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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. http://www.rferl.org/content/ukraine-russia-mariupol-convoy/26548997.html (25 août 2014) Plus précisément, selon Kiev, 50 véhicules auraient franchi la frontière russo-ukrainienne, et 40 d'entre eux se dirigeraient vers Marioupol. Ce qui semble dire que les 10 autres sont immobilisés dans les combats "en cours" du côté de Novoazovsk avec les garde frontière ukrainiens. Pour Kiev ce sont "des Russes déguisés en combattants du Donbass" qui effectuent une "invasion par des occupants russes".
  2. http://www.spiegel.de/politik/ausland/neue-kaempfe-ukraine-spricht-von-panzerkonvoi-aus-russland-a-987950.html (25 août 2014) Selon un porte-parole de Kiev un convoi de 50 véhicules dont 10 chars et 2 blindés transports de troupes ont traversé Novoazovsk, dans l'intention supposée de créer un deuxième front au sud du côté de Marioupol. Il y aurait eu des combats vers Novoazovsk.
  3. À l'invitation de Serge, je crée un fil sur l'Allemagne. http://www.spiegel.de/politik/deutschland/bnd-soll-us-aussenministerin-clinton-abgehoert-haben-a-986412.html (15 août 2014) Les renseignements allemands (BND) ont espionné Hillary Clinton quand elle était secrétaire d'État. De source gouvernementale on nie que ce soit une pratique systématique, et on insiste sur le caractère fortuit de cette « idiotie ». http://www.bild.de/politik/ausland/bnd/spioniert-tuerkei-aus-37287472.bild.html (18 août 2014) Les raisons pour lesquelles le BND espionne la Turquie seraient d'après la Bild-Zeitung, les suivantes : - Les services Américains ont mis en garde quant à un double jeu des Turcs dont les services secrets du MIT soutiendraient et armeraient les djihadistes en Syrie ; - Ankara fait pression sur Berlin en ne donnant d'informations sur les djihadistes qu'en échange d'informations allemandes sur le PKK ; - L'extrême droite et l'extrême gauche turques sont actives en Allemagne. L'Allemagne est un bastion du financement et un refuge du PKK ; - La Turquie joue un rôle dans l'islamisation des Balkans ; - La Turquie est un territoire de transit de drogue et trafic d'êtres humains ; - La frontière turco-syrienne est un passage dans les deux sens pour plus de 400 djihadistes allemands et plus de 1000 djihadistes balkaniques ; - « Nous serions fous, si nous n'espionions pas la Turquie » a dit un ancien membre du BND. http://www.bild.de/politik/inland/bnd/abhoerskandal-bnd-spioniert-auch-albanien-aus-37370536.bild.html (23 août 2014) Le BND espionne aussi l'Albanie. La Turquie est au plus haut niveau de priorité d'espionnage allemand en particulier parce que des militaires allemands y sont stationnés. http://www.spiegel.de/politik/deutschland/schiessendes-personal-spd-findet-witz-von-von-der-leyen-nicht-lustig-a-987437.html (20 août 2014) La ministre de la défense Ursula Von der Leyen est critiquée pour son jeu de mots « quel que soit le terrain, on leur enverra du personnel qui tire », jouant sur l’ambiguïté des registres footballistique et militaire en réponse à la question de savoir s'il était approprié d'organiser les prochaines coupes du monde de football au Qatar ou en Russie alors que le Qatar est soupçonné de soutenir l'EIIL et la Russie d'être dans une escalade en Ukraine. http://www.augsburger-allgemeine.de/politik/Merkel-spricht-im-Sommerinterview-ueber-Maut-Ukraine-und-Waffenlieferung-id31107247.html (24 août 2014) Dans son « interview d'été » sur la chaîne ARD Angela Merkel a justifié sa décision d'armer les Kurdes : l'Allemagne « ne peut pas rester à l'écart » face aux menaces sur les minorités religieuses d'Irak. Le Nord-Irak se présente comme une exception à la doctrine générale, car « un génocide se déroule sous nos yeux ».
  4. Faire des analyses sans savoir a priori à quelle conclusion elles mènent est une garantie d'objectivité, comme un inspecteur de police qui examine toutes les pistes sans d'emblée en privilégier une. Ce qui est gênant c'est au contraire lorsque des gens font une lecture du réel en fonction d'une conclusion écrite à l'avance.
  5. Des journalistes occidentaux ont approché ce convoi. Les portes des camions ont été ouvertes et on a vu ce qu'il y avait dedans. Il est difficile de ne pas s'arrêter à cette déliaison entre les mots employés « faux convois humanitaire » et le réel qu'ils sont censés représenter. Poutine n'est pas un ambulancier et la Russie n'est pas la Croix-Rouge. On ne peut donc pas non plus parler de « convoi humanitaire » dans l'acception naïve de l'expression. L'adjectif « faux » qualifie la chose comme moins qu'un « convoi humanitaire » banal, alors qu'il m'a semblé personnellement que cette chose était au contraire beaucoup plus qu'un convoi humanitaire : c'est un convoi qui contient à la fois des denrées et un message politique. Alors que la Croix-Rouge a pour doctrine la discrétion, l'action en coulisses sans publicité. Comme pour toute scène théâtrale, le fait de la jouer sur scène produit plus que les mots qui sont dans le livret. C'est un barnum : un convoi de saltimbanques qui ont un spectacle à jouer, sauf que les accessoires sont de vrais médicaments, de vraies couvertures, etc. Donc une super-production politico-humanitaire.
  6. C'est Kiev et Washington qui refusent le cessez-le-feu. Kiev parce que l'on a bien vu que le "plan de paix" de Poroshenko était une demande de capitulation des séparatistes. Washington tout simplement parce que l'on n'a jamais entendu Washington parler de plan de paix et qu'on l'a toujours entendu soutenir Kiev.
  7. http://www.augsburger-allgemeine.de/politik/Merkel-spricht-im-Sommerinterview-ueber-Maut-Ukraine-und-Waffenlieferung-id31107247.html (24 août 2014) Angela Merkel a accordé son « interview d'été » à ARD. Sur l'Ukraine elle s'est prononcée pour un règlement négocié. « Je veux trouver une voie qui ne porte pas préjudice à la Russie ». Elle a aussi marqué sa volonté d'aboutir sur le règlement de la question du gaz alors qu'on se rapproche de l'hiver : « je ne vois pas encore de signal d'avertissement rouge, mais cela exige de mener les négociations à une conclusion ».
  8. http://www.spiegel.de/politik/ausland/syrien-islamischer-staat-erobert-militaerflughafen-tabka-a-987828.html (24 août 2014) Le gouvernement a repoussé une attaque de l'EIIL à la raffinerie de Baiji.
  9. http://www.spiegel.de/politik/ausland/syrien-islamischer-staat-erobert-militaerflughafen-tabka-a-987828.html (24 août 2014) Avec l'aéroport de Tabka, c'est le dernier bastion gouvernemental de la province de Rakka qui tombe. Cet aéroport contenait des avions de chasse, des hélicoptères, des chars, de l'artillerie et des munitions.
  10. Le clivage entre le centre et l'ouest de l'Ukraine d'un côté, l'est et le sud de l'Ukraine de l'autre côté a été vérifié à toutes les élections depuis les années 1990.
  11. Il n'y a pas eu un seul démocrate américain pour dénoncer cette démarche d'élargissement de l'OTAN à la Géorgie et à l'Ukraine. Démocrates et Républicains sont bonnet blanc et blanc bonnet. Prétexter que George Bush n'est plus là alors que les Démocrates et les Républicains sont la main dans la main ne convainc pas. Je n'ai pas utilisé la Géorgie comme « exemple de l'unique stratégie américaine ». J'ai répondu à la question de l'encerclement de la Russie jusqu'au Caucase en faisant remarquer que la Géorgie était dans le Caucase et très fortement invitée dans l'OTAN par une majorité de pays de l'OTAN menés par l'hégémon américain.
  12. La campagne médiatique de préparations des esprits à un bombardement de la Syrie lors de l'été 2013 montre que le gouvernement actuel des USA n'a pas tourné la page. C'est une page d'engagement au Moyen-Orient sans l'autorisation de l'ONU donc sans multilatéralisme. Le fait que Barack Obama apparaisse comme minoritaire au sein de son propre gouvernement est un sujet d'interrogation dont on n'a pas toutes les clés. Il faudra attendre que le temps fasse son oeuvre et que les historiens écrivent l'histoire de la présidence Obama pour qu'on ait les réponses. J'ai trouvé que William Pfaff posait bien le problème : Le documentaire suivant indique que l'ensemble de la presse américaine a soutenu la guerre d'Irak de 2003 à l'exception du groupe Knight Ridder. L'ensemble de la presse sauf un grand groupe, cela représente une capacité d'influence énorme. Des démocrates comme Hillary Clinton ont également voté pour l'attaque de l'Irak de 2003. Donc finalement que Obama qui était minoritaire en ne votant pas pour cette guerre continue aujourd'hui d'être minoritaire parmi les élites de Washington ne devrait pas nous surprendre. L'entrée de la Géorgie dans l'OTAN était à l'ordre du jour du sommet de l'OTAN de Bucarest de 2008. La Géorgie est un pays du Caucase. Dans le monde d'aujourd'hui, la prospérité économique passe par l'intégration des Etats à des blocs économiques régionaux. Vouloir interdire à la Russie de s'intégrer dans un groupe économique régional c'est chercher à l'asphyxier économiquement.
  13. http://fr.euronews.com/2014/08/23/deux-satellites-galileo-sur-une-mauvaise-orbite/ (23 août 2014) Les deux satellites du programme européen Galileo envoyés dans l’espace vendredi n’ont pas atteint l’orbite initialement prévue. (...) il semble “compliqué” de les remettre sur la bonne trajectoire. La dernière image de Tchourioumov-Guerasimenko prise par Rosetta. Source : http://blogs.esa.int/rosetta/2014/08/23/cometwatch-22-august/
  14. http://www.dw.de/can-there-be-calm-after-the-russian-convoy/a-17870815 (22 août 2014) Merkel devra freiner le désir de Kiev de devenir membre à part entière de l'UE et de l'OTAN. L'UE fait tout son possible pour trouver une issue au conflit - et cela n'a rien à voir avec une intégration de l'Ukraine dans l'Occident. L'un des dangers de la visite de Merkel est que les Ukrainiens en attendent trop.
  15. http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/europa/ukraine-krise-merkel-vorerst-keine-weiteren-sanktionen-13113075.html (23 août 2014) La première visite d'Angela Merkel à Kiev depuis le début de la crise traduit son refus d'accentuer les sanctions contre la Russie malgré la récente escalade (franchissement du convoi humanitaire russe et infiltration de 1200 combattants) et son soutien aux pourparlers de Minsk. La présence de commissaires européens à la réunion de l'Union Douanière (russo-biélorusso-kazakhe) à Minsk constitue pour Angela Merkel une manière d'éviter les « frictions inutiles ». Cette valorisation du projet favori du Kremlin (l'Union Douanière) constitue un geste de courtoisie de la part de l'Union Européenne.
  16. http://www.tagesschau.de/ausland/ukraine-543.html (23 août 2014) En visite à Kiev Merkel a promis à Porochenko 500 millions d'euros d'aide pour l'énergie et l'eau et 50 millions d'euros pour les réfugiés. Elle s'est prononcée pour un cessez le feu bilatéral, pour l'intégrité et le bien-être de l'Ukraine. Porochenko rencontrera Poutine à Minsk mardi.
  17. http://www.dailymail.co.uk/news/article-2731588/It-s-time-talk-Assad-Former-military-chief-says-West-work-dictator-defeat-ISIS-France-slams-UK-blocking-air-strikes-Syria.html (22 août 2014) Le président français a dit : « si il y a deux ans nous avions agi pour assurer une transition, nous n'aurions pas l'Etat Islamique. Si il y a un an les grandes puissances avaient réagi à l'utilisation d'armes chimiques, nous n'aurions pas eu ce choix terrible entre un dictateur et un groupe terroriste ». L'ancien chef d'Etat major britannique Lord Dannat a rejeté la thèse du président Hollande, en argumentant que le Parlement avait eu raison de rejeter l'opération militaire contre la Syrie. Il a dit : « il s'est avéré clairement durant les deux ou trois dernières années que la Syrie était un pays très divers et très compliqué - et je crois que la raison pour laquelle le Parlement britannique a fort justement voté contre l'intervention il y a un an et pour laquelle nous ne nous sommes pas associés à des frappes aériennes américaines est que nous ne pouvions pas être certains de qui nous aurions soutenu ». Mais il a ajouté : « Que devons-nous faire à propos d'Assad ? » « Je pense que que ce soit en coulisse ou en public, une discussion doit avoir lieu avec lui parce que s'il est la moindre question de faire des frappes aériennes dans l'espace aérien syrien, cela doit se faire avec l'approbation du régime Assad ». Lord Dannat a dit : « Le vieux proverbe disant que l'ennemi de mon ennemi est mon ami commence à résonner avec notre relation avec l'Iran et je crois que cela va avoir quelque résonnance avec notre relation avec Assad ». Le secrétaire aux affaires étrangères [Philip Hammond] a dit aussi qu'il ne croyait pas que le Président [Assad] avait l'autorité pour rejeter une intervention militaire d'autres pays. Il [Philip Hammond] a dit : « Je ne sais pas d'où vient l'idée qu'Assad doit donner son assentiment à une intervention militaire dans son pays : il y a une guerre civile qui fait rage dans son pays ». Est-ce que quelqu'un a expliqué à Philip Hammond que Richard Dannatt ne parle pas du problème juridique de la légalité internationale, mais du problème militaire de l'intervention dans un espace aérien défendu par des missiles et une aviation très performants, et que Bachar se ferait probablement une joie de faire un carton avec les avions Britanniques qui se présenteraient dans son espace aérien sans autorisation ? La guerre civile dont parle Philip Hammond a lieu au sol, mais dans les airs la souveraineté de Bachar el Assad est sans rivale. Cela pourrait indiquer que Philip Hammond a l'intention de faire des frappes contre EIIL en territoire syrien sans l'autorisation de Bachar el Assad sur le modèle des frappes israéliennes en territoire syrien d'il y a quelques années. Cela dit, dans un cas comme dans l'autre il aura besoin d'un vote favorable du parlement britannique et cela promet des débats intéressants.
  18. http://www.msnbc.com/ronan-farrow-daily/watch/when--totalitarian-thugs--work-together-321055811868 (22 août 2014) Interview de James Woolsey ancien directeur de la CIA 2:56 Est-ce que la coopération en matière de renseignement avec Bachar El Assad fait partie des options qui sont sur la table, simplement par nécessité ? James Woolsey : Peut-être pour un temps. Nous avons travaillé étroitement avec Staline pendant 3 ans et huit mois, durant la deuxième guerre mondiale. Parfois il faut coopérer et partager des informations avec des bandits, mais cela ne doit pas nous aveugler. Le régime de Bachar El Assad est la source de problèmes majeurs au Moyen Orient y compris en approuvant et aidant l'EIIL. S'il n'y avait pas la Syrie, l'EIIL ne serait pas allé aussi loin qu'il est parvenu. 3:44 Alors que vous avez plaidé pour plus d'intervention en Syrie et ce dès 2006, pensez-vous que pour ce type d'intervention collaborer avec Assad est un mal nécessaire ? James Woolsey : Parfois vous devez discuter ou aller au-delà même avec des bandits. Je vous ai donné l'exemple de notre alliance avec Staline durant la deuxième guerre mondiale. Parfois c'est tactiquement nécessaire, mais c'est une décision tactique. Nous ne devrions pas être liés par je ne sais quelle justification philosophique du régime syrien. C'est un régime terriblement meurtrier et tôt ou tard nous devrons mettre la main à la pâte pour nous en occuper comme pour l'EIIL.
  19. On passe cela ce soir à la télé : http://television.telerama.fr/tele/programmes-tv/guerre-mensonge-et-video,48944043.php En 2001, lorsque le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld propose de profiter des attentats du 11 Septembre pour attaquer l'Irak, ses collaborateurs croient à une blague : « C'est comme si on avait riposté à Pearl Harbor en envahissant le Mexique ! ».
  20. http://www.theguardian.com/world/2014/aug/22/philip-hammond-assad-not-ally-fight-isis-syria (22 août 2014) Malcolm Rifkind, ancien ministre britannique de la défense, ancien ministre des affaires étrangères, président de la commission du renseignement et de la sécurité dit qu'il faut s'allier avec Assad.
  21. http://www.nytimes.com/2014/08/22/world/middleeast/isis-believed-to-have-as-many-as-17000-fighters.html (21 août 2014) L'EIIL possède 20 chars russes T-55 pris aux Syriens. Les effectifs de l'EIIL sont estimés à 17.000 hommes.
  22. L'article du New York Times disait que c'était un mythe et que l'EI peut s'autofinancer : Mais si les Allemands ont des informations précises qui ne corroborent pas l'article du New York Times, ce pourrait être intéressant.
  23. http://www.understandingwar.org/sites/default/files/Dabiq%20Backgrounder_Harleen%20Final.pdf (15 août 2014) Dans cet article de 12 pages en anglais, Harleen K. Gambhir analyse le magazine en ligne Dabiq, qui est une publication officielle et un outil de propagande de l' « État Islamique en Irak et au Levant ». Cette publication traduit le désir de créer une administration fonctionnelle dans les territoires contrôlés et révèle une partie des stratégies développées pour y parvenir, ainsi que pour conquérir les coeurs et les esprits des sympathisants potentiels et leur expliquer le « califat ». Dabiq est publié d'abord en anglais, avec des traductions partielles en français, allemand, russe, arabe, etc.. De quarante à cinquante pages, les premier et deuxième numéros sont parus les 5 et 27 juillet 2014. Au contraire du magazine Inspire d'Al-Qaïda qui a l'objectif ciblé de recruter des « loups solitaires » susceptibles d'un passage à l'acte en Occident, Dabiq a un objectif large qui est d'expliquer une vision politique globale à un public large qui est l'ensemble des musulmans, invités à émigrer au « califat ». Un objectif secondaire est d'affirmer la supériorité de l'EIIL sur Jabhat al Nosra et Al-Qaïda. Par rapport à la doctrine d'Al-Qaïda qui est de recruter des djihadistes dans un premier temps à l'aide d'attentats spectaculaires, pour n'entrer dans une guerre conventionnelle contre l'Occident que dans un second temps, l'EIIL brûle les étapes en créant déjà le territoire qui s'élargit par cette guerre conventionnelle, et invalide de cette façon la théorie d'Al-Qaïda. Dans le premier numéro, l'appel à l'émigration s'adresse tout particulièrement aux médecins, ingénieurs, savants et spécialistes. Mais le deuxième numéro affirme que cette immigration est une obligation pour tout musulman, même non spécialiste, qui doit venir avec parents et enfants. Faute de pouvoir émigrer, il est fortement recommandé d'organiser des cérémonies de bayat, c'est à dire de serment d'allégeance à l'EIIL, et de les médiatiser. Le deuxième numéro indique que l'EIIL se donne l'objectif à terme de « faire route vers la Palestine ». À Alep, l'EIIL a un représentant pour les affaires tribales, et Dabiq se fait l'écho de ses messages envers les tribus locales qui ont fait allégeance (bayat) à l'EIIL : protection du droit de propriété, sécurité, aide aux nécessiteux, ravitaillement en aliments et marchandises sont les principaux slogans. Les chefs tribaux doivent en contrepartie percevoir l'impot de zakat et préparer des listes de veuves, orphelins et nécessiteux à aider. Par ailleurs, Dabiq s'emploie à légitimer, versets de Coran et Hadiths à l'appui, le califat du « calife Ibrahim » alias Al-Baghdadi. Le tout serait ponctué de petites piques en filigrane, déligitimant Al-Qaïda. Dabiq cite abondamment des auteurs occidentaux pour montrer que l'ennemi occidental perçoit d'ores et déjà l'EIIL comme un adversaire redoutable et puissant. L'EIIL y est décrit comme héritier du premier djihad Afghan contre les soviétiques et attribue l'insuccès ultérieur des Talibans au nationalisme et à l'infériorité des armements. La non-allégeance d'Al-Zarqawi à Ben Laden est présentée comme la clé de sa légitimité et de celle de l'EIIL. La théorie d'Al-Zarqawi qui est d'utiliser le conflit avec les chiites pour "réveiller" les sunnites endormis et les radicaliser est soulignée. Dabiq s'emploie à persuader le lecteur que tout se déroule suivant un plan prévu à l'avance et non en réaction à des événements imprévus. Dabiq critique les Frères Musulmans et le Hamas comme ayant une « méthodologie déviante » qui « abandonne les bases de la charia ». L'opposition syrienne y compris Jabhat Al Nosra sont des ennemis de l'EIIL comme le prouve leurs offensives contre l'EIIL à Alep et Idlib, ce qui n'est pas une surprise sachant l'origine de leurs sources de financements à l'étranger. Une bonne partie de Dabiq est consacrée au reportage militaire et au décompte ville par ville du nombre de membres des forces de sécurité irakiennes qui se « repentent » et font allégeance à l'EIIL. Étymologiquement, « Dabiq » est le nom d'un village d'un récit apocalyptique - mais qui existe vraiment au nord de la Syrie et qui est aujourd'hui contrôlé par l'EIIL - où la bataille finale entre "Rome" et les musulmans est censée avoir lieu.
  24. C'est une violation du droit international. Je rappelle l'étude de Stefan Talmon :
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