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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Raaaah.... encore un qui n'a pas compris le symbolisme abscons - je veux dire, si riche et subtil de 12 élevé à la puissance trois ! Que Krishna, ainsi que tes anciens profs de calcul, te pardonne !
  2. Ah c'était bien les années 70 / 80 ... on ne connaissait pas not' bonheur ! La secte qui montait, c'était les types en orange safran de chez Hare Krishna Ils étaient bizarres c'est sûr, voire un peu flippants avec leur mantra à répéter obligatoirement 1728 fois par jour... m'enfin à côté des adeptes du djihadisme, takfirisme, wahhabisme et autres salafistes ! On a perdu au change Pépé Alexis (46 ans au compteur) qui va se rendormir devant la télé. Soyez sages, les petits.
  3. 1) Je pense que cette perte de compétences est un facteur absolument essentiel en effet. Un exemple révélateur, ce sont les problèmes dantesques auxquels ont du faire face les Russes pour mettre au point leur nouveau missile balistique Boulava - échecs à répétition, dérapages calendaires etc. - alors qu'il s'agissait certes d'un nouveau modèle plus performant, mais enfin rien de révolutionnaire non plus par rapport à ce qui se faisait dans les années 80 en Union soviétique. L'explication la plus simple, et probablement la plus vraie, est que toute un corpus de connaissances non explicites, non formulées, représentant en quelque sorte un certain "art" ou "tournemain", et encore des connaissances plus managériales, n'ont pas été transmises à cause de la profonde désorganisation des années 90 des vieux ingénieurs vers les jeunes. Et ceux-là ont donc du reconstituer ces connaissances en partie au moins "sur le tas", d'où des délais et coûts plus lourds. En pratique, ils ont du faire leurs propres erreurs, pour réapprendre ce que les générations précédentes d'ingénieurs avaient appris mais n'avaient pu transmettre. En ce qui concerne les missiles balistiques, le processus est sans doute déjà arrivé à son terme. D'une manière générale il arrivera à terme pour l'ensemble des technologies militaires critiques, parce que la volonté politique est là, donc les crédits suivent. Mais c'est une exception plutôt qu'une règle, la plupart des autres domaines économiques ne bénéficient pas de mêmes parrains prêts à investir beaucoup et longtemps. Ce qui nous mène directement à un deuxième facteur débilitant : 2) Les richesses et les capitaux russes sont concentrés à un degré stupéfiant dans les mains d'un nombre incroyablement réduit de personnes super-riches : en 2013, 110 personnes possédaient 35% de la richesse privée, un degré d'inégalité qui ne se retrouve dans aucune autre nation digne de ce nom (l'exception ce sont quelques îles des Caraïbes servant de refuges à milliardaire) Les riches peuvent être des investisseurs dans des projets risqués, lourds et à long terme, avec les reins assez solides pour accepter les coûts initiaux. Ça fait même partie de leurs rôles sociaux essentiels, pour ne pas dire que c'est le seul. Mais ces 110 super-riches, ou ces quelques centaines si on élargit au maximum, ne jouent pas ce rôle, pour des raisons assez claires : - ils sont trop peu nombreux, la loi des grands nombres ne peut guère jouer pour assurer que se trouvent parmi eux au moins quelques personnes avec les talents et la volonté de construire pour le long terme et de créer quelque chose dont ils puissent être fiers - pire, ils n'ont obtenu leur super-richesse que par le pillage et la mise en exploitation de ressources et d'entreprises existantes, ou bien en étant les premiers à appliquer en ex-URSS des méthodes déjà mises au point ailleurs - banques, médias. Le tout dans un contexte criminel, en étant non seulement les plus efficaces mais surtout les plus impitoyables. Bref, ce ne sont pas des créateurs, mais bien souvent des bandits de grand style et des profiteurs. Pas des Citroën, des Gates, des Dassault, des Porsche ni des Musk. Plutôt le genre Al Capone. Bien sûr, ils voulaient être respectables, et ils y ont largement réussi. Et quand on est devenu respectable, il faut se comporter de la manière qui convient, et c'est ce qu'ils font. Mais cela signifie pour eux davantage jouir de leur fortune, avoir un club de foot en Angleterre ou un yacht géant, vivre entre villa sur la Côte d'Azur et palais somptueux en Russie, et encore investir dans telle entreprise bien établie en Europe ou aux Etats-Unis... que mettre les mains dans le cambouis à tous risques pour faire quelque chose de neuf au pays. Leurs enfants sont éduqués dans les meilleures écoles internationales. En anglais, bien sûr. Certains même ne parlent pas si bien le russe que cela. C'est un lieu commun de dire que les milliardaires n'ont guère de patrie. Lieu commun, en fait à relativiser dans le cas général. Dans le cas russe cependant, je crains qu'il puisse être pris au pied de la lettre. 3) Enfin et plus généralement, la Russie souffre à un degré très fort de ce qu'on appelle la "maladie hollandaise", ou bien malédiction des matières premières, La hausse de la devise nationale provoquée par l'afflux des recettes d'exportation de matières premières n'est qu'une dimension, ou bien le principal levier du problème. En forçant le trait, la Russie pourrait être décrite comme une Arabie avec une agriculture autosuffisante, une armée sérieuse, une technologie militaire avancée, un régime semi-démocratique et sans idéologie religieuse extrémiste. Ces différences en font certes un pays plus stable, plus puissant et plus sympathique... mais pas un centre d'innovation technologique et industrielle, que le pays aurait pourtant les ressources intellectuelles et scientifiques pour être. Il n'existe tout simplement pas de motivation suffisante pour le devenir. Pour prendre quelque peu l'échelle du problème, on peut remarquer qu'après une quinzaine d'années d'un grave déclin, l'industrie manufacturière française exportait 445 milliards de dollars de produits en 2013, contre 101 milliards de dollars pour l'industrie manufacturière russe, ceci avec une formation techno-scientifique de niveau comparable sinon supérieur et avec une population de plus du double. A côté de ces trois facteurs, je crois que les habitudes de gaspillage soviétique qui pourraient persister et les manques éventuels de technique managériale sont relativement secondaires - car ils pourraient être corrigés relativement rapidement, si ces trois facteurs de perte de compétences, de classe super-riche non entreprenante concentrant les capitaux et de malédiction des matières premières ne bloquaient pas le chemin.
  4. Il s'agit là de deux "actions de protestation des emprunteurs en devise". Voir un lien détaillé ici (en russe, mais la traduction automatique est assez claire) Environ 150 personnes au total, devant deux établissements bancaires, endettés en devise étrangère, exigeant la restructuration de leur dette à un taux acceptable. Utiliser une devise étrangère comme référence d'un prêt, ou encore d'un loyer par exemple, est pratique relativement courante en Russie - sans que je dispose de chiffres, j'ai au moins un autre exemple parmi des gens que je connais, donc je peux affirmer que ça n'est pas rare. Evidemment, avec un dollar dont la valeur a augmenté de +140% entre mi-2014 et aujourd'hui, ou un euro qui a pris +100% dans le même temps, ça doit faire vraiment mal... Et l'augmentation entre il y a un mois et aujourd'hui c'est +18% dans les deux cas. Il y a donc de plus un "flash de douleur" récent et un mouvement qui inquiète car ne donnant pas l'impression d'être nécessairement achevé. Soit dit en passant, c'est là un exemple de l’ambiguïté de la position russe par rapport au système financier comme au système, disons le mot, hégémonique mondial. Moscou est comme qui dirait le c.. entre deux chaises : - d'un côté elle se veut diplomatiquement un membre essentiel des BRICS, qui se soutiennent mutuellement - elle a par exemple reçu leur soutien pour ce qui est de la Crimée, font des projets ensemble tels les câbles sous-marins alternatifs qui leur permettront d'échapper à la surveillance que la NSA exerce sur le réseau mondial d'information à l'aide des câbles existants sous contrôle américain, et encore elle fonde avec eux un embryon de "FMI alternatif", militairement elle est membre fondateur de l'OCS, elle fait des exercices avec l'armée chinoise, lui vend des armes ainsi qu'à l'Inde, etc. etc. - de l'autre, la Russie reste à ce jour bien plus ouverte aux flux financiers, bien plus libérale du point de vue des capitaux que n'importe quel autre membre des BRICS. Des prêts en devise étrangère aux particuliers, des loyers libellés en euro ou en dollar, croyez-vous que ce soit autorisé en Chine ? C'est bien sûr interdit. De même il existe des mesures de contrôle des capitaux. Et l'Inde non plus, et le Brésil non plus ne sont pas ouverts au degré où l'est le système financier russe. Si le pétrole continue d'être si bon marché, voire baisse encore, le gouvernement russe aura le choix entre d'une part laisser se développer une crise sociale avec beaucoup de gens - des millions ? je ne sais pas - acculés à des faillites personnelles pour cause de prêts en dollar ou de loyers libellés en euro. D'autre part clarifier quelque peu sa position ambiguë par rapport au système financier mondial et à la diplomatie hégémonique - ou bien américano-centrée, si le mot hégémonique vous déplaît. Donc choisir entre soumission aux Etats-Unis - elle devrait être abjecte, regardez le régime imposé à Athènes par l'Union européenne qui a empiré suite à la tentative du gouvernement Tsipras de le desserrer, Bruxelles, Francfort et Berlin ont voulu faire un exemple - et dégagement au moins partiel de la libéralisation financière qui distingue la Russie de pays comme l'Inde et surtout la Chine. J'imagine très mal Poutine choisir d'aller à Canossa comme un Tsipras. Reste donc à voir s'il choisira de laisser la crise sociale se développer, en la compensant par une propagande "patriotique" accentuée - l'homme est très libéral en économie, ne l'oublions pas - ou s'il préférera dégager autant que nécessaire la Russie de sa libéralisation financière. Ce qui pourrait en pratique se faire avec une intervention de l'Etat pour faire passer du dollar ou euro au rouble les prêts en question, donc pertes pour l'Etat comme quand dans le bloc atlantique on "sauve" une banque. Ou avec des pressions et accusations pour que les banques proposent "d'elles-même" les aménagements qui s'imposent, car après tout derrière ces banques il n'y a jamais que des oligarques qui savent qu'ils n'ont le droit d'être super-riches que pourvu qu'ils se tiennent à carreau - et Poutine pourrait certainement leur "expliquer" qu'il modifie le contrat. Y a des exemples (lien vers la vidéo) "I am altering the deal. Pray I don't alter it any further" A voir pour le dosage entre les deux options. A la place de Vladimir, je n'hésiterais pas - sur ce coup, c'est Anakin qui a raison - mais encore une fois le président russe est un libéral en économie, donc il pourrait choisir de laisser le pékin moyen souffrir en compensant avec davantage de propagande interne.
  5. L'Allemagne est-elle "dans une bulle" prête à éclater ? C'est l'avis de l'analyste et géostratège américain George Friedman, directeur de Stratfor. Voir son entretien avec John Mauldin ici (en anglais) En résumé, selon Friedman : - l'Allemagne est un pays "vulnérable et inquiet", dans une bulle qui pourrait éclater à n'importe quel moment - Le problème le plus évident est la migration de masse, d'autant plus sérieux que selon Friedman l'Allemagne n'a pas la même expérience que les Etats-Unis pour assimiler des immigrants. Mais ce problème n'est pas le pire - Plus sérieux, l'Allemagne est liée à une monnaie dysfonctionnelle et une zone de libre échange dont la moitié sud se trouve dans des conditions analogues à celles de la Grande Dépression américaine des années 30 - Le pire est que le modèle économique allemand est bâti sur les exportations à un degré sans équivalent ailleurs dans le monde - 55% du PIB, bien au-delà de la situation chinoise. Or le monde entre dans une période de demande faible, créant des difficultés en particulier pour les nations exportatrices, qui ont déjà commencé en Chine. Friedman s'attend à ce que celles de l'Allemagne apparaissent sous peu
  6. Selon le président du Conseil européen Donald Tusk s'exprimant devant le Parlement européen, l'UE a moins de deux mois pour résoudre la crise migratoire, avant l'effondrement des accords de Schengen Tusk affirme que le sommet européen de la mi-mars est la dernière opportunité de mettre en place une "solution européenne", qui devrait être basée sur "une meilleure protection des frontières de l'UE" (lien en allemand) En Italie et en Grèce, les "hotspots" destinés à enregistrement des migrants - y compris prise des empreintes digitales et vérification de leur présence dans un fichier de sécurité UE - avant répartition dans les différents pays de l'UE "doivent" être prêts dans quatre semaines. Ces "hotspots", évoqués dès août 2015, auraient du initialement être fonctionnels début novembre au plus tard. A mon avis, il ne s'agit pas seulement de dramatisation, Tusk a sans doute raison de dire que le délai est court - en gros jusqu'à la fin de l'hiver qui ralentit actuellement la migration. Ce qui correspond effectivement à peu près à ce sommet de la mi-mars. Je ne doute pas que des décisions soient prises et affichées lors de ce sommet - rien de tel que la pression des événements pour forcer un accord. Sur leur mise en oeuvre effective, et partant l'effet sur la continuation ou l'abandon progressif - mais plutôt rapide - des accords de Schengen, je suis plus réservé. Décider et se congratuler face caméras c'est une chose, obtenir une mise en place effective des décisions dans un délai adapté c'en est une autre. Si Schengen est abandonné cette année dans les faits - dans les textes, ça survivrait sans doute un certain temps - je me demande quel sera l'effet sur la superstructure UE. Surtout s'ajoutant à une éventuelle sortie de la Grande-Bretagne reprenant sa liberté, ce qui pourrait d'ailleurs devenir plus probable si Schengen est suspendu sine die, abaissant encore le prestige de l'UE tel que vu par les Anglais. Regardant uniquement au plus concret, rétablir des contrôles aux frontières nationales - ce qui maintiendrait la libre circulation, tout comme il existe actuellement libre circulation entre GB et France les citoyens de chaque pays ayant le droit de visiter l'autre, juste avec un contrôle à la frontière - ne devrait être qu'un petit événement. Perdre un pays de la taille et de l'influence de la Grande-Bretagne serait un coup plus sérieux, cela dit si les équilibres internes à l'UE en seraient modifiés il n'y aurait pas en soi péril en la demeure - ce n'est pas comme si les îles britanniques allaient dériver au milieu du Pacifique suite à un vote pour la sortie, la Grande-Bretagne sera toujours au même endroit ! Mais regarder les paramètres concrets est sans doute insuffisant. Il faudrait compter avec la dynamique créée. Et avec l'exemple que constituerait une sortie britannique sur les autres pays - crédibilisant davantage les mouvements eurosceptiques et anti-UE, et même avant cela changeant le rapport des forces entre le "centre" la tête de la superstructure et les gouvernements des pays membres.
  7. Saud Al-Shuraim, qui devint imam et directeur de la prière à la Grande Mosquée de la Mecque en 1991, sur ordre du roi Fahd. En Arabie, bien sûr, la mosquée et l'Etat ne sont pas indépendants l'un de l'autre. Le message est double il me semble : 1) les Iraniens ne sont pas des musulmans, du moins leurs dirigeants 2) les juifs et les chrétiens sont les ennemis des musulmans A noter que dans la plupart des pays arabes, et sauf erreur de ma part, la mosquée n'est pas indépendante de l'Etat non plus. On trouve cependant à la tête des grandes institutions religieuses des musulmans sunnites qui, encore une fois sauf erreur de ma part, n'accusent pas au minimum les dirigeants si ce n'est l'ensemble des fidèles chiites d'avoir renié l'islam, ni n'accusent juifs ou chrétiens d'être par nature des ennemis des musulmans. Preuve que ce genre de religieux ne doit pas être si difficile à trouver ! Preuve aussi que c'est un choix politique de la dynastie Saoud de mettre en avant cette version de l'islam plutôt qu'une autre. Ils pourraient faire autrement - même si ça couinerait sans doute pas mal au début et s'ils devraient encore renforcer leur sécurité physique. Mais ils font le choix qui pour eux est celui de la facilité.
  8. Trump enfonce encore et encore le clou : tous ses adversaires à l'investiture républicaine sont dans la main des donateurs et autres lobbys, ils renverront l'ascenseur s'ils sont élus, et les Américains ordinaires en souffriront, ils perdront leurs emplois. Et Trump le sait d'autant mieux qu'il a joué ce jeu de l'autre côté de la barrière, il sait comment ça marche. "I Was Total Establishment, Now I'm The Worst Thing That Ever Happened To The Establishment" (J'étais totalement de l'establishment. Maintenant je suis la pire chose qui soit jamais arrivée à l'establishment) Trump sur les pas de Saint Paul en quelque sorte... Le nouveau converti après son chemin de Damas. Ou pour utiliser un vocabulaire marxiste : un traître à sa classe. Cela dit, l'argument a du poids. Trump ne se fait pas faute de l'utiliser contre son principal rival à l'investiture Ted Cruz, lui aussi considéré comme un outsider, qui semble-t-il démarche de manière agressive les donateurs en faisant valoir qu'il est le seul "vrai conservateur" avec une chance contre Trump. Bref il espère devenir le point de ralliement des pro-establishment "tout sauf Trump". Et si Trump est le candidat, Clinton va vraiment souffrir. Car il a déjà cité des exemples circonstanciés où il a pu obtenir quelque chose de sa part en échange d'une donation antérieure. Un débat contre Trump serait très dur pour elle.
  9. Romaric Godin analyse dans La Tribune la proposition de Wolfgang Schaüble de créer une taxe sur l'essence au niveau européen pour financer l'accueil des migrants - Réfugiés : le jeu dangereux de Wolfgang Schäuble Probablement inapplicable du fait de nombre des autres pays que l'Allemagne, dangereuse car elle serait fort impopulaire, Godin l'analyse comme avant tout une manœuvre de Schaüble, dont la rivalité avec la chancelière ne s'est jamais apaisée, destinée à le rendre indispensable voire le faire apparaître comme recours si les protestations d'une partie de la CDU se développent en révolte ouverte contre la chancelière.
  10. Je me suis permis de vérifier sur l'internet germanophone - RT est plus fiable que Sputniknews, disons que c'est CNN comparé à Fox News, m'enfin dans l'ambiance actuelle... L'information est exacte. Voir cet article dans Focus. Ce qui si mes souvenirs d'allemand ne sont pas trop rouillés et si Google Translate fonctionne bien signifie que la police et la ville ont considéré que l'association du carnaval n'a pas su produire un plan de sécurité pour le carnaval dans le quartier Orsoy. En plus de la circulation et du bruit, un centre de réfugiés avec 500 habitants pouvait aussi être un "point de danger". A mon sens, ce n'est pas très surprenant. La police peut s'attendre à être sollicitée de toutes parts le jour du carnaval, et leurs moyens sont certainement (très) loin d'être illimités. Il est difficile de s'attendre à ce qu'ils "assurent" partout. Ce qui me semble notable c'est cette idée qui s'impose tout naturellement à l'esprit qu'un rassemblement de migrants c'est dangereux. Pas que l'idée soit surprenante vu les événements bien sûr, mais enfin c'est le genre de présupposé auquel on peut s'habituer fort aisément, sans même le remarquer, et qui peut avoir des conséquences lourdes à moyen terme. Sans parler bien sûr de la forte probabilité que le chaos de la St Sylvestre ne soit pas la dernière mauvaise surprise qui attende les Allemands...
  11. Un éditorial vraiment remarquable de la revue de spiritualité Ultreïa. En quelques paragraphes, les liens entre notre civilisation mécanique, l'histoire de l'énergie fossile, qui est aussi celle de l'incendie à la fois métaphorique et littéral du monde, celle du fumier dont les champignons les plus vénéneux se nourrissent, et notamment le pire fanatisme, se trouve retracée. Et cet appel, le seul raisonnable, retentit : "Halte au Feu !" (j'aurais pu poster ce texte dans les fils Arabie, Iran, Energie fossile, CO2... ce sera Daesh car cette conséquence de l'incendie du monde est particulièrement choquante - voici le lien vers le Facebook du texte)
  12. Au sujet de Seth Frantzman, il publie fréquemment dans le Jerusalem Post, on peut y trouver sa biographie et la liste de ses articles. L'un de ses textes y est publié en français, L'homme et la machine, sur le tank Merkava III. Sinon, au sujet de ta suggestion Imparator comme quoi Frantzman pourrait travailler pour le Mossad, j'avoue mon ignorance. Mais mon idée est plutôt que les agents d'un service secret compétent ne ressemblent pas à des agents... Si tous ces services sont compétents, c'est toi qui est du Mossad, Shorr Kan est du VEVAK, Gibbs bosse pour les Saoudiens bien sûr, et moi je suis MIT pour te servir
  13. Je suis d'accord, mais... tu m'as vraiment paumé en route sur la question du "symbole". Est-ce que tu pourrais expliciter ? Et voilà ! C'est malin ! Maintenant, si Joab ne répond plus, on saura qu'il est un peu enveloppé oui... mais tu nous l'auras vexé ... Et encore, tu ne sais pas quels risques tu prends. Imagine que ce soit lui qui soit tombé dans la marmite de potion étant petit !
  14. J'ai déjà vu des photos de collègues, que je sais être chrétien, habillés couleur locale aux Emirats. Donc voir un journaliste très probablement juif avec une djellaba au même endroit me laisse franchement assez froid ...
  15. Donc, un journaliste d'Al Jazeera basé à Jérusalem et nommé Seth Frantzman a visité la grande mosquée du Cheikh Zayed à Abou Dhabi. Et ? En quoi est-ce que ça "résume un peu la situation aujourd'hui" ?
  16. Juste un petit aparté, mais moi en voyant ce fil réapparaître au sommet de la liste des fils récents, je n'ai pu éviter de me demander. "Somalie nouvelle terre du jihad" : Y a eu Afghanistan I (les Popovs), Irak, Afghanistan II (les Ricains & leur suite), Somalie, Mali, y a maintenant aussi Syrie, Libye, Nigéria, Yémen, Sinaï, certaines parties du Pakistan, des Philippines, de Thaïlande et de Birmanie... ===> A qui le tour ? Jacques Brel l'évoquait-il déjà d'une certaine manière ?...
  17. "Vers l'Orient compliqué, je partais avec des idées simples", écrivait De Gaulle. Vu certains événements récents, en France mais encore dans pas mal d'autres pays, d'aucuns pourraient être excusés de regarder les différents protagonistes du djihadisme avec un manque complet de toute subtilité orientale : Je suis un barbare occidental, j'ai une idée simple, et elle te concerne ! Urglll ! Evidemment c'est un poil moins élégant que le Général. M'enfin c'est un sentiment qui vient assez naturellement. Cela dit, il existe en nos pays d'autres traditions, et l'Occidental a aussi d'autres facettes plus subtiles. Comprendre : la lame est plus petite, mais mieux dissimulée, voire à l'occasion empoisonnée. Aussi, le praticien n'est pas torse nu comme le Vladimir Vladimirovitch l'Arnold moyen, même si ce dernier point n'est pas essentiel. La tradition à laquelle je pense est plus européenne qu'américaine, et plus précisément : italienne. Je veux dire Italie de la Renaissance, spadassins, Machiavel, grands sourires, trahisons, Médicis, lames affûtées et autres poisons délices ... Lorenzo - davvero un buon amico Je la trouverais plus pertinente dans le cas d'un pays à l'armée certes bien trempée, mais tout de même un peu courte, et qui en tout état de cause n'est pas la superpuissance. Sans oublier la rareté des gisements de pétrole sur le territoire national. Je te rejoins tout à fait, sauf que je dirais plutôt : moins franc du collier, mieux dissimulés. Comme le rappelait après tout notre Richelieu national : Qui nescit dissimulare nescit regnare - celui qui ne sait pas dissimuler ne sait pas gouverner. Donc ne cherchons aucune querelle à nos amis et alliés saoudiens ! Embrassons ces si bons amis... comme les bons amis que nous sommes nous aussi ! Et pleurons amèrement à chacun de leurs malheurs... naturellement tout à fait impromptus.
  18. Il y a des différences nettes entre les divers pays du Golfe, tout à fait. Et justement, Arabie et Qatar n'ont pas la même politique que les EAU. Il n'y a aucun pou à trouver dans la tête de ce dernier pays, à ma connaissance. La maison des Harkonnen... euh pardon des Saoud... c'est une toute autre histoire.
  19. Je peux le dire, que ça fait bien plaisir ? Tiens, c'est une bonne manière de commencer la journée, ça ! Ben en temps de guerre l'indicateur de performance est beaucoup plus direct et brutal. C'est le taux de survie, tout simplement... Et nul besoin d'organiser des purges - c'est l'ennemi qui s'en charge. Soit vous êtes performant... soit vous êtes "martyr" et vous avez bien de la chance, enfin on vous le fait croire. En ce sens, l'orthodoxie budgétaire c'est Merkel et Schaüble ce sont les troupes combattant l'E.I. qui l'appliquent ! Et la pauvre Grèce Daesh n'en peut mais...
  20. C'est qu'il ne suffit pas de vouloir... Ça se saurait, sinon.
  21. Alexis

    menaces intérieures

    L'Odieux Connard partage ses réflexions au sujet de l'indignité nationale. Ça vaut le détour. Je ne reproduirai que sa conclusion : "Le niveau monte"
  22. - Question intéressante en effet. En creusant un peu, je tombe sur cette définition du Fonds de réserve de la Russie. Ce fonds est destiné à adoucir l'impact des variations du prix des hydrocarbures sur le budget de l'Etat russe, sans endetter l'Etat exagérément - c'est un amortisseur en quelque sorte. Il est géré par le Ministère des finances et contenait au 1er novembre 2015 environ 66 milliards de dollars. C'est ce fond dont le ministre des finances Siluanov prévenait en fin d'année dernière qu'il risquerait de s'épuiser à fin 2016. Ce qui est trompeur, c'est la présentation comme quoi ce serait là la dernière réserve de la Russie. Les réserves internationales de la Russie se montaient au 30 novembre 2015 à 365 milliards de dollars, montant qui n'inclut qu'en partie les 66 milliards du Fonds de réserve : "Part of resources on accounts of the Reserve Fund and of the National Wealth Fund of the Russian Federation which is denominated in foreign currency, deposited with the Bank of Russia and further invested by the Bank of Russia in foreign financial assets is included in the international reserves of the Russian Federation." Certes Moscou ne mettrait sans doute pas en jeu la totalité des réserves internationales - l'or, pour commencer ! - mais enfin il semblerait bien qu'ils conservent pas mal de marge - aux alentours de 300 milliards tout de même ! Ce programme d'austérité est donc un choix politique destiné à conserver l'essentiel des fonds. - La déclaration comme quoi "la période de bas prix des hydrocarbures s'annonce très longue" me semble assez contestable, sauf naturellement à partir de l'idée comme quoi l'économie mondiale est en train d'entrer en récession ou du moins stagnation éventuellement longue. Ce qui certes n'est pas exclu. Et pourrait être la motivation principale du choix politique de ne pas utiliser plus qu'une petite partie des réserves. Donc mon hypothèse serait que les dirigeants russes ont choisi de préparer le scénario négatif "récession mondiale", et de commencer dès maintenant. - Dans ce programme d'austérité, une chose me frappe, c'est que ce sont les dépenses sociales qui seront touchées. Pas le social parmi d'autres choses. Même pas principalement. Mais exclusivement. Si c'était les dirigeants russes qui gouvernaient la Grèce, les relations avec la Troïka seraient excellentes. Wolfgang Schaüble serait content. Pas de mauvais garnement genre Tsipras pour faire le malin. Pas de type peu clair genre Hollande qui donne certes des gages comme la nomination de Macron, mais traîne ensuite les pieds pour exécuter tout ce qu'on attend de lui. - Et dans la manière... donner deux jours aux ministères concernés pour détailler comment ils envisagent de diminuer leurs ressources de 10% ! Bon, cet accès d'autoritarisme très démonstratif n'est évidemment pas un signe de force. Soit le ministre a besoin de montrer au Président qu'il agit - c'est donc que Vladimir l'a à l’œil - soit il sait qu'il rencontrera beaucoup de résistances et essaie donc de frapper un grand coup sur la table pour montrer qui est le patron, Чёрт побери́!‎ Ça serait drôle si ça n'était pas grotesque. - Sur l'idée que tu défends "Poutine ne restera pas les bras croisés" - au sens diplomatique voire militaire - je continue à penser que cet homme, en tant que dirigeant, reste un être calculateur et de sang-froid. Il y aurait beaucoup plus de risques que de bénéfices potentiels à adopter une stratégie de déstabilisation des autres producteurs de pétrole, et la situation économique du pays ne le nécessite absolument pas, donc je ne vois pas Poutine le décider. Sans compter naturellement que nombre de ces autres producteurs se déstabilisent bien tous seuls comme des grands ... En ce qui concerne une action diplomatique, là ce serait plus vraisemblable si la Russie avait de véritables options. Mais sans l'exclure totalement ça me paraît vraiment difficile, car il y faudrait : - soit un gouvernement saoudien désireux de calmer les oppositions géopolitiques sur le long terme, donc potentiellement ouvert à une entente avec la Russie sur le sujet pétrolier combiné à une sorte d' "accord de non-agression" sur les sujets de friction tels Syrie et Iran. Mais ce n'est vraiment pas la tendance à Riyad en ce moment... - soit des gouvernements européens désireux de réparer les relations avec la Russie, c'est-à-dire prêts à lever les sanctions économique, probablement en échange de quelques concessions supplémentaires russes, peut-être sur le sujet ukrainien, mais sans mettre exprès la barre trop haut pour que Moscou puisse l'atteindre en s'installant dans une opposition structurelle à la Russie. Mais là encore ce n'est vraiment pas la tendance en UE en ce moment... Même si la Russie peut bien rester militairement active sur le théâtre syrien, voire augmenter son activité à tel autre endroit, je m'attends à ce que la stratégie générale de Moscou reste défensive, sur le plan économique comme géostratégique - l'intervention en Syrie était elle même de nature défensive, destinée à éviter l'effondrement d'un allié. Et oui, tel que je l'interprète, cela consiste bien à être sur la défensive "en attendant que le vent tourne". Que ce vent soit par exemple une forte augmentation du prix du pétrole qui reste un scénario notamment si la récession mondiale est évitée, ou bien une série de révisions déchirantes des politiques européennes suite à l'avènement de gouvernements nationaux "contestataires" en UE, ou encore une révision en profondeur de la politique étrangère américaine en 2017 suite à l'élection d'un certain Donald, voire même une récession mondiale qui irait jusqu'à effondrer une partie du système financier rebattant ainsi toutes les cartes. Dans un monde qui pour dire les choses ainsi est rempli de "scènes d'accident qui ne demandent qu'à arriver", consolider sa position en attendant que l'un ou l'autre accident arrive pour pouvoir le mettre à profit n'est pas une mauvaise stratégie générale. Il me semble que c'est celle de Vladimir Poutine.
  23. S'il s'agit de proximité culturelle, je ne vois guère de différence de notre point de vue entre un Ukrainien et un Allemand. Certes nous avons davantage de liens avec les Allemands, pour des raisons historiques et géographiques, mais culturellement les distances sont à peu près équivalentes. Il est permis de se demander si nous sommes plus proches des Allemands ou par exemple des Camerounais. Des Ukrainiens, ou bien des Gabonais. C'est une question avant tout de perception personnelle : accorde-t-on davantage d'importance dans son identité, la perception de soi-même, à la couleur de peau ou bien à la langue ? Pour moi, c'est la langue qui l'emporte, mais ça dépend des gens. Concernant la possibilité pratique de créer une fédération qui soit aussi démocratique, il serait incomparablement plus facile de le faire avec le Cameroun et le Gabon qu'avec l'Allemagne - car il y faudrait une langue commune. Personnellement, le projet de fédération franco-africaine n'est pas au sommet de mes priorités, même si je n'y serais pas opposé sur le principe. Le projet de fédération européenne en revanche, c'est une question de principe : la démocratie j'y tiens. "Il faut" : c'est vrai, il le faudrait. Mais cela n'arrivera pas, à moins que ce soit du côté américain que les choses coincent - si le Congrès faisait des difficultés. Rappelons cette leçon de choses en neuf mots... Cela ne signifie pas qu'il soit impossible de se débarrasser du TTIP bien entendu. Ni, s'il est adopté, qu'il restera pour longtemps en l'état : la stabilité de moyen terme de l'UE n'est que l'un des scénarios possibles, sans parler de la stabilité à long terme. Et naturellement, en cas de disparition de l'UE, l'ensemble des traités qu'elle aurait signé disparaîtrait par la même occasion. Il y a là deux choses différentes : la responsabilité de l'existence et du fonctionnement des administrations européennes est bien sûr le fait de ceux qui les ont instituées, c'est-à-dire un certain nombre de dirigeants européens, lesquels étaient élus de leurs peuples respectifs. Donc, la responsabilité est en dernière analyse du fait des peuples européens et de personne d'autre. La légitimité d'un pouvoir, par exemple l'UE, c'est autre chose, c'est avant tout le consentement de la majorité des sujets de ce pouvoir à reconnaître son existence comme justifiée. L'UE bénéficie aujourd'hui de la légitimité puisque une majorité des citoyens de chaque pays membre sont partisans de continuer à en faire partie - enfin avec une petite question pour le Royaume-Uni mais c'est tout. Mais la légitimité d'une institution politique dépend dans la longue durée de la qualité du gouvernement qu'elle exerce. La légitimité de l'UE est en train de baisser depuis un certain temps, et de manière plus prononcée depuis en gros quatre ou cinq ans, pour cette raison précisément. Que l'UE en tant qu'institution politique soit un mauvais gouvernement, c'est de mon point de vue un fait structurel et non conjoncturel : il ne peut en être autrement. Les deux raisons de fond sont : - d'une part l'impossibilité pratique de la démocratie européenne - pas de langue commune, et les pouvoirs non démocratiques tendent à être de qualité moindre car irresponsables devant leurs administrés et gardés par des contre-pouvoirs insuffisants - d'autre part cette réalité toute simple que l'identification de la majorité des habitants de l'UE se porte sur leur nation, non sur l'objet politique UE, d'où des limites pratiques très étroites au degré de solidarité envisageable. Trop étroites, par exemple, pour qu'avoir une monnaie unique ne soit pas un grave inconvénient plutôt qu'un fait relativement neutre A partir de là, les conséquences de moyen terme ne sont pas difficiles à deviner. Un pouvoir qui n'a plus de légitimité ne peut survivre. Je trouve que la France est déjà assez puissante comme cela. Certes elle n'a pas les moyens de l'Empire de Napoléon en 1811. Certes elle n'est pas en mesure de se tailler un nouvel Empire colonial, en Indochine ni ailleurs. Certes en Extrême-Orient elle apparaît comme une curiosité ou au mieux un partenaire assez mineur, non comme une puissance qui peut jouer des coudes et parler fort. Mais les empires et les aventures militaires aux antipodes, est-ce si important, est-ce une si bonne idée ? Même dans le pays le plus puissant du monde, de plus en plus de gens en reviennent. Il reste que la France est l'une des puissances qui comptent, au deuxième rang des puissances si l'on compte que le premier rang n'est occupé que par Etats-Unis et Chine, sur un plan non d'égalité numérique et parfaite en tout domaine mais tout de même en parlant d'égal à égal avec les autres pays du deuxième rang tels Allemagne, Grande-Bretagne, Inde, Russie ou Japon, peut-être Italie voire Brésil. La France demeure aujourd'hui encore, certes paradoxalement mais désormais de manière apaisée, à la fois une référence par rapport au reste du monde catholique, et la patrie de la Révolution. Si les attentats de Paris ont eu un tel écho dans le monde, il y a certes un aspect bas et désagréable "ce sont des Occidentaux donc ça compte plus", mais aussi ce que De Gaulle appelait "l'extraordinaire dilection à l'égard de la France que recèle le fond des âmes" et qu'il avait pu constater dans des circonstances autrement plus dramatiques - sait-on que dans bien des pays, les cloches ont sonné à l'annonce de la libération de Paris, et à celle d'aucune autre ville ? Malgré son affaiblissement conjoncturel depuis disons dix à vingt ans, elle garde tous les moyens de faire de grandes choses, que ce soit sur le plan scientifique et industriel, politique ou culturel. Aujourd'hui, et pour demain : l'affaiblissement continu résultant d'une natalité pendant un siècle et demi inférieure au niveau du remplacement des générations, sans parler des saignées napoléonienne et de 14-18, cet affaiblissement a cessé. Le bébé-boum est certes terminé, mais la France n'est plus ce pays qui de 1800 à 1940 devenait plus petit à chaque génération. Bien des nations influentes, et dont les réussites sont impressionnantes, ont moins de moyens que la France.
  24. Information récemment issue des autorités allemandes, en effet. J'avoue être très surpris. Et du coup entretenir de très gros doutes. Mes raisons : - Coïncidences temporelle et spatiale Si les arrestations réalisées par les Allemands - majorité de Nord-Africains - sont effectivement représentatives par rapport à l'ensemble des attaquants du 31 décembre, alors pourquoi ce problème ne s'est-il pas déjà présenté et dans des proportions similaires le 31 décembre 2014 ? Pourquoi ce problème qui se retrouve dans plusieurs pays européens en plus de l'Allemagne - Autriche, Suisse, Suède - est-il explicable par un facteur a priori spécifique à l'Allemagne, la présence de gangs de pickpockets d'origine nord-africaine ? - Motivation des agresseurs Un pickpocket ou même des voleurs agissant en petit groupe - et membres des groupes déjà connus de la police - a besoin d'un environnement riche en "cibles" et pauvre en "concurrents", il n'a pas besoin de se placer au milieu de centaines de confrères agissant en même temps. Surtout, il n'a pas besoin d'agresser sexuellement des femmes. Et l'hypothèse de débordements par rapport à l'objectif initial, qui serait recevable s'il s'agissait d'un petit nombre de cas, ne l'est pas pour des actes aussi nombreux. Ça n'est tout simplement pas "professionnel", du point de vue d'agresseurs qui seraient principalement des mafias de voleurs. - Facteurs démographiques En 2014, on comptait environ 68 000 Marocains et 16 000 Algériens dans la population allemande, a priori répartis dans l'ensemble du pays. C'est de ce groupe que viendrait le plus clair des 1000 à 2000 agresseurs de la seule ville Cologne - où encore une fois seule une petite proportion des Marocains et Algériens du pays doivent habiter ? Même en supposant que certains d'entre eux étaient des illégaux absents des statistiques officielles, c'est invraisemblable : il faudrait vraiment qu'une proportion hallucinante des Maghrébins présents sur le sol allemand soient des délinquants - sérieusement, est-ce que même Jean-Marie Le Pen pourrait croire une telle chose ? Ou alors que la totalité des délinquants parmi eux se soient rassemblés à Cologne - et pour quelle raison au juste ? Le tableau d'ensemble créé par l'affirmation des autorités "la majorité des agresseurs du 31 décembre sont des Maghrébins" est fortement incohérent. Si en revanche on se rapporte à l'article du Welt am Sonntag, traduit en français par le Monde le 7 janvier, et issu d'enquêtes auprès de policiers anonymes présents sur place, le tableau d'ensemble est beaucoup plus cohérent : "Les forces de l’ordre auraient en effet contrôlé dans la soirée une centaine de personnes à la suite de ces actes de violence. Certaines d’entre elles auraient été interpellées et placées en garde à vue peu après les faits. « Seule une petite minorité de ces personnes était des Nord-Africains, la plus grosse partie était des Syriens », affirme le journal." De deux choses l'une : - Soit les informations issues des autorités sont exactes, et il nous manque une ou plusieurs pièces du puzzle, il y a quelque chose d'autre que nous ne savons pas. Car à s'en tenir aux infos connues du public, tout ça n'a guère de sens - Soit nous sommes face à une opération "couvrir les fesses des responsables politiques", et les délinquants maghrébins, certes probablement présents en petit nombre, servent de bouc émissaire commode pour que la population allemande ne renvoie pas la responsabilité des événements à la chancelière et à ses soutiens Dans ce deuxième cas, nul besoin d'un grand complot toujours invraisemblable. Il suffirait par exemple que la police ait eu plus de facilité à retrouver ceux des agresseurs qui étaient effectivement des délinquants maghrébins présents de longue date en Allemagne, en petit nombre le 31 décembre - et de fait le nombre d'arrestations est limité - par exemple parce qu'étant déjà "connus des services de police" ils étaient plus faciles à repérer et reconnaître donc à inculper. On en saura probablement davantage dans les mois qui viennent : si des événements de ce genre recommencent, la vérité apparaîtra forcément. Soit le mensonge des autorités sera dissipé - le scénario à mes yeux le plus vraisemblable - soit une surdélinquance absolument hallucinante des Maghrébins d'Allemagne sera confirmée et Berlin demandera à Rabat et Alger s'ils n'ont pas par hasard vidé leurs prisons exprès pour se débarrasser des détenus en les expédiant vers l'Allemagne !
  25. Des solutions viables y en a pas mal. Sachant que "viable" signifie d'abord "qui peut être mis en pratique pour de bon et dans la durée". Maintenant ces différentes solutions n'ont pas pas tous les avantages à la fois, naturellement... Disons que je ne vois aucune solution qui ait toutes ces propriétés : 1. Les migrants 2015 restent tous en Allemagne, sans parler de ceux des années suivantes ...plutôt que d'être expulsés dans une direction d'ailleurs indéterminée, du moins les hommes seuls parmi eux - c'est-à-dire une bonne moitié 2. La police allemande continue à appliquer ses méthodes actuelles ...plutôt que de les durcir très gravement ("C'est quoi l'exercice d'aujourd'hui, Hans ?" - "Tir rapide en succession sur cibles mobiles, Günther" - "Ach ja ! Je l'aime bien celui-là") 3. L'Allemagne peut s'abstenir de recruter en urgence X centaines de milliers d'épouses dans les pays arabes pour les migrants 2015, sans parler de ceux des années suivantes, sans parler encore d'envisager de restreindre le droit au regroupement familial pour les migrants ...plutôt que de multiplier l'impact démographique de ces migrants par un facteur entre 2,6 (65% d'hommes adultes * 4 personnes soit couple et deux enfants en moyenne) et 3,9 (65% * 6 soit couple et quatre enfants en moyenne) 4. Les Allemandes ont le droit de se déplacer dans la rue tête nue, sans parler de cuisses nues, et sans un homme de leur famille pour les chaperonner ...plutôt que d'instaurer la charia en Allemagne, du moins la partie liée au code de la famille 5. Le port d'arme à feu dissimulée continue d'être interdit aux Allemandes - comme d'ailleurs aux hommes ...plutôt que de l'autoriser ainsi que l'usage d'une arme en cas d'agression sexuelle ("Trois balles dans la tête ? Mais n'est-ce pas excessif, Mademoiselle ?" - "Pendant qu'il tombait atteint de la première balle, sa main me touchait encore, alors j'ai tiré deux fois de plus, faut c'qu'il faut mince" - "OK c'est légitime") 6. Les Allemandes sont protégées d'une aggravation sévère de la fréquence des agressions sexuelles et des viols ...plutôt que de subir de telles agressions de manière répétée, et de devoir adapter son comportement en conséquence vu l'impossibilité pour la police de les protéger avec les "paramètres" actuels. Les fêtes publiques et d'une manière générale les grands rassemblements, au bout d'un moment, ça manquerait un peu de femmes. Mais il n'empêche qu'il suffit d'abandonner une seule de ces conditions pour obtenir une solution tout à fait viable. On a donc au moins six solutions si l'on abandonne l'une ou l'autre de ces six conditions. Etant donné que chacune des cinq premières solutions nécessiterait... euh... un certain courage politique - voire un courage politique certain - le plus probable est que c'est la sixième qui sera choisie par défaut. Enfin, au moins au début. A moyen terme, ça sera une raison de plus pour que l'offre politique allemande s'élargisse, et pas exactement en direction de l'extrême-gauche...
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