Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

olivier lsb

Members
  • Compteur de contenus

    7 961
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    133

Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. On continue à acheter du GNL russe, mais les volumes sont sans commune mesure avec l'époque NS 1 et Yamal en Pologne. De plus, le GNL présente un caractère réversible et versatile: on est pas emmerdé avec de lourds investissements au sol, à consentir qu'au bénéfice d'un pays producteur. Les infrastructures portuaires peuvent servir à divers pays fournisseurs. Dans une stratégie de réduction progressive des importations de gaz russe (encore trop lente AMHA), c'est pas idiot. Quant à l'Algérie, outre qu'elle est encore loin derrière les US et la Norvège, elle fournit (comme pour ces derniers) du gaz à aux infrastructures européenne, où la France est un point de passage obligé (entre autre) et nous garantit, par un positionnement géographique favorable, un rôle d'agent incontournable dans la distribution. En 2023, le premier fournisseur en France reste les US (25%), suivi de la Norvège (22%), suivi de la Russie (15%) suivi de l'Algérie (8%). Curieux d'ailleurs qu'on ait pas le RU en fournisseur. https://www.connaissancedesenergies.org/chiffres-cles-des-gaz-edition-2022-221010
  2. C'est une affaire de business pour les européens, les pénalités de rupture anticipées de contrat pouvant être dissuasives. Comme on est encore les seuls à bien vouloir appliquer le droit face à Moscou, on se prend bêtement à notre propre piège. Quant à l'Ukraine, elle récoltait au passage environ 800 mEUR / an mais c'était secondaire au regard de ce qu'elle pouvait priver la Russie (6,3 Mds EUR) en coupant le robinet. Les vrais mécontents auraient été à chercher en réalité auprès des alliés Européens: couper le robinet trop tôt et sans motif légal aurait fait un peu trop désordre, aux yeux des légalistes européens. Situation ubuesque où Kiev souhaitait probablement fermer ce robinet depuis longtemps mais où le droit à l'européenne et les bonnes conventions ont poussé l'Ukraine à attendre l'expiration du contrat en cours. Gazprom Le Kremlin n'avait pas eu autant pudeur quand il fallut couper le gaz de NS 1 à l'été 2022. On évoqua alors à l'époque des "problèmes techniques", bien entendu... En prenant la décision de rompre totalement sa relation gazière avec Moscou, l’Ukraine a mis fin au paradoxe de ce contrat avec un pays qui lui fait la guerre. Elle a aussi mis en lumière la lenteur de l'UE (certains ne rêvent que de rouvrir les vannes du gaz russe dès qu’un cessez-le-feu sera en vue) à mettre en accord leurs actes avec leurs paroles. Si on veut que la Russie cesse sa guerre à l’Ukraine, la priver totalement des revenus du gaz est un excellent levier.
  3. C'est pas tant l'affaire du faux rapport Fechteler qui m'a gêné, la manipulation était potentiellement bien faite et les possibilité de recouper de l'information plus limitée à l'époque qu'aujourd'hui, pour plein de raisons. S'il avait été vrai, il eut été normal de le publier. Je trouve que le journaliste passe un peu vite sur André Fontaine, qui rapporte des propos d'un conseiller du président Kennedy à un contact de l'ambassade de Pologne, propos certainement obtenu du fait de son statut de chef de service dans un grand journal, après s'être vu offrir un tableau par le même Polonais... Très limite. Les deux pseudonymes d'agents inscrits dans les archives Mitrokhine, "André" et "Avron" n'ont toujours pas été découvert, et même si on peut soupçonner une erreur dans les dates de naissance ou d'activité, les calibres des personnage (chef de service politique au Monde pour Avron) devraient les rendre relativement faciles à identifier. Effectivement, le talent n'est pas non plus zélé sur "Marietta". C'est en çà que l'article m'a laissé sur ma faim, d'autant plus que le journaliste suggère en creux qu'il n'était pas besoin de rémunérer au Monde des agents, pour obtenir une forme de collaboration (et c'est à mon avis, le principal aveu de culpabilité de l'article). N’y a-t-il donc pas eu, au Monde, d’agents rémunérés par le KGB ? Pour l’heure, nous n’avons trouvé aucune trace de rémunération. Mais était-ce vraiment nécessaire ? Ilya Djirkvelov, ancien secrétaire général de l’agence de presse Tass, qui a fait défection en Grande-Bretagne, en 1980, a dit un jour avoir assisté à une conférence sur la désinformation présidée par Mikhaïl Souslov, poids lourd du Politburo et chef redouté de la propagande du régime communiste. Alors que des responsables se plaignaient du manque de moyens pour recruter des journalistes, il donnait, selon Djirkvelov, l’exemple du Monde, comme vecteur de désinformation qui ne coûtait rien. Les collaborations ont donc existé, le même journaliste en a fait la preuve dans la recherche, à la DST ou au sein du personnel politique dans les précédents articles: mais au Monde, circulez il n'y a rien à voir. Un peu facile.
  4. Je me demande bien ce qu'on est allé faire avec les Allemands en Syrie, quand eux ne se privent pas de faire leur voyage en solo quand ça leur chante. Où était Berlin quand il a fallu hausser le ton face à Assad ou réaliser des actions contre Daech en Syrie ?
  5. Une étrange présentation des choses. Le Monde s'attaque aux soupçons et aux faisceaux d'indices concordant, autour de la qualification supposée "d'agents" de certains de ses journalistes, durant la guerre froide. Si la participation active (consciente ou pas) des précédents cas évoqués dans la recherche, au sein du personnel politique ou bien encore à la DST, fait assez peu de doute, le cas des journalistes ici évoqué est pour le moins surprenant. Entre minimisation, fierté de n'avoir pas été acheté (sans nier le soutien, souvent passif, de certains des narratifs du Kremlin), et enquête assez peu curieuse sur les cas les plus suspects, le traitement du Monde des suspicions de coopération avec le KGB de son personnel, tranche assez franchement avec l'enquête mea culpa qu'avait réalisée l'Express sur Grumbach en 2024. Le journaliste ne cache pourtant pas l'étroitesse du positionnement politique du journal sur certaines thématiques avec les prises de positions de Moscou à l'époque, ni que cela servait des actions de propagande. Une défense en ni-ni en guise de conclusion, que je trouve personnellement assez peu convaincante ni vraiment à la hauteur des responsabilités d'un journal, face au risque de manipulation et d'instrumentalisation de son autorité par des professionnels de la subversion. Partie 4/5 https://www.lemonde.fr/histoire/article/2025/01/02/quand-le-kgb-s-interessait-au-monde_6478486_4655323.html
  6. C'est bien connu, on soutient terriblement bien avec des mots, toujours des mots. C'est exactement ce qu'il manquait à l'époque à Al-Nosra, face à Assad. Quelques images assez intéressantes de l'intervention des commandos israéliens au sol, en septembre 2024, à l'occasion de la destruction d'une usine de missile de l'Iran.
  7. Pierre Chaignot. Retenez ce nom. C'est surement celui l'un des plus grand traître français, en ce que sa trahison causa des dégâts relevant de la catégorie la plus grave: la compromission des recrues de nos services, ainsi que ceux des alliés. Notre Ames ou Philby en quelque sorte. Comme Philby à peu près à la même époque, Chaignot était en poste au contre-espionnage. Et pas au SDECE: c'est là qu'est la deuxième meurtrissure. Autant ce dernier service était complètement infiltré, autant il nous restait (pensait-on) de quoi sauver l'honneur avec une DST qui franchit la guerre froide sans trop de controverses, et même une réussite d'ampleur avec Vetrov. 15 agents français compromis au très bas mot, et un Raymond Nart qui semble découvrir cette information à l'occasion des échanges avec le journaliste. Ubuesque. 1956, annus horriblis pour le renseignement français, dont les archives Mitrokhine rapportent que les agents français du KGB causèrent des compromissions avoisinant la centaine (!!) au sein des services français et alliés. Détails dans l'article. https://www.lemonde.fr/histoire/article/2025/01/01/l-espion-du-kgb-qui-agissait-au-c-ur-du-contre-espionnage-francais_6476855_4655323.html
  8. La position de l'ED en France au sujet du conflit russo-ukrainien est plus complexe qu'elle n'y parait au premier abord: si une ligne pro-russe existe depuis longtemps, renforcée par des soupçons entendables suite à l'affaire de l'emprunt russe du RN, une autre ligne semble émerger et vouloir s'émanciper du traditionnel alignement sur Moscou. Bardella tient des propos, dans son dernier livre, qui tranchent assez franchement avec la ligne historique qu'on connaissait au parti. « Dès 2014, dès l’annexion de la Crimée et la déstabilisation du Donbass, les signaux d’un agenda géopolitique russe décomplexé et du retour à une politique impérialiste étaient perceptibles. (…) Je ne crois pas que Vladimir Poutine ait été poussé par l’Occident et l’OTAN à envahir l’Ukraine ou qu’il n’aurait pas eu d’autre choix, comme certains le prétendent. Tout porte à croire qu’il aurait préparé cette intervention, qu’elle fait partie d’un projet plus vaste de négation des frontières des pays voisins au nom d’un monde russe mythifié, que Moscou s’est donné pour mission de protéger et de réunifier. [...] « L’Ukraine, le Dniepr et le Donbass paraissent lointains. C’est pourtant là, sur cet immense flanc qui s’étire de l’Arctique à la mer Noire, que se joue la sécurité de l’Europe. [...] Une paix russe n’aurait de paix que le nom ; ce serait en réalité une trêve, une veillée d’armes (…). Auréolé d’une telle victoire, nul ne peut écarter que [Vladimir Poutine] ne préparerait de nouvelles agressions. » Marketing politique (qui révèlerait en creux un positionnement moyen de l'électorat RN bien moins russophile que ses dirigeants) ou réelle évolution des lignes ? https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/01/01/sur-l-ukraine-le-lent-alignement-du-rn-ecartele-entre-son-discours-et-ses-votes_6476890_823448.html
  9. En parallèle de la série d'article sur les archives Mitrokhine, un "à-coté" sur une suspicion à la DGSE. https://www.lemonde.fr/histoire/article/2025/01/01/un-agent-de-la-dgse-soupconne-d-etre-une-taupe-au-service-du-kgb_6477162_4655323.html Edit: en fait c'est bien le 4e article de la série, dans un format plus raccourci que les autres.
  10. 2e partie: Sudreau, Godefroy, Desson, Estier, Cot, Dabezies, Joxe, Brissonnière. Un bilan mitigé, des proies (trop) faciles, une grande facilité de pénétration du tissu politique qui, à force de recrutement, peut finir par payer. https://www.lemonde.fr/histoire/article/2024/12/31/agent-d-influence-un-type-douteux-ces-politiques-francais-au-service-du-kgb_6474758_4655323.html
  11. Possible oui, mais alors cela voudrait dire que la prise en compte de la menace et l'initiation du public le plus large possible, passe au second plan, derrière des considérations de basse politique interne à ces organisations. En bref, on ne prend toujours pas le sujet au sérieux, en dépit des conséquences délétères sur le débat public, la démoralisation de la société et la perte de repères des citoyens (passons outre les vols de secrets de R&D, il y en a de moins en moins en France à chiper).
  12. Je pensais à Royaume-Uni, Italie, Inde et USA. Et je pensais surtout que dans ces pays, même s'il n'y a pas eu forcément de judiciarisation réussie, ces documents ainsi que le défecteur ont été pris au sérieux et une commission d'enquête parlementaire fut formée à l'époque. Rien que çà, en terme d'initiation de la classe politique et des citoyens, ça démontre un tout autre niveau qu'en France et une considération raisonnablement sérieuse donnée aux affaires d'espionnages.
  13. Elles sont accessibles aux services étatiques (renseignements, justice) depuis 94, charge ensuite à ces différents organes (surtout la justice) d'en révéler une partie du contenu. J'ai le numéro spécial "de Noël" de l'Express, gros dossier effectivement. Détail cocasse: un article est consacré à un agent du KGB recruté chez... Le Monde ! Après les révélations sur Grumbach, l'Express s'empresserait-il de mettre gentiment la pression sur ses pairs pour balayer devant leur porte ? Ce pourrait être une des raisons de cette série d'articles. Je pense toutefois que les raisons de cette série d'articles sont plus larges, et la concomitance pas une coïncidence. Une manière d'acter définitivement le changement d'époque, en ressortant les dossiers puants ?
  14. C'est encore plus grave, l'idéologie étant un des vecteurs de recrutement les plus fiables et les plus efficients (ça coute pas cher, il ou elle fait de son mieux). Suite au prochain numéro, le 2e volet aborde cette question des recrues du KGB parmi le personnel politique.
  15. Corruption ? Au moins, il y aurait un intérêt "compréhensible" et les décideurs ne passeraient pas pour aussi nuls car aveuglés que ce que la situation le laisse penser.
  16. Le Monde publie une série enquêtes de Jacques Fallorou au sujet des archives Mitrokhine, dans un contexte plus général d'ingérence de Moscou dans les affaires françaises et européennes. Et donc de participer à l'élévation de la connaissance publique du sujet. Le caractère inédit de ce travail porte sur la consultation des archives originales, qui ont été à l'époque transmises, pour la partie française, à la DST mais qui n'ont bizarrement jamais connu de judiciarisation notable. Un commentaire bien renseigné et pourtant toujours sidérant à lire, et qui a une forme de logique avec les développements de la relation spéciale de la France avec la Russie durant les décennies 2000 - 2010: Un ancien numéro 2 (Raymont Nart) de la DST affirme: « A cette époque, nous faisions encore “copains-copains” avec les Soviétiques. Nous étions focalisés sur la lutte contre le terrorisme. Il ne fallait pas parler de contre-espionnage, ni à nos chefs ni à nos responsables politiques [...] En 1994, la DST a reçu du MI6 une liste d’une soixantaine d’agents français du KGB cités dans les archives Mitrokhine. En réalité, poursuit M. Nart, si l’on prend en compte les personnes que nous avions déjà arrêtées ou transformées en agent double, celles dont les noms revenaient plusieurs fois et celles qui étaient mortes, on était tombé à trente-cinq, mais il est vrai qu’il n’y a pas eu beaucoup de suites et que ce n’était pas une priorité. » Première partie d'une série de 5 articles, avec déjà des révélations d'identités (inconnues du grand public) sur des agents du KGB dans le domaine scientifique, en particulier des chercheurs au CNRS, dans les laboratoires de physiques et de chimie des matériaux. Le timing de ces révélations en tout cas m'interroge, car aucun élément nouveau sur le fond n'est apparu depuis 30 ans: ces archives ont toujours existé, le pouvoir politique les a toujours traité avec une légèreté sidérante, au point d'en être suspect, surtout par comparaison avec les conséquences qu'il y eu dans d'autres pays occidentaux. https://www.lemonde.fr/histoire/article/2024/12/30/les-ultimes-secrets-francais-du-kgb-contenus-dans-les-archives-sovietiques_6473438_4655323.html
  17. Ça va de soi avec la responsabilité non ? Sinon autant demander à une partie qui a du fric et qui n'a rien à voir avec tout ça : Chine ou États Unis.
  18. Un reportage très intéressant auprès d'Hanna Jallouf, vicaire apostolique d'Alep et chef des catholiques latins de Syrie, nommé par le pape Francis. Ses relations et ses échanges avec HTC, la qualité du dialogue, les raisons de l'émigration de la communauté catholique de Syrie. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/24/syrie-avec-tout-le-monde-on-arrivera-a-reconstruire-le-pays-espere-l-eveque-catholique-d-alep_6465176_3210.html
  19. Ilham Aliev goûte assez peu de se faire compter fleurette par Poutine. Il faut dire aussi qu'il les connait bien les ficelles. L'idée d'imputer la responsabilité à la partie ukrainienne ne semble même pas lui avoir traversé l'esprit. Peut être n'est-il pas spécialiste du code civil napoléonien. https://www.lemonde.fr/international/live/2024/12/29/en-direct-guerre-en-ukraine-les-dernieres-informations_6472121_3210.html Le président azerbaïdjanais accuse Moscou d’avoir voulu cacher les causes du crash au Kazakhstan Ilham Aliev a estimé que les versions des faits avancées par la Russie après le crash d’un avion de la compagnie nationale mercredi au Kazakhstan « montr[aient] clairement que la partie russe voulait étouffer l’affaire ». « Admettre [sa] culpabilité, présenter des excuses en temps utile à l’Azerbaïdjan, qui est considéré comme un pays ami, et informer le public à ce sujet, voilà autant de mesures et d’étapes qui auraient dû être prises », a-t-il dit à la télévision nationale, selon l’agence d’Etat Azertac. Le chef de l’Etat azerbaïdjanais déclare « sav[oir] également que [l’]avion est devenu incontrôlable à cause de la guerre électronique, dans le ciel de Grozny. Dans le même temps, à la suite des tirs [du] sol, la queue de l’avion a également été gravement endommagée ». « Malheureusement, pendant les trois premiers jours, nous n’avons entendu que des théories absurdes de la part de la Russie », a-t-il accusé. Ilham Aliev a estimé que les diverses versions des faits avancées en Russie – choc avec des oiseaux, explosion d’un ballon de gaz dans l’avion – « montrent clairement que la partie russe voulait étouffer l’affaire ». « Après l’examen des enregistreurs de vol et l’obtention d’informations plus détaillées, un tableau complet de ce qui s’est passé sera rendu public », a encore insisté M. Aliev. Selon lui, Bakou a adressé trois revendications dès le 27 décembre : des excuses, une reconnaissance de culpabilité et la sanction des responsables. La veille, Vladimir Poutine avait admis que la défense aérienne russe était en action au moment des faits. Le président russe a présenté ses excuses à son homologue azerbaïdjanais pour l’« accident tragique [qui] s’est produit dans l’espace aérien russe », selon un communiqué publié par le Kremlin. L’accident a causé la mort de 38 personnes.
  20. Je lis sur leur page wikipedia que l'ASL s'est fondue dans l'ANS / SNA, dirigé par la Turquie. Tu confonds (et on te comprend) Armée Syrienne Libre et Armée Libre Syrienne (SFA -Syrian Free Army) l'ASL qu'on "connait": https://fr.wikipedia.org/wiki/Armée_syrienne_libre L'armée libre syrienne, qui contrôle Al-Tanf et est sous patronage du CENTCOM: https://fr.wikipedia.org/wiki/Armée_des_commandos_de_la_révolution Tout ceci reste atrocement compliqué.
  21. Le pénal tient toujours le civil en l'état: pas de responsabilité pénale reconnue à l'issue d'un procès, pas de civil. Ces gesticulations sous couvert d'un mauvais débat juridique me fascinent: on pourrait aussi réécrire l'histoire du MH-17 s'il fallait quelque part, identifier un objet volant ukrainien à proximité du front ou dans sa profondeur stratégique, pour en dédouaner la Russie ou à tout le moins, amoindrir sa responsabilité. C'est à se demander pourquoi le contrôle de son espace aérien ne devrait pas purement et simplement être transféré à l'Ukraine. Soyons fous même et poursuivons le raisonnement jusqu'à son extrême: la Russie pourrait bien abattre tous les liners civils dans sa partie occidentale, que ce serait toujours pas de sa faute, avec des arguments pareils. Le Tsar fournit des excuses, mais on doute encore et toujours un peu plus, jusqu'à l'absurde.
  22. Euh quid de la guerre et des frappes dans toute la profondeur ukrainienne ? Sur des infrastructure civiles ? La Russie n'a-t-elle pas porté la guerre loin de la ligne de front, en prétendant viser des objectifs militaires à Kiev, à Odessa ou je ne sais ou ? Par contre Grozny évidemment, les ukrainiens seraient forcément dans le tord, que des Tchéchènes pacifiques qui n'ont rien à voir avec cette guerre: c'est ce qu'il faut comprendre ?
  23. Je ne vois pas ce que le code civil français vient faire dans l'abattage en Russie d'un avion azerbaïdjanais, de fabrication brésilienne, avec crash au Kazakhstan. Cette idée que l'Ukraine puisse être co-responsable au motif qu'ils ont tiré un drone sur le pays qui les agresse, est parfaitement ridicule et infondée. Et pourquoi pas mettre en cause le Brésil et Embraer, qui a fabriqué un avion aussi vulnérable ? Pas dans le cahier des charges ? Pas plus que le tir du drone ukrainien n'a impacté directement ou indirectement cet aéronef. Les russes ont fait la cale par une action déterminante et malheureuse. Et puisque tu sembles vouloir faire du droit français, l'adage nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ("nemo auditur") est un principe de droit régulièrement rappelé dans les arrêts de cassation. Idem pour sa version anglo-saxonne ex turpi causa non oritur actio, nulle action ne nait d'une cause illégitime. Partant de là, se saisir d'une erreur irresponsable et grossière en matière de DA pour faire porter à autrui la responsabilité de son acte, ne tient pas 5 minutes devant les tribunaux. Tribunaux qui n'auront évidemment pas voix au chapitre dans cette affaire, qui va se régler entre mafieux. Je ne vois même pas pourquoi on discute de tout çà, Poutine s'est officiellement excusé et je crois pas me souvenir de la dernière fois qu'il ait effectué une telle démarche. Qui imagine Poutine s'excuser au nom d'une responsabilité ukrainienne ? Sérieusement...
  24. C'est un vrai mystère, que les historiens ne manqueront, on espère, d'éclaircir un jour. Les contacts avaient repris entre l'ancien régime et les pays de la région, les despotes pragmatiques ne manquent pas et nombreuses sont les offres de dialogues et de partenariat à avoir été proposées à BAA, en échange d'un débout de retour sur la scène internationale. Ignorait-il à quel point son régime était croupi ? Etait-il tenu plus fermement en laisse qu'on accepte de le croire ? Et par qui le cas échéant ? Quand des autocrates du coin vous font une proposition de coopération, sans les poncifs inacceptables des occidentaux que sont les droits de l'homme et de la femme, des minorités ethniques et religieuses, quels sont les arguments qui restent pour refuser de telles mains tendues ? Beaucoup de questions en suspens. On devrait créer un groupe d'analyse indépendant pour dictateurs en sursis et autres démocraties jouant à se faire peur. On vendrait juste de quoi faire tourner le forum, je suis sûr qu'on aurait un succès fou: le marché est clairement là !
  25. Sur le sujet justement: pour entretenir un foyer insurrectionnels, il faut des mécontents. Or des des mécontents chez les alaouites, il y en a, mais pas forcément à l'égard de qui on pense. La fuite honteuse et sans combattre de celui qui prétendit à l'époque à VVP, ne pas être un Ianoukovitch, laissera durablement des traces au sein de la communauté alaouite. Un passage notamment dans les centres de régularisation des anciens militaires, venus rendre leurs armes en échange d'un genre de sauf-conduit. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/27/en-syrie-pour-les-alaouites-la-fuite-de-bachar-al-assad-est-une-trahison-pour-la-communaute_6469502_3210.html
×
×
  • Créer...