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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. J'ai dit "entre ça [l'opposition à l'union économique eurasiatique] et les sanctions anti-russes". Je n'ai pas parlé du baril de pétrole, dont la baisse du cours me laisse perplexe et agnostique : je n'ai pas fait ma religion sur l'origine de cette baisse.
  2. Lorsque j'ai posté cela l'autre jour, je ne pensais pas que cette trouvaille était autre chose qu'une curiosité. Ériger cette curiosité au rang de symbole, je trouve que c'est discutable : http://www.lavoixdunord.fr/region/monument-des-fraternisations-la-reconnaissance-officielle-ia0b0n3226562 (17 décembre 2015) Le chef des armées a écouté l’Ave maria, la sonnerie aux morts a retenti, avant les hymnes allemand, anglais et français. Dans son allocution, il a salué le « courage » de ces hommes qui, à Neuville, le 10 décembre 1915 (et à Noël 1914 sur plusieurs points du front), sont sortis des tranchées pour fraterniser, échangeant « un peu de tabac, un quart de jus ou de pinard », comme l’écrivait Louis Barthas. Pour moi l'idée de fraterniser aujourd'hui, cela veut dire fraterniser avec Daèche, et c'est inacceptable. Ne mélangeons pas la nécessaire réconciliation franco-allemande avec l'idée abstraite de fraternisation. N'oublions pas non-plus la chaîne logique qui conduit des horreurs de la première guerre mondiale au pacifisme de l'entre-deux-guerres et du pacifisme de l'entre-deux-guerres à l'impréparation et à la défaite de 1940 puis à la collaboration. Comme on dit que "trop d'impot tue l'impot", "trop de fraternisation tue la fraternité". Dans un monde dangereux on ne peut pas être des naïfs désarmés.
  3. Oui mais ils font toutes leurs bêtises à l'étranger, hors du territoire étatsunien, dans des pays qui, eux, sont membres de la CPI, ce qui autorise la CPI à mettre son nez dans ce que font les Américains sur ces territoires. Notamment en Afghanistan : http://foreignpolicy.com/2014/12/03/the-war-over-u-s-war-crimes-in-afghanistan-is-heating-up-icc-hague/ (3 décembre 2014) La cour pénale internationale de La Haye a longtemps évité de montrer du doigt les méfaits américains en Afghanistan. Mais cette trêve est sur le point de rompre. Israël a le même "problème" pour toutes les opérations réalisées hors du territoire israélien internationalement reconnu.
  4. C'est le contraire : les groupes nationalistes tatars à l'origine du blocus sont farouchement opposés à l'annexion russe de la Crimée et se sentent à l'aise dans la nouvelle Ukraine anti-russe qui leur passe tous leurs caprices. Mais il faut faire attention à la représentativité de ces groupes. D'autres groupes dont la représentativité n'est pas non plus établie, se plaisent à s'afficher aux côtés de Poutine dans le cadre d'une Crimée russe annexée :
  5. René Girard est mort il y a quelques semaines et à cette occasion j'ai découvert qu'il ne s'était pas concentré sur la littérature ou sur la culture antique et qu'il avait écrit un ouvrage de critique de Clausewitz à partir de sa théorie du bouc émissaire. Donc apparemment c'était quelqu'un de très angoissé par l'état des relations internationales et il pensait pouvoir contribuer à un dénouement pacifique des passions internationales en proposant ses interprétations. C'est donc un ouvrage dont je ne connais que le titre et que je mettrais bien sur ma liste au Père Noël si je ne craignais un mal de tête, car j'imagine que cela vole relativement haut dans les couches éthérées de l'atmosphère philosophique : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Girard#Achever_Clausewitz_:_Ren.C3.A9_Girard.2C_penseur_de_l.27apocalypse En 2007, René Girard inaugure une nouvelle étape de ses recherches et de sa pensée avec Achever Clausewitz (2007)20. Dans ce livre d’entretiens avec Benoît Chantre, il analyse l’histoire contemporaine et ses conflits à l’aune du traité De la guerre de Carl von Clausewitz, resté connu pour la formule : « La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. » En effet, le stratège prussien parle volontiers de « duel », d’« action réciproque » ou de « montée aux extrêmes ». Pour René Girard, c’est le signe que Clausewitz a compris mieux qu’aucun de ses contemporains ce qui s’était joué avec les guerres napoléoniennes : la rivalité mimétique entre la France et l’Allemagne nourrit une montée aux extrêmes de la violence qui aboutira à une vision de la guerre comme anéantissement de l’adversaire, destruction de l’autre, perçu comme le différent et qui est pourtant l’identique, le gémellaire, contre lequel lutter par une « guerre absolue », un duel qui semble la continuation, avec les moyens de la guerre moderne et à une plus vaste échelle, du sacrifice originaire du frère jumeau21. Contre la lecture rationaliste de Raymond Aron, qui ne voit qu’un concept dans la « guerre absolue » et qui pose la politique comme moyen de résolution des conflits22, René Girard achève Clausewitz en ce sens qu’il pousse la logique du De la guerre jusqu’à son terme : du début du XIXe siècle jusqu’au début du XXIe, de la bataille d'Iéna aux attentats du 11 septembre 2001, l’histoire s’est accélérée23 et la violence a engendré toujours plus de violence.
  6. Il n'a jamais été question de faire la guerre à la Russie, mais plutôt de la vaincre sans combattre suivant les préceptes de Sun Zi. De l'affaiblir. Confer cet éditorial du Washington Post : Il s'agit aussi de l'empêcher de faire masse avec les russophones de par le monde, voire avec les slaves (voire non-slaves) orthodoxes : un tel effet de masse permettrait à la Russie d'être davantage et de boxer au-dessus de sa catégorie selon la formule de Douglas Hurd à propos de l'Angleterre post-coloniale. Confer la célèbre formule de Brzezinski : https://www.foreignaffairs.com/articles/russian-federation/1994-03-01/premature-partnership (1er mars 1994) Sans l'Ukraine la Russie cesse d'être un empire, avec l'Ukraine subornée puis subordonnée, la Russie devient automatiquement un empire. et sa traduction par la secrétaire d'État Hillary Clinton qui qualifie l'Union Eurasiatique de http://www.rferl.org/content/clinton-calls-eurasian-integration-effort-to-resovietize/24791921.html (7 décembre 2012) "coup pour resoviétiser la région". "Nous connaissons le but [poursuivi par la Russie] et nous sommes en train d'élaborer des moyens effectifs pour le ralentir ou l'empêcher". Donc, entre cela et les sanctions antirusses, il y a une volonté chez Hillary Clinton et d'autres Américains d'étrangler économiquement la Russie. C'est là qu'est le véritable danger. Notamment parce que Clinton a de fortes chances de se retrouver à la présidence à partir de 2017. Et parce que c'est la volonté d'étrangler économiquement le Japon qui a produit Pearl Harbor. Je m'inscris donc dans les pas de Steinmeier sur cette question :
  7. Les Turcs Meskhètes (en géorgien : თურქი მესხები) constituent un groupe ethnique diverse de religion musulmane avec une majorité sunnite et une minorité chiite. Ils seraient environ 300 000 (pas de données précises disponibles) dispersés dans des pays de l'ancienne URSS. Ils parlent un dialecte turc anatolien, et sont aussi majoritairement russophones. Quelques Turcs Meskhètes âgés parlent encore le géorgien. C'est fou comme les minorités, surtout russophones, se voient un avenir radieux dans la "nouvelle Ukraine", "pro-Europe", "démocratique" de messieurs Iatseniouk & co.
  8. Un peu de mise en contexe avec les manifestations de septembre 2013 : http://www.dw.com/en/warsaw-protest-has-prime-minister-in-sights/a-17090193 (15 septembre 2013) Plus de 100.000 manifestants polonais ont appelé à l'amélioration de la protection sociale et à la démission du Premier ministre Donald Tusk. Mais en Pologne et à l'étranger, on craint l'homme qui pourrait lui succéder. Cela a commencé dans le milieu de la semaine avec 10.000 manifestants, dont certains avaient campé dans des tentes en face de l'édifice du Parlement polonais à Varsovie. Trois jours plus tard, plus de 100.000 avaient afflué vers la capitale, portant des tambours, des sifflets et des bannières et exigeant des programmes de protection sociale plus importants. C'est la plus grande manifestation de masse en Pologne depuis des années, organisée par le syndicat Solidarność et la fédération générale des syndicats OPZZ. « Nous nous sommes enfin réveillés », a crié le dirigeant de Solidarność Piotr Duda à la manifestation, « c'est la fin du vol des citoyens ! ». Les syndicats veulent se débarrasser le pays du gouvernement de centre-droit. Les défilés à Varsovie ont laissé peu de doutes quant à cette intention. Les manifestants ont tourné en dérision celui qui est Premier Ministre du pays depuis près de six ans, Donald Tusk - des images l'ont dépeint en Pinocchio, posant en Lénine, coiffé d'un bonnet péruvien, ou portant un ballon de football sous un bras tendu. "Voleurs, voleurs, à bas le gouvernement" ont scandé les manifestants. "Tusk dehors !". Les temps sont durs Les protestations couvaient depuis un certain temps. L'an dernier, d'abord les médecins et les infirmières, puis les agriculteurs et enfin 7.000 enseignants nouvellement au chômage ont rassemblé leurs forces pour manifester. Ces derniers sont arrivés à la fin de l'été, après la fin de l'année scolaire et se sont ralliés à la manifestation en raison de l'évolution démographique. Que les syndicats aient réussi à mobiliser des manifestations anti-gouvernementales massives atteste les niveaux élevés de frustration en Pologne. Le catalyseur a été le relèvement de l'âge de la retraite de 65 à 67 ans et un affaiblissement des droits des travailleurs. En outre, la croissance économique devrait plafonner à 1,1 %. Habituellement considérée comme un bon élève parmi les pays qui ont fait la transition vers une économie de marché, la Pologne est maintenant en train de voir l'autre côté de la médaille - les travailleurs avec des contrats précaires et les niveaux élevés de chômage. Les perdants du marché Depuis sa transformation politique en 1989, la Pologne a exigé de ses citoyens des réformes difficiles. Peu de gens ont oublié l'introduction d'une économie de marché, où les prix ont augmenté brutalement alors que les revenus sont demeurés inchangés et les emplois ont été perdus. Beaucoup d'entreprises ont été créées dans la foulée, ce qui a contribué à faire avancer le pays. Pourtant, comme les rues de Varsovie le montrent maintenant, pas tout le monde en a bénéficié. En Juin 2013, le chômage se situait à 13,1 %, selon le Bureau central de la statistique de Pologne - une augmentation importante par rapport au taux de chômage de 9,5 % durant la première année pleine en fonction de Tusk en 2008. "Alors que le gouvernement parlait croissance, investissement et réformes économiques, les perdants de cette transition ne se sentaient pas écoutés, mais plutôt oubliés et invisibles" dit à Deutsche Welle le journaliste polonais Daniel Passent. "L'aspect positif de ces manifestations est que cette partie de la société redevient visible. Sinon, les demandes formulées par les syndicats sont assez utopique. " Les syndicats ripostent Les manifestants ont exigé un salaire minimum nettement supérieur aux 2,92 euros courants par heure (3,89 $), un âge de la retraite inférieur à 67 ans, un meilleur système de soins de santé et un état providence plus poussé. Un amendement à la constitution permettrait également des référendums populaires, qui ouvriraient la voie à ces futures réformes. Des économistes polonais considèrent ces propositions erronées et irréalisables. Beaucoup croient au contraire que le gouvernement Tusk, qui a un sens aigu des affaires, devrait mettre en œuvre de nouvelles réformes libérales. Les syndicats, quant à eux, menacent d'accueillir ces mesures avec des manifestations nationales. Daniel Passent critique leur attitude incohérente. "Le problème est que le syndicat Solidarność exige un dialogue avec le gouvernement d'une part, puis d'autre part fait de l'agitation politique, déclare ouvertement qu'il veut faire tomber Tusk" dit-il. "Cela rend les pourparlers un peu difficiles, bien sûr." De récents sondages montrent qu'une majorité de Polonais soutient les manifestations actuelles. Seul un tiers est opposé aux manifestations. Coup de pouce pour les conservateurs sociaux ? Il y a deux ans, la popularité de Tusk était assez élevée pour que les électeurs lui confient un second mandat, un exploit réalisé par aucun de ses prédécesseurs depuis 1989. Depuis lors, la popularité du politicien de 56 ans a chuté si bas qu'il est très probable qu'il perde la prochaine élection. Au Parlement, sa coalition de centre-droit a une mince majorité d'une seule voix après qu'un certain nombre de parlementaires se soient retirés de son parti, la Plateforme civique (PO), après un conflit interne. Si l'insatisfaction vis à vis de PO continue à croître, cela pourrait déclencher de nouvelles élections - et le retour d'un Jaroslaw Kaczyński. Tant en Pologne qu'à l'étranger, il y a la crainte d'un retour au pouvoir de l'ancien premier ministre et chef du parti nationaliste conservateur PiS. Kaczyński sympathise ouvertement avec le controversé président de droite Viktor Orban en Hongrie, en déclarant son désir de voir "Budapest à Varsovie". Kaczyński est également clivant en Pologne, ce qui explique en partie le vote de défiance qui l'a exclu du pouvoir en 2007, après un peu plus d'un an, et son remplacement par le libéral, europhile et germanophile Tusk. Aujourd'hui, beaucoup en Pologne craignent qu'il y ait peu d'alternatives.
  9. http://www.thenews.pl/1/9/Artykul/233502,New-constitution-sought-amid-Polands-political-crisis (18 décembre 2015) La majorité PIS-Kukiz'15 propose d'amender la constitution : - démission de tous les juges constitutionnels actuels ; - élection par la diète de 18 nouveaux juges constitutionnels au lieu de 15, à la majorité des deux tiers au lieu de la majorité simple. Pour que cet amendement passe, il faut soit que 30 députés d'opposition s'y rallient, soit qu'un certain nombre de députés d'opposition s'abstiennent, de façon à constituer la majorité des deux-tiers requise pour un amendement constitutionnel.
  10. J'aurais pu acquiescer à cela avant le 13 novembre, mais depuis la visite de François Hollande à Moscou le 26 novembre, j'ai l'impression que la presse française redevient un peu plus équilibrée dans le traitement de la Russie en instruisant les dossiers non plus uniquement à charge mais aussi à décharge. Par exemple le compte rendu relativement bref et sans adjectif partisan d'Isabelle Mandraud de la conférence de presse fleuve annuelle de Poutine le 17 décembre : http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/12/17/a-suivre-en-direct-vladimir-poutine-s-adresse-a-la-presse-russe-et-internationale_4833825_3214.html On peut le voir aussi à travers le climat ici même sur ce forum. Le temps où pour cause d'animosité trop forte parmi les forumeurs les modérateurs fermaient les fils Ukraine 1, puis Ukraine 2, puis Ukraine 3, avec période de pénitence semble révolu. Aux Etats-Unis il y a une exacerbation dans le camp républicain des effets de scène entre un Trump qui affiche une sorte de poutinisme béat et ceux pour qui la Russie reste le punching ball favori pour s'afficher comme un dur. Dans le camp progressiste, le New York Times est allé très loin dans le sens d'un rapprochement américano-russe en écrivant dans un éditorial : http://www.nytimes.com/2015/11/25/opinion/one-jet-closer-to-a-wider-confrontation.html (25 novembre 2015) Le seul gagnant dans une confrontation entre la Russie et l'Occident est l'État Islamique, l'organisation terroriste qui contrôle de grandes portions de la Syrie et de l'Irak. Enfin, les deux pilotes russes descendus par les Turcs ne sont peut-être pas morts pour rien, puisque leur sacrifice a réveillé du côté OTAN le sentiment de l'urgence qu'il y a de réactiver le Conseil Russie-OTAN, ce qui constitue paradoxalement un pas supplémentaire vers la détente : Reste que le problème fondamental, celui de illettrisme culturel des Occidentaux qui rend la plupart des responsables incapables de déchiffrer la logique russe est toujours présent. Les soviétologues ont été mis à la retraite à la fin de la guerre froide sans avoir été remplacés. Je renvoie à ce que j'ai écrit dans le fil Russie sur cette question. https://www.letemps.ch/monde/2015/12/17/vladimir-poutine-chef-romantique (17 décembre 2015) Viktor Erofeev, écrivain russe : Pour accompagner ce changement, l’Europe doit réinvestir dans les études russes – largement abandonnées. «Les Russes eux-mêmes se connaissent très mal ».
  11. http://www.vox.com/2015/12/18/10461080/marco-rubio-man-in-a-hurry (18 décembre 2015) Rubio n'est pas un choix évident pour la classe dirigeante (establishment) républicaine. Il traine une réputation de carriériste concentré sur son ambition personnelle et de déloyauté à l'égard de l'intérêt général du parti. Créature de Jeb Bush qui l'a soutenu contre le candidat du parti lors de l'élection sénatoriale de Floride, le voilà maintenant qui se retourne contre son mentor en le défiant dans cette course à la Maison-Blanche. Il s'est opposé à divers compromis budgétaires permettant d'éviter les gels des activités de l'État (shutdowns). Il est le sujet de plusieurs revirements sur la question de l'immigration. Ce côté électron libre imprévisible qui poignarde ses amis dans le dos ne rassure pas. C'est le contraire d'un Obama qui a pu miser sur sa loyauté pour obtenir face à Hillary Clinton le soutien des pontes du parti démocrate.
  12. http://www.vox.com/cards/marco-rubio-issues-policies/marco-rubio-foreign-policy-hawk (9 août 2015) Marco Rubio a inventé une figure de style assez unique qui tient à la fois de la lapalissade et de l'oxymore - appelons-cela l'anti-lapalissade : Sa politique pour le Moyen-Orient, a-t-il dit à Fox News en juin, n'est pas la construction-de-nation (nation-building), mais "les aider à construire leur nation".
  13. Je ne me souviens plus si on avait parlé de cela dans ce fil : http://www.nytimes.com/2015/04/24/us/cash-flowed-to-clinton-foundation-as-russians-pressed-for-control-of-uranium-company.html (23 avril 2015) C'est une grande enquête sur l'acquisition par le russe Rosatom de 20% de la production d'uranium aux États-Unis via le rachat d'"Uranium One", une société basée au Canada. Le rachat a nécessité l'autorisation du Département d'État sous la direction d'Hillary Clinton. Même s'il n'y a rien d'illégal a priori, les journalistes s'interrogent sur le "défi éthique" que représentent certains dons d'Uranium One dans les caisses de la Fondation Clinton.
  14. Il ne s'oppose pas frontalement. Il essaie de peser sur la situation politique, mais diplomatiquement, tout en nuances : http://www.spiegel.de/politik/ausland/polen-lech-walesa-warnt-vor-buergerkrieg-a-1068504.html (18 décembre 2015) Lech Wałęsa : Droit et Justice a raison sur de nombreux points, « mais pas de cette façon ». Les réformes doivent progresser de façon ouverte et démocratique et non « de façon brutale ». « Je vais essayer de convaincre ces gens. Ce sont mes anciens collègues : je ne vais pas me mettre contre eux ».
  15. D'après l'article de Die Zeit : Centre de quelle nationalité ? polono-slovaque Centre de Varsovie ? ou n'importe où ailleurs en Pologne : l'article ne le précise pas. L'Allemagne fait partie de quoi ? elle coopère avec ce centre. Elle n'a rien subi puisque les Allemands ne sont pas à des postes de direction. Pour Siemoniak, c'est cette façon de démettre des fonctionnaires de leur fonction et de les remplacer par d'autres qui est un scandale. http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/raid-polonais-contre-un-centre-de-renseignements-parraine-par-l-otan_1747280.html (18 décembre 2015) Article en français sur ce même sujet.
  16. http://foreignpolicy.com/2015/12/18/hagel-the-white-house-tried-to-destroy-me/ (18 décembre 2015) Chuck Hagel a donné sa première grande interview depuis qu'il a quitté le Pentagone, retraçant son action. C'est toujours pareil : pas de stratégie en Syrie. Susan Rice pas bien compétente. Beaucoup de réunionite peu productive. Un Congrès hostile. Son désaccord avec Obama sur le rythme de fermeture de Guantanamo est peut-être le seul point nouveau pour moi.
  17. http://www.zeit.de/politik/ausland/2015-12/polen-warschau-nato-zentrum-stuermung (18 décembre 2015) Peu après minuit, la police militaire et des fonctionnaires du ministère de la défense ont pris d'assaut un centre de contre-espionage de l'OTAN polono-slovaque pour en prendre le contrôle. La Slovaquie et les autres partenaires internationaux auraient été informés de cette action nocturne. L'Allemagne fait partie des partenaires. Selon la chaîne TVP qui ne cite pas ses sources, il y aurait un soupçon d'espionnage pour le compte des Américains. Le ministère de la défense a annoncé la nomination d'un nouveau chef intérimaire du centre. Le ministre des affaires étrangères Waszczykowski a dit que les fonctionnaires polonais du centre avaient perdu leur habilitation à accéder aux documents confidentiels et qu'ils seraient remplacés. L'ancien ministre de la défense Siemoniak s'est excusé auprès de la Slovaquie et parle d'un "scandale absolu". L'ancien président Komorowski dit "sa perplexité et sa préoccupation".
  18. http://www.vox.com/2015/12/17/10416532/brett-baier-ted-cruz (17 décembre 2015) La classe dirigeante ("establishment") du parti républicain est intervenue en soutien de Rubio contre Cruz. Mais pour l'auteur c'est stratégiquement contre-productif, car ils feraient mieux de leur point de vue de considérer Cruz comme quelqu'un qui siphonne les voix de Trump et l'affaiblit.
  19. Oui c'est ce que je voulais faire. Merci. Je n'avais pas pensé à ce menu "insérer un autre média". J'y penserai dorénavant.
  20. Quelle est la procédure pour insérer des images ? Je voudrais insérer http://www.rfi.fr/bundles/aefhermesrfi/img/picto-play.png et je n'y arrive pas.
  21. Et moi j'ai cité le minutage [01:40] du fichier audio de RFI qui s'écoute sur ton lien en cliquant sur le symbole http://www.rfi.fr/bundles/aefhermesrfi/img/picto-play.png ce qui permet d'entendre la voix de Damien Simonart. Disponible aussi en cliquant sur http://telechargement.rfi.fr/rfi/francais/audio/modules/actu/201512/bonjour_l_europe_Pologne_Damien_Simonart_20151217.mp3 Ce qui montre que la constitution française dispose de gardes-fous sur la modification des lois organiques que la constitution polonaise peut-être ne dispose pas. Rien qu'avec le bicamérisme, cela complique les choses, cela multiplie par deux les débats.
  22. On ne parle pas ici d'une révision constitutionnelle, mais d'un amendement à une loi organique.
  23. http://www.thenews.pl/1/9/Artykul/233278,Nowoczesna-jumps-ahead-of-Law-and-Justice-in-latest-poll (17 décembre 2015) Un sondage place le parti Nowoszesna (Pologne Moderne) en tête à 31%, devant Droit et Justice : 27%.
  24. RFI raconte des craques. Je cite : [01:40] Concernant la réforme du tribunal constitutionnel, le parti Droit et Justice a présenté un texte au parlement polonais là aussi en pleine nuit, donc au-delà des décisions elles-mêmes, c'est la façon de faire du gouvernement polonais qui est choquante. L'opposition politique est muselée. S'il y a des débats c'est la nuit. Donc il n'est pas étonnant que les générations qui ont connu l'occupation communiste en Pologne se remémorent actuellement de très mauvais souvenirs. C'est une vision des choses qui n'est pas partagée par la Cour Constitutionnelle qui a invalidé une bonne partie de l'amendement, mais qui a validé la procédure nocturne : http://www.thenews.pl/1/9/Artykul/232240,PiS-amendments-to-Constitutional-Tribunal-under-fire (9 décembre 2015) Mais les procédures techniques par lesquelles la Loi sur la Cour Constitutionnelle a été amendée n'ont pas violé la constitution, ont décidé les juges. D'autre part l'expression "occupation communiste" est outrancière, puisque le jeu du chat et de la souris entre Solidarność et le général Jaruzelski dans les années 1980 a consisté à faire monter la mayonnaise le plus haut possible, mais sans jamais franchir les lignes rouges qui justifieraient une intervention armée de l'Union Soviétique comme à Budapest en 1956 et à Prague en 1968.
  25. Quelques détails supplémentaires sur la crise constitutionnelle : https://books.google.fr/books?id=i-glBAAAQBAJ&pg=PA30 Wojciech Sadurski, Les cours constitutionnelles dans le monde post-communiste, 26 mai 2014, page 30 : Chacun de ces systèmes de sélection des juges de la cour constitutionnelle crée différents dysfonctionnements et incitent les politiciens à modeler la composition de la cour pour satisfaire leur agenda politique. Peut-être que le risque le plus évident se produit lorsque le parlement a le plein pouvoir de nomination, comme en Pologne, en Hongrie et en Croatie. http://constitutional-change.com/poland-constitutional-crisis-or-coup-detat/ (24 novembre 2015) Le 21 juillet 2015, le président Komorowski (Plateforme Civique) promulgue une Loi sur la Cour Constitutionnelle dont il avait déposé le projet lui-même en septembre 2013. Le 6 août 2015, le nouveau président Duda (Droit et Justice), élu par les Polonais le 24 mai, entre en fonction. Le 8 octobre 2015, sur la base de cette nouvelle loi, la diète majoritairement Plateforme Civique élit 5 juges constitutionnels malgré les objections de Droit et Justice. Le 25 octobre, les élections législatives donnent une majorité à Droit et Justice (235 sièges sur 460). Le président Duda ne signe pas immédiatement les décrets de nomination des 5 juges élus par la diète. Il fait trainer les choses. Le 19 novembre, la Diète adopte un amendement à la Loi sur la Cour Constitutionnelle qui annule l'élection des 5 juges, et éteint les mandats de président et vice-président de la Cour. La Fondation Helsinki pour les droits de l'homme estime que l'amendement du 19 novembre est inconstitutionnel, notamment parce qu'il donne au président polonais un droit de véto, en prévoyant que l'élection des juges est annulée si le président n'a pas signé leur nomination dans les 30 jours. Les questions de droit constitutionnel générées par cet état des affaires vont presque de soi : appelez cela le "problème 3 à 5". Autant il est discutable que le parlement ait pu nommer les deux juges dont le mandat commencerait durant le mandat du nouveau parlement, autant il ne fait pas l'ombre d'un doute que les trois juges qui étaient censés prendre la responsabilité de leur charge durant le mandat de l'ancien parlement auraient dû être investis dans leur fonction par le président. L'effet rétroactif de l'amendement sur la Loi sur la Cour Constitutionnelle suscite une controverse supplémentaire. Bref, la question abordée consiste à savoir si le nouveau parlement peut ne pas tenir compte de l'élection des juges faite par le précédent parlement sous les provisions constitutionnelles directement applicables et si cela constitue une violation de l'indépendance judiciaire et, par là, une violation du principe de séparation des pouvoirs. En refusant d'investir dans leur fonction au moins trois des cinq juges, le président pourrait avoir commis une infraction à la constitution. Pour les professeurs de droit constitutionnel Zoll et Safjan, le président a estimé que la loi sur la Cour Constitutionnelle en vigueur était inconstitutionnelle, s'appropriant par là un pouvoir qui appartient uniquement à la Cour Constitutionnelle. Pour le professeur Stępień, il a interféré avec le pouvoir exclusif du parlement de nommer les juges. Pour le professeur Safjan, le président aurait dû saisir la Cour Constitutionnelle en lui confiant ses doutes. Donc la majorité précédente avait quand même bien mis le boxon avant de partir. Donc dans cette affaire, les torts sont partagés. C'est d'ailleurs ce que pensent les Polonais lorsqu'on leur demande leur avis par sondage : http://www.thenews.pl/1/9/Artykul/232360,Four-in-ten-Poles-point-to-breach-of-constitution (10 décembre 2015) Qui a raison dans cette dispute constitutionnelle ? Droit et Justice : 20% Plateforme Civique : 20%
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