Wallaby

Rien sur la participation française à Anaconda non plus chez Chapleau : http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2016/06/07/anaconda-16310.html ni dans La République du Centre : http://www.larep.fr/france-monde/actualites/a-la-une/international/2016/06/07/anaconda-contre-union-des-rouges-grosses-manoeuvres-occidentales-face-a-la-russie_11948257.html

Est-ce que quelqu'un sait combien il y a de Français ? J'ai vu passer une dépêche AFP sur France24 qui vante le nombre d'Américains et d'Anglais et qui ne dit rien, mais rien du tout sur les Français qui participent à la manoeuvre : http://www.france24.com/en/20160607-poland-nato-launch-largest-ever-joint-military-exercises-russia-tensions (7 juin 2016) Cela fait douter de la vocation de France 24 de donner un point de vue français sur le monde et de participer au "rayonnement de la France" dans le monde. http://www.spiegel.de/politik/ausland/militaermanoever-in-polen-mit-nato-staaten-aerger-um-anakonda-a-1096262.html (7 juin 2016) D'après cet article la participation allemande de "seulement 400 pionniers" n'est "pas un hasard" : l'Allemagne est en froid avec la Pologne depuis que le ministre polonais de la défense aurait prétendu mensongèrement que l'Allemagne "bloquerait" le transfert de troupes américaines en Pologne. L'invitation polonaise faite aux troupes ukrainiennes et géorgiennes n'est pas non plus au goût de Berlin qui refuse l'adhésion de ces deux pays à l'OTAN. Cette invitation est vue par Berlin comme une provocation polonaise anti-russe.

http://www.realclearpolitics.com/articles/2016/06/07/fossil_hillary_joins_her_chorus_of_critics_130800.html (7 juin 2016) Il n'y avait que 200 personnes pour écouter Hillary dans un gymnase dans la banlieue de Los Angeles vendredi.

Erreur. Mauvais fil.

http://www.dw.com/en/erdogan-takes-aim-at-german-mps-on-armenia/a-19310660 (6 juin 2016) Erdogan qualifie les parlementaires allemands d'origine turque qui ont voté pour la résolution sur le génocide arménien (on en compterait 11, tous de nationalité allemande, dont seulement quelques uns ont la double nationalité) de "long bras des terroristes", sous-entendant une proximité avec le PKK, et demande qu'ils fassent un "test sanguin", car "leur sang est impur". http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/tuerkischer-geschaeftstraeger-ins-aussenministerium-eingeladen-14274258.html (7 juin 2016) Merkel qualifie d'« incompréhensibles » les déclarations d'Erdogan sur les députés, et le chargé d'affaires turc à Berlin est « invité » à venir s'expliquer au ministère des affaires étrangères. Le co-président des Verts Cem Özdemir est sous protection policière suite à des menaces.

http://www.esquire.com/news-politics/a44782/donald-trump-the-wall/ (31 mai 2016) Long reportage à la frontière mexicaine par un journaliste qui s'autodéfinit comme un progressiste "encarté", membre des "élites culturelles de la côte Est". Tous les gens qu'il a rencontrés ou presque sont favorables à une fortification de la frontière, y compris des Américains hispaniques nés en Amérique ou qui y ont vécu la plus grande partie de leur vie, ou des pro-Sanders. Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'une gageüre.

http://www.ccfa.fr/Kuka-se-dit-ouvert-a-d-autres-162098 (6 juin 2016) Sigmar Gabriel, le ministre allemand de l’Economie, aurait fait des démarches auprès d’industriels tels que Siemens ou ABB pour éviter une trop forte influence chinoise [en cas de reprise de l'équipementier Kuka par Midea]. http://www.handelsblatt.com/politik/international/wettbewerb-in-china-warum-es-europas-unternehmen-schlecht-ergeht/13695192.html (7 juin 2016) La chambre de commerce chinoise en Allemagne se plaint de "tendances protectionnistes". En sens inverse, 56% des entrepreneurs européens interrogés par la Chambre de commerce européenne en Chine se plaignent d'être "désavantagés". 70% se sentent "moins les bienvenus" en Chine qu'il y a 10 ans. Le président de la chambre dénonce les subventions qui permettent aux entreprises d'État chinoises endettées de remporter des marchés, ou le fait que les entreprises européennes du secteur des technologies de l'information ou du secteur pharmaceutique soient "rayées de la liste des fournisseurs".

http://www.liberties.eu/fr/news/bill-on-terrorism-first-hearing-atpolish-parliament (31 mai 2016) Projet de loi anti-terroriste : garde à vue de 14 jours, perquisitions de nuit, surveillance des suspects, etc...

http://nationalinterest.org/feature/how-obama-revived-us-indian-relations-16473 (6 juin 2016) L'Inde a indiqué en avril qu'elle était décidée à signer un traité de défense limité avec les Etats-Unis. Ce traité, appelé LEMOA, autorisera l'utilisation mutuelle des bases aériennes et navales pour le ravitaillement, mais ne s'étend pas à un stationnement de troupes américaines en Inde (comme le souhaiteraient les Etats-Unis ?). L'Inde est passée de 2009 à 2015 de 21e à 11e partenaire commercial des Etats-Unis. L'Inde est le deuxième marché d'exportation des fabricants d'armes américains après l'Arabie Saoudite. L'Inde est fondée à douter du "pivot vers l'Asie" d'Obama, puisque si l'on compte les navires de la flotte Américaine, ce nombre est en diminution et on peut prévoir qu'il va continuer à diminuer. Les effets des sanctions imposées par les Etats-Unis contre l'Inde en 1998 après des tests d'armes atomiques continuent de se ressentir dans la froideur des relations. L'Inde se méfie de la versatilité américaine, qui passe d'un pacte de type "G2" avec la Chine au "pivot vers l'Asie" sous un même président Obama, et la compare avec la fidélité chinoise à son allié pakistanais. L'Inde reproche aussi aux Américains leur réaction molle à la présence chinoise dans la Mer de Chine méridionale, alors que les incidents de quasi-intrusion de la Chine dans l'espace indien sont en nombre croissant.

http://foreignpolicy.com/2016/06/03/there-is-an-international-disease-which-is-hillary-clinton/ (3 juin 2016) « Je me suis assise dans la Situation Room » a-t-elle dit « Je ne suis pas débutante dans ce travail ». Je ne suis pas débutant pour frapper une balle de baseball. Mais cela ne veut pas dire que je sois bon en baseball. Les intérêts financiers nous lient maintenant, mais nos relations avec la Chine étaient fondées sur la sécurité. Lorsque [Richard Nixon a] rencontré Mao Tsé-Toung en 1972, c'était le seul sujet. Nos intérêts communs aujourd'hui incluent une péninsule coréenne apaisée, un Japon non nucléaire, un règlement pacifique de la course aux armements indo-pakistanaise et de la dispute au Cachemire. Mais que vous appeliez cela - au choix - idéologie, calcul politique, émotions, conception à œillères du rôle de l'Amérique, le traitement de la Chine par [Hillary] Clinton a été très proche de tout bousiller. Elle était prête à saboter l'alliance à cause du dissident chinois Chen Guangcheng, qui s'était échappé de sa résidence surveillée lorsque Clinton a visité la Chine en 2012 et a demandé l'asile politique à l'ambassade américaine à Pékin. Lorsque la Corée du Nord a coulé un navire de la flotte de Corée du Sud en 2010, la Chine nous a adressé une mise en garde nous demandant de rester à l'écart. Clinton a néanmoins conseillé au président Barack Obama d'envoyer un porte-avion dans la Mer Jaune. Idéologie, naïveté, calcul politicien : nous ne devrions pas nous attendre à autre chose de la part de celle qui qualifie de "détestable" le soutien de Poutine à Bachar el-Assad, et qui enverrait les pilotes américains dans des bagarres acharnées avec les MiGs russes si elle obtient la zone d'interdiction aérienne en Syrie qu'elle a proposée.

La question de la natalité turque a été abordée sur la précédente page de ce fil :

Le président Gauck vient d'annoncer qu'il ne se représentera pas pour un deuxième mandat. Son mandat actuel se termine le 17 mars 2017.

http://aa.com.tr/en/politics/erdogan-encourages-working-women-to-become-mothers/584718 (5 juin 2016) Erdogan à l'association Femmes et Démocratie : la vie professionnelle ne doit pas être une alternative à la maternité. Il rappelle les politiques qu'il a lancées en matière de congés maternité, permission d'allaitement, horaires flexibles et obligation [pour les employeurs] de jardin d'enfant. http://aa.com.tr/en/europe/erdogan-tells-germany-to-look-at-own-genocide-history/584776 (5 juin 2016) Erdogan dit aux Allemands de faire face à leur propre histoire de génocide en Namibie. http://aa.com.tr/fr/turquie/le-président-turc-inaugure-une-mosquée-restaurée-à-istanbul/584637 (5 juin 2016) Erdogan inaugure une mosquée restaurée à Uskudar, et rappelle son projet pharaonïque de mosquée géante en cours de construction au parc Çamlica.

http://www.romandie.com/news/Est-de-l039Ukraine--les-observateurs-internationaux-perdent-un/709105.rom (3 juin 2016) Drone de l'OSCE perdu à 35 km au nord-est de Donetsk. Les observateurs de l'OSCE ont précisé qu'ils avaient perdu un autre drone le 27 mai, juste après que celui-ci eut repéré un lanceur de missiles sol-air dans une zone industrielle en ruine.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_euro En plus il faut savoir ce qu'on appelle "zone euro" puisque les pays en jaune sur la carte sont "obligés de rejoindre l'euro". Probablement cela veut dire que c'est programmé ainsi dans les traités.

http://hungarianspectrum.org/2016/06/03/business-ethics-is-not-the-strong-suit-of-russians-and-hungarians/ (3 juin 2016) Les nouvelles rames de métro de la ligne 3 sont arrivées de Russie. Contrairement aux lignes 1 et 4 qui ont été équipées en nouvelles rames Alstom, il s'agissait de rénover les anciennes rames de technologie soviétiques. Deux entreprises étaient sur les rangs, une estonienne et une russe. L'entreprise estonienne a été bizarrement éliminée pour des raisons non pas de fond mais de forme. En plus il semblerait qu'au lieu d'avoir rénové les anciennes rames comme prévu, l'entreprise russe ait fourgué des rames complètement nouvelles mais avec une technologie bas de gamme, sans air conditionné et des automatismes rudimentaires. Erzsébet Gy. Németh, conseillère municipale DK (coalition démocratique), porte plainte pour fraude et corruption. http://hungarianspectrum.org/2016/06/04/a-tamed-new-jobbik/ (4 juin 2016) Le parti Jobbik baisse dans les sondages : 11 à 12% au lieu de 20.2% aux élections de 2014. Son leader, Gábor Vona, veut le ramener vers le centre pour récupérer les électeurs déçus du Fidesz, et pour en faire un "parti populaire national" défendant un "conservatisme moderne", "l'économie de marché éco-sociale", "la méritocratie", "la démocratie fondée sur la valeur", la politique étrangère fondée sur le triangle russo-germano-turc, et la coexistence hongro-tsigane, pour l'instant des formules creuses. Selon un sondage, 54% des sympathisants sont des "antisémites durs", et on voit mal comment ce type d'électorat peut être ramené vers le centre. Dans le passé, Jobbik avait promis de faire sortir la Hongrie de l'UE dès que possible, avec un scénario de négociation avec l'UE suivi d'un référendum. Aujourd'hui, Vona déclare que cette question n'est pas importante car l'UE va de toute façon changer pour le meilleur - d'elle même, sans que la Hongrie ait un rôle majeur à jouer - dans les 5 à 10 prochaines années. Vona veut que la Hongrie soit un pont entre l'Occident et la Russie, et ne veut plus placer la Hongrie en cessation de paiement sur sa dette d'État. La nouvelle présidente du LMP, Bernadett Szél a dit qu'elle était prête à collaborer avec aussi bien les socialistes que Jobbik. http://hungarianspectrum.org/2016/06/05/despite-massive-government-propaganda-hungarians-support-further-european-integration/ (5 juin 2016) Enquête d'opinion sur les Hongrois et l'Europe : "Presque 50%" des Hongrois veulent adopter l'euro (contre 34% des Polonais et 20% des Tchèques). 62% et 65% des Hongrois sont favorables respectivement à la politique étrangère et à la politique de défense communes. Politique d'immigration commune : 55% Un autre sondage donne 77% de gens favorables à l'UE. 29% des Hongrois veulent un référendum sur l'appartenance à l'UE (contre 40% des Allemands et 55% des Français et 58% des Italiens). Pour l'auteure, c'est un échec de la propagande anti-UE du gouvernement Orbán.

Elle et ses amis ont probablement fait beaucoup d'autosatisfaction sur ce discours. La réalité est qu'elle a aligné un florilège de citations de Trump extraites de leur contexte et leur a fait paraitre dire le contraire de ce qu'elles disaient. Par exemple Trump n'a jamais dit qu'il fallait laisser Daèche conquérir la Syrie. Il a simplement dit qu'il fallait laisser Daèche s'épuiser contre ses adversaire gouvernementaux ou Kurdes. Les vérificateurs de l'info du Washington Post ont passé cela au peigne fin : https://www.washingtonpost.com/news/fact-checker/wp/2016/06/02/heres-a-guide-to-clintons-claims-about-donald-trump/ (2 juin 2016) Sinon sur le fond elle s'est déclarée comme une interventionniste avec l'idée que si les États-Unis se désengagent, cela laisse un "vide" qui sera rempli par "d'autres". Il y a une logique de conquête totale de toute la planète. Elle est toujours à fond dans le moment unipolaire de l'Amérique. Elle n'a absolument pas tiré les leçons du Vietnam, de la Bosnie, de l'Afghanistan, de l'Irak, de la Libye et de la Syrie. Lorqu'Hillary Clinton a dit "We came, we saw, he died" à propos de la Libye et de Kadhafi sur CBS en octobre 2011, c'était du même niveau que les tweets de Trump. Cela ne ressemblait pas à un programme crédible pour l'avenir de la Libye.

source : http://www.express.co.uk/news/uk/676245/REVEALED-Brexit-debate-BLURRED-party-lines-shocking-map-Britain-DIVIDED (3 juin 2016)

Il y a aussi beaucoup de gens qui vivent de l'allocation handicap, ce qui les retire des statistique du chômage. Cela peut représenter jusqu'à 8 ou 9% de la population en âge de travailler en Alabama, au Mississipi, au Kentucky et en Virginie Occidentale : http://apps.npr.org/unfit-for-work/ (28 mars 2013)

Si on n'a pas une vision claire de l'état final du truc, de qui il y aura dedans, les gens n'auront pas forcément envie d'en faire partie. Par exemple une partie des Écossais en ont assez d'être dans le royaume-uni. Ces Écossais voudraient des politiques de gauche, alors que l'Angleterre vote à droite. Le Royaume-Uni est une démocratie. Ce n'est pas le problème. Une fois que la décision est prise, il faut interdire l'adhésion de nouveaux états membres, parce que sinon cela créera une course à l'adhésion de nouveaux états membres pour faire basculer les majorités dans le sens voulu par les protagonistes, comme les États-Unis ont connu au XIXe siècle où les États esclavagistes faisaient tout pour faire entrer de nouveaux États esclavagistes, et les États non-esclavagistes, de nouveaux États non-esclavagistes.

http://www.nbcnews.com/politics/first-read/it-s-close-california-clinton-49-sanders-47-n584141 (2 juin 2016) Sondage en Californie : Sanders l'emporte sur Clinton dans l'électorat hispanique (49% contre 46%). C'est inattendu car il était perçu comme le candidat des blancs non hispaniques qui sont en réalité majoritairement attirés par Clinton (51% contre 46%).

http://www.welt.de/politik/ausland/article155915238/Warum-nicht-alle-Armenier-die-Resolution-begruessen.html (2 juin 2016) Pourquoi tous les Arméniens ne saluent pas la résolution Le Bundestag a qualifié les massacres d'Arméniens de génocide. Ce qui passe à Berlin pour un geste courageux vis à vis d'Erdogan est loin d'être approuvé de tous les Arméniens. Par Deniz Yücel, Istanbul, correspondant en Turquie « Hrant Dink tenait les résolutions de parlements étrangers sur le génocide pour des contributions peu utiles », dit Yetvart Danzikyan, le rédacteur en chef du magazine arméno-turc "Argos", à propos de son fondateur assassiné en 2007. « Et Hrant pensait que c'était une erreur de s'en tenir absolument au concept de génocide. C'était à cette époque peut-être la bonne attitude. Mais c'est avec cette position conciliante qu'il a été assassiné ». Danzikyan a 47 ans, et Dink aurait aujourd'hui 62 ans. Entre les deux hommes, il y a presque une génération - et un meurtre, qui a choqué la société turque et a transformé durablement la communauté arméno-turque. Surtout, les jeunes Arméniens turcs se manifestent aujourd'hui avec une plus forte conscience de soi. Comme c'est le cas de Danzikyan. Il n'a aucune objection contre la résolution du Bundestag, dit-il. La société turque doit, selon lui, affronter les faits historiques. Le fait qu'un intellectuel arménien en Turquie puisse aujourd'hui trouver des mots aussi clairs, est le résultat d'un développement contradictoire : d'un côté l'espoir que la société turque a fait vivre et qui était constitué en partie par le gouvernement AKP. Et de l'autre, la déception que ce développement ne soit à nouveau en train de se retourner complètement dans l'autre sens. Contrairement à il y a dix ans, lorsque Dink ou Ohran Pamuk - qui deviendrait plus tard prix Nobel - furent inculpés pour "diffamation de la turquité", on ne risque plus aujourd'hui d'être immédiatement mis en accusation lorsqu'on utilise le mot "génocide" sans l'accompagner de l'épithète "soi-disant". Le parlement turc a rendu possible la restitution des biens expropriés et en 2014, Recep Tayyip Erdogan a communiqué aux Arméniens sa compassion pour « les événements de 1914 ». Critique implicite d'Atatürk par Erdogan Ces avancées pour la réconciliation ont coûté des efforts à Erdogan et au parti gouvernemental AKP, mais ils ont été faits. Enfin, l'islam politique turc se revendique de l'empire Ottoman, et s'est formé dans un antagonisme explicite contre la République kémaliste. Les responsables du génocide étaient les officiers Jeunes Turcs qui s'étaient emparés du pouvoir en 1909, des rangs desquels proviendraient les élites formatrices de la République. Tandis qu'Erdogan s'exprimait prudemment dans les affaires de génocide, il s'est excusé pour le massacre de 1937-1938 dans la région kurdo-alévie de Dersim. C'était une partie de sa stratégie d'embrassade des Kurdes, tout comme une critique implicite du fondateur de l'État Mustafa Kemal Atatürk. C'est pourquoi ce ne sont pas les partisans de l'AKP qui se sont élevés les premiers lorsque partout dans le monde le thème du génocide a été exprimé, mais les autres : les partisans du MHP (les "Loups Gris") qui ont pour programme la "synthèse turco-islamique", les kémalistes de droite (ou si l'on veut, l'ancien spectre de centre droit), et les kémalistes de gauche laïcs. Ainsi les manifestations à Berlin ces jours derniers ont été organisées surtout à partir de ces milieux-là ; avant tout à partir d'une secte politique de kémalistes de gauche dénommée "Parti de la Patrie". Mais des partisans de l'AKP se sont ralliés à ces manifestations. Car de la même façon que dans la question kurde, Erdogan est retourné aux vieux réflexes de la politique turque, dit Denzikyan. « La déclaration d'Erdogan de 2014 a été considérée comme un véritable progrès. Mais en réalité il n'a parlé que d'une vague souffrance qu'alors les Turcs et les Arméniens ont soufferte - comme si les Arméniens s'étaient trucidés eux-mêmes. Il n'y a pas un grand chemin à parcourir entre cette déclaration et sa position actuelle ». Etyen Mahcupyan est moins critique vis à vis d'Erdogan. Ce dernier, âgé maintenant de 65 ans, a été rédacteur en chef d'« Argos » après la mort de Dink en 2010. Et en tant que l'un des rares libéraux de gauche et l'un des rares intellectuels libéraux qui tout d'abord furent favorables à l'AKP, il n'a pas pris ses distances après les protestations du parc Gezi, mais s'est même avancé par moments jusqu'à une posture de conseiller du Premier Ministre d'alors Ahmet Davutoglu. « L'idéologie d'État ne consiste pas seulement en un seul principe, mais en cinq ou six », et en fonction de la conjoncture politique, ces principes ont été parfois tous formulés, parfois seulement trois, parfois seulement un seul », dit Mahcupyan. La déclaration du Premier Ministre Binali Yildirim disant que le génocide serait une "chose habituelle" qui peut arriver au cours d'une guerre, ne signifie pas un retour en arrière, mais simplement que le gouvernement ces derniers temps n'utilise qu'un seul de ces principes. Dommages aux relations germano-turques ? Le gouvernement AKP ne voudrait pas que le génocide soit instrumentalisé, devrait ménager la population, craindrait que la qualification de génocide n'entraîne des demandes de dommages et intérêts, et réagirait en fonction des tensions récentes entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Néanmoins, la discussion est beaucoup plus libre aujourd'hui qu'hier ; la société aurait évolué. La résolution du Bundestag ne ternira pas durablement les relations germano-turques, croit le rédacteur en chef Mahcupyan. Mais elle ne fait pas avancer la nécessaire élaboration de l'histoire. « Si de telles résolutions apportaient quelque chose, on l'aurait vu dans d'autres cas ». Selina Dogan a une opinion différente. Elle siège pour le parti social-démocrate kémaliste CHP au parlement, et est l'un des trois députés arméniens. Ce fait constitue en lui-même le signe que quelque chose s'est amélioré en Turquie. « Ce qui est particulier dans cette résolution, c'est que la complicité de l'Allemagne est mise en avant », pense Dogan. La Turquie doit affronter son histoire, sans faire une fixation sur des « concepts particuliers ». Erol Dora salue aussi la résolution, parce qu'elle oeuvre à la « médiation et à la compréhension mutuelle entre les peuples ». Dora a été élu en 2007 en tant que premier homme politique araméen jamais élu, et est l'un de la poignée de députés HDP à ne pas être concerné par la levée d'immunité. « Même de nombreuses personnes qui ne nient pas le génocide ne savent pas que celui-ci concerne non seulement des Arméniens, mais aussi des Araméens [1] et des Grecs pontiques [2]. Si la résolution du parlement allemand contribue à ce que cette conscience se répande, alors elle est utile ». [1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Génocide_assyrien [2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Génocide_grec_pontique

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/attentat-dejoue-en-allemagne-les-confessions-de-saleh-a-djihadiste-repenti_1798588.html (3 juin 2016) Attentat déjoué en Allemagne: Âgé de 28 ans, Saleh A. s'est présenté de lui-même le 1er février dernier à un commissariat de Paris pour passer aux aveux.

Il préconise non pas que ce soit "resserré" mais "ouvert à tous" (open to all countries).

http://hungarianspectrum.org/2016/06/02/u-s-undersecretary-sarah-sewall-in-hungary/ (2 juin 2016) La Sous-secrétaire d'État américaine Sarah Sewall a fait une visite en Hongrie. C'est la première visite à un si haut niveau depuis 2011. Elle a surtout fait des discours sur la démocratie : séparation des pouvoirs, droits de l'opposition, rôle du conseil constitutionnel, critiqué les modifications de la constitution sans négocier avec l'opposition ou le fait de corrompre l'opposition. En 2014 Sarah Sewall avait lancé un programme de 100 millions de dollars pour combattre la corruption en Europe Centrale et de l'Est, ce qui avait été interprété comme un acte hostile par Orbán. Le ministre de la justice qui la recevait a répondu droit dans ses bottes qu'il n'y avait aucun problème en Hongrie dans tous ces domaines. Il avait à ses côtés Gergely Prőhle, un diplomate rescapé de la purge des diplomates de 2014 et recyclé au ministère de l'éducation et des sports, qui fait office de "façade modérée" à "usage externe". L'auteure ne s'explique pas l'insistance des autorités américaines d'aujourd'hui comme d'hier à inviter à chaque occasion l'ancien ministre des affaires étrangères János Martonyi qui a toujours été d'une loyauté irréprochable vis à vis d'Orbán.