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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

https://www.reuters.com/world/europe/germany-restart-production-gepard-ammunition-ukraine-minister-says-2023-02-14/

L’Allemagne va relancer la production de munitions Gepard pour l’Ukraine, selon le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius


BRUXELLES, 14 février (Reuters) - L’Allemagne a signé des contrats avec Rheinmetall (RHMG.DE) pour relancer la production de munitions pour les canons antiaériens Gepard qu’elle a livrés à Kiev, a déclaré mardi le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius.

« Nous allons rapidement commencer notre propre production de munitions Gepard chez Rheinmetall. Je suis très heureux que nous ayons pu garantir la livraison de cette partie importante de la défense aérienne », a déclaré Pistorius avant une réunion avec les ministres de l’OTAN à Bruxelles.
L’Allemagne tente depuis des mois de trouver de nouvelles munitions pour les canons antiaériens Gepard que sa propre armée avait démantelés en 2010.

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https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/386 (12 février 2023)

Je transcris un passage que la "transcription officielle" du site a curieusement éludé, mais qu'on peut entendre sur la bande audio :

Le Brexit, 6 ans après.

28:15 Nicole Gnesotto : Mais en revanche, la guerre en Ukraine, effectivement, permettrait peut-être de trouver des nouvelles relations, d'une part - je l'avais dit aussi - l'OTAN, un peu comme par miracle, leur redonne [aux Britanniques] un souffle, une place en Europe qu'ils avaient complètement perdue [à cause du Brexit]... C'est un autre débat de savoir s'ils sont leaders en matière de livraison d'armes ou on verra ce qu'ils font... Quand après les chars, après les avions de combat, les Ukrainiens nous demanderont des hommes, parce qu'il faut bien voir que la vraie différence entre les Ukrainiens et la Russie, c'est que la Russie, elle a des centaines de millions de gens à mettre... bref...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicole_Gnesotto

Elle a dirigé l'Institut d'études de sécurité de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) d'octobre 1999 à décembre 2001. Après la dissolution de l'UEO et l'intégration de certaines de ses composantes et compétences par la Commission européenne et le Conseil de l'Union européenne, elle a été sein de ce dernier la première directrice de l'Institut d'études de sécurité de l'Union européenne entre 2002 et 2007.

Nicole Gnesotto a été, de 2015 à 2019, la première femme à occuper les fonctions de présidente du conseil d'administration de l’Institut des hautes études de défense nationale.

Modifié par Wallaby
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Il y a 6 heures, pascal a dit :

Pas si HS que çà si on met en connexion cette information et la très possible mise HS de Nordstream 1/2 par une Opé noire des Américains ...

Je suis partisan de l'hypothèse d'une responsabilité US. Quand la classe dirigeante US ne sait pas quelque chose, ou veut savoir à tout prix, on fait la commission d'enquête Clinton, sur les cas de tortures ou le procureur Mueller sur les inferences Russes.

Il y a un battage médiatique infernal et quotidien, jusqu'à ce que les responsables politiques au pouvoir et / ou les responsables des services finissent par lâcher le morceau. 

Le secteur énergétique est érigé haut dans les priorités stratégiques américaines, une attaque sur un pipeline sous marin devrait les rendre hystérique, mais non rien de tout ça, le débat et les discussions sont soigneusement enterrés. 

Pourtant, je crois aussi que les Américains n'ont pas planifié le mouvement d'après, ils n'en n'ont pas besoin : accaparer des actifs industriels, par des manœuvres déloyales, c'était déjà leur politique avant, les exemples sont nombreux. Ils sont suffisamment court termiste et risquophiles pour se permettre de réagir rapidement, avec les moyens existants, suite au succès ou à l'échec d'une telle opération, sans nécessité d'une surcouche operative. C'est leur grande force. 

Croire que tout ceci serait planifié, débattu dans des réunions interminables, jusqu'à la 36e itération du "what if / what could go wrong?", je crois que ce serait leur plaquer un de nos propres biais bien cartésien.

A la rigueur, s'ils ont planifié quelque chose, c'est plus à mon sens les nouveaux intermédiaires Inde, Turquie, Moyen orient, pour la distribution de pétrole Russe, moyennant une grasse commission qui vient tondre les russes un peu plus. Le fameux circuit VLISS, Very Long and Intermittent South Stream. 

Celui là pourrait on penser, est une construction américaine désormais, bâti sur l'application ou non de sanctions sur les participants, forcément choisis. Fini les NS1 /2 indépendant de leur volonté. 

il y a 47 minutes, Métal_Hurlant a dit :

https://www.reuters.com/world/europe/germany-restart-production-gepard-ammunition-ukraine-minister-says-2023-02-14/

L’Allemagne va relancer la production de munitions Gepard pour l’Ukraine, selon le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius


BRUXELLES, 14 février (Reuters) - L’Allemagne a signé des contrats avec Rheinmetall (RHMG.DE) pour relancer la production de munitions pour les canons antiaériens Gepard qu’elle a livrés à Kiev, a déclaré mardi le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius.

« Nous allons rapidement commencer notre propre production de munitions Gepard chez Rheinmetall. Je suis très heureux que nous ayons pu garantir la livraison de cette partie importante de la défense aérienne », a déclaré Pistorius avant une réunion avec les ministres de l’OTAN à Bruxelles.
L’Allemagne tente depuis des mois de trouver de nouvelles munitions pour les canons antiaériens Gepard que sa propre armée avait démantelés en 2010.

Pendant que les allemands reindustrialisent une économie qui n'en n'avait pas besoin, nous nous sommes bien gardés de remettre le débat de la filière petits calibres sur le devant de la scène. 

Tiens, comme pour les masques, je serais curieux de savoir à combien on les achète nos cartouches, et si les business plan d'hier sont toujours aussi peu profitables dans le contexte d'aujourd'hui. 

C'était pourtant pas faute de l'avoir prédit et écrit dans tous les livres blancs, le retour de la HI. 

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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/386 (12 février 2023)

Je transcris un passage que la "transcription officielle" du site a curieusement éludé, mais qu'on peut entendre sur la bande audio :

Le Brexit, 6 ans après.

28:15 Nicole Gnesotto : Mais en revanche, la guerre en Ukraine, effectivement, permettrait peut-être de trouver des nouvelles relations, d'une part - je l'avais dit aussi - l'OTAN, un peu comme par miracle, leur redonne [aux Britanniques] un souffle, une place en Europe qu'ils avaient complètement perdue [à cause du Brexit]... C'est un autre débat de savoir s'ils sont leaders en matière de livraison d'armes ou on verra ce qu'ils font... Quand après les chars, après les avions de combat, les Ukrainiens nous demanderont des hommes, parce qu'il faut bien voir que la vraie différence entre les Ukrainiens et la Russie, c'est que la Russie, elle a des centaines de millions de gens à mettre... bref...

Je n'aurais pas mis une icône éclat de rire s'il y avait la moindre once de sérieux dans cette proposition.

Mme Gnesotto est une va-t-en-guerre, c'est bien noté. Elle ne connaît pas la population de la Russie même à cent millions près, puisqu'elle pense que la Russie a "des centaines de millions de gens" à mettre, alors que sa population même en comptant les annexions dépasse à peine les 150 millions, c'est noté aussi.

Fort heureusement, Macron, Scholz, Sunak et plus important encore Joe Biden sont d'une autre trempe.

 

Dans le monde réel, le Washington Post rapporte des paroles "intéressantes" d'officiels de la Maison Blanche. L'article n'est pas en accès libre, mais c'est retranscrit ailleurs

L'administration du président américain Joe Biden est en train de convaincre Kiev que le tournant de la guerre sera atteint dès ce printemps, a rapporté le Washington Post, citant des responsables américains.

La Maison Blanche augmente la pression sur l'Ukraine pour qu'elle utilise cette opportunité sur le champ de bataille car il sera difficile de continuer à recevoir le même niveau de défense et d'assistance économique du Congrès, selon les sources de WP

"Nous allons continuer à essayer de leur faire comprendre (aux dirigeants ukrainiens) que nous ne pouvons pas faire tout et n'importe quoi éternellement", a déclaré un fonctionnaire anonyme à WP

L'expression "aussi longtemps qu'il le faudra" se rapporte à l'ampleur du conflit. Il ne s'agit pas de la quantité d'assistance", a ajouté le fonctionnaire, faisant référence aux engagements répétés de M. Biden et d'autres responsables américains selon lesquels le pays soutiendrait l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire.

Ca, c'est une nouvelle qui a un certain poids ! Personnellement, je ne l'attendais pas aussi tôt :blink:

On le sentait venir, voir l'article de Rand il y a peu de semaines, mais là on est vraiment en train d'y arriver.

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11 hours ago, Boule75 said:

Do you mean that the Quincy Institute writes whole articles to counter policies explicitly excluded by the US executive from the start, and for which the Chambers have given no agreement? All while sneakily repeating the Russian narrative (NATO / the USA are attacking us / will attack us)?

wow! Bloody hell as they say...

 

 

 

Je vous demande pardon, mais n'avez-vous pas passé des mois à nous dire que l'on ne pouvait pas faire confiance aux États-Unis et à l'administration actuelle et vous vous demandez maintenant pourquoi plus de gens ne font pas confiance aux États-Unis et à l'administration actuelle ?

tenor.gif

Je suis désolé d'avance si j'interprète mal vos intentions ou si je déforme ce que vous avez voulu dire au cours des nombreux messages dans de nombreux fils de discussion ou s'il y a des circonstances différentes ici. Vous avez vous-même accusé l'exécutif américain à de nombreuses occasions et vous ne leur avez clairement pas fait confiance jusqu'à... ce fil de discussion ?

Modifié par Stark_Contrast
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12 hours ago, U235 said:

No, the burden of proof is on whoever asserts a certain fact, not on whoever questions the validity or basis of that assertion. For such an omniscient and sophisticated intelligence apparatus, according to you, there is certainly a long history of failures to "know", as with all intelligence agencies, that they are in fact human. You claim that no signals were released publicly as some sort of evidence of anything, as if there were an obligation or a fatality to release information publicly on such a subject. It's a rash assumption.
 

Vous avez raison de dire que la charge de la preuve dans cette situation est sur moi.

Vous avez raison. Mais il y a des niveaux de crédibilité qui n'existent tout simplement pas pour moi, même s'ils ne sont pas explicites.

c'est un peu la même chose à propos de la façon dont ces choses "n'arrivent pas" jusqu'à la minute où elles sont exposées, et nous devons typiquement avoir des soupçons afin de rechercher la vérité dès le début. 

J'espère aussi que vous aurez un peu de latitude dans la mesure où il s'agit d'une discussion sur Internet concernant une "affaire classée", où la charge de la preuve est un peu plus "détendue" que dans un cadre formel. 

Mais vous avez raison en ce qui concerne les "règles de la reine". 

c'est à moi de le faire, et je ne peux pas le prouver. tout ce que je peux espérer faire, c'est souligner que le service de renseignement le plus compétent du monde, qui s'est révélé être un maître de l'interception des signaux, a ostensiblement échoué sur les points essentiels que des pays comme la suède, bien moins sophistiqués et financés, ont détectés. 

Quote

 

I have no doubt they have the best resources, but that doesn't mean what you think, the real world isn't a Will Smith summer blockbuster.

If we can't agree on the basic principle that the party making a claim has the burden of substantiating it with something more than saying "they should know", then I'm not interested in continue this dialogue.

 

Il y a une énorme différence entre faire une petite erreur humaine, et être complètement endormi à son poste et manquer tout l'événement, et ensuite rester endormi pendant plusieurs mois. 

Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a des moments où il n'y a pas de preuves, et d'autres où l'absence de preuves est en soi suspecte. 

malgré les satellites, les radars, les sonars et un réseau d'espionnage numérique hautement sophistiqué qui semblait fonctionner parfaitement il y a des années avec une précision inégalée et qui continue de fonctionner sur les champs de bataille en Ukraine, nous n'avons "aucune idée" de qui l'a fait. et non seulement nous étions "trop humains" à l'époque, mais même des mois plus tard nous restons "trop humains" pour le découvrir, et il n'y a pas de réel désir de corriger ou de découvrir où ou QUI cette erreur humaine s'est produite. 

Dans toutes les situations où de telles erreurs humaines se sont produites, des comptes sont rendus et des corrections sont apportées afin de s'assurer que de telles "erreurs" ne se reproduisent pas. 

des moyens stratégiques ont été sabotés, et les services de renseignement, pour commettre une "erreur humaine", n'avaient pas leurs capteurs entraînés dans la zone (la mer Baltique !) dans des moments comme ceux-ci et tout était apparemment éteint ? c'est encore une fois une faute professionnelle. 

C'est l'équivalent d'un officier de police se trouvant dans une banque au milieu d'un vol à main armée très médiatisé et essayant de convaincre tout le monde qu'il n'a rien vu. il était dans la banque pendant le vol et n'a rien remarqué. ou un médecin qui oublie complètement comment pratiquer la médecine un jour. non pas qu'il ait fait une "petite erreur pardonnable" mais au milieu d'une opération chirurgicale, il a simplement oublié tout son travail - ce sont des intrigues hollywoodiennes. 

Il y a "erreur humaine" et il y a "négligence grave". 

Je suis désolé, mais vous ne pouvez pas dire "Ce n'est pas un film hollywoodien" lorsque nous avons vu les services de renseignement s'emparer de 3500 conversations de 100 personnes dans des régions contestées de l'Ukraine, quelques instants après la perte d'un avion de ligne, et qu'ils ont été capables de retrouver l'origine du missile, l'unité qui l'a tiré, la reconnaissance vocale, etc. et d'engager des poursuites pénales - sans même avoir mis les pieds dans le pays.

Les services de renseignement ont non seulement manqué le pipeline, mais ils ont également "égaré" la capacité d'enquêter rétroactivement sur le pipeline pour trouver le coupable. Même l'assassinat de Kennedy a produit Lee Harvery Oswald.

Le MH17 a prouvé qu'ils savent comment le faire. 

Les choses révélées par Assange, Snowden et Manning sont un autre excellent exemple de ces choses qui sont classées comme vraies, mais qui ne peuvent être prouvées jusqu'à ce qu'elles soient révélées. 

Encore une fois, la révélation ne se fait pas sans suspicion initiale. nous ne découvrons rien lorsque nous croyons automatiquement à tout. nous pouvons laisser tomber. une institution professionnelle complètement déréglée et incompétente dans son devoir, c'est tout simplement trop dans ce cas particulier pour moi. 

Meilleurs vœux et nous laisserons tomber

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Il y a 2 heures, Alexis a dit :

On le sentait venir, voir l'article de Rand

Je ne cachetons pas à la Rand mais j'avais évoqué cette éventualité à deux reprises ici. La source matérielle se tarit et la manne financière aussi ...Bref les généraux ukrainiens sont priés de déclencher l'opération Bagration

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2 hours ago, Alexis said:

I would not have put a burst of laughter icon if there was the slightest ounce of seriousness in this proposal.

Madame Gnesotto is a warmonger, that's well noted. She does not know the population of Russia even to the nearest hundred million, since she thinks that Russia has "hundreds of millions of people" to put in, whereas its population even counting the annexations barely exceeds 150 million, it is also noted.

Fortunately, Macron, Scholz, Sunak and more importantly Joe Biden are of a different stamp.

 

In the real world, the Washington Post reports "interesting" words from White House officials. The article is not in free access, but it is transcribed elsewhere

US President Joe Biden's administration is convincing Kiev that the turning point for war will be reached as early as this spring , the Washington Post reported, citing US officials.

The White House is increasing pressure on Ukraine to use this opportunity on the battlefield because it will be difficult to continue receiving the same level of defense and economic assistance from Congress , WP sources say

“We will keep trying to make it clear to them (Ukrainian leaders) that we can't do everything and anything forever,” an unnamed official told WP

The phrase "as long as necessary" refers to the magnitude of the conflict. It's not about the amount of assistance , " the official added, referring to repeated pledges by Mr. Biden and other U.S. officials that the country would support Ukraine for as long as needed.

That's news that has a certain weight! Personally, I did not expect it so soon :blink:

We felt it coming, see Rand's article a few weeks ago, but here we are really getting there.

Pourriez-vous réafficher l'article de RAND, s'il vous plaît ?

autre nouvelle : il ne passera pas, mais là encore, le "projet de loi sur la fatigue en Ukraine" n'est pas destiné à passer, mais à faire une déclaration.

https://www.govinfo.gov/app/details/BILLS-118hres113ih

 

 

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il y a 13 minutes, pascal a dit :

Je ne cachetons pas à la Rand mais j'avais évoqué cette éventualité à deux reprises ici. La source matérielle se tarit et la manne financière aussi ...Bref les généraux ukrainiens sont priés de déclencher l'opération Bagration

Ou bien c'est dit en ouvert pour faire faire aux Russes un erreur

Parceque dit tel que, ca ne peut que renforcer l'approche russe d'attrition sur le temps long, le temps que la manne occidentale se tarisse..... avec un risque de défaite ukrainienne, ce que, vu le capital politique, economique et diplomatique engagé, les occidentaux et les USA en premier lieu ne peuvent se permettre

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15 minutes ago, pascal said:

I do not hide from the Rand but I had evoked this eventuality twice here. The material source is drying up and the financial manna too... In short, the Ukrainian generals are asked to start Operation Bagration

on peut se demander si l'offensive peut être réalisée alors que même la "ligne de front stationnaire" ne peut maintenir la quantité d'artillerie nécessaire au maintien de la stase. 

Je présume que l'offensive ukrainienne nécessitera encore plus de munitions, à moins qu'il n'y ait pas d'expansion dans l'utilisation de la puissance de feu pour réduire les forces ennemies avant de passer à l'offensive.

avez-vous l'impression que parfois nous ne faisons que "suivre le mouvement" ? 

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Il y a 4 heures, Stark_Contrast a dit :

Je vous demande pardon, mais n'avez-vous pas passé des mois à nous dire que l'on ne pouvait pas faire confiance aux États-Unis et à l'administration actuelle [...]

Non. Quelle est cette invention, en fait ? :wacko:
Si l'on s'en tient à la guerre russo-ukrainienne en tout cas, et depuis au moins l'été 2021, l'attitude américaine me semble constante et consistante, les discours conformes aux actes, la propagande qui m'atteint n'est pas délirante, etc...

On peut parfaitement critiquer vertement les USA sur d'autres sujets et leur reconnaître ça, non ?

---

Il y a 5 heures, Alexis a dit :

Dans le monde réel, le Washington Post rapporte des paroles "intéressantes" d'officiels de la Maison Blanche. L'article n'est pas en accès libre, mais c'est retranscrit ailleurs

L'administration du président américain Joe Biden est en train de convaincre Kiev que le tournant de la guerre sera atteint dès ce printemps, a rapporté le Washington Post, citant des responsables américains.

La Maison Blanche augmente la pression sur l'Ukraine pour qu'elle utilise cette opportunité sur le champ de bataille car il sera difficile de continuer à recevoir le même niveau de défense et d'assistance économique du Congrès, selon les sources de WP

"Nous allons continuer à essayer de leur faire comprendre (aux dirigeants ukrainiens) que nous ne pouvons pas faire tout et n'importe quoi éternellement", a déclaré un fonctionnaire anonyme à WP

L'expression "aussi longtemps qu'il le faudra" se rapporte à l'ampleur du conflit. Il ne s'agit pas de la quantité d'assistance", a ajouté le fonctionnaire, faisant référence aux engagements répétés de M. Biden et d'autres responsables américains selon lesquels le pays soutiendrait l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire.

Ca, c'est une nouvelle qui a un certain poids ! Personnellement, je ne l'attendais pas aussi tôt :blink:

On le sentait venir, voir l'article de Rand il y a peu de semaines, mais là on est vraiment en train d'y arriver.

Ou alors on est, comme pour l'article de Hersh, sur du bullshit de déstabilisation, avec de petites hésitations entre un et des responsables ; mais aucun doute sur leur anonymat.

Rajoute les ritournelles de la Bouche de Sauron Bachar, le ci-devant Malbrunot, qui se répand sur les plateaux et dans le Figaro en affirmant que le PR "réfléchit à renouer avec la Syrie" (pas de source), saupoudre de statistiques économiques incohérentes en provenance de Russie dont on retiendra les plus optimistes pour convaincre que tout va bien à Moscou, insiste pour affirmer que "les prix du gaz n'ont jamais été aussi haut en Europe !" en dépit de tous les indicateurs de marchés qui montrent l'inverse, et tu as l'ordre de bataille médiatique russe, probablement pas en entier, mais tout un pan.

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18 minutes ago, Boule75 said:

No. What is this invention, in fact? :wacko:

 

Je fais référence au fait que vous accusez régulièrement les États-Unis de choses qui pourraient dégrader la confiance dans les États-Unis

concernant les ventes de F-35. Si je vous prends au mot, cela me remplit d'espoir quant à la fiabilité des Américains. 

 Pourquoi devrais-je faire confiance aux corrupteurs des Suisses ou aux maîtres chanteurs des Allemands ? 

Les États-Unis respectent les règles, jusqu'à ce que les règles ne leur conviennent pas, auquel cas ils trichent pour gagner. Je pense que beaucoup de gens sont de cet avis et n'hésitent pas à le partager. 

Je dis que vous ne pouvez pas être contrarié quand les gens ne font pas confiance aux mêmes personnes que vous dites ne pas avoir fait confiance. 

vous avez gagné. de toutes les personnes à se demander pourquoi plus de gens ne font pas confiance aux USA et quand j'ai défendu les USA vous m'avez attaqué et accusé d'être payé. Je suis un peu surpris que vous pensiez que vos messages n'ont pas encouragé le genre de méfiance qui vous dérange maintenant lorsqu'on la trouve chez d'autres personnes. 

tout le monde dit à quel point ils sont horribles jusqu'à ce qu'ils en aient besoin. qu'est-ce qu'un peu de chantage, de corruption ou de coercition entre "amis" de toute façon ? 

vous vous demandez honnêtement pourquoi les mêmes personnes qui disent "chasseur de cinquième génération abordable mon cul" ne sont pas exactement enchantées par beaucoup des promesses de ces mêmes personnes ?

18 minutes ago, Boule75 said:

 


If we stick to the Russian-Ukrainian war in any case, and since at least the summer of 2021, the American attitude seems constant and consistent to me, the speeches in line with the actions, the propaganda that reaches me n is not delusional, etc...

 

 

REP. SETH MOULTON : Je le soutiens parce que c'est la bonne chose à faire pour l'Ukraine. Il est évident qu'il y a beaucoup de politique en jeu et qu'il y aura des débats nationaux ici au pays sur toutes les politiques et autres.

Mais au bout du compte, nous devons réaliser que nous sommes en guerre.

Nous ne sommes pas seulement en guerre pour soutenir les Ukrainiens. Nous sommes fondamentalement en guerre, même si c'est un peu par procuration, avec la Russie, et il est important que nous gagnions.

https://www.realclearpolitics.com/video/2022/05/07/democrat_representative_seth_moulton_says_that_the_us_is_now_at_war_with_russia_its_important_that_we_win.html# !

cet homme n'est-il pas coupable de répéter les points de discussion russes ? c'est là que les choses se "compliquent", disons. parce que vous prenez ses mots et les appliquez littéralement. si je répète ce que cet homme dit ici ou si je dis "on dirait bien qu'il dit que les États-Unis sont en guerre avec la Russie", suis-je coupable d'être un propogandiste russe ?

L'autre problème est que cette affaire ne peut tout simplement pas être limitée à l'Ukraine. Il y a 20 ans de guerre contre le terrorisme à trier et c'est le premier obstacle. sans parler des inévitables parallèles avec le Vietnam. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de confiance pour diverses raisons. 

Les États-Unis ont fait marche arrière sur certains systèmes d'armes. Nous n'allions pas envoyer de chars d'assaut parce qu'ils ne seraient pas utiles, jusqu'à ce que nous décidions de les envoyer parce qu'ils sont utiles. c'est le premier exemple qui me vient à l'esprit. 

 

 

 

 

 

 

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2 hours ago, Boule75 said:

We can perfectly criticize the USA sharply on other subjects and recognize that, right?

Je ne pense pas que nous puissions facilement séparer ces choses. Ce n'est pas vraiment comme ça que la confiance fonctionne. A mon avis, il n'est pas facile de faire entrer ces choses dans de petites boîtes bien nettes. (nous pouvons faire confiance au pentagone sur l'Ukraine, mais pas sur les F-35 ou l'Afghanistan. nous pouvons faire confiance à Biden sur l'Ukraine, mais pas avec les suisses ou les allemands)

Je ne sais pas si ces choses sont aussi faciles à séparer que vous l'espérez.

Je serai le premier à dire que les États-Unis ne sont pas un pays parfait, mais au final, toutes les critiques négatives s'additionnent. Le relativisme moral s'installe. l'apathie. Le cynisme employé couramment aux Etats-Unis, y compris à l'intérieur des Etats-Unis par d'autres Américains, finit par avoir un coût. Ce n'est pas comme si les critiques américaines allaient cesser de toute façon. Je ne m'y attends pas. Et ce n'est pas un plaidoyer pour une sorte de "ayez pitié de nous", car ce n'est pas approprié.

Mais je dirai que toute cette méfiance finira par porter ses fruits. Et je ne pense pas que vous puissiez être en colère contre les gens parce qu'ils ne croient pas aveuglément ce qu'on leur dit, alors que vous ne croyez pas non plus aveuglément ce que vous entendez. 

Je dirais qu'il y a une grave crise de confiance aux États-Unis et que cela se répercutera sur les attitudes et les opinions concernant l'Ukraine. 

 Je ne veux pas qu'il soit question de moi ou des F-35. Pour ce qui est de l'Ukraine, le moral des Américains sur le territoire national est crucial. Les États-Unis ont généralement un message cohérent. Mais il n'est pas unifié. Et il ne le sera pas. Il est probable que la situation s'aggrave au lieu de s'améliorer.  Et nous ne pouvons pas être contrariés lorsque des personnes qui ont leurs propres convictions n'y adhèrent pas, comme les membres de ce groupe de réflexion.

Il y a un clivage entre les progressistes américains pour et contre la guerre et je ne suis donc pas surpris qu'il y ait des luttes intestines à ce sujet. Ma tante fait partie de ces gens qui adorent Biden, elle a été démocrate toute sa vie, elle n'aime pas la guerre, elle ne l'a jamais aimée, elle n'y adhère jamais. Ma tante n'est pas un agent russe mais vous seriez heureux de me dire qu'elle l'est, de la même façon que vous aimez me dire que je ne suis pas qui je prétends être non plus.

Ma tante n'est qu'une hippie. Une hippie de la vieille école "combattez-les avec l'amour" du type tournesol dans le canon d'un fusil, naïve à mes yeux, mais je ne peux pas lui en vouloir. 

nous devons être prudents avec les gens et répondre à leurs préoccupations au lieu de dire "si quelque chose qu'ils croient est en accord avec ce qui est bon pour la Russie, alors ils sont pro-russes". J'ai vu les mêmes tactiques dans la guerre contre le terrorisme et ces mêmes tactiques ont été utilisées sur moi plusieurs fois. "vous devez être avec les terroristes" 

Si vous voulez faire la guerre de l'information sur ce fil, nous pouvons le faire. Mais je ne pense pas que ce soit le but de ce fil. Et je pense que beaucoup de gens deviennent plus sceptiques. L'autre problème avec la guerre de l'information est ce que j'appellerais une "hyper sensibilité". 

L'Ukraine a des problèmes de corruption. Ce n'est pas un problème pour moi. L'Afghanistan était également corrompu. Mais il semble qu'il y ait une telle volonté de minimiser ces problèmes qu'ils sont trop couverts. Puis nous entendons parler d'un grand nombre d'Ukrainiens de haut rang qui ont été licenciés pour corruption récemment. Les gens disent alors "Je vous ai dit qu'ils étaient corrompus, et tout le monde m'a dit que je n'étais qu'un outil russe. Je me demande ce qu'ils cachent d'autre et sur quoi ils mentent". 

Si quelqu'un cite Seth Moulton ci-dessus, il ne répète pas les points de discussion de Poutine ou des Russes, du moins pas intentionnellement. Ils répètent ce que Moulton leur a dit et les croient. Peut-être que certains, par pure malice, "militarisent la citation" ou déforment ce qu'il a voulu dire, mais Moulton l'a dit et il n'a pas laissé beaucoup de place à l'ambiguïté. 

Je n'essaie pas de vous causer des maux de tête. J'essaie d'attirer l'attention sur les propos que j'entends régulièrement de la part de tous ceux qui ne sont pas soumis à la main des médias et du statu quo. Personnellement, je n'aime pas non plus ces tactiques. et je dois faire très attention à ce que je dis autour de moi de peur que les couteaux ne sortent - et j'en ai fait l'expérience personnellement. les gens peuvent croire plusieurs choses à la fois.

Je peux croire que l'Ukraine est le gentil dans cette affaire, tout en comprenant qu'elle a eu des problèmes avec les néo-nazis (comme les États-Unis) et qu'elle a des problèmes de corruption (comme les États-Unis), mais cela ne signifie pas que l'ensemble du projet est corrompu à jamais. Je peux comprendre que, blagues et mèmes amusants mis à part, il s'agit d'un problème tactique très épineux et d'un champ de mines diplomatique et économique très délicat qui est, je pense, beaucoup plus périlleux que beaucoup ne le pensent. 

Ce sont les nouvelles des "lignes de front" des États-Unis, à partir des petits morceaux que j'entends et de la façon dont je les interprète et dont j'essaie de les partager ici. 

 

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Les résultats des "Bobards d'Or" de Polemia, édition 2023

Citation

 

Bobard d’Or : pour le bobard fumeux, Delphine Ernotte et France2

Le 8 août 2022, une journaliste du JT de France 2 avait annoncé sur fond de musique angoissante l’envoi de missiles russes à proximité immédiate de la centrale nucléaire de Zaporijie. Et pour appuyer la démonstration elle avait présenté la photo d’une cheminée d’usine [présentée comme les restes du missile]. France 2 avait ensuite reconnu « une fâcheuse erreur… qui ne change rien à la réalité » (sic). Un bobard de guerre de très belle facture.

 

https://bobards-dor.fr/bobards-dor-2023/bobards-dor-2023-france-2-afp-les-plus-gros-menteurs-mediatiques-recompenses/

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Peut être déjà publié mais au cas où intéressant article dans l'Usine Nouvelle sur les stocks : la question du financement est cruciale ." Des stocks de sécurité, oui, mais qui les paie ? Il faut que l'on nous garantisse que le client en prendra livraison, interpelle Anne-Charlotte Fredenucci, à la tête d'Ametra, une entreprise de 750 salariés qui fournit en équipements électroniques les grands acteurs de la défense. Cette année pour nous prémunir des difficultés d'approvisionnement, nous avons pour près de 2 millions d'euros de stock de composants. Si demain, on doit l'augmenter d'autant, cela ne pourra pas se faire sans un financement extérieur."

A mettre au regard de l'éditorial de Sylvie Kauffmann dans le Monde du 15:  Pourquoi les usines de munitions d’Europe ne tournent-elles pas à plein régime ? réponse: lourdeur des procédures  et donc toujours peu de commandes . : En mai 2022, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et le commissaire chargé du marché intérieur et de l’industrie de la défense, Thierry Breton, exposaient un plan destiné à rattraper le temps perdu et, à court terme, à reconstituer les stocks de munitions, sur la base d’un rapport de l’Agence européenne de défense. « J’espère que les Etats membres vont se réveiller », hasardait Josep Borrell. En juin, le président Emmanuel Macron disait vouloir mettre sur pied une « économie de guerre ». « Il faudra aller plus vite », lançait-il.... Ni le réveil ni l’accélération n’ont été jusqu’ici à la hauteur de l’urgence. Les industriels de l’armement affirment n’attendre que les commandes des Etats. Pris dans ce retournement de l’histoire qui bouleverse leur approche de la sécurité en Europe, les Etats ont leurs lourdeurs. Devant une autre urgence, il y a trois ans, celle d’une pandémie meurtrière qui mettait leurs économies à l’arrêt, ils avaient réussi à relever le défi ensemble, après le chaos initial. A l’époque, le tandem franco-allemand était à la manœuvre. Aujourd’hui, il est à la peine. La pression viendra de l’Est.

 

Spoiler

Massifier l'arsenal français

Depuis l'invasion de l'Ukraine par les forces russes le 24 février 2022, les usines d'armement et leur approvisionnement sont devenus un enjeu majeur. La France équipe les soldats ukrainiens en puisant dans ses stocks : des canons Caesar, des lance-roquettes, des missiles de défense antiaérienne et bientôt des chars de combat AMX-10RC, des obus... Emmanuel Macron a mobilisé les industriels dès juin 2022 en se rendant pour la première fois en tant que président de la République au salon de l'armement Eurosatory, à Villepinte (Seine-Saint-Denis). En imposant le concept d'économie de guerre, il leur a fixé un nouveau cap : produire plus et plus vite afin de répondre aux besoins de court terme de l'armée française et de nos alliés.

Et pour cause. Avec l'invasion russe, les états-majors redécouvrent les exigences d'un conflit dit de haute intensité. « Au plus fort des combats, les forces russes tiraient entre 10 000 et 50 000 obus par jour. Ils avaient déployé sur le front environ 2 000 canons et lance-roquettes. C'est énorme en comparaison des 76 Caesar dont dispose l'artillerie française » , indique un colonel de l'armée de terre. La leçon est claire : si la France était engagée dans un tel conflit, elle doit massifier son arsenal. Il faut complètement renverser la vapeur par rapport aux dernières décennies. « Avec la fin de la guerre froide, nous avons transformé le modèle d'armée. Nous avons réduit les quantités d'équipements et de stocks au profit d'un matériel plus performant et plus polyvalent. En moyenne, en fonction des types d'armes, nous avons divisé par deux, voire par trois, la taille de la flotte » , estime Jean Belin, titulaire de la chaire économie de défense de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).

L'heure de la mobilisation industrielle a sonné. Depuis septembre, le ministre des Armées Sébastien Lecornu convoque à tour de bras les patrons des industries de l'armement : Arquus et de Nexter (équipements terrestres), Dassault Aviation (aviation de combat), MBDA (missiles), Naval Group (navires militaires), Safran et Thales (aéronautique et électronique de défense). Objectif ? Remettre au premier plan la fonction de production des systèmes d'armes alors que jusqu'ici, l'innovation et la R & D pour se préparer aux conflits du futur avaient la part belle. Le défi ne va pas de soi pour une industrie habituée à produire à la commande, généralement pour un seul client, l'État. Et ce dans un contexte compliqué : hausse des coûts de l'énergie, supply chain fragilisée par la crise du Covid, pénurie de composants électroniques, ressources humaines en tension...

« À court terme, il est très difficile de réagir » , reconnaît le patron d'Airbus, Guillaume Faury, en tant que président du Gifas, le syndicat des industriels de l'aéronautique. Il faut donc cibler l'effort. Ainsi les cycles de fabrication des bombes, des munitions, des missiles, des drones, de l'artillerie ont été analysés en priorité. Des marges de manoeuvre existent. Le délai de fabrication du canon Caesar, qui demandait plus de trente mois au départ, est passé à moins de vingt-quatre mois aujourd'hui. « Nous avons pour objectif de tomber à douze mois » , précise Nexter. Comment ? En investissant dans des outillages plus performants et en élargissant les heures de fonctionnement de l'usine.

Reconstituer du stock pour monter en cadence

Pour réduire les cycles de production, les recettes les plus rustiques sont les plus efficaces : il faut refaire du stock. Prenons le cas d'un radar militaire fabriqué par Thales. Une fois la commande passée, le temps de réception des différentes pièces des sous-traitants varie entre douze et dix-huit mois. Il faut ensuite compter une durée équivalente pour leur intégration, puis la qualification de l'équipement. « En temps de paix, c'est suffisant, mais en temps de guerre, ce n'est pas adapté » , reconnaît l'industriel. Tous les acteurs ne sont toutefois pas égaux devant les stocks. Pour les PME, c'est un impact très fort sur la trésorerie. « Des stocks de sécurité, oui, mais qui les paie ? Il faut que l'on nous garantisse que le client en prendra livraison, interpelle Anne-Charlotte Fredenucci, à la tête d'Ametra, une entreprise de 750 salariés qui fournit en équipements électroniques les grands acteurs de la défense. Cette année pour nous prémunir des difficultés d'approvisionnement, nous avons pour près de 2 millions d'euros de stock de composants. Si demain, on doit l'augmenter d'autant, cela ne pourra pas se faire sans un financement extérieur. »

Parmi les 4 000 entreprises de l'armement, plus d'une centaine de sous-traitants ne seraient pas capables de monter en cadence. « Il va falloir les aider et identifier le problème : un manque de machines, des ressources humaines limitées, des approvisionnements insuffisants ? » , prévient-on du côté de la DGA. L'agence se met également au tempo de l'économie de guerre. Parmi ses objectifs : favoriser les systèmes d'armes plus simples, avec moins d'options et plus standardisés plutôt que des systèmes ultra-sophistiqués capables de fonctionner dans toutes les conditions possibles (de lumière, de température, de terrain...), mais complexes et coûteux à développer comme à produire. Pour se muscler, l'industrie de défense enfin peut faire valoir son statut d'industrie souveraine. À l'instar de ce qui se fait déjà aux États-Unis, le ministère des Armées réfléchit à un mécanisme légal de « priorisation » des commandes de défense sur les commandes civiles pour réduire les risques de rupture d'approvisionnement. Pour ne pas dépendre de fournisseurs étrangers, il veut aussi favoriser des relocalisations. C'est le cas dans le domaine des poudres pour les obus de gros calibre. Aujourd'hui, le sous-traitant français qui les fournit s'approvisionne auprès d'une société à l'actionnariat allemand située en Suisse.

Les munitions, enjeu national de défense

Et si les usines et les bureaux d'études venaient à manquer de bras et de cerveaux ? Le ministère des Armées réfléchit à une réserve militaire industrielle. Il s'agirait de mettre sur pied un vivier de renfort composé des techniciens et des ingénieurs du secteur de la défense qui ont quitté leur société depuis moins de cinq ans et d'attirer de nouveaux venus d'autres industries (aéronautique, automobile...).

Certains industriels ont déjà montré qu'ils savaient accélérer la cadence. Notamment Dassault Aviation. Grâce à l'export, il a livré 26 Rafale en 2019 et 25 en 2021, soit plus du double de sa production annuelle moyenne. Naval Group, moyennant un investissement de 40 millions d'euros en quatre ans sur son site de Lorient (Morbihan), s'est réorganisé pour doubler sa capacité de production de frégates afin de répondre au besoin des marines étrangères sans pénaliser la Marine nationale. « Certains sont moins dynamiques » , regrette-t-on dans l'entourage du ministre des Armées, avec en ligne de mire MBDA et Nexter.

Outre leurs capacités industrielles, tous ont en commun une exigence prioritaire : des commandes ! Les premières arrivent. Le budget 2023 des armées prévoit 2 milliards d'euros d'engagement pour remettre à niveau les stocks de munitions. La réelle ambition dans ce domaine sera fixée par la nouvelle loi de programmation militaire (LPM), qui définit les crédits pour les sept prochaines années (2024-2030). Elle s'appuiera sur les conclusions de la revue nationale stratégique dévoilée par Emmanuel Macron en novembre, qui synthétise les grands enjeux de défense français. Les défis industriels sont considérés comme prioritaires et trois leviers ont été identifiés : la constitution de stocks stratégiques, la relocalisation des chaînes de production les plus sensibles et la diversification des approvisionnements. À n'en pas douter, l'industrie de l'armement sera au coeur de la première LPM marquée du sceau de l'économie de guerre. #

 

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https://www.wirtualnemedia.pl/artykul/newsy-o-wojnie-w-ukrainie-widac-jednak-zmeczenie-tematem (27 janvier 2023)

Bien que l'invasion russe dure depuis près d'un an, près des deux tiers des adultes (dans les 28 pays étudiés) continuent de suivre de près les informations la concernant. Les opinions sur la guerre ont peu changé depuis le début de la guerre, le soutien aux Ukrainiens l'emportant toujours nettement.

Depuis la dernière enquête, réalisée par Ipsos en mars/avril 2022, le pourcentage d'adultes suivant les informations en provenance d'Ukraine a diminué en moyenne de seulement 5 pp. En Pologne, il reste presque inchangé - les nouvelles de la guerre en Ukraine sont suivies par 75 % des personnes interrogées.

Nous [les Polonais] nous distinguons également par le pourcentage de personnes qui conviennent que les actions de la Russie doivent faire l'objet de diverses réactions. Cela est également dû au fait que, selon 70 % de la population polonaise, l'absence de réponse encouragera la Russie à mener d'autres actions militaires dans d'autres régions d'Europe et d'Asie (moyenne mondiale : 63 %). Par conséquent, nous soutenons à la fois les actions soutenant directement l'Ukraine sur le plan militaire (60 % d'entre nous pensent qu'il faut fournir des armes à l'armée ukrainienne) et les actions de nature plus symbolique (85 % d'entre nous sommes d'accord pour que la Russie continue d'être exclue des grandes compétitions sportives internationales). Cependant, avec des taux encore élevés confirmant les attitudes d'intérêt et de soutien à l'égard de l'Ukraine - nous pouvons aussi déjà constater une certaine lassitude chez les Polonais. Le pourcentage de personnes favorables à l'accueil des réfugiés d'Ukraine a diminué (73%, -11pp.), tout comme le pourcentage de personnes estimant que payer plus cher le carburant en raison des sanctions contre la Russie est un coût qui vaut la peine d'être supporté (65%, -11pp.). En revanche, l'accord avec l'affirmation selon laquelle la Pologne ne peut pas se permettre de soutenir financièrement l'Ukraine pendant la crise économique a augmenté (70 %, +7pp.).

Comme au début de l'invasion, il existe également un groupe de Polonais qui estime que "les problèmes de l'Ukraine ne nous regardent pas et que nous ne devons pas nous en mêler" (28%).

En moyenne, deux tiers des personnes dans le monde (66 %) sont d'accord pour que leur pays accueille des réfugiés ukrainiens. La volonté d'accueillir des Ukrainiens fuyant la guerre est la plus forte au Royaume-Uni (81 %), aux Pays-Bas (80 %) et en Suède (79 %). En Pologne, elle est actuellement de 73 %.

Toutefois, par rapport à l'enquête d'il y a dix mois, le soutien à l'accueil des réfugiés ukrainiens a chuté d'au moins 6 points de pourcentage dans chacun des dix pays de l'UE interrogés - plus particulièrement en Allemagne et en Belgique (de 14 points) - et aux États-Unis. En Pologne, la baisse a été de 11 points de pourcentage.

Nous vivons à une époque où les nouvelles se succèdent rapidement. Néanmoins, la question de l'invasion de l'Ukraine par la Russie est restée importante pour nous pendant de nombreux mois. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette attitude n'est pas seulement le fait des Polonais et des résidents des pays géographiquement proches de l'Ukraine. L'intérêt déclaré le plus élevé pour la question de la guerre se trouve en Inde. Cela montre à quel point l'importance géopolitique de ce conflit est grande", déclare Joanna Skrzyńska, responsable de l'équipe de recherche sociopolitique d'Ipsos. "Même si, en tant que société, nous sommes fatigués d'aider l'Ukraine, nous voulons continuer cette aide. Cela est également apprécié par les personnes directement concernées - comme le montre une enquête menée par la branche ukrainienne d'Ipsos, pas moins de 66 % des personnes interrogées citent la Pologne comme un pays qui pourrait être le garant de leur sécurité (75 % indiquant les États-Unis et 68 % le Royaume-Uni).

 

44 % des personnes interrogées dans 12 pays de l'OTAN seraient favorables à ce que leur pays envoie des troupes dans les pays de l'OTAN voisins de l'Ukraine, tandis que 31 seulement s'y opposeraient. Seuls quatre pays affichent plus d'opposition que de soutien : Hongrie, Italie, Turquie et Allemagne. Le soutien est le plus large au Canada (59 %) et aux États-Unis (48 %). 48 % des personnes interrogées seraient favorables à ce que leur pays fournisse des armes et/ou des systèmes de défense aérienne à l'armée ukrainienne, tandis que 29 % seulement s'y opposeraient. Il n'y a qu'en Hongrie et en Italie que les gens s'y opposent plus souvent qu'ils ne la soutiennent. Le soutien à cette question est le plus élevé au Royaume-Uni (63 %) et 54 % aux États-Unis.

Source des données pour la Pologne et le monde : IPSOS, The World's Response to the War in Ukraine. Enquête réalisée du 25 novembre au 9 décembre 2022, méthode CAWI, sur un échantillon de résidents de 28 pays sélectionnés (total N=19 003). Enquête réalisée dans le cadre d'une mesure cyclique sur la plateforme en ligne d'Ipsos Global Advisor

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Les allemands se sont démenés, obstinés auprès des Suisses, des Brésiliens, ont étudié la solution Nammo norvégienne, mais rien à faire, ils n'ont pas obtenu de munitions pour les Guépards livrés à l'Ukraine. Restent une dernière chance avec les Quataris : des négos sont en cours pour récupérer 15 Guépards et munitions achetés pour la sécurisation des stades de la coupe du monde.

Bref, le nouveau ministre de la Défense Allemand  a fini par commander auprès de Rheinmetall 300 000 obus à livrer "cet été" (sans plus de précisions) . .   des mois et des mois ont été perdus dans cette affaire on savait dés le départ que la Suisse ne fournirait pas vu sa politique de neutralité et que le gouvernement Brésilien vu les relations économiques avec la Russie n'irait clairement pas dans le sens d'une aide à l'Ukraine.

Rheinmetall will be supplying 150,000 rounds each of Armour Piercing Discarding Sabot – Tracer (APDS-T) and High Explosive Incendiary – Tracer (HEI-T) ammunition. This will enable effective engagement of a multitude of targets. The first APDS-T rounds will be delivered in summer 2023. A shift in production from APDS-T to HEI-T is scheduled to take place in mid-2024.

https://www.rheinmetall.com/en/rheinmetall_ag/press/news/latest_news/index_38976.php

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