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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Tout à fait, je faisais référence aux US, mais si l'on place l'Allemagne quelques crans derrière (ils ont du stock, et un outil de production), leur situation est semblable. Peut être même pire pour la Bundeswehr, car c'est dans le titre. L'exécutif US peut agir oui, quand ce n'est pas une grosse guerre ou que l'appui du parlement sera acquis. Quand on voit la difficulté à l'avoir ne serait-ce que pour un soutien matériel sans homme, pour 5% du budget militaire fédéral pour neutraliser la Russie. Soutien pas évident, même si demain c'est un pays Européen. A la place d'un Balte ou d'un FInlandais, ça m'amuserait moyennement de le découvrir sur le moment en tout cas. Les US pourront toujours agir avec ou sans l'article 5 oui, mais ne pas sous estimer l'isolationnisme militaire Américain (que je confondrais pas avec ingérence par les services). C'est un mouvement de fond puissant, qui a d'ailleurs été d'une remarquable constante dans l'Histoire, à l'exception de l'Irak. La situation actuelle, c'est une élection dans quelques mois et +30% sur la facture défense. A la fin, même si les US consentent à nous défendre par le canal qui leur plaira (OTAN ou bilatéral), ce sera à un coût exorbitant. Pour avoir refusé de le prendre en charge sérieusement à notre échelle en Europe. Un biais d'analyse occidental ? Mais à date pourtant, on retrouve tout le bouquin Russe sur l'affrontement des volontés: la contribution à l'affaiblissement du soutien des opinions publiques en occident, les narratifs préparés comme un tout-prêt-à-penser tels que les livraisons d'armements c'est une escalade dangereuse, le nucléaire n'est pas loin attention, l'Ukraine est corrompue et on va retrouver des léopards sur le marché noir...
  2. L'intérêt de cette analyse, c'est aussi et surtout de nous rappeler ce que constate l'analyse Russe : 1. un engagement militaire est une décision politique, 2. que le plus puissant militairement parlant de l'alliance est celui qui a la friction politique la plus forte sur l'engagement de ses forces armées, car comme en Allemagne, c'est son parlement qui décide des engagements militaires. Il n'y a qu'à voir l'absence de réaction quand l'Iran a abattu un drone Américain sous Trump, plus récemment la latence suite à la campagne d'interdiction menée par les Houtis. Je pourrais remonter à l'engagement US sur le théâtre Européen durant la 2e GM. 3. que contrairement à la Russie, l'OTAN est un amalgame de frottements politiques, dont les mouvements peuvent se neutraliser ou être "aidés" à se neutraliser, surtout si les premiers jours d'un coup de force permettent des prises de positions intéressantes et défendues agressivement par la suite, avec dialectique nucléaire. Peu importe la vitesse de projection mach 15 du dernier avion ou missile en service chez les Ricains. Le gouvernement US ne peut engager aucune force sans l'aval de son parlement et en amont de çà, il faut d'abord une décision politique sur l'article 5. Donc même si le gouvernement Américain peut agir 48 ou 72h sans être soutenu officiellement par son parlement, à terme, il doit solliciter ce dernier et obtenir son aval. Lesquels parlementaires sont loin de marcher à la baguette en matière de politique étrangère. Aucun consensus national contrairement à ce qu'on peut habituellement trouver par chez nous.
  3. Un fil très intéressant sur la posture de la Russie dans l'hypothèse d'un affrontement avec l'OTAN, et un rappel utile que les approches n'ont pas changé depuis l'époque soviétique et qu'elles nous enseignent surtout qu'il ne faut s'attendre à la survenance d'un affrontement dans les conditions auxquelles on se les figurerait à leur place, un biais d'analyse fréquent et qui a causé des ravages chez les Européens et chez nous en France en particulier, au début du conflit. Et plusieurs rappels très importants sur les doctrines Russes en vigueur: - L'escalade contrôlée et la délivrance de puissants coups porté pour mieux désescalader et sanctuariser. Ce type d'approche suppose que les coups portés réussissent, ce qui est un pari en soit. Mais elle présente l'énorme avantage qu'il n'est nul besoin d'avoir la supériorité conventionnelle entre les armées engagées ou engageables depuis le fin fond de la Sibérie ou de la Sierra Espagnole: seule une supériorité locale dans le temps et l'espace est nécessaire. - ce qui implique donc qu'un conflit avec l'OTAN ne serait pas un affrontement d'une somme de puissances militaires dont la valeur supérieure déterminerait la victoire, mais un affrontement des déterminations et des volontés. Inutile donc d'attendre d'obtenir à nouveau une supériorité conventionnelle avec la reconstruction de l'armée Russe, un replâtrage suffirait, avec en outre les effets d'expérience et d'apprentissage. Les services de renseignement étant ensuite chargés d'introduire la discorde, la désunion et l'agitation pour affaiblir les volontés d'affrontement. Better red than dead.
  4. Il y avait cette vidéo lors des combats à Marioupol d'un bucéphal qui avoina un T-72 (qui semblait déserté) sur le bas de caisse, au niveau des galets et de la chenille. Quelques obus et la caisse explosa.
  5. Ou alors éviter un risque à la 1MDB, qui est l'archétype de ce qui se passe quand tu laisses trop de ressources au même endroit dans un pays corrompu. C'est pas tant la perte de fonds en soit qui a du faire peur au kremlin, mais plutôt le risque qu'un clan adverse ne bénéficie de ressources non contrôlées par Moscou. Bref, la sécurité occidentale à été tenue pour acquise quelque soit les excès de l'impérialisme russe. C'est là où le pouvoir russe s'est fourvoyé.
  6. Personne ici ne s'est posé la question de savoir pourquoi les russes, alors qu'ils étaient totalement libres de faire comme bon leur semblait, ont décidé de placer la moitié de leurs actifs à l'étranger. Tu peux parfaitement détenir des dollars et des euros en monnaie ou en obligations depuis Moscou. Mais non, ils ont placé en dehors du pays. C'est vous dire le niveau de confiance qu'ils s'accordent en interne. Ils ont estimé préférable de placer à l'étranger et de mandater des tiers étrangers plutôt que de garder ces réserves à domicile : crainte des effets de la corruption, du népotisme, qu'un clan adverse accapare les ressources etc... Donc oui l'occident peut accorder des niveaux de confiance et de sécurité sur les investissements immensément plus élevés que chez les BRICS. Les premiers à le savoir sont ces pays eux même. Ils ne gardent jamais tout leur fric à domicile, dans les affaires privées comme publiques. Et là, les russes ont voulu avoir le beurre ukrainien et l'argent du beurre occidental. Passé 100k morts et des destructions inimaginables, faut arrêter de pousser. L'exercice a ses limites.
  7. Tout à fait et je n'ai jamais dit que ce n'était pas important la confiance. Au contraire même, c'est tellement important que je suis convaincu que ce ne sont pas 300 milliards saisis à la Russie qui y changeront quoique ce soit. Quand les américains ont inondé la planète de leurs créances immobilières pourries, ça a coûté 1 600 milliards aux banques européennes, en destruction de valeur. Que le régulateur américain n'avait pas vu venir. Bon et donc ? Elle est rompue la confiance ? Je ne parle ni de la tienne ni de la mienne envers les US, mais de la confiance du système financier européen envers l'américain. Dites vous bien que 300 milliards dont la valeur n'est pas détruite mais transférée, à l'échelle du "système financier mondial" pour ce que ça veut dire, c'est une broutille. Et si derrière on a une dispute bien identifiée que tout le monde comprend, ça ne cassera pas la confiance.
  8. Je crois que tu n'as pas bien compris. Personne ne parle de ne pas rembourser les obligations d'état, ni de spolier le citoyen Russe qui n'a déjà pas grand chose. Les obligations c'est une promesse de remboursement avec intérêt, donc ça a une valeur. Ca s'achète à l'émission, mais ça se vend et s'achète également sur le marché secondaire. Donc si je saisie 70 Mds d'obligation d'état Français appartenant aux Russes, c'est revendu sur le marché secondaire en quelques heures et l'argent frais obtenu en échange peut être réemployé pour soutenir l'Ukraine. Et le nouveau détenteur de l'obligation sera bien remboursé in fine. Evidemment les Russes seront pas contents, mais bon, ils nous disent qu'ils sont pas contents depuis le début, menacent à tout va. Alors qu'est-ce que çà changerait ? Cette fois-ci, ils seraient vraiment fâchés ? On tremble. L'Indien qui n'en a rien à foutre de cette guerre et de nos histoires, tout d'un coup, il se sentirait concerné alors qu'il n'a nulle intention de débarquer avec 3 000 chars en Europe pour causer destruction et 100 000+ morts ? Cette histoire de confiance brisée avec tout le monde, c'est une fable. Comme pour les livraisons d'armements qui conduiraient à une escalade. Je suis très content que tu mentionnes les révolutionnaires de 1917 et tu ne croyais pas si bien dire car en arrivant au pouvoir, les communistes ont justement dénoncé les emprunts contractés à l'époque du Tsar (bon c'était quand même l'état Russe) et n'en n'ont rien remboursé. Cette affaire a couté entre 50 et 100 milliards d'euros (en monnaie de l'époque) à la France. Seul 400 millions d'euros ont été versé (avec presque 80 ans d'intérêt) en compensation en 1997, donc autant dire rien du tout. Ca ne nous a pas empêché de faire le coup de feu ensemble, ni d'intégrer des ministres communistes au gouvernement ni de vouloir commercer avec la Russie et l'intégrer dans les années 2000 dans divers club de nations. https://www.lesechos.fr/patrimoine/placement/les-emprunts-russes-cest-bien-fini-1146665
  9. Le système en Russie n'est pas irrémédiablement corrompu, mais la guerre ne produit pas les mêmes incitatifs à changer les pratiques en Russie qu'en Ukraine, pour plusieurs raisons. D'abord la Russie a voulu cette guerre puis a souhaité la maintenir: en payer le prix du sang est donc une question qui a été tranchée par l'affirmative, contrairement à l'Ukraine qui subit cette guerre et dont la tolérance des populations à l'égard des pratiques de corruption a très certainement du se réduire comme peau de chagrin. La taille démographique ensuite: presque 4 fois plus peuplée que l'Ukraine, la Russie peut se permettre, toute chose égale par ailleurs, d'être 4 fois moins regardante sur chaque vie perdue. Si on ajoute à cela, une politique active (je te renvoie à mon article ci-dessus sur la torture) de mobilisation de la "lie de la société", on ne voit pas très bien comment un général Russe corrompu irait changer ses pratiques alors qu'on lui fournit expressément des troupes dont on comprend que leur pertes ne causera pas grand chagrin au Kremlin. Le système politique ensuite: l'Ukraine est une démocratie, a des représentants élus, et les conditions extraordinaires de la guerre n'ont pas fait disparaitre comme par magie le caractère redevable des élus devant leurs administrés. Enfin et peut être l'argument le plus important à mes yeux: la situation des oligarques. L'ukraine corrompue a surtout été incarnée par ces personnages, étant à l'origine de la corruption massive qui régnait et a perfusé dans toute la société. Ils ont littéralement disparus en Ukraine ou sont derrière les barreaux ou ont mis à disposition leurs actifs pour le soutien à l'effort de guerre. L'exemple le plus criant, c'est Rinat Akmetov, le roi du Donbass, propriétaire d'Azovstal entre autre: on sait ce qu'est devenue l'usine. Et c'est à l'image de beaucoup des actifs des oligarques Ukrainiens, qui bizarrement, se trouvaient dans la zone dite la plus "russophile". Ce diagramme résume à lui seul le propos: Le reste de l'article est également très intéressant, car il y est rappelé les initiatives du gouvernement Ukrainien pour lutter contre la corruption. Quelque chose d'équivalent s'est-il produit en Russie ? https://www.bbc.com/afrique/monde-64153427 Extraits On peut faire du spécifique, de la corruption sur le petit équipements ou la bouffe, et j'ai pas dit que c'était négligeable. Au contraire, c'est même très sensible sur l'équipement du combattant. Mais l'époque de la grande corruption généralisée, dont le cout se chiffre en point de PIB, et qui corrompt et influence au plus haut niveau de l'état à en biaiser les choix et orientations politiques, je pense que cette période est révolue. Si tu me prends un sujet ou un contrat, oui on va pouvoir trouver des choses. C'est universel, même en France (avec pourtant des procédures marché public tout à fait ahurissant et régulièrement dénoncé dans le militaire), on a nos affaires (SALIS dernière en date, sur le transport stratégique).
  10. Un reportage sur les libérations de prisonniers Ukrainiens: leur nombre, leur qualité, leurs conditions de détention. Et de rappeler une asymétrie de traitement dans cette guerre: une enquête de l’ONU, en juin 2023, estimait que 91 % des prisonniers ukrainiens avaient subi des tortures, alors que l'Ukraine laisse accès à ses prisons à la croix rouge internationale. Il est également question de la politique d'enlèvement de civils pour augmenter le volume des personnels Ukrainiens en échange de prisonniers Russes. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/08/en-ukraine-le-douloureux-retour-des-prisonniers-de-russie_6209609_3210.html
  11. Budanov dans le Monde, toujours caustique et tranchant. Beaucoup de constats fait ici sur ce fil sont repris par le personnage. En tout cas, il ne s'embarrasse pas d'histoire de doctrines ou d'interarme. Mines et drones = gros problème. Et des constats toujours aussi intéressant et surprenant sur le niveau d'auto-intoxication des échelons militaires et renseignement Russes. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/11/kyrylo-boudanov-chef-du-renseignement-militaire-ukrainien-les-prisonniers-russes-nous-disent-qu-ils-viennent-faire-la-guerre-contre-l-otan_6210277_3210.html
  12. C'est très suspect comme argument (l'impossibilité de savoir précisément combien d'obligations) car il y a en général un paiement régulier et annuel d'intérêts et le porteur a donc tout intérêt à se manifester s'il veut toucher son revenu. Si des titres au porteurs étaient laissé en gérance par des intermédiaires financiers Européens, alors l'ordre de saisie opère comme n'importe quelle saisie classique, si l'intermédiaire est soumis à une juridiction qui applique les sanctions. Mais je crois comprendre de l'article qu'il est question surtout des titres au porteur actuellement détenus par des entités Russes en Russie. D'où les problèmes de transaction au niveau des chambres de compensation, qui font l'interface internationale entre les acheteurs et les vendeurs d'actifs. Les Russes peuvent bien se transférer entre eux de la main à la main ces titres, ils ont toujours un problème de récupération de leurs avoir de façon monétaire. S'ils veulent faire rentrer de l'argent frais en échange, ils doivent trouver un acheteur étranger et une chambre de compensation qui ne soit pas soumise à sanction. Et pour laquelle il existe un marché actif, liquide, de taille importante pour pouvoir écouler leur stock de d'obligations Allemandes ou Française. Donc une chambre de compensation pas en zone USD ou UE ou occidentale, sur des titres occidentaux. Ca existe, mais ça complexifie un peu les opérations. Surtout si, au hasard, les états ont prévenus par avance qu'ils ne verseraient pas les coupons à des obligations détenues par des entités Russes au début de la guerre. Je ne sais pas si c'est possible, mais çà relèverait du bon sens. Ca c'est la théorie et le bon vieux temps où les titres étaient littéralement du papier. Maintenant c'est géré électroniquement, les états n'émettent plus de papier en circulation avec détachement du coupon. Du coup sur un marché liquide, c'est pas plus simple les titres au porteur qu'un titre au nominatif, car tu vas confier la conservation et la gestion de tes titres au porteur à un intermédiaire de façon assez classique.
  13. Oui l'argent Russe n'est pas liquide mais transformé en actifs, et ce ne serait guère surprenant que des obligations de l'Etat Français soit détenues. Mais en pratique, nous n'en savons rien. Et quand je dis rien, c'est absolument rien du tout: ni détail des actifs, ni montant, à part l'enveloppe globale de 300 milliards en date de février 22 et dont le montant a du évoluer depuis (intérêts et dividendes versés, évolution des valeurs etc..). Seule sur Statista j'ai vu passer (et repartagé ici) une fois un chiffre datant d'avant guerre (2021 de mémoire) disant que la banque centrale Russe détenait autour de 70 milliards d'actifs en France, ce qui m'apparait plausible et au passage, laisse entrevoir l'énorme complexité des relations Franco-Russes, que je soupçonne très fortement d'être teintées d'affairisme et de corruption dont on n'a pas encore gratté la surface. C'est mon opinion, mais rien ne peut justifier économiquement que la France soit récipiendaire d'autant de placements Russes, par rapport au poids de notre économie dans le monde, même hors du monde anglo-saxon. Mais je vais jouer ton jeu: admettons qu'on saisisse nos propres obligations pour 70 milliards. Et donc, quid du "très mauvais message" ? Comment ? Par quel mécanisme ou loi économique ? Savais-tu seulement que la banque de France est (déjà) le premier créancier de l'état ? Et qu'elle détient fin 2022 plus de 700 milliards d'euros d'obligation Française ? https://publications.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/rabdf_2022_web1.pdf (p.151) Alors y rajouter 70 Mds€ de titres détenus par la Russie.... Répéter des craintes ad nauseam n'en font pas pour autant des arguments. Je suis assez sidéré de constater le pointillisme de certains forumeurs sur les enjeux militaires, les matériels décortiqués, les avances ou reculs supposés de part et d'autre et le rappel incessant du brouillard de guerre, et qu'on ne sait pas ce qu'on ignore (tautologie) car on n'est pas dans la salle de commandement des Russes ou Ukrainiens. Et puis il y a les enjeux économiques, où l'on assiste à beaucoup de déclaration péremptoires sans beaucoup de fondement ni de bon sens. Il n'existe pas de démonstration comme quoi la saisie d'un actif de 1EUR à la Russie pour le réemployer pour 1EUR par les occidentaux, conduirait à un déstabilisation des économies mondiales. Financièrement, comptablement, économiquement parlant, tant que 1EUR = 1EUR, il n'y a pas de déstabilisation. C'est la spéculation sur les prix et les valeurs des actifs qui déstabilisent les économies et conduit aux crises. Par exemple une déstabilisation des économies, c'est quand les Européens payent 1EUR d'actif d'emprunt immobilier "subprime" revendus sur les marchés internationaux, certifié ad nauseam AAA, pour seulement découvrir à la fin de la soirée que ça valait en réalité rien du tout. En 2009, on a eu 1EUR payé = 0.01 EUR en réalité. Alors là oui, il y a crise car il y a eu destruction de valeur: on a échangé de l'argent réel contre une promesse de valeur qui était très très significativement erronée. Donc s'en suit perte de confiance, isolationnisme, méfiance, ruine des épargnants, chômage des consommateurs etc... Une saisie des avoirs Russes conduirait seulement à une crise politique (une de plus, en surcouche vous me direz). Une crise de confiance entre les états... Mais dire çà à notre époque, c'est dire un pléonasme. Et cette perte de confiance reviendra aussi vite que Xi Jinping fera la chasse à la "mauvaise" corruption en laissant vivre la "bonne", idem pour MBS, et autres pays absolument pas corrompus comme l'Inde ou le Brésil où il est tout à fait sûr et intelligent d'y placer ses actifs de valeur. A la fin des fins, on pardonnera très rapidement aux occidentaux une entorse aux règles de propriété, pour s'être légitimement défendus contre une agression touchant aux intérêts fondamentaux de l'UE (puisque l'Ukraine est en procédure d'admission au sein de l'UE) car tout le monde aurait agi (ou aurait voulu agir) pareillement à notre place, c'est du bon sens. Et la confiance sera restaurée, si tant est qu'elle soit jamais perdue. Beaucoup de pays dits du "sud global" ont marqué un désintérêt pour la guerre et la solidarité, arguant (pas tout à fait à tort) que c'est une querelle entre pays Européens. Alors pourquoi tout d'un coup, ils manifesteraient une perte de confiance radicale si les Européens s'en prenaient aux avoirs Russes ? Ne pas voir le danger militaire Russe suite à la guerre en Ukraine (et donc ne pas vouloir s'impliquer en aucune manière, soit), mais en même temps voir un grand danger sur ses investissements suite aux confiscations des avoirs Russes par les Européens ? C'est parfaitement contradictoire. *Etait. Pour ce qui concerne la corruption. Les principaux parrains sont en prison, le premier duquel étant Kolomoskyi. La corruption à la petite semaine, ça marche en temps de paix, c'est connu et toléré par tout le monde car les sociétés ont vécu ainsi pendant des dizaines, parfois des centaines d'années. En temps de guerre, c'est différent: chaque affaiblissement généré par la corruption est payé dans le sang, et je crois qu'on n'a pas besoin de faire la leçon magistrale aux Ukrainiens en la matière. Ils le savent par les larmes et ont drastiquement fait évoluer leurs pratiques. Sans parler qu'il y a toujours des occidentaux paranoïaques qui ont mis l'Ukraine sous surveillance (et pour le coup, ça ne me choque pas), qui ont envoyé des armées d'officiers de liaison pour faire la comptabilité des usages des armements donnés et des aides fournies. Aux US, ça a carrément fait l'objet du détachement d'un envoyé spécial pour surveiller les flux. Nos sanctions ont causé une perte de chance pour la Russie. C'est impossible de démontrer que quelque chose qui ne s'est pas produit, aurait du se produire dans un autre contexte qui n'a pas eu lieu. Pourtant, les Russes ont hurlé sur les sanctions, on a vu les prix grimper chez eux sur l'énergie, les difficultés à produire même si les situations sont hétérogènes selon les matériels. Il y a des pénuries d'oeufs, le Rouble est employé pour régler des transactions dont le pétrole, mais il n'est pas librement coté et difficilement échangeable. La trésorerie de Gazprom a considérablement diminué et je pourrai multiplier les exemples. Simplement, les avoirs de la Russie étaient énormes et la consommation de ce stock d'actifs prend du temps, mais les sanctions accélèrent cette usure du capital. Les Russes ne manquent pas encore d'argent, ni de chars. Mais ils consomment le gros de leur capital et ont du mal à le régénérer.
  14. Un billet d'Anna Colin Lebedev, sur l'orthodoxie décroissante de la Russie, qui s'est pourtant tellement réclamée de la défense des valeurs traditionnelles pour mieux s'opposer à l'Europe. Résultat (sondage Kommersant, lien dans l'article) : - moins de 1% des Russes sont allés à la messe de Noël contre près du double avant 2020 - pas plus de 1% de paroissiens réguliers - Les russes plutôt adeptes de la déclaration de religiosité (marqueur identitaire, superstition, rumeurs) que d'une véritable pratique https://colinlebedev.fr/2024/01/08/dans-une-eglise-a-moitie-vide/#
  15. Petit point corps d'obus : a priori, avec 60k corps en prévision pour 2024, ce ne sont pas les forges qui sont le goulot d'étranglement, versus les 30-36k obus prévus pour 2024 par Nexter.
  16. Un petit point visuel sur les importations de gaz Russe dans l'UE, qui incluent la part destinée à la Hongrie qui n'a pas (encore) dénoncé les livraisons. Alors oui les importations de GNL russes augmentent, mais c'est très loin de compenser la situation qui prévalait ante bellum.
  17. Il ne parle pas de sa propre conscience, mais fait un constat éclairé au regard de ses anciennes fonctions et expériences, et nous le partage comme une alerte. Aux citoyens d'en faire quelque chose... ou pas. Mais il n'est pas le seul. Tiens voilà un autre "enfant" qui fait le job: https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/11/francois-lecointre-ancien-chef-d-etat-major-des-armees-avec-naivete-nos-societes-ont-pense-que-la-guerre-etait-desormais-archaique_6199502_3210.html
  18. Tout à la confusion fraternelle des peuples et au grand mélange des cultures qui était le programme socialiste de l'URSS, seule l'ethnie "Russie" de l'empire détenait les codes nucléaires des armements disséminés un peu partout chez les Républiques sœurs (dont l'Ukraine au passage). Ca en dit assez long je crois sur la hiérarchie peuples selon les Russes. Donc pour te répondre en un mot: oui, la Russie est le fil rouge, de l'empire Tsariste à la fédération que nous connaissons actuellement, en passant par l'URSS. C'est un petit peu comme si on voulait sortir la "France" de l'ensemble formé par la IIIe République et ses colonies, du premier Empire et du royaume des Capétiens. Ca n'aurait pas beaucoup de sens.
  19. Un point sur les stocks de SCALP, commandés, tirés, restant, donnés, à remettre à niveau. 250 SCALP pour tenir d'ici au FMAN/FMC, c'est quand même un peu juste, faut pas vouloir se fâcher trop fort.
  20. Tu m'étonnes que l'enquête est encore en cours. Je suis certain d'avoir lu quelque part sur RT que la Russie coopère de son plein gré avec la CPI dont elle reconnait l'autorité, et a mis à disposition des enquêteurs 400 personnels Russes pour assister le procureur dans la poursuite des criminels et la récupération des enfants. Bref, de qui se moque-t-on avec une enquête encore en cours alors que des officiels Russes ont paradé devant les caméras avec des enfants qui n'étaient pas les leurs ? Il y a déjà assez d'éléments pour la CPI pour un mandat d'arrêt de VVP et Maria Belova sur cette question. Alors la démonstration ou non de la culpabilité des sous-fifres en dessous.... Et pourquoi et comment l'état Russe serait mieux à même de gérer des enfants Ukrainiens de parents Ukrainiens, à la place de l'état Ukrainien ? Les deux belligérants disposent des canaux pour échanger des prisonniers, incluant d'ailleurs 380 enfants jusque là, mais pour des raisons obscures, ça ne va pas au delà ? C'est injustifiable.
  21. La Russie naturalise à marche forcée les enfants Ukrainiens récupérés dans les territoires occupés. Cela concerne potentiellement 19 000 enfants identifiés par les autorités Ukrainiennes. Pratique pour résoudre la bombe démographique qui s'annonce en Russie.... https://www.bbc.com/news/world-europe-67901567?xtor=AL-72-[partner]-[bbc.news.twitter]-[headline]-[news]-[bizdev]-[isapi]&at_campaign_type=owned&at_medium=social&at_link_id=2BD771F4-ACAE-11EE-B16A-40BED0B4AF07&at_link_origin=BBCNews&at_campaign=Social_Flow&at_link_type=web_link&at_bbc_team=editorial&at_format=link&at_ptr_name=twitter
  22. Je vais sincèrement me faire l'avocat du diable, mais concernant Medvedev, sa position d'ancien Président tendance libérale, et historiquement moins hostile à l'Ouest que Poutine, a rendu sa position politique délicate et dangereuse pour sa propre sécurité. En cas d'incapacité de Poutine, il est politiquement (j'ai pas dit dans l'absolu, ni aux yeux des siloviki, mais a minima aux yeux des occidentaux) le plus crédible pour prendre la succession. Ce qui en fait un personnage politiquement menaçant pour Poutine, bien malgré lui je pense. Il n'a eu de cesse de saborder sa propre crédibilité aux yeux des partenaires de la Russie, pour donner des gages de loyautés à Poutine. Je pense qu'il s'est estimé personnellement menacé et a agi en conséquence. Il n'en demeure pas moins que ses gesticulations et diatribes n'ont pas été découragées de fait, et que tout ses écrits donnent en spectacle une prestation bien affligeante.
  23. C'est sémantiquement vrai, Poutine n'a jamais dit qu'il n'avait pas d'objectif, ou que textuellement, ces objectifs étaient changeant ou évolutifs. Nous avons simplement constaté par voie de presse officielle, que les objectifs étaient: - soit les même, pour ceux énoncés depuis le jour 1 de l'OMS, c'est à dire les plus farfelus (dénazification, démilitarisation, neutralité) et les plus ésotériques. Faut-il encore définir ce que veut dire dénazification ou neutralité. Pourtant, Poutine a reconfirmé ce vocable sans plus précision, pas plus tard que le mois dernier. Si on prend ces objectifs au mot, ça veut dire autrement formulé, une capitulation totale, bien au delà des 3 ou 5 provinces annexées. D'ailleurs comme elles sont annexées, elles ne sont plus des objectifs désormais, n'est-ce pas ? On en sait rien ? Zut ! https://www.bbc.com/news/world-europe-67711802 - soit ils sont changeant: à Astana en 2022, au plus mal de la situation pour la Russie, Poutine avait formulé l'objectif de conserver un corridor terrestre reliant la Russie à la Crimée. https://carnegieendowment.org/politika/88301 Alors quand militairement ça va mieux, eh bien on réhausse la cible, on augmente les objectifs, sans vraiment dessiner une limite. Comment négocier quoique ce soit dans ce contexte ? Comment avoir encore confiance en la parole du Kremlin ? Mystère.
  24. olivier lsb

    [Rafale]

    C'est nouveau ces "plans empennage" ? Très réussis en tout cas, on voit bien que ça vibre beaucoup plus que lorsque la caméra est fixée à l'intérieur du cockpit. D'ailleurs comment ont-ils fait leur bricolage ? J'imagine que c'est un peu plus élaboré qu'un serre-flex sur Gopro ?
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