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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

il y a 4 minutes, Fred974 a dit :

J'ai l'impression que les derniers messages manquent et que le flingue du modo fume encore :laugh:

Sans chercher à jeter de l'huile sur le feu toujours chaud, la liberté d'expression dans les pays démocratiques est un levier d'action des dictatures pour modeler la vision des populations. AMHA la seule contre-mesure serait d'éduquer l'esprit critique et l'Histoire de manière plus poussée. 

Ça ne suffit pas. Tu n'as qu'à voir le tombereau d'ouvrages patronés par le PCF pour monter de toutes pièces une contre-histoire favorable à l'URSS et niant toute volonté expansionniste, mépris du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et tutti quanti.

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Il y a 5 heures, leclercs a dit :

Eh bien en tous cas çà montre la volonté russe d'en découdre au-delà de la seule Ukraine. Merci pour ce lien. 

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Il y a 3 heures, U235 a dit :

Ridicule, j'ai de nombreux doutes sur l'identité de certains membres de ce site ou sur le pays dans lequel ils prétendent se reposer la nuit. Je n'ai aucun doute sur Ciders, il trouve clairement cette agression russe répugnante et certainement contraire aux valeurs et aux intérêts de son propre pays. Il est décevant de constater qu'il y a tant de gens qui ne voient pas aussi clairement ou qui sont simplement des trolls avec une longue laisse pour se promener dans l'AD.

C'est important de savoir ou les gens se reposent ? Ils seraient sélènes et diraient des choses dignes d'intérêt je ne vois pas où serait le problème.

Modifié par herciv
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il y a 20 minutes, herciv a dit :

C'est important de savoir ou les gens se reposent ? Ils seraient sur la lune et diraient des choses dignes d'intérêt je ne vois pas où serait le problème.

Il vient juste de t'expliquer que tout ceux qui ne psychotent pas comme lui sont des traitres ... on ne sait pas trop à quoi d'ailleurs.

Dans le même temps @Ciders t'explique qu'un bon nord coréen et un nord coréen mort ... et qu'un bon turc est un turc en Turquie.

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Il y a 6 heures, Heorl a dit :

Ça ne suffit pas. Tu n'as qu'à voir le tombereau d'ouvrages patronés par le PCF pour monter de toutes pièces une contre-histoire favorable à l'URSS et niant toute volonté expansionniste, mépris du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et tutti quanti.

N'oublie pas les "75 000" fusillés. :laugh:

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Il y a 6 heures, Heorl a dit :

[...] URSS et niant toute volonté expansionniste, mépris du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et tutti quanti.

c'était un peu le jeu à cette époque Lucette... 

 

 

 

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Il y a 23 heures, Alexis a dit :

Un signe pertinent du degré d'influence "douce" d'un pays est son image. De ce point de vue, il existe des données, comme cette étude de Pew Research en 2023 dans 24 pays dont 8 n'étaient pas occidentaux ni alignés sur l'Amérique tels Japon ou Israël

Sans surprise, l'image de la Russie comme de Poutine ("confiance pour prendre de bonnes décisions dans la politique mondiale") est catastrophique dans les 16 pays soit membres de l'OTAN soit alignés sur l'Amérique... avec Pologne et Suède sur le podium :smile:

En revanche, dans 5 des autres pays sondés (Inde, Indonésie, Nigeria, Kenya, Afrique du Sud), l'image est beaucoup plus partagée. Et ces cinq pays pris ensemble ont à peu près une fois et demi le total de population des 19 autres

Même s'il est vrai que ces pays aussi ont vu une dégradation de l'image globale de la Russie et de Poutine, le résultat reste partagé. C'est-à-dire que Russie et Poutine conservent une capacité d'influence "douce" notable dans des pays assez représentatifs d'une majorité de l'Humanité

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gap_2023.07.10_russia-nato_0-03.png

En ce qui concerne Mexique, Argentine ou Brésil en revanche, l'image de Poutine s'est fortement dégradée. Dans ce dernier particulier par exemple, elle est devenue pratiquement aussi catastrophique... qu'elle l'est en Hongrie

Ce qui souligne aussi qu'une mauvaise image de la Russie et de Poutine ne débouche pas nécessairement loin s'en faut sur une volonté appuyée de s'opposer à eux. Mais ce n'était pas la question

 

Je n'ai pas déménagé, parce que mes parents n'étaient pas d'accord. Ils insistaient pour que j'aille à l'école maternelle, en revanche

Depuis cette époque, le monstre a bizarrement disparu :happy:

Je pense que pour le Brésil l'image de la Russie est bien meilleure que celle de Poutine. Comme la France a une image bien meilleure que Macron et ainsi de suite. 

Pour l'antagonisme occident vs Chine-Russie les avis sont partagés. La majorité des gens s'en fichent et les autres ont desavis divergeants. Il faut dire que les âneries faites par les USA ces 100 dernières années dans le coin laissent des traces et enlevent de la légitimité aux occidentaux. Alors que les européens ont en général une belle image, à l'exception de l'extrême gauche (qui doit representer 15-20% des gens).

C'est du pifomètre tout ça, mais le sondage devrait mettre Russie à la place de Poutine pour comprendre la relations des populations avec  la Russie. 

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Il y a 2 heures, vincenzo a dit :

 

La loi sur la mobilisation est entrée en vigueur le 18 mai

https://www.rfi.fr/fr/europe/20240522-près-d-un-million-d-ukrainiens-prêts-à-se-mobiliser-après-la-promulgation-de-la-nouvelle-loi

Près d'un million d'Ukrainiens prêts à se mobiliser après la promulgation de la nouvelle loi

En Ukraine, la nouvelle loi sur la mobilisation militaire est entrée en vigueur samedi 18 mai. Elle élargit le nombre de personnes mobilisables dans les rangs de l’armée, l’âge minimal de l’appel sous les drapeaux étant abaissé de 27 à 25 ans. Résultat : en quatre jours, des centaines de milliers d’Ukrainiens se sont présentés dans les centres de recrutement militaires ou ont mis leurs données à jour sur internet.

Le gouvernement de Volodymyr Zelensky croyait la loi sur la mobilisation militaire impopulaire. Mais depuis qu’elle a été promulguée samedi, pas moins d'un million d’Ukrainiens se sont rendus dans les centres de recrutement ou bien sur une application mobile appelée « Reserv+ » afin de s’annoncer auprès des autorités et se mettre à la disposition de leur pays.

Cela ne veut pas dire que tous iront combattre mais qu’ils disposent de documents administratifs en bonne et due forme ainsi que d’une carte militaire faisant d’eux de potentielles recrues pour l’armée. Cette dernière a besoin de 300 000 à 400 000 nouvelles troupes fraiches pour prendre le relais de soldats épuisés par deux années de guerre.

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Les prisonniers peuvent désormais demander des contrats de service militaire

La particularité de la nouvelle législation est qu'elle autorise les prisonniers à demander des contrats de service militaire. En avril, près de 4 500 détenus avaient émis le souhait de rejoindre les rangs de l’armée. Ces quatre derniers jours, 3 000 d’entre eux ont effectué la démarche de s’inscrire pour la mobilisation alors que les autorités prévoient qu’entre 10 000 et 120 000 prisonniers pourraient être concernés par cette nouvelle mesure.

Il est à noter que ce dispositif ne concerne pas les détenus emprisonnés pour des meurtres, des viols ou d'autres types de violences sexuelles ou encore pour des crimes contre la sécurité nationale.

Oui, enfin, c'est surtout une obligation légale hein !

https://www.france24.com/fr/europe/20240517-ukraine-la-loi-de-mobilisation-une-mesure-nécessaire-mais-trop-tardive

"La nouvelle législation permet aussi de "réorganiser fondamentalement le dispositif pour faciliter le recrutement" de soldats, ajoute Guillaume Lasconjarias. Elle impose, en effet, l’obligation pour tous les hommes entre 18 et 60 ans de s'inscrire auprès de l'armée ukrainienne et d'avoir leurs documents d'enregistrement sur eux à tout moment. Ce qui doit, selon l’exécutif ukrainien, rendre le processus de recrutement plus efficace et plus transparent."

 

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Il n'y a probablement pas 1 M d'Ukr mâle par le fait de passer de 27 à 25 ans, de toute façon. 

La pyramide des âges est très embrumée, les stats sont très pauvres, mais le quart du million serait dékà un gros chiffre.

En disant "1 M", c'est clairement un effet de rattrapage pour l'essentiel, dans la tranche générale et y compris les 27 /48 "historiques". Comme souligné par Yoris.

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Faute de tweet intégrés, on va continuer de lire des articles ! Cela fait un paquet d'officiers supérieurs au sein de l'armée qui ont maintenant fait l'objet d'une arrestation (rendue publique) suivie de la classique enquête pour corruption. 

Et sans surprise, les craintes des dirigeants de l'ex URSS sont maintenant celles du dirigeant russe actuelle: le politique se méfie d'une armée puissante, plus encore de ses généraux populaires. La masse des moyens étant en augmentation, la chasse aux corrupteurs notoires devient un impératif d'efficience. 

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/23/russie-disgraces-en-cascade-au-sommet-de-l-armee_6235094_3210.html

Citation

Russie : disgrâces en cascade au sommet de l’armée

Accusés de corruption ou de fraude, plusieurs haut gradés ont été arrêtés, dont le chef adjoint de l’état-major. Le Kremlin dément une « campagne » de purges après le limogeage du ministre de la défense, Sergueï Choïgou.

Par Benoît Vitkine (Moscou, correspondant)

La vague d’arrestations qui touche le sommet de l’armée russe a fait une nouvelle victime : le général Vadim Chamarine, chef adjoint de l’état-major, chargé des transmissions, a été placé en détention provisoire par un tribunal militaire, mercredi 22 mai. Selon les agences russes, il est accusé d’avoir « accepté un pot-de-vin particulièrement important », des faits pour lesquels il encourt jusqu’à quinze ans de prison.

Dans la soirée, un autre nom était donné par les médias d’Etat, celui de Vladimir Verteletski, chef du département de l’approvisionnement du ministère, détenu pour les mêmes charges. La veille, c’est un autre général qui était arrêté, cette fois sur des accusations de « fraude ». Ivan Popov, ancien commandant de la 58e armée, était devenu célèbre en Russie pour avoir vertement critiqué, au cours de l’année 2023, les errements du commandement dans la campagne d’Ukraine. Réputé prendre soin de ses hommes, il était populaire auprès de la troupe.

Les cas des généraux Chamarine et Popov montrent que la campagne d’arrestations quitte le cercle restreint des fonctionnaires du ministère de la défense pour s’étendre à l’état-major et aux hauts gradés. Cette campagne a en effet débuté le 23 avril avec l’interpellation spectaculaire du vice-ministre de la défense, Timour Ivanov, chargé de chantiers pharaoniques comme la reconstruction de la ville ukrainienne de Marioupol. Cette arrestation avait été suivie de celle du responsable du personnel du ministère, Iouri Kouznetsov, et de plusieurs civils partenaires d’affaires de ces deux hommes.

Des arrestations sélectives

Si peu de détails sont donnés, les enquêteurs ne relient pas entre eux, au moins publiquement, ces différents dossiers. « La lutte contre la corruption est un travail en continu, ce n’est pas une campagne », a aussi commenté, jeudi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. De fait, le caractère sélectif de ces arrestations ne leur donne pas l’aspect d’une purge généralisée, comme les services de sécurité en conduisent parfois parmi les hauts fonctionnaires et les élus.

Reste que ces annonces interrogent : jusqu’à la disgrâce de M. Ivanov, dont le train de vie dispendieux était connu de longue date, aucune mise aux arrêts n’avait eu lieu au sein de l’armée, ni depuis le début de la guerre en Ukraine, ni même après la révolte menée par Evgueni Prigojine, le chef de la milice Wagner, que certains généraux avaient accueilli avec bienveillance ou, au moins, passivité. Qui plus est, ces arrestations s’accompagnent de mouvements au sommet du ministère de la défense, où plusieurs hauts responsables ont été écartés, dont un autre vice-ministre, Ruslan Tsalikov.

Où s’arrêtera cette vague ? Avec l’arrestation de son adjoint, Valéri Guerassimov, chef d’état-major depuis 2012 et responsable de « l’opération militaire spéciale » en Ukraine depuis début 2023, peut se sentir menacé. Après la nomination d’Andreï Belooussov au poste de ministre de la défense, le 12 mai, en remplacement de Sergueï Choïgou, Dmitri Peskov avait précisé que Valéri Guerassimov restait en fonction « pour l’instant ». Or, ce dernier formait, depuis 2012, un tandem jusqu’ici inamovible avec Sergueï Choïgou, ami proche du président et évincé après être resté douze ans en fonction.

Reconnaissance de la loyauté

L’expérience de ce remaniement rappelle toutefois que les fidèles du chef du Kremlin sont rarement sanctionnés. Les partants, comme Sergueï Choïgou, ou Nikolaï Patrouchev, ancien secrétaire du conseil de sécurité, ont été installés à d’autres fonctions, moins exposées. Le premier a été nommé en lieu et place du second qui lui-même devient conseiller du président. Pour Vladimir Poutine, il est vital de montrer que la loyauté paie. Cette garantie de sécurité ne s’étend toutefois pas aux seconds couteaux, comme les généraux et hauts fonctionnaires du ministère de la défense limogés ou arrêtés depuis un mois.

Cette campagne semble s’expliquer au moins en partie par la volonté affichée par le Kremlin de limiter la corruption et le vol au sein de l’armée. Elle s’inscrit dans la droite ligne de la nomination de M. Belooussov, un économiste chargé de superviser la transition de l’économie russe en une économie de guerre mais aussi de contrôler les immenses flux financiers désormais attribués à l’armée et au complexe militaro-industriel.

Jeudi, immédiatement après l’annonce de l’arrestation du général Vadim Chamarine, les médias officiels s’empressaient de souligner que sa femme avait acquis, en novembre 2022, un véhicule Mercedes d’une valeur de 130 000 euros, quatre fois plus que les revenus annuels théoriques du couple.

Offensive contre l’armée

Mais plutôt que de chercher les raisons ayant contribué à faire de tel ou tel haut gradé une cible (« dans l’armée russe, les généraux qui ne volent pas sont aussi peu nombreux que ceux qui ne boivent pas », résume sur Telegram le politologue Vladimir Pastoukhov), les spécialistes du secteur estiment que la manœuvre ressemble à une offensive contre l’armée dans son ensemble. « Poutine craint de plus en plus l’armée, son commandement et son ossature qui combat en Ukraine, détaille M. Pastoukhov. Il préfère l’affaiblir au bénéfice des services de sécurité et du FSB. »

Dès lors, rien d’étonnant à ce qu’une telle offensive se déroule précisément à un moment où l’armée russe paraît renforcée, avec une situation sur le terrain ukrainien bien plus favorable qu’il y a un an. A la même époque, le commandement militaire était également affaibli par sa rivalité avec Evgueni Prigojine, dont la disparition a eu pour effet mécanique une hausse du crédit de Sergueï Choïgou, cible d’attaques virulentes - ainsi que son chef d’état-major Guerassimov - sur la conduite de la guerre en Ukraine. Les critiques du général Ivanov en faisaient un héritier putatif de M. Prigojine, et participaient à sa popularité sur le front.

« La question s’est posée de tout temps de la même façon, note la politologue Ekaterina Schulmann. Il est hors de question pour le Kremlin de voir les militaires acquérir trop de pouvoir ou d’autorité. L’armée ne peut pas devenir un sujet politique. Quant aux généraux populaires, ils ne peuvent pas être tolérés. »

En résumé, les personnes suivantes ont été arrêtées à date:

- Timur Ivanov, adjoint de Shoigu

- lieutenant général Vadim Shamarin, chef adjoint de l'état-major général de l'armée 

- Vladimir Verteletsky, un haut fonctionnaire chargé des achats au ministère de la défense 

- Lieutenant Général Yuri Kuznetsov, chef du personnel au ministère de la défense

- Général Ivan Popov, ancien commandant de la 58e armée

https://www.reuters.com/world/europe/russia-detains-fourth-top-defence-figure-bribe-taking-media-2024-05-23/

Modifié par olivier lsb
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il y a 2 minutes, olivier lsb a dit :

Et sans surprise, les craintes des dirigeants de l'ex URSS sont maintenant celles du dirigeant russe actuelle: le politique se méfie d'une armée puissante, plus encore de ses généraux populaires.

Un moment, j'ai cru que tu parlais de l'Ukraine et de Zalujny......:chirolp_iei:

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il y a 33 minutes, ksimodo a dit :

Un moment, j'ai cru que tu parlais de l'Ukraine et de Zalujny......:chirolp_iei:

Je n'ai pas de source à partager sur le sujet, en mode article ou interview sur les raisons de cette éviction. D'une manière générale, Russie comme Ukraine, je dirais que c'est plutôt sain de voir des départs de hauts profils au sein des armées, même si pour Zaluzhny, les dessous ne sont pas très clairs.

Pour la Russie, cela signifie que Poutine se sent suffisamment fort et ne craint pas de déstabiliser son armée, en renouvelant une partie des cadres hauts placés. C'est un signe que l'organisation est capable de remonter de l'information, de renouveler ses cadres avec des candidats et de proposer des options au chef, qui ne s'estime pas entravé par les événements ou les risques, dans sa prise de décision. 

Après, deux bémols quand même: au delà d'une certaine volumétrie d'évictions, des effets négatifs peuvent prendre le dessus (découragement et démoralisation des restants, difficultés à remplacer les partants, abaissement des compétences etc...). Les Russes en savent quelques choses depuis les purges staliniennes. La deuxième raison tient aux conditions d'un départ. On sait que Popov par exemple était apprécié de ses hommes et était un général compétent. Il n'a donc pas été viré par incompétence mais par crainte du pouvoir en place vis à vis des généraux populaires. Pourrait aussi s'appliquer à Zaloujny, mais on manque encore d'informations sur les raisons de son départ. 

Modifié par olivier lsb
orthographe
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Il y a 1 heure, olivier lsb a dit :

Pourrait aussi s'appliquer à Zaloujny, mais on manque encore d'informations sur les raisons de son départ. 

j'ai du mal à voir autre chose que la divergence stratégique, ce qui est plus que suffisant à ces niveaux de poste. Le coté populaire / élection c'est du bonus ( ou peut être la raison première en animal politique ), mais la divergence suffisait à elle seule, et elle a été suffisamment exprimée pour ne pas laisser de doutes.

 

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Il y a 8 heures, ksimodo a dit :

j'ai du mal à voir autre chose que la divergence stratégique, ce qui est plus que suffisant à ces niveaux de poste. Le coté populaire / élection c'est du bonus ( ou peut être la raison première en animal politique ), mais la divergence suffisait à elle seule, et elle a été suffisamment exprimée pour ne pas laisser de doutes.

 

Divergence stratégique, een lien avec la mobilisation que réclamait Zaloujny ? Possible, on a pu lire qu'il avait réclamé cette mobilisation avant que le politique, qui rechignait, n'y consente pleinement. Mais à terme, c'était une évidence pour tout le monde, seul le tempo tactique pour y parvenir différait : le militaire étant plus pressé et se sentant moins responsable de la décision que le politique. Bref, à titre personnel, je n'ai encore rien lu de très convaincant sur le sujet. 

Et pendant ce temps-là, à Karkhiv, le secteur agricole blyyyyaaatttt :bloblaugh: 

https://x.com/GrandpaRoy2/status/1793802539001057758

Vidéo impressionnante prise au drone de l'arrivée d'ATACMS sur une batterie de S-400, installée près de Mospine, et qui s'est faite touchée en pleine séquence de tirs (peut être sur ces même missiles d'ailleurs).

https://x.com/Maks_NAFO_FELLA/status/1793892593312391550 

Un des mystères "équipements" de ce conflit: pourquoi la part des T-72 dans les pertes de chars russes diminue, alors qu'il lui en reste des stocks encore substantiels

https://x.com/HighMarsed/status/1793762380515852380

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il y a une heure, olivier lsb a dit :

Divergence stratégique, een lien avec la mobilisation que réclamait Zaloujny ? Possible, on a pu lire qu'il avait réclamé cette mobilisation avant que le politique, qui rechignait, n'y consente pleinement. Mais à terme, c'était une évidence pour tout le monde, seul le tempo tactique pour y parvenir différait : le militaire étant plus pressé et se sentant moins responsable de la décision que le politique. Bref, à titre personnel, je n'ai encore rien lu de très convaincant sur le sujet. 

Sur les divergences entre Zaloujny et Zelensky je soupçonne qu'il y ait eu des divergences mélangeant sujet politique et militaire. Zaloujny a peut être pressenti la difficulté qu'il y aurait à reprendre les territoires - en substance l'absence de solution militaire raisonnable au cahier des charges politique (on ne sait pas faire) - et d'un autre côté la possible réticence populaire à répondre à des efforts considérables. Difficile dans cette hypothèse de se motiver et de motiver les troupes...

Les attentes de Zelensky envers l'armée sont peut être excessives, néanmoins la cacophonie générale et la corruption autour des règles de mobilisation et de recensement engage la responsabilité de l'armée. S'engager dans une grand guerre contre la Russie sans recensement solide des hommes en âge de combattre ce n'était pas sérieux

 

 

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Le 22/05/2024 à 21:29, Wallaby a dit :

https://www.aspistrategist.org.au/defining-success-in-ukraine/ (20 mai 2024)

Un cessez-le-feu provisoire ne déboucherait presque certainement pas sur quelque chose qui ressemble à la paix, qui devra probablement attendre l'arrivée d'un dirigeant russe qui choisira de mettre fin au statut de paria du pays. Cela pourrait ne pas se produire avant des années, voire des décennies. En attendant, l'Ukraine se porterait beaucoup mieux que si la guerre se poursuivait.

De tels arrangements - paix non permanente, moins que formelle - ont bien fonctionné dans d'autres contextes, notamment dans la péninsule coréenne et à Chypre.

Richard Haass, ancien président du Council on Foreign Relations

Le texte de Haass pose pas mal de problèmes qui se résument en un fait fondamental : Moscou n'est pas du tout intéressé par un cessez-le-feu qui signifierait pour lui abandonner ses objectifs déclarés et maintenus depuis mars 2022. Même un cessez-le-feu temporaire jouerait contre lui étant donné que la stratégie russe est l'attrition, il s'agit d'épuiser humainement et matériellement l'armée ukrainienne pour qu'elle finisse par s'effondrer, et une pause permettrait à l'Ukraine de renforcer son armée

Il y aurait bien un avantage, que Haass explique

L'Ukraine et ses partisans devraient faire une dernière chose : proposer un accord de cessez-le-feu provisoire sur la base des lignes existantes.

Poutine rejettera probablement une telle proposition, mais en agissant ainsi, il devrait être moins difficile de remporter les débats aux États-Unis sur l'aide à apporter à l'Ukraine, car la Russie sera ainsi désignée comme la partie responsable de la poursuite de la guerre. Cela pourrait même créer un contexte dans lequel l'aide militaire américaine à l'Ukraine se poursuivrait si Donald Trump reprenait la présidence en novembre

==>Poutine rejetterait à coup sûr cette proposition en effet, mais cela gênerait sa propagande par la suite

L'autre problème le plus important est que ce que propose Haass n'est par ailleurs guère différent de ce qui se pratique déjà, et en tout cas insuffisant pour stopper la dégradation de la situation ukrainienne et la protéger du risque d'un effondrement militaire qui condamnerait son indépendance

Premièrement, l'Ukraine devrait mettre l'accent sur la défensive, une approche qui lui permettrait d'exploiter ses ressources limitées et de frustrer la Russie.

Deuxièmement, l'Ukraine devrait avoir les moyens (capacités de frappe à longue portée) et la liberté d'attaquer les forces russes partout en Ukraine, ainsi que les navires de guerre russes dans la mer Noire et les cibles économiques en Russie même. La Russie doit finir par ressentir le coût d'une guerre qu'elle a initiée et qu'elle prolonge.

Troisièmement, les bailleurs de fonds de l'Ukraine doivent s'engager à fournir une aide militaire à long terme.

- Le premier item est déjà en place

- Le deuxième serait nouveau, mais soyons clairs si des frappes ukrainiennes au missile de croisière ou au balistique courte portée (ATACMS) sur des cibles en Russie pourraient aider la défense ukrainienne, leur impact ne doit pas être surestimé. La Russie c'est grand, les missiles seraient peu nombreux et portant d'ailleurs assez court

- Le troisième ne dépend pas seulement du gouvernement américain actuel, ou des gouvernements européens actuels, mais aussi du suivant et des suivants. "S'engager" c'est bien, mais en régime démocratique ça peut être remis en question par les suivants. Et puis bien sûr le soutien matériel occidental jusqu'ici n'a réussi qu'à ralentir l'avancée russe et l'affaiblissement ukrainien, pas à les stopper. Je ne vois pas de raison de penser que la poursuite de ce soutien, comme c'est le cas maintenant, ait d'autres conséquences

 

Comme il ne propose en réalité aucune réelle piste de solution au problème du maintien d'un Etat ukrainien indépendant, ce texte peut aussi être interprété comme une indication comme quoi le débat public aux Etats-Unis en arrive à la troisième étape du processus de deuil dans le modèle de Kübler-Ross (déni, colère, marchandage, dépression, acceptation) Dans ce modèle, ce texte est équivalent à 

Bon pas l'Ukraine entière, mais un gros bout va rester libre au moins ?

Bref, il peut être vu par les pro-russes comme un signe encourageant :mellow:

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il y a une heure, Alexis a dit :

ce texte peut aussi être interprété comme une indication comme quoi le débat public aux Etats-Unis en arrive à la troisième étape du processus de deuil dans le modèle de Kübler-Ross (déni, colère, marchandage, dépression, acceptation)

Aux États-Unis ou en Australie ?

Pour avoir une analyse complète il faut interpréter le fait que ce texte est publié dans ASPI Strategist.

L'ASPI est un think tank néoconservateur, faucon, privilégiant la solution militaire sur la solution diplomatique. Privilégiant l'alignement sur les États-Unis au détriment de l'autonomie stratégique australienne.

Donc il me semble que ce texte est juste une pierre que les faucons anti-chinois jettent dans le jardin des faucons anti-russes. L'idée de faire la paix avec des petites colombes qui volent ne les intéresse pas en tant que telle. Ils veulent récupérer les financements et les armes du théâtre militaire européen pour faire la guerre à la Chine.

https://en.wikipedia.org/wiki/Australian_Strategic_Policy_Institute

En mars 2023, Peter Jennings, de l'ASPI, ainsi que Peter Hartcher, rédacteur en chef du Sydney Morning Herald et de The Age, ont été critiqués pour une série d'articles "Alerte rouge" qui prédisaient un conflit armé avec la Chine dans les trois ans[45], un délai qui a été cité comme étant en contradiction avec la recherche sur la Chine[46]. Jennings a notamment affirmé qu'un conflit potentiel entre la Chine et Taïwan pourrait entraîner "des attaques de missiles sur des installations militaires en Australie continentale et des cyberattaques sur des infrastructures critiques", alors que les troupes américaines émergent en Australie[47], et avait précédemment affirmé que le pacte de sécurité entre la Chine et les Îles Salomon entraînerait le stationnement de navires et d'avions chinois dans ces dernières "en l'espace de quelques semaines"[46]. L'ancien Premier ministre Paul Keating a qualifié les articles de "présentation de l'information la plus scandaleuse et la plus provocante de tous les journaux dont j'ai été témoin en plus de 50 ans de vie publique active"[48] ; le professeur d'histoire James Curran a noté que la série représentait une "attaque assez frontale contre la politique [de défense] de Penny Wong" par des personnalités influentes au sein de l'establishment de la défense[45], tandis qu'Allan Gyngell, professeur de politique étrangère, a décrit les articles comme de la "propagande de guerre" prônant des relations militaires plus étroites avec les États-Unis[45].

Modifié par Wallaby
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Le premier vice-premier ministre Denis Mantourov a annoncé que le prochain plan d'armement porterait sur la période 2025-2034

La Russie développe un nouveau programme d'armement d'État pour une période de dix ans, a déclaré le premier vice-Premier ministre Denis Manturov.

"Actuellement, un nouveau programme d'armement d'État est en cours de formation pour la période 2025 à 2034", a déclaré le premier vice-président du gouvernement.

Manturov a précisé que les travaux étaient menés en coopération avec le ministère de la Défense, le ministère de l'Industrie et du Commerce et la Commission militaro-industrielle. Les principaux paramètres et l'apparence du programme sont en cours de formation (...)

En octobre dernier, Manturov a annoncé que le nouveau document comporterait une section distincte consacrée à la recherche dans le domaine de l'intelligence artificielle. Selon lui, l’attention accrue portée aux technologies de l’IA est justifiée par les nouvelles réalités du combat

On devrait donc avoir des nouvelles d'ici la fin de l'année sur les objectifs de capacité et de production d'armements de la Russie pour les dix ans à venir

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Nouvelle intéressante rapportée par Reuters - Exclusif : Poutine veut un cessez-le-feu en Ukraine sur les lignes de front actuelles

Qui le dit ? Des sources proches du président russe.... Je vais me permettre de donner aussi mon analyse ensuite :happy:

Le président russe Vladimir Poutine est prêt à arrêter la guerre en Ukraine avec un cessez-le-feu négocié qui reconnaît les lignes actuelles du champ de bataille, ont déclaré quatre sources russes à Reuters, disant qu'il est prêt à se battre si Kiev et l'Occident ne répondent pas.

Trois de ces sources, au fait des discussions au sein de l'entourage de M. Poutine, ont déclaré que le vétéran russe avait exprimé sa frustration à un petit groupe de conseillers à propos de ce qu'il considère comme des tentatives de blocage des négociations soutenues par l'Occident et de la décision du président ukrainien Volodymyr Zelenskiy d'exclure les pourparlers.

« Poutine peut se battre aussi longtemps qu'il le faudra, mais il est également prêt à un cessez-le-feu - à geler la guerre », a déclaré une autre des quatre personnes, une source russe de haut rang qui a travaillé avec Poutine et qui est au courant des conversations au plus haut niveau au Kremlin.

Comme les autres personnes citées dans cet article, il s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat en raison du caractère sensible de la question. (...)

En réponse à une demande de commentaire, le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov, a déclaré que le chef du Kremlin avait à plusieurs reprises indiqué que la Russie était ouverte au dialogue pour atteindre ses objectifs et que le pays ne voulait pas d'une « guerre éternelle » (...)

Les sources ont déclaré que M. Poutine, réélu en mars pour un nouveau mandat de six ans, préférerait profiter de l'élan actuel de la Russie pour mettre la guerre derrière lui. Elles n'ont pas commenté directement le nouveau ministre de la défense.

Se fondant sur leur connaissance des conversations dans les hautes sphères du Kremlin, deux des sources ont déclaré que M. Poutine était d'avis que les progrès réalisés jusqu'à présent dans la guerre étaient suffisants pour vendre une victoire au peuple russe. (...)

« Nous sommes prêts à discuter. Nous n'avons jamais refusé", a déclaré M. Poutine en Chine.

Le Kremlin affirme qu'il ne commente pas les progrès de ce qu'il appelle son opération militaire spéciale en Ukraine, mais il a déclaré à plusieurs reprises que Moscou était ouvert à l'idée de discussions basées sur « les nouvelles réalités sur le terrain ».

En réponse aux questions posées dans le cadre de cet article, un porte-parole du département d'État américain a déclaré que toute initiative de paix devait respecter « l'intégrité territoriale de l'Ukraine, à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues » et a décrit la Russie comme le seul obstacle à la paix (...)

En apparence, la Russie se dit prête à en rabattre sur ses objectifs, qui incluent aussi neutralité et démilitarisation de l'Ukraine... En apparence seulement

Dans les faits, ce sont seulement des "sources" qui ont affirmé que Poutine y serait prêt. Si par extraordinaire Washington et Kiev tentaient de prendre ces "sources" au mot, Poutine aurait tout loisir de réinsérer ces "petites" conditions supplémentaires originelles de neutralité et démilitarisation, qui rendraient l'Ukraine indéfendable de manière permanente contre une éventuelle nouvelle "opération spéciale" de Moscou, donc ne lui laisserait d'autre choix que d'être très obéissante, façon Pologne ou Tchécoslovaquie pendant la Guerre froide. Et alors, soit ça marche et la Russie a gagné, soit plus probablement Kiev se récrie... ah là là ils veulent la guerre ces gens-là !

Révélation

 

Et surtout, Poutine a bien du se rendre compte que ce n'est pas nécessairement l'habileté qui étouffe ceux d'en face... Plutôt que de mettre Poutine en position de devoir dire non donc d'avoir le "mauvais rôle", ils le laissent faire exactement cela. Et ça n'a pas manqué, le porte-parole du département d'Etat a rappelé la condition des frontières de 1991, ce qui est conforme au droit international mais non seulement irréaliste militairement c'est aussi malhabile au possible !

Résultat des courses, Poutine continue sans opposition sa propagande comme quoi c'est l'autre côté qui veut continuer la guerre. Propagande utile vis-à-vis des populations occidentales (Zelensky n'est-il pas trop extrémiste ?), de la Chine (N'est-ce pas Zelensky qui refuse ?) et bien sûr des Russes (Notre président est très modéré voire cœur tendre et ça ne marche pas, pas de doute il faut continuer jusqu'à la victoire !)

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