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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. L'article au complet, sur Wagner. Dossier Center, faux nez du SIS/GCHQ ? https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/21/l-empire-d-evgueni-prigojine-le-patron-du-groupe-wagner-mis-a-nu-par-des-hackers_6166323_3210.html
  2. Dans le contexte actuelle, je comprends la situation du Kremlin: la notion de se lier les mains aux Chinois est toute relative, quand la moitié des avoirs de la banque centrale du pays est gelé dans des pays majoritairement en zone euro ou dollars. Que les transactions euros ou dollars à proprement parler, sont fortement restreinte sous pression des divers régulateurs. Une accord avec les Chinois sur le Yuan, surtout s'il est peu contraignant et non exclusif, peut constituer une parade intéressante, bien que non idéale. C'est très vrai ce que tu dis sur l'administration du RMB: taux de change administré, fort contrôle sur la circulation des capitaux, existence d'un yuan intérieur et d'un yuan extérieur etc... Le système monétaire Chinois reflète avant tout son système politique: fortement administré et dirigiste, donc présentant un risque systémique en tant que réserve de change pour un tiers par exemple. Pour autant, ton exemple sur les milliardaires Chinois me semble un peu hors de propos: c'est plus la nationalité de ces derniers qui les exposent vis à vis du PCC, le contrôle sur leurs capitaux n'étant que la conséquence et non la cause de leur asservissement forcé au pouvoir.
  3. Un aveu d'impuissance, pour l'Italie ou la France peut être. Je ne crois pas que ce soit le cas pour les pays d'Europe Centrale, qui ne lâcheront pas l'affaire si facilement. Pour les statistiques économiques, liées aux chiffres d'avant-guerre, je serais très prudent. La société se transforme profondément, les oligarques dégagent un à un ou sont ruinés, une bonne partie des 300 milliards Russes sera réinjectée dans le pays, la société civile Ukrainienne tient bon (jusque là) et fait preuve de résilience: on est face à une configuration unique dans l'Histoire récente, mais je me garderais bien les renvoyer à leurs statistiques d'avant-guerre. Pour les votes et le poids démographique, l'affaire est indéniable, ce serait un changement radical.
  4. C'est sur que ce n'est pas une mince affaire de tenir son rang de puissance nucléaire, la critique est toujours facile mais les enjeux pas anodins.
  5. Au bémol près que le conseil de l'UE, soit la réunion de l'ensemble des dirigeants des pays membres, a accordé à l'Ukraine et à la Moldavie le statut de pays candidat à l'unanimité en juin dernier, avec une célérité inédite qui laisse penser que la volonté politique de faire aboutir ces candidatures est autrement plus sérieuse que pour la Turquie ou certains pays des Balkans. La position de l'Ukraine, c'est un état quelque peu plasmatique: pas totalement en dehors, mais encore loin d'être dedans. Je ne suis pas en train de dire que dans ce statut, l'Ukraine mériterait autant la protection du parapluie nuke Fr, au même titre que les pays Baltes, si tant est qu'on les juge éligible à la notion d'intérêts vitaux de la nation. Mais de facto, par les décisions politiques récentes qui impliquent pleinement l'engagement explicite du gouvernement, ça me parait de plus en plus difficile de faire comme si l'Ukraine n'était pas dans un certain périmètre de nos intérêts Européens.
  6. Tir au Crotale, deux missiles, un coup au but edit: un très bon fil de Rob Lee, sur la situation à Bahkmout et plus généralement, l'état des orbat respectifs. Il fait partie des rares commentateurs du conflit à s'être rendu sur place. Il appuie prudemment l'idée que l'Ukraine semble encaisser des coups, voir des défaites localement, de façon assumée pour protéger la monter en puissance de trois corps d'armée.
  7. Chasse aux taupes en Allemagne, épisode n. https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/services-secrets-l-allemagne-fait-la-chasse-aux-espions-russes_5711510.html Extraits, article en accès libre. "Dans une petite ville de Bavière, un homme était connu comme un colonel de l’armée allemande et entraîneur de l’équipe de football locale des jeunes. Rares sont ceux qui savaient qu’il travaillait pour les services de renseignement allemands. Personne n’imaginait qu’il serait soupçonné aujourd’hui d’être un agent double, un espion au service de la Russie, emprisonné depuis deux mois. Il était jusque là connu pour être chargé du renseignement électronique. " 400k euros retrouvés dans un coffre, les Russes devaient le considérer comme une source de très haute valeur. En même temps, colonel au BND, chargé du SIGINT... Apparemment, il avait accès au positionnement GPS d'équipements militaires occidentaux, livrés à l'Ukraine. Un peu surpris par une telle affirmation.
  8. En janvier 2022... C'est un peu tard pour embarquer les Européens dans l'aventure de la sécurité collective, alors que les Russes font pression avec 150k gusses depuis presque 8/9 mois. Disons que ne traduit pas vraiment une volonté politique sincère, pas autant que celle mise en place dès 2017 avec la visite de VVP à Versailles puis la 2e invitation à Brégançon en 2019. Chaque fois en personne, sans aucun autre dirigeant Européen. Et si je re-cite l'extrait de l'article: https://www.lemonde.fr/international/article/2020/02/14/la-campagne-russe-d-emmanuel-macron_6029580_3210.html Je sais pas ce qu'il faut de plus, mais c'est bien écrit "si on tope un accord à deux sur l'architecture de sécurité de l'Europe, j'irai ensuite faire le SAV". On parle d'Europe comme du continent, pas de l'UE. Bref, je peux comprendre le désarroi de certains de nos voisins. Evidemment on peut refaire l'histoire, prétendre que bien entendu, on aurait consulté tout le monde dès lors que des propositions concrètes seraient apparues etc....
  9. Il ne faut pas confondre cause et conséquence ("livraisons de matériels = démonstration de soutien politique") et ne pas trop fonctionner par analogie avec des épisodes trop différents (que veux-tu démontrer avec Daesh dans le cadre du conflit Russo-Ukr ?). J'ai beaucoup critiqué au début du conflit la faiblesse des livraisons de matériels FR, la lenteur n'aidant pas à démontrer la pleine prise de conscience de la gravité de la situation par le pouvoir politique. Les choses se sont améliorées depuis, je reconnais volontier qu'on a bien poussé les curseurs de nos maigres moyens. Ne reste plus que les chasseurs et du 155 en flux tendu et cadence industrielle massive. Mais ce n'est pas le sujet. On perd notre temps à vouloir se racheter une conduite par des livraisons de matériels, sans s'expliquer sur un plan politique. Pour prendre une analogie, c'est la différence au tribunal entre un pardon ou un regret, et des seuls dommages-intérêts. Tant qu'on n'aura pas clarifié notre positionnement et notre vision politique de cet espace géographique et culturel, on ne regagnera pas la confiance de nos partenaires dans l'UE, avec tout ce qui s'en suivra de F-35 qui ne marchent pas et autres quincailleries onéreuses. Le problème, cf mes posts ci-dessus, c'est que la quantité de positions et de déclarations à déboucler / annuler / clarifier concernant la Russie est assez conséquente.
  10. Ils peuvent... Mais comme chacun sait qu'ils se trouvent surement du coté de NS2, il leur faudra franchir le Bosphore. Déjà fait, peu après l'épisode du Moskva. Et déjà peut être pour récupérer des pièces ou des documents sensibles à l'époque.
  11. A ce sujet d'ailleurs, un passionnant article du Monde Diplomatique sur Macron et les déclarations sur l'Etat Profond, et un Poutine qui avait répondu à l'époque au forum de Valdaï « Je ne sais pas ce qu’est l’État profond. En Russie, il y a un État qui obéit au président ». On l'aura compris... monde-diplomatique.fr/2020/09/ENDEWELD/62194 - Mais dans le fond, si tout cela patinait déjà avant le conflit, c'est que les Russes ne veulent pas vraiment discuter avec nous ? On leur propose une architecture de sécurité en Europe, sans en avoir le pouvoir, donc ils voudraient un autre interlocuteur qui pèse vraiment. Logique compréhensible. Voilà en quelques paragraphes, ce qu'on pouvait lire en 2019 - 2020 et ce que nos partenaires Européens pouvaient constater. Je ne remonte pas à la rencontre de Versailles en 2017, qui a lancé toutes les initiatives exposées plus hauts. Je ne reviendrai pas sur le clash du PR avec "l'état profond", évoqué devant les ambassadeurs comme symbole de leur conservatisme (l'article du Monde Diplo en parle bien mieux que moi). Je n'évoquerai pas tout ce que le renseignement FR savait des actions Russes à notre encontre, et de Wagner notamment, ce qui fit dire en son temps à JYLD, alors MAE que "Prigozhin, on le connait bien". D'ailleurs, si aujourd'hui on a rendu public et de façon très fouillée, la chronologie des actions de subversion de Wagner, il y a tout lieu de penser que nos services en étaient déjà parfaitement au courant il y a quelques années: https://maps.cassini.group/map/PrigozhinChronologyFr Donc pourquoi aucune prise de conscience au niveau politique et ajustement de l'agenda en conséquence ? Mystère... Je ne pense pas à ce stade t'avoir convaincu. Et je n'ai pas évoqué les motifs du PR à vouloir un rapprochement avec la Russie, tels que relatés dans l'article. Je témoigne qu'ils sont honorables et concourent à la paix et la stabilité: encore eut-il fallu être deux bonnes volontés en la matière plutôt que celle de Macron uniquement: avoir raison seul et en théorie ne suffit pas. En aucun cas, quand je prends un parti sur la position officielle du PR, il n'y a de délire Visegrad ou un atlantisme patent et asservi: simplement, tout était déjà écrit par des journalistes qui, tout à leur mission de relayer une certaine parole quasi-officielle en échange de off, montraient déjà un certain scepticisme et sans être particulièrement spécialisé sur le sujet. C'est çà notre passif politique et diplomatique, quand démarre le conflit le 24 février 2022. Est-ce trop "va-t'en en guerre" de penser qu'on a deux ou trois comptes à rendre à nos partenaires, avant de commencer à l'ouvrir ? Je ne le pense pas.
  12. - Sur l'ancrage de la Russie à l'Europe, plutôt qu'à la Chine. Autre erreur d'analyse, autre biais. DGSE et autres services du Quai semblent absents de la réflexion. - Brégançon à nouveau, architecture de sécurité et gage de bonne entente donné à la Russie. Toujours une conclusion un peu caustique du journaliste. Je rappelle que nous sommes ici en 2020 et pas en 2022 après le début du conflit. - sur la façon très particulière dont on a présenté l'affaire à nos partenaires Européens. A garder en tête avant d'aller donner des leçons de patriotisme Européen aux excités d'Europe centrale: - Pourquoi une telle insistance du PR sur la Russie, en dépit des avis de l'administration et des spécialistes compétents ? Encore une fois, c'est son jugement qui semble prévaloir sur le reste.
  13. - Puis en vient la proposition stratégique à proprement parler (oui cher Boule, il y en eut bien une et c'est une citation avec les guillemets des propos du Président). Et c'est clairement annoncé "Nos deux nations...ensemble...architecture sécuritaire Europe". On notera à la fin le bémol laconique du journaliste, qui en 2020, ne pensait peut être pas si bien dire.... https://www.lemonde.fr/international/article/2020/02/14/la-campagne-russe-d-emmanuel-macron_6029580_3210.html (autre source, article du 14 février 2020 de Piotr Smolar) - sur la méthode, dans le fond, la même que celle qui lui a permis d'accéder au pouvoir en France. Sauf que VVP, ce n'est pas Hollande ou MLP.. Ainsi on relèvera un premier biais de confirmation, le PR croit en une méthode (plutôt qu'un solide briefing pensera-t-on) et donc une réceptivité homogène de ses interlocuteurs dirigeants face à cette méthode. Et c'est pour le moins discutable...
  14. Tu veux des déclarations ? Tu vas être servi. Mais d'abord un mot sur le fondement de ma réflexion, en complément de la réponse de Corto. Non, il n'y a pas de rhétorique Visegrad, ni d'inspiration redneck toastée à la Texane. Je vais assez banalement, ne citer que des articles du Monde, qui sont eux même des papiers d'enquêtes et de "off", que le pouvoir sert bien volontiers à quelques journalistes pour faire passer les messages en ligne quasi-officielle. Le simple avertissement que je pourrais donner avant la lecture de ce genre de sources, c'est de bien lire et les lignes, et entre les lignes. J'ai démarré le suivi de ce conflit, non pas avec un regard critique sur notre positionnement depuis le 24 février, mais en ayant en tête toute l'histoire de notre diplomatie avec la Russie depuis 2017. Quand j'ai si souvent dénoncé l'incurie de notre position, ce n'était pas avec quelques jours ou semaines ou mois de recul sur le conflit en cours, mais avec ce qu'on peut lire et constater de nos actions diplomatiques vis à vis de la Russie, sous la mandature de Macron. Rien de personnel contre ce PR, il se trouve simplement qu'il est aujourd'hui toujours au pouvoir et à la manœuvre. Nous sommes en 2019, août. Dans la droite ligne de la rencontre du PR avec VVP à Versailles en 2017, et l'annonce de la volonté d'amorcer une nouvelle page des relations avec la Russie, le PR invite à nouveau le président Russe, à Brégançon. Ca fait deux honneurs servis pour la relance d'un dialogue stratégique. - Le PR relance son opération séduction, une méthode qui lui a si bien réussi dans sa conquête du pouvoir en France. Il annonce bravache, en employant un "nous" ambiguë car on ne sait pas s'il parle des Français, ou des Européens, que l'Europe se fait de Lisbonne à Vladivostok. Nos amis Polonais et consort ont du apprécié à l'époque. https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/20/a-bregancon-emmanuel-macron-tend-la-main-a-la-russie-profondement-europeenne_5500861_3210.html
  15. Reportage du service de presse de la 93e Brigade méca... au moment même ou un Igla fut tiré sur un su-24/25. Très intéressant: les types au sol semblent avoir des informations radar 20 à 30 minutes en amont d'un possible passage. Comment est-ce possible, compte tenu de la rotondité de la terre et d'un départ depuis une base en Russie ? Les awacs OTANien ?
  16. Guerre des tranchées. On voit clairement un tir ami Russe. Par contre ils paraissent plus combatifs que les Ukr, à l'exception du seul qui tient sa position.
  17. ça va faire pschiiit, comme le S-300 tombé en territoire Polonais. Au pire les Russes auront aussi des problèmes à droite à gauche, sauf qu'ils ont beaucoup moins de marge de manœuvre sur le sujet. Tout ça va rentrer dans l'ordre.
  18. Les propos du PR tout simplement. Sa lecture du conflit non comme une menace existentielle pour l'UE et ses valeurs, mais comme un litige territorial slave nécessitant une résolution dans les règles de l'art des RI, sans humiliation de part et d'autre... Sa volonté de résoudre le conflit en position de juge, sans se rendre compte qu'en tant qu'Européen, il est aussi parti à ce conflit par la nécessaire solidarité attendue avec ceux qui sont dans le viseur, pas que rhétorique, de Moscou. Tout d'un coup, mis à l'épreuve, le chantre de l'Europe de la Défense et de la souveraineté a superbement ignoré les inquiétudes de 10 pays d'Europe centrale de l'UE et n'a pas esquissé un mea culpa pour l'agenda récent de la France avec la Russie (le dialogue stratégique solo sur l'architecture de sécurité de l'UE). Au moins les Allemands ont-ils fini par admettre sans ambiguïté avoir merdé avec leur politique du Wandel durch Handel. Réaction molle, crédibilité faible ==> oncle Sam dans le doute, et les Sud-Coréens pour boucher le reste des trous. Un désastre.
  19. Les Iraniens l'ont déjà fait sur un RQ-4A, autrement plus onéreux. Ca n'a pas déclenché la 3e GM pour autant, alors même que c'était assez chaud déjà à l'époque. Bref, chaque partie titille l'autre, mais ce soudain accès de nervosité Russe doit peut être refléter la précarité de leur situation. A moins qu'on achète la théorie comme quoi le pilote Ru voulait faire un selfie avec le drone en arrière plan, puis a décidé d'ouvrir le vide-vite suite à une perte de puissance moteur pour s'alléger et retrouver de l'altitude, ce qui a incidemment libéré les rats qui était noyés dans le kéro du réservoir depuis 10 ans et sont entrés en collision malheureuse avec l'hélice du MQ-9.
  20. Après il doit y avoir pas mal de bluff et de faux-semblant, dans le cadre d'une guerre psychologique visant à maintenir caché le prochain objectif. Les Ukr ont commencé cette guerre en regardant les choses de façon à peu près lucide et sans se mentir, je vois pas pourquoi ça changerait maintenant d'un point de vue institutionnel. Vous vous souvenez de l'époque ou les chars lourds occidentaux étaient vraiment technologiquement trop complexes pour les Ukr ? https://www.lemonde.fr/international/live/2023/03/13/guerre-en-ukraine-en-direct-le-renouvellement-de-l-accord-sur-l-exportation-des-cereales-ukrainiennes-discute-a-geneve_6165223_3210.html L'officier Teuton: "naaaan mais bon en fait, un T-64 ou un Léo2, c'est pas si différent, qui a bien pu penser le contraire ?? C'est vrai quoi, quoi de plus semblable à un char qu'un autre char ?"
  21. Çà me paraît être plus compliqué que ça : on a arrêté les achats de pétrole Russe pour certains et/ou mis un prix plancher à l'achat. Résultat, les flux sont redirigés vers l'Inde, qui re-exporte en retour. Du pur trading de circonstance qui n'existerait pas sur les volumes en questions, s'il n'y avait pas eu les sanctions occidentales en premier lieu. Le marché topé avec l'Inde est gagnant-gagnant à mon avis: 1. On arrête d'acheter en direct à la Russie pour lui diminuer ses acheteurs et affaiblir sa position commerciale et donc le revenu net qu'elle en tire 2. Vous indiens, on vous rachètera du pétrole russe, et avec une marge pour vos services d'intermédiaires (et franchement, c'est pas beaucoup de boulot d'acheter puis de revendre) 4. Le seul truc qu'on vous demande en échange du prélèvement d'une marge sur des flux qu'on vous accorde indirectement, c'est de ne pas acheter trop cher aux russes. Ce système n'a d'intérêt que si les russes restent sous pression de leurs acheteurs, notamment par rapport à la limite définie de 60 USD le baril. 5. Oui on importe indirectement du pétrole russe en Europe, ça nous évite une catastrophe sociale façon gilet jaune 2. Mais non, on évite de trop contribuer au financement de l'état russe, en le contraignant à vendre avec une marge massacrée, et ce sont les Indiens qui font le boulot. Après tout, n'a-t-on pas trop reproché aux occidentaux leur approche morale des RI par rapport à celle d'autres pays, supposément plus centrés sur leurs intérêts immédiat ? Eh bien nous voilà quitte. Pour les européens, le coût ne change pas tellement. Pour les indiens, des commissions inespérées sur des flux qui ne relèvent pas de leurs marchés habituels. Les seuls à prendre une douille, ce sont les russes car c'est le but de l'opération. Alors que certains acteurs Indiens aient tenté de trop tirer le diable par la queue, on peut l'entendre, d'où le recadrage actuel auquel on assiste. Mais fondamentalement, je ne crois pas que les indiens rentrent dans le rang de quoique ce soit ni se soumettent : on renégocie un nouveau système d'échanges et de commerce du pétrole, ils prennent une marge et en échange, on a quelques exigences en retour et une ligne rouge, sinon on se trouve un autre intermédiaire... Parce que le boulot d'intermédiation, c'est facile et nombreux sont ceux à pouvoir le faire. Bref, je pense qu'on est plutôt dans une phase d'ajustement des termes d'une nouvelle architecture du commerce de pétrole. Et ça se discute d'égal à égal, mais jamais sans quelques frictions, c'est normal. Je ne crois pas que les indiens aient oublié de servir leurs intérêts dans cette histoire.
  22. Ils sont cohérents avec eux-mêmes, y'a pas à dire. Par contre, je pense que ce conflit va sonner le glas de l'industrie militaire Suisse: leurs justification officielle consistant à dire qu'ils ne peuvent exporter d'armes à des belligérants dans le cadre d'un conflit en cours, doit vraiment faire s'interroger les pays actuellement clients.
  23. Ah mais tout à fait votre Honneur ! Je ne pense pas autre chose sur le fond. Tout ce barrouf peut à la fois être sincère de la part de ses acteurs, espéré et voulu par VVP. Du temps de l'URSS ou de la Russie, les apparatchik du PCUS ou des Silovoki se sont toujours méfiés de l'armée et se sont toujours assurés d'un contrôle politique et coercitif étroit des cadres de celle-ci. Même Joukov n'a pas pu prendre le pouvoir à la mort de Staline. Voir un Wagner émerger avec son armée "privée" (ie, celle que le Kremlin veut bien lui payer donc) avec à sa tête un type qui rapporte directement à VVP, c'est clairement assumé et un moyen de ne pas être trop dépendant du bon vouloir de l'armée Russe. Est-ce militairement pertinent, je suis partagé, vu la capacité assez moyenne de l'armée Russe à apprendre et s'adapter. Est-ce politiquement pertinent à un moment ou le pouvoir personnel de VVP n'a jamais été aussi menacé, même si pour l'instant il tient fermement la barre ? La oui, dans cette perspective, c'est plus convainquant.
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