En terme économique sur le long terme, la faute mortelle pour le précédent mandat fut (pour ma part) de ne pas avoir entamé un début de désendettement par la réduction des dépenses dès 2007. 2008 et la crise explose, à compter de ce point, cela devient plus compliqué. En revanche, agir en 2007 était possible et nécessaire. La RGPP est trop tardive et souffre d'une approche assez irrationnelle. En effet, elle demande -10% à tous les ministères alors même que l'hypertrophie étatique française n'est pas le fait de tous les ministères. Les régaliens n'ont que peu d'effets sur une situation de crise. 2007 voyait encore une croissance confortable, Sarkozy ne voyait pas d'urgence à agir. De plus, sur les réformes de fonds, il pensait ne pas pouvoir tous faire d'un coups, sans compter là aussi la complexité pathologique des méthodes de réforme. Chaque secteur où nous avons de la gabegie, voir un effondrement pur et simple, est un secteur vital pour certains organismes, une association, un syndicat. Dans ces conditions, appliquer une réforme devient compliquée car il faut composer avec. L'attaque frontale n'est en effet pas possible car les résistances sont trop fortes. Il a donc fallu faire des choix. Voilà pourquoi nous en sommes là. Et pour ce qui est de ma dénonciation des excuses, je ne vois pas où est l'idéologie. Quand on obtient le poste que l'on convoite, on l'assume ou on le quite. Il est grave de parler ainsi de ses fonctions:"les français sont durs". C'est simplement inadmissible quelque soit la couleur politique de son auteur.