Ciders

Toussote Le Su-33 et le MiG-29K ?

Et je répète que cette inflexion des discussions ne repose sur rien d'autre que des on dit. Diluer "du vide", c'est paradoxal. Alors qu'une prise de parole publique du MAE russe déniant sa légitimité au président ukrainien, là ça a de la valeur. Et ça ne va pas dans le sens d'une diminution des exigences russes, bien au contraire... Sinon, ma question est toujours valable : qu'ont obtenu de concret les Américains ? Depuis ou avant le 15 août, si besoin est.

Ça fait des années qu'on nous agite le péril d'une Russie qui pourrait s'effondrer et qui d'ailleurs va s'effondrer si l'OTAN/la Géorgie/l'Ukraine/la démocratie/la Chine/le hentai poussent trop fort. Mais si demain Poutine devait faire un AVC ou passer par une fenêtre, qui dit que la succession est déjà assurée ? La Russie a une énorme inertie interne mais on a vu plus solide en apparence se briser en quelques semaines voire mois. Tu en doutais ? Qu'est-ce que les Américains ont obtenu de concret dans ce dossier depuis l'élection de Trump pour son deuxième mandat ?

Compliqué la Malaisie, très compliqué. Ils auraient pu/du acheter des avions neufs depuis longtemps mais entre les problèmes politiques, le manque de fonds et d'autres facteurs (une gestion particulière de leurs achats précédents, qui les a amené à terme à faire cohabiter des MiG-29 d'une sous-variante mitigée d'éléments issus de plusieurs pays, des Su-30 et des F/A-18), ils n'ont jamais été au bout. Théoriquement, ils auraient une vingtaine d'avions de combat encore opérationnels (Su-30MKM et F/A-18D), et un peu moins de Hawk qui peuvent recevoir un minimum d'armement. C'est trop peu, sachant qu'ils doivent couvrir la péninsule PLUS leur partie de Bornéo et la mer entre les deux.

Cela ne me semble pas incompatible : "on garde la Crimée, les cinq oblasts et on vous garantit votre intégrité territoriale restante". D'où mon incompréhension sémantique des propos de Vance : ils peuvent tout dire et son contraire. J'ai appris à me méfier des choses improbables dans le domaine des frontières. On peut tout imaginer. Hypothèse de travail, au hasard : la Russie en crise a besoin URGEMMENT d'un soutien occidental. Les territoires annexés peuvent devenir une monnaie d'échange. On ne sait pas s'il y a renoncé. Les Russes sont experts dans l'art de lâcher des nuages de fumée. Il et tout à fait possible qu'ils n'aient rien dit de tel et que ce soient les Américains, les journalistes ou les deux qui se soient imprudemment avancés sur ce point. Et dans tous les cas, rien ne dit non plus que ce renoncement soit définitif.

Comment ça "intégrité de son territoire après la guerre" ? J'ai mal compris ou il y a un truc ?

Difficile à dire tant Vance a démontré qu'il était capable de s'adapter à la donne politique tant que ça servait ses intérêts. Si demain les MAGA exigent la tête de Poutine, il sera le premier à la leur offrir, oubliant le passé tout comme il a tout fait pour faire oublier qu'il n'avait pas été pro-Trump loin s'en faut, avant 2022. Pour le reste, on est sur du service après-vente sans aucune garantie. On ne voit pas bien les "importantes concessions" russes.

Mais ces armes ne sont pas sur le champ de bataille. On trouve surtout du matériel chinois, est-européen/soviétique et émirati. Il y a des comptes spécialisés sur Twitter qui traquent les armes légères plus ou moins bidouillées, il y a des mélanges... intéressants dirons-nous.

Oui mais dans ce cas, pourquoi on a dû y aller plusieurs fois pour les aider ? Ceci étant dit, ils ont au moins ça, pas comme à l'époque du "on retire tout, on verra plus tard". On pourrait aussi leur envoyer des gens de la DGA pour leur montrer comment on peut faire moins pire avec moins d'argent.

Petite mise à jour, la mer Caspienne attirant elle aussi les drones ukrainiens et voyant de plus en plus d'échanges entre l'Iran et la Russie. --- La marine kazakhe de 2025 est une petite entité, avec 3 000 hommes en tout et pour tout (à comparer aux 29 000 de l'armée de terre et aux 12 000 de l'armée de l'air). Elle ne compte pas de "grosses" unités. On compte donc (j'ai peut-être oublié une ou deux embarcations, à voir) : quatre patrouilleurs (Project 0250), également connus comme de la classe Kazakhstan, conçus et fabriqués sur place trois Sea Dolphin (petits patrouilleurs rapides cédés par la Corée du Sud ; armement variable selon les sous-types mais ça allait de la Sea Vulcan calibre 20 mm au 76 mm américain, en passant par le Bofors 40 mm) un AB-25 (cédé par la Turquie en 1999) un Lashyn (construction locale, a priori tourné vers la lutte anti-sabotage) trois petits patrouilleurs de fabrication américaine (deux Archangel de 13 tonnes, livrés en 2008, et un Dauntless de 11 tonnes) un chasseur de mines classe Lida (Projet 10750E), livré par la Russie en 2017 un navire hydrographique (Projet 01340G) livré par la Russie Les Kazakhstan sont les plus gros et les mieux armés. Ils sont numérotés 250 à 254. Le premier lancé a un armement différent des trois autres : un canon bitube calibre 25 mm et un lance-roquettes multiples de 122 mm, plus des mitrailleuses de 14,5 mm. Les trois autres embarquent un hexatube AK-306 calibre 30 mm, un système Arbalet-K avec quatre missiles surface-air et quatre missiles antichar.

Ils n'ont plus de PATMAR, ils ne sont plus en mesure de couvrir leurs propres ports de SNA. Leur capacité de patrouille dans l'Atlantique nord devient erratique et irrégulière, et même la Manche manque de couverture. Oui, cela devient catastrophique. Et on ne peut pas compter sur l'Irlande qui, même si elle investissait lourdement, ne serait pas en mesure de combler les brèches. Si on ne fait rien, la porte restera ouverte. Si on envoie des moyens, cela diluera les nôtres. Il va falloir trouver d'autres options, si possible sans leur cracher dessus (même si ils mériteraient, on n'oubliera pas la descente de Harfleur !).

Voilà pourquoi je n'ai pas parlé de soutien direct, avec engagement de forces tchadiennes au Soudan. Mais si le soutien émirati passe par le sud-est libyen, à un jet de pisse avec le vent dans le dos de la frontière tchadienne, ça n'est assurément pas gratuit.

Le mécontentement non, le "mouvement du 10 septembre" possiblement. Après, on peut aussi continuer à se voiler la face et à oublier les punaises de lit, les mains rouges sur le mémorial de la Shoah, l'affaire des balcons pour les JO et deux ou trois petites choses demeurées mystérieuses comme ce sabotage ferroviaire pré-JO, ou évoquer la paranoïa des services de renseignement. On peut. Ou on peut envisager sérieusement de se poser de vraies questions et admettre que ce mouvement sorti tout droit du néant n'est crée par aucun ensemble le faisant ordinairement en France et que personne ne paraît savoir d'où il vient.

Disons que quand ça vient de Telegram et que personne ne s'en revendique - après tout, manifester en France, c'est une tradition très honorable et qui ne mène pas par une fenêtre, c'est déjà suspect. Que les Russes soient derrière, c'est une possibilité. Mais ça n'est pas une initiative syndicale ou politicienne, et on n'a pas trouvé de relais locaux visibles. Donc... peut-être.

S'ils ne se réveillent pas rapidement, on aura effectivement tout le flanc nord en l'air, sans parler du fait qu'une des rares puissances européennes à vouloir utiliser son armée sera à terre. Mais je n'ai pas l'impression qu'ils fassent quelque chose pour y remédier.

On notera que l'auteur de la tribune "réfléchissons parce que le programme Attack..." n'est pas le même que ceux de la dernière tribune. Dans tous les cas, on ne peut pas revenir en arrière. Tant pis.

Il peut aussi se retrouver sous le feu des djihadistes en allant au Stade de France. Encore une fois, la comparaison est plus qu'étrange. Naïf ? Je ne sais pas, en tout cas tu me sembles chercher la petite bête là où elle ne se trouve pas. Je vais peut-être relire la Servante Écarlate, ça a l'air plus proche de la réalité que prévu...

On modifiera les statistiques, problème résolu. Après, de ce que je lis, ça semble une correction par rapport à ce qui s'est produit avec la pandémie de Covid. Les prix ont augmenté trop vite, on a trop construit, donc on revient un peu en arrière ?

C'est une question de "est-ce qu'on intègre les sables bitumineux et les pétroles dits lourds", c'est ça ? Ils peuvent s'agiter. De là à monter une vraie opération, on en est loin. Je n'ai pas entendu Trump parler de cette situation, j'ai peut-être raté un truc. Il en a parlé ?

Nous étions ici sur l'idée "est-ce faisable ?". Ça l'est. Que derrière les Américains se plantent dans les grandes largeurs, c'est tout à fait envisageable. Ça me semble surtout faisable dans la mesure où personne n'ira agir concrètement, que les Américains ont l'habitude d'aller à Cuba (je sais bien, pas une réussite et je ne parle pas que de Playa Gijón) et qu'humainement, ce serait plus gérable avec les moyens de l'US Army que d'aller au Venezuela, qui absorberait les effectifs comme une éponge. Et dont la population est bien plus nombreuse... rien que contrôler Caracas et son agglomération serait une horreur opérationnelle. Et il y a davantage d'armes sur place qu'à Cuba. Quant à l'opposition locale, dont on a beaucoup espéré sous Biden (pour des résultats nuls), le risque serait énorme pour elle : passer pour les supplétifs des Américains minerait sa légitimité (sans compter qu'elle ne pourrait probablement pas compter sur l'argent du pétrole, puisqu'il faut tout reconstruire et que l'essentiel ira aux entreprises américaines, en matière de revenus s'entend) et la mettrait à la merci de toutes les contestations. Pour résumer, je ne crois pas à une opération américaine.

Difficile de comparer une occasion festive avec un appel à aller se battre contre autrui. Comparaison n'est pas raison ici. Mais ça aura au moins permis à Salvini de faire parler de lui et de sortir de son isolement politique en Italie. Pas sûr qu'il en attendait davantage...

Il y a peut-être plus "profitable" sur le plan militaire que les centrales russes : les raffineries russes. On a des remontées depuis quelques jours sur des pénuries de moins en moins localisées et une hausse du prix du carburant à la pompe. On ne sait pas exactement si c'est conjoncturel mais il semble que cette fin d'été soit compliquée côté russe, en tout cas pour l'approvisionnement des civils. Pour les centrales thermiques russes, il faudrait taper à beaucoup d'endroits. Politiquement, ce serait compliqué mais admettons. Voici une carte des sites russes : https://database.earth/energy/power-plants/russia Il y en a beaucoup. Tout le système est interconnecté mais les Ukrainiens doivent en avoir une bonne connaissance. Où serait-il le plus utile de frapper ?

Le ton ? La forme ? Le fait que Salvini n'en est pas à son coup d'essai ?

Si on se base uniquement sur les réserves de pétrole, autant aller au Canada. Du reste, il y a du pétrole à Cuba et des réserves intéressantes de nickel. Pour la logistique, pas vraiment. Cuba est très près de la Floride et l'île n'est pas large. Il y a un axe central, une région urbaine majeure à contrôler et les Américains y ont déjà un point d'appui. Militairement, les forces cubaines sont au fond du trou et pas dit que ça se bouscule beaucoup pour défendre le régime. Evidemment, les Américains ont tout à fait en mesure de faire n'importe quoi après, mais pendant, ça ne serait qu'une petite opération. Quant au capital sympathie... si demain les Américains décident de violer toutes les règles internationales pour envahir leur voisin, qui protestera au-delà de la forme ?

Je suis d'autant plus sceptique que Trump a une cible bien plus aisée à faire tomber, bien plus proche et au potentiel monnayable plus que valable. Sachant qu'en outre il aurait pour cette opération le soutien d'une minorité fortement bruyante et agissante. Cuba.