-
Compteur de contenus
24 540 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
67
Tout ce qui a été posté par Wallaby
-
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour revenir au sujet : https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/mali/fin-de-l-operation-barkhane-la-france-denonce-des-propos-inacceptables-et-indecents-sur-un-abandon-du-mali_4787057.html (28 septembre 2021) La France rejette fermement les accusations "inacceptables" et "indécentes" d'"abandon" du Mali portées par le Premier ministre malien à la tribune des Nations unies. "Il n'y a pas de désengagement français, je tiens à commencer par rétablir des contre-vérités. (...) Quand on a 5 000 soldats et qu'on se désengage de trois emprises, et qu'on a l'intention d'en laisser encore plusieurs milliers, lorsqu'on déploie au Sahel des blindés dernier cri, ce n'est pas l'attitude normale d'un pays qui a l'intention de s'en aller", a fait valoir lundi 27 septembre la ministre des Armées Florence Parly lors d'une conférence devant des étudiants de Sciences Po Paris. Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé samedi à l'ONU la France d'un "abandon en plein vol" avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel et ainsi défendu la décision de Bamako d'engager des discussions avec la société paramilitaire privée russe Wagner. "C'est beaucoup d'hypocrisie, c'est beaucoup de mauvaise foi, beaucoup d'indécence surtout parce que ces propos ont été tenus le samedi 25 septembre. Or le vendredi 24 septembre un 52e militaire français a donné sa vie pour combattre le terrorisme au Sahel", s'est indignée Florence Parly. "L'objectif" du recours à Wagner "est de ne pas tenir les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale" prévoyant que la junte militaire rende le pouvoir aux civils en organisant des élections en février 2022 au Mali, a commenté la ministre française. "J'ai l'impression que la date" sur laquelle les autorités maliennes, arrivées au pouvoir via un coup d'Etat en août 2020, se sont engagées "ne leur convient pas parfaitement, et qu'ils ont envie de faire durer la chose. Mais de là à s'essuyer les pieds sur le sang des soldats français, c'est inacceptable", a-t-elle lancé. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Hors sujet, mais il faut voir la chronologie avec plus de détail. L'armistice, c'est 1940. L'URSS résiste, ne laissant pas Hitler entrer dans Moscou en décembre 1941. La conférence de Wannsee a lieu en janvier 1942. Les rafles en France, c'est juillet 1942, et visiblement cela ne passe pas chez bon nombre de citoyens qui seront les futurs "justes parmi les nations" honorés à Yad Vashem. On peut parler d'un "tournant dans l'opinion publique" en 1942 : https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1993_num_48_3_279161 Pierre Laborie, revue Annales 1993, p. 657 : Si la mutation qui se produit en 1942 peut difficilement être dissociée du processus de détachement à l'égard du régime déjà perceptible depuis plusieurs mois, elle apparaît bien comme la conséquence directe de deux faits essentiels : obligation par ordonnance du 29 mai 1942 du port de étoile jaune dans la zone occupée ; accélération brutale de la persécution par tout un ensemble actions violentes regroupées par simplification sous la notion englobante de "grandes rafles" de l'été 1942. Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin, au départ d'extrême droite et antisémite, change d'avis en mars 1943 : https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/les-vies-de-daniel-cordier-35 (29 mai 2013) Daniel Cordier raconte par la suite, la première fois qu'il a vu un homme portant une étoile jaune à Paris, c'était en mars 1943 : "En vrai, vous n'imaginez pas ce que c'est." Et il poursuit ainsi, "avoir été antisémite, avoir été contre [cette] race, tout d'un coup j'ai eu le sentiment que c'était un crime, que c'était quelque chose d'inacceptable." Pierre Laborie, Annales 1993, p. 664 : Ce glissement de idée de répression à celle de persécution amène cependant en 1942 une évolution capitale de image du Juif dans les représentations banales de opinion. Il passe du statut mental du Juif-fantasme, du Juif-problème, du Juif coupable au statut du Juif réel, du Juif persécuté, du Juif-victime. Ce faisant l'opinion fait entrer le Juif-victime dans le champ des enjeux politiques comme une des conséquences les plus intolérables - mais encore une fois, une au milieu d'autres - de l'occupation et de la collaboration. Quant aux communistes, leur parti a été dissout par le gouvernement Daladier en septembre 1939, suite au pacte germano-soviétique et aux craintes plus ou moins étayées de sabotages. Les militants communistes comme le député Prosper Môquet sont internés en tant qu'"individus dangereux pour la défense nationale" à partir de novembre 1939. -
Australie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
https://theconversation.com/new-drives-to-counter-china-come-with-a-major-risk-throwing-fuel-on-the-indo-pacific-arms-race-168734 (27 septembre 2021) Canberra est désormais un membre à part entière d'un front d'endiguement de la Chine, qu'elle veuille l'admettre ou non. Dans le cadre de ce processus, elle a cédé sa souveraineté aux États-Unis en s'engageant dans un réseau imbriqué de décisions d'achats militaires qui inclut l'acquisition d'une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire. Telle est la réalité des décisions fatidiques prises par le gouvernement Morrison au cours des derniers mois. Un tel engagement implique un certain niveau de confiance dans le fait que l'Amérique restera une superpuissance prévisible et inébranlable, et non une puissance déchirée par des conflits internes. Les dépenses de défense de l'Australie représentent un peu plus de 2 % du PIB en 2021-22, soit 44,6 milliards de dollars australiens, et les estimations prévisionnelles prévoient de nouvelles augmentations. Toutefois, ces projections devront maintenant être révisées compte tenu des engagements pris dans le cadre de l'AUKUS. Le coût probable des nouvelles dépenses de défense de l'Australie dans le cadre d'une "politique d'endiguement de la Chine" a été négligé dans la vague d'enthousiasme qui a accompagné l'annonce de l'AUKUS. Il est difficile de voir ces engagements se réaliser sans une augmentation significative des allocations de défense jusqu'à 3-4% du PIB. Outre les acquisitions d'armes existantes, Canberra a indiqué qu'elle allait intensifier ses achats d'armes à plus longue portée. Cela inclut des missiles de croisière Tomahawk pour ses navires de guerre et des missiles antinavires pour ses avions de chasse. Dans le même temps, elle travaillera avec les États-Unis dans le cadre de l'accord AUKUS pour développer des missiles hypersoniques qui mettront à l'épreuve même les systèmes de défense les plus sophistiqués. L'Australie - peut-être plus que d'autres - est l'exemple type d'un acteur régional qui a écarté la vision conventionnelle d'une région en mutation. Elle perçoit désormais son environnement comme si menaçant qu'elle a abandonné la politique d'ambiguïté stratégique entre son partenaire gardien (les États-Unis) et sa relation commerciale la plus importante (la Chine). Le prix à payer pour cela, en termes d'équipement et de retombées économiques probables pour les exportateurs australiens, ne sera pas bon marché. -
Australie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
https://theconversation.com/celebrating-kgari-why-the-renaming-of-fraser-island-is-about-so-much-more-than-a-name-168378 (28 septembre 2021) L'île Fraser sur la côte du Queensland, a été renommée K'gari. L'île Fraser devait son nom à une Écossaise, Eliza Fraser, qui a fait naufrage sur l'île en 1836. Fraser a menti en disant qu'elle avait été maltraitée par les Butchulla après avoir fait naufrage. Même à cette époque, son récit de son séjour à K'gari était mis en doute. Fraser était connue pour être une sensationnaliste qui rendait son histoire de plus en plus sulfureuse au fil du temps, dans le but d'obtenir plus d'argent de la part de sympathisants. Ses récits de son séjour à K'gari ont été diffusés jusqu'en Amérique et ont renforcé l'idée que les peuples autochtones étaient des "sauvages" et des "cannibales". -
La Place de la France dans un monde de blocs
Wallaby a répondu à un(e) sujet de herciv dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.bbc.com/news/magazine-17256975 (6 mars 2012) Dans ses mémoires, l'ancien ministre britannique de la Défense, Sir John Nott, décrit la France comme le "plus grand allié" de la Grande-Bretagne pendant la guerre des Malouines. Mais d'anciens documents secrets et d'autres preuves révélées par la BBC montrent que ce n'était pas toute l'histoire. Avant la guerre, la France a vendu à la junte militaire argentine cinq missiles Exocet. À l'époque, peu de gens soupçonnaient que la revendication de longue date du régime sur les Malouines mènerait à la guerre, et la vente est passée largement inaperçue. Mais lorsqu'en mai 1982, ces missiles Exocet ont été utilisés pour frapper les navires britanniques HMS Sheffield et Atlantic Conveyor, entraînant la mort de 32 Britanniques, une quasi panique s'est installée à Londres. Au début du conflit, le président français de gauche, François Mitterrand, s'était porté au secours de la Grande-Bretagne en décrétant un embargo sur les ventes d'armes françaises et l'assistance à l'Argentine. Il a également autorisé la flotte britannique à destination des Malouines à utiliser les installations portuaires françaises en Afrique de l'Ouest, et a fourni à Londres des informations détaillées sur les avions et les armes que son pays avait vendus à Buenos Aires. Paris a également coopéré aux efforts considérables déployés par les Britanniques pour empêcher l'Argentine d'acquérir d'autres Exocets sur le marché mondial des armes. Dans ce qui semble être une violation claire de l'embargo du président Mitterrand, une équipe technique française - travaillant principalement pour une société détenue à 51 % par le gouvernement français - est restée en Argentine pendant toute la durée de la guerre. Dans une interview réalisée en 1982 par la journaliste du Sunday Times Isabel Hilton, le chef de l'équipe, Hervé Colin, a admis avoir effectué un test particulier qui s'est avéré précieux pour les forces argentines. "Le processus de vérification consiste à déterminer si le lanceur de missiles fonctionnait correctement ou non. Trois des lanceurs ont échoué. Nous avons localisé la source du problème et c'est tout. Le reste a été simple." Le ministre britannique de la Défense de l'époque, Sir John Nott, m'a dit que, bien qu'il sache qu'une équipe technique française se trouvait alors en Argentine, son travail n'était pas considéré comme très important. Les efforts britanniques, insiste-t-il, visaient principalement à empêcher les Argentins de se procurer d'autres Exocets. Avait-il, je lui ai demandé, demandé à Paris de retirer l'équipe ? Il ne s'en souvient pas. Dans l'ensemble, a-t-il ajouté, les Français ont apporté une aide substantielle à la Grande-Bretagne pendant le conflit. Mais ne se sent-il pas aujourd'hui un peu déçu par une nation qu'il avait auparavant décrite comme le plus grand allié de la Grande-Bretagne ? Voici sa réponse : "Nous avons demandé à Mitterrand de ne pas aider les Argentins. Si vous me demandez : "Les Français sont-ils des gens duplices ?", la réponse est : "Bien sûr qu'ils le sont, et ils l'ont toujours été". -
Autriche
Wallaby a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.ouest-france.fr/europe/autriche/autriche-victoire-surprise-des-communistes-a-graz-la-deuxieme-ville-du-pays-b3e05e18-1f6a-11ec-8af0-329508a32afd (27 septembre 2021) Victoire surprise des communistes à Graz, la deuxième ville du pays. -
Australie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Be careful "l'aide" can be read, and in fact in standard French grammar should be read "helps her", or "France helps herself in her local politics". If you mean "helps him", you should write "aide Morrisson" in full. Then "On sait que c'est un bouffon" reads "one knows she (France) is a clown" although this is not what you meant. Ce seront en partie des technologies sous clé américaine, qui ne permettront à l'Australie que de les employer au service de la politique américaine. C'est une perte d'indépendance. C'est l'imposition sans représentation (taxation without representation) contre laquelle se sont battus les pères fondateurs de l'Amérique. Les 6 États de l'Australie devraient demander à devenir les États 51, 52, ... 56 de l'Amérique. Au moins vous auriez 6 sénateurs et une quarantaine de représentants au Capitole à Washington. Le prix à payer sera à la fois déterminé par les Américains (envoi de troupes au Vietnam, en Irak, etc...) et par les Chinois qui prendront des mesures de rétorsion encore plus sévères. -
Australie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Le texte original est là : https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/sep/22/paris-has-a-long-memory-scott-morrisons-cavalier-treatment-of-france-will-hurt-australia -
co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
https://www.bbc.com/news/58662358 C'est un fact checking des grands arguments de Boris Johnson pour dire "on est les meilleurs", et il y a quelques corrections apportées par les journalistes de la BBC à la marge, mais dans les grandes lignes il n'y a pas de grosses erreurs : "Nous avons réduit nos émissions de gaz à effet de serre de 44 % au cours des 30 dernières années tout en augmentant notre PIB de 78 %". "Quand j'étais enfant, nous produisions près de 80 % de notre électricité à partir du charbon... ce pourcentage est maintenant descendu à 2 % ou moins". "Nous produisons plus d'électricité éolienne en mer que tout autre pays". Bien sûr comme chacun sait, les augmentations de PIB dans les pays tertiarisés se sont faites en important les produits manufacturiers donc en déplaçant les émissions dans les pays producteurs, sans diminution nette des émissions au niveau mondial. C'est juste une forme d'exportation de la pollution, en payant d'autres pays pour polluer à notre place et nous fournir les produits. Les journalistes de la BBC on dit que c'était 72% quand Johnson avait 6 ans, et que les éoliennes en mer sont une goutte d'eau dans l'océan des éoliennes terrestres. -
co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
https://www.bbc.com/news/uk-58657887 [à l'ONU, en amont de la cop26 de Glasgow] Boris Johnson a lancé une série d'appels à l'action à ses homologues, notamment pour permettre que seuls des véhicules à émission zéro soient en vente dans le monde d'ici 2040 que chaque pays réduise ses émissions de carbone de 68 % d'ici à 2030, par rapport aux niveaux de 1990 s'engager collectivement à atteindre la neutralité carbone - ou net zéro - d'ici le milieu du siècle mettre fin à l'utilisation du charbon dans les pays en développement d'ici 2040 et dans les pays développés d'ici 2030 stopper et inverser la perte d'arbres et de biodiversité d'ici à 2030. -
https://www.irsem.fr/media/5-publications/breves-strategiques-strategic-briefs/bs-18-bourgois.pdf (24 février 2021) En décembre 2020, le ministère des Armées a rendu public le premier avis du Comité d’éthique de la défense, portant sur le soldat augmenté. Celui-ci constitue une étape fondamentale dans la compréhension des enjeux ainsi que pour l’évolution même du phénomène d’augmentation du soldat. Surtout, le soldat augmenté engendre des interrogations éthiques considérables. Il pourrait, entre autres, être questionné à travers le prisme de la théorie de la guerre juste, que ce soit sous l’angle de la conduite du conflit (jus in bello) avec un individu augmenté pouvant être dans l’incapacité de distinguer civils et combattants ou, dans les perspectives post-conflit (jus post bellum), avec un processus de paix difficile à atteindre dans le cas d’augmentations impactant par exemple la mémoire des soldats. Sont considérées dans le cadre de l’avis les augmentations qui « franchissent la barrière corporelle », comme les dispositifs « invasifs » (implants, etc.), certaines pratiques sanitaires préventives (vaccins, etc.) ou les substances diverses (médicaments, etc.). Ainsi, le comité souligne la nécessité d’un suivi médical particulier des soldats en vue d’une possible augmentation (étude des profils, tolérance au dispositif, etc.) ou dans l’accompagnement (médical et psychologique) de l’individu augmenté, de veiller à l’intégration et la place de ce dernier au sein du groupe, de fournir au soldat une information explicite, traçable et suivie sur les risques encourus et surtout, sauf exception justifiée et argumentée, d’obtenir son consentement systématique. Enfin, certaines recommandations définissent les « lignes rouges » à ne jamais franchir. Le comité indique clairement les augmentations qui doivent faire l’objet d’un refus strict de la part des forces armées, à savoir celles nuisant à la maîtrise de l’emploi de la force, au sentiment d’humanité, au principe de dignité humaine, à la capacité de libre arbitre du militaire, à son respect des obligations disciplinaires, à son adaptation à la société civile (pendant ou après sa carrière) ainsi que celles reposant tout simplement sur l’ingénierie génétique ou n’ayant pas fait l’objet de recherche sur les impacts et effets indésirables.
-
https://www.irsem.fr/media/5-publications/breves-strategiques-strategic-briefs/bs-23-mah-chouarbi-gerd.pdf (24 juin 2021) Du 26 au 31 mai 2021, des éléments des forces armées égyptiennes et soudanaises se sont réunies pour conduire un exercice militaire conjoint, le troisième depuis novembre 2020. Intitulé « Gardiens du Nil », celui-ci représente une démonstration de force inédite vis-à-vis de l’Éthiopie. Le conflit entre le gouvernement fédéral éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (FLPT) a affaibli le régime d’Abyei Ahmed et terni son aura internationale, deux ans après son obtention du prix Nobel de la paix à la suite de la réconciliation avec l’Érythrée en 2018. L’enlisement de cette guerre à laquelle participent des troupes érythréennes, appelées en renfort par Addis-Abeba, questionne les capacités réelles des forces armées éthiopiennes. Le fait que, malgré les déclarations officielles, les forces érythréennes ne semblent pas avoir quitté le territoire éthiopien alimente l’image d’un État impuissant, fondé sur une forme de fédéralisme ethnique en voie de délitescence. Ce changement de régime [soudanais] a facilité l’alignement du Soudan sur les positions égyptiennes, alors qu’entre 2012 et 2019 le pays s’était rapproché de l’Éthiopie et soutenait le projet. L’Égypte en particulier s’est engagée dans une « offensive de charme » avec la signature, depuis le début de l’année 2021, d’accords de coopération militaire avec l’Ouganda, le Kenya, le Burundi et le Soudan, ainsi que la première visite d’un président égyptien à Djibouti en mai.
-
Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a plus de 600 pages, et je ne l'ai pas lu, juste feuilleté. Du peu que j'ai lu, il n'y a pas de scoop, mais surtout une compilation impressionnante en volume d'informations présentes dans la presse ou la littérature. Je constate que le lien de téléchargement est sur Google Drive, et une sorte d'endogamie au sein du petit cercle d'intellectuels pro-américains et atlantistes que sont les personnes citées : la journaliste Sylvie Kaufmann du journal Le Monde, la chercheuse Valérie Niquet de la fondation de la Recherche Stratégique, ou encore le député Raphaël Glucksmann. J'avais critiqué Valérie Niquet pour une de ses interventions bellicistes risquant une guerre classique ou nucléaire sur la péninsule coréenne : http://www.air-defense.net/forum/topic/6696-lavenir-de-la-péninsule-coréenne/page/167/?tab=comments#comment-1085038 Raphaël Glucksmann étant quelqu'un qui se vante d'être l'ami de Saakachvili et membre du Cercle de l'Oratoire favorable à la politique de Bush en Irak, j'ai du mal à avoir confiance. Le journal Le Monde a une position trop atlantiste lorsqu'il ponctue son soutien à Macron sur l'affaire des sous-marins par ce qui revient à dire que c'est une punition méritée pour châtier le manque de ferveur anti-chinoise des Européens : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/17/les-trois-lecons-de-l-alliance-entre-l-australie-les-etats-unis-et-le-royaume-uni_6095013_3232.html L’UE a, elle, singulièrement manqué de cohérence et de colonne vertébrale dans sa gestion de l’ascension chinoise, notamment sous l’influence de Berlin. Elle le paie chèrement aujourd’hui. Donc ce rapport donne une impression de "pensée de groupe" (Groupthink) au sein des intellectuels pro-américains anti-chinois. Ajoutons que le deuxième co-auteur, Jeangène Vilmer affiche un CV très anglo saxon : war college de Londres, collège de défense de l'OTAN, Atlantic Council, etc... Un des risques de ce genre de rapport est la promotion d'une sorte de McCarthysme qui identifie des traitres sur la base de simples soupçons et de rumeurs, par exemple en relayant que "beaucoup d’autres Youtubeurs en Chine sont convaincus qu’il [peu importe qui] est « payé par le PCC, ou des agents au nom du PCC, pour publier de la propagande »" (page 401). Personnellement je préfère ouvrir grandes mes oreilles à des gens comme Kevin Rudd qui proposent une troisième voie, une équidistance vis à vis des deux grandes puissances. Je me demande si la position allemande ne pourrait pas être plus intelligente que celle du journal Le Monde qui la met en accusation. -
La Place de la France dans un monde de blocs
Wallaby a répondu à un(e) sujet de herciv dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.t-online.de/nachrichten/ausland/internationale-politik/id_90838750/eu-versus-usa-hinter-vorgehaltener-hand-fuerchten-sie-das-schlimmste.html (22 septembre 2021) Mais ce n'est pas tout ce qui s'est passé à New York. La France a également annulé une réunion prévue dans le format dit "quadruple" entre la France, l'Allemagne, les États-Unis et la Grande-Bretagne. La raison en est "le mécontentement du côté français", comme l'a confirmé le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas. L'homme politique du SPD a également annulé sa participation à la réunion. En outre, selon les diplomates de l'UE, la partie française fait pression pour reporter indéfiniment le premier Conseil conjoint UE-États-Unis sur la technologie et le commerce, qui se tiendra mercredi prochain à Pittsburgh. "Ce que nous voyons là-bas a rendu beaucoup de choses plus difficiles. Et je crains qu'après tout, cela reste plus difficile pendant un certain temps", a déclaré le ministre des affaires étrangères Maas à New York. "Ce qui a été décidé là-bas et la manière dont cette décision a été prise sont irritants. Et cela donne à réfléchir, pas seulement pour la France". Cependant, le ministre allemand des Affaires étrangères a répondu à la question de savoir si les relations transatlantiques sont désormais menacées d'une nouvelle ère glaciaire, comme elles l'étaient sous Trump, par un "non" clair. -
Australie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Selon Wendell Berry, l'un des pères fondateurs de la pensée écologique américaine, c'était mieux avant : - https://fr.wikipedia.org/wiki/Wendell_Berry En 1965, il retourne au Kentucky, à Port Royal, et s’établit sur la ferme qu’a occupée la famille depuis 1800. Il y cultive 125 acres selon des méthodes traditionnelles et biologiques, en n’utilisant que des chevaux. L'œuvre de Wendell Berry reflète ses préoccupations, centrées essentiellement sur l'agriculture et la communauté. On y retrouve son amour de la terre ainsi que ses valeurs familiales, communautaires, écologiques et humanistes. Tout en se faisant chronique et critique du déclin de la vie rurale en Amérique et de ce qu’il nomme le « désordre culturel » mondial, son œuvre porte aussi à la conscientisation, à l’attention, à la responsabilisation de l’individu et à l’harmonisation de la relation entre l’homme, sa nature et la nature. -
Coronavirus - Covid 19
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/cuba-annonce-l-approbation-par-le-vietnam-de-son-vaccin-abdala-20210918 Cuba annonce l'approbation par le Vietnam de son vaccin Abdala. Cuba a mis au point Soberana 02, approuvé pour une utilisation d'urgence en Iran en juillet. -
Inde : politique intérieure et internationale
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Anniversaire de Modi : https://thediplomat.com/2021/09/bjp-goes-to-town-with-modis-birthday-bash/ "C'est un sacré spectacle et nous n'avons jamais rien vu de cette ampleur auparavant en Inde. Cela ressemble à un hommage monarchique réservé à la royauté ou peut-être à des dictateurs comme Kim Jong Un en Corée du Nord", a déclaré le Dr Jagdish Pandey, professeur de sociologie à l'université de Delhi. -
Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/22/la-chine-s-engage-a-ne-plus-financer-de-centrale-au-charbon-a-l-etranger_6095524_3210.html La Chine s’engage à ne plus financer de centrales à charbon à l’étranger. -
Australie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est un lieu commun qui est semble-t-il assez discutable. J'avais déjà parlé de Paul Bairoch : https://claude-rochet.fr/paul-bairoch-mythes-et-paradoxes-de-lhistoire-economique/ Paul Bairoch, Mythes et paradoxes de l’histoire économique, Paris, La Découverte/Poche, 1999. Frédéric Schneider : L’auteur s’attaque tout d’abord au mythe de l’industrialisation de l’Occident grâce aux matières premières importées du tiers monde au XIX siècle. Le commerce international des combustibles commence véritablement avec le développement des machines à vapeur qui rend le charbon indispensable. Celui-ci n’est cependant pas importé par les Occidentaux au tiers monde : le Royaume-Uni exporte même du charbon vers le tiers monde. La commercialisation du pétrole est beaucoup plus tardive et elle est au départ une source d’énergie d’ordre secondaire. Il ne devient très convoité qu’après que son prix ne chute en dessous de celui de la houille. C’est dans les années 1960 que l’Occident commence à importer une grande quantité de pétrole en provenance des pays du Moyen-Orient principalement. En ce qui concerne les produits miniers, la situation est similaire. Sur l’ensemble du XIX siècle, l’Occident produit 99% de sa consommation de minerais. Ce n’est que dans les années 1960 que le tiers monde devient le fournisseur en minerais de l’Occident. https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-couteuses-colonies-de-la-france_1414563.html(1er juin 2003) Jacques Marseille : En longue durée, au contraire, les colonies ont accumulé à l'égard de la France des déficits commerciaux dont le montant mesure le volume des crédits que cette dernière a dû consentir pour leur permettre d'équilibrer simplement leurs comptes. De 1900 à 1971, ces crédits s'élèvent à un peu plus de 50 milliards de francs 1914, soit plus de quatre fois le montant des emprunts russes, soit plus de trois fois le montant total des aides américaines à la France de 1945 à 1955 ! A cet égard, l'ampleur des crédits offerts de 1945 à 1962 (32,5 milliards de francs-or) peut aujourd'hui surprendre. Représentant, bon an mal an, près de 10 % des recettes budgétaires de la France, ces crédits mesurent aussi ce qui a fait défaut à la métropole pour reconstruire son économie dévastée par la guerre et mieux loger ses habitants, à une époque où l'abbé Pierre entamait sa campagne en faveur des sans-logis. Autant de constats qui amenaient les esprits les mieux avertis et les comptables les plus secs à souhaiter la rupture précoce des liens qui unissaient la France à ses colonies. Dès les années 30, certains hommes d'affaires se posaient déjà la question. Envoyé en mission en Afrique noire par le ministre des Colonies Paul Reynaud, au mois de décembre 1931, un jeune inspecteur des finances, Edmond Giscard d'Estaing, père de l'ancien président de la République, écrivait à son retour qu'il valait mieux, " pour l'avenir même du pays, ne rien faire plutôt que d'engloutir des fonds destinés à se perdre, s'ils [étaient] versés dans une économie qui n'[était] pas faite pour les utiliser au bon endroit et de façon productive ". C'était reprendre l'argumentation des économistes libéraux qui, un demi-siècle plus tôt, s'étaient opposés aux conquêtes. -
Australie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Vous ne trouvez pas ça bizarre ? De Gaulle et les Anglais étaient à couteaux tirés sur la Syrie, quand on lit les Mémoires de Guerre. Donc ce cher Kevin simplifie un peu l'histoire. Certes les Anglais étaient contre Vichy et De Gaulle était contre Vichy. Mais De Gaulle voulait gouverner la Syrie en tant que France Libre, tandis que Churchill voulait en faire une annexe de la Palestine anglaise en expulsant les Français (tout en promettant l'indépendance, à terme, aux Syriens). https://www.persee.fr/doc/camed_0395-9317_1994_num_48_1_1112 En apprenant les termes de l'armistice de Saint-Jean-d'Acre [14 juillet 1941], De Gaulle réagit véhémentement : Le texte de l'accord, écrivit-il dans ses mémoires, équivalait à une transmission pure et simple de la Syrie et du Liban aux Britanniques. En réalité, les intérêts de Berlin, de Vichy et de Londres convergeaient -bien entendu, pour des raisons différentes- sur le fait qu'il fallait à tout prix affaiblir la France libre. https://fr.wikipedia.org/wiki/Armistice_de_Saint-Jean-d'Acre Les termes de l'armistice permettent aux Britanniques de récupérer l'armement français. Les troupes spéciales du Levant composées de personnel, syrien et libanais, recruté localement sont placées sous le commandement britannique. La seule allusion à la France libre dans l'accord est faits dans un protocole secret annexe dans lequel il est indiqué qu'« aucun contact personnel ne serait autorisé entre les individus français et alliés dans le but d'influencer le libre choix des militaires français ». Cette clause interdit aux Gaullistes de recruter des volontaires parmi les troupes françaises vichystes. Il semblerait que Kevin ne se rende pas compte à quel point c'était compliqué entre De Gaulle et Churchill. Cela n'ote rien à son intention de célébrer l'amitié franco-australienne. Mais l'histoire, la vraie, est plus compliquée qu'un conte de fées. -
Australie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Quelqu'un connaît le développement de ce sigle, "RI" ? À part Rhode Island, je ne vois pas. -
Australie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.npr.org/2021/09/20/1038854752/ex-prime-minister-rudd-discusses-consequences-of-u-s-australian-sub-deal RUDD : Je suppose qu'une partie de la politique de cette affaire a été motivée par la partie australienne. L'Australie se rapproche d'une élection nationale. Et le gouvernement conservateur de l'Australie essaie actuellement de se muscler et d'avoir l'air de bomber le torse sur la question de la Chine, en prenant une décision extraordinaire, d'un point de vue local, de passer de sous-marins conventionnels à des sous-marins à propulsion nucléaire, alors que ce pays n'a pas son propre programme nucléaire civil, c'est un grand saut dans l'inconnu. Je présume qu'ils souhaitent avoir l'élément de surprise. Et leur principal objectif national en Australie était de prendre leurs adversaires politiques à contre-pied. Le parti travailliste australien, mon parti, est actuellement très en avance dans les sondages. Il y a vraiment trois questions qui remontent à la surface. La première est qu'un sous-marin à propulsion nucléaire est censé être plus silencieux. C'est moins détectable, en termes de ce que les sous-mariniers décriraient comme la signature d'un sous-marin. Dans le passé, la sagesse conventionnelle voulait que les sous-marins à propulsion conventionnelle soient, en fait, plus silencieux. Mais maintenant, cet avis semble changer. Mais nous n'avons pas de consensus sur ce point. La deuxième question est celle de la fréquence à laquelle vous devez faire du snorkeling - c'est-à-dire remonter à la surface - et devenir plus détectable à cause de cela. Mais la troisième question est celle de l'interopérabilité, c'est-à-dire que si vous avez huit ou douze sous-marins australiens à propulsion nucléaire, est-ce que vous les transformez, en fait, en une sous-unité de la marine américaine ? Ou est-ce qu'il s'agira toujours d'une Marine royale australienne autonome ? Nous ne pouvons pas entretenir nous-mêmes les navires à propulsion nucléaire, car nous n'avons pas de programme nucléaire national. Ce sont les trois grandes questions qui doivent être clarifiées par le gouvernement australien. Une deuxième question, cependant, est ce que je décris comme l'empreinte diplomatique relative des États-Unis et de la Chine dans cette partie du monde, où, franchement - en Asie du Sud-Est - en particulier pendant l'administration Trump, les États-Unis ont été aux abonnés absents. Mais le plus important est celui-ci. Il s'agit de l'investissement commercial de l'économie, lorsque toutes les économies d'Asie de l'Est et du Pacifique occidental ont maintenant la Chine comme partenaire économique numéro 1 - et les États-Unis ne le sont plus. https://www.abc.net.au/news/2021-09-16/aukus-china-foreign-ministry-condemns-agreement-abbott-rudd/100468900 "Il est de loin préférable que nous développions notre kit et notre équipement en tant qu'Australie, autour d'une série d'éventualités et que nous ne nous engagions pas dans un langage rhétorique public débridé selon lequel il serait dirigé contre un pays ou un autre." "La question pour l'Australie est la suivante : allez-vous être un allié intelligent en réponse à cela et développer les capacités capables de défendre l'Australie contre une série d'éventualités, et d'aider nos alliés si nécessaire ? a déclaré M. Rudd. "Ou allons-nous être un allié inintelligent, sortir un mégaphone et lancer une attaque contre Pékin de manière rhétorique n'importe quel jour de la semaine, et donc en conséquence peindre une très grande cible sur notre front ?". -
Australie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Vous vous souvenez de Kevin Rudd : - - Le voici qui écrit dans Le Monde : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/21/la-decision-de-canberra-sur-les-sous-marins-aggrave-les-tensions-strategiques-en-asie-du-sud-est-l-avertissement-de-kevin-rudd-ancien-premier-ministre-australien_6095476_3232.html Il est inhabituel qu’un ancien premier ministre d’un pays critique les décisions d’un de ses successeurs dans les pages d’opinion d’un journal étranger. Si, dans le débat politique australien, je me suis montré férocement critique à propos de l’orientation générale prise par la politique étrangère menée par le gouvernement conservateur actuel depuis que j’ai quitté mes fonctions, j’ai rarement pris la plume pour émettre ces critiques à l’étranger. Mais, face à la mauvaise gestion du projet de remplacement de notre flotte sous-marine avec l’appui de la France, et au vu de l’importance que j’attache aux relations stratégiques entre Canberra et Paris, je suis convaincu d’avoir, en tant qu’ancien premier ministre, la responsabilité de faire clairement entendre mon point de vue sur cette extraordinaire débâcle que vient de provoquer le gouvernement australien. J’estime que la décision du gouvernement de Scott Morrison est profondément discutable en de maints aspects fondamentaux. Elle viole l’esprit et la lettre du partenariat stratégique adopté par la France et l’Australie en 2012, renforcé par le premier ministre australien, Malcolm Turnbull, en 2017. Elle ne répond pas à cette obligation contractuelle de base prise par l’Australie : consulter l’industriel de défense français Naval Group si elle décide, comme elle l’a fait, de changer radicalement les termes de l’appel d’offres. Canberra ne souhaite plus commander douze sous-marins à propulsion conventionnelle, mais huit sous-marins à propulsion nucléaire. Depuis longtemps, l’Australie entretient avec la France des liens étroits. (...) Mon propre père, par exemple, s’est battu aux côtés de la France libre lors de la campagne de Syrie, en 1941. -
Australie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Différentes opinions du "Spectator" journal conservateur britannique. Il y a vraiment de tout. https://www.spectator.co.uk/article/biden-is-losing-nato Biden est en train de perdre l'OTAN Le mépris de l'Amérique envers la France se retournera contre elle. Le mépris avec lequel l'équipe Biden a traité ses alliés lors du retrait d'Afghanistan a fait comprendre aux Européens qu'ils étaient livrés à eux-mêmes. Alors que Trump s'est contenté d'exiger des Européens qu'ils soutiennent l'OTAN en dépensant leur part promise, Biden a montré que les États-Unis s'en moquent éperdument. Sir John Seeley a déclaré que les Britanniques ont acquis un empire dans "un accès d'absence d'esprit". Des siècles plus tard, aucun président n'est aussi distrait que Joe Biden. Les États-Unis peuvent souhaiter renforcer leurs alliances dans le Pacifique, mais l'OTAN en sera le prix. Sur le mode "c'est culturel, les Français avec leur esprit tordu ne peuvent pas comprendre". Et si la France s'excuse, et fait des concessions, on peut lui pardonner : https://www.spectator.co.uk/article/the-real-reason-france-was-excluded-from-aukus [La bataille de la baie de Chesapeake] comparée au présent, est un exemple historique poignant de la façon dont, pour paraphraser Lord Palmerston, les alliances diplomatiques et militaires ne sont jamais permanentes, seulement les intérêts. Après tout, la France a abandonné ses alliés occidentaux en 1966 lorsqu'elle s'est retirée au pied levé du commandement militaire intégré de l'OTAN. Les trois États de l'Anglosphère réunis dans le pacte Aukus ont mis en place un arrangement souple, flexible et agile pour gérer directement la sécurité de l'Indo-Pacifique. C'est une seconde nature pour les États de culture que le général de Gaulle qualifiait toujours d'"anglo-saxonne". C'est exactement le type d'arrangement qui est un anathème pour la méthode formelle, rationnelle et légaliste des Français et de leur émanation culturelle, l'UE, dont le modus operandi a été le mieux démontré par le formalisme glacial appliqué aux négociations du Brexit. La France pourrait désormais se trouver en dehors de ces cercles concentriques. Son seul accès complet serait une invitation tardive au sanctum sanctorum d'Aukus. Mais en tant que membre tardif, elle pourrait être amenée à se montrer conciliante sur d'autres sujets, par exemple en facilitant l'ajustement du protocole sur l'Irlande du Nord. https://www.spectator.co.uk/article/aukus-is-a-sign-of-eu-impotence L'Aukus est un désastre pour l'Union Européenne. Si vous traitez le Royaume-Uni comme un adversaire stratégique, ne soyez pas surpris que le Royaume-Uni exploite les domaines dans lesquels il bénéficie d'un avantage concurrentiel. Alors, où en est l'Europe ? L'option de l'autonomie stratégique semble être la plus souhaitable, mais elle nécessite une refonte totale de l'ordre constitutionnel de l'UE. Il ne s'agit pas d'un changement de politique ou d'un autre exercice de relations publiques. La question va au-delà du vote à la majorité qualifiée au sein du Conseil des affaires étrangères. La raison pour laquelle Trump et Biden ont fait ce qu'ils ont fait est qu'ils ont fait campagne pour leurs politiques et ont été élus. L'UE est construite pour une union douanière et un marché unique. Elle n'est qu'à moitié construite pour une union monétaire. Elle n'est pas du tout construite pour une union stratégique de défense. Une véritable autonomie stratégique nécessite une modification du traité : la création d'une union fédérale dans laquelle la politique étrangère et la sécurité constituent un domaine de compétence délimité de l'UE. Elle devrait être complétée par une union fiscale pour taxer et lever la dette. Elle nécessiterait un changement constitutionnel dans certains États membres, comme l'Allemagne par exemple. La version adulte de l'autonomie stratégique est une entreprise très sérieuse. Les discussions qui ont eu lieu à ce sujet dans les capitales européennes ne font pas partie de cette catégorie. S'aligner sur les États-Unis n'est pas une bonne option puisque Washington défend clairement ses propres intérêts unilatéraux. Cela signifie que l'option par défaut est de continuer à se débrouiller et de prétendre qu'une coopération militaire symbolique - comme un quartier général commun ou une petite force de réaction rapide - constitue quelque chose de réel. Entre-temps, les États membres poursuivront leurs propres politiques nationales en matière de commerce et d'investissement avec des pays comme la Russie et la Chine - le rôle de l'UE continuera d'être relégué à l'établissement d'une protection juridique minimale dans le cadre des traités actuels de l'UE. Quel rôle la France jouera-t-elle à l'avenir ? C'est le seul pays de l'UE qui a un intérêt sérieux dans l'Indo-Pacifique et c'est la seule puissance nucléaire en Europe, à part le Royaume-Uni. Le plus grand risque est de s'en remettre aux récits historiques. Charles de Gaulle s'est montré hostile à la domination des États-Unis et du Royaume-Uni au sein de l'OTAN. Il a retiré la marine française du commandement conjoint et a interdit le stationnement d'armes nucléaires de l'OTAN en France. Cette fois-ci, la situation pourrait être différente. La France a clairement indiqué dans sa première déclaration en réponse à Aukus que la coopération avec l'Australie et les États-Unis devait se poursuivre. Sa réponse à plus long terme devra être fondée sur la volonté d'éviter la tentation de brûler les ponts. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie ont intérêt à trouver des idées. Je vous ai gardé le dessert pour la fin : le French toast, aux dernières nouvelles, n'a pas encore été renommé "Liberty toast" : https://www.spectator.co.uk/article/french-toast-an-easy-peasy-bougie-brunch -
Australie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.theage.com.au/politics/federal/what-the-submarine-deal-means-for-morrison-s-future-20210917-p58sjo.html En une seule décision, Morrison s'est mis à dos la Chine, a ouvert un fossé avec la France, a mis au rebut des années d'efforts sur les sous-marins conventionnels, a augmenté les coûts et a exposé l'Australie à un écart de capacité plus important en repoussant l'arrivée de la future flotte. Cette décision concerne une stratégie qui durera des décennies. La promesse de Morrison est de dépenser plus pour la défense et d'avoir des sous-marins nucléaires dans l'eau dans les années 2030, même si les experts en défense pensent que le timing est héroïque après des années de retard et un accord problématique avec les Français qui a été brusquement abandonné pour un coût d'au moins 2,4 milliards de dollars. Est-ce la bonne décision ? Les observateurs les plus avisés disent qu'il est trop tôt pour le dire. Le nouveau plan se résume à la formation d'un groupe de travail qui prendra 18 mois pour choisir la classe de sous-marins, comme l'Astute du Royaume-Uni ou le Virginia des États-Unis, et des années supplémentaires pour en construire certains à Adélaïde. Les décisions les plus difficiles sont reportées sans risque jusqu'après les élections fédérales prévues en mai prochain. Anxieux quant à ses perspectives dans les États de l'Australie occidentale et de l'Australie méridionale où sont construits les navires, M. Morrison promet plus d'argent pour la défense et plus d'emplois pour les travailleurs qui perdent à cause de l'annulation du contrat français. Ce qu'il ne promet pas, c'est que chaque sous-marin sera construit en Australie. En effet, l'objectif politique immédiat du gouvernement est en contradiction avec l'impératif stratégique du pays qui consiste à remplacer le plus rapidement possible les sous-marins actuels de la classe Collins. Ce n'est qu'après les élections que les électeurs sauront si le moyen le plus rapide de déployer la nouvelle flotte est de faire construire les premiers navires par les Britanniques ou les Américains. Le directeur exécutif de l'Institut australien de politique stratégique, Peter Jennings, estime qu'il s'agit d'un "énorme renforcement" de la puissance militaire du pays. Mais il existe de réelles inquiétudes quant au fait que le Premier ministre pourrait conduire le pays vers un plus grand danger, ou du moins le laisser exposé. Jennings, par exemple, pense qu'il est trop risqué d'attendre près de deux décennies pour de nouveaux sous-marins alors que la Chine représente une menace existentielle pour l'Australie et les autres démocraties libérales. Attendre plus longtemps pour huit sous-marins nucléaires ne change rien aux défis stratégiques urgents d'aujourd'hui, dit-il. Si cette décision est si fondamentale pour la sécurité de l'Australie, pourquoi Morrison s'accommode-t-il d'une attente aussi longue pour la livraison ? Est-ce aussi important que l'ANZUS, comme le prétend Morrison ? "Ce n'est pas le cas", affirme John McCarthy, conseiller principal d'Asialink à l'Université de Melbourne et ancien ambassadeur aux États-Unis, en Indonésie, au Japon et en Inde. "Je ne peux tout simplement pas voir que le changement du type de sous-marin, même s'il est important, fait une sacrée différence. Je ne crois pas à ce battage médiatique". McCarthy ne s'oppose pas au passage au nucléaire ou au renforcement des alliances américaines et britanniques, mais il s'inquiète de la rupture avec la France et du message adressé à l'Asie. Après des décennies d'engagement accru en Asie, le gouvernement a choisi de resserrer le nœud avec l'anglosphère, alors que la France est une plus grande puissance dans le Pacifique que la Grande-Bretagne. Il y a quelques mois à peine, M. Morrison a sollicité le soutien du président français Emmanuel Macron pour contrer la Chine. Si M. McCarthy pense que certains pays d'Asie accueilleront discrètement le renforcement de la puissance navale australienne, il constate également les dégâts causés par les bévues passées. Le gouvernement a proposé au Japon d'acheter ses sous-marins, puis l'a laissé tomber. Il a signé avec la France, puis s'est retiré. S'agit-il d'un tournant ? Où est le "tournant" dans la cimentation d'une alliance qui est en place depuis 1951 ? Est-ce une décision difficile ? Ou est-ce la solution de facilité ? "La facilité consiste à supposer que ce qui a fonctionné pour nous dans le passé fonctionnera pour nous à l'avenir", déclare Hugh White, professeur émérite à l'Australian National University. "La facilité, c'est de ne pas reconnaître que l'Australie doit s'occuper d'elle-même dans le nouvel ordre en Asie. C'est de supposer que nous pouvons compter sur l'Amérique et, Dieu nous garde, sur les Britanniques pour s'occuper de nous et que tout ce que nous avons à faire est de les aider. C'est ainsi que nous avons envisagé notre sécurité pendant 150 ans. "Mais ce n'est plus vrai aujourd'hui. Nous sommes confrontés au plus grand changement dans les circonstances stratégiques de l'Australie depuis la colonisation européenne, car pour la première fois, nous sommes confrontés à une grande puissance asiatique qui est aussi puissante, et dans les décennies à venir sera plus puissante, que notre grand allié. "Nous n'avons jamais vécu avec cela auparavant, alors continuer à supposer que les alliances vont fonctionner pour nous à l'avenir comme elles l'ont fait dans le passé - les "partenariats éternels" - c'est tout simplement ne pas faire face à la réalité du changement fondamental dans les circonstances stratégiques de l'Australie. C'est effrayant, parce que le véritable défi consiste à reconnaître que, pour la première fois de son histoire, l'Australie doit commencer à penser par elle-même. Comment pouvons-nous nous défendre de manière indépendante ?" M. White pense qu'une plus grande flotte de sous-marins conventionnels pourrait être plus efficace et doute que la flotte nucléaire puisse arriver avant 2040, mais il se demande également si cela est significatif pour la Chine. "Si les Chinois vont de toute façon de l'avant et que nous nous retrouvons dans une guerre, je ne pense pas que cela fera une très grande différence quant à savoir qui va gagner ou perdre", dit-il. Selon lui, l'Amérique ne peut pas projeter sa puissance suffisamment loin dans le Pacifique pour tenir la Chine en échec. Telles sont les questions vitales que soulève l'annonce de cette semaine, plus importantes que les querelles de clocher sur le pourcentage de construction australienne dans chaque coque.