Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

olivier lsb

Members
  • Compteur de contenus

    7 790
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    130

Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Le coup du false flag est un grand classique et a d'ailleurs été tenté à plusieurs reprises par la Russie en février pour justifier l'entrée en guerre contre l'Ukraine. Autant là je suis un peu circonspect à ce stade, ne serait-ce parce qu'on a pas eu de démenti de Kiev (non pas à destination de la scène intérieure Russe, complètement verrouillée, mais pour les bailleurs de fonds occidentaux). Et il y a déjà eu des attaques Ukr sur sol Russe dans cette région.
  2. Et du coup c'était quoi leur postulat ? Autant Kiev, par la mobilisation générale, peut en théorie compter sur l'apport de troupes fraiches et de matériels occidental et envisager une contre-offensive à terme (ou essayer de s'en donner les moyens). Autant l'équivalent coté Russe, en l'état actuel des paramètres politiques (opération spéciale, pas de mobilisation, pas ou peu de Russes de Moscou/ St Pétersbourg dans la mêlée etc...) me parait difficile à envisager.
  3. Je te tombe dessus pour défaut flagrant d'originalité dans ton analyse C'est exactement ainsi (tournant vers Aout) que le patron des renseignements militaires Ukr présentait l'affaire début mai. J'achète également l'idée de ce tournant / contre-offensive vers l'été, le temps que les multiples abrasions de l'armée Russe dans le Donbass fassent effet. Après.... Ca n'engage que ceux qui y croient, venant d'un spécialiste du mensonge, de l'information et de la désinformation.
  4. Excellente interview parue dans Le Monde, d'une chercheuse de l'IFRI, avec une belle mise en perspective historique. https://www.lemonde.fr/international/article/2022/07/02/guerre-en-ukraine-le-nouveau-monde-multipolaire-voulu-par-la-russie-s-annonce-d-une-brutalite-extreme_6133061_3210.html
  5. Je ne sais pas si certains ont vu ici le doc de Guy Lagache, dont on a eu quelques extraits avec les conversations téléphoniques rapportées du PR et VVP. Les conclusions de Piotr Smolar (dont j'ai partagé plusieurs de ses articles rédigés pour le Monde) rejoignent en creux ce que j'ai pu dire ici à plusieurs reprises: foi aveugle dans ses capacités de persuasion, négligence des services Diplo (et peut être rens ?), ignorance des partenaires Européens, naïveté confondante etc...
  6. Je m'apprêtais à te le partager sans même l'avoir lu au préalable, et puis la politesse m'a été grillée par Ardachès. Vexé comme un poux, envahi par une mauvaise foi de niveau soviétique, je vous propose donc partager cet article comme si c'était la première fois, avec les photos
  7. Bon samedi à tous ! Commençons cette journée par ce qui ressemble très fortement au premier tir de BONUS documenté.
  8. Tout à fait d'accord, 70 personnels c'est énorme pour une capitale comme Sofia (no offence). À titre de comparaison, on a expulsé 35 diplomates russes de mémoire, mais faut voir la taille de la représentation russe en France. Pas une petite épicerie.
  9. Le monsieur en question est state senator de l'état de Virginie. Il n'a jamais siégé à Washington et n'a eu aucun rôle exécutif ou législatif au niveau de l'état fédéral Américain (uniquement au niveau de la Virginie). Il est un ancien militaire, devenu en quelque sorte l'équivalent d'un conseiller régional. C'est un parcours honorable mais ça n'en fait pas parole d'Evangile. Surtout quand on connait la propension du système Américain à favoriser les lobbying de tout genre par le biais du financement des campagnes, sans limitation de montant, ça laisse songeur. Surtout que le monsieur en question s'exprime sur un sujet de portée générale, qui ne le concerne pas directement dans le cadre de son mandat et dont il n'endosse aucune responsabilité exécutive ou législative. La communauté militaire Américaine est influente, mais loyale au pouvoir civil. Dans un autre registre, nous aussi on a eu les tribunes des généraux 2S. Quels enseignements fallait-il en tirer à part un machin qui a fait pschiit ? J'ai bien plus de considérations pour le coup de gueule de l'ancien CEMA Pierre de Villiers, à l'époque en fonction, s'il fallait capter des signaux faibles sur l'état d'esprit des armées. Ou de la démission de Mattis "Mad Dog" sous Trump.
  10. J'entends et c'est parfaitement raisonnable ce que tu dis. Mais l'exercice garde un aspect théorique qui ne peut pas aujourd'hui, dans les faits, être mis en pratique. C'est donc un exercice de style, purement académique. La Russie refuse toute idée de négociations qui ne concederait pas déjà toutes ses demandes. L'idée de savoir jusqu'où et jusqu'à quand armer l'Ukraine devra être posée, je l'entends aussi. Mais je n'ai pas l'impression du tout qu'on y soit arrivé.
  11. Non je t'assure, je te lis ainsi que d'autres et je questionne régulièrement mes biais. Je ne suis pas convaincu à ce stade, les décisions stratégiques prises en ce moment dépassent les seules considérations autour de délais de production. Y'a plusieurs échelles de différences entre micro information et macro décision. Oui le conflit des blocs, c'est un risque qui ne m'enchante guère. Mais citer à l'appui de cette démonstration la France qui aurait préparé la guerre pour imposer seule et de façon indépendante sa paix, ça me fait doucement rire. On a combien de jours de munitions et matériels en cas de conflit de HI ? Je crois que selon les estimations les plus optimistes, ça ne dépasse pas 1 mois au mieux. La question de blocs se posera immanquablement à nous car en cas de conflit sérieux, il nous faudra un partenaire de prêt bail de matériels. C'était déjà le cas pour l'Indochine et l'Algérie, et nous n'en n'avons toujours pas retenu les leçons parce que bien sur, on a le nuke toussa toussa et ça fera des miracles
  12. Je ne suis pas très inquiet pour le devenir des stocks de matériels de la première puissance industrielle militaire (oui c'est nous Européens, si l'on compte le nombre d'usines, systémiers et autres chantiers navals). Les stocks baissent mais corrélativement à la menace Russe par attrition: donc c'est un jeu à somme nulle et on aura les capacités de reconstituer plus rapidement que les Russes. On ne va pas arrêter des choix stratégiques en se faisant peur pour les quelques mois qui paraissent interminables sur la production d'un caesar, c'est pas comme çà que ça marche. Il n'y a que les US qui peuvent être durablement préoccupés vis à vis des capacités et stocks, concernant la Chine. Si ta question sur les enfants c'est pour m'amener sur le terrain émotionnel de la guerre c'est moche et c'est une boucherie, je rappelle aimablement et humblement que je n'ai pas décidé de cette guerre ni n'en maitrise la conduite actuelle.
  13. En fait, c'est le concept même de proposition qui est un peu hors sol. Ce ne sont ni les idées ni les envies qui manquent du coté des diplomates professionnels de tout bord. Inutile de faire des tribunes larmoyantes quand le seul mec en face qui pourrait faire quelque chose, ne veut rien entendre et dit tout et son contraire (ah finalement l'intégration de la Finlande et la Suède dans l'OTAN n'était pas un problème... première nouvelle). On arme l'Ukraine en flux tendu (c'est une des rares constantes rapportée dans tous les reportages de guerre ici partagés sur le forum) en espérant que cela conduise à une évolution de la position Russe sur le conflit. Et au moment où les bailleurs occidentaux estimeront que la Russie aura suffisamment évolué et se montrera disposée à discuter, on peut parier sur un sifflement de la fin de partie. Vu le peu d'enthousiasme ici rapporté à coup d'inflation US, de Scholz ou de Macron réticents à escalader, on peut penser que dès qu'un changement un chouille sérieux interviendra dans la position Russe, on en reviendra rapidement à de meilleures considérations diplomatiques. Mais de grâce, n'inversons pas les rôles de l'agresseur / agressé, ça commence à devenir lassant. Je constate que les opérations d'influence Russe ont toujours une certaine efficacité.
  14. Ni trois fois rien, ni impossibilité technique. Je ne sais plus quelle source avait fait une longue analyse expliquant, et ça se corroborait aux nombreuses vidéos partagées, que l'infanterie débarquée Russe était le parent pauvre des assauts (tactique, sous effectifs dans les APC/IFV). Sans aller jusqu'à dire qu'il y a bien eu 50% de mise hors combat (55 était l'hypothèse max que j'avais évoquée, et je pense que ça inclut DPR/LPR mais la réalité est surement moindre), le raccourcissement du front, la fusion / réorganisation des BTG et le changement d'approche ou l'assaut de mêlée est moins mis en avant qu'auparavant, permet à mon sens à l'armée Russe de continuer de progresser. En face, la résistance s'érode car l'Ukraine prend de plein fouet l'attrition, donc la résistance est moins vigoureuse également. On est dans le combat pour l'atteinte du point omega pour reprendre Goya. Ca n'invalide pas l'idée de progression Russe malgré ce que je décris, simplement, on est complètement en dehors des procédures et des classiques. C'est le chaos total, les Russes avancent comme ils peuvent, c'est moche et ça se passe pas comme la doctrine le prévoyait. Mais si en face ça faiblit, alors ça progresse quand même. Les rustines de part et d'autre pour combler les besoins de l'armée Russe sans décréter la mobilisation générale permettent d'acheter un peu de temps supplémentaire.
  15. Je ne sais pas quel dénominateur tu prends, mais j'avais entre 180 et 200k pour l'orbat de départ. Donc hypothèse haute à 100k tués + blessés, ça fait max 55% de l'orbat. Sur ce total et depuis le tout début du conflit, certains blessés (pas les plus graves) ont pu retourner au front. Sans parler des levées de Wagner et des efforts de recrutements parmi les réservistes et autres conscrits dont on a retrouvé la trace à plusieurs reprises. En ajoutant un raccourcissement très important du front (par rapport au départ) et une progression plus "bourrine" dans le Donbass basée sur l'artillerie, en défense retranchée dans la région de Kherson / Zaporijjia, ces chiffres ne me paraissent pas incompatibles et la tactique servie dépend comparativement moins de la qualité de l'infanterie de mêlée.
  16. Je suis quand même assez surpris que le PR ait une info soit disant scoop que les Américains ne pouvaient pas savoir.... sur le pétrole ! J'avais le sentiment que Biden écoutait poliment devant les caméras, pour ne pas donner l'image d'un bloc occidental divisé. Mais que l'on apprenne quelque^chose aux Américains sur les capacités de production en place des Arabes... Euuh je reste sceptique. Ah ben tout s'explique, l'information donnée à POTUS, c'était concernant la production de pétrole des Samoa.... Ils sont effectivement au max ^^
  17. Cette histoire de fuites des rendez-vous diplomatiques gêne visiblement les parties concernées (alternativement la Russie ou ses partenaires, selon qui organise les fuites). A n'en pas douter, ce n'est pas une initiative "transparence" mais bien la poursuite d'un affrontement. Je l'interprète comme la fin d'un cycle ouvert avant le début du conflit, ou l'on pensait encore (pour l'avoir suffisamment reproché au PR sur ce topic) que la diplomatie arriverait à quelque résultats. C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Une bonne car on a enfin ouvert les yeux sur la duplicité Russe et l'aspect émotionnel de ce conflit. Mauvaise car la rupture d'une forme de dialogue n'est jamais annonciateur d'optimisme, mais je crois nécessaire d'en passer par là. https://www.lemonde.fr/international/article/2022/06/30/face-a-vladimir-poutine-emmanuel-macron-manie-la-diplomatie-des-fuites_6132651_3210.html Pour ce que ça vaut, mais l'enquête / sondage a le mérite d'exister et d'avoir été mené par une entité non Ukrainienne: 89% des Ukrainiens rejetteraient l'idée de concessions territoriales à la Russie. Malheureusement je n'ai pas accès au reste de l'article (si une bonne âme le peut, pour le partage, notre brillante intelligence collective, toussa tousssa ^^) https://www.wsj.com/articles/in-new-poll-89-of-ukrainians-reject-ceding-land-to-reach-peace-with-russia-11656504002?mod=e2tw
  18. C'est militairement vrai, mais ça n'enlève en rien à la comparaison sur le plan du traumatisme sociétal. Après, j'ignore si la répartition des décès de l'époque était aussi hétérogène qu'aujourd'hui, en matière de classe sociale et de régions.
  19. Reportage sur Kherson, sous occupation Russe. Très intéressant la description de la matinée puis après midi type.
  20. Dernière estimation des Brits: 25 000 KIA Russes https://www.standard.co.uk/news/politics/uk-defence-spending-russia-war-ukraine-ben-wallace-nato-boris-johnson-b1009020.html
  21. La force du rouble est purement technique et ne reflète pas la puissance économique du pays, comme en temps normal la valeur d'une monnaie peut le refléter, par comparaison aux autres monnaies. Lorsqu'on restreint les opérations de change, on diminue en quelque sorte les occasions de "mesure" de la valeur d'une monnaie, en diminuant la fréquence des échanges. Idem concernant les sanctions touchant les importations: le stock de rouble Russe n'est pas vendu pour acheter des dollars ou des euros, permettant en retour des importations. Donc l'offre restreinte pousse les prix du rouble à la hausse. Impossible dans le contexte actuel d'en tirer de quelconques enseignements sur la réussite ou l'échec des sanctions. Tout juste peut-on dire que sur le court terme, la Russie a bien réagi. Mais ça ne sauve en rien son modèle économique à moyen terme ni ne lui donne durablement les moyens de ses ambitions, tant les investissements à consentir pour compenser les effets de la guerre paraissent immense. Mais à court terme, le pouvoir Russe n'en n'est pas là et donc si on prend un photo à un instant t, les paramètres économiques ont l'air d'avoir fait de la gonflette.
  22. Ce qui caractérise le triptyque monnaie forte - balance excédentaire - taux d'intérêt "relativement bas" reste une même cause: l'export des produits pétroliers en volume à peu près constant et à des cours très élevés. Cette caractéristique présente l'avantage de pouvoir produire des effets immédiat (les produits pétroliers sont fluides et livrables instantanément ou presque, notamment par le biais des marchés spot ou à terme). Les sanctions à l'export vers la Russie ont fortement diminué ses importations et donc limité la dégradation de sa balance commerciale, puisque les sorties de devises sont rendues difficiles. Ce que ça cache, c'est que la Russie consomme à petit feu le potentiel de ses actifs matériels en place et de ses stocks de produits antérieurement importés. Une partie de ces importations ne sera jamais remplacée et le pouvoir proclame que c'est la légendaire ténacité et résilience Russe qui les fera se passer de ces importations... J'achète en partie, je reconnais une certaine capacité aux Russes à endurer sanctions et privations, aidée en cela par la propagande et la nécessité de souder les rangs autour du chef. Une autre partie de ces importations non réalisée se trouve actuellement compensée par la consommation du capital en place mais qui n'est pas renouvelé (usure des vannes et autres systèmes pétroliers complexes en contexte abrasif, renouvellement de matériels informatiques repoussé, usure prolongée des machines outils qui perdront précision en retour etc ...). Cette consommation non remplacée du capital et des stocks en place explique en partie les réserves de cash en augmentation. Mais il ne faut pas croire que le pays s'en trouve enrichi pour autant, car la Russie accumule un retard de renouvellement des équipements et matériels en place et donc une dette implicite. Cela pose plusieurs questions: - combien de temps l'économie peut tourner sur le capital installé et non renouvelé ? - Quelle est la valeur de la "résilience" Russe ? En d'autre terme, qu'est ce que la résilience Russe fait réellement économiser en importation qui ne seront jamais réalisées ? Et quel impact politique cela aura ? - à un instant t ou l'on donne ces chiffres d'excédent, quelle est la part réelle de baisse des importations de gaz et pétrole voulue par l'occident ? C'est assez peu surprenant qu'en cumulé sur les 5 premiers mois de l'année, les chiffres soient très flatteurs: la guerre débute à +2 mois et les restrictions aux importations réellement en place que depuis quelques semaines, on a donc quasiment 5 mois d'export en volume standard et prix élevés. Pour autant, la situation s'est peut être considérablement dégradée que depuis hier / une semaine / un mois, en régime de croisière des sanctions, et les rentrées de cash peuvent être nouvellement déficitaires et préfigurer un avenir moins radieux que ce début 2022 où les sanctions n'étaient pas encore en place. - La Russie étant une puissance agricole à peu près complète, peu d'inquiétude sur son secteur primaire et la capacité à nourrir la population - Le taux de chômage: j'avais lu dans une des sources rapportées ici que les grandes entreprises Russes sont dissuadées de licencier massivement pour l'instant. Ce sont les réserves de devises des entreprises qui sont mises à contribution pour financer les emplois. Plus tard, c'est surement le trésor Russe qui viendra soutenir à son tour, accroissant par la même la dette implicite puisque les réserves de devises liées à une diminution des importations, plutôt que de servir à l'avenir au rattrapage, seront hypothétiquement mises à contribution pour maintenir des emplois peu ou pas productifs (du fait des sanctions). Le fil conducteur, c'est qu'on est à peine à 120 jours du conflit et je dirais environ une quinzaine de jours à peine depuis le début de sanctions réellement dissuasives et en place (ie la diminution des flux de devises liées à la réduction des importations occidentales de gaz et et pétrole). La consommation lente et pernicieuse des réserves Russes va s'opérer sur des années et produira des effets de long terme. Pour employer une analogie, cela fait 1 seconde qu'on vient de crever de trois 3 pneus sur 4, mais on est toujours à 140 km/h, on va repasser les 130 d'ici 5 secondes et on sera à l'arrêt dans 1 minute au mieux.
  23. Attaque sur un centre commercial dans l'oblast de Poltava, Kremenchuk. Autant on a déjà vu des centres commerciaux être utilisés comme des couvertures par des unités militaires Ukr, autant c'était à Kiev lorsque la ligne de front se rapprochait (pour abriter des grad). Pour qui consultera une carte, je vois pas comment ce centre commercial aurait pu représenter une cible militaire.
  24. Tentative de récupération sous le feu d'un BMP Russe. Visiblement, c'est l'attelage qui n'a pas tenu. La retraite semble correcte, utilisation de fumigène. PS: contrairement à l'avertissement Twitter, rien de sensible dans cette vidéo. C'est un papillon Krasnopol Tu l'entends pas, il a une trajectoire difficile à prédire et il est guidé droit vers l'objectif.
×
×
  • Créer...