Non.
Quand on construit un blindé à fort niveau de protection*, on spécialise chaque face de la coque. C'est à dire que l'on applique une technologie dédiée pour s'opposer à une menace là où la menace va arriver (menace décrite par le client).
Exemple :
Sous le véhicule, il n'y a pas de risque de voir arriver un missile anti-char ou un obus flèche. En revanche, la menace à traiter sera la poussée brutale due à un effet de souffle (mine ou IED classiques) et les projectiles près-formés. Le plancher sera optimisé pour cela.
Les flancs seront, eux, spécialisés contre les tirs directs (toujours selon ce que demande le client) ainsi que les effets des obus d'artillerie à certaines distances.
Le toit sera plus léger par nature moins sujet aux tirs directs mais offrira des solutions contre certains effets de l'artillerie.
Après, toujours selon l'analyse que fait le client, tu peux avoir des surfaces qui protègent différemment vers l'avant ou vers l'arrière, vers le haut ou vers le bas. C'est à dire que, pour gagner du poids, un client peut demander une protection contre certaines EFP en tir horizontal jusqu'à une certaine hauteur. Il se peut que se protéger des EFP le soit pas utile au-delà de 1,20m ou 1,40m.
Un point clef : la qualité de la jonction entre les différentes zones. Il ne faut pas que l'onde de choc provoquée par un impact altère la qualité de la liaison entre les zones. Il ne faut pas non plus que ces liaisons soient un trou balistique. Pour faire simple, les soudures doivent tenir.
Ça peut sembler être un truisme mais c'est une faille en protection anti-mine. C'est à dire que tu peux avoir ton plancher qui n'a pas été percé mais les soudures qui ont lâché. Et là, le souffle contourne le plancher et rentre dans l'habitacle.