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Tout ce qui a été posté par Benoitleg
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ZEE française La France d'Outre-mer et son voisinage
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour situer les protagonistes (cernées en rouge, les îles Cook) : -
Notre Marine Nationale, les nouvelles, les effectifs, la composante
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
La Marine nationale a installé 12 SADRAL sur 3 frégates F70 ASM (retirées du service), 2 frégates F70 AA (retirées du service), et le PA Charles-de-Gaulle. 6 SADRAL ont été transférés sur 3 frégates classe La Fayette et 4 systèmes issus des F70 AA sont restés sans affectation. Théoriquement, ils pourraient équiper les deux dernières La Fayette, sauf évidement à servir de stock de pièces détachées pour soutenir les SADRAL vieillissants et encore en service ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Si j'ai bonne mémoire, D. Trump voue une grande admiration au président des USA Andrew Jackson (1767-1845). Ce dernier est connu pour sa manière "différente" par rapport à ses prédécesseurs de traiter la question indienne que l'on pourrait définir par : "ce qui est à toi est à moi" et "si tu n'es pas d'accord, on te déportera de l'autre côté, si tu survis ?". Y aurait-il des parallèles intéressants à faire ? Indian Removal Act (1830) https://fr.wikipedia.org/wiki/Indian_Removal_Act https://fr.wikipedia.org/wiki/Andrew_Jackson Andrew Jackson, le fantasque modèle de Donald Trump https://www.lalibre.be/international/amerique/2025/02/16/andrew-jackson-le-fantasque-modele-de-donald-trump-EAPUP6B3RBDZTDHHB4INH3I5EI/ -
Histoire militaire de la France
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Rochambeau dans Histoire militaire
Une découverte pour ma part : Milice canadienne (Nouvelle-France) "La milice canadienne, à l'époque de la Nouvelle-France, était une milice civile qui incluait tout habitant âgé entre 16 et 60 ans commandée par un capitaine de milice, obligatoire dans chaque paroisse pour la protection de la colonie. Chaque habitant devait avoir son fusil, de la poudre, des munitions en quantité suffisante et être toujours prêt à réagir en cas d'attaque ennemie ou partir en campagne. Milice canadienne sous le Régime français en Nouvelle-France Au début de la colonisation française des Amériques, la Nouvelle-France dut faire face à la menace incarnée par les tribus iroquoises, particulièrement près de Montréal et Trois-Rivières1. Dans ce contexte, la dépendance de la Nouvelle-France vis-à-vis des soldats de la métropole, dont le nombre était insuffisant et la venue irrégulière, rendait nécessaire de former un groupe de défense armée formé localement, à l'aide des habitants de la colonie. Établie de facto en 1649, la milice canadienne est officiellement instituée en Nouvelle-France par Louis XIV en 1669. ......" https://fr.wikipedia.org/wiki/Milice_canadienne_(Nouvelle-France) -
Quelqu’un a idée du nombre de 2000 C stockés sous cocon ? Il y a probablement les 12 exemplaires du dernier escadron retiré de service en 2022 et peut-être ceux de l’avant dernier escadron? Donner une capacité ASSM, SCALP et MICA-IR ( façon 2000 D) en ferait une plateforme assez polyvalente.
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Europe de la Défense ?
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
5,7 % en 1960 et 4,7% en 1963, avec une stabilisation à 3,5 % en moyenne jusque vers 1990. De mémoire, on a seulement et largement dépassé ces taux en 14-18 et à partir de 1937-1940 -
Il y a 120 Jaguars a remplacé vers 2030, 50 Mirage 2000 après 2030, les 66 Mig-29 ne rajeunissent pas... Les sujets ne manquent pas.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
A titre d’exemple, le dirigeant français Édouard Daladier a ouvert en 1938 une ligne de financement de 1 milliards de francs pour la Pologne afin de renforcer sa défense, ce qui ferait 415 milliards d’euros actuellement (selon le calculateur d’inflation). On ne peut pas dire que ce qui ait été retenu par l’histoire. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
« As of September 30, 2024, the U.S. Ukraine response funding totals nearly $183 billion, with $130.1 billion obligated and $86.7 billion disbursed » 86,7 millards déboursés et 130 milliards « obligated ». (Mis de coté ?) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Si j'en crois cette source, on est au 31 août 2024 à 84.7 milliards d'euros pour les USA, 95.4 milliards pour les principaux contributeurs européens ( les 6 premiers, donc sansou doute un peu plus que 100 milliards et quelques 16.8 miiliards supplémentaires en comptant le Canada et le Japon. Après, les comptes sont parfois curieux, certains ont tendance à compter le prix d'un MBT moderne (15/20 millions d'euros) pour un vieux clou de 1975 sorti de stock négociable en occasion à 1 millions d'euros, voir beaucoup moins. https://fr.statista.com/infographie/27290/guerre-ukraine-pays-selon-le-montant-des-aides-accordees-aux-ukrainiens-par-type/ -
Pleiades Neo agit en lien avec les satellites radars TerraSAR-X/TanDEM-X (All.) et PAZ (Esp.), qui générent le modèle numérique de terrain WorldDEM ou apparaissent des objets d'une résolution de 0,5 m. WorldDEM peut être corrélé avec OneAtlas (d'après les annonces publiques). Les modéles 3D peuvent être affichés avec une précision de 0,3 m, 0,5 m ou 1,5 m selon les demandes. La chose n'est pas explicitée clairement, mais cette coopération entre deux pays producteurs de missiles de croisière (France et Allemagne : SCALP/Taurus), donc demandeurs de MNT* prècis pour réaliser du vol au ras des paquerettes, ne tombe sans doute pas au hasard. * Modèle numérique de terrain https://space-solutions.airbus.com/imagery/how-to-order-imagery-anD sont anoncés avce une résolution 0,3/0.5/1,5 m d-data/services/
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Pour la cartographie Pleiades, un satellite saisie chaque jour 500 000 km² (il y en a trois) et l'ensemble est versé dans la base "OneAtlas" (tenue par Airbus Defence and Space) pour une mise à jour constante. Pour citer : "En septembre 2017, Airbus baptise sa constellation « Pléiades Neo » et annonce qu'elle accèdera directement au système EDRS pour offrir à ses clients une fonction de mise à jour de dernière minute des plans de programmation, en particulier pour réagir à des catastrophes naturelles ou pour des interventions civiles ou militaires d’urgence11." L'armée française est cliente. Donc, soit ca fonctionne, soit Airbus raconte du pipo ? https://www.army-technology.com/features/featureone-atlas-a-world-library-at-your-fingertips-5710818/?cf-view https://fr.wikipedia.org/wiki/Pléiades_Neo
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C'est normalement le boulot des satellites Pléiades, Pléiades Néo et bientôt CO3D (2025), développés à l'initiative du CNES et dont les derniers cités doivent fournir des images tri-dimensionnelles de la surface de la Terre, avec une précision de 1 mètre en altitude et une résolution spatiale de 50 centimètres.
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Les causes de la défaite de la France en mai-juin 1940
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Histoire militaire
Max Schiavon Corap, Bouc émissaire de la défaite de 1940, 2017 https://larevuedhistoiremilitaire.fr/2018/06/27/corap-bouc-emissaire-de-la-defaite-de-1940-m-schiavon/ -
Les causes de la défaite de la France en mai-juin 1940
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Histoire militaire
Weygand: L'INTRANSIGEANT, 2018, Max Schiavon Que n’a-t-on écrit sur Maxime Weygand (1867-1965) ? Ayant joué un rôle majeur lors des deux guerres mondiales, c’est l’un des plus célèbres généraux français. Partisan de l’armistice en 1940 et refusant de se rallier à de Gaulle, il est accusé de haute trahison en 1945. Max Schiavon dresse aujourd’hui le vivant portrait de cette figure militaire et politique aussi admirée que controversée.Né à Bruxelles de parents inconnus, les origines de Weygand sont nimbées de mystères : il aurait été en réalité l’enfant naturel du roi des Belges, Léopold II, ou de l’empereur du Mexique Maximilien, voire de Charlotte, son épouse.Brillant officier de cavalerie, il devient le bras droit de Foch durant la Première Guerre mondiale, puis arrête l’Armée rouge qui envahit la Pologne en 1920. Chef de l’armée de 1931 à 1935, il accélère la motorisation et crée la première division blindée au monde.En mai 1940, aux heures les plus sombres, Paul Reynaud le nomme commandant en chef de l’armée en remplacement de Gamelin limogé. Ne parvenant pas à redresser la situation, il prône l’armistice. Ministre de la Défense nationale, puis Délégué général du gouvernement en Afrique, il prépare secrètement la reprise du combat. Arrêté par la Gestapo en novembre 1942 et déporté, il est placé en détention à la Libération mais bénéficie d’un non-lieu en 1948. Membre de l’Académie française, Weygand meurt presque centenaire. Une foule immense vient lui rendre hommage lors de ses obsèques.Grâce à de nouvelles archives, Max Schiavon nous livre aujourd’hui la biographie la plus aboutie d’un des mythes de l’histoire militaire de la France au XXe siècle. https://www.babelio.com/livres/Schiavon-Weygand/1178592 -
Les causes de la défaite de la France en mai-juin 1940
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Histoire militaire
Max Schiavon, Le général Alphonse Georges. Un destin inachevé Éditions Anovi, 2009, 613 pages C’est avec profit que le lecteur intéressé par l’histoire politique et militaire de la France du premier XXe siècle lira cet ouvrage de Max Schiavon. Il éclaire la vie d’un homme qui, bien qu’illustre en son temps, est aujourd’hui peu connu. L’auteur retrace l’itinéraire personnel et professionnel du général Georges : des débuts prometteurs et remarqués de cet enfant du peuple à l’École spéciale militaire, à sa participation au Comité français de libération nationale aux côtés de son ancien subordonné le général Giraud, en passant par son action lors de l’occupation de la Ruhr, de la guerre du Rif et au Conseil supérieur de la guerre. Ayant servi avec brio tous les grands chefs de son temps – Lyautey, Joffre, Foch, Degoutte, Pétain – le général Georges exerça à son tour un grand commandement en 1939-1940. Près de la moitié de l’ouvrage est d’ailleurs consacrée à ce dernier sujet et rend compte méticuleusement et sans complaisance de l’action quotidienne, des espoirs et des inquiétudes du commandant du front du Nord-est. De nombreuses notices jalonnent le récit, livrant au lecteur des précisions fort utiles : rapide aperçu sur un homme politique ou un membre du haut commandement, un événement, la valeur ou la composition d’une unité, témoignage d’un contemporain du général sur un épisode de sa vie ou sur une de ses décisions. Les photographies du général et de ses proches, les cartes relatant une bataille ou une campagne, sont également tout à fait appréciables et illustrent le récit avec beaucoup d’à-propos. L’utilisation judicieuse des archives personnelles du général Georges – en particulier les brouillons des lettres qu’il rédigeait et les réponses que celles-ci reçurent – ainsi qu’une érudition remarquable et une familiarité certaine avec les structures et les usages de l’armée française, permettent à l’auteur de resituer le général Alphonse Georges dans son époque et son milieu, ainsi que de montrer toute la richesse du personnage. L’on peut toutefois regretter que l’auteur donne parfois l’impression d’épouser la querelle du général Georges quand il relate les démêlés de celui-ci avec le général Gamelin. Mais sans doute s’agit-il là d’un risque inhérent à l’écriture de la biographie d’un personnage aussi haut en couleur. D’une lecture agréable et fort instructive, cette biographie solide fera sans doute date et il est à souhaiter qu’elle rencontre un lectorat nombreux. Simon Catros, « Max Schiavon, Le général Alphonse Georges. Un destin inachevé », Revue historique des armées, 261, 2010, URL : http://journals.openedition.org/rha/7132 Ce livre est un document exceptionnel sur une personnalité qui aurait pu jouer un rôle de premier plan pendant la deuxième guerre mondiale. En effet, l’auteur présente avec force détails la carrière brillante d’un officier à l’intelligence supérieure. Plus actif dans les états-majors de haut niveau, auprès des chefs les plus illustres, que renommé pour ses combats pendant la première guerre mondiale, le général Georges arrive au poste de numéro 2 de l’armée, auprès du général Gamelin. Avant-guerre sa lucidité sur les faiblesses stratégiques et doctrinales sera hélas de peu d’utilité. L’auteur aborde, avec une très grande retenue, son manque d’esprit de décision, voire d’autorité, dans des moments clés, une fois la guerre déclarée. Le portrait du général est globalement très favorable, par moments proche de l’hagiographie, s’appuyant sur les notes personnelles riches et précises de ce dernier. Le lecteur pourra lui-même répondre positivement ou négativement au sous-titre du livre, qui aurait mérité un point d’interrogation : « L’homme qui aurait pu éviter la débâcle. » Un livre important, qui manquait sur cette période cruelle. Général Dominique Delort https://lesecrivainscombattants.fr/les-recensions?view=article&id=74&catid=13 -
Les causes de la défaite de la France en mai-juin 1940
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Histoire militaire
Gamelin - la tragédie de l'ambition Max Schiavon Perrin, 2021, 520 pages, 25 Guillaume Lévêque | 27 Déc 2021 Après les biographies des généraux Georges, Corap et Weygand, Max Schiavon poursuit son autopsie du haut commandement de l’armée française en 1940 en couchant sous son scalpel le généralissime failli Maurice Gamelin. Il est d’usage dit-on, de ne pas tirer sur les corbillards, et celui de Gamelin est, devant l’histoire, déjà bien criblé. Mais force est de convenir que le « mystère Gamelin » exposé par Max Schiavon vire à nouveau en un « procès Gamelin » on ne peut plus justifié. Comment un aussi brillant sujet a-t-il pu ainsi entraîner toute l’armée française dans sa chute ? Il est clair que la responsabilité globale est collective, ce que Marc Bloch a très tôt et très lucidement établi. Cela ne peut toutefois conduire à minorer le rôle de Gamelin en tant qu’horloger de la défaite. La débâcle de 1940 est tout à la fois une question de caractère, de doctrine et de moyens. Gamelin se situe à la croisée de ces trois insuffisances. C’est le point d’aboutissement en apparence illogique d’une carrière exceptionnellement brillante. Quel sujet remarquablement doué que ce Gamelin ! Issu d’une famille de forte tradition militaire, il embrasse la carrière des armes comme une évidence. Tous les chefs qui l’ont employé l’ont remarqué, loué et poussé vers le sommet. Élève de Foch à l’École de Guerre, proche assistant de Joffre pendant une grande partie de la Grande Guerre, son talent lui vaut un avancement accéléré. C’est un pur officier d’état-major qui voit le combat de loin, y compris dans ses responsabilités opérationnelles sur le front, puis au Levant après la guerre. Il sert ensuite quelques années à la tête de la mission militaire française au Brésil, avant d’accéder aux hautes responsabilités en métropole. Il succède pleinement à Weygand à la tête de l’armée en 1935. Gamelin est alors en mesure de modeler l’outil militaire selon son appréciation de la menace à venir. Le moins qu’on puisse en dire est que le résultat laisse à désirer. Il y a encore énormément à redire sur tous les plans en juin 1940, lorsque la Wehrmacht passe à l’attaque. La personnalité complexe du personnage est au cœur de l’équation. Le portrait qu’en dégage Max Schiavon est en clair-obscur. Capacités intellectuelles exceptionnelles, vaste culture et sens de la synthèse caractérisent ce grand travailleur et peuvent justifier son ambition. Mais d’autres traits sont moins avantageux. L’homme est habile à l’excès. Conciliant jusqu’au compromis, manœuvrier jusqu’à la duplicité, c’est un opportuniste d’un souplesse d’échine étonnante. La chose va de pair avec un net manque de caractère, d’imagination et de volonté. Théoricien militaire ingénieux mais inapte à l’imprévu, il est un conseiller indécis et temporisateur auprès du gouvernement. Sur le plan intellectuel et humain, il n’emporte ni l’affection ni l’adhésion de ses grands subordonnés, que conduit le seul esprit de discipline. Certains de ses détracteurs lui prêtent une « mentalité de préfet », ce qui n’est pas tout à fait un compliment à son niveau de responsabilité ! Même son principal protecteur politique Édouard Daladier le qualifie d’« édredon »… Sa conception du commandement est un vice majeur. Gamelin en a une approche olympienne et désincarnée. Il analyse les situations mais s’abstient de décider. Il parvient ainsi à la fois à lier les mains de ses grands subordonnés et à leur laisser le choix de trancher, ce qui lui permet de faire assumer à d’autres ses propres erreurs. C’est un homme qui ne semble « pas trempé pour commander » comme l’avait dit Joffre en 1914 d’un de ses généraux défaillants (Pouradier-Duteil). Gamelin est un chef ne sachant pas ou ne voulant pas « cheffer ». Son style de commandement caractérisé par l’évitement prend une ampleur calamiteuse avec la guerre. Le bilan dressé par Max Schiavon est consternant. Le tableau des chimères stratégiques du généralissime sidère. Il néglige les enseignements de la guerre éclair en Pologne, convaincu de la fragilité mécanique des blindés. Il fait délibérément l’impasse sur l’hypothèse d’une attaque par les Ardennes dont certains de ses généraux ont pourtant l’intuition prémonitoire. On reste pantois devant la réorganisation aberrante du commandement de l’armée qu’il prescrit en décembre 1939 : elle aboutit à diluer les circuits de décision ! Et ce décideur si timoré conçoit une manœuvre particulièrement téméraire pour contrer l’attaque allemande en Belgique, tombant ainsi dans le piège tendu par l’adversaire. Battu, dépassé, submergé, Gamelin reste trop imbu de lui-même pour être capable d’admettre ses erreurs. Il ne songe plus alors qu’à se défausser sur les autres. Le 19 mai 1940, sa dernière grande directive avant son limogeage est un monument de stratégie inapplicable. Sa substance fait songer à la cinglante sentence du général MacArthur : « Les batailles perdues se résument en deux mots : trop tard ». Surtout, son entame est digne d’une anthologie de la fourberie : « sans vouloir intervenir dans la conduite de la bataille en cours » ! Mais quelle sorte de chef est-ce donc là ? Son souci des apparences va jusqu’à l’indécence. Il ose ainsi dire publiquement à son successeur Weygand, lors de la passation de pouvoir : « en somme je ne vous laisse pas une si mauvaise situation » !!! Il fait encore valoir son art de l’esquive lors du procès de Riom, événement où la vindicte pétainiste lui permet pratiquement de passer pour une victime. Mais le procédé atteint ses limites après la guerre. Discrédité et ostracisé, Gamelin s’acharne en vain à dénier ses responsabilités jusqu’à son dernier souffle. Pourtant, Max Schiavon souligne avec justesse que les carences de Gamelin ne sont pas exclusivement imputables à sa seule personne. Il faut replacer son parcours de carrière et son accession au zénith de la hiérarchie militaire dans son contexte politique. Gamelin est aussi le produit du système vicié de la IIIe République, obsédé par la crainte des « généraux de coups d’État ». Les dirigeants en place ont donc tendance à faire primer l’allégeance idéologique sur la capacité. L’Affaire des fiches avait été un premier avertissement sans frais. Puis il avait fallu un grand coup de balai en 1914 pour assainir à peu près le haut commandement. Encore cela avait-il été possible parce que Joffre, lui-même issu de cette logique frelatée, possédait les qualités de décision nécessaires… Or Gamelin fait partie des grands chefs qui rassurent. Il est notoirement proche des radicaux, parti essentiel et influent de la vie gouvernementale de l’entre-deux-guerres. Il est même clairement le poulain de Daladier, l’homme fort du parti. En outre, son caractère accommodant est perçu comme une garantie. La vérité est qu’on apprécie en haut lieu qu’il soit dépourvu de l’énergie d’un Joffre ou d’un Weygand (hélas, les Allemands aussi…). Le couple politique indissociable qu’il forme avec Daladier conduit Max Schiavon à associer ce dernier à la responsabilité de la catastrophe. En effet, le dirigeant radical avait conscience de la défaillance cruciale de son affidé mais s’était obstinément refusé à le congédier, au point de jouer l’obstruction lorsque son successeur à la présidence du conseil Paul Reynaud, percevant l’incurie du personnage, avait tenté de le déboulonner peu avant l’offensive allemande. La biographie signée par Max Schiavon sur Gamelin n’est pas la première. Mais elle marque par son ampleur et sa profondeur. La richesse de la documentation utilisée est à noter, notamment les archives privées des protagonistes majeurs auxquelles il a pu avoir accès, à commencer par celles de l’ex-généralissime lui-même. La matière bibliographique consultée est tout aussi ample (seul petit regret : l’absence de cahier d’illustrations photographiques). Il en ressort un portrait précis et sans doute exhaustif d’un personnage singulier, à certains égards lamentable, et foncièrement inexcusable. Son insuffisance dans la préparation à la guerre et son impuissance dans la déroute de 1940 ne font plus mystère. La pire erreur de casting de l’histoire militaire française ressemble en somme étonnamment au président Albert Lebrun, tel que l’a cruellement décrit Charles de Gaulle : « Au fond, comme chef de l’État, deux choses lui avaient manqué : qu’il fût un chef ; qu’il y eût un État ». Il en est de même de Maurice Gamelin. À ceci près que si le président était un organe accessoire au bon fonctionnement du pays, tel ne pouvait pas être le cas du généralissime…… © Guillaume Lévêque https://clio-cr.clionautes.org/gamelin.html -
Les causes de la défaite de la France en mai-juin 1940
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Histoire militaire
Les carnets secrets du général Huntziger 1938-1941 Max Schiavon (éditeur scientifique) éditions Pierre de Taillac, 2019, 350 pages Guillaume Lévêque | 22 Nov 2019 Ancienne cheville ouvrière de la victoire majeure de l’armée d’Orient en 1918 et favori bien placé pour la succession de Gamelin au poste de généralissime, le général Charles Huntziger était en 1939 l’un des grands talents du haut commandement de l’armée française. Chef de la IIe armée lors de la percée allemande décisive des Ardennes en mai 1940, il est chargé d’assumer le rôle peu enviable de principal signataire français de l’armistice de Rethondes. Il devient ensuite un des hiérarques du régime de Vichy, d’abord à la Commission d’armistice de Wiesbaden puis en tant que Ministre de la Guerre. Il meurt dans un accident d’avion en novembre 1941, laissant pour l’Histoire le renom controversé d’un protagoniste clé des débuts de la Collaboration d’État. Ces traits biographiques soulignent l’intérêt historique des carnets personnels rédigés par le général Huntziger durant ces années critiques. L’accord donné par sa famille à la publication de ces textes inédits, demeurés dans l’état où les avait laissés la disparition brutale de leur auteur, permet d’enrichir d’un éclairage nouveau les événements auxquels il a participé de 1938 à 1941, vus depuis les sphères haut placées au sein desquelles il évoluait. Le texte est divisé en cinq parties de format inégal. Les deux premières portent sur les mois de l’immédiat avant-guerre et ceux de la Drôle de guerre. Elles permettent de brosser les traits de personnalité de Huntziger, homme de droite frayant avec des notables de l’Action française, antisémite avéré et chef militaire animé par la hantise d’une trahison de l’intérieur de la part des communistes. Il n’en formule pas moins un saisissant tableau du climat d’intrigues et des dysfonctionnements structurels qui dérèglent les organes supérieurs de décision. L’incurie de Gamelin est à la fois l’expression déplorable de sa personnalité et le reflet du caractère incroyablement brouillon du pouvoir politico-militaire, où les décisions des dirigeants politiques et les conceptions des chefs militaires sont aussi flottantes les unes que les autres. Dans cet incertain bouillon de culture, Huntziger nourrit le sentiment peu rassurant que leurs actes respectifs ont plus pour boussole les calculs individuels que les urgences du pays. En guise de grain de sel, quelques anecdotes absurdes donnent un ton décalé au climat de crise morale dans lequel la guerre s’amorce : ainsi des mésaventures bovines de la belle-sœur du président Lebrun ! Le carnet consignant les notes de Huntziger sur la bataille de France révèle un chef déstabilisé par la débâcle de mai 1940, où il se montre défaillant et peu lucide face à la percée blindée allemande qui enfonce son propre front à Sedan. Assez passif devant ce revers majeur, il semble sur le moment plus soucieux de la cohésion tactique de son dispositif que de l’urgence stratégique de contrer à tout prix l’assaut ennemi. Il parvient néanmoins à minimiser adroitement sa propre responsabilité dans cette catastrophe. Au sein du drame collectif qui s’ensuit, il ne mesure pas bien l’effondrement de ses propres troupes, mais son képi étoilé prend acte assez lucidement que sa science de la guerre est dépassée et que son univers de chef a perdu tous ses cadres de référence. Entre ingénierie de la déroute et capharnaüm de fin d’un monde, ses appréciations combinent lucidité, impuissance et pessimisme. Mais même dans cet infernal tourbillon, l’ego ne s’efface jamais tout à fait : au fond du pire, Huntziger continue à ruminer des spéculations sur ses possibilités d’accession au poste de généralissime… La séquence se clôt par l’amère mission sacrificielle de diriger les délégations françaises chargées de signer les deux conventions d’armistice avec l’Allemagne et l’Italie. On prend connaissance avec intérêt des impressions personnelles de l’intéressé sur les discussions de Rethondes. Puis Huntziger occupe pendant les deux mois et demi suivants les fonctions de chef de la délégation française à la commission de Wiesbaden. Ses écrits de cette période sont édifiants sur l’admiration qu’il voue étonnamment vite à l’adversaire, sans doute accélérée par le lourd traumatisme que constitue à l’époque la tragédie de Mers-el-Kébir. Mais ils démontrent également son sentiment d’impuissance accablée face à l’impitoyable régime d’ultimatums que lui imposent les Allemands, et sa désillusion à l’égard de l’ambiance qui règne au sein des instances vichystes. Il accepte pourtant ensuite d’intégrer le gouvernement du maréchal Pétain au poste clé de Ministre secrétaire d’État à la Guerre. Cette période couvre l’ultime tranche de ses carnets secrets. Le voilà parvenu au sommet, mais au sommet de quoi sinon une dérisoire armée-croupion, dans un régime de la défaite dont la marge de manœuvre est insignifiante ? Ses réactions le situent comme à la fois Maréchaliste et Lavalophobe. Conscient des pressions et du rapport de force arbitraire imposés par les Allemands, Huntziger adhère néanmoins à la Collaboration. Tout en travaillant souterrainement au renforcement des troupes des colonies et en se positionnant comme un ferme soutien de Weygand, il se montre un adversaire sans équivoque des dissidents gaullistes. On suit avec curiosité la chronique tourbillonnante qu’il donne des révolutions de palais à la cour thermale de Vichy. Après la disgrâce de Laval, il témoigne de très peu d’affinités, entre guerre des boutons entre marins et terriens et divergence politique de fond, envers le nouvel homme fort du régime, l’amiral Darlan. Dans les derniers mois qui précèdent sa disparition accidentelle en novembre 1941, Huntziger perd toute illusion sur les intentions allemandes et marque une volonté croissante de céder le moins possible à leurs exigences. Cette attitude semble prendre le caractère d’une forme de Collaboration réticente motivée par la résignation. Même s’il n’en fait aucune mention dans ses écrits intimes, il est par ailleurs attesté que le général commence alors à couvrir certaines opérations secrètes de renseignement et de camouflage des matériels. Le mérite de l’édition scientifique scrupuleuse de ces carnets revient à Max Schiavon, auteur de biographies de référence sur d’autres chefs marquants de 1940 (Weygand, Corap, Georges, etc.). La transcription du texte courant noté de façon parfois télégraphique par Huntziger est attentive et accompagnée par un appareil critique minutieux et documenté, qui éclaire sans complaisance les prises de position de son sujet. Des pièces annexes et un index (pas tout à fait exhaustif, si l’on en juge par le cas du général Bührer, rival putatif de Huntziger, dont trois mentions ne sont pas répertoriées) font de cette publication un outil de travail solide. Les carnets secrets du général Huntziger s’avèrent donc une source documentaire de premier ordre, dont la contribution enrichit indéniablement le dossier du grand effondrement français de 1940 et ses conséquences. Avec l’impression vertigineuse, pour le lecteur en apnée dans ces pages, d’y assister à une pathétique course de canards sans tête au fond d’un panier de crabes bien glauque… © Guillaume Lévêque https://clio-cr.clionautes.org/les-carnets-secrets-du-general-huntziger-1938-1941.html -
Non, c'est magique : 6% du PIB en déficit moins 2 % du PIB en dépenses militaires (sorties par décision UE du calcul de déficit) donne 4% restant. La situation s'améliore subitement.
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[OTAN/NATO]
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Face à Vladimir Poutine, comment l'Otan est redevenue une machine de guerre Géopolitique. L’invasion de l’Ukraine par les troupes russes a poussé l’Alliance atlantique à revoir ses plans et son outil militaire. Mais le danger Trump guette. Clément Daniez, 11/02/2025 ".... Car un autre jeu - de guerre - s’y déroule. Une vaste carte de l’Europe recouvre le sol. Tous les regards pointent vers un général quatre étoiles américain, de petite taille, mais dont la voix résolue porte loin. "Mon objectif est de neutraliser les forces russes qui attaquent l’Otan", tonne Christopher Cavoli, alias "Saceur", le commandant suprême des forces alliées en Europe. Commence alors la mise en œuvre, fictive, des plans de défense du continent, avec des dizaines d’officiers figurant les nombreux états-majors régionaux et spécialisés. Ils décrivent tour à tour leur manœuvre, ce qui permet d’identifier des difficultés face à la Russie Pour retrouver un exercice de simulation de cette taille ("rehearsal" dans le jargon militaire), il faut remonter à la guerre froide. Et même à ses débuts, selon un historien maison, à l’époque où le maréchal Bernard Montgomery, dans les années 1950, officiait comme adjoint du Saceur – un poste réservé à un Américain. ....." https://www.lexpress.fr/monde/europe/face-a-vladimir-poutine-comment-lotan-est-redevenue-une-machine-de-guerre-A43W5PC6RVE4LP3RD7BNC6GXYY/?cmp_redirect=true -
Les causes de la défaite de la France en mai-juin 1940
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Histoire militaire
Parmi les les "défaillants" du Haut commandement, mon préféré, qui malgré ses erreurs patentes en mai 1940, réussit une belle récupération après juin 1940 : "En mai-juin 1940 pendant les six semaines de l'offensive allemande contre la France, il (Charles Huntziger) commande d'abord la IIe armée, puis le 4e groupe d'armées dans les Ardennes. Le 9 mai 1940 il assiste à Vouziers à une représentation du théâtre aux armées alors que les services de renseignement militaire l'ont averti de l'attaque imminente allemande. Il subit le 13 mai 1940 la percée de Sedan avec la IIe armée. Ses réactions ont ensuite été jugées inappropriées, comme l'envoi de blindés légers sans appui d'artillerie, et son absence d'initiative a grandement facilité la réussite de l'offensive allemande. Cependant, il a ensuite su se défausser et, par d'habiles manœuvres, transférer sa responsabilité sur le général Corap. Il préside la délégation française chargée de signer l'armistice du 22 juin 1940 dans la clairière de Rethondes, près de Compiègne, puis celle chargée de signer l’armistice du 24 juin 1940 près de Rome. Il siège ensuite à la Commission allemande d'armistice à Wiesbaden. Il est commandant en chef des forces terrestres après la signature des armistices de juin 1940. Il est nommé ministre de la Guerre le 6 septembre 1940. À ce titre, le 3 octobre suivant il est l'un des signataires de la loi portant statut des juifs. Le 13 décembre 1940 il est confirmé à son poste dans le second gouvernement Pierre-Étienne Flandin puis de nouveau confirmé le 11 août 1941 dans le gouvernement de l'amiral Darlan, lequel lui succédera à sa mort trois mois plus tard. Le 23 juin 1941 il cite à l'ordre de l'armée le colonel Maurice Mathenet pour sa gestion des opérations de retraite." https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Huntziger -
États-Unis: Trump suspend une loi interdisant la corruption d'agents étrangers par des entreprises Le président américain a signé un nouveau décret en début de semaine gelant l'application du Foreign Corrupt Practices Act, une loi fédérale de 1977 permettant à la justice de poursuivre individus et entreprises même pour des faits commis à l'étranger. RFI, 11/02/2025 https://www.rfi.fr/fr/monde/20250211-%C3%A9tats-unis-trump-suspend-une-loi-interdisant-la-corruption-d-agents-%C3%A9trangers-par-des-entreprises Le FCPA, l’arme législative la plus redoutable au monde mars 25, 2022 https://square-facts.com/resources/fcpa/
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Le (cuirassé) Richelieu et ses tracas
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de loki dans Histoire militaire
Un navire à l'influence certaine sur la conception du Richelieu, le SMS Thuringen, cuirassé de la Kaiserliche Marine cédé en 1919 à la France et utilisé au polygone de Gâvres pour servir de cible au centre d’essai d’artillerie de la Marine nationale. https://fr.wikipedia.org/wiki/SMS_Thüringen -
Notre Marine Nationale, les nouvelles, les effectifs, la composante
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
La Marine nationale se prépare à recruter plus d’atomiciens Le nombre d’atomiciens recruté par la Marine nationale chaque année passera de 90 à 110 d’ici 2034. Pour prendre en compte des besoins croissants liés au futur porte-avions nucléaire de nouvelle génération et aux sous-marins nucléaires de troisième génération, mais aussi pour l’arrêt technique majeur du « Charles de Gaulle », dès 2027-2028. https://lemarin.ouest-france.fr/defense/la-marine-nationale-accelere-pour-recruter-150-atomiciens-dici-2034-e1904f08-e244-11ef-822c-d93b68cf46e7 Le Marin, Jean-Marc TANGUY, 03/02/2025 -
L'homme qui dirigeait l'Afrique
Benoitleg a répondu à un(e) sujet de Rochambeau dans Histoire militaire
Si Jacques Foccart "dirigeait" l'Afrique, il n'était pas seul, et bien entouré pour agir : * Camille Gourvennec, le « vice-roi du Tchad » (I) Forgé par Félix Houphouët-Boigny en 1955 sur le ton de la boutade, le terme de Françafrique s’est imposé dans le langage courant pour désigner l’étroite relation qui s’est développée entre les responsables politiques français et les élites de plusieurs anciennes colonies africaines au lendemain des indépendances. .... Et dans cette galaxie de portraits hauts en couleur, le personnage auquel nous allons nous intéresser ici, à savoir Camille Gourvennec (1923-1978), ne dépareille nullement. Cet homme étonnant, que l’historien Jean-Pierre Bat, fin connaisseur du sujet, a qualifié un jour de « vice-roi du Tchad », a en effet détenu une position éminente dans ce pays durant plus de quinze ans. On retrouvera ici les principaux éléments de sa biographie tels que les maigres sources accessibles permettent de la reconstituer. https://devirisillustribusblog.wordpress.com/2024/11/07/camille-gourvennec-le-vice-roi-du-tchad-i/ * Camille Gourvennec, le « vice-roi du Tchad » (II) . Début de la carrière tchadienne https://devirisillustribusblog.wordpress.com/2024/11/08/camille-gourvennec-le-vice-roi-du-tchad-ii/ * Camille Gourvennec, le « vice-roi du Tchad » (III) . Le n°2 du régime tchadien https://devirisillustribusblog.wordpress.com/2024/11/08/camille-gourvennec-vice-roi-du-tchad-iii/