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Rivelo

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Tout ce qui a été posté par Rivelo

  1. Pour moi, les pays européen (UE + UK), même sans le soutien US, dominent les airs et les mers (quantitativement et qualitativement) face à la Russie. Sur ce plan, on peut sans doute se contenter de mesures simples (augmenter le stock de munitions, renforcer l'entrainement "haute intensité" et l'interopérabilité, augmenter le budget maintenance pour avoir un plus grand d'appareils ou de bâtiments prêts à voler ou naviguer). Si on débloque des budgets européens, pourquoi pas faire des achats sur étagères d'A330 MRTT et d'A400m ? Les appareils pourraient arriver d'ici deux - trois ans en mode urgence et renforcer nos points faibles connus de longue date. Là où doit changer de braquet à mon avis, c'est sur l'armée de terre.
  2. Entretemps, la situation s'est brutalement braquée : VISA et Mastercard ont décidé de sortir les banques russes de leur réseau : https://usa.visa.com/about-visa/newsroom/press-releases.releaseId.18871.html https://www.mastercard.com/news/press/2022/march/mastercard-statement-on-suspension-of-russian-operations/ C'est moins médiatique l'exclusion Swift mais en pratique c'est encore plus "concret" pour les personnes concernées : les porteurs de carte russes ne pourront plus acheter des produits ou des services en ligne sur des sites Internet hors de Russie, ni utiliser leur carte russe pour payer dans des magasins ou des hôtels occidentaux. Les porteurs de carte occidentaux ne pouront plus payer dans les magasins en Russie. Comme par ailleurs, les principales marques ont déjà commencé à fermer leurs boutiques en Russie, les citoyens russes ne vont plus pouvoir ignorer ce qui se passe. A noter : VISA et Mastercard (comme avant eux les différentes marques qui ont décidé d'arrêter leur business en Russie) mettent en avant leur responsabilité "sociétale" pour justifier leur décision, néanmoins la vraie raison est que le rouble est devenu illiquide - il n'est plus possible de trouver une banque qui fasse le change rouble/dollars ou euros. Dans ces conditions, continuer le business c'est prendre le risque de se retrouver avec des roubles bloqués en Russie sans valeur pour le moment.
  3. Je suis globalement d'accord avec ton post mais je pense qu'il s'applique très bien à l'armée de l'air ou à la Marine (dans ces milieux fluides, la technologie fait la différence de toutes façons) mais je pense que cela s'applique mal à l'AdT qui doit elle aussi tenir le terrain et parfois, aussi, défendre, potentiellement contre un adversaire symétrique doté localement de forces aériennes et de blindés supérieures en nombre. Si on devait (cas totalement théorique) intervenir en Ukraine, on aurait besoin de monter une coalition de quoi, 200 000 hommes (en renfort des forces locales) au sol pour être certain de vaincre ? Si on doit faire ça entre pays européens, il faudrait que l'AdT puisse envoyer 40 000 à 50 000 hommes. Aujourd'hui, on ne pourrait pas. On est taillé uniquement pour des actions expéditionnaires ponctuelles (en complément de forces locales, pour faire la différence) et la guerre de haute intensité n'est pensée que dans un cadre d'une intervention pour éviter un fait accompli ou d'une coalition essentiellement armée par les US. Jusqu'à présent, en fait, ce sont les US qui ont apporté la "masse de combattants" dans les guerres de haute intensité récentes (je pense en particulier à la guerre du Golf). On s'était convaincu que l'on avait besoin d'autres chose (parce que l'Europe était en paix et que l'hyperpuissance américaine était rassurante) mais si les pays baltes sont envahis et que les US regardent ailleurs, on fait quoi ? Sans force conventionnelle européenne crédible, et sans masse suffisante, on ne pourra juste rien faire. En fait, c'est surtout un problème de contrat opérationnel. Combien d'hommes a-t-on besoin de pouvoir projeter pour faire des missions de réassurance ou des actions offensives sans sacrifier la protection du territoire national ? Je pense que l'on est taillé trop juste et qu'il ne faut pas penser que au poing blindé, on aurait d'autres choses à faire sur le terrain dans ce genre de conflit.
  4. Une augmentation du "vivier" de l'AdT serait une action de bon sens. On sort d'une logique expéditionnaire dans laquelle on envoie un nombre réduit de spécialistes dans des missions lointaines, pour "faire la différence" (la masse étant apportée par des forces armées locales). On rentre dans une logique dans laquelle les forcées armées locales c'est nous, on doit donc avoir une masse critique de combattants. Pas forcément des pilotes de char ou d'hélicoptère, on a besoin de combattant rustiques, capables de durer sur le terrain pour tenir les intervalles, encadrer des conscrits ou réservistes, tenir des villes, défendre les points stratégiques (qui peuvent être agressés par des opérations spéciales ou héliportées), faire des actions sur les arrières de l'ennemi... Bien équipés en missiles portables (anti-char, anti-aériens) et en armes individuelles, mortiers, avec des capacité de génie de combat (pour faire sauter des ouvrages, fortifier des positions de combats improvisées, creuser des tranchées, ...). Constitué sans doute en unité interarmes de manière organique (vu que l'on parle ici de savoir-faire de base de l'AdT, pas d'unités nécessitant une forte spécialisation). Ce serait dangereux de penser que le genre de conflit de haute intensité que l'on considère maintenant ne se gagne qu'avec des armements lourds et des spécialistes.
  5. Bon, on va voir ce que donnent les négociations ce soir mais il y a pas mal d'indices qui témoigne au moins que quelque-chose se passe : - pas de cessez le feu pour l'instant, mais le rythme des opérations militaires est ralenti coté Russe - en particulier sur Kiev, siège du gouvernement - les sanctions massives européennes sont moins massives qu'initialement prévues (Sberbank et Gazprombank pas concernées pour l'instant) ce qui veut dire là aussi que l'UE n'a pas encore vraiment déclenché le "feu nucléaire économique" à ce stade, ouvrant la porte soit à une désescalade, soit à des actions supplémentaires en plus si la négo n'aboutit pas. Symétriquement, la Russie n'a pas interrompu ses livraison de gaz. - La Russie, par la voix de son ministre des affaires étrangères, lance des ballons d'essai pour préciser certaines revendications. Par exemple, il ne parle plus de démilitarisation stricte mais d'une limitation de certains armements (missiles longue portée ?) et de la renonciation à certaines capacités futures (là, je pense très fort au nucléaire - le traité de Budapest étant devenu caduque depuis que la Russie a rompu ses engagements en violant l'intégrité territoriale ukrainienne en reconnaissant les républiques séparatistes et en envahissant le pays). Concernant les concessions territoriales, il ne parle pas du Dombass mais juste de la Crimée. ça va palabrer sec cette nuit...
  6. Oui, il faut comprendre que l'on est rentré dans un cycle de négociation "sous pression" pour essayer de stopper le conflit. Facteurs qui poussent la Russie à une négociation : - La Chine a passé des messages sur le fait qu'elle voulait que le conflit cesse par la négociation. La Russie ne peut ignorer cet appel du pied. - Les pertes quotidiennes sont significatives, il ne sera pas possible de continuer cette campagne sans assumer la guerre (ex : déclaration du guerre en bonne et due forme, vote au parlement, nouveau narratif à mettre en place vis à vis de la population russe) - La logistique russe a montré ses faiblesses, pendant combien de temps la Russie peut soutenir sa campagne (les renseignement UK parlaient de 10j, cela me parait peu mais visiblement le MoD russe n'avait pas anticipé une campagne longue) - l'effet des sanctions va être massif pour la population (la Russie exporte du blé et des hydrocarbures mais importe tout le reste des biens de consommation courante) et pour les oligarques (qui ne sont pas des enfants de cœur) La principale faiblesse dans la main de Poutine c'est le probable manque de soutien de son opinion publique pour aller envoyer ses enfants se faire tuer pour tuer des ukrainiens. Sa principale force c'est le contrôle totale de son appareil militaro-médiatique, le gaz et le trésor de guerre accumulé et les réserves militaires non engagées qui permettent de voir venir. En face, l'UE et les Ukrainiens ont aussi intérêt à négocier : - la résistance ukrainienne est forte mais si Poutine "le fou" décide de faire tapis en impliquant également la Biélorussie, il peut écraser ce qui reste de l'armée ukrainienne et contraindre les ukrainiens à démarrer une guérilla (cf Desch en Irak). Les pertes dans la population en cas de siège prolongé des grandes villes seront très fortes. - L'armée russe est en train de faire une pause dans ses avancées pour consolider son dispositif, l'effet de surprise de la résistance ukrainienne va s'estomper - le soutien des pays de l'UE à la résistance ukrainienne est beaucoup plus fort et concret que ce que l'on aurait pu espérer. Mais l'opinion publique, soumise aux émotions, est versatile et le moment de grâce actuel pourrait ne pas durer - l'objectif de l'UE et des grandes puissances du continent (UK, France, Allemagne) est d'aboutir à une désescalade et de faire reculer Poutine, pas d'avoir une nouvelle Yougaslavie XXL à ses portes Principal atout de l'Ukraine : ils ont une main très forte à court terme ce que la Russie n'avait pas du tout anticipé. Leur principale faiblesse est qu'ils sont, malgré le support des pays de l'UE et de l'OTAN, inférieurs militairement, qu'ils ne peuvent pas compter sur un no fly zone ou un support aérien OTAN. Ils sont dans une situation similaire à la dissuasion nucléaire théorisée en France (je suis moins fort que toi mais j'ai un très fort pouvoir de nuisance alors réfléchi) donc l'allusion de Bruno Lemaire à une "arme nucléaire économique" est assez fine. C'est un message. D'ailleurs les sanctions les plus lourdes ne sont pas encore en place mais c'est une question de jours => pression pour obtenir une négo rapide. Pour l'instant, on est dans la phase où chacun fait monter les enchères pour montrer sa détermination et influer sur les mandataires de l'équipe de négociation d'en face. Il faut rester bien accroché, l'escalade n'est pas encore finie :-/
  7. Si les militaires polonais sont aussi chauds que les gens avec qui je travail là-bas, c'est tout à fait possible. je pense qu'ils seraient prêt à fournir leurs appareils ops dans l'heure après un simple vol de convoyage sur une base ukrainienne.
  8. Je te confirme que les gens à l'Est de l'Europe sont chauds bouillant. J'ai discuté avec des collègues que j'ai en République Tchèque, en Pologne et dans les pays Baltes. Ils ne réagissent absolument pas comme nous. Nous, nos références sont essentiellement datées de la guerre froide (on parle de finlandisation, de glacis, de "droit" de la Russie de ne pas être serré de trop près par l'OTAN, de dissuasion atomique aussi depuis 24h). On se préoccupe surtout de l'aspect humanitaires (réfugiés) et on pense aux conséquences pour nous d'un conflit (ex : nos inquiétudes sur le prix du gaz ou de l'essence). Les collègues, pas du tout. Eux leur référence c'est la situation avant la chute du mur. Et pour eux, c'est une époque maudite : occupation russe (c'est leur terme), pauvreté générale, pas de liberté et ils réagissent avec leurs tripes quand on parle de l'Ukraine. Ils sont très en colère, tous. Ils sont déjà en guerre dans leur tête et ils n'ont pas l'intention de laisser les russes reprendre la main. Pour vous donner un exemple : nos filiales locales ont pris des initiatives non -coordonnées avec le siège pour interrompre le business avec des entreprises russes (!). Donc, concernant les livraisons d'armes promises par ces pays, elles auront lieu et très vite. Et si les polonais ou les roumains on l'occasion de vendre des Mig29 à l'Ukraine, ils livreront demain leur meilleurs appareils avec le plus de potentiel sans hésitation. Je pense que c'est un élément d'explication sur l'attitude actuelle de l'UE : Les pays nordiques (Suède, Finlande) et les pays de l'Est poussent à la roue et bousculent les pays de l'Ouest qui étaient prêt à se laisser convaincre que c'était sans espoir et que les risques dépassent les opportunités.
  9. N'oublie pas que l'état major ukrainien doit être alimenté en renseignement par les US en flux continu (et peut d'être d'autres pays comme les UK et la France). Même si l'Ukraine n'a pas de satellite d'observation en propre, il a très probablement accès à des rapports précis sur les déploiements et mouvements russes fournis clé en main. Il y a aussi tout ce que les US peuvent obtenir via le SigInt sur les opérations en cours de préparation (c'est quand même assez frappant que la deuxième phase de l'opération aéroportée d'hier était leakée sur Internet). Ce qui ouvre des perspectives assez vertigineuses. On compare beaucoup à l'Irak mais ce pays n'avait pas de sponsor à l'époque capable de lui donner ce genre d'info (où frapper, quelle forces sont en face, potentiellement à un niveau assez granulaire)
  10. Je pense que la plupart des intervenants du forum sont alignés sur le fait que le monde est compliqué et que de nombreux pays sont capables de faire des coups tordus et des opérations de désinformation de grande ampleur. Mais ici il ne faut pas nier l'évidence non plus. La Russie a massé autour de l'Ukraine une force militaire sans précédent dont la seule raison d'être capable d'envahir l'Ukraine si l'ordre est donné. Le sera-t-il ? Effectivement on en sait rien mais si on voit apparaître un casus belli "opportunément" dans les prochaines heures, il y a 99,99% de chance qu'il soit fabriqué, dans le seul but de justifier l'invasion. Le gouvernement ukrainien n'a objectivement aucun intérêt à provoquer un conflit. Les allergiques aux références à la seconde guerre mondiale pourront relire avec intérêt la fable de La Fontaine "Le loup et l'agneau" (la fameuse fable où le loup essaye en vain de prouver la culpabilité de l'agneau avant d'affirmer, à bout d'argument, "si ce n'est toi, c'est donc ton frère" et appliquer la loi du plus fort) qui s'applique assez bien de mon point de vue à la situation actuelle...
  11. Et si la Russie finit par attaquer après avoir monté de toutes pièces un casus belli pour sauver son narratif de pauvre nation agressée, tu nous promets de manger ton chapeau ?
  12. Quelques infos inquiétantes sur l'efficacité du vaccin Sinovac face au variant Omicron : https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/covid-quelle-efficacite-des-vaccins-face-a-omicron-1375612
  13. C'est nécessaire d'éloigner ce genre de télescope infrarouge de la Terre. La Terre rayonne beaucoup dans ces bandes de fréquences et ce "Clair de Terre" vient polluer les observations. Les point de Lagrange L3 ou L2 sont un bon compromis : suffisamment éloigné pour éviter de gêner les observations, pas trop pour permettre des transmissions très haut débit.
  14. Il y a deux raisons. D'abord, le télescope est une mission conjointe Nasa / ESA. L'Europe a payé sa part en nature, en s'appuyant sur ses points forts : instruments d'observation et lanceur. Les astronomes européens auront en retour du temps d'observation sur le télescope spatial. Ensuite, il se trouve que Ariane 5 est parfaitement adaptée pour cette mission : le lanceur dispose d'une très grande coiffe (conçue pour empiler deux satellites géostationnaires) et elle est optimisée pour la mise en orbite geostationnaire (GTO) et au delà (ici on vise un point de Lagrange, au delà de l'orbite lunaire) grâce à ses moteurs oxygène / hydrogène. Pour mémoire, Ariane 5 a déjà envoyé des satellites astronomiques sur le point L3 : Hershel, Gaia... Malgré ce palmarès, les américains ont été hyper-stressés jusqu'au bout : les perfs du lanceur ont été disséquées lors des derniers vols, il y a eu plusieurs décalages de précaution pour faire des vérifications supplémentaires... La NASA ne voulait prendre aucun risque avec son bébé à 10 milliards de dollars...
  15. Bon, je viens de rattraper mon retard sur ce fil et j'avoue être un peu déçu. Beaucoup de débats entre gros canon et missiles(s) mais on reste à mon avis bloqué dans la réflexion. A quoi va ressembler le char franco-allemand ? Lors de la genèse du Lerclerc, il fallait faire de l'anti-char et de l'anti-blindé face au parc de Varsovie en vue directe. Mais aujourd'hui ? Dans les engagements récents, les chars ont servis à faire des percées dans des lignes bien défendues par des adversaires ne disposant pas forcément de blindés (back to the origin of the tank), à faire du combat urbain à 360 degrés ... Quel intérêt d'avoir un 140mm dans ces cas ? Les blindés évoluent dans un environnement où on engage de plus en plus au delà de la vue directe (comme dans la marine ou l'aviation), quel impact est-ce que cela a sur le concept de MBT ? Dans la marine, le croiseur de bataille a cédé sa place au SNA comme ultima ratio, le 570mm étant remplacé par la torpille lourde comme effecteur. Cela me semble étonnant que le MBT tel que on le connait aujourd'hui soit toujours utile et pertinent en 2040, dans un monde où on pourra faire des munitions rodeuses low cost avec des composants sur étagère.
  16. En attendant les sous-marins nucléaires, une resucée de sous-marins diesel-électriques ? https://www.afr.com/politics/federal/submarine-taskforce-mulls-son-of-collins-before-nuclear-boats-arrive-20211116-p59995
  17. Rivelo

    Véhicule Blindé de Gendarmerie

    C'est quoi à ton avis les specs déterminantes ? Le véhicule Soframe, si c'est un MPCV ou un Arrive, serait un 10+2 (contre 8+2 pour le Serval) avec deux portes supplémentaires sur l'avant. Par contre, moteur avant, pas de changement de ce côté.
  18. Et ces armes-là sont gérés par le Bidel et stockées dans l'armurerie du bord.
  19. Sur les bâtiments de surface également. L'arme est au coffre, sous la responsabilité de l'officier de garde lorsque le bâtiment est à quai. (et à mon époque c'était effectivement un MAC 50)
  20. Il ne faut pas oublier que tout armement supplémentaire (même virtuel !) vient avec du personnel en plus à bord et des coûts récurrents (consommation de munition pour les exercices, formation des servants...). Il faut le voir comme quand l'AdT assemble un GTIA. Si tu veux une capacité mortier de 120mm, il faut section d'artilleur en plus. Donc à la fin tu dois te poser les bonnes questions sur les capacités que tu veux donner à ton groupement par rapport à la mission que tu leur confie. Un PO, c'est une mission de reco sur VBL tandis qu'une frégate serait un SGTIA combat capable d'engager une katiba de manière autonome. Ce que tu décris, c'est une mission de harcèlement à haut risque (pas facile de désengager dans un espace ouvert comme un espace maritime, tu ne peux pas te planquer après avoir shooté ton Exocet avec un navire qui fait du 20 noeuds +...). Cela ressemble plus à une tactique littorale, avec des unités très rapides qui peuvent retourner se cacher, non ?
  21. L'esprit de l'A69, pour moi, tel que je l'ai connu du moins, c'est une petite unité capable d'agir de manière autonome, capable d'iloter dans une zone d'intérêt potentiellement éloignée mais pas trop dangereuse pour renseigner, contrôler un blocus, lutter contre la piraterie. Et d'effectuer des tâches routinières à priori sans danger immédiat pour décharger les frégates (pour blanchir une zone par exemple). Leur niveau d'armement doit leur permettre d'avoir des capacités d'auto-défense face aux menaces "hybrides", pas d'affronter une marine moderne dans un affrontement symétrique. Pour ça, notre flotte possède des unités (beaucoup) plus puissantes qui permettent d'avoir l'ascendant sur l'adversaire. La décision de segmenter notre flotte avec des unités de type PO à 100M€ et, à l'autre bout du spectre, des frégates FDI à 850M€ pièce répond évidement à des considérations budgétaires (et aussi RH effectivement, ce genre de commandement permet à des jeunes commandants de faire leurs classes avant de commander des unités plus puissantes). Est-ce que l'on pourrait avoir quelque-chose d'un peu mieux avec un petit plus de budget, sans doute. Mais ce serait super dangereux de penser que PO boosté pourrait faire le travail d'une vraie frégate. C'est faux et c'est dangereux. Pour engager un sous-marin, il faut une frégate de rang 1. Même chose pour faire du renseignement dans une zone compliquée (ex : Médor). C'est un problème d'équipement mais aussi de ressources humaines à bord (en nombre et en quantité) pour analyser la situation et y répondre. Désolé, mais si un PO détecte un sous-marin près de nos cotes, le bon réflexe pour moi est de faire appareiller la frégate ASM de permanence et un ATL2 et de désengager, pas d'aller titiller la target avec des grenades sous-marines...
  22. Tout dépend si on veut faire un bâtiment de combat littoral "haute intensité" (cahier des charges initial des A69 et de beaucoup de corvettes destinées à des missions dans le Golf Persique) ou si on veut faire un patrouilleur océanique (plus ou moins lourdement armé). Sur le fil, certains intervenants mélangent les deux. Les Exocet ou les torpilles sont inutiles sur un PO que l'on ne va pas engager dans des situations de combats haute intensité (un PO qui se retrouve face à un SSK ou un SNA est déjà mort, torpilles ou pas). l'AVT ne fait pas partie non plus des missions d'un POM. Au contraire, la capacité à durer à la mer (gros point faible des A69) est déterminante pour un PO, ainsi que les moyens de renseignement (ex : drones, sonar). Le reste de l'armement, c'est pour de l'auto-défense ou pour couvrir les commandos lors d'opérations de contrôle/abordage. Je serai un peu nostalgique du "gros canon" de 100mm pour les nouveaux PO métropolitains mais je suis assez curieux de voir ce que l'on pourra tirer du combo radar 3D / conduite de tir / RapidFire 40 CTA en anti-aérien / anti-missile. Il y a moyen de faire quelque-chose de pas mal et ce sera un vrai plus dans les zones un peu louches genre Yemen.
  23. Oui, tu as raison ! Il y a aussi des expériences similaires en Chine (Daya Bay). L'objectif est d'étudier les oscillations en différentes natures de neutrinos. Mais ces détecteurs ne permettent pas de déterminer la direction d'où viennent les particules, c'est une analyse statistique qui est basée sur la connaissance à priori de la distance de la source pour faire déterminer certains paramètres physiques. Dans le même genre, il y a l'expérience OPERA du CERN, située à 731 kilomètres de la source (sous une montagne, pour limiter les interférences), malheureusement surtout connue pour avoir crue voir que certains neutrinos allaient plus vite que la lumière.
  24. La citation indique "moins d'un kilomètre", donc c'est pour l'instant de la détection courte distance qui est envisagée. Sinon, le tri avec des neutrinos d'autres sources peut se faire en fonction de leur énergie (très différente selon la source). A mon avis, pas de nouvelle réaction nucléaire. Juste le perfectionnement due à la "loi de Moore" de l'optoélectronique qui sert à détecter les gerbes de rayons lumineux lorsque les neutrinos interagissent (rarement) avec la matière. Pour mémoire : le fonctionnement d'Ice Cub en Antarctique utilise des milliers de tonnes de glace comme "surface de détection" et des capteurs optoélectroniques pour détecter les photons émis lorsqu'un neutrinos est absorbé : https://fr.wikipedia.org/wiki/IceCube
  25. Rivelo

    Marine Grecque

    A propos de ce sujet, quelques détails dans un article des Echos ce matin (https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/la-grece-choisit-la-france-pour-construire-son-bouclier-mediterraneen-1350354) Cela me laisse penser que l'administration US a du passer le message à la Grèce qu'elle ne voyait pas d'un mauvaise œil cette transaction avec la France et que le choix de la proposition française (opposé à celle de l'industrie US) ne serait pas vu comme un casus belli et ne remettrait pas en cause les négociations diplomatiques en cours sur l'accord de défense avec les US. Si c'est la cas, le deal n'a pas été "donné" à la France par Biden, les US auraient juste passer un "comfort message" comme on dit dans le jargon, par la voie diplomatique, pour détendre tout le monde (traduction : les US ne vont pas casser les jambes de la Grèce si elle ose acheter français). Cette "bienveillance" retrouvée est en soit un progrès...
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