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Tout ce qui a été posté par Manuel77
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Intéressant, mais pour moi, ce que Bourlanges écrit est cryptique. Malheureusement, ce que tu écris à ce sujet est également cryptique pour moi. C'est pourquoi je pose la question : Que signifie le "verrouillage" de l'Europe ? Se protéger contre quelqu'un ? Je ne comprends pas. Je ne comprends pas non plus en quoi le rôle de la France serait différent de celui de l'Allemagne. N'y avait-il pas dans les deux pays une volonté, portée par tous les facteurs (population, médias, économie,...), de bien s'entendre avec la Russie ? Et je ne comprends pas ta dernière phrase, qu'est-ce que cela signifie que la France est 1, pas perdante de l'année et 2 ? La France et l'Allemagne se sont trompées sur Poutine/Russie. L'Europe occidentale s'est trompée à son sujet. Je me suis trompé à son sujet. Ce n'est pas un complot. J'aimerais bien insulter la politique allemande, mais il faudrait que je m'insulte moi-même. Dans le contexte de nos expériences historiques et de nos valeurs, il agit comme un homme qui a soudainement perdu la tête. Nous ne pouvions pas mieux savoir. On ne peut pas "rattraper" quoi que ce soit, on ne peut que s'étonner. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Qu’est que c‘est, GuGI? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'affaire Nord Stream sent très mauvais. Il est bizarre de voir comment le sujet est passé sous silence depuis des mois dans les médias mainstream allemands. Il a disparu dans un trou noir. Si c'était un gazoduc français, Macron aurait menacé de représailles avec des porte-avions et des armes nucléaires... -
Allemagne
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Bonjour, voisins français, Voici un podcast francophone dans lequel le Dr Ulrike Franke, analyste allemande à l'ECFR (think tank), explique les sensibilités allemandes en matière de politique de défense. Elle est experte en drones et a été active pendant des années dans ce débat qui a été âprement mené chez nous avant la guerre (armement, problèmes éthiques liés à l'intelligence artificielle, etc.) 4:00 La recréation d’armées allemandes après la Seconde guerre mondiale 15:50 La réunification allemande et l’absoption de l’armée de RDA dans la Bundeswehr 21:30 L’existence d’une culture stratégique allemande 28:00 Le sous-investissement durable dans l’appareil militaire 36:30 La position allemande face aux interventions françaises 41:05 L’héritage de la précédente crise ukrainienne en Allemagne et le tournant de février 47:45 Les livraisons allemandes à l’Ukraine et la durabilité de ces efforts https://soundcloud.com/le-collimateur/retro-collimateur-lallemagne-et-son-armee -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Selon cet article, il existe un stock de 5000 munitions DM11 dans l'armée allemande pour Rh120. Il s'agit d'une grenade explosive à percussion, à allumage temporisé ou airburst. https://www.spartanat.com/2017/07/dm11-frische-munition-fuer-den-leopard/ https://www.kotsch88.de/m_120_mm.htm -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
En Allemagne, on est surpris d'apprendre que des Leopard 2 A6 doivent être livrés. Bien sûr, on dispose ainsi d'un meilleur canon (L55) et de meilleures munitions (DM53/63) et de quelques autres avantages. Mais le plus grand avantage pourrait être La Grèce est le principal utilisateur de cette variante (170 A6 HEL). Peut-être seront-ils ravis de céder quelque chose si l'on modernise en échange leurs 180 A4. C'est en tout cas ce que l'on dit en Allemagne. Dans certains cercles allemands, Scholz est déjà célébré comme un génie prévoyant, car il a engagé un éventuel futur président républicain sur le long terme avec la livraison actuelle du Abrams. -
Allemagne
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
L'impression qui se dégage des cérémonies et des discours dans nos médias est que Scholz a parlé de la "machine à faire des compromis" franco-allemande dans son style habituel et cassant, tandis que Macron a pris plus de plaisir à faire du pathos : Il faut un travail de pionnier commun pour une UE capable de s'établir comme puissance géopolitique autonome. "Parler de l'Allemagne pour un Français, c'est parler d'une partie de soi-même", a déclaré Macron pour décrire le lien particulier qui unit les deux pays. "Deux âmes dans une poitrine, voilà ce que nous sommes". Aimable, le plaisir français de la parole festive. D'ailleurs, pour ceux d'entre vous qui ne connaissent pas le sujet : Macron reprend ainsi probablement sciemment un mot de l'œuvre "Faust" du plus grand poète allemand Goethe : Deux âmes habitent, hélas ! dans ma poitrine, l'une veut se séparer de l'autre : L'une s'accroche à l'amour pur et dur s'accroche au monde par ses organes ; l'autre se soulève violemment de la poussière vers les régions des grands ancêtres. Zwei Seelen wohnen, ach! in meiner Brust, die eine will sich von der andern trennen: Die eine hält in derber Liebeslust sich an die Welt mit klammernden Organen; die andre hebt gewaltsam sich vom Dust zu den Gefilden hoher Ahnen. Bien sûr, cette générosité française nous flatte, mais je voudrais rappeler que l'identification de l'Allemagne avec le personnage de Faust a été utilisée sous une forme artistique pour expliquer les crimes allemands - dans le roman de Thomas Mann "Docteur Faustus". -
Allemagne
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Un documentaire détaillé sur l'état des relations franco-allemandes (TV Arte). Il se concentre sur les 15 dernières années. A l'occasion du Traité de l'Elysée, on peut l'écouter dans les deux langues. https://www.arte.tv/de/videos/108461-000-A/deutschland-frankreich-beziehungsstatus-ungeklaert/ "Ziemlich beste Freunde (Les meilleurs amis, en quelque sorte) - Relations non clarifiées". Des hommes politiques (par ex. Bruno Le Maire et Lars Klingbeil, président du SPD), mais aussi des analystes et des journalistes y prennent la parole. ---- Ma conclusion polémique après ce film pourrait être la suivante : l'amitié franco-allemande est en état de mort cérébrale, l'OTAN est fraîche comme le matin à Biarritz. -
Allemagne
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Je me suis déjà régalé de cette formulation intelligente ! Il résume parfaitement la politique allemande en la matière. D'ailleurs, le nouveau ministre de la Défense Pistorius semble avoir plus de liens avec la France que je ne le pensais : il a passé six mois à Angers. 1982 à 1983 : études de français Université Catholique de l'Ouest, Angers, France -------------------------------------------- Les articles célébrant l'amitié franco-allemande commencent à arriver chez nous : Ténor : c'est difficile, mais il faut y travailler. Rien de nouveau. https://www.fr.de/politik/frankreich-deutschland-elysee-vertrag-beziehungen-macron-scholz-spannungen-92040248.html 60 ans du traité de l'Élysée : les notes discordantes se multiplient C'est maintenant au tour d'Emmanuel Macron et d'Olaf Scholz. Mais d'une manière ou d'une autre, le moteur ne tourne plus rond. Le Hanseat cassant et le "flamboyant président" ont du mal à s'entendre. Pourtant, ils suivent une ligne de conduite similaire - tout aussi prudente - vis-à-vis de Kiev dans la guerre en Ukraine. Des dissonances sont apparues sur le thème du plafonnement des prix de l'énergie ou de l'énergie nucléaire. Lorsque Scholz a lancé son "double coup de balai", les Français auraient aimé savoir ce que le chancelier voulait faire avec les 200 milliards d'euros, mais Scholz est resté discret. Sur la Spree, Macron a en revanche suscité le mécontentement lorsqu'il a laissé la dette publique française dépasser les 115 pour cent du produit intérieur brut - et qu'au lieu de fermer le robinet de l'argent et de lutter contre l'inflation, il a décidé, en tant que "souverain élyséen dépensier", de modifier les règles relatives au déficit et à la dette. La livraison par Macron de véhicules blindés légers de combat d'infanterie à l'Ukraine n'avait pas non plus été convenue avec Berlin. Elle a augmenté la pression sur Scholz pour qu'il suive. Autrefois, du temps de Merkel, il aurait été évident de se concerter. La chancellerie n'aurait pas non plus déclaré un "changement d'époque" sans consulter Paris. 60 ans du traité de l'Élysée : une relation sans alternative ? La cordialité de 1963 a souffert. Les mésententes et les malentendus se multiplient. En octobre, Macron s'est emporté lorsque Scholz a lancé son "European Sky Shield Initiative" (ESSI) sans la concertation habituelle avec Paris. Paris reste à l'écart de ce bouclier aérien contre les missiles russes. Impensable pour la France, pionnière de l'UE et fière de la plus grande armée de l'Union. Macron a réagi de manière sensible et a fait sauter une réunion du gouvernement franco-allemand à Fontainebleau. L'esclandre a fait son effet - et Macron en a rajouté une couche : il a fait savoir à Scholz que l'Allemagne s'était "isolée" sur la question du prix de l'énergie. Comme d'habitude, Berlin et Paris se sont rapidement efforcés de recoller les morceaux. La réunion commune du gouvernement est revenue au programme. C'est ainsi que l'on se retrouve ce dimanche à l'université de la Sorbonne à Paris pour célébrer le 60e anniversaire du traité de l'Élysée. Seuls les accents lyriques devraient être plus sobres. On l'a remarqué et on le célèbrera : La relation franco-allemande n'a pas d'alternative. Mais les tournées en solo de ces derniers mois ont laissé des traces. Macron regarde vers le sud, où il sait qu'il y a des gens qui pensent comme lui. Fin 2021, il avait déjà conclu un traité d'amitié avec l'Italie - à l'époque encore sous le Premier ministre Mario Draghi. Le traité de l'Élysée a servi de modèle. Jeudi, Macron a conclu un accord similaire avec l'Espagne à Barcelone. L'amitié franco-allemande n'est-elle plus la seule, l'exclusive ? Ou plus simplement encore : Macron est-il étranger ? 60e anniversaire du traité de l'Élysée : marginalisé Ce n'est pas si simple. A Paris, on pense au contraire que c'est l'Allemagne qui regarde de plus en plus vers l'Est et qui tourne le dos à la France. L'historien et germaniste français Jacques-Pierre Gougeon cite Wolfgang Schäuble, selon lequel l'avenir de l'UE se trouve en Europe de l'Est - et la Pologne est désormais aussi importante que la France. De tels points de vue font mal en France, où l'on ne peut en revanche pas simplement se tourner vers l'ouest - il n'y a plus que l'Atlantique. La France, pays central de l'UE, se sent repoussée en marge d'une UE toujours plus grande. Et l'Europe du Sud n'est pas non plus un véritable substitut. Finalement, c'est le sentiment diffus que "les amis allemands" se détournent de la France qui a provoqué la réaction de Macron. L'ancien conseiller de Mitterrand, Jacques Attali, a révélé à quel point cela faisait mal lorsqu'il s'est laissé aller à cette constatation provocatrice : "La guerre entre la France et l'Allemagne redevient possible". Les deux pays ont toujours eu des intérêts stratégiques divergents, a déclaré Attali, seule la peur d'un nouveau conflit comme lors des guerres mondiales les maintient ensemble. A Paris, Attali s'est vu reprocher d'avoir une fois de plus fait preuve de mauvaise foi dans le choix des mots. Au Quai d'Orsay, le ministère français des Affaires étrangères, les cercles diplomatiques font plutôt preuve de compréhension pour la situation difficile de l'Allemagne, dont toute la politique orientale - économique et sécuritaire - est en miettes. Nulle part à Paris, on n'entend de commentaires selon lesquels on avait prévenu les amis allemands que le "Nord Stream 2" renforcerait encore la dépendance de l'Allemagne vis-à-vis du Kremlin. Avec le démantèlement du gazoduc, cette dispute franco-allemande s'est réglée d'elle-même. Ce qui reste, c'est une vision fondamentalement différente de la politique de sécurité et de défense : la France promeut l'"autonomie stratégique" de l'Europe sans le parapluie protecteur des Etats-Unis ; l'Allemagne, en revanche, ne veut pas compter sur une armée européenne tant que cela reste un vœu pieux. C'est pourquoi Berlin avait très mal pris les reproches de Macron en 2019, selon lesquels l'OTAN était "en état de mort cérébrale". Mais Paris reste également frustré par la persistance de cette divergence stratégique. 60 ans du traité de l'Élysée : le traité d'amitié a tenu bon Ces divergences ne sont pas nouvelles. Dans le traité de l'Élysée, de Gaulle avait déjà fait en sorte que les États-Unis, la Grande-Bretagne ou l'OTAN ne soient même pas mentionnés en tant qu'alliés - comme s'il n'existait pas d'alliance de défense occidentale. Le Bundestag à Bonn a corrigé cette vision de manière unilatérale : il a ratifié l'accord franco-allemand en ajoutant un préambule pour la partie allemande, dans lequel la République fédérale reconnaissait le pacte atlantique. De Gaulle s'en était déjà remis. Le traité d'amitié a néanmoins tenu. Pour les Allemands comme pour les Français, les avantages l'emportaient, à savoir la formation d'une relation centrale au cœur de l'Europe, à laquelle personne ne devait échapper. Une situation "gagnant-gagnant", comme on dirait aujourd'hui : La République fédérale d'Allemagne est revenue dans le concert des nations européennes grâce à la France, et la France a pu transmettre sa grandeur au-delà de ses frontières au projet européen. Aujourd'hui encore, Berlin et Paris restent tributaires l'un de l'autre s'ils veulent s'imposer dans un environnement modifié au sein et en dehors de l'UE. Leur diamant de 60 ans a certes subi quelques égratignures, il présente même des fissures dues à une certaine aliénation au cours des dernières années. Mais il reste plus solide que ce que l'on pourrait penser au vu des nombreuses divergences. Souvent, il faut des efforts colossaux pour se retrouver bilatéralement : Les projets d'armement communs comme le système d'avions de combat FCAS n'ont été sauvés que par un coup de force de l'Élysée et de la Chancellerie, et même ainsi, ils ne sont pas encore tirés d'affaire. Mais l'exemple le montre : Berlin et Paris n'ont pas d'autre choix que de faire cause commune. Surtout en temps de crise et de guerre. (Stefan Brändle) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Eh bien, l'explication la plus plausible que donnent nos experts allemands pour expliquer pourquoi Scholz ne veut pas livrer est la suivante : En cas d'utilisation tactique d'armes nucléaires en Ukraine (et non à Berlin), Scholz ne veut pas en être tenu pour responsable. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis d'accord avec Alexis sur ce point. Je ne suis pas commandant de char, mais en tant que profane intéressé, j'ai toujours considéré les faits suivants comme allant de soi (on me corrigera si je me trompe). Ces arguments avancés dans les médias allemands contre l'Abrams commencent à me rendre fou. - le Léopard 2 a toujours été vanté auprès de l'armée allemande parce qu'il possède un moteur polycarburant dans lequel on peut verser de la graisse à frites en cas de besoin. C'est beau ! - Mais c'est exactement la même chose pour la turbine du M1. Oui, ils sont passés au JP-8 ( ?), mais on peut y verser tout ce qui est combustible. - Mais qu'est-ce qui est plus compliqué dans l'utilisation d'un Abrams que dans celle d'un Leopard ? C'est un char de 1979 qui a été modernisé à plusieurs reprises - pourquoi la réparation serait-elle plus difficile que celle du Leopard ? Une turbine n'est-elle pas censée être robuste ? De toute façon, aucun caporal ne va réparer le moteur, s'il est défectueux, on remplace tout l'ensemble, ce qui est très rapide, comme pour le Léopard. - La turbine a peut-être besoin de plus de carburant. Mais les variantes les plus récentes n'ont-elles pas un groupe auxiliaire pour fonctionner en mode veille ? C'est quand même beaucoup plus important, les Ukrainiens ne vont probablement pas faire des avancées à la Patton sur des centaines de kilomètres. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je peux te l'expliquer de manière tout à fait cohérente, mais pour qu'un cow-boy non averti comme toi puisse comprendre la complexité de la pensée allemande, tu dois d'abord faire un peu de lecture fondamentale : Friedrich Hegel, Phénoménologie de l'esprit Frères Grimm, Contes de l'enfance et du foyer Martin Heidegger, Être et temps Thomas Mann, Considérations d'un apolitique En outre, tu dois passer 13 ans à marcher dans le Hunsrück, fonder une brasserie et embrasser une jeune fille saxonne. Alors, et alors seulement, il y aura peut-être une chance... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Les médias allemands accumulent cette interprétation : Biden a changé de stratégie, il va donner des armes à l'Ukraine pour attaquer la Crimée. Il veut ainsi faire pression sur la Russie et faire de la Crimée un enjeu de négociation. ---------- https://www.zeit.de/politik/ausland/2023-01/usa-ukraine-angriffe-krim-new-york-times La Russie met en garde les Etats-Unis et l'Ukraine contre un changement de stratégie en Crimée Les Etats-Unis envisagent apparemment de soutenir l'Ukraine dans ses attaques contre la Crimée. La Russie qualifie cela d'"extrêmement dangereux" - et menace toute l'Europe. La Russie a mis en garde l'Ukraine contre des attaques sur la péninsule annexée de Crimée, réagissant ainsi indirectement aux informations des médias selon lesquelles le gouvernement américain envisagerait de soutenir de telles attaques. Des attaques contre la Crimée seraient "extrêmement dangereuses", a déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov à des journalistes, selon l'agence de presse Reuters. Un tel scénario "porterait le conflit à un nouveau niveau et serait de mauvais augure pour la sécurité européenne". Auparavant, le New York Times avait fait état d'un changement d'attitude qui se dessinait au sein du gouvernement américain concernant la stratégie à adopter en Crimée. Le président américain Joe Biden "s'échauffe" entre-temps à l'argumentation de l'Ukraine visant à augmenter la pression sur la Russie en renforçant les attaques sur la Crimée et ses voies d'accès, écrit le journal. Aucune décision n'a toutefois encore été prise à ce sujet à Washington. L'arrière-plan des réflexions américaines est manifestement l'hypothèse que la Crimée pourrait être un élément important de négociation dans les futurs pourparlers de paix. Certes, aucune négociation ne se dessine actuellement entre l'Ukraine et la Russie. Mais si elles devaient avoir lieu un jour, la Crimée y jouerait un rôle central - les diplomates internationaux en sont persuadés. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Dernier état des lieux du débat allemand sur les chars : Papa Joe veut éduquer l'Allemagne et Scholz : https://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/usa-wollen-keine-abrams-panzer-an-die-ukraine-liefern-18612754.html Les Etats-Unis ne veulent pas livrer de chars Abrams à l'Ukraine Chars Abams de l'armée américaine Char Abams de l'armée américaine Image : AFP Washington ne veut pas répondre à la demande allemande de livrer des chars de combat de conception américaine à l'Ukraine. Scholz avait fait dépendre de cette demande la livraison de chars Leopard 2 à Kiev. Le souhait du gouvernement de Kiev de recevoir des chars de combat de type M1 Abrams et Leopard 2 devrait également rester insatisfait lors de la réunion du groupe de contact ukrainien vendredi à Ramstein. Le Pentagone a fait savoir mercredi qu'il ne livrerait pas de chars Abrams à Kiev. Le chancelier allemand Olaf Scholz a quant à lui fait dépendre la livraison de chars Leopard 2 du fait que les Américains mettent également à disposition des chars de combat lourds. A Washington, le secrétaire d'Etat à la Défense Colin Kahl a déclaré que le char Abrams était un armement "très compliqué". Il serait coûteux, nécessiterait une formation difficile et consommerait beaucoup de carburant grâce à sa propulsion par turbine. "En termes de maintenance, ce n'est pas le système le plus simple". Et le ministre de la Défense Lloyd Austin ne veut pas fournir aux Ukrainiens des armes "qu'ils ne peuvent pas réparer, qu'ils ne peuvent pas entretenir et qu'ils ne peuvent pas se permettre à long terme, parce que cela n'est pas utile", a-t-il poursuivi. "Il ne s'agit pas d'un cycle de nouvelles ou de ce qui a une valeur symbolique, mais de ce qui aide réellement l'Ukraine sur le champ de bataille". Il a ainsi clairement indiqué que le refus de livrer le char de combat jusqu'à présent ne concernait pas le risque d'escalade, c'est-à-dire l'hypothèse que Moscou pourrait profiter de cette étape pour étendre la guerre. Kahl n'a donc pas totalement exclu que Washington puisse à l'avenir livrer des chars Abrams à Kiev. La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a affirmé que l'administration américaine était en "communication permanente" avec l'Ukraine et qu'elle continuerait à fournir au pays ce dont il a besoin. Mais elle n'a pour l'instant "aucune nouvelle annonce à faire". ----------- La Pologne envisage de livrer même sans l'accord de l'Allemagne : https://www.rnd.de/politik/polen-will-leopard-panzer-an-ukraine-liefern-zur-not-ohne-deutsche-genehmigung-3PR4ZHPT6VFDRNOJ7CDGTOFUOU.html Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a laissé entendre que la Pologne pourrait livrer des chars Leopard à l'Ukraine sans attendre l'autorisation allemande. Lors d'un entretien télévisé avec la chaîne Polsat News mercredi soir, il a déclaré, selon l'agence de presse PAP : "L'approbation est ici secondaire. Soit nous parviendrons rapidement à un accord, soit nous ferons nous-mêmes ce qu'il faut" - avec l'Ukraine et "nos partenaires d'Europe occidentale" pour que les chars soient livrés. Nous continuerons donc à faire pression sur l'Allemagne pour qu'elle donne rapidement son accord. Mais il n'y a pas le temps d'attendre longtemps, car la Russie prépare manifestement une nouvelle offensive pour février. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je pense que Scholz veut livrer. C'est en fait inévitable : le courant politique dominant en Allemagne est clairement pour, les médias sont clairement pour (à l'exception des positions extrêmes à droite et à gauche). Les think tanks sont clairement pour. De plus, la situation militaire de l'Ukraine semble se dégrader, les chars de combat sont peut-être pour l'instant plutôt perçus comme une "arme défensive". Mais il y a un problème : dans les sondages auprès de la population, environ 50 pour cent sont contre, 40 pour cent sont pour. Ici, Scholz joue à mon avis sur la psychologie allemande : si nous le faisons dans le sillage des Etats-Unis, cela ne peut pas mal tourner, c'est moins dangereux. C'est ainsi qu'il veut aussi convaincre le subconscient. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
J'avais raison, je peux me taper dans le dos : si Uncle Sugar livre, Scholz livre aussi. ----- https://www.sueddeutsche.de/politik/ukraine-leopard-panzer-bundesregierung-1.5734901 Scholz prêt à livrer des chars de combat - à une condition Le chancelier est apparemment prêt à livrer des chars "Leopard 2" à l'Ukraine. Mais seulement à condition que les Etats-Unis mettent également à disposition des chars de combat. Selon des informations du Süddeutsche Zeitung, le chancelier allemand Olaf Scholz (SPD) est apparemment prêt à livrer des chars de combat Leopard 2 à l'Ukraine, mais à une condition. Lors d'une conversation téléphonique avec le président américain Joe Biden mardi, Scholz aurait précisé que l'Allemagne ne pourrait céder à la pression pour la livraison que si les Etats-Unis livraient de leur côté des chars de combat de type Abrams. Scholz a toujours souligné que l'Allemagne ne ferait pas cavalier seul en matière de soutien militaire à l'Ukraine. Biden ne s'est apparemment pas encore engagé lors de l'entretien. Les Etats-Unis exigent apparemment que la chancellerie, si elle participe à une telle livraison de chars de combat, n'autorise pas seulement d'autres Etats à livrer des chars de combat Leopard 2, mais qu'elle en livre également elle-même. Ce vendredi, une réunion du groupe de contact sur l'Ukraine a lieu à Ramstein à l'invitation des Etats-Unis. Le nouveau ministre de la Défense Boris Pistorius (SPD) y participera au nom de l'Allemagne. On ne sait pas encore si un accord sera trouvé à ce moment-là. La pression exercée sur l'Allemagne par d'autres pays de l'UE s'est fortement accrue ces derniers temps, car les chars Leopard sont de fabrication allemande et Berlin doit donc donner son accord pour chaque livraison. Les responsables de la politique de défense du SPD s'attendent également à un accord rapide sur cette question. On s'inquiète du fait que la Russie pourrait planifier de nouvelles offensives. Lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, Scholz est resté publiquement discret. L'Allemagne fournit déjà à l'Ukraine "en accord avec nos partenaires, des armes en continu et en grande quantité - dont des systèmes de défense antiaérienne comme Iris-T ou Patriot, des pièces d'artillerie et des véhicules blindés de combat d'infanterie". Selon lui, cela fait partie d'un profond changement d'époque dans la politique étrangère et de sécurité allemande. Pour que la guerre prenne fin, "l'agression de la Russie doit échouer", a déclaré le chancelier Scholz. Les pays du G7, en premier lieu, soutiendraient l'Ukraine "financièrement, économiquement, humanitairement et militairement" aussi longtemps que cela serait nécessaire. -
Allemagne
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://ip-quarterly.com/en/why-it-matters-celebrate-empty-shell (English original) Pourquoi il est important de célébrer une coquille vide Ce week-end, la France et l'Allemagne célèbrent un traité qui est né dans la discorde et reste la manifestation de leurs désaccords persistants. Pourtant, célébrer le mythe franco-allemand reste un impératif de la realpolitik. La fête s'annonce délicate. Emmanuel Macron et Olaf Scholz célèbrent ce dimanche le 60e anniversaire du traité d'amitié franco-allemand. Gênante, parce que les relations entre Paris et Berlin ne sont pas vraiment au top aujourd'hui. Mais aussi, parce que le traité de l'Élysée signé en 1963 résume tous les problèmes structurels qui plombent encore aujourd'hui la relation franco-allemande. Rembobinons. Après la Seconde Guerre mondiale, le président français Charles de Gaulle comprend que la France devra construire son avenir avec, plutôt que contre, l'Allemagne. Revenu au pouvoir en 1958, le général a vu qu'elle offrait une chance de paix. Il souhaite également une relation franco-allemande étroite car dissuader l'Union soviétique est le nouvel impératif géostratégique. Et parce que, ensemble, les deux pays auront la masse critique pour faire jeu égal avec Washington et Moscou. De Gaulle soutient ainsi fermement Bonn dans les crises successives de la guerre froide et charme sans relâche le chancelier allemand Konrad Adenauer. Pour Paris, le traité de l'Élysée est censé être le couronnement de cette entreprise. En s'engageant à coordonner la sécurité et les affaires étrangères, les deux poids lourds de la Communauté européenne nouvellement formée s'engagent sur leur propre voie dans un monde de guerre froide. Cela a tiré la sonnette d'alarme à Washington, mais aussi à Bonn. Lors de la ratification, le parti d'Adenauer, les démocrates-chrétiens (CDU/CSU), et les démocrates libres (FDP) pro-entreprises du Bundestag insistent pour ajouter au traité un préambule stipulant que la défense de l'Europe réside dans l'OTAN, que le Royaume-Uni devrait être autorisé à rejoindre la Communauté européenne et que les Européens devraient poursuivre un commerce sans droits de douane avec les États-Unis et la Grande-Bretagne. A l'annonce de cette manœuvre, de Gaulle explose. Le préambule fait du traité une "coquille vide", se plaint le Français. Le général accuse les Allemands de se comporter comme l'animal qui fournit la viande des sandwichs jambon-fromage que le pas-si-gourmet de Gaulle aime manger à l'Élysée. Berlin se couvre toujours 60 ans plus tard, Paris et Berlin se battent toujours pour la même chose. La France espère toujours que les deux pays forment le noyau d'une force européenne capable de faire jeu égal avec les grandes puissances mondiales. Berlin, de son côté, reste prudent et ne veut pas jouer la carte de la France. Certes, l'Allemagne est certainement beaucoup plus proche de la France sur le plan économique. Le Fonds européen de relance économique, doté de 750 milliards d'euros, en est l'exemple évident. L'Ukraine, le changement climatique et le retour de la politique industrielle : L'Allemagne est devenue nettement plus française dans sa réflexion géoéconomique. La politique économique, de l'assouplissement des règles de l'UE en matière d'aides d'État à la révision du pacte de stabilité et de croissance, est également le point de mire de la feuille de route franco-allemande qui sera présentée dimanche. Mais dans le contexte de la Zeitenwende géopolitique et de défense de l'Allemagne, pour laquelle Paris avait de grands espoirs, la coopération avec la France ne joue pratiquement aucun rôle. M. Scholz insiste sur le fait que toute décision concernant la livraison de chars à l'Ukraine est prise avec les alliés "et en particulier avec notre partenaire transatlantique." Une grande partie des nouveaux crédits de défense est consacrée aux armes américaines. De nombreux projets d'armement franco-allemands, des chars aux hélicoptères, sont en attente. Afin de ne pas complètement déstabiliser les Français, Berlin maintient en vie le FCAS, le programme commun d'avions de combat. Ce qui surprend encore plus Paris, c'est que Berlin fait aussi ses propres démarches. Scholz veut paraître proche des États-Unis sur l'Ukraine, mais ne donne pas suite lorsque Washington indique qu'il serait d'accord pour que l'Allemagne envoie des chars Leopard. Scholz met en garde les États-Unis contre l'entrée dans une nouvelle logique de guerre froide, mais humilie Macron lorsqu'il rejette publiquement sa proposition d'aller ensemble à Pékin. Le chancelier allemand est même le fer de lance de la mise en place d'un nouveau système de défense aérienne à base de fusées couvrant 15 alliés européens, faisant un pitch pour que l'Allemagne devienne elle-même un protecteur de la sécurité européenne. Le fait que Berlin mène un projet de défense à l'échelle du continent qui n'est ni dirigé par les États-Unis ni ancré dans un contexte franco-allemand a légèrement choqué Paris. La France souveraine 60 ans après la signature du traité de l'Élysée, la déception française est donc de retour. Les Allemands ne se laissent pas faire. Mais c'est aussi parce que, comme il y a 60 ans, Paris n'a toujours pas de véritable offre susceptible de faire basculer Berlin. Le traité de l'Élysée met à nu la contradiction fondamentale de l'idée d'axe franco-allemand telle que la conçoit Paris. Le traité ne prévoit pas d'arrangements institutionnels d'envergure qui permettraient aux deux pays d'atteindre l'objectif d'une politique étrangère et de défense étroitement coordonnée. Il n'est pas fait mention d'une armée ou d'une structure de commandement commune. Il n'y a aucun engagement à fusionner les services extérieurs. La principale innovation du traité est l'introduction de réunions deux fois par an entre le président et le chancelier, de réunions trimestrielles entre les ministres des affaires étrangères et de rendez-vous plus fréquents entre les fonctionnaires. Typiquement pour de Gaulle - l'homme qui s'est battu toute sa vie pour réinstaller la souveraineté française - le traité ne prévoit que des modes de coopération intergouvernementaux. Si la France veut vraiment construire cette "puissance européenne" autour de l'axe franco-allemand, elle devra être prête à aller beaucoup plus loin sur le plan institutionnel. Et c'est là que le bât blesse vraiment. Lors de l'élection présidentielle de 2022, la simple rumeur selon laquelle Macron envisageait de partager le siège de la France au Conseil de sécurité de l'ONU a failli provoquer un effondrement médiatique. In Dubio Pro Party ? Dimanche, la France et l'Allemagne célèbrent donc un traité né dans la discorde et qui reste la manifestation de leurs désaccords persistants : la France rêve grand, mais n'est pas prête à faire ce qu'il faut pour aller jusqu'au bout ; l'Allemagne hésite et n'est pas toujours franche sur ses choix. Si le traité n'est qu'une coquille vide, ne serait-il pas préférable de laisser tomber les célébrations ? Comme beaucoup d'experts en France aiment à le dire en toute franchise : La relation franco-allemande n'existe pas. C'est vrai. Mais le mythe franco-allemand existe bel et bien. Et il donne des résultats, encore aujourd'hui. Lorsque les principaux ministres allemands ont immédiatement sauté dans l'avion pour Paris afin d'aller voir Macron après qu'il ait annulé la réunion ministérielle en octobre de l'année dernière, c'est la puissance de ce mythe qui était à l'œuvre. Au total, 84 % des Allemands pensent que Berlin peut faire confiance à Paris, 55 % ont foi en Washington, 9 % en Pékin, selon un récent sondage. Les politiciens allemands ne veulent pas porter la responsabilité d'avoir abandonné l'héritage d'Adenauer. Les dispositions du traité de l'Élysée sur les échanges d'étudiants franco-allemands et les engagements à enseigner la langue de l'autre semblent avoir eu quelques effets. Toute forme de coopération politique qui se veut durable a besoin de mythes, d'idéaux et d'émotions qui permettent de surmonter les divisions et de continuer à coopérer. Et, au minimum, l'évocation d'émotions positives permet de contenir les émotions négatives. Il ne faut pas chercher bien loin - en France ou en Allemagne - pour constater que le ressentiment et les préjugés à l'égard de ses voisins sont toujours présents. Le traité reste à moitié cuit, la relation franco-allemande une demi-vérité. Mais il est impératif de le célébrer et de tirer parti de la puissance des mythes. Personne ne le savait mieux que Charles de Gaulle, le maître de l'art de gouverner en créant des mythes. Quelques mois seulement après la ratification controversée du traité de l'Élysée, le successeur transatlantiste d'Adenauer, Ludwig Erhard (l'une des forces motrices du préambule), vient à Paris en décembre 1963. De Gaulle ravale ses frustrations et, au contraire, fait l'éloge du traité et célèbre le bel avenir franco-allemand. Faisons la fête comme de Gaulle. Joseph de Weck est le chroniqueur parisien de INTERNATIONALE POLITIK QUARTERLY et l'auteur d'Emmanuel Macron. Le président révolutionnaire. -
Ces messieurs sont très aimables, mais malheureusement je suis un imposteur, les textes ne sont réussis qu'avec deepL. De temps en temps, je reconnais une mauvaise traduction et j'interviens - mais on ne peut pas dire sérieusement que je maîtrise le français. Non, je ne suis pas français. Je suis entièrement allemand - quoique, un huitième de sarrois.
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Le ministre français de la Défense veut tout de suite mettre son nouvel homologue allemand au courant des sujets FCAS et MGCS : https://www.handelsblatt.com/dpa/frankreich-will-mit-pistorius-ruestungskooperation-vorantreiben/28928774.html La France veut accélérer la coopération en matière d'armement avec Pistorius PARIS (dpa-AFX) - Le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu veut faire avancer la coopération sur les projets d'armement des deux pays avec son homologue allemand désigné Boris Pistorius. Lecornu souhaite renforcer et approfondir avec Pistorius la coopération en matière de politique de défense entre la France et l'Allemagne, notamment en ce qui concerne les grands défis sécuritaires auxquels l'Europe et l'Alliance atlantique sont confrontées, a fait savoir mardi le ministère de la Défense à Paris. Il s'agit également de projets industriels communs tels que le système de combat aérien FCAS, qui doit remplacer l'Eurofighter, et le futur système de combat terrestre MGCS, le char du futur. 17.01.2023 - 17:11 Commenter Partager maintenant dpa PARIS Comme l'a expliqué le ministère français de la Défense, les deux ministres auraient l'occasion d'échanger lors d'un entretien bilatéral en marge du Conseil des ministres franco-allemand qui se tient ce dimanche à Paris. Pistorius, membre du Parti social-démocrate (SPD), doit succéder jeudi à la ministre de la Défense Christine Lambrecht (SPD), qui a demandé lundi à être remerciée. --------- Cela va être intéressant. Il s'agit de savoir quelle est l'influence du ministère allemand de la Défense sur les projets - les autres acteurs importants sont le chancelier, le ministre de l'Economie et le Bundestag. En effet, le grand sujet de nos médias autour du nouveau ministre est de savoir dans quelle mesure il peut même mener une politique propre. On dit qu'il doit rapidement s'émanciper de Scholz. Scholz a fait du réarmement de la Bundeswehr son projet personnel, mais il avance mal. Pistorius parle soi-disant le français, mais ce sera probablement comme pour moi, quatre ans d'apprentissage sans beaucoup de progrès.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je deviens toujours dubitatif lorsqu'on affirme que la Russie est de toute façon au bord de la ruine économique parce qu'elle ne peut pas financer la reconstruction de l'Ukraine occupée. Cet argument est également très populaire dans les médias allemands. Qui peut dire que Moscou ne s'engagerait pas dans une politique totalement folle de destruction et de transformation ? Dans le style nazi : expulsions massives, déplacements massifs de population, Ukraine transformée en terrain d'entraînement militaire, pays peu peuplé avec des villages fortifiés ? Les Ukrainiens récalcitrants fuiront vers l'Ouest, les flegmatiques seront relogés dans des petites villes sibériennes. Rome n'a pas non plus financé la reconstruction de Carthage, n'est-ce pas ? -
Allemagne
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
@herciv, @Wallaby C'est intéressant. Il semble que von der Leyen se profile résolument comme une représentante des intérêts européens et non allemands. C'est d'ailleurs sa fonction. Elle est entrée en conflit avec le ministre allemand des Finances Lindner (FDP) à Davos : https://www.manager-magazin.de/politik/weltwirtschaft/weltwirtschaftsforum-in-davos-duell-zwischen-ursula-von-der-leyen-und-christian-lindner-a-f8c16fff-4630-4c2a-a91c-61792b6ad724 Von der Leyen et Lindner se livrent à un échange de coups à Davos Lors de la première journée du Forum économique mondial de Davos, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a défendu la création d'un fonds de souveraineté européen en réponse au programme de subventions prévu par les Etats-Unis. Le ministre des Finances Christian Lindner a en revanche lancé une mise en garde pressante à ce sujet. -
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Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Jusqu'à présent, les reportages sur le sujet sont plutôt objectifs et neutres. Les médias proches des milieux économiques ne souhaitent pas une guerre commerciale contre les Etats-Unis. ---------------------------------------------------- Voilà, nous avons un nouveau ministre de la Défense ! Une surprise, il s'appelle Boris Pistorius (SPD, 62 ans). Qui est-ce ? - il est ministre de l'Intérieur de Basse-Saxe depuis 10 ans - il est plutôt considéré comme un "homme de droite" au sein du SPD et comme un homme de Law and Order (cela est certainement dû à son poste précédent) - dans les forums proches de la Bundeswehr, il est majoritairement salué (il est membre de la réserve, il a fait son service militaire, il a une longue expérience exécutive, il a "commandé" des organes de sécurité/police en tant que ministre de l'Intérieur) Scholz n'appréciera peut-être pas qu'il ait déjà fait un peu de bruit aujourd'hui avec une déclaration : https://www.faz.net/aktuell/politik/inland/boris-pistorius-deutschland-ist-indirekt-am-ukraine-krieg-beteiligt-18607878.html Pistorius considère que l'Allemagne est indirectement impliquée dans la guerre en Ukraine -
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Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a des nouvelles ici et là, mais ce n'est pas un grand sujet. Il faut chercher un peu. https://www.handelsblatt.com/politik/international/energiekrise-frankreich-kehrt-langsam-zur-atomkraft-zurueck/28926358.html D'ailleurs, l'hystérie concernant l'approvisionnement en gaz et en électricité en Allemagne a beaucoup diminué. La France n'est pas très présente dans les médias en ce moment. Les principaux sujets abordés sont la réforme des retraites (ils partent à la retraite beaucoup trop tôt, même après la réforme, ces bons vivants) et le projet de Macron de mettre l'industrie européenne/française en position de force face aux subventions américaines. -
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Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
@SLT Oui, il s'agit de l'AMX10RC. Celui-ci avait fait l'objet de beaucoup d'attention dans nos médias, en raison de son gros canon. C'était très drôle de voir comment les médias, parmi nos profanes, discutaient pour savoir s'il s'agissait d'un "vrai" char de combat. (Oui, je sais, c'est un char de reconnaissance très spécial). Par M2, on entend le M2 Bradley IFV. -
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Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Bonjour @Desty-N, @Patrick pour qu'il n'y ait pas de malentendu : il y a une rumeur qui dit que certains hommes politiques ont été irrités par le "cavalier seul" de Macron. Je vois déjà de qui il s'agit : la chancellerie et certains cercles du SPD, qui parlent beaucoup de diplomatie vis-à-vis de la Russie (Rolf Mützenich, Ralf Stegner). Le courant politique dominant en Allemagne est favorable aux livraisons de chars, certains font même résolument l'éloge de Macron pour cela. Ils suivent les arguments que vous avez avancés dans les contributions précédentes. Toutefois, le mainstream allemand aurait souhaité une annonce commune de la livraison d'AMX, de Marder et de M2 (j'ai une idée : peut-être que l'"Occident" pratique délibérément cette politique de "coups d'épingle", afin de ne pas être identifié comme un ennemi collectif et que la colère russe doive toujours chercher dans une nouvelle direction). Dans cet article, il est même affirmé que le Challenger 2 n'est livré que pour faire pression sur les Allemands : https://www.welt.de/politik/ausland/article243225675/Grossbritannien-Die-naechste-Stufe-der-Leopard-Eskalation.html Désormais, la Grande-Bretagne est la première nation occidentale à livrer également des chars de combat. Cela n'a guère de sens sur le plan militaire, car l'Ukraine a besoin de quantités bien plus importantes. Mais les Britanniques jouent un rôle dans le plan directeur des Etats-Unis - qui vise l'Allemagne.