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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Avec quel argent ? Mais avec un peu d'imagination, ce ne sont pas les sources de financement qui manqueront si on passe au tamis les 455 milliards de dépenses annuelles de l'état, si on veut raisonner à iso budget. Mais bon, on préfère littéralement se raconter des films (voir lien) pour 350 millions d'euros, dans une industrie du cinéma qui était pourtant pas en mal de financement du fait de l'exception culturelle Française. Or 330 millions d'euros, c'est à peu près l'estimation donnée par les anglais de la commande nécessaire pour financer une production de 155mm en augmentation d'un facteur 8. https://defence-industry.eu/bae-systems-to-boost-production-of-155mm-artillery-ammunition/ https://ukdefencejournal.org.uk/britain-increases-artillery-shell-production-eight-fold/ Et je pourrais multiplier les exemples absurdes, pour rassurer les plus inquiets d'entre nous que 300 millions d'euros qu'on allouerait aux obus n'aille pas creuser un peu plus notre déficit de 175 milliards d'euros.... Il faut se regarder en face, ainsi que les ordres de grandeur: ce n'est pas l'Ukraine qui nous a mis la où nous sommes. Le soutien total à l'Ukraine pour 3 Mds d'euros annoncé par le PR, c'est 0,1% de déficit en plus. Ca nous ferait passer de 5,8% en 2023 au chiffre tout à fait vertigineux de.... 5,9% (toutes dépenses égales par ailleurs). Et ça, c'est si on souhaite ne pas revoir d'autres dépenses, ne pas réviser nos autres arbitrages. Ce qui arriverait dans une vraie économie de guerre soit dit en passant, mais bon, ça on a bien compris que c'était de l'affichage politique. On parle de se prémunir d'un risque de plus en plus avéré que Poutine ne s'arrêtera pas à l'Ukraine dans les prochaines années et menacera tout ce qui fait notre richesse, au sein de l'UE. C'est pas rien, Séjourné l'a très bien résumé dans la tribune que j'ai partagée hier. Enfin dernier argument, il y a dépense et dépense. Si l'on ne regarde pas l'utilité qui est fait de la dépense mais uniquement sa destination dans le système économique, 1 euro dépensé sur les masques Chinois ou le vaccin covid Américano-Allemand, c'était infiniment plus préjudiciable pour nos impôts, nos emplois et notre richesse nationale, qu'un euro dépensé dans la secteur de la défense. Or pour l'Ukraine, il est question de dépense qui restent quasi à 100% en France. J'ai même envie de dire mieux: à force de ne pas plus augmenter notre production nationale sur financement nationale, on va finir par le jeu Européen, à se retrouver contraint de financer des dépenses de matériels et consommables militaires achetés à l'étranger. Faute d'avoir pris les devant et avancé une ou deux années de trésorerie pour financer sur sol national les chaînes de production nécessaires. On le voit que la pression est grande sur la France, qui tient bon pour l'instant et refuse des achats à l'étranger sur fonds communautaires, mais pour combien de temps encore ? On est trois malheureux pays à s'y opposer: - La France, par politique de souveraineté (et on est seul); - la Grèce, qui refuse de voir son fric financer indirectement l'industrie militaire de son adversaire (on les comprend); - Et Chypre, pour les mêmes raisons, ainsi qu'une proximité très forte avec les intérêts Russes. Tu parles d'un attelage branlant. Tout çà s'entendrait parfaitement si c'était pour dire "donnez nous encore 6 mois, et on fournit de quoi produire ces foutus obus". Mais même pas.... On a Nexter qui a juste foutu 15 millions dans une usine en Belgique, et c'est à peu près tout. En réalité, il y a surement d'autres investissements en cours, mais enfin, on n'a pas vraiment le sentiment que c'est nous qui allons porter la production d'obus, alors qu'on est pourtant co-dirigeant de la coalition artillerie... (oui je sais on fournit les tubes, la belle affaire, les Ukrainiens n'en manquent pas).
  2. Je suis assez partagé sur la question. Autant je rejoins le discours Français (toujours très théorique) qui a martelé pendant des années "souveraineté" et "production nationale ou Européenne". Et je serais d'avis pour dire que maintenant n'est surtout pas le moment de se dédire en pratique. Autant je suis toujours aussi désespéré de nos maigres initiatives et de nos plans en pratique, qui ne sont pas à la hauteur des enjeux. Alors soit on admet une bonne fois pour toute qu'on est trop ambitieux, mais encore hier la tribune du MAE Séjourné disait tout le contraire. Soit on y va pour de bon car on est réellement convaincu de ce qu'on dit, et on balance un plan à la Rheinmetall pour sortir 1M d'obus / an d'ici deux ans et des centaines de milliers dès cette année.
  3. Après, j'ai toujours un doute sur ce qu'on va livrer en caesar cette année. 16 assurément, 8 a nos frais 8 à leur frais. Pour le reste, dans une confusion incompréhensible sur ce qui devrait relever ou pas du secret défense, on a maladroitement entretenu la confusion publiquement (alors que là il aurait fallu la fermer) entre livraisons financées et slots de production disponibles mais non financés. Puis après on a dit un truc comme quoi on va livrer des dizaines de caesar, sans chiffre précis ni détail du financement. Bref on l'ouvre pas assez pour dire simplement ce qu'on a déjà livré et on rend public ce qui n'en n'est qu'au stade d'hypothèses de travail.
  4. Les VAB à reconditionner doivent forcément repasser chez Nexter ou bien les ateliers des armées peuvent faire le plus gros ? Vraie question à laquelle je n'ai pas la réponse. Et oui je prends aussi l'argument du retour d'Afrique, je conçois que ça complique l'équation. Par contre les 6% de déficit... Si on voulait être à 0%, ça ferait 170/180 milliards d'euros d'économies de coûts et/ou de recettes supplémentaires à trouver, alors évoquer cet argument pour limiter les dépenses sur l'Ukraine (face aux enjeux), c'est vraiment prendre les choses par le petit bout de la lorgnette. De plus, le matériel terre, ça coute relativement peu cher pour la masse que ça confère. Et puis l'argent reste en France. Au risque de lancer un débat HS, mais si tu veux 350 millions par exemple qu'on va dépenser pour littéralement produire de la poudre aux yeux, "je traverse la rue" et je te les trouve comme dirait l'autre. Ca fait peu mais c'est plus lourd et mieux blindés, et surtout les Allemands en font beaucoup plus sur les défense AA, les munitions de 155mm et visiblement celles de 122 également (une première à ma connaissance). Je n'irais pas trop les chercher quantitativement ni qualitativement sur le soutien matériel à l'Ukraine. Seule différence qualitative restante à mes yeux, les MdC qui peuvent produire des effets stratégiques, auxquels l'Allemagne aujourd'hui ne contribue pas.
  5. Oui pour arguer, ça elle peut arguer. Mais c'est pas une négociation en fait.
  6. Oui pour arguer, ça elle peut arguer. Mais c'est pas une négociation en fait.
  7. Une tribune remarquable du MAE Stéphane Séjournée, qui prépare à n'en pas douter, la visite en France de VZ. Je remarque un changement de ton très notoire par rapport à ces deux dernières années de "négociation avec la Russie" et autre évitement de "l'humiliation". Les enjeux sont clairement posés : nos intérêts collectifs passent par une défaite de la Russie en Ukraine. Il donne un chiffre intéressant sur l'hégémonie agricole que représenterait une victoire de la Russie en Ukraine, et la menace qui pèsera directement sur nos agriculteurs. Beaucoup d'arguments déjà lu ou repris ici sont illustrés dans cette tribune (Air Défense, premier Think Tank des gens confortablement assis sur leur fauteuil !). Je note aussi une reconnaissance implicite de la clairvoyance des pays d'Europe centrale et Baltique sur la question Russe: "Nos alliés ne cessent de nous avertir, avec une inquiétude lucide." Je remarque également que le MAE cautionne une idée qui me tient particulièrement à cœur, tant elle est la définition même de nos intérêts froids et stratégiques: "Laisser la Russie vaincre l’Ukraine, ce serait accepter que les fondements de nos sociétés puissent être renversés par la force. Ce serait accepter que les pires atrocités soient commises en toute impunité sur notre continent, faisant de nouveau de nos pays des terres de sang. D’autres puissances agressives n’hésiteront pas à recourir à la force pour parvenir à leurs fins. Nous avons connu ce monde avant 1945, quand la guerre était une forme normale de relation entre Etats, où la force et la violence l’ont emporté sur le droit." La victoire coute cher ? Essayez donc le prix de la défaite: "Les efforts d’aujourd’hui en faveur de l’Ukraine ne sont rien face à ceux que nous devrions déployer contre une Russie qui se sentirait victorieuse." https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/16/stephane-sejourne-voulons-nous-payer-le-prix-d-une-victoire-russe-en-ukraine_6216778_3232.html Posture ou réelle prise de conscience ? Malgré la dernière phrase de conclusion, je suis encore sceptique sur les actes concrets qu'on mettra derrière, tant est grande notre propension à vouloir avoir raison en théorie pour mieux ne rien faire en pratique.
  8. Oui peut être (sauf information contraire, j'ai préféré supposer que les VAB de l'AdT restaient propriété de l'AdT... je sais, c'est osé). Mais dans ce cas là (où on vendrait du matériel), c'est un choix libre et non contraint que de se délester de stocks de matériels, alors que l'AdT est pas réputée avoir une épaisseur quantitative remarquable. Ce que je veux dire par là, c'est que si on ne stocke pas plus parce qu'il est plus confortable pour le politique de ne pas tout donner à l'Ukraine et d'en vendre aussi contre rémunération, alors c'est bien la démonstration qu'on pourrait faire plus, sans s'affaiblir, mais qu'on préfère aller chercher trois sous ailleurs. Ma remarque avait simplement pour but de souligner que la variation de stock [réception de SCORPION payés et dimensionnés avant conséquences guerre en Ukraine] - [donations à l'Ukraine] > 0 Pour le reste, qu'on fasse de ces vieux VAB des ventes au privé, des pièces de musée ou des tracteurs recyclés pour cultures bio, on s'en fout ça ne change pas la dynamique causée par la guerre.
  9. Si elle le peut, ce cas de figure est prévu par la convention de Montreux, pour le cas ou les puissances riveraines seraient justement en guerre. C'est laissé à la libre appréciation des Turcs. D'ailleurs, il vaudrait mieux pour l'Ukraine qu'ils ne changent pas d'avis, car les Russes seraient susceptibles de considérablement renforcer la flotte de la mer noire. Pour l'instant, aucun navire de guerre Russe n'a franchi le Bosphore.
  10. Je disais çà de VVP pour s'inscrire dans une dialectique avec l'Ouzbékistan, la Kazakhstan, et autres pays plus """faibles"""".
  11. En même temps, on a reçu et mis en service 575 griffons au total, dont 120 rien que pour 2023. Si j'étais taquin, je dirais qu'entre les réceptions de griffons et les livraisons à l'Ukraine, l'AdT a accru les capacités de son parc mécanisée. C'est pas un crime hein, mais si on arrive à stocker un excédent de matériels, net des livraisons à l'Ukraine alors qu'on est en "économie de guerre"... En fait qu'on ne me parle plus d'économie de guerre et des soi-disant capacités limitées de la France à en faire plus. Mais est-ce que la Belgique a une solide expérience dans le franchissement successifs du détroit des Dardanelles et de celui du Bosphore ? La Perfide a bien essayé (encore) récemment, ils ont eu des problèmes.
  12. Ce n'est pas évident, mais je pense (opinion très personnelle) qu'il pourrait être tenté de le faire. Et aurait de bonnes raisons de le faire, car l'UE, la Chine, la Turquie s'agitent dans son ancien pré-carré.
  13. 7 FPV pour venir à bout de ce T-72. On sent bien que le blindage est plus léger à l'arrière et que c'est pour çà que c'est la partie visée. Par contre, ces drones semblent souffrir par construction, d'une incapacité à piquer fortement. Indirectement, ça épaissit le blindage arrière.
  14. Retrouvée, merci. La liste complète: https://www.lemonde.fr/international/live/2024/02/16/en-direct-guerre-en-ukraine-la-france-dresse-pour-la-premiere-fois-l-inventaire-des-armes-fournies-a-kiev_6215933_3210.html Défense sol-air SAMP-T : 1 système et des missiles ASTER 30 CROTALE NG : 2 systèmes et des missiles MISTRAL : 5 postes de tirs et des centaines de missiles RADAR : 1 GM 200 Armement air-sol SCALP : une centaine de missiles A2SM : plusieurs centaines de bombes à partir de février 2024 Artillerie CAESAR : 30 canons et des dizaines de milliers de munitions TRF1 : 6 canons et des dizaines de milliers de munitions LRU : 4 systèmes et des centaines de roquettes Véhicules blindés et de liaison AMX 10 RC : 38 AMX 10 RC et des dizaines de milliers de munitions 105 mm VAB : 250 (dont des VAB SAN) VLTT P4 : 120 véhicules MILAN : 17 postes de tirs et centaines de missiles Génie et armements de petit calibre Roquettes antichars : plusieurs milliers Mines antichars : plusieurs milliers Fusils d’assaut : plusieurs milliers Mitrailleuses 12.7mm : plusieurs centaines Autres munitions : plusieurs millions Domaine aérien Drones : plusieurs centaines de drones de reconnaissance et des drones tactiques de petite taille Carburéacteur : plusieurs dizaines de milliers de m3 Des dizaines de milliers d'obus de 105, pour 38 AMX-10 ? Un peu surprenant, surtout qu'il me semblait que nos stocks de cette munition étaient particulièrement bas. On dirait que cette liste (pas pharaonique) a été établie dans l'urgence: écrire deux fois "plusieurs dizaines de milliers de munitions" à la fois en bout de ligne portant sur les CAESAR et en bout de celle portant sur les TRF1, c'est un peu fallacieux. Le MMP avait été annoncé comme livré également, surpris de ne pas l'y retrouver. Les engins de génie (déminage, pont flottant) ne sont pas identifiés non plus. Encore une tâche qu'on a méprisé de faire sérieusement au détriment de notre com', et qu'on y a collé le stagiaire de l'ENA alors qu'Air Défense se proposait de le faire sans autre forme de compensation !
  15. C'est tout à fait possible en effet, mais en terme de message envoyé aux catégories concernées, Navalny comme Kara-Murza, ça reste du journaliste / opposant politique sur l'échelon national; Si VVP veut muscler son message, se rappeler au bon souvenir de Pashinian ou autres Tokayev, il tape cette fois ci un ex-dirigeant. Mais c'est un jeu très risqué et il faut être sacrément en position de force pour ce genre de coup.
  16. Vous avez des sources ? Est-ce qu'on parle de livraisons additionnelles ou du total depuis le début du conflit ?
  17. Pour la postérité et ça sera mon hommage très personnel au personnage et à l'humour légendaire des Slaves, le moment de l'interview où, alors qu'on est déjà sur un exercice très risqué qui humiliera le FSB (et scellera probablement son sort), la maitrise de soi qu'il aura fallu à Navalny et son équipe pour pas exploser de rire quand le type lui explique en détail comment et pourquoi il a du nettoyer l'intérieur de son slibard. On sent bien que Navalny et son équipe sont à deux doigts de craquer .
  18. On prend les paris pour le prochain "qu'est-ce-qu'on-sera-pas-étonné-du-tout" ? Je mets un billet sur Sakaashvili.
  19. Naïf ? Quand on s'est fait une spécialité d'enquêter (avec succès) sur la corruption en Russie, ça ne colle pas vraiment :) Le pouvoir à Moscou avait accusé (comme tous les opposants) Navalny d'être un agent de l'étranger. Ne pas rentrer en Russie aurait accrédité cette hypothèse, sapé sa crédibilité et des années de travail. Rentrer en Russie était potentiellement un voyage sans garantie de retour. Il le savait très bien puisqu'il a documenté le système, donc je penche pour un choix courageux.
  20. Je garde un très bon souvenir de son reportage phare sur la corruption, dans lequel il avait révélé l'existence de la méga villa de sotchi. C'était factuel, fouillé et rigoureux. Et son appel depuis l'Allemagne à l'officier du FSB en charge de sa propre opération d'élimination ratée, en se faisant passer pour un haut gradé de Moscou qui voulait avoir rapidement un rapport détaillé au téléphone sur ce ratage. Un sacré bonhomme, qui a eu ses dérives en début de carrière, avec des penchant parfois ultra nationaliste. Mais ce n'était pas revenu sur le devant de la scène depuis des années.
  21. La Russie est encore plus mal classée que l'Ukraine sur le barème de Transparency international en matière de corruption. Mais dans un cas, on évoquera "les maitres de la manipulation politique" et dans l'autre, une proie faible qui aurait du être corrompue depuis longtemps sans résister ? Encore un sophisme. Je dis simplement pour ma part que ce n'est pas aux vieux singes que l'on apprendre à faire des grimaces. Si la Russie a les moyens de ses ambitions en matière d'influence, l'Ukraine fut sa meilleure élève pendant la période soviétique. Corrompue peut être, et pas plus que la Russie. Cible durcie et difficile à atteindre, assurément. Alors que chez les occidentaux, c'est plus simple et plus permissif. Il y a des choses qu'il est parfois difficile à acheter et l'on préfèrera acheter le parlementaire US qui s'en fout de l'Ukraine plutôt que d'essayer d'influencer la victime qui ne veut plus de vous depuis 30 ans. Je ne le disais pas s'agissant de Biden / Ukraine / accusation de corruption. Et pour cause, cette affaire n'a jamais rien reposé sur quoique ce soit de solide et d'ailleurs, "l'informateur" principal du FBI vient d'être arrêter pour justement faux témoignage. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/16/aux-etats-unis-un-ancien-informateur-du-fbi-poursuivi-pour-avoir-fabrique-de-fausses-accusations-sur-hunter-biden_6216781_3210.html
  22. Ainsi Grumbach était une des meilleures sources du KGB en France (mais également pour des opérations), pendant plus de 35 ans. Il a rencontré au total 5 directeurs du 5e département de la première direction du KGB (qui supervisait les opérations de renseignement en France). Un passage assez troublant a retenu mon attention: https://archive.is/vhR2P La perfide nous livre le nom d'une des meilleures sources du KGB, et aucune enquête n'est ouverte. Ce ne peut pas être simplement due au hasard ni aux conséquences de l'effondrement du bloc soviétique. Au mieux, c'est une raison politique qui aura motivé l'absence d'enquête, Mitterrand étant encore en poste à l'époque. L'enquête de l'Express suggère par ailleurs que les articles du papier n'auraient pas été influencés par Grumbach, le journal se voulant à l'époque plutôt anti-communiste. On relèvera donc une fois de plus que les missions de renseignement et les recrutements se font souvent fi de toute considération ou affinité politique avec l'adversaire. Le KGB semble avoir préféré un rôle d'agent de renseignement politique pour Grumbach plutôt que d'agent d'influence, le mélange des genre n'aurait pas été longtemps tenable, peut on lire dans l'article. Une anecdote assez vertigineuse est également relatée concernant la crise du canal de Suez:
  23. Certains trouvaient surprenant que je donne comme probable ou en tout cas plausible, l'hypothèse que la Russie ait acheté un ou plusieurs représentants élus Américains, de façon purement transactionnelle. Il a été avéré que Mike Johnson s'est déjà retrouvé au milieu d'une telle affaire, dans on retrouve d'ailleurs la très sulfureuse Maria Butina. L'argent fût restitué après coup et aveux, mais là n'est pas la question. L'argent Russe peut et a déjà donc atteint des parlementaires, et non des moindres. Newsweek (en accès libre) https://www.newsweek.com/house-speaker-mike-johnson-donations-russia-butina-1838501
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