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Manuel77

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Tout ce qui a été posté par Manuel77

  1. Une nouvelle vidéo américaine sur la géopolitique de cette guerre. John Mearsheimer, école du "réalisme offensif". Cela signifie qu'il considère les processus internes des pays étrangers comme une boîte noire (black box) et part du principe qu'il faut accumuler le plus de pouvoir possible pour être en sécurité. Tout pays étranger peut devenir hostile de manière inattendue. Stephen Walt, école du "réalisme défensif". Cela signifie que l'on peut raisonnablement évaluer les intentions des pays étrangers. Il n'est pas nécessaire d'adopter une position menaçante dans chaque situation pour être en sécurité (exemple : la Grande-Bretagne pourrait détruire les États-Unis, mais elle ne s'inquiète pas pour autant). De nombreux arguments devraient être connus. Mearsheimer est très pessimiste et parle beaucoup du potentiel d'escalade nucléaire. Il rappelle une fois de plus que la Russie n'a pas besoin de conquérir l'Ukraine, il lui suffit de la détruire. Il part du principe que les Européens n'ont pratiquement aucune influence sur le conflit et que l'affaire se décidera entre Washington et Moscou. https://www.youtube.com/watch?v=i6MWNRtTc3A&t=3648s
  2. Quelques réflexions en vrac : Dans ce forum, l'importance du Bundestag est quelque peu surestimée. Ici, on a l'impression que le Bundestag est une foule déchaînée qui se met constamment en travers de la route du gouvernement. En réalité, cela fait des années que la presse déplore que le Bundestag devienne de plus en plus docile et impuissant. Au Bundestag, il existe ce que l'on appelle la "contrainte de groupe". Cela signifie que les députés ne peuvent pas voter comme ils le souhaitent. Ils votent normalement en bloc avec leur parti/groupe. Ceux qui ne le font pas ne sont pas reconduits par leur parti lors des prochaines élections. En bref, si le gouvernement veut absolument le FCAS, il peut l'imposer. Patrick ne cesse de rappeler que la France doit absolument éviter que l'on puisse lui imputer un éventuel échec du FCAS. Du point de vue de l'opinion publique allemande, je ne pense pas que cela soit si important. Premièrement, l'opinion publique allemande ne connaît presque pas le FCAS et s'en moque. Aucun citoyen allemand ne reprocherait à la France de se retirer du projet. Comme nous, Allemands, ne demandons pas d'autonomie stratégique, le public se contenterait d'acheter un produit américain en rayon. Deuxièmement, l'élite politique/médiatique ne serait pas non plus indignée. La CDU mettrait cela sur le dos du SPD. De toute façon, le SPD n'aime pas les armes. Les journaux traitent à peine le sujet. Et quand ils le font, ils sont plutôt objectifs et font référence à des projets d'armement plus ratés d'Airbus. Ce projet FCAS est perçu ici comme beaucoup, beaucoup moins important pour l'intégration européenne que vous ne l'imaginez. Je ne sais pas si l'on parle beaucoup en France des achats d'obligations par la BCE, mais ce sujet est ici environ mille fois plus important. Où il y a un grand malentendu : Chez nous, Macron est présenté comme pro-européen. Lorsque les Allemands entendent ce mot, ils partent automatiquement du principe que cela signifie la dissolution des États-nations et un transfert de souveraineté à l'UE. L'opinion publique allemande ne comprend pas le concept français d'une Europe souveraine, qui consiste à ce que les différents États-nations se rendent aussi puissants que possible et coopèrent ensuite. A nos oreilles, cela ressemble au nationalisme du 19e siècle. Ce concept français serait sans doute populaire auprès d'une partie de la population, mais il est mal vu par l'élite politique (notamment le SPD et les Verts).
  3. Manuel77

    Ici on cause MBT ....

    Ce reproche a également été adressé au Leo 2 A5, qui était le premier à présenter une telle conception cunéiforme de la tour. Malheureusement, je n'arrive plus à trouver la source, mais ce design a été fait exprès. L'idée est que la flèche ne soit pas déviée vers le bas, mais qu'elle pénètre dans le coin et change un peu de direction. Cela réduit son efficacité.
  4. Depuis le 1er juin, un énorme sujet fait la une de nos médias : l'Etat a baissé la taxe énergétique sur les carburants, de 15 centimes pour le diesel et de 30 centimes pour l'essence. On voulait soulager les citoyens et éviter le mécontentement (dans un pays voisin de l'Ouest où les habitants sont rebelles, des manifestations avaient eu lieu avec des gilets de sauvetage...). Tout cela donne maintenant lieu à beaucoup de palabres, car les groupes pétroliers n'ont répercuté qu'environ un tiers de la réduction sur les automobilistes. L'Office fédéral des cartels se montre impuissant. Le ministre de l'Economie Habeck (Verts) menace déjà de démanteler les groupes pétroliers et souhaite introduire une taxe sur les "bénéfices excessifs". Le FDP (ministre des Finances Lindner), à l'origine de la baisse des taxes, ne voit pas la nécessité d'agir. Qui aurait cru les groupes pétroliers capables d'une telle audace ? Sancta simplicitas... https://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/sprit-preise-robert-habeck-kuendigt-kartellrecht-mit-klauen-und-zaehnen-an-a-1300e198-1606-41cb-9d1c-fef80f750456 https://www.merkur.de/wirtschaft/lindner-gegen-vorverurteilung-von-oelkonzernen-bei-tankrabatt-91608583.html
  5. Manuel77

    Ici on cause MBT ....

    Les médias allemands affirment que Rheinmetall veut positionner le KF 51 Panther comme successeur du Leopard 2. Il pourrait également constituer une menace pour le projet MGCS. Canon de 130 mm Cuve NON basée sur le Lynx (mon estimation, non ?) env. 59 tonnes https://esut.de/2022/06/meldungen/34795/weltpremiere-des-mittleren-kampfpanzers-kf51-panther/ https://www.n-tv.de/wirtschaft/Rheinmetall-praesentiert-Kampfpanzer-Panther-article23395247.html Le groupe d'armement Rheinmetall a créé la surprise en présentant un char de combat nouvellement développé. Lors du salon de l'armement Eurosatory à Paris, le président du directoire Armin Papperger a présenté un véhicule blindé baptisé "Panther" - le successeur légitime à ses yeux du "Leopard 2", rapportent de concert le "Handelsblatt" et le "Welt". Ce dernier a longtemps été considéré par les experts comme le char de combat le plus puissant au monde, mais le "Leopard 2" a lentement pris de l'âge. L'Allemagne et la France veulent donc développer ensemble un nouveau char de combat. Krauss-Maffei Wegmann (KMW) et la société française Nexter, qui ont fusionné pour former KNDS, ainsi que Rheinmetall sont chargés de ce projet. Mais entre-temps, la direction est en fait assurée par KNDS, ce qui pourrait être une des raisons du départ de Papperger de la coopération en matière d'armement. Selon le "Handelsblatt", le groupe se sent tenu à l'écart du projet par son rival. Les ingénieurs de Rheinmetall ont donc conçu eux-mêmes un modèle : le "KF51 Panther" - c'est sa désignation officielle - est, selon Rheinmetall, un développement propre, indépendant du projet de char franco-allemand. "Sur les marchés mondiaux, le Panther se présente ainsi comme le successeur potentiel du char de combat Leopard et d'autres véhicules de combat similaires", explique l'entreprise. Le véhicule s'inspire visuellement du char de grenadiers "Lynx", mais le "Panther" est plus grand et nettement plus lourd (59 tonnes). En ce qui concerne le poids, le Panther est légèrement inférieur au "Leopard 2", ce qui devrait augmenter sa mobilité sur le terrain. Par rapport au "Leopard 2", Rheinmetall a également amélioré l'armement.
  6. Ah oui, j'oubliais : Le rôle de l'ambassadeur ukrainien Andreji Melnyk entrera certainement dans l'histoire allemande. Depuis le début de la guerre, on le voit pratiquement dans tous les talk-shows pour faire des demandes (généralement de livraison d'armes) ou pour insulter des hommes politiques ou des intellectuels allemands. https://www.freitag.de/autoren/lutz-herden/andrij-melnyk-teilt-munter-aus Melnyk a probablement été traumatisé lorsque Christian Lindner (FDP, ministre de l'économie) lui a dit au début de la guerre que l'Ukraine serait de toute façon perdue en trois jours. L'aide n'en vaut pas la peine. https://www.zeit.de/politik/ausland/2022-06/andrij-melnyk-ukraine-putin-waffen-politiker-maerchenerzaehler Melnyk a traité Scholz de "beleidigte Leberwurst - saucisse de foie offensée" parce qu'il ne venait pas à Kiev (le président allemand Steinmeier, SPD, avait été decommander par Selenski en raison de son rôle dans la politique allemand-russe). Lorsque le politologue de Halle Johannes Varwick a appelé à réfléchir au-delà de la journée tout en condamnant la Russie, Melnyk l'a qualifié de "véritable connard". Il a ordonné à l'homme politique de gauche Fabio de Masi de "fermer sa gueule rouge" parce qu'il avait eu l'audace d'évoquer le passé nazi du régiment Azov présent à Marioupol. Si le chancelier Olaf Scholz n'interrompt pas l'approvisionnement en gaz naturel de la Russie, il "plante le couteau dans le dos de l'Ukraine", estime Melnyk. Personnellement, cela m'amuse de le voir bousculer nos pacifistes grincheux et confortables.
  7. Ah, c'est dit en peu de mots. Les choses n'ont pas beaucoup changé. Le débat porte principalement sur le fait que l'on veut faire dire à Scholz : "L'Ukraine doit gagner la guerre", mais que celui-ci se contente de dire : "L'Ukraine ne doit pas perdre la guerre". On passe alors des journées entières à chercher à comprendre pourquoi c'est le cas. Certains y voient une stratégie raffinée, d'autres prétendent que Scholz est menacé d'armes nucléaires dans ses appels téléphoniques stériles. Ou bien il souhaite conserver sa "capacité de communication" avec Poutine. Les Verts, la CDU/CSU et une partie du FDP exigent des livraisons d'armes plus nombreuses et plus rapides. Le Bundestag en a décidé ainsi, le ministère de l'Economie le veut, le ministère des Affaires étrangères le veut. La chancellerie fédérale (SPD) semble bloquer. Pourquoi, on ne le sait pas. Scholz a-t-il peur du risque ? Les pacifistes nostalgiques (Rolf Mützenich, président du groupe parlementaire SPD) sont-ils assis sur sa nuque ? En fait, cela n'a pas vraiment d'importance, car nous savons tous que ces choses doivent être décidées à Washington. Scholz ne veut pas être à l'avant du "convoi", mais pas non plus à l'arrière. C'est au milieu que l'on est le plus en sécurité.
  8. Le géostratège allemand Herfried Münkler analyse le débat vicié dans son pays : https://www.focus.de/politik/ausland/ukraine-krise/gastkommentar-von-herfried-muenkler-was-hofreiter-ueber-deutsche-russland-politik-sagt-macht-deutlich-ahnung-hat-er-nicht_id_107956087.html Dans une interview accordée au journal "Die Welt", le politicien des Verts Anton Hofreiter qualifie la politique allemande à l'égard de la Russie de ces dernières années de "sachant". Elle est marquée par une "attitude paternaliste" et un geste "colonial". Pour le politologue Herfried Münkler, ces reproches ne tiennent pas la route. Un commentaire invité. Après une césure historique comme celle de la guerre d'agression russe contre l'Ukraine, ce qui est autrement considéré comme une évolution continue s'est brisé en un "avant" et un "après". Le lien entre l'espace d'expérience et l'horizon d'attente, qui va autrement de soi, est rompu : Si nos attentes pour l'avenir étaient aussi erronées que celles concernant la politique russe, alors l'interprétation des expériences antérieures devait également être fondamentalement erronée. C'est ainsi que l'on juge désormais la politique russe de l'Allemagne au cours de la dernière décennie : le fait qu'elle ait été marquée par la naïveté vis-à-vis de Poutine et de ses objectifs est encore l'un des jugements les plus modérés. Il aurait fallu écouter davantage les politiques baltes et polonais qui ont depuis longtemps mis en garde contre la menace russe. Mais selon Anton Hofreiter, le regard allemand porté sur ces politiques dans une interview accordée au journal "Die Welt" a été "moralisateur", empreint d'une "attitude paternaliste" et d'un geste "colonial". Selon Hofreiter, on aurait négligé le fait que "la Russie est devenue une puissance impériale et révisionniste". C'est une justification faible, et donc insuffisante, pour le reproche d'un paternalisme allemand envers les Européens de l'Est. Il était évident pour quiconque s'intéressait à la Russie - ou à la question de savoir ce qu'est un empire et pourquoi il est dangereux qu'un pays souffre de "douleurs fantômes post-impériales" - que l'élite politique russe jetait un regard nostalgique sur l'époque où le pays était encore une superpuissance et que beaucoup souhaitaient retrouver sa grandeur impériale d'antan. Il est vrai que la plupart des hommes politiques - et d'ailleurs aussi les politologues - n'avaient que peu de choses à faire avec le concept d'empire, et curieusement surtout ceux qui apparaissent aujourd'hui comme les principaux critiques de la politique russe de l'Allemagne. Tous ceux qui avaient pris connaissance de la déclaration de Poutine selon laquelle l'effondrement de l'Union soviétique était "la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle" savaient que la Russie était un acteur révisionniste latent qui voulait annuler - au moins partiellement - la désintégration politique de l'Union soviétique. Les puissances révisionnistes veulent changer le statu quo d'un espace politique. A cet égard, il reste tout d'abord à savoir avec quels moyens elles tentent de le faire et comment les en empêcher. Il n'existe pratiquement pas d'ordre de paix dans lequel on ne trouve pas d'acteur révisionniste. Après la guerre de 1870/71, la France était une puissance révisionniste latente ; après le traité de paix de Versailles, c'était l'Allemagne, et aujourd'hui, ce n'est pas seulement la Russie, mais aussi la Turquie, qui mène depuis quelques années une politique néo-ottomane marquée par les souvenirs de l'Empire ottoman disparu en 1918, ce que ressentent la Grèce et les Kurdes dans le nord de la Syrie et dans le nord de l'Irak. Et il est certain que la Serbie, perdante des guerres de désintégration yougoslaves, est elle aussi une puissance révisionniste, tant en ce qui concerne le Kosovo que la Republika Srbska en Bosnie. Qualifier la Russie de puissance révisionniste est une platitude politique. Mais on n'élimine pas le problème en l'appelant par son nom. Ce qui est politiquement décisif, c'est la manière dont on gère ce défi, dont on intègre l'acteur révisionniste dans l'ordre de la paix. En principe, il y a trois possibilités : Soit on mise sur la neutralisation des idées révisionnistes d'un Etat, dont la réalisation exige des privations de la part de sa population, par des transferts de prospérité. La prospérité fait passer au second plan le souvenir douloureux de la grandeur passée et des territoires perdus, comme le montre l'histoire allemande des cinq dernières décennies. Appelons cela le rachat du révisionnisme. Ou bien on apaise le révisionnisme en répondant à ses exigences et en faisant des concessions limitées. Cette politique porte le nom peu glorieux d'appeasement. Ou bien on endigue les aspirations révisionnistes par un système de dissuasion militaire, de sorte que toute tentative de révision devient hors de prix pour celui qui l'entreprend. C'était la politique de la Guerre froide, appelée Deterrence. Mais cette politique est également coûteuse pour les dissuadeurs, car elle est payée par leur propre renoncement à la prospérité. Il n'est alors pas question de profiter des dividendes de la paix. C'est pourquoi la période d'avant 1989 s'appelait la guerre froide - et non la paix froide. Si l'on passe en revue la politique russe de l'Allemagne au cours des trois dernières décennies, c'est la stratégie de l'achat qui a dominé pendant la plus longue période. Celle-ci passait par l'interdépendance économique : on achetait des matières premières et des sources d'énergie en Russie et on payait avec de l'argent bien placé. Cela présentait des avantages pour les deux parties. Et cela créait une certaine confiance et une idée de fiabilité grâce à l'interdépendance. Poutine a détruit tout cela avec son ordre d'attaque et a contraint les Européens à mettre en place un système de dissuasion militaire. Il aurait fallu le faire plus tôt, estime Hofreiter. Nous sentons déjà que ce changement de système entraîne chez nous aussi une perte de prospérité considérable, qui va encore s'accroître dans un avenir proche. Les régimes démocratiques ont besoin d'une menace extérieure dramatique pour rendre plausible aux citoyens une telle perte de prospérité. Ils ne sont pas en mesure de le faire par eux-mêmes. Aucun gouvernement fédéral n'aurait pu mettre en place ce changement en arguant que les Polonais et les Baltes l'avaient conseillé. Pour cela, il fallait un Poutine réellement - et non pas seulement présumé - agressif. La politique allemande à l'égard de la Russie n'avait rien à voir avec le paternalisme et le regard colonial envers les Européens de l'Est, comme le pense Hofreiter, mais avec ses propres intérêts, le regard porté sur les défis écologiques et la préoccupation pour les questions humaines, comme la faim et la migration dans le Sud global. Tout cela doit maintenant être mis de côté. L'orientation vers les questions humaines aurait dû laisser présager une politique d'apaisement face au révisionnisme agressif - et Poutine s'y est probablement attendu. La réaction d'un renforcement militaire à des fins de dissuasion a dû le surprendre lui aussi. Tout cela n'a rien à voir avec la fin du paternalisme et des gestes coloniaux envers les Européens de l'Est, mais avec les formes de réaction d'une démocratie. Sinon, le député Hofreiter doit faire attention à ce que Victor Orbán ne vienne pas prochainement se plaindre auprès de lui que la politique allemande à l'égard de la Hongrie est marquée par un esprit colonial et une attitude paternaliste. Ou que la Pologne de Kaczyńskis lui reproche ses formulations lorsqu'il s'agit de l'Etat de droit en Pologne.
  9. En Allemagne, de plus en plus de voix s'élèvent pour continuer à exploiter au moins les trois centrales nucléaires en service : Christian Lindner, FDP, ministre de l'Économie Markus Söder, ministre-président de Bavière, CSU Friedrich Merz, président du parti CDU. Contre Robert Habeck, ministre de l'Économie, Verts Olaf Scholz Les fournisseurs d'énergie https://www.welt.de/politik/deutschland/article239254105/Atomkraft-Christian-Lindner-fordert-Debatte-ueber-Investitionen-AKW-Betreiber-irritiert.html Les exploitants des trois dernières centrales nucléaires en activité en Allemagne ont également réagi avec irritation à la proposition de Lindner. Une poursuite de l'exploitation au-delà de la date butoir fixée au 31 décembre 2022 pour l'énergie nucléaire allemande "serait liée à des obstacles importants de nature technique et de droit d'autorisation", a déclaré un porte-parole de RWE AG au "Neue Osnabrücker Zeitung" (NOZ). Il existe "une réglementation légale claire concernant l'arrêt des centrales nucléaires", a ajouté le porte-parole. Le gouvernement fédéral et les ministres de l'énergie des Länder ont également déclaré en mars qu'une prolongation de la durée de vie des centrales n'était pas une option "afin d'augmenter la sécurité d'approvisionnement et de réduire la dépendance vis-à-vis des livraisons de gaz en provenance de Russie". Le groupe EnBW s'est exprimé de manière similaire. On y a déclaré au journal NOZ que EnBW "s'engage sans réserve à l'abandon décidé par l'Allemagne de l'utilisation de l'énergie nucléaire pour la production d'électricité". Voici une explication de la manière dont l'hostilité envers les centrales nucléaires a pu s'enraciner en Allemagne : https://www.welt.de/debatte/article239290817/Klimaschutz-Wir-brauchen-eine-unideologische-Debatte-ueber-Kernkraft.html L'énergie nucléaire n'était pas une question énergétique dans ce pays : le mouvement pacifiste en perte de vitesse dans les années 1980 a pu se sauver avec la peur du nucléaire dans le mouvement écologiste, qui entretenait son agenda politique avec la lutte contre l'énergie nucléaire : toujours contre la grande industrie et le pouvoir étatique. Avec l'assimilation folle des bombes atomiques et de l'énergie nucléaire, il a réussi un coup qui a fait mouche en Allemagne plus qu'ailleurs. Des recherches ont montré que les médias de ce pays ont surtout parlé négativement de l'énergie nucléaire - un cas particulier. Face à la crise énergétique et au problème du climat, il serait désormais grand temps de mener un débat non idéologique.
  10. Siemens est une entreprise privée, l'État allemand n'y détient aucune participation. La coopération entre Siemens et la France n'était PAS basée sur l'hypothèse que l'EPR serait rentable parce qu'à l'avenir, des centrales nucléaires seraient à nouveau construites en Allemagne. La dernière centrale nucléaire en Allemagne a été mise en service en 1989. Il était évident pour tous les observateurs qu'on n'en construirait plus jamais en Allemagne si l'on ne voulait pas provoquer une guerre civile. Cela peut paraître irrationnel, mais c'est ainsi. D'autres pays ne peuvent pas augmenter l'âge de la retraite pour cette raison, alors qu'il serait urgent de le faire. Siemens s'est retirée parce qu'elle ne voyait tout simplement pas comment elle pourrait un jour rapporter de l'argent. Mais nous serons HS.
  11. Oui, mais quelle était la sortie ? La France s'est imposée. Le point décisif est que la France n'a pas mis en service de centrale nucléaire pendant 20 ans. Qui l'en a empêchée ? Un peu de grogne des Allemands contre Fessenheim ?
  12. Suppriment-ils du même coup le modèle économique de l'Italie, qui dépend tout autant de l'importation d'énergie fossile et dont l'industrie est presque plus importante que celle de la France ? La fixation sur l'Allemagne comme seul décideur en Europe est irrationnelle. Crois-tu vraiment que Macron fait preuve de prudence vis-à-vis de la Russie parce qu'il veut ménager l'Allemagne ? Je ne le crois pas (d'ailleurs, cette ligne de conduite m'agace, j'aimerais que les deux se montrent plus incisifs).
  13. Il est parfois agréable de voir un cliché se confirmer ici et là. Il n'y a qu'un Français pour croire que l'énergie nucléaire permettra de gagner la guerre en Ukraine, d'unifier l'Europe et d'instaurer la paix dans le monde. Je n'ai rien contre les centrales nucléaires, mais ces espoirs semblent bien audacieux. Je rappelle que la moitié des pays de l'UE n'ont jamais eu de centrales nucléaires. L'Allemagne avait autrefois une grande industrie nucléaire. Nous n'avons empêché personne d'en construire. Alors, si vous arrivez à construire l'EPR en série pour 4 milliards (dans les cinq ans s'il vous plaît), je commence déjà à économiser. Centrales nucléaires France : 57 Centrales nucléaires du reste de l'UE : 51 Tu vas toucher l'Allemagne très durement, mais le reste de l'UE aussi.
  14. Ah, je peux consoler le malheureux M. Medvedev. D'après mon expérience historique, je peux dire que la haine légitime s'estompe après environ 30 ans. Compte tenu des crimes russes mineurs commis jusqu'à présent, je réduirais ce délai à cinq ans. La condition préalable est toutefois de perdre la guerre et de confesser ses péchés. En outre, il est utile de ne pas vouloir vendre son empire pour l'éternité comme une sainte, sainte, sainte innocence.
  15. Un article qui devrait intéresser beaucoup de monde ici. L'auteur est un expert italien en matière de défense, spécialisé dans l'Allemagne. https://taz.de/Sondervermoegen-der-Bundeswehr-und-die-EU/!5856587/ Des initiatives individuelles redoutées Les alliés de l'Allemagne saluent le fonds spécial de la Bundeswehr. Mais il reste aussi du scepticisme et des critiques, car Berlin a tendance à faire cavalier seul. "Changement de temps" est devenu en un éclair le concept de l'année en matière de politique de sécurité. L'annonce d'un changement radical dans la stratégie de défense allemande est devenue, même dans les pays de l'UE, un emprunt politique à l'allemand, comme "Spitzenkandidat" ou "Ostpolitik". La position claire du gouvernement fédéral a été majoritairement saluée, et ce pour des raisons compréhensibles : Sans l'Allemagne, une défense européenne qui fonctionne à peu près n'est pas envisageable, et l'état désastreux de la Bundeswehr a généralement été considéré à l'étranger comme la conséquence de la politique d'austérité allemande. Dans le même temps, beaucoup se demandent quel sera l'impact d'une reconstruction de la Bundeswehr sur l'équilibre politique de l'UE. Après tout, Berlin a minimisé pendant des années les effets internationaux de sa propre politique économique. Et si l'Allemagne agissait cette fois encore sans tenir compte des autres partenaires européens ? L'idée est banale et pourtant désenchantée, précisément parce qu'elle semble partiellement réaliste, contrairement à la renaissance du militarisme prussien. Dans les conversations d'arrière-plan, la frustration est ouvertement exprimée par les alliés, un diplomate britannique déclarant par exemple sans détour à propos de l'affaire du Dôme de fer : l'acquisition du système israélien de protection contre les missiles à courte portée aurait été avant tout un activisme hypocrite et aurait mis en danger l'unité de la défense aérienne intégrée de l'OTAN. Méfiance française L'achat s'est finalement avéré être une fumeuse image (la République fédérale va acheter le système américano-israélien Arrow-3), mais cela ne change rien au sentiment que Berlin agit de manière plus démonstrative que stratégique, et uniquement dans une optique de politique intérieure. Il ne faut pas oublier qu'une mise à niveau efficace de la protection antimissile n'est envisageable qu'en partenariat avec les pays riverains de la Russie. Lors de l'émission du fonds de 100 milliards, il y aura très probablement de nombreux "quick fix" de ce type - c'est en fin de compte aussi le sens et le but de ce fonds spécial que d'assainir rapidement l'armée allemande en panne. Et pourtant, dans les relations avec les alliés européens, les perceptions sont aussi importantes que les actes. Le manque de clarté sur la dotation à moyen terme du budget régulier de la défense et d'autres questions en suspens sur la planification des dépenses n'aident pas non plus à réfuter les soupçons d'une politique nationale protectionniste. Les experts en sécurité et les décideurs français évoquent ouvertement un tel risque. Dans ce contexte, les attentes françaises correspondent également à une conception des dépenses de défense comme instrument de politique industrielle. Du point de vue de Paris, il n'est pas du tout exclu que l'Allemagne veuille se servir du "changement d'époque" comme d'un booster pour l'industrie de défense allemande inefficace. En outre, l'Allemagne pourrait s'affranchir du choix stratégique entre Paris et Washington en cas de doute, comme lors de l'achat de l'avion de combat F-35. Des membres de la commission de la Défense de l'Assemblée nationale se demandent si une industrie allemande renforcée ne remettrait pas en question l'équilibre négocié dans des projets communs comme le FCAS. Des Italiens ambivalents Dans le doute, ce serait au détriment de l'économie française, qui s'est jusqu'à présent taillée la part du lion. Pour les entreprises, l'avenir d'un marché européen de la défense consolidé est un jeu à somme nulle, et l'Etat français ne serait jamais en mesure de fournir plus de quelques milliards d'euros pour soutenir Dassault et d'autres entreprises. La perspective italienne est en revanche plus ambivalente. D'un côté, on est favorable à un engagement plus important de l'Allemagne, notamment pour faire contrepoids à Paris. Les investissements allemands pourraient également permettre de nouveaux projets de coopération bilatérale, notamment pour le développement de nouveaux modèles de chars et dans le domaine naval. D'un autre côté, on craint également en Italie que l'Allemagne fasse cavalier seul et que les initiatives de l'UE en matière de défense soient dévalorisées. Cela priverait Rome de la couverture politique nécessaire pour augmenter les dépenses de défense. Actuellement, l'Italie est engagée dans un débat sur l'objectif des 2 % de l'OTAN, où, contrairement à l'Allemagne, le renforcement des projets de défense de l'UE est un dénominateur commun des partisans et des opposants à l'augmentation des dépenses militaires. En outre, il ne faut pas oublier qu'en Italie, les experts conservateurs et eurosceptiques en matière de sécurité marquent considérablement le débat public. Certains parlent même d'une "ambition hégémonique" allemande et d'un conflit larvé avec les États-Unis pour la domination de l'Europe. Les craintes des alliés allemands Il est clair que le scepticisme européen face au changement d'époque de l'Allemagne repose sur une compréhension superficielle de la politique de défense allemande. Concrètement, il ne fait guère de doute que l'Allemagne continuera à participer aux nombreux projets de défense européens déjà existants. Mais cette évidence nécessite également un engagement clair et répété ainsi qu'un engagement à consacrer une grande partie du budget de la défense à des projets européens. Une perspective européenne est particulièrement nécessaire. Il suffit de penser à quel point la publication de la boussole stratégique de l'UE a été peu discutée dans les médias allemands. On ne peut pas ignorer les craintes des alliés dans cette phase dangereuse. Les chercheurs allemands et les dirigeants du BMVg devraient aborder ce sujet de manière proactive avec les partenaires étrangers de l'UE. Une mise en réseau plus dynamique est de toute façon nécessaire de toute urgence. Le réarmement n'est pas un concept de sécurité en soi, et un manque de coordination serait fatal, non seulement en termes de gaspillage de ressources, mais aussi pour le développement durable de l'ordre sécuritaire européen.
  16. L'Allemagne veut renforcer ses forces en Lituanie https://www.tagesschau.de/ausland/scholz-litauen-krieg-ukraine-russland-101.html De la précédente "enhanced Forward Presence" (présence avancée renforcée) eFP doit devenir une "intensified Forward Presence" (présence avancée intensifiée) iFP se transforme en une nouvelle force. Jusqu'à présent, 1000 des 1600 soldats de l'OTAN en Lituanie sont allemands. Scholz promet une brigade apte au combat "d'environ 3000 à 5000". La question est de savoir si l'on ne va pas à l'encontre de l'acte fondateur OTAN-Russie. https://www.bundeswehr.de/de/einsaetze-bundeswehr/anerkannte-missionen/efp-enhanced-forward-presence
  17. Prenons pour exemple les modèles de pensée de la guerre froide et supposons qu'il s'agisse d'une nouvelle guerre froide : 1. Poutine pratique-t-il le "containment" ou le "rollback" ? 2. Staline n'était pas sur un pied d'égalité avec l'Occident. Il ne pouvait pas améliorer autant son propre pays. Pourquoi n'a-t-il pas essayé, comme Poutine, d'affaiblir davantage l'Occident ? Pourquoi n'a-t-il pas rendu la Suède, la Finlande et l'Autriche inhabitables avec des missiles balistiques conventionnels ? Pourquoi n'a-t-il pas rendu les grandes villes occidentales inhabitables par des attentats terroristes ? 3. pourquoi l'Union soviétique s'est-elle lassée dans les années 80 de vouloir affaiblir l'Occident ? 4. pourquoi Poutine ne rend-il pas l'Ukraine inhabitable par des moyens conventionnels ? (détruire les centrales électriques et les transformateurs) 5) Pourquoi n'y a-t-il pas d'attentats terroristes russes en Occident ? En bref, si je suivais l'article, Poutine travaillera à l'avenir à semer davantage le chaos en Occident. Pourquoi se retient-il encore ? S'il veut affaiblir sensiblement l'Occident et l'abaisser au niveau de puissance de la Russie, il doit procéder à une escalade aussi rapide et forte que possible, et ce en Occident même, pas en Ukraine. Si l'on poursuit sa logique, seules des attaques terroristes à New York peuvent l'aider.
  18. L'Occident se trompe sur ces hypothèses concernant Poutine :https://www.spiegel.de/ausland/wladimir-putin-was-der-westen-ueber-den-kremlchef-immer-noch-nicht-versteht-gastbeitrag-a-fe6f5e9b-0bbb-4900-b7d3-b4f03f48add4 Hypothèse 1 : Poutine sait qu'il va perdre. Cette hypothèse repose sur l'erreur de croire que l'objectif principal de la Russie est de prendre le contrôle de vastes parties de l'Ukraine - et que, par conséquent, si l'armée russe réalise de mauvaises performances, n'avance pas ou doit même se retirer, cela signifierait un échec. L'objectif principal de Poutine dans cette guerre n'a toutefois jamais été de contrôler des parties du territoire de l'Ukraine, mais de détruire l'Ukraine, qu'il considère comme un projet "anti-russe". Et il veut - de son point de vue - empêcher l'Occident d'utiliser le territoire ukrainien comme tête de pont pour des activités géopolitiques antirusses. En conséquence, la Russie ne se considère pas comme ayant échoué. L'Ukraine ne pourra ni adhérer à l'OTAN ni exister pacifiquement sans prendre en compte les exigences russes : la russification (ou "dénazification" dans le langage de la propagande russe) et la "dé-nazification" (appelée "démilitarisation" dans la propagande russe), c'est-à-dire un renoncement à toute coopération militaire avec l'OTAN. Pour atteindre ces objectifs, la Russie entend maintenir sa présence militaire sur le territoire ukrainien et continuer à attaquer les infrastructures ukrainiennes. Des gains territoriaux plus importants ou la prise de la capitale ukrainienne Kiev ne sont pas nécessaires (même si la Russie en a rêvé au début). Même l'annexion des régions de Louhansk et de Donetsk, que Moscou ne considère que comme une question de temps, est un objectif secondaire local par lequel la Russie veut faire payer à l'Ukraine des décisions géopolitiques pro-occidentales erronées à ses yeux au cours des deux dernières décennies. Aux yeux de Poutine, il n'est pas sur le point de perdre cette guerre. Il pense même probablement qu'elle est en train de gagner, et il attend que l'Ukraine admette que la Russie est là pour toujours. Deuxième hypothèse : L'Occident devrait trouver un moyen d'aider Poutine à sauver la face et à réduire ainsi les risques d'une nouvelle escalade, éventuellement nucléaire. Imaginez une situation dans laquelle l'Ukraine accepte la plupart des exigences russes : elle reconnaît la Crimée comme russe et le Donbass comme indépendant, s'engage à réduire la taille de son armée et promet de ne jamais adhérer à l'OTAN. Cela mettra-t-il fin au conflit ? Même si la réponse semble être un "oui" clair pour beaucoup, c'est faux. La Russie est certes engagée dans une bataille avec l'Ukraine, mais d'un point de vue géopolitique, elle se considère en guerre contre l'Occident sur le territoire ukrainien. Au Kremlin, l'Ukraine est considérée comme une arme anti-russe entre les mains de l'Occident ; sa destruction ne signifie toutefois pas automatiquement la victoire de la Russie dans ce jeu géopolitique anti-occidental. Pour Poutine, cette guerre n'a pas lieu entre la Russie et l'Ukraine. Les dirigeants ukrainiens ne sont pas un acteur indépendant, mais un outil occidental qui doit être neutralisé. Quelles que soient les concessions que l'Ukraine pourrait faire (indépendamment de leur réalisme politique), Poutine continuera à faire escalader la guerre jusqu'à ce que l'Occident change son approche du soi-disant problème russe. Il devrait admettre que - comme Poutine le voit - les racines de l'agression russe résident dans le fait que Washington a ignoré les préoccupations géopolitiques russes pendant 30 ans. Y parvenir est depuis longtemps le véritable objectif de Poutine, et rien n'a changé à cet égard. Le Kremlin peut même utiliser les exigences russes irréalistes que Kiev refuse pour faire monter les enjeux dans la confrontation entre la Russie et l'Occident - et tester ainsi si l'Occident reste uni et cohérent. Aujourd'hui, l'Occident comprend mal le problème : dans ses efforts pour arrêter la guerre de la Russie, il se concentre sur les prétextes artificiels de Moscou pour envahir l'Ukraine. Il néglige l'obsession de Poutine pour la soi-disant menace occidentale - ainsi que sa volonté de contraindre l'Occident à un dialogue aux conditions russes par une escalade supplémentaire. L'Ukraine n'est qu'un otage. Hypothèse 3 : Poutine ne perd pas seulement sur le plan militaire, mais aussi sur le plan de la politique intérieure, et la situation politique en Russie est telle qu'un coup d'État pourrait bientôt menacer Poutine. C'est le contraire qui est vrai, du moins pour le moment. L'élite russe est tellement préoccupée par la manière de garantir la stabilité politique et d'éviter les protestations qu'elle se rassemble autour de Poutine comme étant le seul dirigeant capable de consolider le système politique et d'éviter les troubles. L'élite est politiquement impuissante, effrayée et vulnérable - y compris ceux que les médias occidentaux présentent comme des bellicistes et des faucons. Faire quelque chose contre Poutine aujourd'hui équivaudrait à un suicide, à moins que Poutine ne perde (physiquement ou mentalement) sa capacité à gouverner. Malgré de nouvelles divisions et fissures dans les rangs et le mécontentement vis-à-vis de la politique de Poutine, le régime tient bon. La plus grande menace pour Poutine est Poutine lui-même. Même si le temps joue contre lui, le réveil de l'élite est un processus qui prendra beaucoup plus de temps que ce que beaucoup de gens attendent. Il dépendra de la présence de Poutine dans le quotidien du gouvernement. Hypothèse 4 : Poutine a peur des manifestations anti-guerre. En réalité, Poutine craint plutôt les protestations pro-guerre et doit faire face au zèle de nombreux Russes qui veulent détruire ceux qu'ils qualifient de nazis ukrainiens. Le sentiment de l'opinion publique pourrait favoriser une escalade et inciter Poutine à adopter une attitude plus dure et plus déterminée - même si ce sentiment est à l'origine de la propre propagande du Kremlin. C'est un point extrêmement important : Poutine a réveillé un nationalisme obscur dont il est de plus en plus tributaire. Quoi qu'il arrive avec Poutine : Le monde devra faire face à cette agressivité de l'opinion publique et à ces convictions anti-occidentales et antilibérales qui rendent la Russie si problématique pour l'Occident. Je me demande, si Poutine ne s'intéresse pas concrètement à l'Ukraine, sur quoi doit porter exactement son "dialogue avec l'Occident sur les intérêts russes" ? Le dialogue devrait tout de même porter sur des exigences concrètes et non sur l'établissement d'un "respect" vague et indéfini des intérêts de la Russie ?
  19. C'est ce que je pense aussi, il ne faut pas accorder trop d'importance à l'Allemagne. Mais tu dois déjà travailler avec des Européens. Si en plus tu prends les Italiens, les Polonais, les Britanniques et les Espagnols pour des idiots, ça ne marchera pas. (Et non, les fantasmes indiens, néo-calédoniens ou autres idees d'outre-mer ne comptent pas. Pour paraphraser Bismarck, tout cela n'est qu'une escroquerie qui coûte cher et ne mène à rien).
  20. Tu peux critiquer mon pays si tu veux, je suis plutôt flegmatique en ce qui concerne le patriotisme. Je trouve également difficile d'expliquer le rejet parfois hystérique des centrales nucléaires en Allemagne. Après tout, dans les années 1970, sous un gouvernement SPD, nous étions très parallèles à la France dans le projet de construction de centrales nucléaires. Je n'ai jamais vraiment compris quand et pourquoi le revirement anti-nucléaire s'est produit en Allemagne. En 1977, le journaliste Robert Jungk a publié son livre "L'État nucléaire". Il a eu une grande influence sur les Verts et affirmait qu'il existait un nexus entre les centrales nucléaires, l'État de surveillance, le totalitarisme et les armes nucléaires. https://www.deutschlandfunk.de/kursiv-ueberraschend-aktuell-100.html Mais tu dois garder à l'esprit que notre politique étrangère est un produit sui generis, avec une genèse et des besoins très spécifiques. Sur ce forum, la participation nucléaire est souvent considérée comme inefficace. Eh bien, je ne sais pas si elle a fonctionné pendant la guerre froide, mais l'Allemagne a survécu avec succès à la cette guerre (et pas seulement cela, elle a bien vécu). Tu ne peux pas continuer à affirmer sans conséquence que seul un armement nucléaire totalement souverain est dissuasif. Tu ouvres ainsi une course à l'armement à laquelle tu ne peux opposer aucun argument.
  21. Table ronde de l'institution Hoover (think tank considéré comme appartenant aux républicains classiques) sur le thème des fusillades, de l'Ukraine et de la Chine. https://www.youtube.com/watch?v=LBxw53tEurY Général McMaster, ancien conseiller à la sécurité de Trump : l'Ukraine doit également libérer la Crimée, éventuellement briser le blocus d'Odessa avec l'OTAN. Le retrait d'Afghanistan était une erreur. (Correction : l'Ukraine doit déterminer elle-même ses objectifs et être très largement soutenue par des armes. Les Etats-Unis ne doivent surtout pas expliquer en permanence jusqu'où ils iront au maximum). Niall Fergusson, historien : met en garde contre des objectifs de guerre trop ambitieux, souhaite seulement un statu quo ante 24 février. John Cochrane, économiste : met en garde contre le découplage économique de la Chine, mais est plutôt virulent envers la Russie. Condi Rice, ancienne secrétaire d'Etat : la théorie de Kissinger d'une politique triangulaire Etats-Unis-Chine-Russie est dépassée, les deux derniers ont choisi d'être des ennemis de l'Occident. Au sujet des fusillades aux Etats-Unis : un chaos généralisé que je ne comprends pas en tant qu'Européen central.
  22. Manuel77

    Armée Allemande

    Voici comment j'interprète le débat : Désormais, le budget annuel de la défense s'élèvera à 70 milliards. Même des hommes politiques de gauche du SPD (Saskia Esken, présidente du parti) ont annoncé qu'à partir de maintenant, l'objectif de 2 % de l'OTAN serait respecté. Il peut y avoir des fluctuations d'une année à l'autre, car on ne peut évidemment pas toujours dépenser 2 pour cent exactement de manière judicieuse. Mais en moyenne, cela devrait être 2 pour cent (mais ce n'est pas une obligation légale, le Bundestag garde la main sur le budget).
  23. Le président du parti CDU et chef de l'opposition Friedrich Merz (il est considéré comme un transatlantique invétéré) : 21:12 Le chef de la CDU Merz considère la "capacité nucléaire" comme une assurance-vie +++ Le chef de la CDU Friedrich Merz plaide pour une approche ouverte des réflexions sur les armes nucléaires. Une "capacité nucléaire commune" européenne est notre assurance-vie", a-t-il déclaré. Il ne doit y avoir "aucun tabou" sur les capacités nucléaires de la France et de l'Allemagne. . @_FriedrichMerz lors du traditionnel dîner Arthur F. Burns en vue de l'élection américaine de 2024 : une "capacité nucléaire commune est notre assurance-vie" européenne. Il ne doit y avoir "aucun tabou" sur les capacités nucléaires de la France et de l'Allemagne. @ntvfr
  24. MGCS : oui Défense aérienne TWISTER : oui Eurocopter Tigre : inconnu Eurodrone : inconnu La liste la plus détaillée que j'ai vue jusqu'à présent est celle-ci :https://augengeradeaus.net/2022/05/die-100-mrd-einkaufsliste-was-die-bundeswehr-schon-lange-braucht/
  25. Oui, mon seigneur. Tous les blasphémateurs français doivent, en guise de punition, chanter ce soir avant de se coucher "Die Wacht am Rhein". (Tu peux aussi fredonner doucement).
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