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Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
McCain c'est une chose. Mais je suis surpris - pour dire le moins - par le discours de Brzezinski. Quoi qu'on pense de lui, c'est un véritable stratège et penseur de la géopolitique. Il n'est pas du tout du genre à vouloir toujours attaquer l'un ou l'autre puissance de deuxième ou troisième ordre comme un vulgaire McCain ou autre excité militariste. Or, le conseil qu'il donne ouvertement à Obama c'est d'envoyer un ultimatum à la Russie d'avoir à cesser toute attaque contre les actifs américains en Syrie sous peine de destruction du corps expéditionnaire russe par l'armée américaine. Il appelle cela l'"audace stratégique". Je ne crois pas qu'il sera écouté - encore que... allez savoir - mais juste pour l'exercice, à supposer que cet ultimatum soit envoyé (en même temps que l'appel à chercher "un accord plus large au problème régional" ce qui est remarquablement imprécis), à supposer que le gouvernement russe le refuse (parce qu'il n'y croit pas, ou qu'il s'estime trop engagé pour reculer), que se passerait-il ? Mon avis - très rapidement et un peu "brut" : Court terme - Le corps expéditionnaire russe est détruit - Les forces américaines subissent des pertes sérieuses, moindres cependant que les russes - Possibilité d'attaques contre des bases américaines de la région - au missile balistique ou de croisière - Aucune utilisation d'arme nucléaire. Aucune attaque sur le territoire ni des Etats-Unis ni de la Russie Moyen terme - Chute du régime Assad. Forte répression voire épuration ethnique des composantes alaouite, chrétienne et druze de la population. Etats-Unis, Arabie et Turquie parrainent un régime islamiste "acceptable" c'est-à-dire reconnaissant la suzeraineté religieuse de Riyad et tentent de l'utiliser contre l'Etat Islamique. Résultats imprévisibles mais potentiellement décevants voire fortement contre-productifs, la durabilité du nouveau régime pouvant être remise en cause - La Russie consolide sa défense en Europe. Détails difficiles à prévoir, mais quelques possibilités en vrac : déploiement de missiles moyenne portée en nombre, déploiement de missiles nucléaires à Kaliningrad, mise en garde discrète comme quoi le déploiement de troupes de l'OTAN en Ukraine déboucherait sur une utilisation préventive de l'arme nucléaire par Moscou... Autre option : Moscou décide de ne réagir en Europe que de manière minimale, et de compter sur l'échec prévisible de la stratégie américaine pour être en position morale plus forte "nous avons été les seuls à essayer" - En même temps, possibilité que l'alliance euro-américaine commence sérieusement à se distendre. Ce qui serait d'autant plus probable si la réaction russe en Europe était mesurée voire inexistante bien sûr, à l'inverse une réaction forte et visible de Moscou pourrait pousser les Européens à serrer les dents et suivre Washington bon gré mal gré. Un échec éventuellement catastrophique de la stratégie américaine en Syrie - migrations redoublées, recrudescence du terrorisme djihadiste - quant à lui tendrait à éloigner de Washington les Européens qui seraient les premiers à en subir les conséquences - Réaction de la population russe difficile à prévoir : "Le président a fait une énorme bêtise", donc forte grogne, au pire contestation contre Poutine, le forçant à sérieusement réduire la voilure en politique étrangère (un "isolationnisme russe" ?), voire à passer la main dès 2018 à un autre dirigeant issu du même cercle ? Au contraire, "Les Américains sont complètement fous et vraiment dangereux", donc maintien paradoxal du soutien à Poutine en dépit de son aura sérieusement entamée, sentiment obsidional renforcé et soutien à une plus grande militarisation ? Long terme - D'une manière générale, les puissances majeures augmentent leurs dépenses militaires. La Chine tout particulièrement, même si elle continue à se tenir éloignée des sujets de politique internationale qui ne concernent pas son voisinage immédiat. Il est possible qu'un ou plusieurs Etats décident de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran par exemple vient à l'esprit - Les mouvements djihadistes sont globalement renforcés, peut-être fortement, par la discorde entre leurs ennemis. Que ces mouvements s'appellent AQ et ses divers affiliés, E.I. et ses affidés, ou autres forces takfiries à naître - Le contrôle des Etats-Unis sur le Moyen-Orient - plus exactement sur ses réserves de pétrole qui en sont l'intérêt principal - est confirmé et renforcé. Les autres puissances ne réessaieront certainement pas de sitôt de le contester directement même à la marge. En revanche, les jeux indirects pourraient se multiplier, Moscou, Pékin ou d'autres pouvant même au pire être tentés par des alliances ou communautés d'intérêt contre-nature afin de limiter le contrôle américain - par exemple avec les forces djihadistes contestant la puissance américaine, E.I. aujourd'hui, autres peut-être demain ... Qu'est-ce que vous en pensez ? -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, rester sur le même jeu vidéo pendant des heures et des heures d'affilée, ça finit par lasser. Non, non, je sors pas ... j'ai encore d'aut' trucs à dire. 1. Du point de vue des intérêts russes, le bilan de l'action en Ukraine - qui était une action en défense - est largement positif : - La base de Sébastopol a été sauvegardée, la Mer Noire reste sous domination russe - La liberté d'action du régime ukrainien hostile a été fortement limitée du fait de l'échec de son opération de "pacification" dans le Donbass. Etant donné la partition pratique du pays, impossible de rêver à une intégration à l'OTAN à quelque échéance réaliste que ce soit. Très difficile pour les Américains d'utiliser le pays comme plate-forme anti-russe, leurs troupes ne sont présentes que dans l'ouest du pays en Galicie et encore seulement dans un rôle de formateurs - La stabilité du régime ukrainien à échéance de quelques années est pour le moins sujette à caution, du fait de la catastrophe économique et des dissensions entre oligarques et extrémistes. Il est possible de soutenir que ce serait arrivé de toute façon, vu les déchirures anciennes de l'Ukraine et aussi le genre de partenaires choisis par le Département d'Etat. Reste que l'action russe a certainement aidé - Du point de vue des coûts, les sanctions qui font mal c'est-à-dire les américaines contre le système bancaire peuvent être contrées par la création de systèmes alternatifs et le rapprochement avec la Chine. Les sanctions un peu moins douloureuses de l'Europe sont quant à elles à double tranchant ce qui rend douteux qu'elles soient maintenues davantage que quelques années Bref les intérêts de long terme ont été sauvegardés, les coûts de court et moyen terme restant limités. 2. En Syrie, l'intérêt de la Russie c'est bien sûr d'empêcher l'effondrement de leur client syrien. Cet intérêt direct pèse déjà lourd, étant donné que Damas est sauf erreur le dernier allié de Moscou dans la région. Et seule la Russie était à la fois capable et prête à intervenir : les Occidentaux quant à eux étant tous sur une position combattre l'E.I. mais surtout pas les autres djihadistes qui sont actuellement les plus menaçants pour le régime syrien, et encore ne combattre l'E.I. qu'en essayant d'aider le moins possible Damas par ricochet. Le succès n'est pas encore certain, même s'il me semble probable vu les moyens engagés qui peuvent peser suffisamment s'ils sont coordonnés avec l'action de troupes au sol, armée syrienne, Hezbollah, milices locales ou milices afghanes chiites peu importe. Les avantages secondaires ne sont pas négligeables, entre démonstration que la Russie soutient ses alliés pour de bon - donc est désirable comme alliée - et appui du rabibochage en cours avec le partenaire économique principal et de très loin, j'ai nommé l'Europe de l'ouest. Sans oublier les avantages internes à la fois des opérations en Ukraine et de celles de Syrie, avant tout rendre Poutine absolument incontournable, son taux d'approbation passant de 50%+ en 2012 à 80%+ actuellement : le pays est bien défendu contre des ennemis décidés, il tient tête aux plus grands, il est le seul qui propose une vision juste des relations internationales alternative de la soumission à la superpuissance (je parle ici d'une présentation propagandiste des faits bien sûr, mais c'est ce que montre la TV russe complètement tenue par le pouvoir, les voix modérées ou discordantes devant se contenter de presse écrite -un peu- et Internet surtout) A ne pas négliger tout de même : on a beau être intéressé à sa future stature historique comme grand restaurateur de la Sainte Russie, on n'en est pas moins homme et désireux de rester au centre du jeu pour quelques années encore. Excellent ! Ah ça oui ! La demoiselle n'est pas contente DU TOUT ! Tsk, tsk, dis plutôt "Apocalypse en Syrie" C'est du moins ce que croient les gens de l'E.I. Cette secte apocalyptique croit vraiment que la grande bataille finale contre les forces du Mal approche et qu'elle aura lieu, comme certaines prophéties musulmanes l'annonceraient, en Syrie. Et apparemment, ces Messieurs n'ont aucun doute que dans ce cas c'est eux qui représenteraient le Bien. Ce qui est un regard très superficiel sur le personnage. Je ne suis pas nécessairement un fan d'Obama loin de là, mais mettre fin à deux guerres stupides qu'il a du gérer en arrivant à la Maison Blanche, tout comme terminer de très anciennes fâcheries qui n'avaient certainement plus lieu d'être (Cuba) ou qu'il était possible de commencer à refermer au prix d'une négociation dure (Iran), ce n'est pas un signe de faiblesse bien au contraire. Toutes ces actions concourent à augmenter la liberté stratégique des Etats-Unis, liberté essentielle pour mieux appuyer telle ou telle des puissances du continent eurasiatique, jouer de leurs divisions, contenir celle(s) dont la puissance relative augmente, bref maintenir la prééminence planétaire américaine dans le contexte de l'affaiblissement relatif de sa force économique comme militaire. Obama n'a certes pas agi toujours dans cette direction, l'appui au coup d'Etat ukrainien était de ce point de vue stupide puisqu'il poussait une puissance majeure dans les bras de la Chine. Mais enfin les actions citées à l'appui de l'idée que Obama serait "mou" peuvent se comprendre en réalité comme une politique à l'appui d'un impérialisme intelligent. Il est vrai que plus d'un dirigeant républicain, patriote de l'espèce grrrr-ouaf-ouaf, a un problème avec le deuxième de ces mots. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Bon alors... ...Vous en êtes ? On y va, oui ? Le style, je vous dis. Le style, avant tout ! (eh c'est plus raffiné que les exhibitions de pectoraux, non ?) -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Selon les points 9 et 11 des accords de Minsk 2, à la fois réforme constitutionnelle ukrainienne mettant en oeuvre une décentralisation négociée avec les représentants de Donetsk et Lougansk, puis élections locales prenant en compte cette réforme, enfin contrôle de l'ensemble de la frontière ukrainienne par Kiev devaient être implémentés "avant la fin de 2015". Nous en sommes loin, puisque le pouvoir de Kiev refuse encore à ce jour de négocier avec les représentants de Donetsk et Lougansk. Les élections locales prévues après la réforme sont donc bien loin dans l'avenir, certainement au-delà des délais prévus par le texte du traité. Sauf si j'ai manqué quelque chose, la lettre des accords de Minsk n'interdit pas que les territoires en révolte contre Kiev organisent des élections locales avant la réforme constitutionnelle, qui seraient évidemment supplémentaires par rapport aux élections devant suivre la réforme. Il faut dire que les négociateurs en février dernier ne sont pas partis de l'hypothèse que les choses traîneraient autant. Mais enfin si les séparatistes organisaient des élections cela renforcerait leur légitimité, ce qui ne serait pas à l'avantage de Kiev pour les négociations prévues. Surtout, cela rendrait sans doute encore plus difficile au pouvoir de Kiev de faire accepter à ses radicaux le démarrage des négociations, donc ce n'est certainement pas souhaitable. Mieux vaut une situation bloquée au réfrigérateur qu'un risque de blocage encore plus grand, c'est clair -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Non seulement c'était une demande des Européens - d'ailleurs en contradiction sauf erreur avec la lettre de Minsk II, ce qui ne laisse certes plus qu'une conformité "par l'esprit" Mais encore cela s'accorde fort bien avec la volonté de d'abord bien faire avancer le front syrien dans les "trois ou quatre mois" comme annoncé ! C'est bon, je l'ai prise ! -
Migrations de masse vers l'Europe
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
La Garde hongroise, milice associée à Jobbik le parti d'extrême-droite hongrois et qui pouvait faire des démonstrations de force avec des centaines de militants en uniforme paradant sur la grand place de Budapest, a été dissoute par décision de justice en 2009. Une "nouvelle garde hongroise" a été créée dans la foulée, mais à voir leur site Internet, c'est beaucoup plus confidentiel, et les photos de leurs manifestations ne rassemblent pas vraiment les foules. On est passé de l'ambiance "les SA tiennent la rue" d'il y a six ans à des micro-manifs. L'accession au pouvoir de Fidesz le parti de Viktor Orban en 2010 a certainement joué un rôle, en plus de l'interdiction par la justice de l'ancien mouvement. Après, que l'accession au pouvoir de mouvements nationaux-populistes (pour utiliser ce terme) aurait un impact, on est d'accord. Cela dit, pour prendre l'exemple de la Hongrie qui est probablement le plus clair, on a effectivement une politique migratoire "différente" - j'aime les litotes - et j'imagine fort bien une politique judiciaire et policière plus dure. Je n'ai pas l'impression en revanche qu'il y ait d' "impunité" d'une partie de la population prête à "en découdre" . Y a t il des exemples de pogroms ou autres violences anti-pas bien blanc ou anti-pas très chrétien, et des violences qui ne seraient pas poursuivies par la justice ou bien seulement pour la frime ? A mon avis, si ce genre de choses existait, on en aurait entendu parler. A mon sens, les trois seuls mouvements non-confidentiels en Europe pour lesquels la comparaison avec le Troisième Reich puisse se justifier sont en Hongrie (Jobbik) et en Grèce (Aube dorée), où ils sont contenus - de manière moins forte en Hongrie qu'en Grèce cela dit où les néo-fascistes sentent dans la nuque le souffle chaud de la justice grecque qui suite à l'assassinat d'un immigré enquête sur la possible formation d'une milice violente. Le troisième étant en Ukraine, où certes... ... mais c'est une toute autre histoire. Bref, en Europe occidentale et centrale c'est un danger qui oscille entre l'inexistant et le fermement contenu. Pour l'instant, certes. Nous entrons dans une période de plus grande instabilité, c'est indéniable. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
A toutes fins utiles, voici le texte original de la pétition signée par 55 "savants" saoudiens (en arabe) Il a été un peu difficile à dénicher... J'espérais trouver une version en français ou en anglais, mais non. Je ne poste pas la traduction automatique, parce que c'est du gloubi- boulga incompréhensible . Je ne sais pas si l'automatisme marche moins bien avec l'arabe qu'avec d'autres langues, ou si c'est le texte des vénérés Savants qui est particulièrement littéraire, mais enfin ces deux petits passages font partie des plus clairs ! -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne pense pas, car la déclaration de Lavrov si on la regarde en détail ne fait que suggérer - très fortement - que l'ASL en plus d'être une structure "fantôme" est peuplée d'étrangers : "(Il) a précisé que Moscou avait la volonté d’établir des contacts avec l’Armée syrienne libre «…s’il s’agit d’un groupe patriote composé de Syriens»." Pour dire pratiquement la même chose, mais en termes moins habiles : la Russie établirait des contacts avec l'ASL si ce groupe était autre chose qu'une structure opaque peuplée d'étrangers. Pas de quoi inquiéter les loyalistes... -
turquie La Turquie
Alexis a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est précisément ce que je conteste. Si - à Dieu ne plaise - la France disparaît vers la fin du XXIIème siècle et est remplacée par une autre civilisation, je ne crois pas que cela aura quoi que ce soit à voir avec les attaques allemandes de la première moitié du XXème. Nous avons eu depuis largement le temps de nous remettre. De même, la conquête et le pillage de Constantinople par Français et Vénitiens en 1204 n'a pas grand chose à voir avec sa chute en 1453. -
turquie La Turquie
Alexis a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
- Sur l'institution du Devchirmé c'est-à-dire l'enlèvement d'enfants non-musulmans, essentiellement chrétiens, pour être élevés dans l'islam comme soldats du Sultan turc, Oui-oui-pédia est assez informatif. - La fin de Byzance en 1453 n'a que peu si ce n'est pratiquement rien à voir avec sa conquête en 1204 par les Français incités par les Vénitiens. Aussi lamentable qu'ait été cet épisode, il y a deux siècles et demi entre les deux. Si l'empire byzantin a succombé finalement à la pression du djihad mené par les Turcs, à laquelle il avait résisté depuis des siècles - certes avec une aide occidentale intermittente, voir le chapitre "Croisades en Terre sainte", Godefroy de Bouillon, Tancrède de Hauteville que je salue au passage - c'est pour d'autres raisons, avant tout internes. - Sur le fond, il est lamentable que Erdogan ait tenu un tel discours à Strasbourg. Je ne crois pas qu'il aurait été si facile de l'en empêcher - ne pas oublier que nous faisons partie de l'espace Schengen, pour l'empêcher de venir il faudrait que tous les pays à la fois le bloquent - et de toute façon il aurait pu faire un discours par vidéo. Mais l'absence de réaction - protestation adressée à l'ambassadeur, rappel de notre ambassadeur en Turquie - est assez humiliante. Sans doute faut-il y voir une conséquence de l'idée comme quoi nous aurions besoin de la coopération de la Turquie pour tarir la migration de masse vers l'Europe de Syriens réfugiés chez eux. Idée fausse au demeurant : c'est nous qui pouvons aider la Turquie à prendre mieux soin de ses réfugiés - et nous devrions le faire, ce serait notre intérêt et ce serait juste - et si nous décidons de refouler les immigrants illégaux venus de Turquie, nous n'aurons aucun besoin de l'accord d'Ankara pour le faire. -
Migrations de masse vers l'Europe
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui je vois ce que tu veux dire. De fait, il faut distinguer le gouvernement allemand, et l'ensemble de la population. Je défends le peuple allemand s'il s'agit de l'accuser d'être faux-cul, mais le gouvernement... bon, là, non je renonce. Hugo Boss collection 1934 si je comprends bien ? (je ne poste pas de photo, d'une part je n'ai pas envie de recevoir mon point Godwin si rapidement, d'autre part c'est extrêmement facile d'en trouver rien qu'en tapant "hugo boss ss" dans Gougoule) Je n'irais pas jusque là. Un regain des partis anti-immigration c'est certain et ça commence déjà. De là au néo-nazisme il y a tout de même plus qu'un pas. -
Migrations de masse vers l'Europe
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Tiens, un modérateur qui évite de peu une faute de... ponctuation Je comprends et je partage le sentiment. Cela dit, autant je refuse et je trouve scandaleuse la situation présente où le gouvernement français dépend d'une institution extérieure pour l'approbation de ses orientations budgétaires, autant il me semble nécessaire de rappeler que ce n'est pas Wolfgang Schaüble qui est à l'origine de cette situation. Ce sont les gouvernements français qui ont accepté cette tutelle. Les responsables, ils se trouvent de ce côté-ci du Rhin... Que les autres "doivent" accueillir, c'est n'importe quoi, chaque pays doit pouvoir décider pour lui-même. Cela dit, si le gouvernement français était en train de faire venir 800 000 - à moins que ce ne soit 1,5 million - de nouveaux immigrés rien que cette année et avec de grands projets pour les suivantes, j'ai dans l'idée que la majorité de la population française ne suivrait pas, mais alors pas du tout. Les Allemands réagissent de manière tout à fait compréhensible. Un peu tard, seulement. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Il n'y aurait strictement rien à reprocher aux Russes naturellement. De même qu'il n'y aurait strictement rien à reprocher aux Turcs s'ils abattent un appareil russe à l'intérieur de leurs frontières. Cela dit, sans négliger la probabilité d'un accrochage, d'un côté comme de l'autre elle n'est pas très élevée : après avoir annoncé que ce genre d'incident - qu'il a reconnu - ne se "reproduirait plus", Moscou serait ridicule si ça recommençait. Et du côté turc il faudrait vraiment que Erdogan cherche les ennuis pour ordonner à des avions de continuer à se balader en Syrie. S'il y a accrochage, de toute façon une escalade est exclue. Des criailleries de la part d'Erdogan, oui. Le visage concerné et mortellement sérieux du chef du Monde libre Obama, oui. Le visage froid et le regard dur du chef de la Sainte Russie, oui. Pas davantage. De fait, ce serait nécessaire. -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
J'ai cherché un synonyme à "hallucinant", car il me semble bien avoir déjà utilisé ce mot-là. Je n'en ai pas trouvé qui convienne vraiment. Hallucinant reste le meilleur mot. C'est l'Ukraine d'aujourd'hui, l'Ukraine d'après le coup d'Etat. Les bandes nazies ne sont certes pas des gens recommandables, mais comme l'écrit Chatzistefanou ils apparaissent presque normaux par comparaison. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Il est tout à fait possible qu'un ou plusieurs pilotes russes soient capturés ainsi. Je n'imagine absolument pas que Moscou réagisse dans ce cas par la rage. C'est un cliché, peut-être pas très loin d'un fantasme. Lors de la 2ème guerre de Tchétchénie, les Russes ont eu plus d'un soldat capturé et tué par des groupes tchétchènes. Ils ont certes mené la guerre avec dureté, mais ils n'ont pas donné dans le genre "je tue des milliers de gens au hasard si on tue l'un des miens". Quant à augmenter la dureté de leurs opérations simplement parce que l'un des leurs, fait prisonnier, a été assassiné, cela supposerait qu'ils soient actuellement en train de se retenir "oh non pas ce dépôt d'arme là, ce chef djihadiste là... non non on ne va pas être si méchant quand même". Est-ce que c'est vraiment réaliste ? Ils pourraient renforcer leur corps expéditionnaire pour agir plus fort, peut-être le feront-ils mais à mon avis ce serait alors une décision mûrement réfléchie en fonction de la situation militaire et diplomatique, pas un coup de sang parce que tel prisonnier russe a été tué. Si, ou plus exactement quand les Russes auront des pertes, ils continueront la guerre, c'est tout. Je ne crois pas, sinon la Russie n'aurait pas reconnu avoir passé la frontière, même par accident et pendant quelques secondes., ni n'aurait annoncé que ce genre d'incident ne se reproduirait plus. Si un avion russe pénètre pendant un temps très court en territoire turc en rasant la frontière, non certainement pas. Si un avion russe pénètre en Turquie avec une trajectoire dirigée vers l'intérieur du territoire turc, et pendant un temps plus long que quelques secondes, bref si le scénario de l'erreur n'est pas crédible, alors les membres de l'OTAN appliqueront l'article 5. Dans les deux cas, l'incident sera monté en épingle, parce que c'est politiquement intéressant. Dans le deuxième cas, ce sera sincère, pas dans le premier. Mais je n'y crois pas du tout. Pour cela, il faudrait que Poutine ordonne une action stupide. Je ne vois pas pourquoi il le ferait. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Le chef du comité de défense de la Douma n'exclut pas l'apparition de volontaires russes dans les rangs syriens J'aime bien l'idée que "les volontaires, on ne peut pas les arrêter" L'amiral fait lui-même le rapprochement avec le Donbass... là aussi, il y avait des volontaires, là non plus à coup sûr Moscou n'aurait pas pu les arrêter même s'il avait essayé Bon cela dit, soit Komoyedov raconte n'importe quoi - et c'est peu probable vu les circonstances et vu sa position. Soit la Russie est en train de franchir un nouveau seuil dans son soutien aux loyalistes. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Cette caricature russe n'est pas tellement intéressante en terme de propagande - déjà entendue. Je la trouve intéressante pour ce qu'elle signale d'idée disons exagérée de soi-même et de son propre pouvoir. Ce genre d'exagération peut à mon avis être un signe d'alerte concernant le niveau de risque que les Russes pourraient être prêts à prendre. Je pense en terme d'"enlisement" possible, non pas au sens des troupes au sol qui ne sont là que pour protéger l'aéroport de Lattaquié, mais de la nécessité à mon sens très probable de continuer les opérations aériennes bien au-delà des "trois ou quatre mois" annoncés aujourd'hui à Moscou. Même si les pertes en appareils restent réduites, le coût politique d'assumer une continuation apparemment indéfinie des opérations - si ce scénario se matérialise - pourrait être élevé pour le président russe, dont il faut se rappeler que s'il n'est certes pas un démocrate irréprochable, il n'est pas non plus un dictateur au sens classique du terme, et dépend beaucoup plus de l'opinion publique qu'un dictateur - lequel déjà est très loin d'en être indépendant. Nous sommes encore assez loin d'en être là, certes. Mais si dans un an les frappes russes continuent, sans guère de solution en vue, et un soutien sans faille de divers pays du CCG ainsi que de la Turquie en faveur des djihadistes hors-E.I. ... l'état d'esprit discernable dans cette caricature aura vécu. -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Oué ! Merci cette fois-ci j'ai compris. Je constate soit dit en passant que tu justifies ton grade de "Connaisseur"... Bon maintenant je sais ce que je ferai la prochaine fois que j'en sortirai une plus grosse que moi. Petit voyage à Colombey les deux églises ! Puis je me fais un p'tit c'est-le-fi et je le poste "Alexis woz here" -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Sérieux, je n'ai pas vu le rapport entre une insulte en arabe contre la mère de l'interlocuteur, et la tombe de De Gaulle... -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Un reportage d'actualité d'il y a une petite dizaine d'années, au cœur de l'une des zones de guerre. Rien n'a changé depuis. Et quel que soit le théâtre d'opérations... la trêve est fragile. Ouééé moi aussi j'ai disparu ! -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Euh... tu veux dire qu'en fait Al Baghdadi et Al Zawahiri ne se sont pas réellement déplacés dans les locaux de France 2 ? Mince ! Et moi qui trouvait ça tout à fait vraisemblable ! -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Al-Qaïda et l’État Islamique règlent leurs comptes sur le plateau d’On n’est pas couché -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
On dira ce qu'on voudra des Russes... ... N'empêche qu'ils savent au moins bien choisir leurs commentateurs militaires Aussi, soit le Ministère de la Défense russe a de l'humour, ou ils sont adeptes des lapsus révélateurs, ou encore ils sont piratés par des opposants politiques qui savent être drôles. Le ministère de la défense de Russie gazouille au sujet de la République Arabe Russe ... puis corrige, il s'agissait bien entendu de la République Arabe Syrienne -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Juste, équilibré, honnête et compassé ? Non. C'est une caricature. Tout ce qu'on lui demande, c'est d'être drôle. -
Migrations de masse vers l'Europe
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je m'étais basé sur le résumé "Merkel s'oppose à la modification du droit d'asile inscrit dans la constitution". A lire la version allemande originelle - mais je ne crois pas être celui qui comprend le mieux l'allemand sur ce fil - il semble effectivement qu'elle n'a pas sous-entendu directement que les provisions de la constitution allemande obligeraient le gouvernement qu'elle dirige à accepter les migrants comme il le fait. Reste que son gouvernement a bien cette politique. Et que si elle n'a pas dit explicitement que la loi fondamentale en ferait obligation, elle joue à mon avis clairement dans l'ambiguïté, en le laissant croire, sans le dire clairement puisque c'est faux. Voilà qui est surprenant ... et utile à savoir effectivement. La Turquie est donc le seul Etat d'importance à s'extraire des obligations de la convention sur les réfugiés ! Resterait à apprécier tout de même dans quelle mesure elle les applique tout de même. Il me semble notamment que les réfugiés syriens ne sont pas renvoyés par la Turquie dans leur pays où leur vie serait en danger - la provision cruciale de la convention sur les réfugiés. Sur le sujet des réfugiés syriens en Turquie, je trouve cet article intéressant. Je crois que tout y est quant à la solution humaine et réaliste du problème de ces réfugiés bloqués pour longtemps hors de chez eux. Le problème fondamental, c'est que seulement un dixième des réfugiés sont logés dans de telles conditions, spartiates mais dignes. Le président turc Erdogan a évidemment tort et est de plus insultant quand il affirme que l'Europe est "xénophobe, islamophobe" et autres stupidités. La Turquie a raison d'appeler les autres Etats à la solidarité financière pour que les autres 1,8 million de réfugiés puissent avoir leurs propres camps et vivre dans des conditions autres que "de survie". Le Japon est généreux - on parle de 1,6 milliard de dollars débloqués récemment - et il n'accueille qu'un nombre de réfugiés dérisoire. Les Etats européens devraient s'en inspirer.