-il imputer le fait qu'avec un petit millier de Français sur le terrain, et le risque que le phénomène s'amplifie encore, le danger pour la France apparait nettement plus grand ?

Je pense que c'est non seulement vrai des Ukrainiens pro-européens vis-à-vis de l'UE, mais aussi des Ukrainiens pro-russes vis-à-vis de la Russie. Du moins d'une grande partie, de chaque côté. Concernant l'intégration de l'Ukraine à l'UE, elle n'est absolument pas à l'ordre du jour, et ne l'a jamais été. Je n'imagine pas qu'elle le soit à un quelconque terme proche, ni prévisible. Le traité de partenariat UE-Ukraine couvre seulement l'intégration commerciale, ainsi qu'un certain nombre d'obligations pour l'Ukraine de s'aligner sur l'UE, sans avoir aucune voix au chapitre. Quant aux fonds structurels, ou à la libre-circulation des personnes, il n'en est pas question une seconde. Mais je ne suis pas certain que les politiciens ukrainiens pro-européens aient expliqué tout cela à la population, de Poroshenko promettant de doubler le niveau de vie lors de la campagne pour l'élection du 25 mai dernier, jusqu'à Klitschko parlant de rattraper le niveau de vie de l'UE. Je ne suis pas certain non plus que les Ukrainiens soient très reconnaissants à Poroshenko lorsqu'ils s'apercevront que l'avenir à moyen terme de leur pays est un appauvrissement très net - impact de l'austérité FMI, impact de la rupture des accords avec la Russie. La question de la stabilité politique de l'Ukraine risque de se poser de plus en plus, y compris dans la partie de l'Ukraine traditionnellement tournée vers l'Occident.

Dans l'article que tu pointes, j'aime assez cette expression du Département d'Etat américain ... ce qui revient à dire "Nous n'avons pas prévenu à l'avance, même si nous le leur avions dit il y a quelques jours" ! Bon à lire le reste de leur discours, on peut comprendre que ce sur quoi ils insistent - lourdement - est qu'ils n'ont pas, au grand jamais, donné le moindre détail sur leurs projets de frappes ni demandé la moindre autorisation - il ferait beau voir encore qu'ils respectent le droit international ! Mais le fait même qu'ils insistent aussi lourdement, jusqu'à produire par mégarde des énoncés absurdes comme ci-dessus, a un effet comique. :D Oh comme il serait cuisant de devoir admettre, non de simplement laisser entendre, que les projets d'attaque contre la Syrie à l'été 2013 étaient absurdes, et que ce n'est que devant l'évidence criante des ravages des adversaires du gouvernement syrien lorsqu'ils ont le champ libre que le gouvernement américain - et le français ... - ont bien été obligé de le comprendre...

L'effet est joli, c'est vrai :) Cela dit, en ce qui concerne la propagande, ce qui m'inquiète est les conséquences de l'échec de la campagne aérienne qui commence. Car elle échouera si elle n'est pas jointe à une campagne au sol pour prendre les zones contrôlées, c'est-à-dire sans un "Mali bis" géant dans la partie de l'Irak contrôlée par l'EI, coordonnée avec un équivalent en Syrie. Ce que je n'imagine guère pour tout un tas de raisons : - le sentiment "on a déjà donné" dans la population américaine - la difficulté de parvenir à une situation politique stable après un effondrement de l'EI résultant d'une action au sol de troupes américaines ou occidentales et le risque de se retrouver par conséquent "embourbé" sans pouvoir quitter les lieux rapidement la tête haute, faisant reculer les responsables américains - la difficulté politique du 180° nécessaire vis-à-vis du gouvernement syrien qui devrait être traité en allié objectif sinon de droit En l'absence de cette campagne au sol, nous verrons au mieux une stabilisation de la zone contrôlée par l'EI, en même temps qu'un approfondissement et une pérennisation de son emprise. Alors, la campagne aérienne aura en réalité empiré la situation car elle aura été une démonstration d'impuissance. Et cela risque d'être une victoire de propagande retentissante pour les djihadistes, sur le mode "même la plus grande puissance du monde et tous ses alliés n'ont rien pu faire contre nous". Menant directement à "si rien qu'avec une b... et un couteau nous arrivons à cela, c'est forcément que l'aide divine nous est acquise, que c'est nous les véritables musulmans, les autres notamment les alliés de l'Amérique étant de simples hypocrites dont le Coran affirme que leur punition dans le monde à venir sera pire que celle des incroyants. Rejoignez-nous, pour le salut de votre âme !" Je n'aime pas la perspective de laisser une telle victoire de propagande à des gens pareils... :(

C'est le dernier espoir en effet. Le délai très réduit avant meurtre est d'ailleurs peut-être en partie aussi une protection contre l'opération de recherche que vont sûrement lancer les forces algériennes, probablement avec d'autant plus d'ampleur qu'il s'agit d'un étranger d'où impact international. Voici une présentation de Hervé Gourdel Sachant que la France n'a aucun moyen de défendre ses ressortissants à l'étranger contre ce genre d'attaque, je me demande si la meilleure politique, si la mort de Hervé Gourdel est confirmée, ne serait pas de tirer vengeance d'une manière simple quoique indirecte : livraison d'armes aidant les ennemis locaux des djihadistes. En l'espèce, le gouvernement algérien. D'un autre côté, il faudrait craindre à la longue un effet pervers, si certains petits malins dans tel ou tel pays font des opérations sous faux drapeau djihadiste pour se récupérer une livraison d'arme gratis... Alors, la meilleure solution serait-elle de ne rien faire ? Bon, je ne mentionne que pour mémoire l'option décrite par le stratège américain William Lind, qui quoiqu'il ne la conseille pas fait remarquer qu'elle aurait plus de sens que les frappes actuelles destinées à l'échec :lol: Bon cela dit la France n'en a pas les moyens militaires - nous n'avons pas d'équivalent des camions à bombes géants type B-52 - et puis évidemment ce genre de politique "je suis encore plus fou que vous, et en plus je suis puissant" aurait de nombreux inconvénients.

En même temps, sur le site du MAE, la région de Tizi-Ouzou où le randonneur français a été enlevé n'est pas marquée "formellement déconseillée" mais seulement "déconseillée sauf raison impérative". Au même titre par exemple que l'essentiel du nord de l'Algérie. Ou encore la Cisjordanie, où pourtant les touristes se rendent en masse par exemple à Bethléem. Certes, une randonnée n'est pas une raison au sens propre impérative de se rendre quelque part. Mais ça ne me surprend pas qu'un passionné ait maintenu son voyage, sachant que la région n'était quand même pas rouge flash comme par exemple la bande de Gaza. Je ne trouve pas non plus que ce soit une mauvaise idée, sauf à ce qu'une grande partie du monde soit totalement vide de Français ! La contrepartie bien sûr, c'est que des pertes comme celle de ce randonneur sont malheureusement inévitables. Ils savent que la France ne cessera pas son opération militaire en soutien des Américains en Irak, et ils doivent se douter que les chances de monnayer la vie de leur victime sont faibles - quand bien même ils le voudraient. Leur objectif est de tuer cette personne de manière choquante et de mettre la vidéo sur Internet, en se prétendant mandatés par Dieu pour le faire. Sauf miracle, c'est bien ce qui va se passer. R.I.P. pour leur victime :( ! Merci pour l'info... je n'imaginais pas.

Je suis un peu moins pessimiste. Si le gouvernement actuel de l'Ukraine s'avère stable et si le pays continue de suivre la même direction (deux hypothèses à confirmer, certes...), je m'attendrais plutôt à une stabilisation à un niveau économique nettement plus bas, une fois le programme d'austérité FMI encaissé et les industries tournées vers la Russie détruites. Moins 20% ? C'est ce qu'ont connu la Lettonie comme la Grèce sous l'effet d'un programme d'austérité brutal, mais il n'y avait ni guerre ni perte sèche d'un partenaire économique essentiel. Je parierais plutôt sur moins 30% au mieux. Ce qui ferait de l'Ukraine le pays le plus pauvre d'Europe, alors qu'elle n'est aujourd'hui que deuxième à ce classement derrière la Moldavie. Or le coût du travail en Ukraine est déjà inférieur à celui de la Chine. Il deviendra encore plus compétitif ! Compte tenu de l'inclusion de l'Ukraine dans la zone économique de l'UE - frontières ouvertes dans les deux sens - et du niveau d'éducation de type européen de sa main d'oeuvre si bon marché, cela créera de nombreuses opportunités d'investissement pour les entreprises européennes. Ce qui favorisera une réindustrialisation tournée cette fois-ci vers l'Allemagne l'Europe plutôt que vers la Russie. Le résultat étant d'augmenter la compétitivité des entreprises européennes à la fois directement par déplacement d'activités en Ukraine et indirectement par modération voire réduction salariale pour les activités en Europe de l'ouest. L'Ukraine ne sera certes pas la seule destination d'investissement à contribuer au phénomène, mais elle y pesera beaucoup compte tenu à la fois : - de sa masse, 43 millions de personnes sans la Crimée - et de son coût du travail de nature à faire passer les Roumains pour des ouvriers de luxe surprotégés Il y aura donc une résurgence de l'économie ukrainienne après les quelques années probablement nécessaires pour absorber le choc de l'effondrement et pour confirmer la stabilité du pouvoir, condition nécessaire aux investissements privés étrangers de long terme. Auxquels les conditions attachées à la fois au partenariat économique UE-Ukraine et au "plan d'aide" du FMI font l'obligation au gouvernement ukrainien d'ouvrir grand la porte. L'Ukraine serait dans ce scénario une terre de maquiladoras, ces usines installées juste de l'autre côté du Rio Grande par les entreprises américaines pour profiter de la main d'oeuvre mexicaine et réexporter leur production aux Etats-Unis. Naturellement il faudrait de nombreuses années aux Ukrainiens pour retrouver le niveau de prospérité qui était le leur vers 2012-2013, c'est-à-dire : deuxième plus pauvre d'Europe. Et ce scénario reste optimiste puisqu'il suppose une solution politique stable à la guerre civile dans l'est de l'Ukraine et surtout la stabilité du gouvernement actuel dans la période d'effondrement économique qui s'annonce, ce qui n'est pas la seule hypothèse pour dire le moins. Mais enfin, même si un certain nombre de jeunes femmes font un choix ultra-réaliste pour améliorer leur niveau de vie plutôt que d'accepter un travail faiblement rémunéré dans une maquiladora, même si l'émigration vers l'Eldorado de l'UE reste un rêve inaccessible pour la plupart - libre-circulation ? non, le partenariat UE-Ukraine ne prévoit rien de tel, pourquoi ? - on ne peut pas dire que la prostitution soit la seule industrie d'avenir en Ukraine, qui n'est pas nécessairement destinée à devenir l'équivalent européen de la Thaïlande. Et ce ne sont pas en premier lieu les Européens mâles aux poches pleines qui ont de quoi saliver en pensant à l'Ukraine d'après-stabilisation, mais d'abord les dirigeants des entreprises industrielles allemandes européennes. Alors, nous prendrons notre revanche sur Madame Victoria Nuland et sur le "F... the EU!" qu'elle adressait au sujet du candidat ukrainien que nous soutenions Vitali Klitschko, cet ancien résident de Hambourg resté proche de notre pays. (Et aussi sur notre défaite autrefois à Koursk, mais chut...)

Il s'agit d'humour... ou du moins de tentatives dans ce sens :) Je limite mes posts humoristiques en général, et notamment sur le fil Ukraine. Le fil Ecosse ayant perdu de son intérêt vu que le sujet est réglé par le vote, j'ai fait là une exception. Désolé si cela en a agacé certains. Pause humoristique en ce qui me concerne maintenant.

Moins drôle que nos plaisanteries autour du BPC, et aussi beaucoup plus fondamental maintenant que la guerre dans l'est de l'Ukraine semble sur le point de vraiment se figer L'Ukraine au bord de l'effondrement économique complet (Business Insiders, article en anglais) Les problèmes étaient déjà vraiment sérieux avant le renversement de Ianoukovitch et ses conséquences, ils se sont très largement aggravés depuis. Je ne reproduis que ces deux graphiques : A noter que la fin de la subvention russe qui permettait à l'Ukraine d'acheter du gaz à bas prix et l'arrêt complet des livraisons qui en a résulté, tout comme le programme d'austérité "terre brûlée" du FMI ni les destructions opérées dans l'Est ne sont encore visibles dans ces graphiques.qui s'arrêtent aux environs de l'été 2014. La situation va encore s'aggraver, et pas un peu.

Voyons, soyons un peu sérieux ! Ce n'est pas ce genre de petits plaisantins qui vont en remontrer au Dark Lord of the Sith ! La minijupe de la nazie lunaire ne fait pas le poids, désolé...

L'intérêt serait de mettre en avant son déplaisir. D'aucuns diraient que la Russie aurait des moyens plus simples de lancer une arme atomique, sans faire intervenir un Mistral. Ceux-là prétendent qu'installer un TEL sur le pont d'un navire pour lancer un missile nucléaire serait une méthode de bombardement plutôt biscornue. Mais si la Russie cherchait justement à "mouiller" la France dans son action, afin de ne pas être seule à subir la réprobation internationale ? D'autant que pour mouiller quelqu'un, un bateau est idéal. Diras-tu le contraire ? Quant aux propos de Nemo se permettant d'affirmer que je suis en train de faire de l'humour, je lui en laisse la pleine et entière responsabilité. ;)

5 000 personnes selon la police. 50 000 selon les organisateurs. Selon les comptages indépendants (?), 25 000. Certainement pas massif pour une ville de 12 millions comme Moscou, pas négligeable non plus. Poutine a environ 85% d'approbation en Russie, mais cela laisse quand même pas mal de monde en désaccord, dont certains sont "remontés".

Plus sérieusement, si la France livrait les BPC à la Russie, ils pourraient être utilisés pour transporter des TEL tirant des missiles nucléaires tactiques à partir de la Mer Noire. J'ose espérer que le Président de la République suspendra définitivement ce contrat. Nous ne pouvons nous permettre le risque d'être impliqués dans un bombardement nucléaire russe sur l'Ukraine !

Ben d'un autre côté, est-on sûr que le système russe de positionnement par satellite Glonass fonctionne si bien que cela ? J'veux dire, une erreur de 10 ou 20% dans les distances quand on va d'un bout à l'autre de l'Eurasie, et on se retrouve à Kiev ou à Varsovie plutôt qu'à Rostov-sur-le-Don. Faites pas les fiers, les erreurs, ça arrive... Je connais le chemin -----------> !!!

The Kilt is strong with you, young Tancrède... Si seulement vous connaissiez le pouvoir du côté obscur... A tout modérateur qui passerait par ici : oui, ce fil est en train de partir en sucette... -_- Et alors ? L'Ecosse reste dans le Royaume-Uni, alors une fois chanté Gode Sève Ze Couine, il faut bien parler d'aut'chose, non ? :lol:

Si. J'y veillerai. (bruit de respirateur)

Les goûts et les couleurs, ça peut se discuter (même si le proverbe dit qu'il ne faut pas). Personnellement je refuse tout autant la tendance russophobe qui se manifeste chez certains Polonais et la tendance antipolonaise qui se manifeste chez certains Russes. Ce qui n'est pas sujet à discussion en revanche, c'est que la proposition du comique troupier président Koromowski est parfaitement irréaliste. Il est impossible d'enlever à un membre permanent du CS de l'ONU son droit de veto... sans qu'il y consente lui-même. Comme d'ailleurs l'article que tu cites le mentionne. L'effet produit par cette proposition issue d'une personne censée représenter un pays européen important est naturellement le ridicule complet.

Les Ecossais viennent de refuser l'indépendance dans un référendum que le premier ministre britannique Cameron avait décidé d'autoriser. Les indépendantistes catalans piaffent d'impatience, eux aussi veulent leur référendum, tandis que Madrid à la différence de Londres entend s'y opposer le considérant anticonstitutionnel. Il se pourrait fort bien que ces deux-là, le gouvernement espagnol appuyé à la fois par la droite (PP) et par la gauche (PSOE), et le gouvernement nationaliste régional en Catalogne (CiU)... aillent au clash. Ceci alors que les indépendantistes basques et galiciens sont en embuscade... La Catalogne accélère pour essayer d’imposer son référendum

Je ne crois pas que la redistribution opérée par l'Etat britannique ait été le facteur déterminant dans le vote écossais. Ne pas oublier les pétroles de la Mer du Nord, dont plus de 90% seraient revenus à une Ecosse indépendante. Même si les gisements ont passé leur pic, l'estimation basse du pétrole restant est à 16 milliards de baril. Même en défalquant des coûts d'extraction en augmentation, un coup d'oeil sur le prix du baril, sans compter son évolution prévisible à 5 / 10 ans, donnait un joli pactole surtout rapporté à une population de 5,3 millions d'habitants, non plus de 63 millions ! De quoi faire plus qu'adoucir la fin des redistributions issues du reste du RU : en fait l'Ecosse y aurait gagné financièrement et pour peu qu'il ait bien été utilisé le pactole pétrolier aurait pu préparer l'avenir de l'économie du pays - énergies renouvelables ou autres. L'Ecosse n'était pas dans la situation d'une Nouvelle-Calédonie d'être dépendante pour son niveau de vie de la redistribution d'une métropole, elle avait financièrement à gagner à l'indépendance. Et le reste du RU avait à y perdre... Voir ce graphique sur ce que deviendrait la balance des paiements britannique sans les exportations pétrolières et gazières du Nord, sachant que cette balance des paiements est déjà la pire de toute l'OCDE ! Il faut croire que les Ecossais ont préféré être conservateurs et prudents plutôt qu'aventureux, comme le suggère Tancrède. Et conserver notamment une Union vieille de trois siècles. Ce que personnellement je ne regrette pas.