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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.jeuneafrique.com/1031641/politique/tribune-coup-detat-au-mali-la-transition-militaire-ne-doit-etre-quune-parenthese/ (20 août 2020) 10 août 2020, le beau-père du Premier ministre malien Boubou Cissé est décédé à Bamako. L’inhumation est prévue dans le cimetière familial, à Bandiagara, le lendemain. Arrivée de la capitale, la délégation du Premier ministre se voit interdire l’accès à la cérémonie pendant plusieurs heures par la milice d’auto-défense des chasseurs dogons « Dan Na Ambassagou », officiellement dissoute depuis le massacre de 160 civils peuls en mars 2019. L’enterrement ne pourra finalement avoir lieu qu’au terme d’interminables négociations. Un même effondrement des valeurs de l’État avait conduit Soumaïla Cissé à refuser une escorte militaire afin de ne pas être associé aux symboles du pouvoir malien. Une erreur qui a coûté sa liberté au chef de file de l’opposition, aux mains de ses ravisseurs depuis le 25 mars dernier. Le coup d’État du 18 août, consacre aussi l’échec de la démocratie malienne, où le multipartisme intégral a conduit à une surenchère : on comptait pas moins 176 partis politiques en 2015. Et dans cette « démocratie » où les élections sont gagnées par ceux qui peuvent acheter le plus de voix, les batailles d’idées ont laissé place à des querelles de personnes. La classe politique, incapable de se renouveler et dont la seule constante depuis 1991 est d’avoir pris part à tous les gouvernements d’union nationale, s’est ainsi rendue comptable de tous les aspects de la crise actuelle. Et si l’Imam Dicko semble avoir compris les risques de l’exercice du pouvoir, il est moins sûr que son exemple ne fasse des émules parmi les leaders religieux. Il apparaît déjà clairement que le soutien de l’imam Dicko sera un atout certain pour tout candidat à la prochaine élection présidentielle.
  2. https://mondafrique.com/mali-une-faillite-a-limage-du-reste-de-lafrique-francophone/ (20 août 2020) Le G5 Centrafrique ( ONU, Ua, Ue, Ceeac, EU, Ru, Fr) commence à s’inquiéter de l’évolution de la crise centrafricaine, à quatre mois des élections du 27 décembre 2020. Plusieurs groupes armés signataires de l’Accord de Khartoum se sont durablement installés dans de vastes territoires désormais, sous » leur entière administration ». Le pouvoir de Bangui fait encore illusion dans la capitale et quelques villes de l’arrière-pays. L’intégrité du territoire national est devenue fictive. Le président Touadera a failli à ses responsabilités les plus élémentaires. Concernant les élections, il n’a ni respecté les prescriptions constitutionnelles concernant la création d’une Autorité nationale des élections ( ANE) dès 2017, ni assurer la promulgation, dans le délais de 15 jours, de la loi organique de cette nouvelle ANE, votée par les députés. Le jour de son investiture, il avait pourtant prêté serment pour déclarer » je jure de respecter scrupuleusement la constitution ….de ne pas utiliser mon pouvoir à des fins personnelles ». Les tripatouillages et malversations ne se comptent plus dans la préparation des élections. D’un processus électoral calamiteux aboutissant à des élections caricaturales, il y a de fortes probabilités que la République centrafricaine devienne un Etat de nature ou comme l’avait intitulé Georges Conchon, » L’Etat sauvage », dans son ouvrage, prix Goncourt 1964.
  3. La Californie est dans un état de triple stress : coronavirus, incendies, pénurie d'électricité. https://www.sfchronicle.com/california-wildfires/article/Bay-Area-awakens-to-smoky-skies-as-wildfires-rage-15495018.php (19 août 2020) Mercredi, la fumée des feux de forêt a jeté un ciel rouge brumeux au-dessus de la Bay Area, créant une atmosphère très malsaine et ajoutant à l'anxiété de la région face à la pandémie. Des cendres sont tombées sur de nombreux comtés. Les enfants exclus des écoles sont restés enfermés à l'intérieur. Les familles ont évacué leurs maisons. Les tests atmosphériques ont révélé que la qualité de l'air en Californie du Nord était la pire au monde. https://www.sfchronicle.com/business/article/Californians-urged-to-conserve-power-and-prevent-15495739.php (19 août 2020) L'opérateur du système a imposé des coupures d'électricité vendredi et samedi lorsque l'approvisionnement en énergie a été insuffisant, principalement en raison de l'utilisation accrue des climatiseurs à cause de la vague de chaleur. D'autres pannes ont été possibles toute la semaine, en raison de la persistance d'une forte demande d'électricité. Le temps devrait s'améliorer jeudi. Le gouverneur Gavin Newsom a déclaré aux journalistes mercredi qu'une enquête approfondie sur la crise permettra de s'assurer qu'une pénurie d'énergie similaire "ne se reproduira plus jamais".
  4. Les manuels d'histoire https://laviedesidees.fr/La-guerre-des-manuels-en-Russie.html (13 juillet 2020) En réalité, ce que les nouveaux manuels montrent, c’est l’état actuel de la politique historique russe. À l’intérieur d’un cadre dicté par le pouvoir, une certaine marge de manœuvre reste autorisée. Les trois séries présentent en effet des nuances dans leur description des événements historiques. Cela concerne tant le monde paysan au XVIIe siècle (dépeint comme harmonieux et solidaire dans une série de manuels, alors qu’une autre série pointe la dureté de la vie quotidienne des paysans et semble justifier les révoltes populaires) que le pacte germano-soviétique de 1939, plus ou moins fortement défendu selon les séries de manuels. Or cette nécessité de construire un récit collectif sans évoquer les « interprétations incompatibles » a un coût : celui, notamment, de passer sous silence le caractère impérialiste des conquêtes russes et les résistances des différentes populations intégrées à la Russie tout au long de l’histoire. En juin 2013, lors d’un entretien à la radio Écho de Moscou, l’historien et auteur de manuels Alexandre Danilov expliquait que, 22 ans après la disparition de l’URSS, le « pluralisme » qui régnait dans l’historiographie commençait à « créer des problèmes dans les régions ». En effet, les manuels d’histoire régionaux allaient à l’encontre des « avis et des conclusions qui émanaient du centre » et laissaient émerger un « patriotisme local ». La « conservation de l’unité de notre pays » doit être placée au centre des manuels d’histoire, affirmait-il. Cette tâche peut être réalisée, ajoutait-il, en introduisant par exemple dans le récit scolaire un « héros national », qui serait mentionné en lien avec des événements « panrusses ». Lorsqu’un de ses interlocuteurs lui demanda que faire si les régions proposaient d’introduire des personnages ayant lutté contre leur intégration à la Russie, il répondit qu’ils ne seraient probablement pas introduits dans les manuels fédéraux, puisque, répéta-t-il, il s’agit avant tout de montrer « ce qui nous unit ». On perçoit aisément dans la Conception, et donc dans les nouveaux manuels, une volonté de gommer les aspects sombres de l’histoire russe. Mais il s’agit également de réconcilier les points de vue antagonistes. C’est pourquoi les affirmations les plus outrancières présentes dans les manuels de tendance monarchiste, en particulier les diatribes à l’égard de l’Occident, ont disparu. Quant à ceux et celles qui s’opposent à la vision « patriotique » de l’histoire, ils peuvent se dire que le pire a été évité. En effet, dans les nouveaux manuels, Staline n’est pas réhabilité, ni les répressions staliniennes justifiées par des considérations supérieures. Telle est vraisemblablement la raison pour laquelle la publication des nouveaux manuels a suscité peu de polémiques dans les médias russes, mettant ainsi peut-être un terme, en Russie, à la longue « guerre des manuels ». Considérées pour l’instant comme les seules conformes à la Conception, ces trois séries de manuels sont régulièrement rééditées depuis 2016. Le marché des manuels d’histoire s’est donc certes considérablement rétréci en Russie, mais l’idée d’un retour au manuel unique, auquel une partie des historiens et des enseignants se sont toujours opposés, semble être abandonnée.
  5. Je n'ai pas l'impression que le Brexit ait vraiment démarré.
  6. https://www.zeit.de/gesellschaft/2020-08/fridays-for-future-luisa-neubauer-greta-thunberg-angela-merkel (20 août 2020) Même l'invitation au bureau de la chancelière ne doit pas apporter plus que de belles photos. Ce n'est que récemment qu'une lettre ouverte à l'UE s'est largement effacée dans le néant, signée par des centaines de célébrités, dont le prix Nobel de la paix Malala Yousafzai et l'acteur Leonardo DiCaprio. L'inaction active du gouvernement en matière de protection du climat est encore plus évidente si l'on considère la force avec laquelle les politiciens ont déclaré la guerre au coronavirus et à ses conséquences. Les protecteurs du climat n'auraient jamais osé rêver de cette force alors qu'il s'agissait encore de respecter l'accord de Paris sur le climat. Mais à l'époque, il n'y avait pas de sommet sur le climat, mais un sommet sur l'automobile. En Allemagne, le sauvetage de l'économie n'était même pas lié aux conditions de protection du climat, comme c'est le cas en France, par exemple. La nature ne guérit pas. Même les militants eux-mêmes semblent avoir un certain - disons : dynamisme ? - semblent avoir peu d'espoir. D'autant plus que le Corona limite fortement l'impact des Friday for Future. Ils ne peuvent plus faire la grève en public, ils perdraient à la fois l'influence et la forme de protestation. Chants, signes, foule de gens - c'est plus impressionnant que les selfies et les zooms. En outre, une étude de la Fondation Heinrich Böll affirmait déjà au printemps 2019 : "Lors de la mobilisation pour protester, les contacts personnels directs avec des amis et des connaissances étaient encore plus importants que les médias sociaux numériques. La contestation n'est pas passée au numérique. Depuis le Corona, elle se réduit globalement. Mais ce n'est qu'une partie de la vérité. Car le fait que "Fridays for Future" ait perdu de sa pression n'est pas dû uniquement au Corona. Les problèmes sont plus profonds et ils sont antérieurs à l'épidémie. Les Vendredis pour l'avenir avaient tout ce qu'il fallait pour un mouvement de protestation large et efficace : une énorme attention du public pour le sujet, avec Greta Thunberg comme icône, en plus d'un objectif étroit et clair, des structures organisationnelles efficaces et un travail impressionnant de mobilisation et de médiatisation. Pendant longtemps, le mouvement a également été d'une simplicité impressionnante. Le premier destinataire a toujours été la politique, et non le comportement individuel des consommateurs. Flugskam et Veggieday ne sont pas ses inventions. Mais après l'échec du gouvernement allemand avec son paquet climat en septembre dernier, malgré des manifestations et des grèves massives, la frustration des militants s'est accrue. Il fallait quelque chose de grand, quelque chose d'inédit. Ils ont commencé à douter de leurs structures décentralisées de centaines de groupes locaux et des chats WhatsApp. Ils ont eu l'idée d'organiser un festival de la démocratie dans le stade olympique de Berlin. Leur première grosse erreur. L'idée : des dizaines de milliers de personnes, qui au préalable auraient dû payer 30 euros pour cela, devraient adopter les pétitions par smartphone, les unes après les autres. Les initiateurs ont voulu "prendre en main les problèmes de notre temps avec les participants de l'événement et apporter des solutions au monde". Une idée captivante, mais qui a aussi rendu les sympathisants méfiants. L'idée de jeunes gens essayant de forcer un monde meilleur dans une atmosphère de frénésie et de fête, bien que par des moyens démocratiques, était sinistre. Surtout dans un lieu chargé d'histoire comme le stade olympique de Berlin. Cette tentative de piratage du système devait échouer bien avant que le Corona ne rende l'événement impossible. Plusieurs ruptures de communication ont suivi, les groupes locaux ont pris leurs distances et les critiques ont été dévastatrices. Après de longs votes avec des militants du monde entier, une nouvelle grève mondiale pour le climat doit avoir lieu le 25 septembre. "Compte tenu de l'ignorance persistante de la politique climatique, nous voulons et devons manifestement descendre à nouveau dans la rue", déclare Mme Neubauer. Mais en ce moment même, alors que les choses devraient redémarrer, l'intérêt pour la protection du climat diminue. Même le groupe cible principal du mouvement pour le climat est entièrement occupé par la pandémie. Une étude numérique représentative commandée par la Postbank, pour laquelle 1 000 jeunes âgés de 16 à 18 ans ont été interrogés en avril et mai de cette année, a révélé que seuls six pour cent d'entre eux ont jusqu'à présent participé à l'une des grèves en ligne de Fridays for Future. Un tiers d'entre eux étaient encore dans la rue. 37 % d'entre eux déclarent aujourd'hui ne pas s'intéresser au sujet. C'est six points de pourcentage de plus qu'avant la pandémie. La psychologie appelle cela l'épuisement de l'ego. Les personnes qui arrêtent de fumer ne doivent pas essayer de perdre du poids en même temps. L'homme ne peut faire face qu'à une seule crise à la fois.
  7. Ta réaction illustre à merveille ce que dit le professeur Raoult : « j'ai peur que ça devienne encore quelque chose de clivant, de conflictuel ». Tu fabriques une construction de l'ennemi intérieur, plus ou moins fantasmé, le manifestant anti-masques (pour d'autres c'est le "pro-Raoult"), qu'il faut éliminer. Il n'y a pas de dissensus permis. Il y a juste des ennemis du peuple qu'il faut traiter comme des criminels. En cela tu n'es guère différent d'un garde rouge de la Révolution Culturelle. Pour qu'il y ait démocratie il faut un espace de légitimité pour le dissensus et pour l'opposition. Un monde où l'opposition et le dissensus sont traités comme des crimes n'est pas une démocratie.
  8. Les membres de l'UE se sont fait violence. Ils se sont abstenus d'appeler la Biélorussie à devenir leur 29e État membre, et à adhérer à l'OTAN. Mais ça les démangeait : https://www.tagesschau.de/kommentar/eu-gipfel-belarus-kommentar-101.html (19 août 2020) Pas de geste militaire menaçant, pas de dérapage verbal : lors du sommet extraordinaire en Biélorussie, les États de l'UE ont décidé conjointement de ne pas se soumettre à un test de force politique. Même la Hongrie n'a pas abandonné. C'est remarquable. Un commentaire de Helga Schmidt, ARD Studio Bruxelles L'UE n'est pas tombée dans le piège tendu par le président russe Vladimir Poutine. Toute apparence d'ingérence directe en Biélorussie a été évitée. Les diplomates ont travaillé sur la déclaration du sommet jusqu'à la fin, en ont affiné la formulation et ont supprimé tout ce qui aurait pu donner au Kremlin l'occasion d'utiliser l'armée pour résoudre la crise dans la république voisine. L'Europe a décidé de ne pas se lancer dans une lutte de pouvoir en matière de politique étrangère, et ce n'est pas un signe de faiblesse. Toute nouvelle avancée, toute démonstration de force verbale n'aurait fait qu'aider le dictateur défaillant Alexandre Loukachenko et fournir des arguments pour sa version : selon celle-ci, l'Occident planifie son renversement, et les insurgés en Biélorussie sont contrôlés à distance depuis les capitales européennes. L'unité démontrée Les Européens ont résisté à la tentation de faire preuve de force contre ceux qui sont au pouvoir à Moscou et à Minsk. Au lieu de cela, ils ont envoyé un message clair à la population biélorusse. Le message est le suivant : les dirigeants européens sont unis aux côtés des manifestants pacifiques, ils condamnent la violence brutale des forces de sécurité. Et ils exigent des élections véritablement libres et équitables pour les citoyens de l'ancienne République soviétique. Ils devraient avoir le droit de déterminer leur propre avenir politique maintenant, après 26 ans de dictature. Au début, ce ne sont que des mots, c'est sûr. Mais quiconque dit que c'est un imbécile doit dire quelle pourrait être l'alternative. Des gestes menaçants de la part des troupes de l'OTAN en Europe de l'Est ? Avec la possibilité d'une intervention militaire ? Aucun pays membre ne soutiendrait cela. La force de l'UE ne repose pas sur les armées, mais sur les règles de droit, y compris dans les relations internationales. Les mots clairs ne manqueront pas d'avoir un effet. Car jusqu'à récemment, M. Loukachenko pouvait compter sur une personne de contact parmi les dirigeants de l'UE. Le Premier ministre hongrois Orban a parlé ouvertement et avec plaisir de ses bonnes relations avec le dictateur à Minsk. Le fait que les chefs d'État et de gouvernement aient néanmoins réussi à parler d'une seule voix et à manifester ensemble leur solidarité avec les insurgés, est un progrès qu'il ne faut pas sous-estimer. Même dans les conflits internationaux mineurs, il n'a souvent pas été possible de concilier les intérêts nationaux des 27. Les dirigeants de l'UE ont fait un pas en avant aujourd'hui.
  9. https://www.franceculture.fr/emissions/revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-mercredi-19-aout-2020 Mais, dans la presse, on peut lire que d'autres s'inquiètent de ce qui se passe. C'est le cas d'Amadingué Sagara dans son éditorial du journal Le Pays. "C’est tout de même un paradoxe, écrit-il, de voir une grande partie de la population soutenir ou encore pousser les militaires à prendre le pouvoir tandis que le Mali peine toujours à sortir du coup d’Etat de 2012. Il ne fait aucun doute, écrit-il, que le peuple malien n’est pas prêt pour la démocratie. Aucune situation ne peut justifier un coup d’Etat".
  10. https://www.wsj.com/articles/chinas-national-security-law-reaches-into-harvard-princeton-classrooms-11597829402 (19 août 2020) À l'université de Princeton, les étudiants d'un cours de politique chinoise utiliseront des codes au lieu de noms sur leur travail pour protéger leur identité. Au Amherst College, un professeur envisage de mettre en place des chats anonymes en ligne pour que les étudiants puissent s'exprimer librement. Et la Harvard Business School peut dispenser les étudiants de discuter de sujets politiquement sensibles s'ils s'inquiètent des risques. La question est devenue particulièrement pressante car, dans de nombreuses universités, au moins le premier semestre sera enseigné en ligne, ce qui signifie que certains étudiants de Chine et de Hong Kong se connecteront avec leurs camarades de classe américains par des liens vidéo. Certains universitaires craignent que les cours soient enregistrés et finissent par se retrouver entre les mains des autorités chinoises.
  11. https://lavoiedelepee.blogspot.com/2020/07/gardiens-ou-guerriers-la-securite-au.html (13 juillet 2020) Reprenons un exemple américain et policier cette fois, celui de Camden, ville très moyenne de 27 km2 et 74 000 habitants du New Jersey. Pourquoi Camden ? D’abord parce que cette ville a reçu à plusieurs reprises depuis le début du XXIe siècle le titre peu enviable de « ville la plus dangereuse des États-Unis ». Sur le fond classique parfaitement décrit dans la série The Wire de trafic de drogue et de cloisonnement social, avec une population pauvre trois fois plus importante que la moyenne nationale et très majoritairement noire dans cette région, Camden connaissait un nombre de crimes violents par rapport à sa population particulièrement élevé. Ensuite parce que ce n’est plus du tout le cas. On reste dans une ville américaine et il y a encore une vingtaine d’homicides chaque année, mais on est très loin de 2012 où il y avait eu 69 meurtres, presque un pour mille habitants. D’une manière générale au-delà des homicides, la criminalité violente a diminué de plus de la moitié en l’espace de six ans. C’est un résultat surprenant et comme tous les résultats surprenants il mérite d’être examiné. Tout a commencé, comme souvent, par une situation de paralysie organisationnelle. Avant 2013, le département de police de Camden (CDP) cumulait un grand nombre de plaintes de la part des habitants et avait une très mauvaise réputation. Selon le directeur exécutif du comté, qui englobait Camden, « les policiers étaient connus pour leur absentéisme, leur corruption, leur paresse. Ils restaient à leur bureau. Il régnait dans le service un état d’esprit du type “eux contre nous” et les habitants avaient peur des policiers (ref) ». Rien n’allait, mais rien ne changeait non plus en grande partie parce que le syndicat dominant si opposait. Cela aurait pu continuer ainsi longtemps, mais à partir de 2011 l’État du New Jersey décida d’effectuer des coupes sévères dans ses services publics. Le comté de Camden n’eut plus les moyens de financer une police aussi peu efficiente et il trouva alors la force de tout remettre à plat, de dissoudre le CDP et de licencier tous ses membres, pour de le reconstituer en 2013 un sous la direction d’un nouveau chef Scott Thomson et avec l’aide d’un nouveau syndicat. La transformation ne s’est pas effectuée d’un seul coup. La nouvelle police a évidemment fait l’objet de critiques de la part de l’opposition politique et syndicale, l’accusant évidemment de mollesse coûteuse, mais les autorités ont tenu bon et il y avait cette fois une volonté d’adaptation. Le premier effort a concerné la présence réelle de la police sur le terrain. Les effectifs ont augmenté de 50 %, mais il a surtout été demandé beaucoup plus d’heures de présence dans les rues. Les patrouilles plus nombreuses ont été complétées par un réseau dense de surveillance par caméras, mais aussi l’aide d’une centaine d’« ambassadeurs » civils, des points de contact avec la population, gérés par une société privée. La politique était alors celle du « carreau cassé » ou de « tolérance zéro », c’est-à-dire la traque de la moindre infraction en espérant ainsi limiter le nombre des grandes. Les résultats n’ont pas été forcément au rendez-vous, du moins n’étaient-ils pas très différents du reste de l’État. Après la mise en place du quadrillage, le vrai changement de méthode est intervenu en 2015. Les « metrics » et le jugement sur le nombre de contraventions, désastreuses pour les petits salaires dans la population, ont été abandonnés pour s’orienter plutôt vers la vie de la cité et l’impression des habitants honnêtes. Tous les policiers du CDP ont été formés à la désescalade, à l’emploi minimal de la force, et tout simplement moins d’agressivité. Les relations avec la population, notamment la communauté noire, se sont beaucoup améliorées. Les habitants se sont habitués à voir des policiers dans l’espace public : les patrouilles déployées à pied, à vélo, en voiture, les policiers jouant au football avec les jeunes des quartiers ou toquant aux portes pour se présenter et les assurer de leurs services. La population s’est montrée beaucoup plus coopérative et a aidé la police à résoudre un certain nombre de problèmes, notamment avec l’aide des services sociaux et religieux envers les adolescents à risque, source d’un tiers des actes de violence. Après plusieurs années de cette nouvelle approche, les résultats ont enfin été au rendez-vous. Le nombre de meurtres et de crimes violents a chuté, un phénomène général dans le New Jersey mais amplifié à Camden. La ville reste dangereuse, minée par le trafic de drogue et 37 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté, mais elle connaît un niveau de sécurité inédit depuis le début du siècle et qui ne se dément pas. Les plaintes contre la police, très nombreuses en 2012, ont quasiment disparu. Peut-être est-on là au maximum de ce que peut offrir la police, compte tenu de tous les facteurs économiques et sociaux qu’elle ne maitrise pas.
  12. https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20200302/etr.html#toc6 (3 mars 2020) Colonel Michel Goya : J'étais, à l'époque, assez circonspect, en raison de la règle non écrite des interventions, la « règle des trois ans » : s'il ne semble pas envisageable d'obtenir un résultat stratégique significatif en trois ans, mieux vaut éviter une action visible et s'organiser pour mener une guerre de longue durée, de basse intensité, à bas coûts et à basse visibilité. Tel n'est pas le choix qui a été fait, puisque l'on a décidé de maintenir Serval, dans un format un peu réduit, et de l'intégrer avec les autres opérations en cours dans la région, dans le cadre d'une grande opération unique, Barkhane. Celle-ci mobilise entre 3 000 et 5 000 soldats, six ou sept avions de chasse, une vingtaine d'hélicoptères, sur un espace immense. La principale différence est que Barkhane constitue une opération cumulative, non séquentielle : pas de grandes batailles ni de progression claire sur une carte, mais une multitude de petites actions, destinées à produire un effet par cumul. Barkhane travaille en collaboration avec les autres forces locales. Même si Barkhane représente la force la plus importante de la région, incontestablement, ses moyens ne lui permettent pas pour autant de faire beaucoup plus que des raids et des frappes ; ses effectifs sont tellement réduits que, même associés à des bataillons de forces locales, ils ne peuvent se déployer que quelques semaines dans une région. Nous ne sommes donc pas capables d'assurer une présence permanente dans une région, afin d'attendre la mise en place d'une administration locale efficace. Barkhane est donc surtout dissuasive, empêchant l'ennemi de reconstituer des bases importantes ou de mener des opérations militaires de grande ampleur, sous peine d'être immédiatement décelé et détruit. Elle maintient une pression forte, mais c'est insuffisant pour gagner la guerre et le potentiel de l'ennemi n'est pas véritablement entamé : en moyenne, on élimine un combattant et demi tous les deux jours, pour un coût de 600 millions annuels, soit deux millions d'euros pour éliminer un combattant... En réalité, on s'attaque aux symptômes, mais pas aux causes profondes, ni à la capacité de régénération de l'ennemi, car son centre de gravité ne se trouve pas dans ses camps du désert, mais bien à Bamako. Les organisations que nous affrontons ne sont fortes que parce que les États locaux, certains d'entre eux en tout cas, sont faibles. Tant qu'il en sera ainsi les ennemis continueront à gagner en puissance. Sur la durée, Barkhane coûte cher, financièrement, mais aussi humainement. Les pertes de soldats au combat vont s'accroître, inévitablement. Elles peuvent être acceptées par la société, pourvu qu'elles ne paraissent pas inutiles. Or, dans un contexte aussi flou, cela apparaît difficile. Barkhane a déjà coûté 2,5 milliards d'euros, qui auraient pu être employés différemment, alors que nos ennemis ne sont que des forces armées de quelques centaines de combattants, non des superpuissances militaires. Cette intervention devient la plus longue que nous ayons menée depuis longtemps. Plus elle dure, plus nous nous exposons à l'apparition d'un « cygne noir », un événement ou un accident susceptible de modifier la donne : une erreur de frappe militaire, qui tue de nombreux civils, ou la perte de plusieurs soldats. La disparition brutale de treize soldats dans un accident d'hélicoptère a fait la une des médias, mais a aussi eu un effet stratégique négatif. De plus, à terme, comme cette opération ne produit pas d'effets visibles, elle risque de voir son soutien local diminuer. Il n'est jamais agréable d'avoir une force étrangère sur son propre territoire et les populations sont tentées de surestimer le visible par rapport à l'invisible : après tout, si les Français ne l'emportent pas, en dépit de forces apparemment aussi puissantes que Barkhane, c'est qu'ils le veulent bien ! Cet échec peut ainsi être instrumentalisé par ceux qui veulent masquer leurs propres insuffisances. Barkhane, mécaniquement, est destinée à s'user. Si on poursuit dans cette voie, le risque d'accident augmente. Quitter la zone revient à abandonner toute notre stratégie qui vise à contenir les groupes djihadistes, à stabiliser la région du golfe de Guinée, à endiguer les trafics et les migrations, et à protéger indirectement notre territoire national. Il faut donc reconfigurer notre action dans la région pour la rendre plus efficace et surtout plus tenable sur la très longue durée. Cela signifie qu'il faut être le moins visible possible dans la zone critique, tout en conservant une capacité de frappe et de réaction en périphérie, et en activant tous les instruments de puissance à notre disposition, au-delà du militaire. Nous manquons à cet égard d'une vision commune des instruments de puissance : le militaire, l'aide au développement, la diplomatie - il est quand même surprenant de voir que l'on continue à critiquer les forces françaises sans que l'on n'arrive à riposter en termes de communication. Peut-être faut-il regrouper nos moyens sous une autorité unique, en nous inspirant de la Minusma, dont le chef a le rang de ministre. Son rôle militaire est très faible, mais son action globale est beaucoup plus large. Nous devons maintenir une présence discrète, en lien avec les forces locales. Les opérations étrangères qui ont réussi sont passées par l'intégration sous commandement national de forces différentes, voire de mercenaires locaux ou des forces privées, qui ont le mérite d'être moins visibles. Les Américains ont ainsi recruté 100 000 mercenaires locaux en Irak. La conception stratégique est celle du bouclier éloigné, visant à contenir les adversaires dans la région pour éviter des attaques trop violentes, sur place, ou là où nous détenons des intérêts, comme en Côte d'Ivoire ou dans la région du golfe de Guinée, ou encore sur le territoire métropolitain. Cette vision est peut-être exagérée ou fausse et peut-être que, si nous disposons d'un bon système de protection en France et de bons services de renseignement, nous ne risquons pas grand-chose. C'était aussi le discours que nous tenions pour justifier notre intervention en Afghanistan. Les attaques d'origine afghane se sont-elles multipliées sur le territoire français depuis notre départ d'Afghanistan ? Non, mais nul ne sait toutefois véritablement quel est le degré de menace dans cette région. Il importe de se placer dans la longue durée, car les problèmes sont complexes et ne se résoudront pas du jour au lendemain. Il convient donc d'être patient, même si cela n'est pas toujours compatible avec les mandats ou les agendas politiques. La coopération civilo-militaire entre l'AFD et l'armée constitue un peu une arlésienne. La question de la cohérence de nos actions est un problème ancien, qui se posait déjà en Afghanistan. Le sujet est compliqué pour de nombreuses raisons. Vous me demandiez si l'action militaire n'aboutissait pas à entretenir le conflit : peut-être, mais on pourrait dire la même chose, parfois, de l'aide au développement. Les groupes armés qui contrôlent une région sont bien contents de voir arriver des organisations non gouvernementales (ONG) qui s'occupent de la population et les déchargent de cette action, sans parler des ressources qui sont détournées au profit de ces groupes. En Afghanistan, j'avais calculé que l'aide qui parvenait réellement aux villages afghans n'était que de 10 % de l'aide versée... Une partie finissait dans les poches des talibans et contribuait à financer leur mouvement ! C'est pourquoi il faut mener ces actions dans le cadre d'une stratégie globale de réimplantation de l'autorité locale dans la longue durée.
  13. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/19/au-mali-les-militaires-desormais-au-pouvoir-promettent-des-elections-generales_6049314_3212.html « La [mission de l’ONU] Minusma, la force [antidjihadiste française] “Barkhane”, le G5 Sahel [qui regroupe cinq pays de la région], la force Takuba [un groupement de forces spéciales européennes censées accompagner les Maliens au combat] demeurent nos partenaires », a également affirmé [le porte-parole des militaires, le colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air]. « Tous les accords passés » seront respectés, a-t-il déclaré, en affirmant que les militaires étaient « attachés au processus d’Alger », l’accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les groupes armés du nord du pays.
  14. Oui mais attention, ils recopient aussi des articles du Monde ou de RFI. Ils publient tout ce qui leur passe sous la main, sans faire beaucoup de tri. Enfin c'est l'impression que j'en avais en 2012-2013. Je n'ai pas beaucoup relu malijet depuis cette époque.
  15. https://malijet.com/a_la_une_du_mali/246366-qui-est-sadio-camara-le-nouvel-homme-fort-du-mali.html (19 août 2020) Le nouvel homme fort du Mali, le Colonel Sadio Camara et ses hommes ont pris le pouvoir aujourd'hui au Mali. Il est assisté par plusieurs officiers supérieurs de la Garde Nationale de la gendarmerie nationale, de la Police, de l'armée de l'air et de l'armée de Terre ainsi que les forces paramilitaires. Né en 1979 à Kati, le Colonel Sadio Camara est sorti de l'école Militaire Inter Armes de Koulikoro EMIA, major de sa promotion avant de regagner le grand Nord aux Côtés du Général El Hadj Gamou jusqu'en 2012. Encadreur chevronné de la garde nationale, il est apprécié par tous ses frères d'armes pour sa rigueur et son sérieux. Il fut directeur général du Prytanée militaire de Kati avant de s'envoler en Janvier dernier pour une formation militaire en Russie. Il est d'ailleurs arrivé à Bamako depuis seulement 15 jours pour des congés d'un mois. Révolté avec ses collègues d'armes par la corruption qui gangrène le pays et le délitement de l'armée, Le Colonel Camara et ses hommes sont passé à l'offensive militaire ce matin et se sont emparés du pouvoir ce Mardi 18 Août 2020. Ils ont procédé à l'arrestation du Président de la République Ibrahim Boubacar Keita, et son PM Boubou Cissé, ainsi que quelques dignitaires du régime. Au Prytanée militaire où Sadio Camara était Directeur, sa fille a fait deux fois le concours d'entrée sans succès. C'est dire à quel point son honnêteté et son sens de la Responsabilité. Sérieux et déterminé, Le Colonel Sadio est apprécié par tous ses subalternes. Une page de l'histoire du Mali s'écrit désormais avec cette nouvelle équipe de jeunes officiers supérieurs qui ont le sens du patiotisme. Prions pour qu'ils réussissent désormais pour le MALI Un peuple - Un But - Une Foi. https://malijet.com/les_faits_divers_au_mali/lettres_ouvertes_mali/246371-controverses-juridiques-de-la-demission-de-ibk.html (19 août 2020) Que nul ne nous parle encore de coup d'Etat, puisque notre Président IBK a tout simplement démissionné, créant du coup une vacance de pouvoir. Ce qui est tout à fait en adéquation avec notre Constitution qui prévoit effectivement en son article 36 les cas de vacance de la Présidence de la République " pour quelque cause que ce soit" dont la démission telle que présentée par IBK. S'agissant du premier questionnement, on peut se demander dans quelle mesure la démission du Président de la République suffirait à elle seule à entraîner automatiquement la dissolution de l'Assemblé nationale et du gouvernement. Notons toutefois que ces remarques ne valent en réalité que dans un cadre formel de transition constitutionnelle. Un cadre pour le moins inadapté au contexte politique actuel du Mali où le peuple réclame à juste titre l'expression politique directe de son pouvoir souverain. A la limite, nulle Constitution ne peut lui être opposable dans ce combat démocratique. Dr Brahima FOMBA Enseignant-chercheur Faculté de Droit-USJPB [université des sciences juridiques et politiques de Bamako]
  16. C'est juste qu'avant il n'y avait pas internet et que depuis l'Europe on n'avait pas idée de ce qui peut se dire entre amis autour d'une tasse de thé dans une rue africaine. Internet rend visible un mode d'appréhension du réel, un mode de construction de la réalité qui n'avait pas cette visibilité. Lorsque les gens croient à la sorcellerie (*), pourquoi ne croiraient-ils pas aussi tel ou tel théorie de complot politique ? (*) exemple : https://next.liberation.fr/sexe/2014/01/08/afrique-la-rumeur-persistante-des-voleurs-de-sexe_971141
  17. https://www.tagesspiegel.de/politik/lukaschenko-und-die-gefahr-eines-militaereinsatzes-warum-ein-russischer-eingriff-in-belarus-unwahrscheinlich-ist/26105388.html (18 août 2020) Au lieu de l'Ukraine, une autre comparaison s'impose : avec l'Arménie. Dans le Caucase du Sud, la soi-disant "révolution de velours" de 2018 a anéanti le gouvernement fidèle à Moscou. Depuis lors, le leader révolutionnaire Nikol Paschinjan a essayé d'établir de bonnes relations avec Moscou et Bruxelles. L'Arménie fait partie de l'Union économique eurasienne dominée par la Russie et d'un programme de voisinage avec l'UE. Pashinyan tente de moderniser le pays sans se détourner de la Russie, dont il est fortement dépendant tant sur le plan économique que sur le plan de la politique de sécurité.
  18. https://www.aljazeera.com/news/2020/08/mali-keita-resigns-president-military-mutiny-200819013009179.html Il n'y a pas eu de commentaire immédiat des leaders de l'opposition malienne, mais mardi la coalition M5-RFP derrière les protestations de masse a signalé son soutien à l'action des mutins, le porte-parole Nouhoum Togo ayant déclaré à l'agence de presse Reuters que ce n'était "pas un coup militaire mais une insurrection populaire". Et alors que l'opposition était unie dans sa demande de démission de Keita, "il n'y a pas beaucoup de consensus sur ce qu'il faut faire ensuite ou qui devrait représenter les Maliens", a déclaré [William Lawrence, professeur de sciences politiques à American University aux États-Unis].
  19. https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/uber-et-lyft-sur-le-point-de-fermer-en-californie-20200818 Uber et Lyft sur le point de fermer en Californie La Justice californienne leur a ordonné de requalifier le statut de leurs conducteurs en salariés, ce qu'ils refusent. Ce bras de fer doit durer jusqu'au 3 novembre, quand sera voté un référendum soutenu par Lyft et Uber qui exclurait leurs conducteurs de la loi californienne sur les travailleurs indépendants. https://www.bbc.com/news/technology-53737398 Les entreprises ont 10 jours pour interjeter appel d'une injonction préliminaire.
  20. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/19/au-mali-la-chute-et-les-remerciements-d-ibrahim-boubacar-keita_6049295_3212.html Renversé par un coup d’Etat, le président a annoncé lui-même sa démission. Les militaires ont affirmé vouloir mettre en place une « transition politique civile » devant conduire à des élections générales dans un « délai raisonnable ». https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/mali/mutinerie-au-mali-le-premier-ministre-demande-aux-soldats-de-faire-taire-les-armes-et-appelle-au-dialogue_4078491.html Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé à la "libération immédiate et sans conditions" du président du Mali.
  21. https://www.tagesschau.de/ausland/belarus-merkel-101.html (18 août 2020) Selon la principale critique du gouvernement, Maria Kolesnikova, l'opposition ne cherche pas à rompre avec la Russie. Les accords existants doivent être respectés, a-t-elle écrit à Alexei Venediktov, le rédacteur en chef de la station de radio russe Ekho Moskvky, qui est critique à l'égard du Kremlin. La Russie est un partenaire important : "Nous comprenons et apprécions cela".
  22. Suite de la discussion sur l'île Maurice entamée dans le fil Japon : http://www.air-defense.net/forum/topic/13188-japon/page/54/?tab=comments#comment-1330697 Donc cela expliquerait l'attractivité voire l'existence d'un média francophone comme lexpress.mu, le français étant peut-être plus familier, car plus proche du créole mauricien que l'anglais. https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/CHANDA/50795 Les spécialistes parlent de « francophonie paradoxale », dans la mesure où le prestige dont jouit le français auprès de la population contraste avec son absence de statut officiel dans ce pays (lire l’encadré). Ce n’est pas non plus le moindre des paradoxes que cette langue minoritaire, parlée à la maison par une élite (3,5 % de la population) composée d’une poignée de Franco-Mauriciens (descendants de colons) et de la haute et moyenne bourgeoisie métisse (« gens de couleur »), soit devenue l’un des idiomes les mieux compris et parlés par la majorité des citoyens — même si beaucoup le maîtrisent mal. Ces compétences s’expliquent par les liens de parenté lexicale entre le français et le créole, que tous les locuteurs maîtrisent parfaitement, mais aussi par le dynamisme des médias francophones : 80 % de la presse généraliste, quatre des cinq quotidiens — Le Mauricien, L’Express, Le Défi quotidien, Le Matinal (7) — et la plupart des hebdomadaires — Week-end, 5-Plus, Le Défi plus, etc. — sont en français, tout comme plus de la moitié des émissions de la radio et de la télévision d’Etat, la Mauritius Broadcasting Corporation.
  23. J'aime beaucoup les extraits suivants dans la discussion des internautes en bas de l'article : Mo tia kontan lapres napa kit sa ka nofraz katastrofik ki ape paret plis enn ka sabotaz parski enn ta kitsoz bien bien louss ladan. Dapre foto, bann marin la bien kosto bien nouri, tou lezour dapre lord bel jalsa manze bwar lor wakashio. C'est quoi comme langue ?
  24. https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/maurice/ile-maurice-le-japon-renforce-son-aide-contre-la-maree-noire-apres-l-echouage-d-un-vraquier-nippon_4077707.html Le Japon a annoncé, lundi 17 août, l'envoi imminent d'une nouvelle équipe d'experts et de matériel sur l'île Maurice pour participer aux efforts de dépollution, un millier de tonnes de fioul s'étant écoulé d'un bateau japonais échoué sur un récif depuis fin juillet.
  25. https://carnegie.ru/commentary/82493 (17 août 2020) Pourtant, contre toute attente, plusieurs éléments ont modifié le tableau de manière substantielle, voire cruciale. L'un d'eux est l'incident Wagner : une opération bizarre au cours de laquelle le KGB biélorusse a arrêté trente-trois mercenaires russes présumés onze jours avant le vote et les a accusés d'être venus à Minsk pour semer le trouble pendant les élections. Ces arrestations ont permis à Loukachenko d'intensifier sa rhétorique anti-russe. Le Kremlin, déconcerté, y a vu la tentative du dirigeant biélorusse de gagner l'assentiment de l'Occident pour sa réélection sur un ticket pro-souverain et anti-russe. La confiance qui était restée en Loukachenko à Moscou s'est complètement évaporée. Le deuxième élément est la persévérance des manifestants à Minsk et dans toute la Biélorussie, qui n'ont pas abandonné après plusieurs jours de protestation, malgré le fait qu'ils aient été malmenés - et dans de nombreux cas, sauvagement battus - par la police. La brutalité dont Loukachenko avait espéré, comme auparavant, étouffer les protestations dans l'œuf a conduit au résultat inverse, à savoir une indignation et une colère généralisées. Cela a conduit au troisième résultat inattendu : l'extension des protestations au-delà de la foule habituelle des jeunes citadins européens pour inclure les personnes âgées, même celles qui, quelques jours auparavant, auraient pu voter pour Loukachenko lors des élections. La situation évolue rapidement, et il y aura d'autres surprises à l'avenir. Pourtant, quelques conclusions préliminaires peuvent déjà être tirées. Le régime de Loukachenko a définitivement perdu le pays. Il peut encore s'accrocher au pouvoir : le groupe au pouvoir, composé de bureaucrates triés sur le volet et soumis à une rotation constante par Loukachenko, n'a pas développé de fissures visibles, et la loyauté des services de police et de sécurité a été réaffirmée par la responsabilité personnelle de leurs chefs dans la répression post-électorale. Le scénario classique d'une révolution des couleurs ne se jouera pas en Biélorussie cette fois-ci. Cela peut prendre des semaines, voire plus, mais c'est tout pour Loukachenko : sa légitimité a disparu à jamais. C'est le résultat le plus important des récents développements. Ce résultat amène également d'autres acteurs sur la scène, aux côtés du peuple biélorusse. Un nouvel acte du drame commence. Le Kremlin n'est pas marié à Loukachenko : il en a assez de lui. Il ne peut cependant pas permettre à la Biélorussie de suivre la voie de l'Ukraine et de devenir un autre rempart anti-russe, penchant vers l'Otan, à ses frontières, et beaucoup plus proche [géographiquement] de Moscou. Elle ne peut pas non plus permettre qu'une rébellion conduise à un bain de sang. Alors, que faut-il faire ? Il y a quatre options de base. Premièrement, une intervention militaire russe en Biélorussie pour stabiliser son allié : il faut l'éviter à tout prix en raison des conséquences désastreuses inévitables. La deuxième option est de ne rien faire et de laisser tomber Loukachenko, en espérant que celui qui lui succédera tiendra compte des liens étroits de la Biélorussie avec la Russie, y compris dans le domaine économique : trop risqué. Un bouleversement pourrait se transformer en bain de sang, obligeant Moscou à exercer la première option. La troisième est de capitaliser sur les relations brisées de Loukachenko avec l'Occident et de l'envelopper dans une étreinte serrée : contre-productif. Cela ferait de la Russie un complice du régime condamné, et engendrerait la haine de la Russie en utilisant l'argent de Moscou. La quatrième option est de regarder au-delà de Loukachenko et de gérer un transfert de pouvoir à Minsk. Cette option impliquerait de faciliter la transition politique biélorusse en convainquant Loukachenko que la retraite en exil est la moins mauvaise option pour lui dans les circonstances actuelles. Cela signifierait simultanément engager un large éventail de personnalités publiques en Biélorussie et aider une nouvelle direction intérimaire respectée à émerger pour organiser des élections en temps utile. Cela signifierait également de sonder les Biélorusses sur les questions relatives aux relations bilatérales, y compris la nature de l'État d'union et ses différents éléments. Cela inclurait les futurs paramètres des relations économiques et de sécurité entre les deux pays. La conversation devrait être franche et les engagements réciproques devraient être réaffirmés ou ajustés si nécessaire. Gérer la crise en Biélorussie de manière à ce que ce pays reste un bon voisin et un partenaire fiable pour la Russie peut sembler trop modeste par rapport à la vision à long terme d'une union des deux États, mais il vaut mieux renoncer aux illusions et sauver des vies et de l'argent que de laisser un proche parent se transformer en un ennemi implacable. L'exemple de l'Ukraine, juste à côté, ne doit pas être répété.
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