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  1. De la plus haute à la plus faible probabilité: Faire durer les F-18 en attendant les F-35 Demander à quelqu'un d'autre d'assurer la PO Acheter des F-18 SH Acheter des Gripen NG Acheter des Eurofighter Acheter des F-16 Acheter des F-15 Acheter des F-47 de façon prévisionnelle tout en axant leur politique de défense sur une communication de terreur sur le mode: "tremblez, contrevenants entrant illégalement dans l'espace Suisse, car dans 20 ans nous aurons des F-47!" Racheter d'occasion les vieux Eurofighter T1 de la RAF et de la Luftwaffe Développer leur propre avion de combat 100% Suisse chez Pilatus et RUAG Faire la PO avec des PC-21 équipés de missiles RIM-174, et en cas d'impossibilité d'atteindre l'avion inconnu ou présumé dangereux volant trop vite ou trop haut pour contrôle visuel, tirer Acheter des KF-21 aux sud-Coréens pour livraison en 2035, avec méthode F-47 pour patienter, voir 3 lignes plus haut Acheter des M346 ou M345 aux italiens Acheter des T-7A aux Américains Acheter des T-50 aux Sud-Coréens Acheter des F-4 Phantom 2 d'occasion aux turcs et des pièces détachées aux grecs Acheter des Hurjets aux turcs Acheter des HAL TEJAS Mk1A aux Indiens Tirer sur tout aéronef suspect avec des MIM-104 Patriot, oui, même les parapentistes égarés et les pigeons voyageurs Ne plus du tout assurer la protection de leur ciel Acheter des J-35CE aux chinois Acheter des J-10CE aux chinois Acheter des Sukhoi 57 aux russes Acheter des Sukhoi 35S aux russes Acheter des Sukhoi 35 aux russes Acheter des Sukhoi 30 aux russes Acheter des Sukhoi 27 d'occasion à l'Erythrée et à l'Ethiopie Voler des Sukhoi 27 totalement rincés aux Ukrainiens et les ramener en Suisse Faire de même avec tous les aéronefs soviétiques existant Acheter des P-51, Spitfire, Hurricane, P-47, ME-109, FW-190, A6M, et autres warbirds de la 2nde guerre mondiale Reconstruire des Sopwith Camel, Fokker D.VII, et autres warbirds de la 1ere guerre mondiale Créer une nouvelle religion Suisse dans laquelle le ciel n'existe plus et n'est plus un élément pris en compte dans la vie de tous les jours, au point de nier l'existence même des avions relégués au rang de croyance populaire folklorique. Scinder la confédération en trois nouvelles provinces Allemandes Italiennes et Françaises et acter la fin de la Suisse. Déchirer les fondations-mêmes de l'espace-temps et créer un nouvel univers à 26 dimensions (autant que de cantons Suisses) dans lequel la notion d'air, de ciel, ou d'espace vide, n'existe plus, ce qui empêchera par définition à tout corps constitué de particules, d'ondes, ou d'atomes, de "voler", supprimant du même coup la notion "d'avion" Acheter des Rafale d'occasion pour patienter tout en se lamentant chaque jour d'avoir dû opter pour cet avion nullissime puis les jeter à la casse après 3 ans d'utilisation dès l'arrivée du premier F-35 tout en accusant Dassault d'être responsables de tous les malheurs de la terre et même de la bétonisation du Valais Acheter des Rafale neufs Voilà. D'autres questions?
    23 points
  2. Bon alors j'ai un peu de temps devant moi pendant que mon café chauffe. Concrètement, Su-30MKI et Su-35(-S): ce N'est PAS chou vert et vert chou. Le Su-27 existe en deux versions de "base": le Su-27 (T-10S) monoplace, appareil de supériorité aérienne et le Su-27UB (T-10U), appareil d'entraînement biplace dépourvu d'un système d'arme complet. Cependant, très rapidement après la mise au point de la version biplace Su-27UB, les ingénieurs soviétiques vont développer un intercepteur biplace basé sur ce dernier qui doit permettre d'avoir un appareil "complet" (niveau système d'arme) et un rayon d'action étendu (c'était grand l'URSS). Sur base du Su-27UB est donc développé le Su-27PU (T-10PU) qui sera début des années nonantes rebaptisé en Su-30 pour des raisons de différenciations et de marketing. Sauf que pas de bol, l'avion - bien né - est tombé au mauvais moment: l'URSS s'effondre et les perspectives du Su-30 par la même occasion. Reste donc deux usines principales: KnAAZ (Komsomolsk) et IAZ (Irkoutsk) qui sont en mesure de produire le Su-27UB (IAZ) et le Su-27 (KnAAZ). L'usine IAZ va donc reprendre le projet de Su-27PU => Su-30 pour le proposer aux indiens qui vers 1993-1994 étaient à la recherche d'un appareil moderne pouvant devenir la "pointe de leur flèche": les russes vont sauter sur l'occasion et sur base du Su-30, ils vont dériver le Su-30K (pas de modifications structurelles sur ce dernier) avant de développer une version plus poussée: le Su-30MKI avec nouveau radar N011 Bars, nouveaux réacteurs, et surtout adjonction de plans canards qui venaient compenser la masse additionnelle du radar. Bref: Su-27UB => Su-27PU => Su-30 => Su-30K => Su-30MKI (et variantes). Appareil biplace multirôle lourd (le -MKI, évidemment) produit chez IAZ et qu'on peut qualifier de "Flanker des années 2000". Le Su-35(-S), c'est l'exact opposé. On repart du Su-27 (T-10), intercepteur produit chez KnAAZ et du projet mort-né de modernisation de ce dernier: le Su-27M (T-10M) développé à l'époque soviétique et qui visait à rendre le Su-27 "apte à faire de tout". Ce projet qui débouchera sur la construction de plusieurs prototypes (T-10M), sera une première fois proposé à l'exportation sous le nom Su-35 (première version) avant d'être abandonné vu l'absence de clients. Néanmoins, les travaux seront (pour partie) repris pour développer les modernisations du Su-27, les Su-27SM et Su-27SM3. Oui mais voilà, le Su-57 a nécessité plus de temps que prévu pour être mis au point: se pose la question d'un appareil "intermédiaire" pouvant assurer la jonction entre le Su-27 "Vanilla" et le futur Su-57 dans les fonctions de chasse/interception. Bingo pour KnAAZ: développons une modernisation en profondeur du Su-27 en récupérant les travaux effectués à l'époque sur le Su-27M en poussant beaucoup plus loin les modifications. Nouvelle cellule entièrement retravaillée (augmentation de la durée de vie et allègement), moteurs entièrement neufs, nouveau radar PESA N035, etc... Cette fois-ci, les évolutions technologiques ont permis de se passer des plans canards. Le Su-35(-S) était né: répondant avant tout aux besoins russes. Bref: Su-27 => Su-27M => Su-35 (1ère version) => Su-35(-S). Appareil polyvalent produit chez KnAAZ et qu'on peut qualifier de "Flanker des années 2010". Dis autrement, ça s'appelle Flanker, ça se ressemble de loin, mais concrètement le Su-30MKI et le Su-35(-S) n'ont RIEN en commun excepté une origine commune TRES lointaine. (Oui je l'ai fait courte)
    21 points
  3. Vidéo bubzy partie 2 Le Gripen et le coût d’acquisition Je pense qu'il est impossible de comprendre ce qui amené au choix du Gripen si on prend pas en compte les contextes financier et politique de l'époque. Pour commencer, il faut savoir que le GSSA (Groupement pour une Suisse sans armée) était prêt à faire n’importe quoi pour empêcher l’achat d’un nouvel avion et ceci indépendamment du modèle qui allait être choisi (le choix étant encore très loin d’être effectué). Ceci a amené au lancement de l’initiative appelé : « Contre l’achat de nouveaux avions de combat ». Cette initiative demandait un moratoire de dix ans pour toute nouvelle acquisition d’avions de combat. Le GSSA désirait ainsi empêcher le remplacement des F-5 Tiger prévu par le Conseil fédéral et qui devaient être retirés du service entre 2013 et 2015. Cette initiative a récolté les 100'000 signatures nécessaires en 2009. Il me semble qu’elle a été retirée par la suite, mais le ton était donné. https://www.swissinfo.ch/fre/politique/une-initiative-contre-les-avions-de-combat-a-abouti/7378514 https://www.rts.ch/info/suisse/1021045-les-avions-de-combat-dans-le-viseur-du-gssa.html Sur le deuxième lien il est écrit : « Le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) soutenu par une coalition rose-verte, a lancé mardi une initiative populaire contre l'achat prévu de jets pour remplacer la flotte de Tiger, jugé inutile et exagérément coûteux. » Tu remarqueras également bubzy que dans ce deuxième lien, même le GSSA savait que le but était de retrouver des capacités d’attaque puisqu’il le disait en 2009 déjà : « Pour Josef Lang, membre du comité directeur du GSsA et conseiller national (Verts/ZG), on ferait de ces avions aussi une force de bombardement, à laquelle la Suisse a pourtant renoncé depuis des années. En outre, la Suisse participerait à une tendance absurde au réarmement global. » Bubzy dit à 30 minutes 38 : « La Suisse n’est pas à quelques milliards près c’est un pays riche et je pense qu’ils ont tout à fait la possibilité de choisir de mettre un petit peu plus d’argent dans un avion un petit peu mieux équipé » Voilà une affirmation qui ne tient pas du tout compte des réalités suisses. Il faut déjà dire qu’en 2013 la Suisse avait une dette dépassant les 100 milliards de francs. Il faut également dire que durant la période allant de 1990 à 2003, la dette de la Confédération a plus que triplée. Et oui, c’est comme cela partout, les politiciens ont des idées plein la tête et ils adorent dépenser l’argent. C’était comme cela jusqu’au jour où une votation a forcé les politiciens à ne plus dépenser l’argent qu’ils ne possèdent pas. Cela s’appelle « le frein à l’endettement ». Son mode de fonctionnement est relativement simple. Quand tout va bien la Confédération doit rembourser ses dettes et en cas de besoins exceptionnels (par exemple crise Covid 19) elle peut faire des déficits. Le but est qu’à moyen terme le bilan soit équilibré. A partir de là, les politiciens ne peuvent plus faire ce qu’ils veulent, la loi le leur interdit ! Ci-dessous, voici une explication du « Frein à l’endettement ». Bubzy je t’invite à au moins regarder les deux graphiques se trouvant dans ce document. C’est éloquent ! https://www.efd.admin.ch/fr/le-frein-a-lendettement#Pourquoi-a-t-on-instauré-un-frein-à-l’endettement? Le Frein à l’endettement, tiens, parlons-en dans le cadre de l’achat d’un remplaçant des F-5 : « Le frein à l'endettement bloque l'achat de nouveaux avions de combat. Le remplacement des Tiger est ajourné. Une nouvelle décision sera prise d'ici à 2015. L'argent à disposition servira à combler d'autres lacunes dans l'armée... « Le ministre de la Défense, Ueli Maurer, déplore officiellement ce report, tout en saluant une décision pragmatique. Une évaluation complète des trois candidats en lice avait été menée en 2008. Il s'agissait de l'Eurofighter (consortium EADS germano-italo-britannique), du Gripen suédois (Saab) et du Rafale français (Dassault). Il est apparu que les 2,2 milliards à disposition ne suffiraient pas à l'achat envisagé et qu'un crédit supplémentaire était nécessaire. Impossible dans la situation financière actuelle : un tel crédit serait contraire aux exigences légales du frein à l'endettement. L'idée d'un report avait déjà été évoquée l'an dernier par Ueli Maurer, qui avait ensuite envisagé un achat par étapes, en commençant par 12 avions. Mais cette première tranche coûtait déjà plus de 2,2 milliards. Aujourd'hui la commande est enterrée, même si le principe de l'acquisition subsiste. Les Départements des finances et de la défense doivent maintenant, jusqu'à la fin 2011, définir un « concept de financement » pour une nouvelle décision, le moment venu. » https://www.laliberte.ch/articles/le-frein-a-lendettement-bloque-lachat-de-nouveaux-avions-de-combat-249340 On constate que même en achetant l’avion le moins cher (le Gripen) le budget de l’armée ne permettait pas de financer cet achat. Pour débloquer la situation, un moyen de financement spécial a été voté par le parlement, ce qui fait que désormais l’achat du nouvel avion ne se faisait plus avec le budget ordinaire de l’armée et cela change bien des choses. A remarquer également que l’armée est un sujet provoquant régulièrement une « foire d’empoigne » au Parlement. Par exemple les effectifs de l’armée vont passer de 180'000 à 100'000 hommes le budget se réduit, beaucoup de systèmes d’arme sont retirés du service. Certains s’opposent à ces changements, mais c’est la paix en Europe, il n’y aura plus jamais de guerre sur ce continent. Ce courant d’idées plébiscité par la gauche (mais pas seulement) l’emporte avec en toile de fond de grandes économies réalisées par les finances fédérales. Nous payons aujourd’hui l’état d’esprit « Bisounours » de l’époque. https://www.letemps.ch/suisse/larmee-suisse-intensifie-cure-damaigrissement?srsltid=AfmBOoqQnd-6UO6MqZpiZjVDWrTKeikv9zwmORBxzfOmFd3zPbvXpxZJ Il y a aussi la presse généraliste qui chaque fois que l’armée achète quelque chose met en avant le coût d’acquisition avant de dire à quoi cela sert : Programme d’armement 2010 : " les Etats acceptent un crédit de 529 millions" https://www.swissinfo.ch/fre/programme-d-armement-les-etats-acceptent-un-crédit-de-529-millions/28437224 Programme d’armement 2011 : "une liste d’achat pour 433 millions" https://www.swissinfo.ch/fre/programme-d-armement-2011-une-liste-d-achat-pour-433-millions/29509772 En 2015 : "Une rallonge de 874 millions de francs exigée pour équiper l'armée" https://www.rts.ch/info/suisse/6998353-une-rallonge-de-874-millions-de-francs-exigee-pour-equiper-larmee.html Peut-être que je ne regarde pas les bons canaux d’information, mais il me semble que lorsque la France achète un système d’arme les médias expliquent ce qui est acheté et ne parle du coût que par la suite ou même parfois pas du tout. Par contre des titres du genre 6 milliards dépensé pour de nouveaux avions ne me semble pas être la règle chez vous. Chez nous c’est quasiment une constante. Ensuite il y a l’initiative lancée contre le Gripen : Voici les arguments des opposants de cet achat : « Au total, sur la durée de l’exploitation de ces 22 avions, la facture se situera aux alentours de 10 milliards de francs. De l’argent qui serait certainement mieux investi dans la formation, les transports publics ou dans l’AVS (L’AVS, c’est la retraite). C’est que l’addition des différents programmes d’économies et autres hausses d’impôts risque de correspondre plus ou moins au montant nécessaire à l’armée pour acquérir ces nouveaux avions." Ensuite, les opposants ont effectivement insisté sur le fait que le Gripen n’était pas encore en production et qu’il avait obtenu le moins bon résultat lors de l’évaluation. Mais ça c’est ce qu’on pourrait appeler un effet d’aubaine. Le coût de l’achat reste l’élément principal et probablement celui que la plupart des gens ont retenu. Et oui, pour les opposants même le moins cher est beaucoup trop cher. Alors oui, une partie de la droite s’est offusquées du fait que l’avion qui avait été choisi n’était pas celui qui avait obtenu les meilleurs résultats durant l’évaluation. Mais je ne pense pas que cet aspect a eu un impact majeur et décisif sur le scrutin. Lors de discussions familiales, avec des amis et avec de très nombreux collègues de travail, ceux qui ont voté n’avaient aucune idée des différences qu’il y a entre un Gripen, un Eurofighter ou un Rafale. Ils ont voté contre l’achat d’un avion jugé trop cher et inutile et c’est tout. Mon avis est que les connaisseurs qui ont voté spécifiquement contre le choix du Gripen doivent avoir influencé le vote dans des proportions minimes. A noter aussi que SAAB a fait une erreur monumentale en s’impliquant dans la campagne de votation. La population n'apprécie pas du tout l'ingérence d'un acteur étranger durant une campagne de votation. Faire cela est particulièrement improductif et même le DDPS a demandé à SAAB de la retenue. https://www.24heures.ch/saab-appele-a-plus-de-retenue-durant-la-campagne-523604092051 Encore une remarque, malgré plusieurs demandes de certains parlementaires qui souhaitaient équiper les F-18 d’un armement d’attaque au sol, une majorité de parlementaires ont refusé cette option pour des raisons d’économiques pour certains ou idéologique pour d’autres. C’était en 2107, donc après l’échec de l’achat du Gripen, mais cela montre l’état d’esprit de cette période : « La droite veut armer les F/A-18, tollé à gauche. « C’est une décision aberrante. On va équiper des avions de combat pour qu'ils puissent tirer des bombes au sol, dans un pays aussi densément peuplé que la Suisse.» Lisa Mazzone (Verts/GE) tombe des nues. La commission de la politique de sécurité du National vient de décider à une voix près de réarmer les F/A-18 pour des attaques au sol. (et oui, nous avons aussi notre Sandrine Rousseau !) Coût de l’opération : 20 millions, sur un programme d'armement 2017 de 920 millions. » La suite est là : https://www.24heures.ch/la-droite-veut-armer-les-f-a-18-tolle-a-gauche-705977302459 L’aspect politique de l’achat du Gripen C’est étrange, cet aspect n’est quasiment jamais abordé alors qu’il me semble être un élément très important. Mon but n’est pas de critiquer un politicien, en l’occurrence Monsieur Sarkozy, ni de parler de politique française, mais uniquement d’aborder un aspect bien précis de politique internationale. Il est impossible de parler de ce qui a amené au choix du Gripen sans parler de cette personne. C’est un peu long, mais si on veut vraiment comprendre ce qui s’est passé et éviter les clichés, il est important de traiter cet aspect de façon chronologique. En 2007 il s’est passé un petit événement qui se produit à intervalles régulier. La France changeait de Président. Voilà une superbe occasion pour donner un nouvel élan aux relations franco-suisse et résoudre dans la bonne humeur les petits problèmes du quotidien (petits problèmes qui existent entre tous les pays du monde). Visiblement la première entrée en matière s’est très mal passée (c’était en 2008) : « L'indifférence de Nicolas Sarkozy plombe la relation franco-suisse. Une rencontre avec Pascal Couchepin à Evian annulée, des dossiers en souffrance, des vexations bureaucratiques : la nouvelle dynamique promise à la Suisse il y a un an s'est considérablement enlisée." https://www.letemps.ch/suisse/lindifference-nicolas-sarkozy-plombe-relation-francosuisse?srsltid=AfmBOoo0l2QvfYr1olaNcN91QO_1cjQqATtPE-X2e_icKAsF9fADuHhP C’est en 2008 que, l’évaluation des trois avions candidats (Gripen, Eurofighter, Rafale) a débuté, mais c’était également cette année-là que la crise financière a vraiment commencé à impacter toute la planète. Les pays Européens ont leurs caisses qui sont vides et très vite combattre l’évasion fiscale devient un moyen facile de récupérer de l’argent. Jusque-là, rien à dire. En Suisse il y avait déjà un débat sur l’abolition du secret bancaire. Par exemple la gauche, dont les socialistes étaient pour son abolition. Voici un article du « Monde » parlant de cela. J’en mets un extrait : « Les paradis fiscaux sont en effet des lieux où l’on échappe à l’impôt. C’est immoral et illégal, mais comme l’indique la carte ci-dessus, c’est un phénomène généralisé à 50 pays. La France oublierait-elle qu’elle abrite Monaco et Andorre ? La Suisse comprend le Liechtenstein, et les Britanniques ont les îles anglo-normandes. Les Belges sont de tout temps de grands clients du système bancaire luxembourgeois et avides de prendre leur retraite en Suisse ou…en France. L’Irlande et l’Autriche ont aussi des secrets bancaires bien ficelés. L’Asie et l’Amerique ont leur propres paradis « voisins ». https://www.lemonde.fr/blog/finance/2008/12/07/les-paradis-fiscaux-et-la-crise-financiere/ Le président Sarkozy devient le fer de lance du combat contre l’évasion fiscale. On peut comprendre cette position. On peut également comprendre que la Suisse défende sa place financière et ceci d’autant plus que des pays tels que le Luxemburg, I’Ile de Jersey et l’Ile de Man (ces dernières étant plus ou moins liées aux Britanniques) ou même l’état Américain du Delaware ont plus ou moins des pratiques similaires. Etonnamment, ces pays apparaissent beaucoup moins dans le collimateur de Nicolas Sarkozy. Il est beaucoup plus facile de s’attaquer à la petite Suisse qu’a des pays de l’Union Européenne ou aux Etats-Unis. Les pays et régions mentionnées ne seront inquiétés que bien plus tard et en grande partie à la suite d’une demande de réciprocité faite par la Suisse. Le deux poids deux mesures n’a pas du tout plu à la Suisse. Sous la pression internationale, mais aussi sous la pression interne de la gauche, la Suisse lâche du lest et se met en conformité avec les nouveaux standards de l’OCDE. Pour cela il faut que les états considérés comme des paradis fiscaux signent douze accords d'échange d'informations fiscales avec d’autres pays membres de l'OCDE. C’est chose faite pour le Luxembourg en juin 2009 : « Le Luxembourg a été retiré de la liste "grise" des paradis fiscaux après avoir signé les douze accords d'échange d'informations fiscales requis, a annoncé l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) mercredi dans un communiqué. » https://www.rts.ch/info/economie/929542-le-luxembourg-nest-plus-un-paradis-fiscal.html Pour la Belgique Juillet 2009 : « L’OCDE a retiré la Belgique de sa liste grise des paradis fiscaux. Le ministre des Finances, Didier Reynders, a signé hier la 12e convention d’échanges d’informations fiscales nécessaire pour rentrer dans la "liste blanche". » https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2009/07/17/la_belgique_n_estplusunparadisfiscal-1-565212/ En août 2009 pour les Iles Vierges britanniques et les Iles Caïmans : Ces pays : « ont été retirées de la liste « grise » des paradis fiscaux, a annoncé vendredi l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ces deux pays ont signé les douze accords d'échange d'informations fiscales aux normes de l'OCDE. » https://www.rts.ch/info/economie/1035073-deux-archipels-retires-de-la-liste-des-paradis-fiscaux.html Et en septembre 2009 de la Suisse : « La Confédération helvétique a été officiellement retirée de la liste grise vendredi matin, après avoir signé les douze conventions d'échange d'informations fiscales requises par l'OCDE. La Suisse est rentrée dans le rang. La Confédération helvétique a officiellement été retirée vendredi matin de la liste grise des paradis fiscaux de l'OCDE. Elle figure désormais sur la liste blanche des pays considérés comme vertueux en terme de coopération fiscale et rejoint les onze autres pays et territoires blanchis depuis la publication des listes début avril par l'Organisation de coopération et de développement économiques. « C’est un progrès très significatif », s'est réjoui le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, en adressant ses « félicitations » aux autorités helvétiques. Plusieurs pays, dont l'Autriche lundi et Monaco mercredi, ont réussi à sortir de la liste grise in extremis avant le début jeudi du sommet du G20 à Pittsburgh, où la question des sanctions contre « ces territoires non-coopératifs» doit être abordée. » https://www.lefigaro.fr/impots/2009/09/23/05003-20090923ARTFIG00630-la-suisse-ne-sera-bientot-plus-un-paradis-fiscal-.php Donc à ce stade tout semble terminé. Eh bien non ! Voici ce qui s’est passé en 2011 : « La Suisse à nouveau exclue du sommet du G20 » « Le président français Nicolas Sarkozy a préféré à la place inviter Singapour au sommet du G20 qui se tiendra en novembre à Cannes. La Cité-Etat asiatique avait déjà reçu une invitation lors du précédent sommet à Séoul. » A noter tout de même que la Suisse était à cette époque la 19eme ou la 20 ème économie mondiale. https://www.rts.ch/info/suisse/3316812-la-suisse-a-nouveau-exclue-du-sommet-du-g20.html Puis, c’est le coup de tonnerre : En 2011 au sommet du G-20 à Cannes : « le président français Nicolas Sarkozy considère la Suisse comme un paradis fiscal. » https://www.rts.ch/info/economie/3564756-le-president-sarkozy-liste-onze-paradis-fiscaux.html Etonnement général en Suisse, mais aussi chez l’OCDE, l’organisme qui est chargé de définir quel pays peut être considéré comme un paradis fiscal. L’OCDE par la voix de son responsable se sent obligé de dire ceci : La Suisse, en terme de transparence, «a fait des progrès importants qui ont été reconnus», a indiqué sur les ondes de la RSR Pascal Saint-Amans, responsable de l'OCDE. «Il est dommage que la Suisse ait ainsi été mise en avant car des progrès ont été faits», a déclaré Pascal Saint-Amans, secrétaire du Forum mondial sur la transparence. «Il est dommage qu'on ait pu dire que la Suisse est un paradis fiscal», poursuit M. Saint-Amans, qui souligne: «Ce n'est pas le cas aujourd'hui». https://www.20min.ch/fr/story/la-suisse-n-est-pas-un-paradis-fiscal-544751294164 Alors bubzy tu me diras quel est le lien avec le Gripen ? C’est très simple, en Suisse, cette nouvelle attaque de Nicolas Sarkozy ne passe pas du tout. Ce qui a vraiment déplu aux Helvètes, ce n’est pas que la France ou d’autre pays réclament l’abolition du secret bancaire (personnellement je pense que c’était justifié). Encore une fois, le secret bancaire était déjà remis en question par une partie des Suisses. Ce qui a fortement déplu, c’est le côté « donneur de leçon » et le manque de dialogue du Président Français de l’époque et l’attaque systématique de la Suisse mais pas de certains autres pays qui étaient à peu près dans la même situation que la Suisse, mais qui étaient eux dans l’Union européenne. Micheline Calmy-Rey qui était en charge des affaires étrangère et qui a été deux fois présidente de la Confédération avait selon les médias helvétiques été très mal reçue à l’Elysée. Lorsque la Suisse s’est conformée aux normes de L’OCDE, le Président Français a continué son harcèlement. A relever que Micheline Calmy-Rey est socialiste, justement le parti politique qui en Suisse voulait l’abolition du secret bancaire. Dans une interview pour la télé suisse, elle a affirmé que Nicolas Sarkozy avait la fâcheuse tendance de prendre la Suisse pour une province française. Pour qu’un politicien suisse de ce niveau dise cela il faut vraiment qu’il soit énervé. Pour illustrer mon propos voici quelques documents. Le premier Concerne Micheline Calmy-Rey qui a été deux fois présidente. A regarder seulement à partir de 5’ 20’’ jusqu’à 8’ 10’’. Interview effectué en 2011. « Nicolas Sarkozy a un problème avec la Suisse » https://www.rts.ch/play/tv/pardonnez-moi/video/micheline-calmy-rey?urn=urn:rts:video:3581899 Voici Allain Berset, Un politicien socialiste (le parti politique qui était dès le début pour l’abolition du secret bancaire et qui deviendra plus tard Président de la Confédération) : « Nicolas Sarkozy s’attaque de manière crasse à la Suisse » https://www.rts.ch/emissions/infrarouge/2009/video/nicolas-sarkozy-s-attaque-de-maniere-crasse-a-la-suisse-26339435.html#ece-26339386 Et ce qui devait arriver arriva : Christophe Darbellay (le président du parti politique du Centre, donc un parti plutôt modéré) se déchaîne contre Sarkozy « Comment Sarkozy peut-il croire que nous allons acheter à la France des avions », s'emporte le président du PDC suisse. Explications de ce coup de sang » https://www.tdg.ch/christophe-darbellay-se-dechaine-contre-sarkozy-724633480265 Même les éditorialistes de la RTS qui sont très enclin à critiquer les politiciens suisses s’y mettent aussi. Ecoute ce Podcast bubzy. Ce n’est pas long et c’est édifiant : https://www.rts.ch/audio-podcast/2011/audio/la-suisse-ne-doit-pas-acheter-le-rafale-francais-25239717.html L’évaluation des différents avions s’est réalisée dans cette atmosphère et malgré ses qualités, le Rafale traînait un énorme boulet accroché par le Président Français de l’époque. Pour la Suisse, toute proportion gardée, Nicolas Sarkozy avait une attitude ressemblant à celle du locataire actuel de la maison blanche. Par contre, contrairement au contrat du F-35 dont certains éléments ont été signé avant que Trump n’arrive au pouvoir, lors de l’évaluation des différents avions européens rien n’était encore signé. A noter que même après son mandat de président, Monsieur Sarkozy avait toujours un problème avec la Suisse : https://www.tf1info.fr/politique/le-one-man-show-de-sarkozy-fache-les-suisses-1551533.html Cet épisode montre qu’à cette époque la Suisse avait de sérieux problèmes avec la France mais surtout avec son Président. Aujourd’hui les problèmes apparaissent avec le Président des USA. Un changement à la tête d’un état et les cartes sont complètement rebattues. Avec qui ce sera demain ? Avec les Présidents Hollande et Macron, chaque pays défend ses intérêts mais n’omet pas de respecter son voisin. Le Président Macron a même convié un F-18 des forces aériennes suisses à défiler sur les Champs-Elysées le 14 juillet de cette année. https://www-cockpit-aero.translate.goog/rubriken/detailseite/news/schweizer-luftwaffe-nimmt-mit-einer-f-a-18-am-defilee-in-paris-teil?_x_tr_sl=de&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc Dommage que tu ne parles pas de cet aspect dans ta vidéo bubzy. Il est impossible de parler de la sélection du Gripen si on ne prend pas en compte cet élément. Peut-être que tu ne le savais pas ? J’en ai pourtant parlé plusieurs fois sur ce forum. La première fois c’était le 26 mai 2020 sur le fil « achat suisse » à la page 267. Lorsque Pascal Kümmerling commente le choix du Gripen et le non choix du Rafale en 2011, il écrit ceci: « Le second facteur est politique, j’ai constaté que suite aux diverses attaques des politiques français de tous bords sur la place financière, l’agacement était très palpable parmi nos politiques tant à droite, mais aussi à gauche. De facto, on ne construit pas une collaboration industrielle "sûr" lorsque l’on néglige son voisin. Les contrats d’armement sont très sensibles et sans un appui indéfectible des politiques c’est l’échec garantit ! La politique aurait dû assurer les arrières de l’équipe Dassault, tel ne fut pas le cas. » Il résume parfaitement la situation. Sur ce coup-là tu aurais dû le lire, tu aurais ainsi pu apprendre quelque chose. Donc, si nous faisons une petite synthèse sur ce qui a amené les autorités suisses à choisir le Gripen en 2011, on constate que pour ce qui est de : L’évaluation : - Au niveau des performances le Rafale est le meilleur. (Toutefois il ne faut pas négliger que la note obtenue par le Gripen devait être augmentée afin de tenir compte des améliorations probable qui auraient été obtenues avec la nouvelle version du Gripen ). Par contre il était admis que même en intégrant ce paramètre, le Rafale restait le meilleur. - Au niveau de la facilité de maintenance, de l’aptitude à être employé par du personnel de milice et de la compatibilité avec l’infrastructure existante, le Gripen a dû très bien s’en sortir. Ce n’est que mon avis car je n’ai pas de données sur ce sujet, mais ce sont des paramètres qui ont faits partie de l’ADN du Gripen dès sa conception. Il me semble d’ailleurs que le Gripen était le seul candidat qui pouvait s’intégrer aux infrastructures suisses existantes sans nécessiter la moindre adaptation (je n’ai malheureusement pas retrouvé la source) - Pour ce qui est des possibilités industrielles qu’auraient engendré cet achat, le Gripen devait également figurer en très bonne place étant donné qu’il restait beaucoup à faire dans le développement du Gripen E. L’industrie helvétique allait certainement pouvoir en tirer de grands bénéfices. Le point de vue financier : Le frein à l’endettement, une baisse généralisée des budgets alloués à l’armée, une presse généraliste qui chaque fois qu’elle parle de l’armée met en avant les coûts, une gauche qui affirme que l’achat du Gripen est un luxe qui va pénaliser les dépenses sociales et ceci malgré le fait que le Gripen est l’avion le moins cher des trois. Et puis il y a le lancement d’un référendum dont l’argument principale contre l’achat du Gripen est le coût que cela engendre. Dans ces conditions dire que « La Suisse n’est pas à quelques milliards près c’est un pays riche et je pense qu’ils ont tout à fait la possibilité de choisir de mettre un petit peu plus d’argent dans un avion un petit peu mieux équipé » est une affirmation bien légère qui ne correspond pas du tout à la réalité du moment. L’aspect politique : Si ton voisin te c..e dans les bottes durant des années et à partir de 2011 de manière très injuste, tu vas tout de même hésiter un tout petit peu à lui acheter son avion ! Moralité : Il est difficile de dire quels sont les aspects principaux qui ont amené à choisir le Gripen. Par contre j’espère que tu en conviendras bubzy, en prenant en compte tous les paramètres, l’achat du Gripen prend une tout autre perspective. Il est tout simplement impossible de parler avec objectivité de ce qui a amené à choisir cet avion si on élude ou minimise certains points essentiels !
    20 points
  4. Au sujet de l'article de Bjorn Muller, j'ai remarqué que son argumentation ne s'appuyait côté français que sur un certain Léo Péria-Peigné ''chercheur de l'IFRI''. La synthèse IA sur Léo Péria-Peigné donne: "Aucune information spécifique sur des événements postérieurs à juin 2024 n’est fournie dans le CONTEXT au-delà des mentions générales et des citations associées. Des informations manquent sur d’éventuelles publications, interventions publiques ou positions récentes après le voyage (en Ukraine) et la parution mentionnée." Aussi j'ai cherché plus en profondeur d'autres documents, et j'ai trouvé: https://major-prepa.com/geopolitique/geopolitique-armement-conversation-leo-peria-peigne/ Outre que ses réponses à l’interviewer sont alambiquées, noient le poisson et finalement ne veulent rien dire, il y a de jolies perles: Le char français est plus solide, mais plus lent et moins autonome dans une approche défensive. Tandis que le char allemand, plus léger, retranscrit une stratégie de pénétration rapide, et son système radio vise à limiter les risques de dispersion de l’infanterie. => Il est évident qu'il a compris l'âme de la cavalerie française => poids du Char Leclerc 57t, => poids des Léopard: 56,5t (A4), 59,5t (A5), 60,2t (A6), 62,5t (A6M et 122A), 63,9t (A7 et A6MA3), 65t (122B) et 66,5t (A7V) Contrairement au Zeitenwende allemand axé sur la défense de son territoire, la loi de programmation militaire souffre également d’un manque de priorisation des objectifs stratégiques. La France présente certes des ambitions de «grande puissance moyenne» comme en Afrique, dans l’Indopacifique ou encore sur son territoire (opération Sentinelle, arme nucléaire), mais ses objectifs sont en inadéquation avec ses moyens financiers, humains et matériels." => Contrairement...... souffre également => Pas très clair dans son cerveau Néanmoins, ce succès cache un déséquilibre. Contrairement aux autres pays exportateurs d’armement, la France a longtemps refusé le tournant des offsets (transferts technologiques et des garanties de production à l’étranger), pourtant décisifs sur le marché de l’armement actuel, au nom de sa politique d’emploi en France et de son autonomie. La BITD française est traditionnellement pensée pour assurer à la France une souveraineté et une avance techno-industrielle difficilement compatibles avec la logique d’offsets. => les bras m'en tombent Question: L’opinion publique est-elle un acteur qui participe à l’établissement d’un cadre juridique autour de l’armement ? L’opinion publique pèse notamment dans les décisions des pays qui vendent peu d’armes, comme la Belgique. Néanmoins, il arrive qu’elle accueille favorablement ces exportations, comme en témoignent les 200 000 visiteurs du salon Eurosatory. Nous assistons également au démantèlement du cadre juridique multilatéral qui encadrait les exportations d’armement. En raison du succès des armes à sous-munition en Ukraine, la Lituanie est notamment sortie de la convention d’Oslo afin d’en acheter. => encore une réponse claire, nette et synthétique, ... c'était quoi la question?...
    18 points
  5. Je le présupposait à l'époque mais aujourd'hui j'en ai la certitude. Y'a bien eu entourloupe sur le prix initial du F-35 proposé à la Suisse. Comme je suis un peu foufou je me suis amusé à regarder tous les contrats FMS que j'ai pu trouver pour les avions américains. Pour le F-35 seul, ça donne ceci : C'est pas classé par date, mais on s'en fou à moitié parce que j'ai ramené toutes les valeurs sur des dollars en 2025. (colonne "price 2025"). Alors on s'en fou à moitié parce qu'il y a eu variation de prix dans la production entre les dates, mais clairement, ça joue à pas grand chose puisqu'on achète rarement l'avion nu, mais il vient avec un gros package. Assez étonnamment, pour les contrats F-35, excepté pour les 3 contrats que sont la Suisse, l'Allemagne et la République Tchèque, les armements ne sont jamais inclus. On peut donc voir que la Suisse a obtenu un F-35 10% MOINS cher que le moins cher des contrats suivants, c'est à dire celui pour la grèce ALORS QUE pour la Suisse il y a de l'armement. Certes pas grand chose, mais quand même. La MOYENNE des achats de F35, sans armement, et sans compter les contrats d'avions additionnels (mécaniquement moins chers) tourne à 250 Million par avion. (à pondérer par des contrats peut être différent, le nombre d'avion, le modèle et l'année d'achat, tous les FMS ne se sont pas fait au même prix). Mais à l'époque j'avais dit, sans comparer directement les chiffres parce que j'avais la flemme, qu'il y avait un soucis et que c'était pas possible. Si je colle les 20% d'augmentation du contrat, ça nous donne 9722, et le prix par appareil passe à 245M USD. Soit... Dans la moyenne. Tout cela n'est qu'une preuve indirecte, mais j'ai bien l'impression qu'ils ont à l'époque fait un chiffrage bidon pour passer dans le budget avec dans l'idée de faire passer la douille plus tard. Et faut pas me faire croire que les autorités Suisses ne pouvaient pas savoir. Si moi je l'ai senti... Ils le savaient aussi. Sont pas aussi bêtes que ça.
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  6. Extrait d'un journal allemand de centre-gauche https://archive.is/5IL74#selection-1361.0-1360.9 France et Allemagne : pourquoi le projet d'avion de combat FCAS est dans l'impasse Le projet commun d'avion de combat FCAS, auquel participent la France, l'Allemagne et l'Espagne, montre à quel point les projets d'armement de l'UE sont devenus difficiles. Il semble y avoir de plus en plus de divergences entre Berlin et Paris sur les questions de politique de défense, comme récemment avec l'initiative poussée par Berlin visant à ce que les pays européens membres de l'OTAN achètent des systèmes d'armement aux États-Unis pour l'Ukraine. La France ne souhaite pas y participer et préfère accorder une « préférence maximale aux achats européens » pour l'Ukraine, a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. Aujourd'hui, un différend majeur concernant le projet commun d'un futur avion de combat de 6e génération, le Future Combat Air System (FCAS), qui doit être un système de combat aérien intégré et holistique, pourrait même conduire à son échec. Le FCAS a en fait pour objectif de développer un système véritablement européen afin d'être à égalité avec les modèles développés par les États-Unis, mais aussi par la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, l'Italie et le Japon, et d'être autonome. Depuis son lancement en 2017, ce projet franco-germano-espagnol est dirigé par les Français, même si les parts industrielles et les droits de vote des États participants sont jusqu'à présent égaux. Mais les Français semblent désormais vouloir renforcer leur part et leur leadership, avec un ordre de grandeur de 80 % déjà évoqué. Les Français contestent cette information. Mais ce chiffre est tout à fait logique de leur point de vue : les coopérations franco-allemandes en matière d'armement sont régies par l'accord d'Aix-la-Chapelle conclu entre les deux États en 2019 et les traités associés, qui stipulent qu'à partir d'une participation d'au moins 20 %, l'État partenaire peut s'opposer aux exportations. Cela ne s'applique certes qu'en cas d'atteinte aux « intérêts directs ou à la sécurité nationale » de l'un des États, comme le stipule le texte du traité. Mais une telle clause peut être interprétée de manière large. Berlin est-elle fiable et autonome ? En réalité, les raisons du différend entre la France et l'Allemagne ne sont pas seulement d'ordre technologique, comme le laissent entendre les déclarations des parties concernées, mais aussi d'ordre politique et économique. En effet, la récente initiative de l'Allemagne visant à obtenir un financement européen pour l'achat d'armes américaines destinées à Kiev dans le cadre de l'aide à l'Ukraine a sans doute rendu les Français à nouveau sceptiques à l'égard de Berlin. Dans quelle mesure Berlin cédera-t-elle aujourd'hui ou demain face à Washington si la pression de l'hégémon américain est suffisamment forte et que celui-ci souhaite à l'avenir exporter au-delà de ses frontières le système d'avions de combat américains de 6e génération attribué à Boeing en mars de cette année ? La position actuelle de Berlin face à la pression des États-Unis montre que l'un des objectifs fondamentaux initiaux du projet FCAS, à savoir rattraper à long terme le retard technologique par rapport aux avions de combat américains et devenir ainsi moins dépendant de Washington, pourrait être compromis avec les Allemands à bord. Une chose est sûre : plus il y a de partenaires, plus les effets de synergie sont importants, mais plus les problèmes sont nombreux. À ce jour, les principaux participants au FCAS sont le groupe français Dassault Aviation, Airbus Defence and Space, basé à Taufkirchen près de Munich, et l'espagnol Indra. Le coût total de développement du système est actuellement estimé à environ 100 milliards d'euros d'ici 2040. Le FCAS est destiné à remplacer l'avion de combat français Rafale, l'Eurofighter en Allemagne et en Espagne et peut-être aussi l'avion américain F-35, qui est un avion de 5e génération. Le FCAS ne donnerait pas seulement naissance à un nouvel avion de combat polyvalent, mais à tout un système de combat aérien, composé de l'avion et de drones d'accompagnement (appelés « remote carriers »), qui permettraient une conduite coordonnée des combats grâce aux technologies cloud et à l'intelligence artificielle. Les premières tentatives de création d'un avion de combat européen remontent au début des années 2000, avec la participation initiale du Royaume-Uni. Mais ce n'est qu'en 2017 que le président français Macron et la chancelière allemande Merkel ont annoncé leur intention de construire ensemble un avion de combat. En 2019, l'Espagne a rejoint le projet et la Belgique a également manifesté son intérêt. Les Britanniques développent désormais, en collaboration avec l'Italie et le Japon, un système concurrent, le Global Combat Air Programme (GCAP), qui semble déjà plus avancé que le FCAS. Depuis 2021 au plus tard, cela crée des tensions entre Berlin et Paris. Les Français craignaient déjà à l'époque de perdre le rôle de leader qui leur était attribué si l'Allemagne et l'Espagne détenaient à elles deux les deux tiers des commandes. Du côté allemand, un rapport confidentiel du ministère allemand de la Défense datant de 2021 indiquait toutefois que la « forte position française » constituait un obstacle au « développement d'un avion de combat de 6e génération ». Selon ce rapport, le projet pourrait plutôt déboucher sur une « approche Rafale Plus financée par les budgets allemand et espagnol ». Le projet en est actuellement à une phase où les technologies clés doivent être identifiées et le développement d'un prototype doit commencer. Cette phase dispose d'un budget d'environ 3,2 milliards d'euros et devrait être achevée d'ici l'été 2026, avec un prototype fonctionnel prêt au plus tard en 2029. La confiance en soi des Français Mais en réalité, dans sa forme trinationale actuelle, le projet pourrait bien échouer, et ce pour plusieurs raisons. En effet, les Français laissent entendre qu'ils pourraient en assumer seuls la charge. La question a déjà été posée au Parlement français : pourrions-nous le faire seuls ? En avril dernier, le PDG de Dassault, Eric Trappier, a déclaré devant la commission de la défense du Parlement français qu'il serait difficile de diviser en trois les différentes commandes du projet. « Je suis favorable à une gestion globale du projet. L'ensemble du système de combat est conçu autour d'un avion et de drones. Tout dépend des interfaces techniques », a déclaré M. Trappier. « Et s'il n'y a pas de véritable leader au-dessus de tout cela, cela ne fonctionnera pas avec les interfaces. » De son côté, le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a déclaré il y a quelques semaines devant la commission de la défense de l'Assemblée nationale française : « Nous avons besoin d'une discussion honnête sur la direction du projet. Avec trois pays, il est très difficile de construire un avion de combat. » L'association professionnelle de l'industrie aérospatiale allemande (BDLI) a commenté l'initiative française visant à revendiquer le leadership en déclarant qu'il s'agissait d'une « tentative unilatérale de domination française ». Le conflit ne se limite toutefois pas au niveau industriel et aux groupes concernés. Le FCAS étant avant tout un projet politique, il occupe les plus hautes sphères gouvernementales à Paris et à Berlin. Lors du sommet qui s'est tenu à la Villa Borsig, au bord du lac de Tegel, le 24 juillet, le chancelier allemand Friedrich Merz et le président français Emmanuel Macron ont convenu que leurs ministres de la Défense devaient élaborer d'ici fin août 2025 une « perspective réaliste » pour la poursuite de leur coopération. Celle-ci devrait être présentée dès la réunion conjointe des cabinets les 28 et 29 août à Toulon. Des solutions et des décisions concrètes concernant l'avenir du projet devraient être prises d'ici la fin de l'année. Lors d'une rencontre avec son homologue français Lecornu à Osnabrück, le ministre fédéral de la Défense Boris Pistorius a déclaré : « Je suis convaincu que le renforcement de la capacité de défense européenne ne peut réussir que grâce à une étroite collaboration franco-allemande. » Mais il est plutôt douteux qu'une solution définitive puisse être présentée. En effet, un problème fondamental semble être la différence de perspective politique et économique entre les deux pays, qui est apparue clairement non seulement depuis l'entrée en fonction du chancelier Merz, mais surtout depuis lors. Alors que le président français prend au sérieux la « stratégie d'autonomie » tant vantée et, par conséquent, une indépendance croissante vis-à-vis des États-Unis, les propos de Merz, qui souhaite « atteindre progressivement l'indépendance vis-à-vis des États-Unis », semblent plutôt être des paroles en l'air. D'autant plus si l'on considère les récents accords pro-américains : l'accord douanier entre l'UE et les États-Unis ainsi que la proposition soutenue par Merz de livraisons d'armes américaines financées par l'Europe à l'Ukraine. En outre, dans le cadre du FCAS, la France souhaite développer une version de l'avion de combat qui puisse être utilisée sur les porte-avions français. L'Allemagne, qui ne dispose pas de ses propres porte-avions, n'y trouve naturellement que peu d'intérêt. Enfin, la question décisive pourrait être que la France souhaite équiper le futur avion de combat de ses propres armes nucléaires. Il n'est pas certain que ce point litigieux, qui n'est guère débattu publiquement, soit le seul obstacle ou le plus important. L'objectif déclaré du FCAS – qui n'a pas été fixé par hasard peu après le début du premier mandat de Donald Trump – est également d'être indépendant des États-Unis pour la fourniture de composants. Entre-temps, l'industrie allemande de l'armement est engagée dans des coopérations intensives avec des groupes américains du même secteur. Lors de sa commande d'avions de combat F-35, Berlin avait par exemple négocié que le groupe Rheinmetall, basé à Düsseldorf, puisse produire des pièces importantes de l'avion en Allemagne. Rheinmetall, dont environ 37 % des parts sont détenues par des investisseurs nord-américains, a conclu ces derniers mois et années plusieurs autres accords de coopération avec des fabricants américains. Airbus, la branche allemande du FCAS, a également coopéré de diverses manières avec des groupes d'armement américains, tels que Northrop Grumman ou, depuis juillet 2025, le fabricant américain Kratos dans le domaine du développement de drones. Depuis environ 50 ans, Airbus U.S. Space & Defense, la filiale américaine du groupe Airbus basée à Arlington (Virginie), travaille en collaboration avec des autorités américaines telles que le ministère américain de la Défense, la DARPA (Agence pour les projets de recherche avancée de défense), la NASA ou la National Geospatial Intelligence Agency. La coopération de Dassault avec des groupes américains est nettement moins importante. Le groupe français, détenu à 66 % par le Groupe Industriel Marcel Dassault, fournit par exemple des technologies de simulation et de formation à Lockheed Martin, c'est-à-dire des technologies plutôt secondaires, et ne possède pas de filiale américaine. Partager des données sensibles – ou plutôt pas C'est peut-être précisément cette raison qui explique le refus des Français de partager des données sensibles au sein du FCAS. En 2021 déjà, un conflit avait éclaté entre Dassault et Airbus : les Allemands avaient exigé des droits d'accès étendus, tandis que Dassault souhaitait conserver certaines compétences clés pour lui-même, à la manière d'une « boîte noire ». Mais le directeur général d'Airbus Defense and Space, Jean-Brice Dumont, a également fait remarquer en juin de cette année : « Aujourd'hui, nous travaillons avec BAE et Leonardo (un groupe d'armement britannique et italien, ndlr) dans le cadre du programme Eurofighter. Demain, ce sera avec Dassault, et la transition de l'un à l'autre n'est pas facile si nous devons protéger notre propriété intellectuelle et tout partager demain, et je pense que c'est l'une des causes de tensions dans ce programme. » En effet, les Français sont en avance sur les Allemands en matière de technologie des avions de combat, tandis qu'Airbus agit généralement comme partenaire de coopération d'autres groupes. Dès les années 1980, Dassault s'est retiré du projet européen Eurofighter, initialement co-initié par la France, et a développé de manière indépendante l'avion Rafale. Il est donc tout à fait compréhensible que les Français soient sceptiques quant à la répartition actuelle des tâches au sein du FCAS. Dans le même temps, l'entreprise critique désormais également les nations partenaires du projet, en particulier la Belgique, qui bénéficie depuis mai 2024 d'un statut d'observateur au sein du FCAS et a ainsi pu avoir accès à toutes les informations et à tous les développements du programme. Le gouvernement belge avait alors pris cette décision en raison de problèmes rencontrés lors de l'acquisition du Lockheed Martin F-35. Le pays a commandé un total de 34 avions en 2018 et a maintenant annoncé l'achat de onze unités supplémentaires, tout en rejoignant le FCAS en juillet. Fin juillet, le PDG de Dassault, Trappier, a déclaré : « Si [la Belgique] renonce à l'achat du F-35, elle est la bienvenue. Sinon, on se moque vraiment de nous. » Le ministre belge de la Défense, Theo Francken, a réagi avec indignation et souhaite désormais réexaminer l'adhésion de son pays au FCAS. « En tant que membre fondateur de l'OTAN et de l'UE, allié fiable et siège du centre de commandement, nous n'avons pas de leçons à recevoir d'industriels arrogants. » Il n'est pas exclu que le patron de Dassault, au moins, spécule sur l'échec du projet. Du point de vue du groupe, cela s'expliquerait principalement par des considérations économiques. En effet, l'avion de combat Rafale actuellement produit par Dassault a connu une forte demande mondiale ces dernières années. Outre Paris, l'Indonésie, l'Inde, les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Serbie ont également commandé cet avion. Si le groupe ose développer lui-même l'avion de 6e génération, il pourrait espérer à l'avenir des bénéfices considérables à l'exportation, qui seraient entièrement pour lui. De plus, il n'y aurait aucune restriction possible, contrairement aux projets de coopération franco-allemands mentionnés. Le facteur décisif est l'argent (qui manque) Une chose est sûre : si la France reste dans le FCAS, les finances seront déterminantes. En effet, Paris pourrait développer seul le chasseur à la pointe de la technologie. Mais sans ses partenaires, il lui serait difficile d'assumer les coûts exorbitants. D'autant plus que les quelque 100 milliards d'euros de coûts de développement régulièrement évoqués semblent largement sous-estimés. Une étude de Greenpeace souligne par exemple que les coûts totaux du cycle de vie atteignent des proportions difficilement imaginables. L'analyse englobe les coûts de développement, d'acquisition et d'entretien, « en mettant particulièrement l'accent sur les coûts d'entretien, souvent négligés jusqu'à présent ». Selon Greenpeace, il faut s'attendre à une fourchette de coûts comprise entre 1 100 et 2 000 milliards d'euros d'ici 2070. Du point de vue des entreprises d'armement, il s'agit d'une activité lucrative. Du point de vue des contribuables, c'est un gouffre financier. Entre-temps, l'Espagne a annoncé qu'elle renonçait à l'achat d'avions de combat F-35 et qu'elle misait plutôt sur l'Eurofighter européen ou sur le FCAS. Et le ministre de la Défense Boris Pistorius tente de lier l'avenir du FCAS au projet franco-allemand de char MGCS, dans lequel l'Allemagne joue actuellement un rôle de premier plan. « Ce qui est important pour nous deux », a déclaré M. Pistorius le 24 juillet dans une déclaration commune avec son homologue français au sujet du MGCS et du FCAS, « c'est que ces projets symbolisent la coopération et le partenariat franco-allemands. Ils ne symbolisent pas l'égoïsme national. Nous voulons renforcer nos capacités communes et nous soutenons pleinement, clairement et unanimement le FCAS et le MGCS. » Il n'y a rien de clair ni d'unanime. La situation est plutôt incertaine. Si, contrairement aux années 1980, les Français ne se retirent pas cette fois-ci du projet européen d'avion de combat, cela tiendra sans doute principalement à un facteur : les fonds allemands destinés à l'armement, qui devraient à l'avenir être illimités.
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  7. Dans le cadre de la préparation d'un gros dossier pour le fana, j'ai passé 1H30 hier avec quelqu'un qui était notamment.. Directeur du programme du nEUROn. J'ai voulu aller un peu plus loin sur le détail de la coopération "exemplaire" de ce programme et de la comparaison avec le FCAS. Bon... Il y a eu des silences plus parlant qu'autre chose on va dire. Donc j'ai pas de confirmation ni officielle ni officieuse, mais ils croient pas beaucoup à la coopération avec les allemands... Et la coopération nEUROn n'a pas été si facile que cela. ça reste un match de rugby et vu que le résultat fut bon, personne ne se rejette la responsabilité. Mais ça a bien marché.
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  8. Oui. Mais les Anglais se sont intéressés avant ce retrait au F-4 et au F-111. Et ont lancé la procédure d'acquisition du F-4 avant cela également (1964). C'est-à-dire au même moment où était lancé l'AFVG avec la France. AFVG dont les Anglais étaient supposés être les architectes. En tout cas la décision politique allait dans ce sens. Dès lors qu'un autre appareil occupait la place supposée devoir être tenue par l'AFVG en tant que chasseur-bombardier embarqué, le programme était compromis. C'est bien ce qui, à mon sens, valait retrait. En gros les Anglais ont essayé de faire financer leur industrie par les Français tout en s'octroyant la prééminence dans les programmes tout en achetant Américain en même temps. À un moment ça ne marche pas et soit il faut soit choisir son camp, soit rééquilibrer. L'AFVG, dont les architectes devaient être britanniques, était aussi le parent du Jaguar. En fait c'est presque un miracle que le Jaguar ait survécu dans ces conditions. Mais les Anglais en ont pourtant voulu à mort aux Français de n'avoir pas fait le Jaguar-M, qui aurait cependant été un appareil considérablement sous-optimal. Sinon, à propos de la direction technique de l'AFVG, ces passages succulents de l'excellent article que tu cites, sont à mourir de rire avec le recul et assez éclairants sur la situation actuelle: La question de la direction d’études Dassault fit savoir clairement dès les débuts du projet qu’il n’entendait, pour sa part, concéder la direction d’études du GVFA à personne. Le point de vue de son ingénieur-en-chef, Jean Cabrière, était que « c’était une idée contre nature [46] ! ». Cette position créa la stupéfaction chez les Britanniques qui pensaient que, puisque la direction d’études du Jaguar était allée aux Français, celle du GVFA devait revenir à la BAC vu le degré de son expérience dans le domaine (les Britanniques s’étaient intéressés à la géométrie variable dès les expérimentations de Barnes Wallis à la fin des années 1940 et 1950 [47]). Pierre Messmer devait plus tard avouer que Dassault, qui se sentait parfaitement capable de faire un avion à géométrie variable tout seul, ne fit que « traîner les pieds [48] » (en français dans le texte) tout au long des études et s’assurer que les représentants de l’Armée de l’Air française en fissent autant. Ah! L'arrogance Française! Mais attendez la suite. Un commentaire du ministère de l’Aviation britannique, signalé aussi par Gunston, et qui affirme que « [n] ous allons insister pour avoir la direction d’études, à condition que les Français soient d’accord » est révélateur [49]. En l’occurrence, le ministère de l’Aviation ainsi que celui des Affaires étrangères (le Foreign Office) allaient laisser les entreprises trouver seules une solution [50]. Le PDG de la BAC, Sir George Edwards, rendit visite en personne à Marcel Dassault à ce stade afin de « lui rappeler » que la direction d’études revenait à la BAC, qui nommerait un directeur technique britannique, et raconte qu’il « [lui] apparut très clairement qu’il n’accepterait jamais ceci. Vu le pouvoir qu’il avait en France, [il] comprit à partir de cette seule conversation que le GVFA était condamné [51] ». Keith Hayward raconte : À leur retour au Royaume-Uni, l’équipe de la BAC se rendit compte que les représentants britanniques étaient incapables d’indiquer clairement la direction à prendre Aucune compétence politique en matière de désignation d'une maîtrise d'ouvrage MAIS veulent imposer leur préséance au nom du fait du prince. Toute ressemblance avec un certain Bundestag serait purement fortuite. : Sir George se souvient : « Il y avait bien du brouhaha et de l’agitation, mais il est vite apparu que, dans le trouble qui avait suivi l’annulation du TSR-2, l’accord rapidement mis en place avec les Français était loin d’être clair et que l’interprétation que le Royaume-Uni en avait ne pouvait être imposée – ou alors qu’on ne le voulait pas [52]. » Pas de capacité à forcer la main politiquement à Dassault et donc un désir d'imposer politiquement un droit non fondé sur une capacité de réalisation concrète. Toute ressemblance avec un certain Airbus D&S en appelant à Macron pour qu'il fasse plier Dassault sur le FCAS serait purement fortuite. Il y avait d’autres sources de tension. Les Britanniques avaient contribué à cela en insistant pour qu’il y eût des clauses d’annulation dans le Memorandum of Understanding (le protocole d’accord de 1965) si peu de temps après leur tentative avortée d’annuler le Concorde, en torpillant l’accord Spey-Mirage, et en faisant avancer leur contrat d’approvisionnement le plus important, celui en avions Hercules, Phantom et F-111. Toute ressemblance avec certains achats de P-8 et de F-35 serait purement fortuite. Dans ce contexte il n’aurait été que raisonnable de ne pas en vouloir aux Français s’ils considéraient qu’ils ne faisaient que prendre de sages garanties en allouant à Dassault, le 13 octobre 1965, un contrat de prototype pour son Mirage III G. Le Mirage III G était un avion d’essai comportant un seul turbofan Pratt & Whitney/SNECMA TF 306. Cela en faisait clairement un rival du GVFA, mais le gouvernement français n’avisa pas les Britanniques de sa décision [53]. Toute ressemblance avec le lancement d'un certain UCAS au mépris (mérité) de la direction théorique d'Airbus Allemagne sur l'UCAV du FCAS serait purement fortuite. En février 1965, le Mirage III G était adopté par le ministère de la Défense. Quatre mois plus tard, le dossier était soumis aux responsables de la Défense et un modèle présenté au Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris, ou Salon du Bourget. Une note de Mulley (ministère de l’Aviation) à Healey de février 1966, qui rend compte d’une offre des Français d’annuler ce contrat si les Britanniques retiraient les clauses d’annulation dans l’accord GVFA, permet peut-être de comprendre la logique de négociation des Français à ce moment-là [54]. En clair: soit vous vous engagez concrètement, ce qui implique de dire "non" aux options Américaines ou autres, soit on s'en va. Toute ressemblance avec les rumeurs entretenues de fameux "plan B" côté Français en marge du FCAS serait purement fortuite. De façon un peu surprenante vu le contexte, la coopération au niveau de la conception de l’avion était bonne, si bien qu’en octobre 1965 un schéma commun avait été conçu, avec des variantes selon différentes modalités de déploiement, par exemple sur porte-avions [55]. C’était d’autant plus inattendu que l’intérêt des Britanniques pour une variante pour porte-avions, une priorité française, allait s’affaiblissant Toute ressemblance avec un certain NGF navalisé remis en question par les Allemands serait purement fortuite. – le programme de remplacement du grand porte-avions britannique devait être annulé quelques mois plus tard – et que les Français quant à eux se focalisaient de plus en plus sur la variante intercepteur, alors qu’ils avaient d’abord donné la priorité à la capacité de frappe, pendant que les Britanniques allaient dans le sens inverse, essentiellement parce que les problèmes de développement du bombardier F-111 américain les laissaient sans force de frappe [56]. Toute ressemblance avec la divergence d'intérêt autour du drone FCAS-DP en 2017 puis du lancement parallèle du Tempest destiné à suppléer par le haut au F-35 côté anglais, et du lancement du NGF supposé être navalisé et omnirole côté Français, serait purement fortuite. Les études de conception furent analysées en décembre 1965. Les analyses britanniques, qui faisaient jouer d’importants scénarios « à l’est de Suez », indiquaient que le modèle était viable, à condition de lui adjoindre des moteurs Rolls-Royce [57] (en italiques dans le texte). C’était un problème d’importance – Rolls-Royce avait déjà le contrat Jaguar, et sans moteur SNECMA/BSEL dans l’avion GVFA, Bristol Siddeley n’aurait pas de travail de conception, pendant que son partenaire la SNECMA, censée diriger la conception des moteurs, ne retirerait rien de concret de son lourd investissement dans le développement du moteur militaire TF 306, un problème que soulignèrent avec force les Français lors de discussions en avril 1966 [58]. Étant donné que des moteurs SNECMA étaient montés dans la série Mirage III F de Dassault, on pouvait penser ce dernier déjà prédisposé à écouter leurs arguments ; Pierre Messmer devait plus tard considérer la direction du programme moteur comme une des raisons fondamentales justifiant les inquiétudes françaises [59]. Toute ressemblance avec un certain XG40 devenu EJ200 et un certain M88 serait purement fortuite. La Royal Air Force fit à cette époque une observation intéressante, notant que l’équipe de la BAC « n’était pas à la hauteur des talents déployés avec, ou contre, eux par Dassault » Toute ressemblance avec certains "partenaires" de Dassault sur le FCAS serait purement fortuite. , et ne doutait pas que « les Français affirmassent de plus en plus fermement leur direction sur le projet, ce qui n’est pas dans l’intention des accords » Toute ressemblance avec les propos d'un certain Schoellhorn serait purement fortuite. : le vice-amiral de l’armée de l’Air Emson remarquait que « Dassault est une entreprise virile, bien dirigée et déterminée à faire avancer le travail », pendant qu’on ne pouvait dire de la BAC « qu’ils aient transformé le Lightning en succès incontestable », constituant d’ailleurs une entreprise « tout ce qu’il y a de plus ordinaire [60] ». Toute ressemblance avec les propos d'un certain Dirk Hoke en 2018 serait purement fortuite. Cela étant, chapeau aux Anglais pour ce sens de l'autocritique démontré dans l'article, une saine manière d'être qui me semble avoir quelque peu disparu par la suite quand il fut question de l'Eurofighter. On peut le comprendre quelque part, parce que tant de renoncements ont pu leur mettre la rage au coeur. Mais ce n'est pas de la faute de la France si les Britanniques ont préféré acheter Américain hier comme aujourd'hui, tout comme ce n'est pas non plus la faute de Dassault si les bureaux d'étude de tonton Marcel étaient très bons à l'époque, et s'ils sont encore aujourd'hui, même si probablement un peu moins que dans ces années où ils pondaient des prototypes de haute performance à la chaîne. La réussite de l'UCAS devra sanctionner ou pas cet état de fait en démontrant ou pas que les savoirs-faire ont été préservés et transmis. J'ai traduit et lu, merci, et j'ai bien rigolé.
    17 points
  9. Aller, je tente. Parler d'informatique dans une vidéo dédiée à l'aviation c'est casse gueule. Mais... C'est nécessaire.
    16 points
  10. Messieurs les britanniques, le seul moyen de sauver le GCAP et d'y intégrer l'Allemagne. En tant qu'utilisateurs du Typhoon et du F-35 il s'agit d'un partenaire naturel, et le savoir-faire inestimable d'Airbus DS sera un atout de poids pour le Tempest. La Belgique pourrait aussi apporter le financement manquant et commander 12 appareils en 2065. C'est tellement évident que je me demande bien pourquoi vous n'y avez pas pensé plus tôt.
    16 points
  11. La Russie a systématiquement détruit les centrales thermiques en Ukraine jusqu'à l'été 2024 au moins. À ce jour, 80 % d'entre elles ont été détruites. Mais bien sûr, c'est une escalade irresponsable que les barbares ukrainiens s'attaquent maintenant aux raffineries russes. Car celles-ci jouent toujours selon les règles des accords entre gentlemen. Ces accords civilisés font en sorte que l'Ukraine ne produise même pas la moitié de l'électricité qu'elle produisait avant la guerre. https://www.berliner-zeitung.de/news/ukraine-krieg-kraftwerk-bei-russischem-angriff-schwer-beschaedigt-li.2226800
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  12. Vstol Jockey: Lorsque je l'ai déclaré, personne sur le forum ne m'a cru. J'ai très clairement indiqué qu'aucun Rafale n'avait été abattu. Mais deux d'entre eux ont été touchés par des éclats. L'un d'eux a été remis en état de vol dès le lendemain. Aujourd'hui, le monde entier reprend ce que j'avais dit. Beaucoup de gens ont cru aux mensonges de la PAF et aux fausses informations générées par les Chinois. Comprenez bien que, dans une guerre, la désinformation et le discours ont une grande importance. L'erreur tactique commise par l'IAF tôt le matin du 7 mai a été d'utiliser des Hammers au lieu de Scalps pour frapper des cibles proches de la frontière. Cela a mis les Rafale en danger et ils ont été attaqués par presque tous les chasseurs de la PAF qui étaient en vol à ce moment-là. Ils ont bien réussi à esquiver les missiles, mais l'absence de Metoer comme arme offensive et l'erreur d'utiliser des Hammers pour frapper les cibles ont causé cela. Un nombre maximal de PL-15 ont été tirés sur les formations de Rafale. L'IAF en a tiré les leçons et a utilisé les Rafale pour des missions de frappe en profondeur à l'aide de Scalp, qui ont atteint une précision sans précédent. Kirana a été touché par un Scalp. Je vous avais dit à l'époque que le Scalp était une arme très coûteuse, tandis que le Rampage utilisé par les Jags était beaucoup moins cher et tout aussi efficace. Je vous avais également dit que l'IAF allait acquérir davantage de Rafale. Mes amis français s'y sont opposés. Voyez-vous le côté positif de cette erreur tactique de l'IAF ? Afin d'abattre les Rafale, les chasseurs de la PAF se sont approchés très près des frontières de l'Inde, ce qui les a placés à portée de nos LRSAM et S-400. C'est ainsi que nous avons abattu 5 de leurs chasseurs à l'aide de SAM. Les Rafale ont donc peut-être été mis en danger, mais ils ont été efficaces en tant qu'appâts. Traduit avec DeepL.com (version gratuite)
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  13. Le prix fixe promis par Viola Amherd n’a jamais été garanti https://www.24heures.ch/achat-des-f-35-le-prix-fixe-promis-na-jamais-ete-garanti-792976470721 Les expertises relatives à l’achat des avions de combat révèlent que le Conseil fédéral a été mal conseillé. La Commission de gestion va enquêter. En bref: Le Département de la défense a mandaté plusieurs expertises juridiques pour sécuriser l’achat des F-35 à prix fixe. Des juristes américains ont souligné que le prix convenu n’était pas juridiquement contraignant. Selon le contrat, la Suisse doit accepter les éventuels surcoûts, sans possibilité de recours judiciaire. Malgré ces mises en garde, un cabinet d’avocats zurichois a encore confirmé que le prix fixe était garanti. L’affaire paraissait un peu trop facile. Le Département de la défense (DDPS) a payé cher le cabinet d’avocats zurichois Homburger pour des consultations qui n’avaient pour but que de confirmer ce que l’on pensait avoir négocié: un prix fixe pour l’achat de 36 avions de combat F-35. En 2022, c’est cet argument du prix fixe qui a permis à l’ancienne ministre de la Défense Viola Amherd de convaincre la Commission de la politique de sécurité (CPS), puis le parlement, d’approuver l’acquisition des jets. La CPS indiquait ainsi dans un communiqué qu’après consultation de divers documents, elle considérait que les incertitudes juridiques liées au prix étaient levées. De son côté, Priska Seiler Graf (PS/ZH), présidente de la CPS, a dénoncé l’attitude du parlement dans ce dossier. Elle y voit une «négligence coupable». Et à la lecture des expertises, il est difficile de lui donner tort. Naïveté du Conseil fédéral Dès le départ, le Département fédéral de la défense doutait de la validité du prix fixe. Il a donc mandaté le cabinet Homburger pour réaliser plusieurs expertises. Deux d’entre elles, datées du 30 novembre 2023 et du 11 septembre 2024, ont été rendues publiques mercredi, lorsque le Conseil fédéral a admis que le prix fixe de 6 milliards de francs, promis par Viola Amherd, ne pourrait pas être tenu. Il en coûtera 650 millions à 1,3 milliard de plus. Le cabinet américain Arnold & Porter (A&P) a également été sollicité pour une analyse, datée du 1er mars 2024. La deuxième expertise du cabinet Homburger s’appuie sur ce rapport. La lecture de ces documents ne laisse guère de place au doute. En 2022, la Suisse a signé le contrat en croyant naïvement que le prix fixe était garanti. Mais dès le 1er mars 2024, il était clair que celui-ci n’avait aucune valeur contraignante. Dans son premier rapport, le cabinet zurichois écrit au sujet des F-35: «Les hausses de prix ne sont, à notre avis, pas autorisées, sauf si les circonstances venaient à changer.» Toutefois, une note dans le document précise que le rapport n’a été établi que pour ArmaSuisse et qu’«aucun tiers ne doit s’y fier». L’expertise du cabinet zurichois n’inspirait visiblement pas une confiance totale, puisque la Confédération a jugé nécessaire de mandater A&P pour une expertise complémentaire. A&P ignorait les raisons de cette demande. «À date de ce mémorandum, nous ne savons pas si le gouvernement américain a fait une demande d’augmentation de prix ni si le gouvernement suisse évalue le risque d’une telle demande à l’avenir.» Ce que disent les Américains Tout pays qui souhaite acheter du matériel militaire auprès d’une entreprise américaine doit obligatoirement passer par le gouvernement des États-Unis. La procédure, appelée «Foreign Military Sale» (FMS), encadre de manière stricte la vente d’armes à l’étranger. Les transactions sont tripartites. Dans le cas des F-35, le Conseil fédéral a passé commande auprès du gouvernement américain, qui a ensuite transmis la demande au constructeur Lockheed Martin. Le gouvernement américain ne peut enregistrer aucune perte et les recours judiciaires sont exclus. La Suisse a commandé 36 avions de combat F-35, ainsi que des munitions et diverses prestations. Le cabinet A&P explique: «En résumé, dans le cadre des contrats FMS, la règle veut que le gouvernement américain s’efforce de fournir le matériel militaire et les services au prix estimé figurant dans les documents contractuels. Cependant, comme le droit américain interdit à l’État fédéral d’enregistrer une perte dans une transaction FMS, tout surcoût est automatiquement répercuté sur le client étranger.» En clair, le prix fixe ne s’applique pas aux munitions et aux prestations diverses achetées par la Suisse. Tout recours devant un tribunal est exclu Pour les avions, la situation est plus complexe. Le rapport précise que «les documents contractuels relatifs au F-35 prévoient des dispositions spéciales stipulant que les appareils doivent être livrés à un prix fixe convenu». Toutefois, selon le droit américain, ce principe n’est appliqué que de manière exceptionnelle. C’est uniquement le cas lorsque le gouvernement américain est lui-même à l’origine de surcoûts. Selon le rapport, ce cas de figure «ne devrait pas se présenter dans le cas du F-35». Si une hausse de prix devait avoir lieu, deux positions s’affronteraient. «D’un côté, Washington invoquerait le droit américain, qui lui interdit d’enregistrer une perte sur une transaction FMS; de l’autre, le gouvernement suisse soutiendrait que les dispositions relatives au prix fixe, contenues dans les documents contractuels FMS, sont contraignantes.» Un tel différend serait probablement réglé par la voie diplomatique. En cas de litige, le gouvernement américain resterait propriétaire des avions. Les documents FMS interdisent tout recours devant un tribunal ou un médiateur externe. En résumé, les documents contractuels excluent tout recours judiciaire. Il est donc impossible d’imposer un prix fixe. Le Contrôle fédéral des finances avait déjà soulevé ce point il y a deux ans. Ce que la Suisse a signé Le cabinet A&P apporte plus de précisions. En plus du contrat proprement dit, la Suisse a signé une «Letter of Offer and Acceptance (LOA)», dans laquelle il était question d’un prix fixe. Mais dès la première page du contrat, il est indiqué que ce prix n’est qu’une estimation. De plus, selon le cabinet A&P, dans la section 4.4.1, la Confédération a reconnu que «le gouvernement suisse paiera au gouvernement américain le coût total des objets du contrat, même si ces coûts dépassent les montants estimés dans la LOA». En outre, la section 7.2 de ce document engage le gouvernement américain et le gouvernement suisse à «régler tout différend relatif à la LOA par des consultations bilatérales», et à ne pas porter l’affaire devant une cour internationale. Les juristes d’A&P en concluent que «la Suisse a de bons arguments pour considérer que la LOA et ses dispositions relatives au prix fixe sont contraignantes, mais il n’est pas certain qu’elle puisse les faire valoir». En effet, le document impose un règlement à l’amiable et interdit tout recours à des tiers ou à un tribunal arbitral. D’où la nécessité d’une «solution diplomatique». L’issue est toutefois prévisible, puisque «le droit américain interdit au gouvernement américain d’enregistrer une perte dans une transaction FMS». Comment expliquer alors que, dans sa deuxième expertise datée du 11 septembre 2024, le cabinet Homburger affirme encore qu’aucun surcoût n’est à prévoir? Par ailleurs, le rapport ne mentionne ni le fait que le gouvernement américain ne peut légalement assumer d’éventuels surcoûts ni l’interdiction de tout recours devant un tribunal. On y retrouve en revanche l’indication selon laquelle «aucun tiers ne doit se fier au document». Dès la semaine prochaine, la Commission de gestion du parlement se penchera sur les leçons à tirer de ce fiasco.
    16 points
  14. On me souffle dans l’oreillette ; Livraison de la Ronarch aujourd’hui Canon de salut actifs vers 11 h à la Citadelle Certainement que les cloches de l’Armor répondront . « C’est une tradition qui perdure depuis au moins la fin du XVIe siècle. Et le départ de la frégate xxxxxx, ce cxxxxxx, ne dérogera pas à la règle : Quand un navire de guerre quitte le port de Lorient, il est de coutume qu’il salue au canon Notre-Dame de Larmor. La ville de Larmor-Plage en tire même sa devise : « Bon vent à qui me salue ». En réponse, on fait sonner les cloches de l’église et on hisse le pavillon sur le clocher » J’essayerai d’être présent
    15 points
  15. On est dimanche, alors moment rigolade ;)
    15 points
  16. Sans rentrer dans trop de détails, le SAMP/T NG a eu de meilleurs scores sur une grande majorité des scénarios du processus de test, et était effectivement le meilleur système d'un point de vue technique et tactique. Il n'empêche que le Patriot aurait pu l'emporter sur des critères politiques, il ne faut pas se voiler la face. Le NG avait aussi obtenu les meilleurs resultats sur le volet système en Suisse et sur un autre appel d'offre finalement perdu. Le fait que le poids politique des US ne joue finalement pas en faveur du Patriot a permis au Danemark une compétition plus "technique", dans laquelle le SAMP/T NG a logiquement gagné.
    14 points
  17. 14 points
  18. J'avais discuté avec quelqu'un de la DGA qui m'a dit que si on est un peu limité avec l'osf actuel, celui actuellement déployé pour le F4, l'OSF-IRST, est bien meilleur. Mais ils sont déjà sur le remplaçant, avec ses programmes amont lancés... En amont justement. Avec l'osf SK pour silent Killer et qu'il sera disponible pour le F5. Il est question d'avoir une portée en passif permettant l'engagement à très longue distance, et comme on donne jamais de chiffres, j'ai demandé... "Si avec l'OSF-IRST on peut aller dans des portées d'engagement du MICA, qu'entendez vous par très longue portée... De l'ordre de celle du meteor ?" Réponse positive de l'intéressé.
    14 points
  19. Les Chantiers Navals de Salamine ont livré de nouveaux blocs pour la 3ᵉ frégate FDI française https://flight.com.gr/salamis-blocks-3rd-french-fdi/ Le 18 août 2025, les Chantiers Navals de Salamine ont achevé et livré avec succès un nouveau lot de sections pré-équipées (blocs) destinées à la troisième frégate FDI de la Marine nationale française, renforçant ainsi davantage leur coopération stratégique avec Naval Group et confirmant leur fiabilité dans des projets de hautes exigences techniques et de technologies de pointe. Les 4 blocs livrés pour l’« Amiral Castex », qui seront expédiés de la Grèce vers le chantier naval de Naval Group à Lorient, où ils seront intégrés aux étapes suivantes de la construction de la frégate, s’inscrivent dans le cadre du programme élargi de coopération avec Naval Group. Dans ce programme, les Chantiers Navals de Salamine participent en tant que partenaire industriel clé, en assumant la construction de blocs pré-équipés pour les frégates de type FDI, construites tant pour la Grèce que pour la France. La participation des Chantiers Navals de Salamine au programme FDI constitue un tournant pour l’industrie navale de défense grecque dans son ensemble, puisqu’il s’agit de la première fois dans l’histoire qu’un chantier naval grec participe à la construction d’un navire de guerre de haute technologie pour la marine d’un autre pays. Cette coopération avec Naval Group, qui ne cesse de s’élargir depuis sa signature en 2022, prévoit l’implication des chantiers dans la construction des frégates FDI destinées aussi bien à la Marine hellénique qu’à la Marine nationale française. Elle concerne la fabrication de blocs pré-équipés de la coque et de la superstructure, pour un total allant jusqu’à 6 frégates FDI. Dès février 2024, les Chantiers Navals de Salamine avaient déjà livré les 5 blocs pré-équipés de la troisième FDI HN grecque, le « Phormion », qui a déjà été lancé et est entré dans les phases finales de sa construction. De même, en juillet 2024, les blocs correspondants pour la deuxième frégate française en construction à Lorient ont été livrés. Plus récemment, les Chantiers Navals de Salamine ont élargi leur coopération avec Naval Group en signant un contrat de 6 ans portant sur le Follow On Support des frégates FDI, concernant l’assistance technique aux frégates grecques et françaises, avec la possibilité d’extension à des services supplémentaires logistiques complexes, des opérations en service ainsi que des travaux de modernisation ou de modification qui pourraient être nécessaires à l’avenir. Le Président des Chantiers Navals de Salamine, le Dr Geórgios Koros, a déclaré : « Notre coopération continue avec Naval Group démontre que la Grèce peut être présente en première ligne de la construction navale de défense. Nous travaillons avec constance, précision et sens des responsabilités, tant vis-à-vis de nos partenaires internationaux que de notre pays, afin de renforcer de manière stable le rôle de l’industrie nationale dans des secteurs cruciaux pour la sécurité nationale et l’autonomie technologique. » La combinaison de l’expertise et de l’expérience de longue date des Chantiers Navals de Salamine dans des projets complexes et spécialisés, avec le transfert de savoir-faire en provenance de Naval Group pour un programme de haute technologie et d’exigences inédites en Grèce, établit désormais des compétences spécialisées et des certifications que possèdent les chantiers. Avec plus de quarante années d’histoire, les Chantiers Navals de Salamine constituent l’un des piliers les plus stables et fiables de l’industrie navale et de défense grecque. Dotés d’installations modernes, d’un personnel hautement qualifié et d’une conformité constante aux normes européennes et de l’OTAN, ils sont en mesure de mener à bien des projets de grande complexité, non seulement dans le domaine militaire mais aussi dans le domaine commercial. Leur participation au programme des FDI confirme l’expertise nationale et la capacité de la Grèce à contribuer activement à des programmes d’armement internationaux, avec une base industrielle solide et des perspectives d’exportation en croissance.
    14 points
  20. Ce fil est verrouillé et j'en suis le premier contrit car il empêche les contributeurs de qualité à y entretenir un débat constructif et éclairant. En 18 ans de forum j'ai la prétention de connaître un peu le mode de fonctionnement de certains fils de discussion où se croisent plusieurs profils de contributeurs. Certaines catégories se dégagent de manière permanente. -Les plus intéressantes au regard de la vie du forum sont celles regroupant les contributeurs qui même s'ils ont une opinion tranchée, gardent toujours une certaine retenue dans leurs propos, acceptent la contradiction et argumentent de manière factuelle en conservant une correction indispensable. Je ne vous cache pas que c'est dans ces catégories qu'on retrouve les interventions de qualité. -Autre catégorie de contributeurs, ceux qui viennent échanger et qui dans certains domaine viennent "recevoir" plus qu'ils ne donnent mais qui, de par leurs messages ou leur posture apportent de l'influx aux discussions, ces personnes sont elles aussi essentielles. -Après on rentre dans le dur, sur les sujets clivants typiquement Israël / Palestine, Russie / Ukraine, Dassault / Reste du Monde ... On y retrouve les clubs de supporters qui défendent leurs opinions sans vraiment être capables de prendre en compte celles des autres, ces postures dérivant régulièrement pour les plus excités vers des débats houleux ... que la modération doit parfois réguler. -Enfin on retrouve des "cas particuliers" les collectors a) ce que j'appelle les Fox Mulder ceux qui s'imaginent parce qu'il défendent une opinion minoritaire, avoir raison et être maltraités par un courant mainstream composé de gens totalement aveuglés par le discours officiel. Ils sont malheureusement pour eux souvent incapables de voir autre chose que leur opinion. Plutôt que de débattre de celle-ci ils sont prêts à tout (y compris les amalgames, les comparaisons historiques bancales) pour défendre un point de vue nécessairement pertinent puisque minoritaire et non contaminé par le mainstream et le "bien pensisme". En règle générale les Fox Mulder finissent dans la sous-catégorie "ouin ouin": personne ne m'aime je suis maltraité parce que je pense différemment etc etc ... aucune remise en cause d'éventuelles erreurs b) parmi le courant majoritaire on trouve les acharnés qui n'auront de cesse de se payer la fiole des tenants du courant minoritaire le plus souvent assez méchamment d'ailleurs, eux aussi ont du mal à admettre que certains, à tort ou à raison, puissent avoir une opinion divergente, a fortiori quand elle est défendue de manière outrancière ou maladroite (ce qui est aussi valable pour eux). c) les "érudits" qui vont nous tartiner des posts long comme des jours sans pain, cette catégorie a été très bien définie par un de mes collègues modérateurs : "celui des posts tendancieux avec derrière parfois une vraie guerre informationnelle visant à établir un point de vue comme "juste" ... alors que bien souvent celui-ci ne se fonde que sur des écrits parcellaires ou totalement décorrélés du débat. Bref sur les sujets les plus clivants typiques de la section "relations internationales" la modération doit gérer les altercations, les jérémiades, les sarcasmes et les insultes d'une minorité (souvent la même) qui ne contribue guère à la sérénité des débats. Il y a trois solutions: -tout le monde se calme essaie de se recentrer sur des comportements moins puérils ou moins instrumentés et ce au profit de la collectivité -on continue comme ça et à chaque déverrouillage ça repartira comme en 14 -soit on ferme RI et on se recentre sur la technique, les doctrines d'emploi et les matériels sujets qui constituent le véritable ADN de ce forum. Ce sera pour le plus grand désagrément des contributeurs les plus adultes dans leur comportement mais au moins tous les stratèges en chambre et les ouin ouin de service iront dispenser leur discours ailleurs pour le plus grand bien de tous ... Je doute qu'on arrive à la solution 1, la solution 3 est difficile à prendre car elle est insatisfaisante en matière de discussion et de richesse du dialogue. Quant à la 2 on peut y repartir mais avec des ROE plus strictes, à base de bannissement définitif et systématique en cas d'insultes, de bannissement provisoire (un ou deux trimestres) en cas "d'asticotage" répété, de validation systématique des messages par la modération ... et ce quelle que soit l'ancienneté et la production des intéressés. Il arrive un moment où il faut faire la part des choses. En 2007 (ce n'est quand même pas si loin) les débats étaient plus sereins même si tout n'était pas parfait.
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  21. Normal, c'est un jour impair Hier, c'était l'Ukraine qui avait déclenché la guerre
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  22. ON A GAGNÉ ! C’est officiel maintenant SAMP/T NG + VL MICA + IRIS-T + NASAMS Par contre, 8 systèmes composés chacun de 4 unités de tir … ça veux dire combien de batteries ? Les partis de l’accord de défense s’accordent sur un investissement historique dans des systèmes terrestres de défense aérienne et antimissile https://www.fmn.dk/da/nyheder/2025/forsvarsforligskredsen-enige-om-historisk-investering-i-jordbaserede-luft--og-missilforsvarssystemer/ Les partis signataires de l’accord de défense ont pris la décision d’acquérir des systèmes terrestres de défense aérienne supplémentaires. Un total de huit systèmes, à longue ou moyenne portée, seront acquis. Il s’agit du plus important investissement jamais réalisé en une seule fois dans la reconstruction des forces armées danoises. 12 septembre 2025 – 08h30 Les forces armées mettent en place une défense aérienne terrestre capable de protéger la population civile, les objectifs militaires et les infrastructures critiques contre les menaces aériennes. Avec la création de l’Air Defence Wing en mars 2025, les forces armées ont établi le cadre des investissements désormais engagés dans les systèmes de défense aérienne et antimissile. « La situation actuelle en matière de sécurité internationale fait de la défense aérienne terrestre une priorité absolue dans la construction des forces armées. L’expérience de l’Ukraine montre que la défense aérienne terrestre joue un rôle crucial pour protéger, entre autres, la population civile contre les attaques aériennes russes. Je suis donc très satisfait qu’une décision ait été prise avec les partis de l’accord pour un investissement important dans des systèmes supplémentaires de défense aérienne terrestre. Dès cette année, les forces armées pourront mettre en service opérationnel une première partie de cette capacité de défense aérienne terrestre, et je me réjouis que les partis de l’accord réagissent de manière à long terme face à l’évolution de la situation sécuritaire, » déclare le ministre de la Défense, Troels Lund Poulsen. Les acquisitions de défense aérienne terrestre ont suivi deux axes. En juin 2025, il a été décidé de procéder à l’acquisition d’urgence de systèmes de défense aérienne terrestre à moyenne portée, afin d’obtenir des effets le plus rapidement possible. Sur la base de la recommandation professionnelle du chef de la défense, les partis de l’accord ont désormais décidé d’acquérir au total huit systèmes à longue et moyenne portée respectivement. Les systèmes à moyenne portée acquis en urgence en feront partie. Pour le système à longue portée, il sera acquis le SAMP/T, produit franco-italien, tandis que pour les systèmes à moyenne portée, le choix se portera sur un ou plusieurs des systèmes suivants : le NASAMS produit en Norvège, l’IRIS-T allemand et le VL MICA français. Ces systèmes ont été sélectionnés sur la base d’une évaluation globale tenant compte des aspects opérationnels, économiques et stratégiques. « La guerre en Ukraine démontre très clairement la nécessité pour une défense aérienne terrestre moderne de combiner plusieurs systèmes intégrés, fournissant plusieurs couches de protection de l’espace aérien. C’est le concept de la défense aérienne terrestre dans lequel nous investissons et que nous développons au sein des forces armées, » déclare le chef de la défense, Michael Hyldgaard. Le coût total lié à l’acquisition et au fonctionnement des systèmes terrestres de défense aérienne et antimissile est estimé à 58 milliards de couronnes pour la durée de l’accord. Les acquisitions nécessitent l’approbation d’un acte par la Commission des finances. « La décision de retenir plus d’un ou deux fournisseurs permet de réduire les délais de livraison. Cela signifie que nous pourrons atteindre au plus vite une capacité complète de défense aérienne terrestre et ainsi soutenir au mieux le renforcement rapide de la puissance de combat du Danemark, » explique le chef du FMI, le lieutenant-général Per Pugholm Olsen. Faits : Un total de huit systèmes seront acquis, chacun comprenant quatre unités. Une unité de tir peut, de manière autonome, lancer un missile guidé contre une cible aérienne identifiée (typiquement composée d’un radar, d’une installation de contrôle, d’une ou plusieurs plateformes de lancement et d’un certain nombre de missiles). Avec cette acquisition, une défense aérienne terrestre sera présente sur l’ensemble du territoire danois afin de protéger, par exemple, la population civile, les villes, les objectifs militaires et les infrastructures critiques. Les systèmes pourront également être combinés afin de fournir une défense de zone plus robuste et multicouche, protégeant par exemple les villes et les grandes zones peuplées contre les mêmes types de menaces. Le premier système de défense aérienne terrestre devrait être mis en service opérationnel dès 2025, et le nombre de systèmes augmentera progressivement par la suite. « Le Danemark n’est pas suffisamment protégé contre les attaques de drones ennemis ou de missiles. Nous ne pouvons pas vivre avec une telle insécurité, et nous y remédions maintenant. Avec la décision du plus grand investissement de défense de l’histoire du Danemark, nous achetons un système de défense aérienne extrêmement puissant, capable depuis le sol d’abattre les missiles ennemis avant qu’ils ne nous atteignent. Cette décision renforce la sécurité au Danemark et, en même temps, la sécurité et l’autonomie stratégique de l’Europe, » déclare Simon Kollerup, porte-parole du Parti social-démocrate pour la défense. « Lorsqu’on suit l’actualité du combat pour la liberté de l’Ukraine, c’est presque un rappel quotidien qu’une défense aérienne efficace est absolument essentielle dans les conflits modernes. C’est pourquoi je suis heureux que nous soyons tombés d’accord, dans le cadre de l’accord de défense, pour investir massivement dans la défense aérienne terrestre. Car même si c’est coûteux, c’est un investissement absolument nécessaire pour protéger le Danemark, » déclare Peter Juel-Jensen, porte-parole du parti Venstre pour la défense. « Pendant beaucoup trop d’années, nous avons été privés d’une véritable défense aérienne, et c’était une situation intenable. Chez les Démocrates danois, nous sommes heureux de lancer maintenant le processus relatif à la défense aérienne terrestre. Il a été crucial pour nous de répondre rapidement aux attentes de l’OTAN et d’obtenir une défense aérienne capable de nous protéger contre des puissances étrangères, » déclare Lise Bech, porte-parole des Démocrates danois pour la défense. « Au Parti socialiste populaire (SF), nous nous réjouissons et nous partageons l’évaluation objective des forces armées qui, sur les trois critères importants, constitue le meilleur choix : rapidité de livraison, prix et développement de l’industrie de défense européenne, » déclare Lisbeth Bech-Nielsen, porte-parole du SF pour la défense. « L’Alliance libérale soutient les recommandations militaires professionnelles concernant l’achat de systèmes de défense aérienne. L’abattage de drones russes au-dessus de la Pologne montre très clairement qu’une défense aérienne forte est nécessaire pour la sécurité des Danois. Avec cette décision, le Danemark respectera les objectifs de capacité futurs de l’OTAN, ce qui est important pour l’Alliance libérale, mais il est également important de souligner qu’il est toujours étudié s’il existe des solutions temporaires pour renforcer immédiatement la défense aérienne du Danemark, » déclare Carsten Bach, porte-parole de l’Alliance libérale pour la défense. « Les Modérés sont très satisfaits du choix des systèmes européens de défense aérienne. Nous renforçons les entreprises européennes de défense et, en même temps, nous obtenons la livraison la plus rapide et donc le renforcement le plus rapide possible de la puissance de combat, » déclare Peter Have, porte-parole des Modérés pour la défense. « Pour nous, les Conservateurs, deux points sont essentiels lorsqu’il s’agit de renforcement militaire : la compétence et la rapidité. Nous devons obtenir ce dont les forces armées ont besoin pour protéger le Danemark et l’OTAN. Et nous devons l’obtenir rapidement. Nous obtenons les deux avec l’accord sur la défense aérienne terrestre. Et je me réjouis que nous soyons maintenant en mesure de répondre aux attentes de l’OTAN à notre égard, » déclare Joachim Hoffmann-Petersen, porte-parole du Parti conservateur pour la défense. « Le Parti du peuple danois se réjouit qu’avec cet accord, le Danemark puisse d’ici 2032 être entièrement protégé par des défenses aériennes à courte, moyenne et longue portée, » déclare Alex Ahrendtsen, porte-parole du Parti du peuple danois pour la défense. « Le Parti radical (Radikale Venstre) est satisfait que nous réalisions un investissement important pour établir une défense aérienne complète pour le Danemark. C’est une étape nécessaire si nous voulons disposer d’une défense solide en période d’incertitude. Lors des négociations, nous avons souligné l’importance que cet investissement soutienne autant que possible le développement d’une base industrielle européenne de défense plus solide, » déclare Stinus Lindgreen, porte-parole du Parti radical pour la défense.
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  23. Je ne commente pas non plus le propos sur Bruno Retailleau. J'espère retrouver Sébastien Lecornu au ministère des armées, il a fait un très bon travail sur le plan national et international. Plusieurs de ses initiatives s'inscrivent pleinement dans l'Europe de la défense tout en préservant la souveraineté nationale. C'est un interlocuteur crédible pour ses homologues européens, les industriels et militaires.
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  24. J'aimerais surtout qu'il commence par se construire une culture aéronautique et de l'armement en général avant de déblatérer des âneries. Il est apparemment assez jeune, donc, en lui faisant pondre un papier pareil, ses commanditaires ne lui rendent pas service. D'autre part, que ressort-il de cet article en termes d'intentionalité? Et j'attire votre attention là-dessus parce que c'est important, non pas du fait de cet article, mais de toutes les actions semblables qui ont eu cours depuis très longtemps désormais. Quel est le sentiment que veut obtenir l'auteur? On est d'accord que c'est une tentative de démoralisation? Ni plus ni moins? Bon et bien voilà. C'est un procédé de guerre psychologique. Une attaque réputationnelle du même genre de celle qu'a récemment connu Naval Group avec le "piratage" totalement bidon qu'ils ont subi. Ça fait 20 ans que les anti-Rafale et anti-Dassault essaient ce procédé. Et pendant ce temps ils n'ont pas dépensé cette belle énergie pour améliorer leurs produits. Dassault, eux, ont bossé. Et obtenu des résultats. Le seul véritable drame de cette histoire et de toutes les autres, c'est l'absence de réaction de la part de Dassault par des moyens considérablement plus coercitifs que ceux employés par des ennemis, car il n'est plus seulement question d'adversaires ici, surtout alors que dans le même temps il faut se réarmer pour faire face aux menaces du monde d'aujourd'hui et de demain. Dans un tel contexte, toute attaque, a fortiori fondée sur des MENSONGES, sur un industriel performant comme Dassault qui livre en respectant les performances les délais et les coûts, constitue une tentative de fragilisation de l'ensemble de l'Europe, de l'OTAN, et de leurs alliés, qui ne sert que les intérêts des ennemis collectifs de l'Europe, de l'OTAN, et de leurs alliés.
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  25. En train? Ce machin sans queue ni tête me fait péter des durites depuis SEPT ANS. SEPT ANS BORDEL.
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  26. Je trouve que c'est un article entièrement pro allemand avec 2 thèmes 1 . Pour le SCAF, l'organisation doit être en co-co*co comme pour l'Eurofighter avec quelques perles: - DA ne peut pas réclamer le leadership puisqu'il n'a que 33% donc toute décision doit être prise à l'unanimité - L'Espagne a un problème de compétence ... mais c'est pas grave puisqu'ils paye. Il copieront sur les autres pour progresser. - La France ne pourra jamais financer le NGF si elle veut le développer en solo - La France devrait s'ppuyer sur la BITD allemande plutôt que de rechercher le grand export en s'isolant du reste de l'Europe 2. la BITD française de l'armement terrestre st proche du zéro pointé. Et on ferait mieux d'acheter des K2 Coréens plutôt que de rénover des Leclerc démodés. Et toutes ces conneries approuvées par un "chercheur" de l'IFRI. Sauf que c'est un junior à peine sorti de ses études et qui a trouvé ce poste pour se développer un réseau avant de basculer dans une carrière politique, de consultant ou 'analyste de marché. Y a qu'à voir son CV.
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  27. BFM toujours aussi insupportables. Les seuls qui mettent en avant cette histoire de Rafale perdu ce sont les bots et autres trolls venus d'on ne sait quel gogue puant de l'internet cherchant à se rassurer à partir d'un événement dont on ne connaît même pas les tenants et les aboutissants exacts. Imaginez seulement si le monde avait réagi comme ça quand un Mirage 2000 Grec a abattu un F-16 turc... Non franchement on est dans une dimension parallèle avec ces abrutis. Et depuis? L'Indonésie signale vouloir discuter de 24 Rafale supplémentaires en sus des 42 déjà commandés. La Malaisie discute d'en prendre une douzaine. Le Pérou continue de discuter du Rafale alors qu'on pensait l'affaire pliée en faveur d'un Gripen E made in Brazil. Et surtout l'Inde voit son armée de l'air réclamer 40 Rafale en G2G tandis que des discussions pour 114 avions à produire en Inde sont réactivés hors de la compétition toujours prévue entre plusieurs modèles qui devait faire suite au contrat pour 126 Rafale annulé en 2014 pour être remplacé par la commande G2G pour 36 en 2016. Entretemps une simple séquence OSF montrant pendant 1 seconde et demie un F-35 dans un OSF de Rafale à courte distance, lance une polémique tellement énorme que même le ministère de la défense Tchèque se sent obligé de pondre une déclaration sous forme d'astroturfing complet parlant de "5 Rafale neutralisés électroniquement" (ce qui ne veut absolument rien dire, ils ont tazé les avions? Ils ont projeté des vidéo tiktok en 5G sur les écrans dans le cockpit?) pour dénigrer le Rafale tandis que des hordes d'influenceurs et de journalistes en manque d'un marronnier se ruaient sur cette affaire pour désamorcer tout sentiment d'infériorité, comme si c'était la preuve définitive de quelque chose, alors que pas du tout, c'est juste une séquence sympa filmée à l'OSF dans un entraînement où les Rafale se sont également nécessairement retrouvés en défensif. Je me répète d'ailleurs mais l'objectif de cet exercice c'était d'apprendre à combattre ensemble. Pas de comparer des tailles de quéquettes. ...Mais à part ça apparemment "tout le monde" a compris et décidé que le Rafale c'était tout nul ou je ne sais quoi, et que Dassault étaient très très méchants parce qu'ils faisaient rien qu'à pas vouloir partager leur technologie inférieure et à pas vouloir être les larbins de gens qui sont meilleurs qu'eux mais qui ont quand même besoin d'eux sinon ils y arriveraient pas tous seuls. Et d'ailleurs les Allemands qui font beaucoup la guerre comme c'est bien connu, et les trolls anglais, le disent tous sur twitter... Si ça c'est pas une preuve... Bref... La seule et unique réalité est que le RAFALE, et Dassault avec, font RAGER absolument tous les trolls sur la planète entière, et que la seule et unique chance de ces trollboys est que les informations précises relatives à certains engagements opérationnels, en l'occurrence celui survenu en Inde, ne seront pas connues de sitôt, sinon par les professionnels du secteur, sans quoi l'univers fantasmatique que ces chers trollitos se sont construit à partir d'épiphénomènes, de fake news, et d'informations parcellaires, s'effondrerait en un claquement de doigt... Je veux dire, en 5 jours le pakistan a été obligé d'appeler trump à la rescousse parce qu'ils commençaient à flipper sévère, et dès le 2e jour la chasse pakistanaise a disparu des radars, mais à part ça les Rafale qui ont saupoudré de SCALP et d'AASM les objectifs stratégiques pakistanais auraient échoué? Comment ça marche??? Et ben ça marche pas!
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  28. Voilà @bubzy, je vais te dire ce que je pense de ta vidéo. Auparavant, je te fais juste remarquer qu’initialement je ne l’avais pas regardé et que je n’avais pas l’intention de le faire. Si j’ai fini par la regarder, c’est seulement suite à ton insistance. Voici quelques remarques avant de commencer : - Il est difficile citer mot à mot tes dires mais j’ai tout de même tenté de le faire. Ensuite, lorsque je retranscris tes propos cela peut donner d’étranges phrases. Cela ne veut pas dire que tu parles mal bubzy, au contraire, tu t’exprimes très bien et avec une belle éloquence. Par contre si j’avais modifié les phrases afin de leur données une forme plus littéraire, il aurait été possible de dire que je déformais tes propos et ça, je ne le voulais pas. - Il est impossible d’expliquer certaines choses si on ne les remet pas dans le contexte de l’époque. Je vais donc également fournir des éléments afin de mieux comprendre les raisons de certains choix. Cela prend beaucoup de temps et d’énergie. Ça m’a un peu fait penser au principe de la « loi de Brandolini ». - Ce sont certains de tes propos que je remets en cause. Je ne me prononce pas sur ta personne. Si malgré tout tu le ressens comme tel, ce sera totalement involontaire de ma part. - bubzy, j’ai été obligé de regarder ta vidéo une bonne quinzaine de fois pour pouvoir te répondre correctement. J’espère que pour ta part tu prendras le temps de lire mes réponses et de consulter les documents que j’y ai associé ! - Afin de m’y retrouver, j’ai mis tes propos en rose, les miens en bleu et ceux émanant des différentes sources restent en noire. Vidéo de bubzy Partie 1 Affaire des Mirage - Je n’ai pas grand-chose à commenter de ce résumé. Par contre il est dommage que tu ne mentionnes pas certains éléments qui pourraient être intéressant pour la suite. Acquisition des F-18C - Bubzy dit à 7 min 52 : « Ils ont pris la décision pour compléter la flotte de F-18 ou en tout cas pour amener un peu plus de potentiel dans les missions de police du ciel d’acheter d’autres avions pour aider les F-18. » Oui et non, le nouvel avion devait remplacer le F-5E. Il renforçait évidement les F-18 et aurait permis de ménager leur potentiel, mais le but était de disposer de plus d’avions modernes. Initialement la Suisse souhaitait se doter de trois escadrilles avec environ 33 appareils pour remplacer les F-5 (donc en plus des F-18). Apparemment après avoir pris connaissance des coûts d’acquisition et avant l’appel d’offre les besoins ont été revu à la baisse. - Bubzy dit à 8 min 11 : « Voilà parce que la trentaine de F-18 n’est pas suffisante pour assurer la police du ciel à l’année en plus de… » - Voici ce que disait à l’époque (en 2010) le colonel Fabio Antognini : "Question du journaliste : Dans son intervention en 2010, annonçant le report de l’acquisition du nouvel appareil, le Conseil fédéral avait déclaré que les 33 F/A18 suffisent pour assurer les tâches de police l’air. Est-ce que cela ne justifie pas de différer cette acquisition ? Réponse de Fabio Antognini : L’armée a un mandat du politique. Ce n’est pas à nous, Forces aériennes, de décider ce que nous devons faire. Si la mission confiée par l’autorité politique devait être uniquement la police aérienne, dans ce cas le rapport de l’armée 2010 dit que 33 F/A-18 suffisent (32 après le récent accident). Mais tant que le parlement ne nous soulage pas du reste des obligations, la protection de l’espace aérien, la défense, le soutien des troupes au sol ou la reconnaissance aérienne, nous aurons besoin d’au moins 60 chasseurs. Question du journaliste : Est-ce que la mission d’appui au sol se justifie ? Réponse de Fabio Antognini : Qui connaît l’avenir ? Qui aurait dit il y a quelques mois qu’il y aurait un problème avec l’Ukraine et la Crimée ? Nous ne savons pas comment nos troupes devront être engagées à l’avenir. Nous avons une responsabilité auprès de nos camarades des troupes au sol. C’est une capacité dont l’avion (le F-18) dispose et que nous avions perdue avec la mise à la retraite des Hunter." Plutôt visionnaire le colonel https://www.letemps.ch/suisse/police-lair-32-fa18-suffiraient-avons-dautres-missions?srsltid=AfmBOoqvQeU8Ef89X1iBddsSEFapHqlvhTivFreyjyYyXXMet7COWTB0 Donc tu donnes une information erronée bubzy à cette époque les F-18 suffisaient pour la police du ciel, en tout cas en temps de paix ! En accomplissant cette tâche seuls, ils s’usaient plus vite mais leur nombre était suffisant. On est d’accord que s’il faut laisser en permanence deux avions en l’air, au bout de quelques semaines il y aura un souci, mais encore une fois, en temps de paix les F-18 suffisent pour la PO. - bubzy dit à 8 min 28 : « En plus, la flottes des F-18 a rencontré des petits soucis de vieillissement … ». A 8 min 50 : « Comme la flotte est relativement restreinte ben forcément la moindre immobilisation a des conséquences. C’est pour ça que les forces aériennes suisses ont engagés un RFI … en gros, ils s’adressent à tous les constructeurs en disant on a besoin d’un avion pour faire ci pour faire ça…" Pour « l’usure normale de l’appareil » il est évident que sans relève des F-5, les Hornet allaient diminuer leur potentiel de vol plus vite et nécessiter une plus grande quantité de pièces de rechange. Par contre, les problèmes de vieillissement sont apparus bien après la sélection du Gripen et même après la votation (2014). A ma connaissance le tout premier problème de vieillissement des F-18 a été découvert en 2016 et sur un seul appareil. https://www.vbs.admin.ch/fr/nsb?id=61584 Donc on ne peut pas parler de lien direct entre la décision d’acheter le Gripen et les problèmes de vieillissement engendrant des problèmes de disponibilité du F-18. La chronologie de ton récit ne joue pas. Dommage que tu ne parles pas de certains points de l’acquisition du F-18 car comme pour le Mirage, l’avion évalué n’est pas l’avion qui a été acheté. A cette époque, les avions finalistes qui ont été testé en Suisse sont un F-16C américain venu d’une bases américaine située en Europe et un CF-18 canadien stationné en Europe. Bilan des courses, le CF-18 a été jugé meilleurs que le F-16, sauf sur un point très important qui était le temps de montée pour atteindre entre 10'000 et 15’000 mètres (pour l’altitude je ne me souviens plus précisément). Pour remédier à ce manque, le constructeur a promis qu’avec un nouveau moteur plus puissant les standards requis seraient atteints. Donc la Suisse a testé un CF-18 canadien disposant de moteurs fournissant une poussée de 7.2 tonnes et a acheté un appareil doté de moteurs de 8 tonnes de poussée. De plus elle a testé un appareil équipé d’un radar APG-65 (c’est très important le radar sur un avion de combat) et elle a acheté un avion qui sera doté d’un APG-73. Elle a fait confiance au constructeur avec au final un excellent résultat. C’est un point intéressant pour la suite. Dommage également de ne pas mentionner que pour le F-18 le prix d’acquisition s’est au final révélé inférieur à ce qui avait été prévu ! - bubzy dit à 21 min 43 « …Je veux dire on ne peut pas croire sérieusement aux promesses qui sont faîtes dans l’appel d’offre sur les futures caractéristiques possibles. C’est dangereux. Je dis pas qu’il faut pas prendre en compte ce qui est annoncé par le constructeur. Malgré tout il faut faire attention hein. Faut faire attention promesses des constructeurs qui vous promettent des choses géniales. C’est encore valable aujourd’hui plus que jamais… » bubzy, il faut aussi comprendre que le processus d’acquisition d’un avion est long. C’est là que je reviens avec mon Mirage dans les années 60. Le Mirage évalué est le Mirage IIIC et la base du Mirage acheté est le Mirage IIIE (avec par exemple un nouveau moteur, un appareil plus long…). Il en est de même pour le F-18. L’appareil évalué est les CF-18 canadien et le modèle reçu est un F-18C (équipé d’un nouveau moteur plus puissant, d’un nouveau radar, de nouveaux équipements électroniques et d’AIM-120 en lieu et place des AIM-7 prévus initialement, etc…). Pour le Gripen E il est vrai que « la marche » est beaucoup plus haute et que les risques sont beaucoup plus importants. Pour le F-35 qui tu vises sans le nommer c’est également le cas. Les processus d’acquisition étant très long, il est impossible de commander exactement le même avion que celui qui est évalué. De plus, ne pas intégrer dans le processus d’acquisition le potentiel d’évolution d’un avion qui restera en service durant 30 ans serait une faute grave. A titre d’exemple, le premier Rafale français de série doté d’un radar AESA a été livré à la France en 2012. Ce radar sous la forme d’un prototype a été testé en suisse durant l’évaluation en 2008. Apparemment il a donné satisfaction en ce qui concerne les performances, mais qu’allait-il se passer dans la durée avec les contraintes imposées par les vols (changements de température brusques, résistance dans la durée aux facteurs de charge répétés, résistance au vibrations, prix incertains, coûts de maintenances, etc…) ? A un moment tu dois prendre une décision qui implique une part de risques mais tu auras toujours tendance à choisir la version de l’avion la plus évoluée. Commenter rétrospectivement des choix est un exercice facile, surtout lorsque l’on connait déjà les tenants et aboutissants. L’évaluation et le choix du Gripen Les tests et le rapport d’évaluation Gripen, Rafale, Eurofighter qui a fuité : - bubzy dit à 21 min 42 : « A noter par contre que dans le rapport il est précisément mentionné que la mission principale de l’avion c’est la police du ciel. C’est là que c’est important pour la suite à comprendre et que d’ailleurs ils n’ont pas dans cette évaluation-là. Il n’y a pas eu de test de mission de frappe au sol. Il n’y a pas eu de mission complexe réalisée pour tester les différents avions qui en étaient tous capables pour faire des tests de missions au sol. Pourquoi ? Et c’est mentionné dans le rapport parce que tout simplement le Hornet suisse n’était pas capable de faire des missions air-sol… ». « … et d’ailleurs la Suisse à ce moment-là était très claire, il avait besoin d’avoir un avion pour faire la police du ciel et rien d’autre. Voilà c’était clair au moins, c’est marqué dans le rapport. C’est dans cette façon-là qu’il a été testé et c’est ça qui est important pour la suite… » La suisse a besoin d’un avion uniquement pour faire de la police du ciel, mais alors pourquoi existe-t-il des photos datant de l’évaluation de 2008 avec un Rafale décollant d’Emmen qui emporte 4 MICA (2 EM et 2 IR), 2 gros réservoirs de carburant, une nacelle de désignation et 4 bombes de 250 kg ? Pourquoi dans le message destiné au parlement, publié en 2012 et qui aurait été soumis à ce même parlement si le peuple avait accepté la votation (et que chaque citoyen a la possibilité de consulter) il est écrit : « Le Gripen doit d’une part, remplir les exigences liées à la sauvegarde de la souveraineté sur l’espace aérien et le contrôle de l’espace aérien et, d’autre part permettre de rétablir les capacités de base nécessaires pour assurer la reconnaissance aérienne et combattre des objectifs au sol. Ces deux capacités ont été provisoirement abandonnée suite à la mise hors service de la flotte des Hunter, en 1995 et celles des Mirage IIIRS, en 2004 » ? Je résume, mais dans ce document il est aussi mentionné à plusieurs reprises que le but est de retrouver un savoir-faire dans les deux domaines que sont le air-sol et la reconnaissance. Dans ce document il est écrit que lors de l’évaluation des trois eurocanards, l’appréciation est donnée de la façon suivante : Efficacité opérationnel 60 % - 30% pour le air-air - 12% pour la reconnaissance - 12 % pour le air-sol - 6 % pour le potentiel de développement. Aptitude opérationnelle 15 % - 4.5% facilité de maintenance - 3.75 % aptitude à l’emploi au sol par du personnel de milice - 3.75% compatibilité avec l’infrastructure existante - 3 % émission de bruit et gaz d’échappement Collaboration 25 % - Programme industriel 17,5 % - Collaboration militaire 7.5% On trouve également dans ce document un dessin avec les configurations que la Suisse aurait adoptées selon les missions : - Service de police aérienne : 2 missiles IRIS-T, 2 missiles METEOR et 3 réservoirs de carburant - Défense aérienne : 2 missiles IRIS-T, 5 missiles METEOR et 2 réservoirs de carburant - Reconnaissance : 2 Missile IRIS-T, 2 missiles METEOR, 1 nacelle de reconnaissance RecceLite et 3 réservoirs de carburant - Air-sol : 2 Missile IRIS-T, 2 missiles METEOR, 1 nacelle de désignation Litening, 2 bombes de 220 kg guidées par laser ou par GPS et 2 réservoirs de carburant. On constate que sur 4 missions principales une seule concerne la PO. On constate également que les missions de défense aérienne sont clairement différenciées de celle du service de police aérienne ! (J’ai les photos du Rafale avec des bombes qui décolle d’Emmen ainsi que le document destiné au parlement sous la forme imprimée. En recherchant un peu, je pense qu’il est possible de les retrouver sur le net). Donc factuellement lorsque tu dis avec assurance : « la Suisse à ce moment-là était très claire, ils avaient besoin d’avoir un avion pour faire la police du ciel et rien d’autre. » C’est totalement faux !!! Mais bubzy, ce qui me contrarie dans ton propos c’est que tu affirmes que le air-sol n’entrait pas en ligne de compte parce que le F-18 n’était pas équipé pour faire du air-sol et que c’est mentionné dans le rapport (je résume car c’est très pénible de te citer mot à mot) et bien c’est une interprétation très légère. Ce qui est écrit dans le rapport c’est : « L'armée de l'air suisse ne dispose pas de la capacité de frappe sur ses F/A-18C/D. Pour cette raison, nous n'avons pas pu comparer directement les performances des trois candidats. Nous avons décidé de passer ce chapitre pour l'évaluation des missions de frappe. » Il faut comprendre que pour chaque mission air-air une comparaison est faite avec le F-18 et que dans le cas des missions air-sol, la comparaison ne peut pas se faire. Cela ne veut pas dire que les évaluations air-sol n’ont pas été faites, cela veut uniquement dire que la comparaison avec le F-18 n’a pas pu être faite ! Le plus troublant, c’est que l'on voit clairement que sur le document que tu as toi-même posté, entre 16 minutes 30 et 16 minutes 36, que l’évaluation des capacités de reconnaissance et du domaine air-sol ont été faites car il y a les graphiques correspondants qui le prouvent et on y aperçoit même que le Gripen a été légèrement meilleur que l’Eurofighter ! De plus, dans le rapport que tu postes il est écrit : « L'objectif de l'évaluation était d'évaluer l'efficacité du Gripen, du Rafale et de l'Eurofighter dans leurs rôles air-air, de reconnaissance et de frappe ; en fonction de l'évolution des menaces air-air et sol-air, afin de formuler des recommandations pour les avions capables de remplir les missions assignées à l'armée de l'air suisse au cours des 40 prochaines années... » « L'efficacité opérationnelle de chaque NFA a été évaluée pour l'accomplissement de toutes les tâches essentielles requises par les missions de police aérienne, de défense aérienne, d'escorte (OCA / AL / DA), de reconnaissance et de frappe. » Traduit avec DeepL.com (version gratuite) Tout ceci est écrit à la deuxième page du document que tu présentes toi-même, au premier et au troisième paragraphe à 16 minutes 12 secondes. Tu l’as certainement lu, étant donné que tu lis le dernier paragraphe de cette même page ! Alors dire que : « la Suisse à ce moment-là était très claire, ils avaient besoin d’avoir un avion pour faire la police du ciel et rien d’autre… » , «C’est là que c’est important pour la suite à comprendre… » Pourquoi ne le dis-tu pas ? C’est pas bien bubzy, mais alors pas bien du tout ! - bubzy dit A 22 minutes 36 : «…mais en Suisse l’avion (le F-18C) n’était équipé que pour faire des missions air. Donc c’était vraiment que pour les missions de police du ciel et rien d’autre » Les missions de combat aérien pourquoi sont-elles entraînées ? une configuration comme celle-ci est-elle faite pour effectuer des missions de police du ciel : https://www.reddit.com/r/WarplanePorn/comments/n2i0rf/swiss_fa18c_hornet_with_a_heavy_loadout_of_10/#lightbox - bubzy, il ne faut pas se focaliser sur les missions de police du ciel. Les pilotes de F-18 s’entraînent à effectuer toutes les missions relatives au combat aérien. L’entraînement à ces divers types d’engagement fait partie de leurs missions au même titre que la police du ciel. Il est aussi intéressant de prendre en compte d’autres paramètres qui ont aussi été évalués et qui sont la facilité de maintenance, l’aptitude à l’emploi au sol par du personnel de milice, la compatibilité avec l’infrastructure existante et l’aspect industriel du programme. Sur ces points il n’y pas eu de fuite car elles auraient peut-être été en faveur du Gripen. Dès sa conception le Gripen a été conçu pour être déployé à partir de pistes improvisées, il doit être mis en œuvre par des appelés et c’est le plus petit des candidats. Il doit donc être beaucoup plus facile de l’intégrer aux abris et cavernes dont dispose la Suisse. D’un point de vue industriel, l’avion devant encore en grande partie être développé, l’industrie helvétique aurait probablement pu tirer son épingle du jeu. Ce n’est que mon avis, mais je pense que le Gripen a dû être très bon dans ces domaines dont on ne parle jamais. A ce stade il est intéressant de savoir comment le Conseil fédéral a communiqué sur ce qui a mené à choisir le Gripen. Voici un extrait du communiqué officiel du 30 novembre 2011 : "L'acquisition d'un nouvel avion de combat fait partie du développement de l'armée. Pour le DDPS, cela signifie qu'un tel projet doit aussi être supportable à moyen et long terme. Même avec un budget de l'armée fixé à 5 milliards de francs, il est impératif de faire d'autres économies. Il faut combler des lacunes d'équipement dans les meilleurs délais et de façon généralisée et assainir le parc immobilier. Dans ces circonstances, les arguments financiers ont joué un rôle déterminant dans le choix du type d'avion. En optant pour le Saab Gripen, le Conseil fédéral a choisi un jet de combat qui remplit les exigences militaires tout en misant sur une solution qui soit financièrement supportable pour le DDPS et pour l'armée, et ce également à moyen et à long terme. En effet, le Gripen est sensiblement plus avantageux que les deux autres offres, non seulement à l'acquisition mais aussi en ce qui concerne les coûts d'entretien. Cette décision permet d'acquérir un avion performant sans compromettre d'autres domaines de l'armée ni leurs équipements indispensables. Le choix du Conseil fédéral traduit sa volonté d'investir dans la sécurité de notre pays, en restant toutefois raisonnable en termes de politique financière et sans perdre de vue la viabilité du système dans son ensemble. Il a sciemment décidé de ne pas positionner la Suisse au plus haut niveau européen s'agissant des performances des nouveaux avions de combat." Pour ceux qui sont intéressés, le message complet est ci-dessous : https://www.news.admin.ch/fr/nsb?id=42470 Dans ce message, une chose est certaine, ce n’est pas le meilleur appareil qui a été choisi et c’est dit de façon très claire (ouf, l’honneur est sauf pour Dassault). Voici comment Pascal Kümmerling analysait ce choix (je n’en mets qu’un extrait. Si quelqu’un le veut en totalité qu’il en fasse la demande et je joindrais son article. (Je précise que je ne connais pas cette personne) "Gripen, l’étonnant choix du CF ! « Le moins que l’on puisse dire suite à l’annonce par le Conseil Fédéral du choix de l’avion suédois JAS-39 E/F «Gripen», c’est que celui-ci déchaîne les passions ! Entre les déçus, les perplexes et les satisfaits, le dossier fait déjà couler beaucoup d’encre ! Je vous propose ici un début d’analyse, mais attention je vais éviter d’entrer dans les tractations purement politiques pour rester sur le terrain du concret. La déception Rafale : Pour beaucoup, c’est le Rafale de Dassault Aviation qui devait l’emporter, le dossier était simplement irréprochable en tous points. Les meilleurs résultats techniques, une maturité démontrée avec le prototype doté du nouveau radar AESA RBE2-AA, le tout avec une offre industrielle permettant non seulement d’offrir des débouchés militaires mais également civils. Le travail de lobbying a été très bien réalisé par les gens de Dassault auprès d’Armasuise et des entreprises épaulées par l’équipe de démonstration du Rafale. Lors du meeting de Sion par exemple : tant le pilote de démonstration le Cpt Mickael Broccard, le coach Cédric Ruet ainsi que toute l’équipe de mécanos ont été particulièrement attentifs et méticuleux pour expliquer l’avion. Alors qu’est-qui n’a pas fonctionné ? Le prix est un des éléments clef de cette défaite, trop proche des 4 milliards et donc trop éloigné de l’offre du Gripen. Par les temps qui courent, ce type de facteur est essentiel, il n’y a qu’à regarder ce qui se passe avec les EAU qui demande un rabais de 20% ! Le second facteur est politique, j’ai constaté que suite aux diverses attaques des politiques français de tous bords sur la place financière, l’agacement était très palpable parmi nos politiques tant à droite, mais aussi à gauche. De facto, on ne construit pas une collaboration industrielle "sûr" lorsque l’on néglige son voisin. Les contrats d’armement sont très sensibles et sans un appui indéfectible des politiques c’est l’échec garantit ! La politique aurait dû assurer les arrières de l’équipe Dassault, tel ne fut pas le cas. » Cette analyse me semble parfaite et elle est particulièrement favorable au Rafale ne trouves-tu pas bubzy ? Avant d’écrire l’article dont tu fais mention à 25 min 35, Pascal Kümmerling avait écrit un autre article parlant du choix du Gripen et il faisait part de son questionnement. Quand Pascal Kümmerling rédige l’article que tu mentionnes afin de le critiquer, deux ou trois mois se sont écoulé depuis l’annonce du choix du Gripen. Il est bien normal qu’à un moment (et contrairement à certains) il arrête de pleurnicher et qu’il explique ce que sera le Gripen E. De plus, je trouve qu’il le fait correctement. Il indique même dans son article que le Gripen E aura une autonomie inférieure aux autres chasseurs européens. Mais visiblement cela ne plaît pas à tout le monde car certains auraient préféré qu’il en fasse des caisses sur le choix et qu’il ressasse en boucle que le Gripen n’était pas le meilleur techniquement ! Il y a aussi le titre de son article qui ne te plaît pas et voici ce que tu en dis : - bubzy dit à 27 min 09 secondes : « Déjà là, le titre, il pose, il pose le contexte. Gripen l’excellence. C’est plus que de la publicité à ce niveau-là. » Lorsque tu parles du titre de ta vidéo tu dis : - bubzy dit à 0 min 38 seconde en parlant de sa propre vidéo : « C’est vrai que j’ai fait un titre un petit peu aspirateur à clic dirons-nous » Je suis taquin, c’est de l’humour, ne le prend pas au premier degré, en tout cas pas sur la forme, mais chez nous, on dirait simplement que c’est la merde qui se fout du pot. Par contre et je te le dis sans méchanceté, sur le fond, je trouve que tes propos attaquent Pascal Kümmerling d’une façon particulièrement crasse et injustifiée. - bubzy dit à 31 minutes : « donc le 9 septembre 2013 il devait arriver ce qui devait arriver » en parlant de la votation traitant de l’acquisition du Gripen ». La votation s’est déroulée le 18 mai 2014. Un peu plus de rigueur aiderait à la compréhension ! https://www.bk.admin.ch/bk/fr/home/documentation/votations/votation-populaire-du-18-mai-2014.html - bubzy dit à 25 minutes 58 : « à ce moment-là sphère médiatique s’est déchaînée contre la décision du DDPS, contre Armasuisse, qui ne comprenait pas comment ils avaient pu sélectionner cet avion (le Gripen) avec un rapport pourtant aussi clair. J’imagine que tu n’aimes pas Armasuisse, pourtant ce sont eux qui ont rédigé le rapport disant que le Rafale était le meilleur et certains de ses pilotes se sont même étonnés publiquement que le choix des politiciens se soit porté sur le Gripen. Donc non bubzy la sphère médiatique ne s’est pas déchaînée contre Armasuisse ! Encore une affirmation erronée, ça commence tout de même à faire beaucoup !
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  29. Les premiers essais de la T26 HMS Glasgow se font attendre ... On rappelle que la première découpe a eu lieu plus de 2 ans avant celle de la FDI Amiral Ronarc'h et plus de 4 ans avant celle de la FDI KIMON. 6 FDI seront probablement entrées en service avant la premiere T26. En espérant que le message soit bien reçu en Norvège ... Eux qui souhaitent recevoir leur premiere frégate en 2029 et en avoir au moins 5 avant 2035. Le problème c'est que la RN a vraiment besoin de ses T26 et est censée en commissionner 1 par an à partir de 2028 et ce jusqu'en 2035. En plus de ces retards, la ligne de production T26 a justement été dimensionnée ne répondre qu'au besoin de la RN. D'ailleurs la cadence 1 pourrait être atteinte au mieux qu'en 2030 : BAE Systems expects to deliver Type 26 frigates annually by the time Ship 5 enters production. “That’s the objective,” said Lister. “The ambition in all of this is to build a warship every year—and to build them well.” C'est surtout au niveau industriel que la proposition britannique coince mon avis. Je ne vois tout simplement pas comment ils pourront répondre à la demande UK + NO.
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  30. Faut répondre
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  31. Le ministère de la Défense reçoit la proposition de l'IAF d'acheter 114 avions de combat Rafale « Made in India » Par Ajit Dubey | Mis à jour : 12 septembre 2025 19:32 IST New Delhi [Inde], 12 septembre (ANI) : Le ministère de la Défense a reçu et entamé des discussions sur la proposition de l'armée de l'air indienne visant à acquérir 114 avions de combat Rafale « Made in India », qui seraient construits par la société française Dassault Aviation en collaboration avec des entreprises aérospatiales indiennes. Cette proposition, dont la valeur est estimée à plus de 2 lakh crore de roupies, avec un contenu local supérieur à 60 %, devrait être examinée par le Comité des achats de défense présidé par le secrétaire à la Défense dans les prochaines semaines. Une fois achevé, ce projet de défense serait le plus important contrat jamais signé par le gouvernement indien dans ce domaine. « La déclaration de cas (SoC) ou la proposition concernant les 114 avions Rafale préparée par l'armée de l'air indienne a été reçue par le ministère de la Défense il y a quelques jours et est actuellement examinée par les différentes divisions qui en dépendent, y compris le département des finances de la défense. Après délibération, la proposition sera ensuite transmise au DPB, puis au Conseil d'acquisition de la défense, ont déclaré des responsables de la défense à l'ANI. Le plus important contrat de défense jamais signé pour les Rafale devrait porter à 176 le nombre d'avions Rafale dans la flotte des forces de défense indiennes, l'armée de l'air indienne en ayant déjà intégré 36 et la marine indienne en ayant commandé 26 dans le cadre d'accords intergouvernementaux. La décision de donner suite à la proposition intervient peu après que le Rafale ait obtenu d'excellents résultats contre le Pakistan lors de l'opération Sindoor, où il a réussi à battre à plate couture les missiles air-air chinois PL-15 grâce à sa suite de guerre électronique Spectra. Les avions qui seront construits en Inde devraient également être équipés de missiles air-sol à plus longue portée que les Scalp existants, qui ont été largement utilisés pour frapper des cibles militaires et terroristes à l'intérieur du Pakistan. La part de contenu local dans les avions de combat Rafale fabriqués en Inde devrait être supérieure à 60 %. La partie française prévoit également de mettre en place une installation de maintenance, de réparation et de révision pour les moteurs M-88 utilisés par les avions Rafale à Hyderabad. La société française Dassault a déjà créé une entreprise chargée de la maintenance des avions de combat d'origine française. Des entreprises aérospatiales indiennes telles que Tata devraient également participer à la fabrication. L'Inde a un besoin urgent d'introduire des avions de combat pour faire face à la perception croissante de la menace dans la région. La structure de la force de chasse de l'IAF devrait être principalement composée de Su-30 MKI, de Rafale et de projets de chasseurs indigènes. L'Inde a déjà commandé 180 avions LCA Mark1A et prévoit également d'introduire en grand nombre le chasseur indigène de cinquième génération après 2035. (ANI)
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  32. Pour résumer ses dires: - Le Typhoon et le Tornado étaient de très bon avions en coopération - La France a fait au moins aussi bien, mais toute seule - 33% de participation au SCAF c'est très bien pour l'Espagne - Indra ne sait pas faire d'avion donc ne peut pas négocier a égal avec Dassault et Airbus - Mais surtout la France ne devrait pas avoir le leadership du SCAF (encore un journaliste qui confond SCAF et NGF quand ca l'arrange) - L'Espagne devrait rejoindre le GCAP (où elle aurait fatalement encore moins de workshare) - Ou alors l'Espagne devrait faire équipe avec la Suède, l'Allemagne, l'Arabie Saoudite et la Turquie (!) Vivement 2027 qu'on passe à autre chose
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  33. A titre personnel la carrière du Rafale du Rafale opérationnel (IOC) commence avec la réception des premiers F2 en 2005 (je ne sais pas d'où viennent nos différences de date dans nos chronologies). Avant la réception du F2, c'est une rustine permettant de justifier le non achat de F18 par les marins. Même si il est opérationnel et proche du FOC à partir de 2009 avec l'arrivée de F3 et surtout F3O4T, il est réellement FOC en 2016 avec F3R. Après F3R, c'est du développement et de l'adaptation au monde qui change. Sa carrière commerciale commencerait toutefois pour moi en 2002 avec l'appel d'offre coréen à qui l'on proposait d'acheter un Rafale sur powerpoint, comme l'est toujours à l'heure actuelle le F35 (mais n'a pas la puissance américaine qui veut). Donc la période de vache maigre commence malheureusement en 2002 et aurait pu être plus courte si les choix politiques avaient permis d'atteindre F3 plus tot (même si 7 ans ce n'est pas si long quand on compare avec certains concurrents)... et encore ce n'est même pas sur puisqu'avant l'Egypte en 2015, il y avait peu de besoins et nous n'avons quasiment concouru que sur des marchés quasi perdus d'avance. Je m'étais résumé ça dans ce petit schéma (qui doit avoir plein d'erreurs) :
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  34. Heureusement que Dassault ne leur donnent pas un kopeck. Parce que si c'est pour lire des âneries pareilles... Et clairement Arquus et KNDS vont toussoter, mais tu comprends c'est de leur faute un peu, ils n'ont probablement pas suffisamment payé, donc hein, voilà quoi... C'est ça de pas faire d'effort aussi... Plus sérieusement, je ne pense pas être le seul à avoir de moins en moins de respect pour un paquet de "think tanks" et autres structures apparentées. C'est quand même fou de se rendre compte que dès qu'on s'intéresse un minimum à un sujet au point de simplement consulter les infos en source ouverte disponibles et de recouper un peu les éléments dont on dispose, on peut battre en brèche des monceaux de conneries absolument titanesques d'un revers de main, même en étant soi-même absolument personne. Ça laisse songeur quant à ce qu'on bouffe comme des ahuris sur des sujets qu'on ne maîtrise pas du tout.
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  35. Le standard F7 inclura une IA de combat appelée "Marcel" capable de suivre de façon renforcée et d'engager simultanément plus de 400 lobbyistes Dassault-phobes.
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  36. Avouez que ca aurait de la gueule si on arrivait a livrer une FDI aux Suédois avant que les Norvégiens reçoivent leur premiere T26 ...
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  37. Ce prétexte de la navalisation est souvent mis en avant dans les forum Allemands par des personnes proches d'Airbus (dont des syndicalistes), qui prétendent que la navalisation impacte négativement les spécifications. Ils ont en tête les contraintes rédhibitoires de la navalisation ratée de l'Eurofighter envisagée une dizaine d'années après son premier vol. Mais quand on leur fait remarquer que la Luftwaffe a acheté des F4 et des F35, qui existent en versions navales, et qu'elle avait envisagé à un moment d'acheter des F18SH il ne répondent plus rien.
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  38. Oui, on peut faire du “Club Rafale” une rampe de lancement vers un NGF — à condition de geler une architecture de convergence et de phaser les capacités. L’idée : le Rafale F5/F6 devient le “laboratoire volant” et l’écosystème UCAV/cloud le tronc commun qui survivra au passage NGF. Cap sur NGF : plan de transition “Club Rafale” Gouvernance Architecte intégrateur unique (Dassault) avec droit d’arbitrage technique. Collège des opérateurs (France + clients) qui priorise des lots capacité financés volontairement. Contrats par briques (capteurs, EW, cloud, UCAV…) pour que chacun n’achète que ce qu’il veut sans ralentir les autres. Architecture de convergence (Rafale ⇆ NGF) Backbone numérique commun (réseau déterministe, time-sensitive), APIs ouvertes et couches logicielles modulaires (type open mission system) pour réutiliser les apps mission du Rafale sur NGF. Data fusion & IA en modules “portables” (calculateurs/accélérateurs standardisés). SPECTRA-NG / guerre électronique et cloud de combat comme socle transversal (mêmes formats de données, même sécurité, mêmes workflows). UCAV comme pont technologique Le “loyal wingman” sert de pathfinder NGF (HMT, MUM-T, gestion de nuées, délégation d’effet). Tout ce qui est validé avec Rafale+UCAV (liaisons, contrôle d’essaim, partage de capteurs) est reversé tel quel au NGF. Kits “NGF-ready” sur Rafale (no-regret) Cœur avionique commun (middleware, cybersécurité, conteneurisation). Orchestrateur MUM-T, nouveaux algorithmes de fusion, et pods/antennes préparés pour la même couche d’abstraction logicielle que le NGF. Simulateur & digital twin communs (mêmes modèles d’environnement, mêmes jeux de données). Marges techniques dès F5/F6 Dimensionner énergie/thermique/volume avec marge de croissance explicite pour éviter l’effet “piège” (capteurs + calcul + liaisons). Standardiser les interfaces capteurs/armes pour qu’un capteur “NGF” puisse voler d’abord sur Rafale (et inversement). Feuille de route indicative 2026–30 : F5.1/F5.2 = backbone commun + premiers UCAV opérationnels + cloud v1/v2. 2031–35 : F6 pré-séries = portage massif des apps mission NGF, HMT avancé, capteurs de génération suivante “compatibles NGF”. 2036–42 : démos/EMD NGF avec réutilisation du soft et des briques validées en ligne Rafale. ~2043–45 : IOC NGF au sein du Club ; co-opérations Rafale F6/NGF/UCAV totalement symbiotiques. Modèle économique & IP Financement par lots capacité (multi-pays, volontaires) ; achats groupés pour abaisser le coût unitaire. IP cœur détenue par le noyau (Dassault/Thales/Safran) ; contributions nationales = droits d’usage sur leur brique. Objectif : max ITAR-free pour préserver l’export. Tiers d’adhésion Core (co-finance la R&D clé et influence la roadmap). Contributor (finance des briques optionnelles, accès anticipé). Adopter (achète “catalogue” prêt à l’emploi). Réduction des risques Verrouiller très tôt les interfaces (tech & cyber). Piloter une marge thermique/électrique contractuelle. Tester en vol sur Rafale tout ce qui sera critique NGF (capteurs, EW, cloud, HMT) avant de le “geler” pour NGF. Clauses de “non-regret” Même si le SCAF repartait, tout ce qui est backbone, cloud, UCAV, apps mission restera réutilisable. Zéro travail perdu. En bref : oui, passer du Rafale au NGF dans un Club Rafale à maîtrise forte de Dassault est non seulement faisable, mais probablement le chemin le plus sûr (coûts, délais, souveraineté). La clé, c’est de figer l’architecture commune dès F5, d’y amarrer l’UCAV et le cloud, puis de glisser vers NGF sans rupture.
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  39. Théoriquement pourquoi pas, mais ça n'a pas beaucoup de chances de se produire. Les deux radars fonctionnent sur des bandes assez proches (haut C et bas S), ce qui veut dire que - des brouilleurs à spectre large modernes pourraient traiter les deux en même temps, - ce serait difficile de faire de la détection complémentaire car les deux se gêneraient mutuellement. Ce serait d'un point de vue bande de fréquences assez pertinent, vu que l'ARABEL est en bande X. Cependant le SAMP/T NG n'a pas vocation à être compatible avec l'ARABEL et ses standards de communication qui seront obsolètes d'ici 2032-2035. La solution pour faire de la détection multi-bande, c'est le véhicule de coordination des moyens temps réel. Le CMD3D en France, le MC en Italie, le Polyana en Russie, etc. Ces systèmes sont spécifiquement conçus pour s'interfacer avec les réseaux nationaux, et donc bénéficier de tous les radars dans toutes les bandes (y compris du naval, de l'aérien, etc). Un système d'armes comme le SAMP/T NG n'a pas vocation à créer une situation aérienne complète, c'est plus un consommateur de données externes auquel on ajoute un radar organique.
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  40. Ca parle beaucoup de la supposée contribution financière apportée par l'Allemagne et l'Espagne et la Belgique. Mais est-ce que quelqu'un a déjà calculé à quel point ca allait nous coûter de travailler avec ces pays? (dans le format SCAF actuel 1/3 chacun) - Délais lors de la conception - Retour industriel géographique compliquant la production et la supply chain - Division des bénéfices à l'export - Réduction des recettes fiscales - Produit final pas entièrement adapté aux besoins de l'AAE (mise en danger de notre dissuasion) - Délai pour le développement d'améliorations - Export vulnérable aux changement d'humeurs allemands J'avance que le SCAF, dans sa forme actuelle, risque d'être plus couteux sur toute sa durée qu'un programme souverain ou qu'un programme type Neuron. J'ai pas les chiffres pour le prouver, mais comme tout le monde invente des coûts completement farfelus, je me permet. Et puisqu'on ne parle que financement, il serait peut-etre judicieux de se pencher sur les piliers technologiques? Ou alors il est acté que l'Allemagne et l'Espagne n'apportent pas de propriété intellectuelle indispensable. Quand Airbus conteste le leadership de Dassault (et donc de la France) sur le NGF, peut-être que nos dirigeants pourraient soulever publiquement la question de la légitimité de nos partenaires sur les autres piliers? Indra sur les capteurs? Airbus DS Espagne sur la furtivité? Airbus DS Allemagne sur les Remote Carriers? Les mêmes qui sont obligés de bosser avec Kratos? L'idée d'une France ruinée qui doit accepter les conditions les plus infamantes en dépit du bon sens est beaucoup trop répandue et il serait bien que nos dirigeants s'en rendent compte.
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  41. Parce que @Bechar06 m'a posé la question. Ce qui est beau chez vous, les Français, c'est que vous pensez toujours en termes historiques, et je salue votre érudition. Mais ce serait une grave erreur de transposer cette caractéristique aux Allemands. En Allemagne, la politisation de l'histoire est davantage une question morale, tandis qu'en France, il s'agit d'une évaluation précise de son propre pouvoir dans le monde. Mais je crains que les motivations actuelles concernant le FCAS soient beaucoup plus banales. Le grand malheur des Français est qu'ils veulent toujours être à égalité avec les États-Unis d'une manière ou d'une autre, contrairement aux Allemands. Pour les Français, les États-Unis sont une grande puissance étrangère, pour les Allemands, ils sont le pays européen le plus important. Cela n'a rien à voir avec Wernher von Braun, le Me 262 ou l'opération Paperclip, mais avec la réticence allemande à s'occuper sérieusement de sa propre capacité de défense et de ses propres décisions. Le chauvinisme technique allemand se limite essentiellement aux voitures. La dernière personne dont j'ai entendu le nom von Braun était probablement mon grand-oncle en 1992, qui avait encore un peu participé à la guerre à l'âge de 16 ans. Quand il s'agit de dissuasion sérieuse, les Allemands ne veulent donc pas se passer de leur grand frère américain. Ce frère est précieux, car les Russes le redoutent mortellement, mais il est aussi inutile, car il devient de moins en moins fiable. C'est dans ce dilemme que nous nous trouvons, la question n'est pas tranchée, et donc le FCAS n'est pas non plus tranché. Du point de vue allemand, la nouvelle situation géopolitique plaide à la fois pour et contre le FCAS : pour, parce qu'on ne peut plus compter sur les États-Unis ; contre, parce qu'on ne peut pas se permettre le projet industriel habituel, doré, avec un développement infini et sans puissance de combat prévisible. En réalité, l'Allemagne aurait besoin d'un super Rafale, pas trop ambitieux, avec des calendriers concrets. Pas de science-fiction. Pour sortir de ce dilemme.
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  42. Merci d'avoir partage cet article. Cependant quelques remarques a propos de cet article. Re-belotte! Encore une couche de mensonge des 80% apres il suit cela avec ... mais c'est logique blah blah... en insinuant que les 80% c'est vrai et que c'est la France qui ment. En anglais on a un terme pour cela : cognitive dissonance. Citer une etude de Greenpeace? serieux! fallait oser! car Greenpeace n'est absolument pas credible que ce soit en tant qu'analyste financier et encore moins techno et industrialisation! donc leur estimation du projet de 1,000 milliards a 2,000 milliards est absurde (et puis une fourchette plutot large) Quelle bande de bouffon! Et puis j'adore le passage ou l'Espagne et l'Allemagne representeraient 2/3 des achats du NGF. la blague. si on prend l'exemple Rafale vs Typhon, en realite c'est la France + ses exports qui sera responsable de 2/3 des commandes NGF Bouquet final. on relance le debat Rafale/Typhon des annees 80, avec version navale, mission nucleaire. Ceci n'a pas change depuis et l'Allemagne etait tout a fait au courant de ces criteres depuis J1 sur FCAS. En plus on rajoute une couche que c'est normal que l'Allemagne bloque des ventes export France, car avec 33% du projet c'est leur droit etant donne que c'est au dessus du bareme 20% qui ne figure nulle part dans l'accord FCAS. voici un passage de l'IA Overview de Google "L'Accord d'Aix-la-Chapelle, signé en 2019, ne prévoit pas de blocage des ventes d'armes à l'exportation" et puis le journaliste termine avec "les fonds allemands destinés à l'armement, qui devraient à l'avenir être illimités." .. il faudrait que cet abruti de journaliste arrete de fumer des joints avec les mecs de Greenpeace! Encore un ane qui se prend pour un journaliste. PS il est temps de tirer la chasse d'eau sur FCAS. On a deja perdu presque 10 ans! A la place faire et definir le NGF/Wingman en solo, puis une fois defini et demonstrateur qui vole, chercher d'autres partenaires secondaires comme la Grece, UAE, Indonesie, Bresil etc.... et puis partager workshare/offset en fonction de commandes fermes! Le "club F35" n'etant pas des partenaires credibles, etant infeodes aux US et leurs F35 seront toujours en service en 2070!
    12 points
  43. Entre cet article et le rapport sur l’obsolescence de Rafale il y a quelque mois on peut commencer à se demander si l’IFRI n’a pas un problème avec Dassault …. Ah bon l'Allemagne peut faire un avion de 6e generation en toute autonomie ? Même plus facilement car au moins elle, à la différence de la France, en a les moyens ? Prochain article de l'IFRI : "Rafale : le pari de la Trahison"
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  44. Laisse-les donc, la mauvaise foi ne se combat pas avec des arguments, mais avec du trollage. Poste-leur donc ça pour retrouver ta sérénité. Je viens de faire ça en 5 min, c'est libre de droits:
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  45. Si si on a discuté, mais me concernant je ne comprends pas le sujet ici. Le F-35 se fait poutrer en BFM, oui et alors ? Le F-35 n'est pas reconnu pour ses performances dynamiques... Au passage, et en fonction des conditions d'engagement on pourrait aussi bien avoir un Rafale dans le DAS du F35. C'est un reportage, c'est de la com, les petites phrases, comme l'a dit @Patrick je crois, ça fait plaisir mais... Y'a pas de quoi en faire des briques. Me concernant je préfère rester en retrait quand j'ai rien à dire.
    11 points
  46. Je confirme que le char en l'état actuel des choses est une arme obsolète comme l'essentiel des blindés lourds. Le jour où vous avez un char capable de résister/détruire à une 30aines de FPV arrivant sur lui en 10 minutes, peut-être que vous pourrez manœuvrer à nouveau. Personne n'a ça en stock déployée à échelle industrielle pour l'instant. Et oui, la plupart des EM sont paralysés par l'inertie politique et institutionnelle, la dépendance aux sentiers, et plus globalement un manque de connaissance. Prenez les gens qui pèsent vraiment dans les EM européens. Combien s'infligent 5h de vidéos de combats en Ukraine par jour ? combien ont vraiment une idée claire de la manière dont ils vont manoeuvrer avec des centaines de drones FPV à fibre optique qui leur fonce dessus après que leur compagnie blindée ait été détectée 15km derrière la ligne de front par les centaines de moyens ISR divers qui grouillent dans le ciel ? Je ne dis pas que tout le monde est bête et que personne dans les armées occidentales ne réfléchit à tout ça, mais les armées en tant qu'institutions et les politiques qui leur achètent les armes (j'inclus aussi les industriels qui les fabriquent) sont pour des raisons structurels très longs à réagir. Que des états européens passent des achats de char aujourd'hui n'est absolument pas la preuve que c'est une arme pertinente. Et peut-être d'ailleurs que d'ici à ce qu'ils les reçoivent, dans 5 ou 6 ans, ça le sera redevenu, car on aura mis au point une tourelle d'auto-défense plug&play qui peut détruire tous les FPV qui s'approchent. Je n'en sais rien. Mais ce que je sais, c'est que vous mettez une brigade blindée américaine, allemande, française ou britannique aujourd'hui en Ukraine avec le matos qu'elle possède actuellement, elle subira des pertes très lourdes et sous-performera, malgré un niveau tactique et de professionnalisme très supérieur à tout ce qui se fait aujourd'hui sur le champ de bataille ukrainien, Oui ça compensera jusqu'à un certain point l'inadéquation de son modèle et de ses équipements avec la réalité de la guerre, mais pas suffisamment pour lui permettre de briller. Si l'Europe voulait monter une force de dissuasion crédible à installer en Ukraine après le cessez-le-feu, ou même pour intervenir aujourd'hui, elle a besoin : - de 200 000 pax, principalement des fantassins (en effort relatif à la population c'est équivalent à ce que déployaient les américains en Irak entre 2003 et 2008, donc on est très loin de la mobilisation générale et de la conscription forcée) - de beaucoup de matos de BTP pour construire des fortifications sérieuses (ça restera l'un des points les plus inexcusables de la conduite de la guerre ukrainienne) - d'une force de supériorité aérienne décente (250-300 avions de combat sur le théatre + quelques AWACS, ce que l'Europe peut fournir seule) - d'un peu plus de défense anti-aérienne (pareil, il y a ce qu'il faut en Europe) - de beaucoup, beaucoup de drones - d'un gros volontarisme industriel sur tous les équipements innovants qui répondent à des problématiques militaires réelles, avec beaucoup de pognons là où il en faut et des boucles de conception/test/production très courtes (typiquement sur des moyens de lutte contre les Shaed et les drones FPV) Tout ça est industriellement, économiquement et humainement très largement à la portée de l'Europe, et peut être soutenu sans y consacrer 25% de son PIB. Ca vous semble pourtant totalement irréaliste comme effort ? Absolument. Pour des raisons de volonté politique. Je pense qu'il n'est pas inutile dans le sens où il vaut mieux une brigade blindée que rien du tout, je pense par contre qu'il est très sous-optimal en terme de ratio efficacité militaire/dépense et qu'il vient du fait que c'est une liste de course typique d'un modèle de guerre traditionnel qui n'est ni particulièrement efficace en l'état ni même nécessaire si le projet est de défendre ta frontière. Les armées sont des institutions conservatrices, et les armées occidentales qui ont connus 30 ans de disette budgétaire à se battre pour chaque programme le sont d'autant plus. Et je ne parle même pas des politiques.
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  47. Il y a une approche bien plus terre à terre que les calculs de pourcentage et de droit de votes qui ne veulent pas dire grand chose. Un démonstrateur doit voler avec un moteur, des commandes de vol, une voilure des trains d'atterrissages, un cockpit et j'en passe. Si Dassault est interdit d'aller ré-utiliser des sous systèmes Eurofighter, le calcul de workshare se fait très rapidement et va pencher très fortement dans un sens. Dassault et Trappier ne font que montrer le réel à des gens qui vivent encore dans un monde fantaisiste. Comme on le voit dans cet article du Berliner Zeitung, les allemands sont complètement schizophrènes sur le SCAF et ne savent pas ce qu'ils veulent, dénoncent des maux dont ils sont à l'origine, pointent du doigt un acteur qui en face est cohérent et sait ce qu'il doit faire, pestent sur les contraintes posées par Dassault mais les acceptent sans broncher quand c'est avec les USA, aucune cohérence, aucun colonne vertébrale d'un point de vue stratégie industrielle, c'est un foutoir sans nom et c'est bien sûr la faute des autres et surtout des français arrogants.
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  48. Et c'est reparti... https://archive.is/5IL74#selection-1361.0-1360.9 [...] Depuis son lancement en 2017, ce projet franco-germano-espagnol est dirigé par les Français, même si les parts industrielles et les droits de vote des États participants sont jusqu'à présent égaux. Donc il n'est PAS dirigé par les Français... Mais les Français semblent désormais vouloir renforcer leur part et leur leadership, avec un ordre de grandeur de 80 % déjà évoqué. Les Français contestent cette information. Mais ce chiffre est tout à fait logique de leur point de vue : De mieux en mieux... Maintenant les paroles des Français ne valent plus rien, à la place les commentateurs Allemands décident de... Prendre le point de vue des Français, et d'interpréter! les coopérations franco-allemandes en matière d'armement sont régies par l'accord d'Aix-la-Chapelle conclu entre les deux États en 2019 et les traités associés, qui stipulent qu'à partir d'une participation d'au moins 20 %, l'État partenaire peut s'opposer aux exportations. ...Et qu'en deçà il ne peut pas s'y opposer. Oui. C'est la clause de minimis, déjà présente dans les accords Debré-Schmitt. Cela ne s'applique certes qu'en cas d'atteinte aux « intérêts directs ou à la sécurité nationale » de l'un des États, comme le stipule le texte du traité. Mais une telle clause peut être interprétée de manière large. Non l'interprétation est assez simple au contraire. Si un pays passablement hostile ou lié à des intérêts hostiles doit recevoir un matériel développé en commun que nous n'exporterions pas vers ce pays si nous le réalisions seuls, alors il n'y a pas de débat. Berlin est-elle fiable et autonome ? Spoiler: non. En réalité, les raisons du différend entre la France et l'Allemagne ne sont pas seulement d'ordre technologique, comme le laissent entendre les déclarations des parties concernées, mais aussi d'ordre politique et économique. En effet, la récente initiative de l'Allemagne visant à obtenir un financement européen pour l'achat d'armes américaines destinées à Kiev dans le cadre de l'aide à l'Ukraine a sans doute rendu les Français à nouveau sceptiques à l'égard de Berlin. Ce n'est pas que ce soit dirigé vers l'Ukraine qui pose problème. Dans quelle mesure Berlin cédera-t-elle aujourd'hui ou demain face à Washington si la pression de l'hégémon américain est suffisamment forte et que celui-ci souhaite à l'avenir exporter au-delà de ses frontières le système d'avions de combat américains de 6e génération attribué à Boeing en mars de cette année ? La position actuelle de Berlin face à la pression des États-Unis montre que l'un des objectifs fondamentaux initiaux du projet FCAS, à savoir rattraper à long terme le retard technologique par rapport aux avions de combat américains et devenir ainsi moins dépendant de Washington, pourrait être compromis avec les Allemands à bord. Miracle, quelqu'un en Allemagne aurait-il compris le coeur du problème? Une chose est sûre : plus il y a de partenaires, plus les effets de synergie sont importants, mais plus les problèmes sont nombreux. À ce jour, les principaux participants au FCAS sont le groupe français Dassault Aviation, Airbus Defence and Space, basé à Taufkirchen près de Munich, et l'espagnol Indra. Le coût total de développement du système est actuellement estimé à environ 100 milliards d'euros d'ici 2040. Coût complètement délirant si on considère la réalité du travail à accomplir sur le segment avion de combat. C'est d'ailleurs pour ça que le rejet d'un "Rafale Plus" est hilarant, mais l'article en parle plus loin. Le FCAS est destiné à remplacer l'avion de combat français Rafale, l'Eurofighter en Allemagne et en Espagne et peut-être aussi l'avion américain F-35, NON, pas directement, et pas immédiatement. Seulement à terme, mais les avions, surtout le Rafale, vont cohabiter longtemps, et le F-35 peut-être encore plus longtemps. [...] Les premières tentatives de création d'un avion de combat européen remontent au début des années 2000, avec la participation initiale du Royaume-Uni. ??? De quoi ils parlent? Replica était 100 Britannique. Et avant cela il y avait eu L'Eurofighter, et encore avant le Tornado. Mais ce n'est qu'en 2017 que le président français Macron et la chancelière allemande Merkel ont annoncé leur intention de construire ensemble un avion de combat. En 2019, l'Espagne a rejoint le projet et la Belgique a également manifesté son intérêt. Les Britanniques développent désormais, en collaboration avec l'Italie et le Japon, un système concurrent, le Global Combat Air Programme (GCAP), qui semble déjà plus avancé que le FCAS. J'imagine que FCAS-DP Neuron et Barracuda ne rentrent pas en considération... Depuis 2021 au plus tard, cela crée des tensions entre Berlin et Paris. Les Français craignaient déjà à l'époque de perdre le rôle de leader qui leur était attribué si l'Allemagne et l'Espagne détenaient à elles deux les deux tiers des commandes. Du côté allemand, un rapport confidentiel du ministère allemand de la Défense datant de 2021 indiquait toutefois que la « forte position française » constituait un obstacle au « développement d'un avion de combat de 6e génération ». On aurait donc dû s'arrêter à ce moment. "La France est leader, mais en fait il ne faut pas qu'elle soit leader, sinon son leadership sera trop fort pour mener le projet à bien..." On croit rêver, mais non... Imaginez la même scène dans n'importe quelle entreprise de n'importe quelle taille... Selon ce rapport, le projet pourrait plutôt déboucher sur une « approche Rafale Plus financée par les budgets allemand et espagnol ». Mais ce serait très bien un "Rafale Plus" pour l'Allemagne et l'Espagne justement. En tout cas bien meilleur que ce qu'ils ont actuellement. D'autre part, je rappelle que Airbus ont REFUSÉ à Trappier d'incorporer des éléments venus de l'Eurofighter dans le démonstrateur du NGF! Donc ils ne veulent pas un "Rafale plus" (pourtant une majorité de composants du NGF viendront du Rafale) mais dans le même temps ils refusent que des choses qu'ils ont incorporées dans l'Eurofighter le soient dans le démonstrateur! Ils veulent quoi en fait? Le projet en est actuellement à une phase où les technologies clés doivent être identifiées et le développement d'un prototype doit commencer. Cette phase dispose d'un budget d'environ 3,2 milliards d'euros et devrait être achevée d'ici l'été 2026, avec un prototype fonctionnel prêt au plus tard en 2029. C'est cher pour permettre à des gens de faire mumuse avec des idées et technologies qu'ils ne comprennent pas. Oui parce que de ce qu'on en a vu jusqu'à présent, c'est le règne du grand n'importe quoi: écran géant avec des boutons dans les angles (on est dans un bureau de designer ou dans le cockpit d'un avion de combat?) manche central en Espagne, finalement remplacé par un minimanche latéral. Recours à un minimanche et un stick venus du jeu vidéo pour faire des tests au lieu de partir sur de l'existant à tout hasard les commandes réelles d'un avion de combat réel, et j'en passe... La confiance en soi des Français Mais en réalité, dans sa forme trinationale actuelle, le projet pourrait bien échouer, et ce pour plusieurs raisons. En effet, les Français laissent entendre qu'ils pourraient en assumer seuls la charge. La question a déjà été posée au Parlement français : pourrions-nous le faire seuls ? En avril dernier, le PDG de Dassault, Eric Trappier, a déclaré devant la commission de la défense du Parlement français qu'il serait difficile de diviser en trois les différentes commandes du projet. « Je suis favorable à une gestion globale du projet. L'ensemble du système de combat est conçu autour d'un avion et de drones. Tout dépend des interfaces techniques », a déclaré M. Trappier. « Et s'il n'y a pas de véritable leader au-dessus de tout cela, cela ne fonctionnera pas avec les interfaces. » Tout à fait, surtout qu'il y aura plusieurs avions étrangers et drones étrangers aussi... le Valkyrie de Kratos, c'est Américain, avec des "boites noires" Américaines dedans. Le F-35 c'est une liaison de données propriétaire. De son côté, le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a déclaré il y a quelques semaines devant la commission de la défense de l'Assemblée nationale française : « Nous avons besoin d'une discussion honnête sur la direction du projet. Avec trois pays, il est très difficile de construire un avion de combat. » L'association professionnelle de l'industrie aérospatiale allemande (BDLI) a commenté l'initiative française visant à revendiquer le leadership en déclarant qu'il s'agissait d'une « tentative unilatérale de domination française ». Par contre la marginalisation constante de la France dans ce programme qu'elle est pourtant la seule à pouvoir mener, n'est pas une tentative de domination Allemande. Non non... Bien sûr. On a une expression pour ça en France: "scier la branche sur laquelle on est assit". [...] Lors du sommet qui s'est tenu à la Villa Borsig, au bord du lac de Tegel, le 24 juillet, le chancelier allemand Friedrich Merz et le président français Emmanuel Macron ont convenu que leurs ministres de la Défense devaient élaborer d'ici fin août 2025 une « perspective réaliste » pour la poursuite de leur coopération. Celle-ci devrait être présentée dès la réunion conjointe des cabinets les 28 et 29 août à Toulon. Des solutions et des décisions concrètes concernant l'avenir du projet devraient être prises d'ici la fin de l'année. Lors d'une rencontre avec son homologue français Lecornu à Osnabrück, le ministre fédéral de la Défense Boris Pistorius a déclaré : « Je suis convaincu que le renforcement de la capacité de défense européenne ne peut réussir que grâce à une étroite collaboration franco-allemande. » Dit-il alors que son pays a continuellement acheté Américain au lieu d'acheter des matériels Européens y-compris ceux avec une forte participation Allemande... Il y avait même des rumeurs après l'abandon du Tigre mk3 en Allemagne comme quoi l'Allemagne achèterait des AH-64 Apache à Boeing... Mais il est plutôt douteux qu'une solution définitive puisse être présentée. En effet, un problème fondamental semble être la différence de perspective politique et économique entre les deux pays, qui est apparue clairement non seulement depuis l'entrée en fonction du chancelier Merz, mais surtout depuis lors. Alors que le président français prend au sérieux la « stratégie d'autonomie » tant vantée et, par conséquent, une indépendance croissante vis-à-vis des États-Unis, les propos de Merz, qui souhaite « atteindre progressivement l'indépendance vis-à-vis des États-Unis », semblent plutôt être des paroles en l'air. Bravo c'est bien de s'en rendre compte. D'autant plus si l'on considère les récents accords pro-américains : l'accord douanier entre l'UE et les États-Unis ainsi que la proposition soutenue par Merz de livraisons d'armes américaines financées par l'Europe à l'Ukraine. Ce ne sont pas des causes ou des conséquences directes, juste des effets de bord d'une politique qui n'a pas varié depuis plusieurs années. Le FCAS a commencé avant la guerre en Ukraine, en fait il a même commencé avant le COVID. Dans "le monde d'avant". En outre, dans le cadre du FCAS, la France souhaite développer une version de l'avion de combat qui puisse être utilisée sur les porte-avions français. L'Allemagne, qui ne dispose pas de ses propres porte-avions, n'y trouve naturellement que peu d'intérêt. Enfin, la question décisive pourrait être que la France souhaite équiper le futur avion de combat de ses propres armes nucléaires. Il n'est pas certain que ce point litigieux, qui n'est guère débattu publiquement, soit le seul obstacle ou le plus important. Et il a été dit et répété par la DGA que si ces deux questions n'étaient pas tranchées, alors le programme mourrait. En 1985 certains voulaient faire acheter des F-18 à la Marine Nationale pour le Charles de Gaulle. QUI aujourd'hui voudrait faire acheter des F-35C à la Marine Nationale pour le PANG? L'objectif déclaré du FCAS – qui n'a pas été fixé par hasard peu après le début du premier mandat de Donald Trump – est également d'être indépendant des États-Unis pour la fourniture de composants. Entre-temps, l'industrie allemande de l'armement est engagée dans des coopérations intensives avec des groupes américains du même secteur. Lors de sa commande d'avions de combat F-35, Berlin avait par exemple négocié que le groupe Rheinmetall, basé à Düsseldorf, puisse produire des pièces importantes de l'avion en Allemagne. Rheinmetall, dont environ 37 % des parts sont détenues par des investisseurs nord-américains, a conclu ces derniers mois et années plusieurs autres accords de coopération avec des fabricants américains. Airbus, la branche allemande du FCAS, a également coopéré de diverses manières avec des groupes d'armement américains, tels que Northrop Grumman ou, depuis juillet 2025, le fabricant américain Kratos dans le domaine du développement de drones. Depuis environ 50 ans, Airbus U.S. Space & Defense, la filiale américaine du groupe Airbus basée à Arlington (Virginie), travaille en collaboration avec des autorités américaines telles que le ministère américain de la Défense, la DARPA (Agence pour les projets de recherche avancée de défense), la NASA ou la National Geospatial Intelligence Agency. Oui. La coopération de Dassault avec des groupes américains est nettement moins importante. Le groupe français, détenu à 66 % par le Groupe Industriel Marcel Dassault, fournit par exemple des technologies de simulation et de formation à Lockheed Martin, c'est-à-dire des technologies plutôt secondaires, et ne possède pas de filiale américaine. AH BON ET DASSAULT À LITTLEROCK C'EST QUOI ALORS? Un peu d'histoire: (Et avant que quelqu'un dise "c'est du civil", toute usine qui assemble des Falcon peut assembler des Rafale, et Trappier parle désormais ouvertement de bouger aux USA pour éviter des droits de douane et préserver sa marge opérationnelle...) Donc on peut tout imaginer. J'attends encore de voir des A330MRTT sortir de Mobile en Alabama pour ma part. Partager des données sensibles – ou plutôt pas C'est peut-être précisément cette raison qui explique le refus des Français de partager des données sensibles au sein du FCAS. C'est un mensonge. Partager le foreground ne pose pas de problèmes à Dassault. C'est partager le background qui pose problème. Si Airbus considère que le fait qu'ils n'aient pas accès à la propriété intellectuelle de Dassault est un problème, alors on a affaire à des dingues. En 2021 déjà, un conflit avait éclaté entre Dassault et Airbus : les Allemands avaient exigé des droits d'accès étendus, ...Droits que l'Allemagne n'osera JAMAIS demander sur le F-35. tandis que Dassault souhaitait conserver certaines compétences clés pour lui-même, à la manière d'une « boîte noire ». C'est un mensonge, voir plus haut. Mais le directeur général d'Airbus Defense and Space, Jean-Brice Dumont, a également fait remarquer en juin de cette année : « Aujourd'hui, nous travaillons avec BAE et Leonardo (un groupe d'armement britannique et italien, ndlr) dans le cadre du programme Eurofighter. Demain, ce sera avec Dassault, et la transition de l'un à l'autre n'est pas facile si nous devons protéger notre propriété intellectuelle et tout partager demain, et je pense que c'est l'une des causes de tensions dans ce programme. » Sauf que "tout partager" ce qui est développé ENSEMBLE et qui le sera DANS LE FUTUR ne pose pas de problème à Dassault, bis-repetita. Ce qui leur pose problème c'est de partager ce qui a été développé AVANT. Et donc de ce point de vue ce qui provient de BAE et de Leonardo n'a pas lieu d'être considéré dans les apports d'Airbus au programme. Seul ce qui a été développé par Airbus (ici MBB) directement, donc en solo, a de la valeur. On ne va donc pas faire un Eurofighter-bis. En effet, les Français sont en avance sur les Allemands en matière de technologie des avions de combat, tandis qu'Airbus agit généralement comme partenaire de coopération d'autres groupes. C'est bien de le reconnaître mais ça n'est même pas le sujet. Dès les années 1980, Dassault s'est retiré du projet européen Eurofighter, initialement co-initié par la France, Oui. et a développé de manière indépendante l'avion Rafale. Il est donc tout à fait compréhensible que les Français soient sceptiques quant à la répartition actuelle des tâches au sein du FCAS. Dans le même temps, l'entreprise critique désormais également les nations partenaires du projet, en particulier la Belgique, qui bénéficie depuis mai 2024 d'un statut d'observateur au sein du FCAS et a ainsi pu avoir accès à toutes les informations et à tous les développements du programme. Le gouvernement belge avait alors pris cette décision en raison de problèmes rencontrés lors de l'acquisition du Lockheed Martin F-35. C'est très vague comme explication. Le pays a commandé un total de 34 avions en 2018 et a maintenant annoncé l'achat de onze unités supplémentaires, tout en rejoignant le FCAS en juillet. Fin juillet, le PDG de Dassault, Trappier, a déclaré : « Si [la Belgique] renonce à l'achat du F-35, elle est la bienvenue. Sinon, on se moque vraiment de nous. » Le ministre belge de la Défense, Theo Francken, a réagi avec indignation et souhaite désormais réexaminer l'adhésion de son pays au FCAS. « En tant que membre fondateur de l'OTAN et de l'UE, allié fiable et siège du centre de commandement, nous n'avons pas de leçons à recevoir d'industriels arrogants. » La question étant de savoir si la Belgique, qui, alors qu'elle savait faire plein de choses sur le F-16, qu'elle possède un écosystème complet lui permettant de réaliser presque toutes les opérations de maintenance sur cet avion qui n'a pas fini sa carrière opérationnelle dans le monde, mais qui vient d'ostensiblement mettre fin à la carrière du F-16 dans l'armée de l'air Belge en ne formant plus de nouveaux pilotes pour cet avion et en planifiant son retrait anticipé, va remettre en place une double flotte F-35 + NGF dans le futur, alors qu'elle refuse l'existence d'une double flotte F-16 + F-35 aujourd'hui. Et la réponse est très probablement NON. Donc si la Belgique n'a pas l'intention d'acheter le NGF, pourquoi devrait-elle faire partie de son programme? Il n'est pas exclu que le patron de Dassault, au moins, spécule sur l'échec du projet. Du point de vue du groupe, cela s'expliquerait principalement par des considérations économiques. En effet, l'avion de combat Rafale actuellement produit par Dassault a connu une forte demande mondiale ces dernières années. Outre Paris, l'Indonésie, l'Inde, les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Serbie ont également commandé cet avion. Et le Qatar, et la Grèce, et la Croatie. Si le groupe ose développer lui-même l'avion de 6e génération, il pourrait espérer à l'avenir des bénéfices considérables à l'exportation, qui seraient entièrement pour lui. De plus, il n'y aurait aucune restriction possible, contrairement aux projets de coopération franco-allemands mentionnés. Voilà. C'est bien qu'ils s'en rendent compte. Le facteur décisif est l'argent (qui manque) Une chose est sûre : si la France reste dans le FCAS, les finances seront déterminantes. En effet, Paris pourrait développer seul le chasseur à la pointe de la technologie. Mais sans ses partenaires, il lui serait difficile d'assumer les coûts exorbitants. Une fois encore, quand la France a lancé le Rafale, son PIB en euros constants était deux fois inférieur, et tout projet mené en coopération coûte PLUS CHER, et non pas MOINS cher, que s'il était réalisé en solo. D'autant plus que les quelque 100 milliards d'euros de coûts de développement régulièrement évoqués semblent largement sous-estimés. Non. Absolument pas. Partir du Rafale F5 sera une excellente base pour réaliser un avion qui n'a pas besoin d'être conçu de A à Z puisque des briques peuvent être réutilisées. Mais en effet si on fait les choses "à l'Allemande" là oui les coûts vont exploser. Cas d'école: l'Eurofighter et le Rafale. Des chiffres qui étaient sortis il y a des annés: La France avait au total investi 45 milliards au lieu de 40 prévu pour 180 Rafale réalisés en solo. L'Allemagne elle avait dépensé 60 milliards au lieu de 30 prévus pour 143 Eurofighter réalisés en coopération. Ça se passe de commentaires. Oui en effet certains savent gérer un budget, et d'autres pas. Une étude de Greenpeace souligne par exemple que les coûts totaux du cycle de vie atteignent des proportions difficilement imaginables. L'analyse englobe les coûts de développement, d'acquisition et d'entretien, « en mettant particulièrement l'accent sur les coûts d'entretien, souvent négligés jusqu'à présent ». Selon Greenpeace, il faut s'attendre à une fourchette de coûts comprise entre 1 100 et 2 000 milliards d'euros d'ici 2070. LOL On s'attendait à des experts, ils nous envoient une organisation gouvernementale ennemie de la France qui prospère sur les bobards géants qu'elle raconte à n'en plus finir. Merci de confirmer à quel point les anti-Dassault sont des clowns. Du point de vue des entreprises d'armement, il s'agit d'une activité lucrative. Du point de vue des contribuables, c'est un gouffre financier. Et l'achat de F-35 qui ne rapportent presque rien au contribuable ça n'en est pas un de gouffre financier? Entre-temps, l'Espagne a annoncé qu'elle renonçait à l'achat d'avions de combat F-35 Rien n'est moins sûr et les promesses n'engagent que ceux qui y croient. et qu'elle misait plutôt sur l'Eurofighter européen ou sur le FCAS. Si elle n'a pas le choix elle devra miser sur le F-35 quand même. Ses militaires veulent des F-35. Pourquoi les priver de l'avion dont ils rêvent? Et le ministre de la Défense Boris Pistorius tente de lier l'avenir du FCAS au projet franco-allemand de char MGCS, dans lequel l'Allemagne joue actuellement un rôle de premier plan. Traduction: dans lequel l'Allemagne a tout phagocyté et laisse à son "partenaire" Français des choses sans aucun intérêt et qui ne représentent certainement pas "50%" du volume total. « Ce qui est important pour nous deux », a déclaré M. Pistorius le 24 juillet dans une déclaration commune avec son homologue français au sujet du MGCS et du FCAS, « c'est que ces projets symbolisent la coopération et le partenariat franco-allemands. Ils ne symbolisent pas l'égoïsme national. Nous voulons renforcer nos capacités communes et nous soutenons pleinement, clairement et unanimement le FCAS et le MGCS. » On ne fait pas la guerre avec des symboles, et ces symboles sont de toutes façons mensongers. Les égoïstes dans cette affaire, et depuis 60 ans, sont les Allemands. Pas les Français. Il n'y a rien de clair ni d'unanime. La situation est plutôt incertaine. Si, contrairement aux années 1980, les Français ne se retirent pas cette fois-ci du projet européen d'avion de combat, cela tiendra sans doute principalement à un facteur : les fonds allemands destinés à l'armement, qui devraient à l'avenir être illimités. "Des fonds illimités". Mais oui bien sûr. Dans ce cas pourquoi l'Allemagne n'achète pas le MAWS, pardon, l'A321 MPA? Le Tigre mark3? Et plein d'autres choses en Europe? Je croyais que ses fonds étaient "illimités"? On m'aurait menti? D'autre part, de l'argent mal dépensé ne donnera jamais rien de bon, et l'Allemagne est aussi forte que la Grande Bretagne pour gaspiller ses crédits dans du n'importe quoi. Non, le seul et unique facteur qui fait tenir la barraque c'est l'idéologie européïste des dirigeants Français. Mais le jour où ce verrou saute, tout saute avec. Et je prie pour que ce jour arrive bientôt. Si la France doit faire des économies, arrêter ce programme complètement dingue est d'ailleurs la meilleure des choses à faire. Idem pour le MGCS. Que l'Allemagne et l'Espagne fassent leur propre avion avec les crédits Allemands "illimités". Ou qu'elles rejoignent le GCAP si les Anglais les laissent entrer. Ou qu'elles achètent des F-35. Nous ne serons alors plus concernés et tout rentrera dans l'ordre.
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