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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
J'ai été intrigué par cette déclaration de "l'ambassadeur ukrainien Chalyi", qui a "participé aux pourparlers de paix avec la Russie au printemps 2022". Ne serait-ce que parce qu'elle est en contradiction frontale avec ce qu'expliquait la presse de Moscou à l'époque, c'est-à-dire : voici nos conditions, les Ukrainiens ont refusé en proposant beaucoup moins, donc les combats vont reprendre c'est la guerre qui décidera. Mais ses déclarations ne sont plus si surprenantes si on regarde de qui il s'agit. 1. La première chose à noter est qu'il ne faisait pas partie de l'équipe de négociation ! Il était bien présent, mais sans rôle officiel, plutôt en pièce rapportée ou observateur L'ancien vice-ministre des affaires étrangères Oleksandr Chaly et le général Oleksandr Kirilenko n'ont pas fait partie de l'équipe principale 2. La deuxième chose à prendre en compte est qu'il est connu depuis toujours comme un partisan d'une entente étroite avec la Russie De là à imaginer qu'il déforme les événements de façon à servir les intérêts de la Russie, il y a un pas qu'il me semble personnellement assez aisé de franchir. Ce qui expliquerait pourquoi il explique... le contraire de ce que disait la presse russe de l'époque. Et je ne parle pas à proprement parler d'une déloyauté envers l'Ukraine, il peut être sincèrement convaincu que l'urgence est de faire le nécessaire pour que l'Ukraine arrête de se battre, afin d'éviter des pertes supplémentaires pour maintenir une indépendance à laquelle il n'attachait pas de grande valeur de toute façon. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le Père Noël est bien passé en Biélorussie. Sous le sapin, pour le président Loukachenko, l'achèvement de la livraison des armes nucléaires russes déployées en Biélorussie - premier déploiement d'armes nucléaires hors du territoire national pour la Russie depuis 1991 - qui était même effectif un peu avant Noël. Quoi qu’il en soit, et comme le président russe l’avait promis, le transfert de ces armes nucléaires vers la Biélorussie est désormais achevé. C’est, en effet, ce qu’a affirmé M. Loukachenko, en marge d’une réunion du Conseil économique suprême eurasien, à Saint-Pétersbourg, le 25 décembre. « La dernière livraison a eu lieu au début du mois d’octobre. Tout est à sa place et en bon état », a-t-il dit. Aucun détail sur l’arsenal transféré en Biélorussie n’a été donné. Si ce n’est qu’il est question de dix avions « Sukhoï » modifiés et de missiles balistiques Iskander-M, dont la portée est d’environ 500 km. Par ailleurs, les modalités de la mise en oeuvre de ces armes n’ont pas non plus été précisées… alors que, théoriquement, leur contrôle opérationnel doit relever de la Russie, comme c’est le cas des bombes B-61 mises à la disposition d’une poignée de pays de l’Otan par les États-Unis. Cela étant, en juin, M. Loukachenko a laissé entendre à l’agence officielle BeITA qu’il pourrait avoir à prendre « la décision » de les utiliser dans le cas d’une « agression ». Quelques semaines plus tard, lors d’un entretien accordé à la journaliste [pro-russe] ukrainienne Diane Panchenko, il s’est gardé de lever l’ambigüité à ce sujet. « Il ne peut y avoir qu’une seule menace, une agression contre notre pays. Si une [telle] agression survient depuis la Pologne, la Lituanie ou la Lettonie, nous riposterons immédiatement avec tous les moyens à notre disposition », a-t-il dit. Loukachenko tente de maintenir l'ambiguïté sur le contrôle de ces armes nucléaires et de laisser croire qu'il pourrait avoir l'autorité de feu. Personnellement je n'y crois pas du tout, le système de la "double clé" appliqué par les Américains en Allemagne, Italie, Belgique, Turquie et aux Pays-Bas est beaucoup plus logique, et je n'imagine pas Poutine laisser des armes nucléaires entre les mains d'un vassal allié. -
Blocage des flux commerciaux Maritimes mondiaux
Alexis a répondu à un(e) sujet de herciv dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Houthis ont diffusé une vidéo de propagande, promettant de prendre d'assaut Jérusalem par la mer. Assez d'accord avec l'auteur : on dirait un sketch satirique. Et tout à fait d'accord sur le petit détail géographique : Jérusalem n'est pas au bord de la mer- 1 849 réponses
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2023 Guerre de Soukhot
Alexis a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
Ehud Olmert, ancien premier ministre israélien et opposant au Likoud au pouvoir, ne croit pas à la possibilité pour Israël de compléter la destruction du Hamas à Gaza, parce qu'il estime que les partenaires internationaux d'Israël l'en empêcheront. Il recommande un cessez-le-feu dans l'espoir de préserver la vie d'une partie des otages. Le choix d'Israël : Cessez-le-feu maintenant ou otages morts plus tard (...) Il est clair pour beaucoup aujourd'hui que même si les FDI se battent avec un courage et une persévérance rares, avec les soins nécessaires, et tout en subissant des pertes douloureuses, il n'y a aucune chance de répondre aux attentes créées par Bibi. Il n'y aura pas de "destruction" du Hamas. Gaza s'effondre, des milliers de ses citoyens le paient malheureusement de leur vie, des milliers de combattants du Hamas sont heureusement tués, mais la destruction du Hamas n'aura pas lieu. Que Yahya Sinwar soit retrouvé ou qu'il profite d'une courte vie dans la clandestinité jusqu'à ce que lui, Mohammed Deif et leurs partenaires à la tête du Hamas soient éliminés, le Hamas restera une force très faible, meurtrie et exsangue. Mais il continuera d'exister à la lisière de Gaza. (...) L'État d'Israël est maintenant confronté au choix entre un cessez-le-feu dans le cadre d'un accord qui pourrait ramener les otages à la maison dans l'espoir que la plupart d'entre eux soient en vie, et un cessez-le-feu sans accord, sans otages, sans résultat apparent, avec une perte totale de ce qui reste du soutien de l'opinion publique internationale au droit de l'État d'Israël d'exister sans menaces terroristes de la part d'organisations de tueurs. Cette cessation des hostilités nous sera imposée par nos alliés les plus proches, à savoir les États-Unis, l'Angleterre, la France et l'Allemagne. (...) Si Israël met fin aux combats - après les pertes subies en dépit du courage et du sacrifice de nos commandants, de nos soldats et de nos chefs militaires - avec une longue liste d'otages morts, nous ne pourrons pas nous pardonner en tant que peuple et en tant que société. Si nous en arrivons là, l'éviction de la canaille vacillante du trône de Premier ministre ne sera pas une compensation suffisante pour notre échec moral en tant que pays. L'heure de la décision a sonné. Un cessez-le-feu avec des otages vivants ou une cessation forcée des hostilités avec des otages morts. Je précise que je ne suis pas d'accord. Mais l'opinion de Olmert vaut d'être entendue. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ça me rappelle un extrait d'une bédé de Dimitri (alias Guy Mouminoux, alias Guy Sajer... mais surtout ne le répétez pas à Poutine ) où le Français moyen Eugène Krampon, travailleur immigré en URSS, se trouve pris dans un exercice de l'Armée rouge à grenades réelles. Il proteste énergiquement auprès du gradé le plus proche, sur le thème "Z'êtes pas un peu fou !", lequel gradé est surpris "Kak ? C'est bon exercice. Seulement 12% de pertes". Les protestations de Krampon se font encore plus stridentes, sur quoi l'officier soviétique rétorque URSS est grand ! Nous préfère 88 valables à 100 l'est pas sûr Bien sûr, ce n'est qu'un stéréotype. Russie comme Ukraine ont beau être toutes deux des héritières de l'Union soviétique, je soupçonne que l'explication de ces scènes a priori surprenantes est plus ordinaire : il doit y avoir une raison technique, que je ne connais pas, pour lesquelles les sous-munitions ne peuvent pas exploser et tout ça doit être beaucoup moins dangereux que ça en a l'air. -
2023 Guerre de Soukhot
Alexis a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
Dans Le fil de l'épée je crois, De Gaulle a pu faire remarquer que si une armée professionnelle peut attirer des profils qui vivront pour et attendront la guerre tandis qu'une armée de conscription est remplie de gens qui sont tout sauf des foudres de guerre et voudraient bien être ailleurs, le système de l'armée de conscription mène en fait plus facilement à la guerre, parce que ce qui compte est le point de vue des dirigeants. Et une armée professionnelle de leur point de vue coûte horriblement cher, les soldats en sont dispendieux donc rares et précieux. Tandis que la conscription, apparemment peu coûteuse (à court terme seulement, en réalité à long terme les pertes humaines c'est très cher, car une moindre population c'est moins de production de richesse !) donnera l'illusion aux dirigeants que les soldats c'est gratuit, et je t'en mobilise encore cent mille ou un million vas y c'est facile, et allez on envahit encore à cet endroit où on refuse tel compromis politique plutôt faire la guerre. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Un autre exemple d'une potentielle radicalisation des objectifs russes en Ukraine, en plus du discours de Poutine hier. C'est le premier représentant adjoint de la Russie à l'ONU Denis Polyanskiy qui s'exprimait le 16 décembre Les dirigeants politiques ukrainiens ont raté l'occasion de parvenir à un accord de paix favorable avec la Russie ; tout accord possible refléterait désormais sa capitulation (...) "Mais ne vous inquiétez pas : l'Ukraine a raté ses chances d'obtenir une issue aussi favorable, tout accord possible reflétera désormais sa capitulation", a écrit Polyansky. Il semblerait que Moscou prend pleinement confiance, suffisamment pour "tomber le masque", dans la mesure où cela aurait encore été nécessaire. Suffisamment en tout cas pour ne plus chercher à maintenir les illusions de ceux qui proposent une "négociation" visant à quelque "accord" de compromis. ==>De fait, l'objectif de contrôle intégral de l'Ukraine n'avait jamais été abandonné Le même Polyanskiy répond par la moquerie à un ex-général américain qui avait suggéré des mesures drastiques de conscription des femmes et de poursuite des réfugiés qui ont quitté l'Ukraine avec ce bel argument "Si les Allemands pouvaient le faire en 1944, alors pourquoi pas l'Ukraine" (*) De fait, si les Allemands pouvaient le faire en 1945 (capitulation inconditionnelle), alors pourquoi pas l'Ukraine ? (*) Au sujet de cet ex-général Ben Hodges, que dire d'autre sinon "Les cons ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnait" ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Les recherches fondamentales d'origine sans doute. Le développement en un vaccin concret c'est BioNTech, avec la coopération de Pfizer -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
De mémoire, le tube d'un Caesar par exemple est fait pour tirer 2 000 coups. Ensuite il faut le remplacer, ce qui n'a pas forcément été fait - je n'ai rien lu sur des Caesar qui seraient renvoyés en France pour changement du tube et retour en Ukraine. Toujours de mémoire, j'avais lu une consommation de 10 000 coups en un mois par les 18 premiers Caesar qu'avait donné la France, soit plus de 500 par mois et par engin. Ce qui ferait atteindre la borne des 2 000 en quatre mois. Ça doit donc faire longtemps que les Caesar ukrainiens tirent avec une précision dégradée - je ne sais pas à quel degré. Et ce n'est probablement pas la seule limite que les Ukrainiens ont été forcés de dépasser. Et pour les autres canons aussi. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Trump qui "nous" a sauvé la vie, c'est un peu plus compliqué tout de même Les vaccins à ARM messager ont sauvé beaucoup de vies oui. Mais les personnes qui ont vraiment accéléré leur développements ne se trouvent pas aux Etats-Unis... puisque ce sont des Allemands. Et des Allemands nommés Uğur Şahin et Özlem Türeci, le couple fondateur de BioNTech, l'entreprise qui a développé le premier vaccin anti-Covid efficace - qui a ensuite été mis en production par Pfizer. 1. Ces deux personnes sont donc des Allemands musulmans. C'est le premier niveau. 2. Le deuxième niveau, c'est que ce ne sont pas des musulmans ordinaires, mais des Alévis, une branche hétérodoxe de l'islam qui depuis de nombreux siècles (pas depuis un ou deux siècles sous impulsion occidentale) défend une version libérale et ouverte de cette religion. J'ai bien dit qu'ils sont hétérodoxes... et hélas minoritaires Les hommes et les femmes y sont ensemble à la mosquée, ils s'opposent à la confusion entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel... Ce n'est vraiment pas l'islam ordinaire. Leur secret : ils ne croient pas que ce serait le sens extérieur direct du Coran qui serait important, mais son sens caché. Ce qui leur permet d'avoir les idées claires pour mettre de côté tout ce qui dans le Coran appelle à la violence ou à l'oppression. 3. Le troisième niveau c'est que Trump a de fait eu un rôle important pour accélérer la production à l'échelle des vaccins BioNTech (alias vaccin Pfizer) et Moderna. Bien d'accord sur un point : difficile de réconcilier ces événements avec quelque bien-pensance que ce soit ! Qu'elle soit de gauche ou de droite... ça ne marche pas -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tiens, un Allemand qui me soutient ! C'est rare ==>[ ] (je suis déjà loin ) Je ne suis certainement pas non plus un expert, mais j'avais compris que les exigences des Républicains ne se limitaient pas à tant de milliards pour la frontière, mais aussi à l'approbation d'une loi plus restrictive. Et que c'est cette dernière que les Démocrates refusent surtout. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout à fait d'accord, il ne faut pas l'oublier. Une nuance tout de même Eh bien si Trump a changé pas mal de choses. Mais pas nécessairement celles où il avait fait le plus de bruit, d'accord ! Le "mur magnifique" à la frontière avec le Mexique n'a toujours pas été complété par exemple. Pêle-mêle : sortie du traité sur le climat, non-ratification de l'accord de partenariat transpacifique qui du coup n'est pas entré en vigueur, sortie du traité avec l'Iran avec pas mal de conséquences et en forçant les Européens à suivre, accords d'Abraham, sortie du traité FNI, sortie du traité Ciel Ouvert, il a failli casser Start II en refusant de le renouveler ce que Biden n'a pu faire que in extremis début 2021 alors que le traité allait tomber à l'eau, augmentation limitée des budgets militaires en Europe, trois nominations de juges conservateurs à la Cour suprême, abandon en rase campagne des Kurdes de Syrie après qu'ils aient joué leur rôle pour éliminer l'Etat islamique, mise en place accélérée du vaccin anti-Covid... Et j'en oublie certainement. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Absolument. Le succès de la stratégie Kissinger et du voyage de Nixon à Pékin en 1972 n'est pas indépendant de la (courte) guerre de 1969 entre URSS et Chine. La distanciation entre Moscou et Pékin était déjà plus que très avancée avant que Nixon ne tente le rapprochement avec la Chine. Au contraire aujourd'hui, c'est le grand amour affiché entre Chine et Russie, et si Moscou doit un jour se sentir mal à l'aise face à de probables futurs inconvénients d'un partenariat trop inégal avec son gigantesque voisin, ce jour n'est pas encore arrivé il s'en faut de beaucoup. D'autre part, en 1972, Chine et Etats-Unis n'étaient pas engagés dans un affrontement indirect au sujet d'un pays que la Chine aurait essayé d'envahir. Il est permis de penser que si les soldats chinois s'étaient trouvé en butte à des armements américains fournis à l'armée d'un pays que la Chine aurait attaqué, le rapprochement de 1972 aurait été plus difficile à envisager. La manœuvre que propose Ramaswamy est une sorte de test d'intelligence pour Poutine "Avez-vous un QI de plus de 60, cher Vladimir Vladimirovitch ?" -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Aucune idée, mais il me semble que de toute façon, même si Trump est empêché d'être candidat, tout ne reviendra pas pour les politiciens américains dans le meilleur des mondes possibles. Il y a déjà eu un sondage il y a quelque temps sur la primaire républicaine au cas où Trump serait absent, et à ce stade cela se jouerait entre De Santis et Ramaswamy - pas mal de partisans de Trump se reportant sur ce dernier. Ramaswamy, c'est quelqu'un qui est plus jeune que Trump, qui s'exprime mieux... et qui est plutôt moins modéré que l'original. Par exemple, s'agissant de la guerre en Ukraine "Je conduirai l'Amérique du moralisme au réalisme en exécutant l'inverse de ce que Nixon a fait en 1972 : Je me rendrai à Moscou en 2025. J'apporterai la paix en Ukraine dans les seules conditions qui devraient compter pour nous - des conditions qui placent les intérêts américains au premier plan" (...) "À cette fin, j'accepterai le contrôle russe des territoires occupés et je m'engagerai à bloquer la candidature de l'Ukraine à l'OTAN en échange de la sortie de la Russie de son alliance militaire avec la Chine. Je mettrai fin aux sanctions et ramènerai la Russie sur le marché mondial". S'il devenait président des Etats-Unis suite à une élimination légale de Trump et à une victoire sur De Santis, certains Européens pourraient regretter Donald ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Assez d'accord, il doit être "couvert" Mais peut être pas par tout le monde. Peut être par une faction mais pas une autre. Voire par une faction contre une autre. Ça tiraille pas mal dans les hautes sphères en Ukraine ces temps ci... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ces 20% d'hommes, leur âge n'est pas précisé. Parmi les réfugiés ukrainiens en France dont j'ai fait la connaissance, l'un est un homme adulte en effet... mais il a 68 ans Aucune infraction à la loi ukrainienne ici. D'ailleurs, pour avoir assisté à des cours de français à destination de réfugiés ukrainiens, et à plusieurs séances à la préfecture avec des groupes de réfugiés ukrainiens, je n'y ai vu q'un seul homme d'âge militaire. Le pauvre avait l'air un peu perdu parmi toutes ces mamans A noter aussi que certains Ukrainiens bénéficiaires de protection temporaire... retournent au pays. Dans le micro-échantillon de ceux dont j'ai fait la connaissance, c'est trois sur six. Et je ne suis pas sûr que les retours soient toujours bien notés. Je soupçonne qu'un certain "génie stable" ne serait pas trop mécontent que l'Ukraine perde la guerre, pourvu que ce soit avant fin octobre 2024. Il aurait probablement été difficile à Biden d'empêcher la Russie d'envahir en effet - la CIA est puissante, mais je serais très étonné d'apprendre que Vladimir Poutine en est un agent. Cependant, certaines personnes pourraient insister sur l'idée qu'un pays est supposé avoir la maîtrise de ses frontières, et que demander au président américain de contrôler les frontières des Etats-Unis n'est pas trop demander. (Je ne suis pas en train de dire que nous nous débrouillons mieux en Europe, notez bien ...) Je ne sais pas si c'est pire, ou alors pas forcément de beaucoup. En tout cas c'est mauvais oui. ! Elon Musk, sors de ce corps ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Confirmation parmi d'autres de la situation actuellement très difficile de l'Ukraine, voici la transcription de l'entretien accordé à la chaîne ukrainienne ICTV par Kirillo Veres, chef de bataillon à la 54ème brigade mécanisée le 18 décembre Je ne reproduis que quelques passages. L'ensemble est très intéressant et cet homme semble réfléchi et ouvert - Veres parle des drones, du rôle des femmes, de la place des "têtes brûlées" et de celle des gens plus réfléchis, des attentes exagérées envers la contre-offensive, de la position défensive adoptée par son unité qui s'y spécialiste, et de la richesse de l'armée russe. Il parle aussi très franchement de la situation actuelle de la guerre. Ce passage est d'ailleurs reproduit sur les réseaux pro-russes qui s'en délectent - mais ils ne reproduisent pas l'ensemble Le militaire n'est cependant pas du tout un défaitiste. Son attitude est plutôt "Voilà c'est très dur, je ne sais pas ce qui va se passer, mais on y va" (...) Il admet franchement qu'il respecte beaucoup l'ennemi et qu'il enseigne à ses hommes qu'il ne faut pas le sous-estimer : "Même après la bataille, nous ne pouvons pas dire qu'ils étaient faibles. Nous avons juste été un peu meilleurs aujourd'hui. Si vous pensez ainsi, que vous vous motivez chaque jour et que vous introduisez quelque chose de nouveau, vous avez de très bonnes chances. "Qui a dit que ce serait facile ? Qui a cru que la guerre se terminerait cet été ? Je n'ai pas cru et je ne crois pas que la guerre se terminera demain. Oui, la Russie a un gros budget, oui, elle a un grand pays. (...) "Si nous désoccupons les territoires de 2014, ce sera une bombe atomique. Des personnes qui avaient 10 ans lorsque la guerre a commencé en 2014 servent aujourd'hui dans l'armée de la RPD. Ceux qui sont nés en 2014 ont vécu pendant 10 ans avec des parents qui sont maintenant dans l'armée et qui n'ont qu'une idée en tête : la haine de l'Ukraine. Environ 70 % d'entre eux l'affirment", a déclaré Kyrylo Veres. Il pense que les soldats ukrainiens ne seront pas accueillis avec des fleurs là-bas : S'ils les accueillent avec des fleurs et que tout le monde dit "Gloire à l'Ukraine", "Nous vous attendions", ce sera une bombe à retardement. (...) Si nous parlons de la guerre sur tous les fronts, nous sommes en train de la perdre, a déclaré le militaire : "Je ne sais pas où nous gagnons, je ne peux pas le dire. Nous survivons. Il est différent de faire ce qu'il faut pour gagner et ce qu'il faut faire pour ne pas mourir. Nous sommes probablement plus préoccupés par ce dernier point maintenant. Tout va bien dans mon unité, si Dieu le veut, et j'espère qu'il en est de même pour tout le monde. Mais si nous parlons de l'ensemble du pays, je pense que nous sommes en train de perdre. C'est une période très difficile pour nous, dit-il : "Nous pensions être en Crimée pendant l'été. Beaucoup de gens ont cessé de vivre pour cela. Certains ne veulent plus s'engager dans les forces armées. Nous voyons maintenant tout ce qui se passe dans les rues avec les Centres Territoriaux de Recrutement. Je ne vais pas faire de commentaires à ce sujet. Je ne suis pas pour des méthodes aussi dures. Je n'ai probablement pas besoin d'un guerrier qui m'a été amené par la force. Ce n'est pas un guerrier. Je veux que les gens viennent d'eux-mêmes dans mon unité. Je veux qu'ils sachent à qui ils s'adressent et pourquoi." (...) "On peut toujours poser des conditions. Mais dans quelle mesure seront-elles acceptables pour nous ? "Nous prendrons le Donbass et la Crimée". À quel prix ? Il y a deux types de personnes : celles qui disent cela en restant assises sur leur canapé et les commandants d'unité qui se battent et se battront jusqu'au bout", explique le soldat. "Qu'est-ce qui est préférable : perdre une bande de forêt de deux ou trois mètres de large, voire de cent mètres, ou perdre un bataillon de mille personnes dans cette bande de forêt ? Qui peut me répondre ? Chaque commandant a son propre cimetière. Notre unité n'a perdu aucun territoire, mais lorsque c'était nécessaire, nous avons battu en retraite pour sauver notre personnel avec l'autorisation de nos chefs," a-t-il ajouté. Kyrylo Veres insiste sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'une fuite dans la panique : "Je suis allé voir le commandant de la brigade, le commandant de la brigade est allé voir les supérieurs, je lui ai expliqué, il m'a expliqué plus en détail, et j'ai reçu l'ordre de me retirer pendant un jour ou deux. C'était logique. Il est très difficile de riposter. Si nous n'avons plus de forces armées, de forces de défense, en trois jours nous n'aurons plus de pays". Il me semble que c'est ce genre de chefs militaires qui pourraient peut-être encore donner une chance à l'Ukraine de préserver son indépendance : concentré sur la défense, avare du sang des soldats plutôt que de tel bout de terre, partageant ouvertement les difficultés et les doutes mais aussi son attitude active et positive, désapprouvant le recrutement forcé mais capable peut-être d'inspirer des défenseurs. Naturellement, même ce genre de militaires ne pourront rien faire s'ils ne reçoivent pas un soutien matériel suffisant. Qui ne peut venir que des Européens ou des Américains. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Sur le sujet des effectifs ukrainiens, le président Zelenski a annoncé les demandes de l'armée pour une nouvelle mobilisation. Les chiffres sont : ! L'armée a demandé à Zelensky de mobiliser 450 à 500 000 personnes supplémentaires La question de la mobilisation est très sensible, selon le président Voladymyr Zelenskyi. Concernant la mobilisation, les militaires l'ont contacté à Stavka et lui ont proposé de mobiliser environ 500 000 personnes. Aujourd’hui, la question de la mobilisation est réglée au niveau législatif. Le président l'a déclaré lors d'une conférence de presse. "Ils ont posé des questions sur la défense de notre pays et sur les contre-attaques potentielles. Ils ont également posé des questions sur le déficit. Leur point de vue était qu'ils proposaient de mobiliser 450 à 500 000 personnes supplémentaires. C'est un chiffre très sérieux, et j'ai dit que j'avais besoin de plus d'arguments pour soutenir cette orientation. Car il s'agit avant tout d'une question de personnes, de justice, de capacité de défense et de finances", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse. Zelensky a souligné que s'il y a une question de rotation et de vacances, il devrait y avoir un plan global et cela devrait être pris en compte dans la loi de mobilisation. "Je n'ai pas encore vu de démobilisation là-bas, même si je pense que c'est le problème numéro un", a-t-il déclaré. Le Président a ajouté que les processus de démobilisation doivent être menés correctement et dans le plus grand respect des soldats. "Une telle mobilisation coûtera à l'Ukraine 500 milliards de hryvnias supplémentaires", a-t-il déclaré. (500 milliards de hryvnias = 12 milliards €) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne comprends pas comment tu peux confondre une analyse sérieuse de l'opération militaire de libération spéciale en Ukraine avec de l'humour ou du second degré ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est à dire que la Fédération de Russie n'a aucune ambition territoriale en Ukraine, comme Poutine l'a plusieurs fois rappelé. Cependant, il peut arriver que les populations libérées par les forces russes souhaitent spontanément rejoindre la Fédération, et insistent pour l'organisation d'un référendum. C'est ce qui s'est passé notamment dans les oblasts de Kherson et Zapporijjia. Au cas où le risque d'effritement voire d'effondrement de la défense ukrainienne se matérialiserait, nul ne peut exclure a priori que d'autres populations fassent la même demande. Naturellement spontanée. Il est intéressant d'essayer de comprendre l'analyse du président russe sur les régions où ce genre de demande est envisageable. Non qu'il ait quoi que ce soit à voir avec ces demandes, certes ! Puisqu'elles sont entièrement spontanées. Mais enfin l'auteur de l'essai de 2021 sur l'unité fondamentale des peuples russe et ukrainien semble être un connaisseur. Il pourrait avoir une idée Et oui quand je l'entends dire "nous n'interviendrons pas" dans les affaires des régions autrefois polonaises, roumaines ou hongroises, je suis tenté de comprendre que dans les autres... si -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais pas pourquoi Poutine dit cela et ce qu'il a exactement en tête mais c'est assez remarquable dans le cadre des velléités / idées d'une éventuelle négociation de l'Ukraine / de l'OTAN avec la Russie. Poutine a parlé de l'avenir des régions de l'ouest et du sud-ouest de l'Ukraine, avec des sous-entendus plutôt lourds. C'était aujourd'hui lors d'une rencontre avec des membres du MinDéf russe Mais ce que je voudrais dire en conclusion, c'est que la Russie était le seul garant - je l'ai déjà dit quelque part, c'est quelque part dans mes déclarations - de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine. La Russie, lorsqu'elle a créé l'Union soviétique, a cédé d'immenses territoires historiques, des territoires russes, un énorme potentiel et a investi des ressources colossales dans l'ensemble de ce territoire. Les terres occidentales de l'Ukraine ? Nous savons comment l'Ukraine les a obtenues. Staline les a cédées après la Seconde Guerre mondiale. Il a cédé une partie des terres polonaises, Lviv, etc., plusieurs grandes régions - 10 millions de personnes y vivent. Pour ne pas froisser les Polonais, il a compensé leurs pertes aux dépens de l'Allemagne : il a donné les terres orientales de l'Allemagne, le corridor de Dantzig et Dantzig elle-même. Il enlève une partie à la Roumanie, une partie à la Hongrie et donne le tout à l'Ukraine. Et les gens qui y vivent - beaucoup d'entre eux en tout cas, j'en suis sûr à 100 % - veulent retourner dans leur patrie historique. Et les pays qui ont perdu ces territoires, en premier lieu la Pologne, rêvent de les récupérer. En ce sens, seule la Russie pourrait être garante de l'intégrité territoriale de l'Ukraine. S'ils n'en veulent pas, tant pis. L'histoire remettra les choses à leur place. Nous n'interviendrons pas, mais nous ne renoncerons pas à ce qui nous appartient. C'est ce que tout le monde devrait comprendre - ceux qui, en Ukraine, sont agressifs à l'égard de la Russie, en Europe et aux États-Unis. S'ils veulent négocier, qu'ils le fassent. Mais nous ne ferons cela que sur la base de nos intérêts. Je n'imagine pas que Poutine puisse ignorer que l'idée que les Ukrainiens de l'ouest voudraient être gouvernés par la Pologne (1er passage en gras) est un mensonge. Et bien sûr ni Pologne, ni Roumanie ni Hongrie ne se laisseront aller à chercher à annexer des bouts de l'Ukraine - si un gouvernement nationaliste arrivait au pouvoir dans l'un de ces pays, il serait bloqué de toute façon par les autres pays européens, voire par les Etats-Unis. Alors, pourquoi ces déclarations ? ==>Je me demande s'il ne faut pas comprendre que le message essentiel est le 2ème passage en gras "Nous ne renoncerons pas à ce qui nous appartient"... et tout ce qui n'a pas été pris sur Pologne, Hongrie ou Roumanie par Staline en 1945 est à nous. Cela pourrait-il être une indication du genre d'exigences que la Russie émettrait en cas de victoire ? Ce n'est pas une question rhétorique. Suivant l'évolution de la situation sur le front dans les mois qui viennent, la question des conséquences d'une victoire de la Russie pourrait se poser d'ici quelques mois -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Là où le F-35 est établi, la B61-12 peut suivre ! Bon cela dit je n'y crois pas. Même pas en Finlande. Je ne sais pas si les États Unis maintiendront ou pas leur niveau actuel - élevé - d'engagement en faveur de la sécurité européenne. Mais même s'ils le maintiennent j'ai beaucoup de mal à imaginer qu'ils l'augmentent -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le ministère des affaires étrangères russe convoque l'ambassadeur de Finlande pour lui passer un savon "Récemment, le gouvernement finlandais a approuvé la conclusion d'un accord de coopération en matière de défense avec les États-Unis. Le document entrera en vigueur après sa ratification par le parlement du pays. L'accord réglemente les paramètres quantitatifs, les questions de transport et de déploiement du personnel de l'armée américaine, son utilisation des bases militaires et le stockage des armes sur le territoire finlandais. Il convient de noter que les dispositions de l'accord ne contiennent aucune restriction quant aux types d'armes, y compris les armes nucléaires, qui seront utilisées aux fins de sa mise en œuvre, et qu'elles retirent également le contingent militaire américain stationné en Finlande du cadre juridique finlandais. À cet égard, le 19 décembre, l'ambassadeur de Finlande à Moscou a été convoqué au ministère russe des Affaires étrangères, qui lui a dit que la partie russe ne laisserait pas sans réponse l'accumulation du potentiel militaire de l'OTAN à notre frontière, qui menace la sécurité de la Russie. Fédération, et prendrait les mesures nécessaires pour contrer les décisions agressives de la Finlande et de ses alliés de l’OTAN. La responsabilité de transformer la zone de bon voisinage de cette région en une zone de confrontation possible incombe entièrement aux autorités finlandaises actuelles." Je soupçonne que la remarque sur le fait que l'accord donnerait aux États-Unis le droit même de déployer des armes nucléaires sur le territoire de la Finlande (aucune idée si c'est vrai) est une indication sur le type de "mesure nécessaire" envisagé par Moscou. Je parierais sur le déploiement d'un certain nombre d'Iskander à tête nucléaire. Avantage économique, car ça ne coûterait pas très cher. Avantage aussi d'éveiller à coup sûr l'attention de pays où les armes nucléaires n'ont pas bonne presse. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
J'ai du mal à reprocher aux Etats Unis de faire tout leur possible pour fragiliser, idéalement faire disparaitre les industries de défense européenne. Toyota n'est pas responsable de la santé de Ford. Hyundai n'est pas responsable de la prospérité de Renault. La concurrence est la nature des relations internationales. Ce n'est pas nouveau, et je ne m'attends personnellement pas à ce que ça change avant le retour du Seigneur C'est un point de vue. Et c'est aussi une idée fausse. Quand la France dépensait 4% de son PIB pour la défense, la Sécurité sociale existait déjà. Et la dette publique était inférieure à 40% du PIB. En sens inverse, le fait que les États-Unis sont plus durs aux pauvres que les pays européens, le fait que l'espérance de vie y soit pire qu'en Europe - et en train d'empirer - n'a pas grand chose à voir avec le fait que les États-Unis dépensent 4% de leur PIB pour l'armée. Si c'est le cas, c'est un contresens de plus. Eisenhower, comme un certain nombre d'Américains, était méfiant vis à vis de cette idée d' "OTAN" Il lui semblait malsain sur le principe qu'un pays dépende d'un autre pour sa défense. On l'a rassuré en lui affirmant que ça ne durerait qu'un temps. Les Européens devaient relever leur économie avant de prendre le relais. (Eh oui, le chef des armées alliées à l'Ouest pendant la guerre contre Hitler avait des tendances honteuses... On l'appellerait aujourd'hui un isolationniste... Un type "problématique"... Un Ugly American à coup sûr !) Lorsque la France a remercié les États-Unis pour l'aide à sa défense reçue pendant vingt ans - après l'aide pendant la guerre - et leur a dit qu'elle ne serait plus nécessaire, elle ne faisait que ce qui était prévu depuis le début. Peut être même Eisenhower aurait il pu se demander pourquoi il nous avait fallu tout ce temps. Depuis 1966, les États Unis ont dépensé pour défendre la France à la place de la France un total de 0 $ A mon sens, c'est ce qui a fait que notre pays est un allié des États Unis. Auparavant nous n'étions pas un allié, mais un dépendant. A ce propos, l'OTAN aura 75 ans l'année prochaine. Une rumeur prétend que certains pays européens seraient encore dans la position du dépendant plutôt que de l'allié. Mais ça doit n'être qu'une rumeur. Je ne crois pas que Trump ait pensé à dire aux Européens qu'ils n'auraient plus besoin de payer pour maintenir leurs bases militaires aux États-Unis