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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.tagesschau.de/ausland/oesterreich-coronavirus-lockerungen-101.html (29 mai 2020) À partir du 15 juin, les Autrichiens ne devront plus porter le masque que dans les transports publics, dans les établissements de santé tels que les pharmacies, ou lors de l'utilisation de services où la distance minimale ne peut être respectée. C'est le cas, par exemple, lors d'une visite chez un coiffeur. Même lorsque de grandes foules se rassemblent, il est toujours "urgent" de continuer à porter un masque. Dans le commerce, dans les écoles, en tant qu'invité dans les restaurants ou les cafés et dans le tourisme, on n'aura plus besoin de porter un masque, a déclaré M. Kurz. https://www.caradisiac.com/peugeot-epingle-en-autriche-par-la-justice-pour-position-dominante-avec-ses-concessionnaires-183407.htm (27 mai 2020) Peugeot est en effet soupçonné d'avoir imposé les tarifs finaux clients à ses concessionnaires, leur interdisant toute manoeuvre de remise et de négociation pour écouler les stocks de véhicules. Evidemment, il s'agit là d'un paramètre difficile à gérer pour les concessionnaires qui se plaignent par ailleurs d'avoir des objectifs "irréalistes" de ventes. "Les marges de vente ont été réduites en raison d'objectifs de vente délibérément excessifs... Compte tenu de la part des ventes du groupe français de 68%, le concessionnaire est économiquement dépendant et Peugeot peut être classé comme dominant", a conclu le tribunal commercial de Vienne qui a donné raison à ces concessionnaires.
  2. https://www.faz.net/2.1677/hongkong-europa-findet-klare-worte-an-china-16792347.html (29 mai 2020) Dans le conflit sur l'influence de la Chine sur Hong Kong, l'UE ne veut pas parler de sanctions. Les ministres des affaires étrangères comptent sur la diplomatie. Reinhard Bütikofer veut lier la participation de Huawei à l'expansion de la 5G au comportement de la Chine. Lorsque Angela Merkel a exposé mercredi les priorités de politique étrangère de la présidence allemande du Conseil de l'UE, qui commence en juillet, elle a cité la Chine en premier lieu. La Chancelière a exposé ce qu'elle attend du sommet avec le président chinois Xi Jinping, qui doit avoir lieu à Leipzig à la mi-septembre : une plus grande ouverture des marchés en Chine, une coopération en matière de protection du climat, une stratégie commune pour l'Afrique - et des "normes de transparence plus élevées" en cas de pandémie. Elle n'a même pas mentionné Hong Kong. M. Maas ne voulait même pas parler de sanctions. Le passé a montré combien il est important "de mener un dialogue avec la Chine dans lequel l'Union européenne est très unie dans sa détermination à faire valoir non seulement ses enjeux mais aussi ses principes". Reporter ou même annuler le sommet de Leipzig ? C'est précisément dans une telle situation qu'il est nécessaire "de s'asseoir à une table unie et solidaire comme l'UE et de discuter ensemble des questions les plus désagréables", a répondu M. Maas. Le commissaire européen aux affaires étrangères, Josep Borrell, a également exprimé ce point de vue après la vidéoconférence des ministres des affaires étrangères, qui a duré trois bonnes heures. La réunion de Leipzig aura lieu, a affirmé l'Espagnol, si la pandémie le permet. Il n'a pas encore été décidé si les chefs de gouvernement pourront rencontrer Xi en personne. Les sanctions ne sont pas un moyen de résoudre les problèmes avec la Chine, a ajouté M. Borrell. Un seul pays en aurait eu l'idée, c'est la Suède. Il ne voit pas non plus les accords d'investissement avec Pékin en danger. "Nous, Européens, devons faire comprendre à la Chine que nous ne détournerons pas notre regard de Hong Kong", a déclaré Reinhard Bütikofer à la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le Parti des Verts dirige la délégation pour la Chine du Parlement européen. Il s'attend à ce que de nombreux membres de l'opposition quittent bientôt la zone administrative spéciale. Les personnes âgées nées avant 1997 peuvent demander un passeport britannique. "Nous, Européens, devrions alors faire une offre spécialement aux jeunes militants", a suggéré M. Bütikofer. Il a appelé le gouvernement allemand à prendre sa décision sur la participation de l'entreprise publique Huawei au réseau allemand de téléphonie mobile 5G à la lumière des développements à Hong Kong : "Si le gouvernement chinois viole le traité international sur 50 ans d'autonomie, pourquoi devrions-nous supposer que nous pouvons lui faire confiance sur la 5G ?".
  3. Non, c'était parfaitement compréhensible. C'est juste moi qui suis fatigué en fin de journée, et mes neurones construisent le sens qu'ils peuvent. L'idée philosophique c'est que tant que les bobos newyorkais n'ont pas leur appartement en feu, le pouvoir est relativement tranquille face à cette révolution. Tant que c'est des pauvres qui brûlent des appartements de pauvres, je doute que ça fasse avancer beaucoup le schmilblick comme disait Denise Fabre.
  4. Je rajoute une note de traducteur : que signifie l'expression "la Karen qui était en elle" ? https://en.wikipedia.org/wiki/Karen Karen (argot), terme d'argot péjoratif pour décrire un type de femme qui demande à "parler au manager". https://en.wikipedia.org/wiki/Karen_(slang) Karen est un terme d'argot péjoratif qui est utilisé pour caractériser une personne perçue comme ayant droit ou exigeant au-delà de ce qui est considéré comme approprié ou nécessaire. L'un des stéréotypes karens les plus courants est celui d'une Américaine blanche d'âge moyen qui affiche un comportement agressif lorsqu'on l'empêche d'obtenir ce qu'elle veut ; ces femmes sont souvent représentées comme exigeant de "parler au manager". https://www.urbandictionary.com/define.php?term=A Karen Une Karen est une sorte de personne qui est malheureuse quand les petites choses ne vont pas comme elle le voudrait. Elle est du genre "Puis-je parler à votre manager ?". La mère garce de son groupe d'amis que personne n'aime. "Tu la vois là-bas ? C'est vraiment une Karen." "Salut ! Tu mets de la viande sur le sandwich à la dinde de mon fils, alors qu'il est STRICTEMENT VEGETARIEN. Si vous savez ce qui est bon pour vous, alors vous allez diriger votre manager vers moi tout de suite."
  5. En zone HLM, je pense qu'on peut faire une estimation relativement fiable que le nombre de bourgeois-bohème, englobant tout autant les vrais que les faux, est relativement limité.
  6. Guy de Maupassant, dans Gil Blas du 11 décembre 1883 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75198577/f1.item.zoom LA GUERRE Donc on parle de guerre avec la Chine ! Pourquoi ? on ne sait pas. Les ministres en ce moment hésitent, se demandant s'ils vont faire tuer du monde là-bas. Faire tuer du monde leur est très égal, le prétexte seul les inquiète. La Chine, nation orientale et raisonnable, cherche à éviter ces massacres mathématiques. La France, nation occidentale et barbare, pousse à la guerre, la cherche, la désire. Quand j'entends prononcer ce mot : la guerre, il me vient un effarement comme si on ma parlait de sorcellerie, d'inquisition, d'une chose lointaine, finie, abominable, monstrueuse, contre nature. Quand on parle d'anthropophages, nous sourions avec orgueil en proclamant notre supériorité sur ces sauvages. Quels sont les sauvages, les vrais sauvages ? Ceux qui se battent pour manger les vaincus ou ceux qui se battent pour tuer, rien que pour tuer ? Une ville chinoise nous fait envie : nous allons pour la prendre massacrer cinquante mille Chinois et faire égorger dix mille Français. Cette ville ne nous servira à rien. Il n'y a là qu'une question d'honneur national. Donc l'honneur national (singulier honneur!) qui nous pousse à prendre une cité qui ne nous appartient pas, l'honneur national qui se trouve satisfait par le vol, par le vol d'une ville, le sera davantage encore par la mort de cinquante mille Chinois et de dix mille Français. Et ceux qui vont périr là-bas sont des jeunes hommes qui pourraient travailler, produire, être utiles. Leurs pères sont vieux et pauvres. Leurs mères, qui pendant vingt ans les ont aimés, adorés comme adorent les mères, apprendront dans six mois que le fils, l'enfant, le grand enfant élevé avec tant de peine, avec tant d'argent, avec tant d'amour, est tombé dans un bois de roseaux, la poitrine crevée par les balles. Pourquoi a-t-on tué son garçon, son beau garçon, son seul espoir, son orgueil, sa vie ? Elle ne sait pas. Oui, pourquoi ? Parce qu'il existe au fond de l'Asie une ville qui s'appelle Bac-Ninh ; et parce qu'un.ministre qui ne la connaît pas s'est amusé à la prendre aux Chinois. Se battre ! tuer ! massacrer des hommes ! Et nous avons aujourd'hui, à notre époque, avec notre civilisation, avec l'étendue de science et le degré de philosophie où est parvenu le génie humain, des écoles où l'on apprend à tuer, à tuer de très loin, avec perfection, beaucoup de monde en même temps, à tuer de pauvres diables - d'hommes innocents, chargés de famille, et sans casier judiciaire. M; Jules Grévy fait grâce avec obstination aux assassins les plus abominables, aux découpeurs de femmes en morceaux, aux parricides, aux étrangleurs d'enfants. Et voici que M. Jules Ferry, pour un caprice diplomatique dont s'étonne la nation, dont s'étonnent les députés, va condamner à mort, d'un cœur léger, quelques milliers de braves garçons. Et le plus stupéfiant c'est que le peuple entier ne se lève pas contre les gouvernements. Quelle différence y a-t-il donc entre les monarchies et les républiques? Le plus stupéfiant, c'est que la société tout entière ne se révolte pas à ce seul mot de guerre. Ah ! nous vivrons encore pendant des siècles sous le poids des vieilles et odieuses coutumes, des criminels préjugés, des idées féroces de nos barbares aïeux. N'aurait-on pas honni tout autre que Victor Hugo qui eût jeté ce grand cri de délivrance et de vérité ? Aujourd'hui, la force s'appelle la violence et commence à être jugée ; la guerre est mise en accusation. La civilisation, sur la plainte du genre humain, instruit le procès et dresse le grand dossier criminel des conquérants et des capitaines. Les peuples en viennent à comprendre que l'agrandissement d'un forfait n'en saurait être la diminution; que si tuer est un crime, tuer beaucoup n'en peut pas être la circonstance atténuante ; que si voler est une honte, envahir ne saurait être une gloire. Ah! proclamons ces vérités absolues, déshonorons la guerre ! * * * Un artiste habile en cette partie, un massacreur de génie, M. de Moltke, a répondu, voici deux ans, aux délégués de la paix, les étranges paroles que voici : « La guerre est sainte, d'institution divine ; c'est une des lois sacrées du monde ; elle entretient chez les hommes tous les grands, les nobles sentiments, l'honneur, le désintéressement, la vertu, le courage, et les empêche en un mot de tomber dans le plus hideux matérialisme ! » Ainsi, se réunir en troupeaux de quatre cent mille hommes, marcher jour et nuit sans repos, ne penser à rien, ne rien étudier, ne rien apprendre, ne rien lire, n'être utile à personne, pourrir de saleté, coucher dans la fange, vivre comme les brutes dans, un hébétement continu, piller les villes, brûler les villages, ruiner les peuples, puis rencontrer, une autre agglomération de viande humaine, se ruer dessus, faire des lacs de sang, des plaines de chair pilée mêlée à la terre boueuse et rougie, des monceaux de cadavres, avoir les bras ou les jambes emportées, la cervelle écrabouillée sans profit pour personne, et crever au coin d'un champ tandis que vos vieux parents, votre femme et vos enfants meurent de faim ; voilà ce qu'on appelle ne pas tomber dans le plus hideux matérialisme ! Les hommes de guerre sont les fléaux du monde. Nous luttons contre la nature, contre l'ignorance, contre les obstacles de toute sorte, pour rendre moins dure notre misérable vie. Des hommes, des bienfaiteurs, des savants usent leur existence à-travailler, à chercher ce qui peut aider, ce qui peut secourir, ce qui peut soulager leurs frères. Ils vont, acharnés à leur besogne utile, entassant les découvertes, agrandissant l'esprit humain, élargissant la science, donnant chaque jour à l'intelligence une somme de savoir nouveau, donnant chaque jour à leur patrie du bien-être, de l'aisance, de la force. La guerre arrive. En six mois, les généraux ont détruit vingt ans d'efforts, de patience, de travail et de génie. Voilà ce qu'on appelle ne pas tomber dans le plus hideux matérialisme. Nous l'avons vue, la guerre. Nous avons vu les hommes redevenus des brutes, affolés, tuer par plaisir, par terreur, par bravade, par ostentation. Alors que le droit n'existe plus, que la loi est morte, que toute notion du juste disparaît, nous avons vu fusiller des innocents trouvés sur une route et devenus suspects parce qu'ils avaient peur. Nous avons vu tuer des chiens, enchaînés devant la porte de leurs maîtres pour essayer des revolvers neufs, nous avons vu mitrailler par plaisir des vaches couchées dans un champ, sans aucune raison, pour tirer des coups de fusil, histoire de rire. Voilà ce qu'on appelle ne pas tomber dans le plus hideux matérialisme. Entrer dans un pays, égorger l'homme qui défend sa maison parce qu'il est vêtu d'une blouse et n'a pas de képi sur la tête, brûler les habitations de misérables gens qui n'ont plus de pain, casser des meubles, en voler d'autres, boire le vin trouvé dans les caves, violer les femmes trouvées dans les rues, brûler des millions de francs - en poudre, et laisser derrière soi la misère et le choléra. Voilà ce qu'on appelle ne pas tomber dans le plus hideux matérialisme. Qu'ont-ils donc fait pour prouver même un peu d'intelligence, les hommes de guerre ? Rien. Qu'ont-ils inventé ? Des canons et des fusils. Voilà tout. L'inventeur de la brouette, Pascal, n'a-t-il pas plus fait pour l'homme par cette simple et pratique idée d'ajuster une roue à deux bâtons que l'inventeur des fortifications modernes, Vauban ? Que nous reste-t-il de la Grèce ? Des livres, des marbres. Est-elle grande parce qu'elle a vaincu ou parce qu'elle a produit ? Est-ce l'invasion dès Perses qui l'a empêchée de tomber dans le plus hideux matérialisme. Sont-ce les invasions des barbares qui ont sauve Rome et l'ont régénérée ? Est-ce que Napoléon Ier a continué le grand mouvement intellectuel commencé à la fin du dernier siècle par les philosophes révolutionnaires ? * * * Eh bien oui, puisque les gouvernements prennent ainsi le droit de mort sur les peuples, il n'y a rien d'étonnant à ce que les peuples prennent parfois le droit de mort sur les gouvernements. Ils se défendent. Ils ont raison. Personne n'a le droit absolu de gouverner les autres. On ne le peut faire que pour le bien de ceux qu'on dirige. Quiconque gouverne a autant le devoir d'éviter la guerre qu'un capitaine de navire a celui d'éviter le naufrage. Quand un capitaine a perdu son bâtiment, on le juge et on lé condamne, s'il est reconnu coupable de négligence ou même d'incapacité. Pourquoi ne jugerait-on pas les gouvernants après chaque guerre déclarée? Pourquoi ne les condamnerait-on pas s'ils étaient convaincus de fautes ou d'insuffisance. Du jour où les peuples comprendront cela, du jour où ils feront justice eux-mêmes des gouvernements meurtriers, du jour où ils refuseront de se laisser tuer sans raison, du jour où ils se serviront, s'il le faut, de leurs armes contre ceux qui les leur ont données pour massacrer, la guerre sera morte. Et ce jour viendra. * * * J'ai lu un livre superbe et terrible de l'écrivain belge Camille Lemonnier, et intitulé « Les Charniers ». Le lendemain de Sedan, ce romancier partit avec un ami et visita à pied cette patrie de la tuerie, la région des derniers champs de bataille. Il marcha dans les fanges humaides, glissa sur les cervelles répandues, vagabonda dans les pourritures et les infections pendant des jours entiers et des lieues entières. Il ramassa dans la boue et le sang « ces petits carrés de papier chiffonnés et salis, lettres d'amis, lettres de mères, lettres de fiancées, lettres de grands parents. » Voici, entre mille, une des choses qu'il vit. Je ne peux citer que par courts fragments ce morceau que je voudrais donner en entier : « L'église de Givonne était pleine de blessés. Sur le seuil, mêlée à la boue, de la paille piétinée faisait un amas qui fermentait. » Au moment où nous allions entrer, des infirmiers, le tablier gris, maculé de placards rouges , balayaient par la porte d'entrée une sorte de mare fétide comme celle où clapote le sabot des bouchers dans les abattoirs. L'hôpital râlait. Des blessés étaient attachés à leur grabat par des cordes. S'ils bougeaient, des hommes les tenaient aux épaules pour les empêcher de se mouvoir. Et quelquefois une tête blême se dressait à demi au-dessus de la paille et regardait avec des yeux de supplicié l'opération du voisin. » On entendait des malheureux crier en se tordant, quand le chirurgien approchait, et il cherchait à se mettre debout pour se sauver. » Sous la scie, ils criaient encore, d'une voix sans nom, creuse et rauque, comme des écorchés : « Non, je ne veux pas, non, laissez-moi. » Ce fut le tour d'un zouave qui avait les deux jambes emportées. » Faites excuse, la compagnie, dit-il, on m'a ôté les culottes. » Il avait gardé sa veste, et ses jambes étaient emmaillotées, vers le bas, dans des lambeaux où suintait le sang. » Le médecin se mit à enlever ces lambeaux, mais ils collaient l'un à l'autre, et le dernier adhérait à la chair vive. On versa de l'eau chaude sur le grossier bandage, et, à mesure qu'on versait l'eau, le chirurgien détachait les loques. » — Qui t'a amidonné comme ça, mon vieux ? demandait le chirurgien. » — C'est le camarade Fifolet, major. — Ouf, ça me tire jusque dans les cheveux. — Il avait eu le ... emporté et moi les jambes. Et je lui dis : * * * * * * * * » La scie, étroite et longue, laissait des gouttelettes à chacune de ses dents. » Il y eut un mouvement dans le groupe. On déposait à terre un tronçon. — Encore une iseconde, mon brave, dit le chirurgien. » Je passai ma tête dans le créneau des épaules et je regardai le zouave. » Allez vite major, disait-il ; je sens que je vais battre la breloque. » Il mordait sa moustache, blanc comme un mort et les yeux hors la tête. Il tenait lui-même à deux mains sa jambe, et hurlait par moments d'une voix grelottante un « hou ! » qui vous faisait sentir la scie dans votre propre dos. » — C'est fini, mon vieux loup ! dit le chirurgien en abattant le second moignon. — Bonsoir ! dit le zouave. Et il s'évanouit. » * * * Et je me rappelle, moi, le récit de la derrière campagne de Chine, fait par un brave matelot qui en riait encore de plaisir. Il me raconta les prisonniers empalés le long des routes pour amuser le soldat ; les grimaces si drôles des suppliciés; les massacres commandés par des officiers supérieurs, pour terroriser la contrée, les viols dans ces demeures d'Orient, devant les enfants éperdus, et les vols à pleines mains, les pantalons noués aux chevilles pour emporter les objets, le pillage régulier, fonctionnant comme un service public, dévastant depuis les petites cases du tout petit bourgeois jusqu'au somptueux palais d'été. Si nous avons la guerre avec l'empire du Milieu, le prix des vieux meubles de laque et des riches porcelaines chinoises va baisser beaucoup, messieurs les amateurs. MAUFRIGNEUSE
  7. Les techniques : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tonneau_(récipient)#Antiquité L'amphore est, dans l'Antiquité, le récipient le plus utilisé pour le transport de produits de base : le vin, l'huile d'olive, la bière (zythum et zythogala), le poisson (caques) et les sauces de poissons (de type garum). Le cintrage du bois à chaud est connu très tôt des Celtes, des Phéniciens et des Égyptiens, notamment dans la fabrication des bateaux. Hérodote mentionne au Ve siècle av. J.-C. un commerce de vin par voie maritime, entre l'Arménie et la Mésopotamie, utilisant des tonneaux en bois de palmier. Le palmier est un bois difficile à cintrer, aussi différents bois sont testés pour fabriquer des tonneaux. Le tonneau est souvent considéré comme une invention gauloise qui leur servait notamment à conserver la cervoise et à transporter des liquides comme de l'eau potable. Néanmoins, cette invention gauloise est attribuée par erreur par Pline l'Ancien, les tout premiers tonneaux étant fabriqués dans la région des Rhètes que Pline confond avec les Gaulois, ils sont alors désignés sous le terme cupa. Les plus anciennes traces iconographiques de tonneaux proviennent en fait d'Étrurie au VIe siècle avant notre ère, l'hypothèse de la paternité celte est aussi évoquée. Jules César mentionne son utilisation au cours d'un siège dans son Commentaires sur la Guerre des Gaules, la conquête romaine diffusant le tonneau gaulois dans l'Empire romain. Les Gaulois perfectionnent par la suite sa technique de fabrication et exportent le savoir-faire de grands centres de tonnellerie, utilisant principalement le tonneau (d'abord majoritairement en conifères) comme réutilisation en cuvelage de liquides, salaisons de poissons. La substitution progressive du tonneau (plus léger, roulable ou transportable à dos d'animal) aux amphores (lourdes, fragiles, peu empilables) se répand dans la partie septentrionale de l'Empire romain à partir du IIe siècle où il est principalement utilisé pour la conservation et le transport du vin qui se faisaient jusqu'alors dans des amphores grecques. Son emploi se généralise à compter du IIIe siècle. C'est une reconnaissance de cet objet utilitaire et une révolution pour le marché du vin de l'Antiquité, probablement même un facteur de développement du marché du vin. Les premières corporations de bateliers gallo-romaines les utilisent le long des fleuves navigables à bord de lourdes barques, car ils sont plus maniables que les fragiles amphores romaines, et donnent moins de goût que les outres en peau d'ovins ou de bovins.
  8. https://www.latimes.com/opinion/story/2020-05-26/column-race-central-park-birder-dog-walker (26 mai 2020) Vous avez maintenant entendu parler ou regardé la vidéo d'Amy Cooper, une cadre financier blanche, qui a appelé la police au sujet de Christian Cooper, un rédacteur scientifique noir qui lui a demandé de mettre son chien en laisse dans Central Park tôt le matin du Memorial Day. Christian Cooper faisait de l'observation d'oiseaux dans le Ramble, un secteur boisé du parc, très apprécié des ornithologues et interdit aux chiens sans laisse. Dans un post sur Facebook, il a expliqué qu'après qu'Amy Cooper ait refusé de mettre son chien en laisse, il a sorti des friandises pour chiens qu'il transporte "juste pour une telle intransigeance". C'est en fait un coup de génie. Les propriétaires de chiens ne veulent pas que leurs chiens mangent des friandises d'étrangers. Comment empêcher cela ? Il faut mettre le chien en laisse. "C'est à ce moment que j'ai commencé à enregistrer des vidéos avec mon iPhone, et que la Karen qui était en elle a pleinement émergé et a pris un tournant sombre", a-t-il écrit. Au début de la vidéo, elle tient son cocker Henry par le collier et s'inquiète de l'enregistrement. Elle lui demande de s'arrêter et s'approche de lui avec le bras levé comme pour bloquer sa caméra. "S'il vous plaît, ne vous approchez pas de moi", lui demande-t-il à deux reprises. Elle menace d'appeler la police : "Je vais leur dire qu'un Afro-Américain menace ma vie", dit-elle. "S'il vous plaît, dites-leur ce que vous voulez", répond-il calmement, en l'encourageant à appeler la police. Puis, elle passe l'appel. "Il y a un Afro-Américain, il m'enregistre et me menace, ainsi que mon chien." Alors que ses voix s'élèvent, elle soulève son chien du sol par son collier - car il n'est toujours pas en laisse - et le chien jappe et se débat. Elle implore de l'aide sur un faux ton hystérique, et il est difficile de ne pas se demander à quoi elle pense. La race n'a rien à voir avec leur dispute. Peut-elle vraiment ignorer les dangers de porter une fausse accusation contre un Noir ? Elle finit par mettre Henry en laisse. Christian Cooper la remercie de l'avoir fait, et la vidéo se termine.
  9. https://www.latimes.com/opinion/story/2020-05-28/op-ed-if-hong-kong-burns-the-world-gets-burned-too (28 mai 2020) Hong Kong a un effet démesuré sur la Chine continentale en ce qui concerne les protestations des citoyens. Au cours de la dernière décennie, les marches publiques ont été un élément populaire sur l'itinéraire non officiel de millions de touristes chinois affluant dans la ville. Entre leurs virées shopping et leurs expéditions culinaires, beaucoup se joignent ou s'émerveillent devant le spectacle des grands rassemblements pacifiques. Du point de vue de Pékin, si Hong Kong donne aux habitants du continent leur premier goût interdit de liberté civile, elle devrait également servir d'exemple pour les conséquences de la revendication d'une plus grande liberté. Depuis la fin de 2019, le mouvement de protestation contre une loi autorisant l'extradition vers la Chine a ouvert de nouvelles frontières de lutte. Tout d'abord, un mouvement de mécénat en faveur de la démocratie et des entreprises indépendantes s'est développé. Des restaurants et des magasins de vente au détail en ligne aux services professionnels et personnels, un "cercle économique jaune" (la couleur du mouvement) intègre le mouvement dans la vie quotidienne des citoyens, en fournissant des capitaux, des emplois et des chaînes d'approvisionnement indépendants de la Chine. L'économie jaune a connu un tel succès que l'élite pro-chinoise et les médias ont lancé à plusieurs reprises des campagnes pour la ridiculiser en la qualifiant d'irrationnelle et de non viable. Deuxièmement, une nouvelle vague de syndicats est apparue pour organiser les employés dans un large éventail de secteurs. Considérant les syndicats comme une organisation politique et syndicale, les droits du travail comme des droits civils, les luttes politiques comme des luttes économiques, les jeunes syndicalistes sont prêts à redéfinir la signification du syndicalisme pour Hong Kong. Quelque 1 600 nouveaux syndicats ont déposé une demande d'enregistrement au cours des derniers mois, ce qui, selon le gouvernement obstructionniste de Hong Kong, prendrait 50 ans à traiter. L'un de ces syndicats a même réussi à organiser une grève de cinq jours de 8 000 travailleurs médicaux pour demander au gouvernement de fermer les frontières avec la Chine dès les premiers jours de l'épidémie. Ensuite, après la grande victoire des candidats favorables au mouvement lors des élections des conseils de district l'automne dernier, une campagne électorale audacieuse est en cours pour obtenir la majorité aux élections du Conseil législatif en septembre. Pendant ce temps, des politiciens jeunes et expérimentés travaillent avec la diaspora de Hong Kong dans le cadre d'efforts diplomatiques pour faire pression sur les gouvernements afin qu'ils promulguent la protection des droits de l'homme à Hong Kong sous la forme d'une loi Magnitsky mondiale, qui sanctionne les contrevenants aux droits de l'homme. Un Hong Kong nouveau et meilleur renaîtra-t-il de ses cendres ? Historiquement, Hong Kong est devenue une ville mondiale en marge des empires - le colonialisme britannique et le communisme chinois en avaient besoin comme intermédiaire pendant la guerre froide. Aujourd'hui, une fois de plus, la ville se trouve en première ligne d'une nouvelle guerre froide. Les valeurs - liberté, diversité, ouverture, inclusion - qui définissent la ville sont universelles. Le monde devrait soutenir Hong Kong parce qu'elle appartient au monde, et si Hong Kong brûle, le monde se brûle aussi. Ching Kwan Lee est professeure de sociologie à l'UCLA et professeure de sciences sociales Dr. Chung Sze-yuen à l'Université des sciences et technologies de Hong Kong. Elle est la présidente fondatrice de la Society for Hong Kong Studies.
  10. Tiens, les Pays-Bas (+50%) font pire que la France (+33%) en surmortalité. Autant que l'Espagne (+49%). Le "bon élève" semble être la Norvège (+0%), avec Israël et l'Islande. On notera aussi la performance honorable de l'Allemagne à +7%.
  11. https://www.lematin.ch/monde/bresil-bilan-epidemie-grimpe-rapidement/story/11698827 (28 mai 2020) Le record date du 21 mai, avec 1188 décès. Durant les jours précédents, le Brésil a été le pays au monde à déplorer le plus grand nombre de morts quotidiens du Covid-19, dépassant sur ce plan les États-Unis, pays le plus touché. Le gouverneur de Sao Paulo Joao Doria, qui s'est farouchement opposé au président ces dernières semaines, a annoncé à la mi-journée la reprise graduelle de l'activité économique à partir du 1er juin. Mais pas question néanmoins d'un déconfinement radical: la réouverture des écoles et la reprise des transports publics n'ont pas été pris en considération et sont toujours en discussion.
  12. https://www.nouvelobs.com/confinement/20200413.OBS27452/application-stopcovid-le-spectre-d-une-societe-de-la-surveillance-generalisee-se-rapproche.html (13 avril 2020) Dans un tel climat anxiogène, comment garantir la sincérité et la réalité de ce consentement ? [via des applications de recueil de données personnelles] En médecine, le consentement doit être "éclairé", ce qui inclut probablement d'indiquer au patient la probabilité que le traitement soit efficace (ou, réciproquement, échoue). Dans l'affaire de l'appli française, ou plutôt franglaise, « Stop Covid », je n'ai pas entendu parler d'estimations scientifiques sur l'impact probable de la mise en oeuvre de cette application sur la progression ou la régression de l'épidémie. En revanche, il me semble avoir entendu dire que l'application équivalente mise en œuvre à Singapour sur la base du volontariat était complètement sans effet sur l'épidémie, faute qu'un nombre suffisant de gens l'aient téléchargée. https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-a-singapour-l-application-de-tracage-qui-fait-rever-la-france_3895267.html (16 avril 2020) Le principe, c’est celui du volontariat : personne ne vous oblige à installer cette application, et c’est sa première faille. Pour que ça fonctionne, il faut en effet qu’au moins 60% à 70% de la population soit équipée. Or même à Singapour, la smart city ultra connectée, avec une culture digitale très forte, où le taux d’équipement en téléphones portables est très élevé, le gouvernement annonce un peu plus d’un million de téléchargements : pour une population de moins de six millions d’habitants, on est très loin du compte. Autres inconvénients: avec certains téléphones, le signal Bluetooth est tellement puissant qu’il est capable de traverser les murs et le béton ! Ca veut dire qu’il peut enregistrer quelqu’un qui en réalité était dans un appartement à l’étage au-dessus – quelqu’un avec qui vous n’avez jamais eu aucun contact. Le risque, comme en Corée du Sud, est de multiplier des alertes... pour rien. A l’inverse, TraceTogether peut induire un faux sentiment de sécurité : si vous ne recevez jamais de notifications, vous avez l’impression qu’il n’y a plus de risque sanitaire... et vous relâchez votre comportement. https://www.letemps.ch/economie/singapour-tracage-app-degenere-surveillance-masse (6 mai 2020) De nombreux experts pensaient que les Singapouriens, réputés pour leur discipline, leur acceptation des règles et leur utilisation importante des technologies, allaient utiliser en masse TraceTogether. Il n’en est rien: un peu plus d’un million de personnes la téléchargent, soit environ 20% des 5,6 millions habitants de la cité-Etat. On est loin des 60% espérés, un taux jugé par de nombreux scientifiques comme nécessaire pour endiguer la propagation du virus. Un autre problème survient: l’explosion du nombre de contaminations. Dès le 6 avril, Singapour décrète un semi-confinement. Mi-avril, plusieurs centaines de nouveaux cas sont enregistrés chaque jour, avec un pic à plus de 1400 unités le 20 avril. Plusieurs raisons sont avancées. D’abord, les conditions de vie difficiles de centaines de milliers de travailleurs immigrés: ils habitent dans une telle promiscuité que l’application se révèle inutile pour tenter de juguler la pandémie. Singapour découvre aussi que de nombreuses personnes âgées n’ont pas de smartphone ou ne savent pas télécharger une application. La foi absolue dans la technologie s’ébranle. Le 11 avril, Jason Bay, directeur des services numériques gouvernementaux de Singapour, écrivait ceci: «Si vous me demandez si un système de traçage des contacts via Bluetooth […] est prêt à remplacer la recherche manuelle des contacts, je vous répondrai sans réserve que non.» Il faut donc en parallèle interroger une à une les personnes malades pour retracer leurs parcours et identifier celles et ceux qu’elles auraient pu infecter. Mais le 21 avril, le premier ministre, Lee Hsien Loong, insiste: «Nous devons utiliser pleinement la technologie pour retracer le parcours des personnes infectées par le virus.» Fini la base volontaire. La cité-Etat annonce une mesure drastique: l’obligation de s’enregistrer lorsque l’on pénètre dans un bâtiment public, via le système SafeEntry. Depuis le 23 avril, les Singapouriens doivent scanner, avec leur smartphone, un code QR lorsqu’ils entrent et qu’ils sortent d’un tel bâtiment. Cette obligation sera étendue aux centres commerciaux et aux entreprises dès le 12 mai. Et le gouvernement veut aussi que les gares et les parcs soient équipés de tels lecteurs de codes QR. Ainsi, le système central obtiendra les coordonnées complètes – du nom au numéro de téléphone – des Singapouriens qui fréquentent ces lieux. SafeEntry diffère ainsi de TraceTogether sur deux points majeurs: d’abord, son caractère obligatoire, comme on vient de le voir – même si un haut responsable de la Santé vient de demander que TraceTogether devienne obligatoire. Ensuite, la qualité des données récoltées diffère: la première application lancée fonctionne de manière anonyme – ni le nom, ni la localisation des personnes n’étant révélés. SafeEntry ne semble pas avoir suscité, pour l’heure, de critiques. https://www.lemondedudroit.fr/institutions/70167-stopcovid-barreau-paris-alerte-risques-atteinte-droits-libertes.html (28 mai 2020) Dans une délibération du 26 mai 2020, le Conseil de l’Ordre des avocats de Paris alerte sur les risques d’atteinte aux droits et libertés fondamentaux de l'application StopCovid pour tout utilisateur et invite les avocats parisiens à ne pas installer l'application. Le Conseil de l’Ordre des avocats de Paris a « relevé les risques réels de fuite de données médicales et professionnelles, mais également des risques d’atteinte aux droits fondamentaux et aux coûts sociaux d’un tel dispositif, outre le faux sentiment de sécurité que cette application procurerait ». Par ailleurs, « la question « d’accoutumance » au traçage, relevée par la CNIL dans son avis, et de dénoncer un risque de banalisation des technologies de surveillance comme la reconnaissance faciale et son acceptation ». Aussi, le Conseil de l’Ordre du barreau de Paris, alerte sur les risques d’atteinte aux droits et libertés fondamentaux pour tout utilisateur de l’application « StopCovid », partage à ce titre les inquiétudes de la CNCDH dans son avis du 28 avril 2020, réitérées le 26 mai. Il invite également les avocats parisiens à ne pas installer cette application, à limiter l’usage de la fonction Bluetooth aux seules applications professionnelles présentant des niveaux de sécurité satisfaisante, et appelle les avocats à la plus grande vigilance sur l’utilisation de cette application sur leurs smartphones personnels.
  13. https://www.spiegel.de/kultur/tv/grossbritannien-bbc-ersetzt-moderatorin-emily-maitlis-nach-kritik-an-regierung-a-859987ec-8fcc-491c-ac75-b486ec43346e (28 mai 2020) La BBC remplace une présentatrice par une collègue Dans l'émission de la veille, Maitlis avait vivement critiqué le gouvernement autour du Premier ministre britannique Boris Johnson. Elle avait notamment accusé Johnson de "loyauté aveugle" envers son conseiller Cummings. "Dominic Cummings a enfreint les règles - le pays peut le constater et est choqué que le gouvernement n'en soit pas capable", a déclaré Maitlis. Ce faisant, Cummings aurait fait passer pour des imbéciles tous ceux qui s'étaient efforcés de respecter les règles.
  14. https://www.faz.net/2.1690/streit-mit-twitter-zuckerberg-stellt-sich-hinter-trump-16789790.html (28 mai 2020) Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, prend position sur le conflit entre le service d'information Twitter et le président américain Donald Trump - et se range plutôt du côté du président. Dans une interview avec Fox News, qui sera diffusée ce jeudi et dont les déclarations ont été publiées à l'avance, M. Zuckerberg a déclaré : "Je suis tout simplement convaincu que Facebook ne devrait pas être l'arbitre de la vérité sur tout ce que les gens disent en ligne".
  15. https://www.faz.net/2.1677/corona-viel-kritik-an-neuer-franzoesischer-warn-app-16788964.html (28 mai 2020) À Paris, l'accent est mis sur la volonté de ne pas dépendre de fournisseurs américains tels que Google ou Apple pour les données sensibles sur la santé. Techniquement, "Stop Covid" est autonome par rapport à Apple et Google, a souligné le gouvernement français. L'organisation non gouvernementale La Quadrature du Net a cependant corrigé la présentation ; elle a déclaré que l'application utilise la technologie Captcha, dans laquelle les données personnelles sont transférées à Google. L'intellectuel français Nicolas Baverez s'est indigné de la rapidité avec laquelle les Français étaient prêts à renoncer à leurs libertés. "Le coronavirus a infecté notre conception de la liberté", a déclaré le publiciste. Le Barreau de Paris a déconseillé de télécharger l'application. Les avocats doivent également être très prudents avec leurs smartphones privés lorsqu'ils utilisent l'application. "Le risque d'empiètement sur les droits fondamentaux est trop élevé", écrit l'association des juristes. L'avocat des droits de l'homme François Sureau a accusé ses compatriotes de ne pas être sensibilisés à la protection des données. Même le président Emmanuel Macron aurait été étonné de la rapidité avec laquelle les Français étaient prêts à accepter sans critique les violations des droits fondamentaux pendant la pandémie.
  16. https://www.tradingsat.com/actualites/marches-financiers/marche-nissan-accuse-sa-premiere-perte-d-exploitation-en-11-ans-915955.html (28 mai 2020) Le constructeur a vendu sur la période 4,8 millions de véhicules, soit 13% de moins que sur l'exercice précédent. Cette deuxième baisse d'affilée des ventes a fait reculer Nissan au troisième rang des constructeurs automobiles japonais derrière Toyota et Honda.
  17. https://www.theguardian.com/commentisfree/2020/may/27/the-guardian-view-on-johnson-and-cummings-cynical-bluster (27 mai 2020) En affront à chaque sondage d'opinion publié sur ce sujet, le Premier ministre a laissé entendre que le public voulait "passer à autre chose", après avoir entendu, dit-il, assez d'"autobiographie" concernant M. Cummings. Il a rejeté l'idée selon laquelle la décision de son conseiller de suivre ses propres règles de confinement pourrait amener d'autres personnes à faire de même, mettant des vies en danger. Une enquête du cabinet sur cet épisode, a-t-il jugé, serait "une perte de temps", et a déclaré avoir vu des preuves des mouvements de M. Cummings mais a refusé de donner des précisions. L'obstruction du Premier ministre a été telle qu'elle a incité un député conservateur à lui dire : "Franchement, personne ne comprend pourquoi vous avez ces opinions."
  18. https://www.tagesspiegel.de/gesellschaft/medien/studie-sollte-zurueckgezogen-werden-bild-zeitung-legt-gegen-drosten-nach/25863588.html (27 mai 2020) La dispute a été déclenchée par la question d'un rédacteur de "Bild", lundi à Drosten, sur une étude sur le rôle des enfants dans la propagation du coronavirus. Un groupe de chercheurs dirigé par Drosten a conclu fin avril qu'ils pouvaient être aussi infectieux que les adultes. Le rédacteur en chef de "Bild" n'a donné qu'une heure à Drosten pour réagir, ce que Drosten a à son tour rendu public sur Twitter et a accusé le journal de "reportage biaisé". Peu de temps après que M. Drosten ait publiquement mis en cause le journal "Bild" sur Twitter, le journal a publié un article lundi après-midi intitulé "L'étude de Drosten sur les enfants infectieux se trompe grossièrement" et a demandé : "Depuis combien de temps le virologue vedette est-il au courant ?" L'article citait quatre chercheurs qui avaient déjà critiqué l'étude de Drosten, dans certains cas sur des forums de discussion scientifiques et sur Twitter. Suite à l'agitation autour du texte de Bild, les scientifiques ont pris leurs distances par rapport à l'article. Leurs déclarations auraient été en partie prises hors contexte. Ce qui a été un peu perdu dans le débat : il y a en effet aussi une critique justifiée de l'étude de la Charité, qui a déjà été reprise par le "Spiegel" mardi et maintenant à nouveau par le journal "Bild". Tous deux citent David Spiegelhalter, professeur de statistiques à l'université de Cambridge, et Kevin McConway, professeur émérite de statistiques, qui sur Twitter parlent d'une "analyse inappropriée" et font référence à une analyse détaillée des méthodes statistiques utilisées par l'équipe de Drosten. "La prépublication doit être retirée", écrivent-ils. Mais ils ajoutent aussi : Ils ne pouvaient faire que des déclarations sur les méthodes statistiques, et non sur les autres déclarations de l'étude. Et, fait remarquable, ils prennent leurs distances par rapport aux "attaques des journaux" contre Drosten et son équipe. Les chercheurs cités par "Bild" n'ont pas non plus retiré leurs critiques sur le contenu de l'étude, mais ont trouvé que celle-ci était exploitée et exagérée par le journal "Bild". La critique de l'étude provient également du virologue Alexander Kekulé de Halle. Dans son podcast sur "MDR", il s'en prend au travail de son collègue berlinois : la conclusion de l'étude, interprétée par tous, selon laquelle les jeunes ont autant de virus dans la gorge que les vieux "est tout simplement fausse", explique-t-il. "Vous ne pouvez certainement pas déduire cela de l'étude." Et plus loin : "Si l'étude avait été présentée à quelqu'un qui connaît les statistiques, il aurait immédiatement trouvé les erreurs et aurait dit : "Vous ne pouvez pas faire l'évaluation comme ça, vous devez l'affiner à nouveau". Kekulé parle d'une "erreur cardinale" statistique.
  19. Sur le fact-checking, je constate la présence importante de la colonne à droite dans Google News consacrée à cette pratique. Il y a fact checking et fact checking, Google réunissant généralement dans cette colonne le meilleur et le pire, avec dans les deux cas une mise en oeuvre de l'effet Barbara Streysand, donc une sorte de politique du pire, de politique du pompier pyromane. À propos du pire, se référer à l'enquête de les-crises.com sur les soi-disant "décodeurs" du Monde : https://www.les-crises.fr/les-decodeurs-l-orwellisation-du-journalisme-les-debuts/ De façon générale, en s'appropriant le "fact-checking", les GAFA se placent en position de dire la vérité par rapport au mensonge, donc de jouer le rôle de la "Pravda" dans le régime soviétique. À ce sujet, comme le rappelle l'article de "les-crises.com", il y a lieu de distinguer le fact checking interne aux rédactions qui vérifient les faits avant publication, et la métastase moderne qui donne lieu à des (pseudo) vérifications a posteriori d'articles écrits par autrui dans d'autres publications. Je suis tout à fait favorable au fact checking à l'ancienne, comme illustré dans le film "chattered glass" de Billy Ray (2003) qui documente l'affaire Stephen Glass, du nom d'un journaliste de "The New Republic" ayant écrit des articles imaginaires et les présentant comme des reportages.
  20. Il y a en Chine les entreprises nationalisées qui jouent un rôle de stabilisateur social, employant plus de personnes que ce ne serait le cas si elles étaient privatisées. https://www.weforum.org/agenda/2019/05/why-chinas-state-owned-companies-still-have-a-key-role-to-play/ (7 mai 2019) Par conséquent, la privatisation des entreprises d'État à ce stade semble plus risquée que profitable, compte tenu des coûts sociaux potentiels des licenciements, des défaillances potentielles et de la mauvaise gestion des entreprises par les nouveaux propriétaires privés, ce qui pourrait entraîner des perturbations majeures et une déstabilisation immédiate.
  21. https://www.asahi.com/articles/ASN5V6WS7N5VTIPE029.html (26 mai 2020) Le gouvernement municipal de Kitakyushu a décidé hier de refermer 43 établissements publics qui avaient rouvert après que la propagation du nouveau coronavirus se fut calmée. Après que 12 personnes ont été confirmées comme ayant contracté la maladie pendant trois jours consécutifs, du 23 au 25 mai, Kenji Kitahashi, le maire de la ville, a déclaré : "Je pense que nous sommes à l'entrée de la deuxième vague". La décision a été prise lors d'une réunion sur les mesures de lutte contre la maladie dans l'après-midi du 26 mai. Les établissements seront à nouveau fermés pour des raisons touristiques, d'éducation et de culture. Nous avons choisi les établissements intérieurs où de nombreuses publics non spécifiques sont attendus. La période s'étendra du 28 mai au 18 juin, et une réouverture anticipée pourra être envisagée, en fonction de l'état de l'infection dans la ville. La ville annulera ou reportera également les événements parrainés par la ville pendant cette période.
  22. https://www.theguardian.com/media/2020/may/26/chinese-state-tv-broke-ofcom-rules-with-biased-hong-kong-coverage-cgtn (26 mai 2020) La chaîne de télévision d'État chinoise a enfreint à plusieurs reprises les règles de diffusion britanniques avec une couverture biaisée des manifestations pro-démocratiques à Hong Kong, selon une décision de l'autorité de régulation des médias qui pourrait provoquer un affrontement diplomatique entre les deux pays. L'Ofcom [britannique] a déclaré qu'elle était disposée à sanctionner officiellement la CGTN, la chaîne d'information en continu de langue anglaise appartenant au gouvernement chinois, pour un "grave manquement à la réglementation" après qu'elle ait omis de représenter les points de vue anti-Beijing alors que les protestations faisaient rage dans tout Hong Kong à la fin de 2019. Et moi je trouve qu'ils sont encore trop gentils de parler de points de vues "anti-Beijing" au lieu de points de vues "anti-Pékin".
  23. https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/26/controverse-autour-du-conseiller-cummings-un-membre-du-gouvernement-britannique-demissionne_6040800_3210.html Démission du ministre des affaires écossaises, Douglas Ross.
  24. https://www.lesechos.fr/monde/europe/coronavirus-boris-johnson-maintient-son-conseiller-controverse-dominic-cummings-et-provoque-un-tolle-1205411 (25 mai 2020) Le Premier ministre britannique s'est attiré les foudres de la presse et de la classe politique après avoir refusé, dimanche, de limoger son conseiller spécial Dominic Cummings. Les révélations de la presse sur ses allers-retours à la ferme de son père pour mettre sa famille à l'abri lorsqu'ils sont tombés malade du Covid-19, sans en avertir le Premier ministre, ont causé un énorme scandale politique. https://www.theguardian.com/world/2020/may/25/boris-johnsons-support-for-dominic-cummings-is-a-slap-in-the-face-for-us Mon mari est mort d'un coronavirus le dernier jour de mars. Nous n'avons pas été autorisés à lui rendre visite à l'hôpital pour l'accompagner dans les derniers jours de sa vie. Nous n'avons pas été autorisés à organiser des funérailles pour lui dire officiellement et collectivement au revoir. Depuis lors, j'ai, jusqu'à présent, passé huit semaines seule dans la maison familiale. Je peux voir une de mes filles qui habite à proximité tant que nous sommes assis dans le jardin à distance. Avec l'autre fille, je communique surtout par téléphone. Nous n'avons pas pu être ensemble pour partager notre chagrin et nous réconforter mutuellement. Nous trouvons tous cette situation presque insupportable. Boris Johnson mentionne "l'instinct parental" (la défense de Cummings par Johnson suscite la colère des alliés et des adversaires, 24 mai). Mon instinct de femme, mon instinct parental et mon instinct humain étaient d'être avec mon mari, puis d'être avec mes filles. Mais nous comprenons que ces règles ne sont pas seulement pour nous en tant qu'individus, mais pour le bien de toute la société. Que devons-nous penser lorsque notre gouvernement dit une chose et en fait une autre ? Hilary Court Leeds https://en.wikipedia.org/wiki/Dominic_Cummings#COVID-19_pandemic Alistair Campbell a critiqué l'organisation de la conférence de presse dans la roseraie, déclarant que "Cummings parlant dans la roseraie est comme Monica Lewinsky donnant sa version de l'histoire depuis le bureau ovale". Un conseiller politique de haut niveau donnant une conférence de presse de ce type est "sans précédent" dans la politique britannique.
  25. Le mensonge c'est qu'au lieu d'avoir deux systèmes, un système capitaliste et un système socialiste, on n'a plus que le capitalisme de part et d'autre de la frontière.
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