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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. http://www.zeit.de/politik/ausland/2016-06/incirlik-tuerkei-staatssekretaer-ralf-brauksiepe (22 juin 2016) Le secrétaire d'État à la défense allemand Ralf Brauksiepe n'a pas obtenu l'autorisation des Turcs pour aller visiter les troupes allemandes à la base d'Incirlik (où se trouvent des avions de reconnaissance allemands Tornado). Selon les informations du Spiegel, ce serait une mesure de rétorsion contre la résolution du Bundestag sur le génocide arménien. C'est corroboré par des fuites d'informations confidentielles de la Bundeswehr adressées à la commission de défense du Bundestag. Le vice-président du groupe CDU a dit que c'était "aberrant" et "nicht akzeptabel".
  2. https://www.tagesschau.de/inland/corelli-nsu-verfassungsschutz-105.html (22 juin 2016) Hans Georg Maaßen, le chef de la Protection de la Constitution, est sur la sellette à cause de l'affaire Corelli, nom de code d'un indic du groupe d'extrême droite NSU démasqué en 2012 et mort dans des circonstances troubles en 2014. Des cartes SIM de téléphones portables, placées dans un coffre de la Protection de la Constitution, auraient été cachées à l'enquêteur spécial nommé par le Bundestag pour faire toute la lumière sur l'affaire. Le SPD dit que le ministre de l'intérieur De Maizière doit porter la responsabilité de ces dysfonctionnements.
  3. Merci. J'avais cherché le mot "millions" et j'étais tombé sur "millions de français", "millions de citoyens", "millions d'exploités", sans voir le lien avec le schmilblick.
  4. Pour les gens qui ne connaissent pas le discours d'Épinay par coeur, quel paragraphe précis du discours d'Épinay correspond à quel paragraphe précis de ce que dit Tancrède ?
  5. http://aa.com.tr/fr/titres-de-la-journée/vice-pm-turc-kurtulmus-la-turquie-est-le-vaisseau-amiral-du-monde-de-l-islam-/595762 (22 juin 2016) Vice-Premier Ministre Numan Kurtulmus : Affirmant que la Turquie est "le vaisseau amiral" du monde musulman [en référence à l'ensemble des pays musulmans], Kurtulmus a poursuivi: "Par le passé, nous avons vu comment le monde de l’Islam s’est dispersé après l’écroulement de l’Empire Ottoman."
  6. http://www.wsj.com/articles/the-speech-intimidation-game-1466374572 & http://www.msnbc.com/morning-joe/watch/new-book-examines-left-wing-scare-tactics-709608003562 (20 et 21 juin 2016) Une journaliste du Wall Street Journal sort un bouquin sur ce qu'elle appelle la technique d'intimidation de certains groupes de gauche contre des entreprises - et pas des moindres, comme les cartes de crédit Visa - qui financent l'ALEC, une structure associative qui fabrique des modèles de législation pour les conservateurs dans tout le pays, et qui est à l'origine de la législation policière mise en cause dans l'affaire Trayvon Martin. La journaliste va jusqu'à accuser cette technique de porter atteinte à la liberté d'expression. Donc elle délégitimise ces acteurs en faisant d'eux les ennemis de la démocratie. Elle les désigne comme une sorte d'ennemi intérieur. Les internautes en bas de page ont vite fait d'emboîter le pas et de les traiter de fascistes, etc... Mais en réalité ils menacent les entreprises de quoi ? De les dénoncer publiquement. Ils les menacent d'un discours. Ils les menacent d'utiliser la liberté d'expression. Donc la journaliste a complètement inversé l'interprétation des choses : ce sont les gens qui utilisent la liberté d'expression qui deviennent les ennemis de la liberté d'expression. À son crédit, elle reconnaît que c'est lié à la décision de la Cour Suprême Citizens United qui dérégule le rôle de l'argent en politique et que les militants de gauche utilisent ces technique comme une parade pour dénoncer qui donne de l'argent à quoi. MSNBC enfonce le clou en rajoutant un bandeau "the legacy of Citizens United" en bas d'écran à la fin de la vidéo. Comme le reconnaît un journaliste de MSNBC, ces techniques sont utilisées également à droite contre l'argent politique de gauche, et l'internaute, Jim Markey ("2 days ago"), dans les commentaires en bas de page du Wall Street Journal, indique le cas du boycott de McDonalds par l'American Family Association parce que l'un des vice-présidents de McDonalds était administrateur de la chambre de commerce gay et lesbienne. Je ne dirais pas la même chose sur les enquêtes de financement politiques sous le sceau du secret menées dans l'État du Wisconsin. Il me parait moins contestable qu'on a eu affaire dans ce cas à une pratique totalitaire, kafkaïenne, finalement dénoncée et annulée, de la part du pouvoir judiciaire de cet État ( https://en.wikipedia.org/wiki/Eric_O'Keefe_(political_activist)#John_Doe_investigation ).
  7. Il y a aussi la Cour de Justice de l'Union Européenne de Luxembourg qui juge toutes les affaires de directives européennes et leur conformité au traité de Lisbonne qui est un ersatz du projet de constitution européenne donc une constitution qui ne dit pas son nom. Lorsqu'il parle de "structures constitutionnelles continentales" dont l'UE est "la plus importante", cela sous-entend qu'il vise plusieurs choses et pas uniquement l'UE.
  8. http://www.nytimes.com/2016/06/21/opinion/another-hit-to-the-fourth-amendment.html (20 juin 2016) La Cour Suprême vient de vider le 4e amendement d'une partie de sa substance. Les preuves réunies par la police en cas de fouille illégale seront désormais considérées dans un grand nombre de cas comme valides.
  9. C'est du grand n'importe quoi le paragraphe sur Davutoglu. C'est au contraire Davutoglu qui avait été le penseur de la politique "zéro problème avec les voisins".
  10. Article écrit par un prof de Harvard sur les raisons de gauche de choisir le Brexit, à travers une critique de fond de l'Union Européenne. Je ne résume ou traduis que quelques larges extraits, jusqu'à la partie I incluse. Les parties II à IV sont moins intéressantes. https://www.dissentmagazine.org/online_articles/left-case-brexit (6 juin 2016) L'idée avancée par Varoufakis que le programme politique de la gauche ne peut progresser qu'au sein d'une action concertée au sein de l'UE est une illusion. Contrairement à ce qui est souvent dit, le Royaume-Uni a plus de chances de rester uni face au séparatisme écossais sous l'empire du Brexit que sous celui du Remain. Les Britanniques de gauche se trompent en pensant que l'UE est autre chose que les traités de libre-échange comme le traité transatlantique contre lesquels ils se battent. En fait l'UE est pire que ces traités. C'est ce que les opposants initiaux au Marché Commun du Parti Travailliste avaient compris en 1975, et le temps a simplement prouvé qu'ils avaient raison. En conséquence de ces erreurs, la gauche Britannique risque de jeter par dessus bord la seule institution qu'elle a historiquement su utiliser efficacement - l'État démocratique - en échange d'un ordre constitutionnel cousu sur mesure pour les intérêts du capitalisme global et des politiques managériales. Au fur et à mesure que la jurisprudence de l'UE s'est développée, elle a systématiquement sapé les politiques de gauche standard telles que les aides d'État aux industries et les nationalisations. Le fait central en rapport avec l'UE, sur lequel la classe gouvernante britannique ne s'est jamais penchée sérieusement, est qu'elle crée une constitution écrite et des structures juridiques auxiliaires qui sont extrêmement dures à changer. Ni les politiciens ni l'électorat britannique n'est habitué à cela, puisque la Grande-Bretagne n'a jamais eu une telle chose, et ils traitent le référendum comme s'il s'agissait d'une campagne d'élection générale, avec des victoires à court terme qui pourraient être renversées dans quelques années, au lieu d'une chose avec les implications à long terme des votes de 1788 sur la constitution américaine. I) Pour comprendre pourquoi Varoufakis se trompe, il faut revenir à la référence à laquelle Varoufakis se réfère, à savoir Karl Marx. L'une des remarques les plus perspicaces de Marx, est l'observation que les diverses constitutions des républiques françaises étaient conçues délibérément pour faire obstacle au progrès vers la démocratie véritable. Mais Marx, et encore plus Engels, pensait que l'Angleterre était dfférente. La Chambre des Communes n'était pas contrainte par la sorte d'appareil constitutionnel en vigueur sur le continent, puisque le parlement était (le mot est célèbre) "omnicompétent", et les Lords et la monarchie étaient dans une large mesure hors sujet. Marx et Engels conclurent que dès que la classe ouvrière anglaise aurait le droit de vote, elle pourrait utiliser la Chambre des Communes pour réaliser ses buts politiques et économiques pacifiquement. La plus grande réussite du Parti Travailliste, le National Health Service, n'aurait pas été possible dans un pays avec de fortes contraintes constitutionnelles sur le législateur, puisqu'il exigeait des expropriations à grande échelle de propriété privée sous la forme des anciens hôpitaux à dotation. C'est la raison principale pour laquelle si peu de pays ont adopté le modèle du NHS : dans la plupart d'entre eux il aurait été illégal, tout comme des propositions de ce type seraient illégales dans l'UE aujourd'hui. Dans les années 1980, cependant, les politiciens travaillistes démoralisés commencèrent à chercher refuge dans les structures constitutionnelles continentales. La plus importante d'entre elles était l'UE, qui fonctionne comme un ensemble de contraintes sur les politiques internes des États membres exactement comme les constitutions bourgeoises du mitan du XIXe siècle. Le tournant général du discours sur les droits de l'homme (récemment retracé par Samuel Moyn) a aussi servi à affaiblir l'argumentaire en faveur d'une assemblée législative omnicompétente, quand bien même la réalité était qu'en Grande-Bretagne, cette assemblée législative avait dans une large mesure coexisté avec un ordre social remarquablement tolérant et libre. Quelle qu'en soit la cause, le résultat principal a été que la politique britannique a été pour la première fois contrainte par les engagements européens. Les mêmes structures que le huitième président de la Commission Européenne, Jacques Delors, avait promis d'utiliser dans l'intérêt de la classe ouvrière, s'avéra au moment du crash financier de 2007-2008 mis au service d'une variété de politiques économiques et sociales néolibérales qui n'ont rien fait d'autre que de causer des dommages à la classe ouvrière européenne. Marx n'aurait pas été surpris par ce développement. Selon lui, le but des structures constitutionnelles telles que l'UE, est presque toujours de sanctuariser et rendre permanents les postulats politiques et sociaux qui règnent à leur création. [contrairement à ce que pense Varoufakis], l'UE n'est pas le genre d'entité politique dont l'approche du monde peut être altérée par la politique populaire. La politique populaire est précisément ce que l'UE a été conçue pour y faire obstacle. Comme la banque centrale indépendante et les cours constitutionnelles, ses institutions sont essentiellement technocratiques. La technocratie n'est pas (comme certains aiment le prétendre) un système de gouvernement neutre ou rationnel. Au contraire, elle confère d'immenses pouvoir à des entités sélectionnées culturellement, dont les préjugés seront ceux des classes d'où leurs membres sont extraits.
  11. http://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2016-06/boehmermann-affaere-recep-tayyip-erdogan-mathias-doepfner-koeln (21 juin 2016) Erdogan a perdu devant le tribunal de Cologne son procès en appel contre Mathias Doepfner, le patron du groupe Axel Springer, qui avait félicité dans une lettre Böhmermann pour son poème anti-Erdogan. La lettre a été jugée protégée par la liberté d'expression inscrite à l'article 5 de la constitution allemande.
  12. Exemple de protectionnisme américain, le Jones Act de 1920 toujours en vigueur : il interdit le cabotage par des navires non fabriqués aux Etats-Unis ou avec un équipage non américain. Jones était un sénateur de l'État de Washington et il voulait évincer les compagnies canadienne du trafic entre la métropole et l'Alaska.
  13. http://www.express.co.uk/news/uk/681436/David-Cameron-Question-Time-Turkey-EU-entry (20 juin 2016) David Cameron a refusé de confirmer s'il mettrait ou non un véto à l'entrée de la Turquie dans l'UE. Durant les six dernières années, son gouvernement a été un soutien actif de l'adhésion turque. En avril, le ministre de l'Europe, David Lidington a dit : "le Royaume Uni soutient la procédure d'adhésion à l'UE de la Turquie". Il y a juste deux ans, Mr Cameron lui-même a dit "en termes d'adhésion turque à l'UE, je soutiens cela très beaucoup".
  14. http://foreignpolicy.com/2016/06/19/could-brexit-save-the-eu-european-union/ (19 juin 2016) Pour l'auteur, un néerlandais, le Royaume-Uni a toujours soutenu l'élargissement de l'UE, de la Turquie à l'Ukraine, ce qui constitue une « subtile forme de sabotage » qui transforme l'Union en "coquille vide". [Westminster] s'engage dans une compétition fiscale et sociale qui a pour résultat des paradis fiscaux pour les riches et des bas salaires pour les pauvres en Grande-Bretagne, forçant les pays plus civilisés à le suivre dans ce nivellement par le bas, les conduisant à démanteler, contre la volonté de leurs propres citoyens, un modèle d'État providence qui depuis longtemps assure la sécurité de tous.
  15. http://www.dnaindia.com/world/report-we-need-a-trade-deal-with-india-david-cameron-says-in-anti-brexit-debate-2225888 (20 juin 2016) David Cameron pense qu'un accord de libre-échange avec l'Inde est nécessaire, mais pas au prix de quitter l'UE, rappelant que le Royaume-Uni exporte plus de services au Luxembourg qu'en Inde.
  16. http://www.spiegel.de/politik/ausland/vor-brexit-vote-europas-buerger-wollen-mehr-europaeische-integration-a-1098308.html (20 juin 2016) Sondage. La Grande-Bretagne doit-elle rester dans l'UE ? France : oui 41% ; non 25%. Allemagne : oui 54% ; non 20%. Italie : oui 55% ; non 22%. Pologne : oui 61% ; non 14%. Espagne : oui 64% ; non 15%.
  17. http://observer.com/2016/06/human-rights-watch-and-amnesty-internationals-little-bias-problem/ (17 juin 2016) L'organisation israélienne "NGO monitor" a dans son collimateur Human Rights Watch et Amnesty International qu'elle accuse de biais anti-israélien, montrant du doigt par exemple un financement saoudien de HRW, ou le passé sulfureux d'un de ses cadres.
  18. http://wemeantwell.com/blog/?p=19612 (29 mai 2016) Les Veteran Intelligence Professionals for Sanity demandent à Obama un rapport préliminaire sur l'enquête des emails Clinton. Robert Gates s'est exprimé sur le sujet en disant que cela soulevait la question de la capacité de jugement de Mme Clinton. http://observer.com/2016/06/the-coming-constitutional-crisis-over-hillary-clintons-emailgate/ (15 juin 2016) L'un des emails de Clinton dans une liasse sur le Malawi en 2012, contenait la marque "(C)" qui signifie "confidentiel". La semaine dernière, l'Associated Press a fait l'actualité en publiant une grande enquête révélant comment les emails "non classifiés" de Clinton incluaient les véritables noms de personnels de la CIA servant à l'étranger sous couverture. Pour ne rien arranger pour l'équipe Clinton, la semaine dernière il est apparu que plusieurs des emails classifiés en cours d'investigation impliquaient des discussions de frappes par drones imminentes au Pakistan.
  19. http://www.nytimes.com/2007/07/10/opinion/10chayes.html (10 juillet 2007) La réaction américaine a été merci, mais non merci. Notre gouvernement était sûr que nous pouvions y aller tout seuls, en Afghanistan, que des alliés seraient un inconvénient.
  20. La conclusion c'est que l'Occident se tire une balle dans le pied en se révélant comme hypocrite devant la face du monde. Comme l'indique Judi ci-dessus, on ne peut pas dire qu'on accepte de sanctuariser le territoire de l'ex-RDA, et dès qu'on en a l'occasion agir contre l'esprit de ce qui a été signé en contournant l'ex-RDA en allant guerroyer en Pologne. Parce que tout cela ne se passe pas dans un huis-clos occidentalo-russe. Tout cela se passe sous le regard des Chinois, des Indiens, des Brésiliens, des Indonésiens, etc... qui nous jugent sur cette hypocrisie. Le soft-power occidental est en ruine.
  21. J'ai utilisé Juncker comme symbole de la dynamique globale d'européanisation, ce qu'on appelle aussi "Bruxelles". Quand on décide "en commun" et qu'il y a des forts et des faibles, des gros et des petits, ce qui est décidé "en commun" n'est pas forcément bon pour tous. Les forts ou les habiles font décider "en commun" ce qui est bon pour eux, et les autres seront heureux s'ils peuvent avoir quelques miettes.
  22. Pas vraiment. Ce qu'on a de plus approchant, c'est ceci : source : http://www.pewglobal.org/2016/06/07/euroskepticism-beyond-brexit/ Mais la question posée n'est pas "pensez vous que le départ de la Grande-Bretagne est mauvais pour vous", mais "mauvais pour l'UE". Donc il y a peut-être des gens qui ont répondu que c'était "mauvais pour l'UE", mauvais pour Jean-Claude Juncker tout en étant persuadé que ce serait bon pour eux ou pour leur pays. Donc s'il y a une chose que nous apprend ce sondage, c'est que les sondeurs ne savent pas ou ne veulent pas poser les bonnes questions.
  23. Je ne suis pas complètement d'accord avec cette façon de présenter les choses. 1 - Les Russes n'ont pas approuvé l'adhésion de l'Allemagne réunifiée à l'Otan, par amour du principe que les pays ont le droit de s'allier comme ils veulent avec qui ils veulent. Les Russes ont approuvé l'adhésion de l'Allemagne réunifiée à l'Otan, parce qu'ils préfèrent une Allemagne occidentalisée à une Allemagne électron libre, en apesanteur, qui risquerait de retourner à ses anciens démons nationalistes. C'est un choix fait non pas par idéal, mais par calcul de l'intérêt bien compris de la Russie. 2 - À force d'insister sur ce que Gorbatchev n'a pas obtenu sous forme d'un traité en bonne et due forme, on finirait par oublier ce qu'il a obtenu sous forme d'un traité en bonne et due forme et qui a été parfaitement appliqué, à savoir la garantie qu'il n'y aurait pas de déploiement de troupes étrangères et de stationnements d'armes de destructions massives sur le territoire de l'ex-Allemagne de l'Est. Ces garanties continuent d'être respectées jusqu'à aujourd'hui. Ce qui veut dire que l'Allemagne n'est pas aussi pleinement souveraine qu'on pourrait le croire. Le principe d'Helsinki disant que l'Allemagne comme n'importe quel autre pays peut choisir n'importe quelle alliance, est restreint par le fait que l'appartenance de l'Allemagne à l'Otan comporte ces restrictions dans l'ex-zone d'occupation soviétique. http://mjp.univ-perp.fr/traites/1990traite2+4.htm Traité de Moscou du 12 septembre 1990 : Article 5 - 3. Après l'achèvement du retrait des forces armées soviétiques du territoire de l'actuelle République démocratique allemande et de Berlin, des unités des forces armées allemandes affectées aux structures d'alliance de la même manière que les unités stationnées sur le reste du territoire allemand pourront également stationner dans cette partie de l'Allemagne, bien que sans vecteurs d'armes nucléaires. Ceci ne s'applique pas aux systèmes d'armes classiques qui peuvent avoir d'autres capacités en sus de leur capacités classiques mais qui, dans cette partie de l'Allemagne, sont équipés à des fins classiques et affectés seulement à celles-ci. Des forces armées et des armes nucléaires ou des vecteurs d'armes nucléaires étrangers ne seront pas stationnés dans cette partie de l'Allemagne et n'y seront pas déployés.
  24. À cause d'Helsinki ? Il y a écrit dans Helsinki que tout pays peut choisir de lui-même les alliances qu'il veut. Donc un accord entre l'URSS et les Etats-Unis qui formaliserait le fait que la Pologne ou la Hongrie n'a pas le droit d'appartenir à l'OTAN serait une violation d'Helsinki. Donc le formaliser reviendrait à réécrire Helsinki, à convoquer tous les signataires d'Helsinki et à leur faire signer la nouvelle formule. Moi ma question serait plutôt celle-ci : mais pourquoi a-t-on mis dans Helsinki cette idée saugrenue que les alliances en Europe sont à la carte, chacun s'allie avec qui il veut. Ce qui revient à entériner le droit du plus fort : le droit de celui qui est capable de proposer l'alliance la plus séduisante à un maximum de pays, et par là d'accroître encore sa force et son hégémonie. Dans la mesure où les alliances sont des outils d'hégémonie, donc de domination des forts sur les faibles, qu'est-ce que ces alliances avaient à faire dans un texte comme Helsinki qui était une sorte d'utopie pour Bisounours ? Est-ce qu'il n'aurait pas plutôt fallu écrire que dans un monde idéal tout le monde est gentil et que plus personne n'a besoin d'alliance, et qu'il faut viser à terme le démantèlement de toutes les alliances ? Je suis en train de relire l'article du Spiegel. Il est question du discours prononcé par Genscher en public à Tutzing en Bavière le 31 janvier 1990. Donc ce n'est pas une discussion confidentielle, mais un discours public. J'en ai trouvé des extraits ici : http://www.faz.net/aktuell/politik/ost-erweiterung-der-nato-was-versprach-genscher-12902411.html [L'Otan devra clairement expliquer que] quoi qu'il arrive dans le Pacte de Varsovie, il n'y aura pas d'expansion du territoire de l'Otan vers l'Est, c'est à dire qui se rapprocherait des frontières de l'Union Soviétique. [le changement en Europe de l'Est et la réunification allemande] ne doivent pas conduire à une détérioration des intérêts sécuritaires soviétiques. Cette proposition a ensuite été dénommée la "formule de Tutzing". Le Spiegel indique qu'à cette époque Genscher avait en tête l'insurrection de Budapest de 1956, où le fait qu'une partie des protestataires aient demandé le rattachement de la Hongrie à l'Otan avait servi de prétexte à l'intervention soviétique. Or en mars 1990 avaient lieu les premières élections libres de la Hongrie post-soviétique, et il n'était pas question, dans l'esprit de Genscher, que des politiciens hongrois se remettent à faire ce genre de déclaration imprudente; de peur que cela ne bloque tout et oblige les Soviétiques à montrer les dents militairement.
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