Boule75

C'est en bonne partie faux et, quoi qu'il en soit, ce n'est pas en faisant la promotion exclusive du point de vus nihiliste que ça a la moindre chance d'évoluer.

Bon : je viens d'aller à la source sur le site de l'Elysée (j'ignore si c'est le verbatim) et nous avons tort tous les deux : il n'y a pas de référence à Chirac et à sa saillie à propos de l'Irak. "J'ajouterai à vous qui êtes ici aujourd'hui, que même après l'entrée de la Slovaquie et de beaucoup d'autres pays dans l'Union, nous n'avons pas toujours assez entendu cette voix que vous portiez, qui appelait à reconnaître votre histoire et vos mémoires douloureuses. D'aucuns vous disaient alors que vous perdiez des occasions de garder le silence. Je crois aussi que nous avons parfois perdu des occasions d'écouter. Ce temps est révolu et aujourd'hui, cette voix doit être notre voix à tous."

Dissolution, refondation sans Turquie : pouêt. La "légalité" en matière de relations internationales est un mirage qui n'ébahit que ceux qui tiennent à y croire. Mais le grand jeu est de maintenir la Turquie dans l'OTAN, plutôt que de la voir se barrer vraiment ailleurs.

A quel moment désavoue-t-il Chirac ? Il m'a même semblé entendre exactement le même vocabulaire du "pilier européen de l'OTAN". Sur le passage cité par le Guardian (“Some said you had missed an opportunity to stay quiet. I think we also lost an opportunity to listen to you. This time is over,”), il ne désavoue pas Chirac : "Certains dîtes que vous aviez manqué une opportunité de ne rien dire. Je pense que nous avons à notre tour manqué l'opportunité de vous écouter. C'est terminé."

Si tu veux, mais quand tu vois le chef de l'appel d'offre suisse répondre à côté à la moité des questions et affirmer qu'ils se sont basés "sur les seules réponses des constructeurs" sans tenter d'évaluer leur pertinence autrement que par des tests de court terme qui ne permettent certainement pas de valider les coûts de MCO des appareils, c'est lunaire. Lunaires aussi les affirmations sur les garanties de non-fuite des données alors même qu'Alis n'est pas débrayable au-delà de quelques jours et transmet des flopées de données impossibles à filtrer. Couillonnade.

Je maintiens que tu craches dans la soupe. On a ici des médias si libres que le pouvoir y est - vu ma fenêtre - très minoritaire. Le RN a des chaînes qui lui sont totalement dévouées. L'audiovisuel public n'est pas du tout aux ordres du pouvoir, loin de là. En Turquie, les médias entretiennent une diversité de façade. Sur ordre. Foin du relativisme.

Quel PR ? Erdogan, n'est-ce pas ? Commentaire grotesque quand on mesure les écarts avec un peu de bonne foi. Les médias turcs ont été purgés, on est loin ici. Je propose qu'on évite le hors-charte.

J'ai surtout le sentiment qu'ils se trompent de cible, ou du moins négligent la principale : les entreprises, les négociants. A ce propos, "juste pour l'anecdote" : sous l'impulsion d'Axa notamment, avait été mise en place une Alliance pour le Climat qui, rassemblant les grands assureurs et réassureurs mondiaux inquiets des conséquence des dérèglements climatiques pour leur modèle d'affaire, visait à agir collectivement pour tenter de les juguler en encourageant les bonnes pratiques, en faisant pression par le montant des primes ou le refus d'assurer sur les principales sociétés criminelles (les gros pétroliers texans, etc...). Cette alliance est en voie de démantèlement, volontaire : des juristes américains ont entrepris d'examiner la chose sous l'angle des lois anti-monopole et celles qui interdisent les ententes (pourtant caduques depuis la non-incrimination de Microsoft). Le risque juridique ayant été jugé trop élevé (extra-territorialité, tout ça...), l'alliance est donc en voie d'auto-dissolution et les assureurs n'auront donc plus de moyen de concertation formel leur permettant de réguler le mouvement qu'ils avaient pourtant choisi d'impulser. Autant dire que la concurrence entre eux sur les dossiers nuisibles au climat, mais profitables, pourrait bien à nouveau les conduire à des décisions néfastes. Il va falloir de bons juristes, pas seulement du Droit as usual. Et ça n'est pas gagné, oh non.

A noter (source RFI dont je n'ai pas conservé l'adresse) : l'opposition n'a pas eu accès aux médias. Voilà, voilà...

Il répétait aussi avec un certain aplomb que la Russie n'utilisait qu'un 10e de ses capacités militaires en Ukraine, qu'ils pensaient aller jusqu'à la frontière polonaise, faire de l'Ukraine un état neutre non-OTAN, etc...

Discours tenu chez Darius Rochebin par un rejeton Tolstoï vu à l'instant sur LCI (c'était mes 2h de télé annuelles et après j'ai découvert Transformers 3, mais c'est HS) ; le gars est vice-président de la Douma : "La Russie et la Biélorussie, vous voyez, on vient de signer un traité, c'est en quelque sorte le même état".

1. et 4. avec le 3. en numéro complémentaire, établi comme suit : Moscou ne tolérera pas de révolution pacifique et s'alliera avec les nervis déjà en place. Pour 2., je soupçonne que "politiciens" et "militaires" soient quasi-inexistants, et que ceux qui pourraient compter soient en exil. Pour 3. : il y a de bonnes chances que ça renvoie à la catégorie "homme de paille" et ça nous fait donc hypothétiquement ce très joli combo. Mais enfin, tout cela est vu de loin et sans aucune connaissance spécifique du pays, juste sur la base d'un constat : la révolution pacifique n'a rien donné, et Moscou (la direction actuelle) ne voudra pas lâcher. Ce qui me semble assez clair en revanche, c'est que Poutine lui-même ne garderait pas le pouvoir en cas d'émancipation de la Biélorussie : trop c'est trop, le gaillard serait carboniser, c'est vraiment un coup à faire imploser la structure de direction moscovite. Elle deviendrait la risée du peuple. Côté cocasse : si des armes nucléaires sont stationnées dans le pays et en cas d'émancipation d'avec Moscou, je sens bien venir un besoin de négocier un traité "tu reconnais mes frontières, je te rend les grosses bombes". Ça me rappelle quelque chose, mais quoi ?

Je suis assez d'accord, mais c'est beaucoup moins vrai si tu considères seulement l'électorat républicain ; because Trump & Co. C'est le parti de Graham.

Et presque un an plus tard, Loukaschenko est bien affaibli et la Russie semble resserrer bien fermement son annexion de la Biélorussie, par la force (policière).

Plusieurs centaines de fonctionnaires allemands sur le départ : fermeture des Goethe Institut, etc.. à la demande de la Russie. Pauvres russes : à ce rythme, ils sont repartis pour le rideau de fer.

C'est surtout destiné au public américain, très suspicieux des sommes dépensées à l'étranger. Acheter un char qui ne servira jamais à rien, pas de soucis mais le donner alors qu'il est en fin de vie à un allié, c'est louche ! Il faut dire que les prix comptabilisés sont ceux du matériel neuf, et annoncés plusieurs fois (les projets de package, les gros packages, les sous-packages...) : ça peut éveiller la méfiance. Pour le reste : ne jamais interrompre un adversaire qui persiste dans l'erreur.

Les mêmes généraux qui avaient été parfaitement méprisants et menteurs lors du soit-disant "appel d'offre", non ? Qui avaient affirmé que la procédure relevait des dispositions standard des achats non-militaires, pour ensuite prétexter du secret pour ne pas répondre au Parlement ? Qui avaient décrit les profils de mission à remplir de manière à ce que seul la doctrine d'emploi du F-35 le permette ("pénétration haute altitude"), excluant de facto tout autre appareil ? Qui avaient juré vouloir étudier l'offre française et n'en avaient absolument rien fait sous prétexte qu'on avait refusé la pantalonnade de la si beeellle procédure maquillant un choix fait par avance ? Au moins les suisse ont-ils été plus vicieux ou mieux pénétrés, saluons-les, c'était moins grossier. Trappier affirme savoir que l'industrie belge avait également milité pour le F-35 : la voilà cocue, à l'anglaise, pas de retombées industrielles... Quelle surprise ! Tout ce monde-là avait été prévenu : non seulement le F-35 est hors de prix, mais on ne voit pas pourquoi il faudrait leur donner le moindre pouvoir de nuisance dans le Scaf alors qu'ils n'affirment même pas vouloir l'opérer à terme et que le tropisme US est si fort qu'on a strictement aucune raison de croire qu'ils en voudraient dans 40 ans (si le F-35 ou même l'OTAN durent jusque là, ce qui n'est pas certain du tout). Quant à "l'influence belge" achetée par ce biais à l'OTAN, on en voit pas la couleur : beaucoup de réunions, de bons salaires certainement, des voyages... quoi d'autre ? (et c'est une question sérieuse qui mériterait réponse sur un autre fil : quels exemples d'influence belge sur l'OTAN, et pour quoi faire ?). Ils nous prennent vraiment pour des dindons. Dans le meilleur des cas : rendez-vous lors de la phase d'industrialisation, ou sur les contrats d'entretien, s'il y a commande ferme avec pénalités en cas de dédit. Très heureux que ça se passe bien sur Camo : un truc honnête.

Ou alors il s'agit de motiver les troupes amies et de faire flipper les russes, de les inciter à se découvrir. Ou tout à la fois :-)

Concernant le Ivan Khurs en mer noire, j'ai ça : On devine quelques ricochets dans l'eau au début de la séquence.

D'occasion ? C'est... très peu. Trop peu.

Oui ! Qu'on juge sur pièce.

Sauf que cette photo relève du trucage grossier, non ? Pneus propres et vitres intactes, pas un cratère mais une tranchée (et pourquoi les humvee iraient-ils se mettre dedans alors qu'il y a de la place autour ?), etc... Bref, bref, bref... Je reste toujours bien dubitatif sur l'objectif de cette cavalcade, mais pas au point qu'on puisse accorder la moindre crédibilité aux élucubrations russes.

Tir dans l'axe de face à pleine vitesse : +100m/s de gain de vélocité en sortie de bouche quand même. Et dans la foulée tu te retrouve tout de suite sur l'objectif pour l'évaluation des dégâts., après un doux freinage...

Ou alors peut-être aurait-elle renoncé à attaquer, ce qui aurait été beaucoup mieux pour tout le monde ? Bon : on en serait pas à la page 1700 du présent fil, c'est sûr. --- La Russie annonce l'évacuation des populations d'une dizaine de bleds dans la région de Belgorod et se plaint de "nombreux bombardements" dont on ne voit pas la couleur. C'est la seconde "incursion" super-médiatisée des mêmes groupes qui se revendiquent comme russes, plus importante que la précédente, toujours aussi mystérieuse dans ses motifs. Hypothèse : peut-être l'Ukraine espère-t-elle ainsi conduire Poutine à décréter la mobilisation générale, en escomptant le fiasco de cette dernière ? Pas plus de matériel ou d'encadrement et donc pas d'effet militaire, mais de gros effets sur l'économie, le moral, et l'échelon politique, ce qui serait le but final recherché.

J'avais trouvé ces précisions intéressantes chez Euractiv : "La France a défendu tout au long des négociations la neutralité technologique du texte, afin que le nucléaire et les énergies renouvelables ne soient pas mis en concurrence", a déclaré une source française proche du dossier. Le compromis politique sur l'article 22b " est une victoire pour la prise en compte de l'énergie nucléaire au niveau européen " car il " permet aux Etats membres de l'UE ayant une part significative d'hydrogène à faible teneur en carbone de limiter la part requise d'hydrogène renouvelable ", a déclaré la source française à EURACTIV. " C'est pourquoi la France souhaite clarifier les modifications apportées par la Belgique et les Pays-Bas à la mise en œuvre des objectifs en matière d'hydrogène ", a poursuivi la source française. Et cette "neutralité" découle d'un autre texte négocié antérieurement apparemment (mais je ne sais plus où je l'ai lu, ni quel texte).