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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Et dans la foulée, vote du Congrès américain sur une déclaration de guerre à la Fédération de Russie. Je plaisante bien sûr, cela n'arrivera pas. Reste un exercice de communication de guerre, sans doute utile pour Kiev afin d'alimenter l'intérêt pour sa cause. Mais qui ne va pas révolutionner le cours des choses
  2. Bien sûr, les Ukrainiens iront jusqu'au bout. Leur situation est celle de la France en 1914. Le souci, c'est que leur situation ne ressemble pas vraiment à celle du Vietnam contre les Américains, des Afghans contre les Soviétiques ou des Algériens contre nous. Le régime d'en face n'estime pas avoir l'option d'arrêter les frais en acceptant la perte de ce qui n'est au fond qu'un enjeu limité, comme Nixon, De Gaulle ou Gorbatchev l'ont fait à raison. Poutine semble croire que l'enjeu pour son régime est existentiel - il se pourrait d'ailleurs fort bien qu'il ait raison. Et les Russes le suivent. Si à la fois Ukraine et Russie vont jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'un côté soit écrasé, le risque est quand même élevé que ce soit Kiev qui finisse par l'être. A terme j'entends, il pourrait s'agir de moins d'un an, mais aussi peut être de beaucoup plus. Le principal scénario alternatif est que la population russe finisse par se révolter contre le régime, du fait des pertes, si bien que l'armée russe s'écroulerait à la 1917. Ce n'est pas impossible, et je comprends que les Ukrainiens tentent cette possibilité - que peuvent ils faire d'autre ? - mais j'ai du mal à penser que ce soit le plus probable.
  3. Je comprends. Ca me rappelle aussi une analyse que Anna Colin Lebedev avait retweeté qui essayait d'estimer le nombre réel des mobilisés en regardant le nombre des mariages en urgence ! L'estimation - évidemment imprécise - était plutôt 500 000 que 300 000. Ca reste très partiel à l'échelle de la Russie, mais avec "partiel" pas précisément défini. Et un fort risque d'augmentation en fonction des événements.
  4. C'est vrai... quand on a décrété la mobilisation générale. Mais comme la Russie ne l'a pas fait A côté des mobilisés, je suppose que l'armée russe continue à avoir besoin d'un flux régulier de volontaires, comme dans les années précédentes... mais en plus grande quantité, vu les pertes, bien sûr.
  5. Ben si justement c'était la peine de faire des étincelles dans le débat ! La baisse durable de la conso de 9%, elle vient d'où au juste ? C'est le genre de situation où parler d'un risque - à ce moment bien réel - aide à l'éviter Lukashenko est un dictateur non seulement modèle relativement bénin, il est aussi très habile en effet. Quant à l'éventualité que tu cites, cela fait une raison de plus pour les dirigeants russes de refuser tout autre issue à cette guerre que victorieuse. La Russie, du fait de Poutine, joue dans cette partie le plus clair de sa position géopolitique. Je ne sais pas que Poutine ait repris explicitement le "Quoi qu'il en coûte" macronien, mais c'est clairement sa position. Il ne cherche d'issue que vers l'avant
  6. Oui. Et il est vrai qu'une partie d'entre eux se trouvaient à l'ouest. Important de ne pas l'oublier. Je pense utile de rappeler aussi qu'une partie se trouvaient en Russie
  7. Oui, je sais ce qui te tarabuste. Mais je ne peux que te répondre, avec le Général "Vaste programme"
  8. Que fait Zelensky, président ukrainien de confession juive ? Ben, il raconte des blagues juives, pardi ! "Deux Juifs parlent à Odessa. L'un dit : La Russie est en guerre contre l’OTAN. L'autre : Et comment ça se passe ? - Les Russes ont perdu 70.000 hommes, ils n'ont plus de missiles, leurs équipements militaires sont détruits. - Et l'OTAN ? - Ben, l'OTAN n'est pas encore arrivé"
  9. Un degré de plus dans la folie collective furieuse Une chanson en l'honneur du nouveau missile intercontinental Sarmat
  10. Je ne sais plus si avait parlé de cette anecdote, mais il y a quelques temps Medvedev visitait une usine de chars et... Il en a profité pour faire une imitation d'un personnage d'un film français connu
  11. (déplacé du fil guerre en Ukraine - géopolitique, écrit par @Manuel77) J'ai repensé à cette conversation en voyant cette information Changement de nom de salle au ministère des Affaires étrangères - La famille Bismarck attaque Annalena Baerbock Au lieu de la salle de Bismarck, une pièce du ministère des Affaires étrangères s'appelle désormais la "salle de l'unité allemande". La famille de l'ancien chancelier du Reich se montre indignée - et reproche à la ministre des Affaires étrangères son "manque de conscience historique". (...) "La ministre des Affaires étrangères moralisatrice a manqué à ses devoirs", a déclaré la famille dans un communiqué. "Non seulement elle traite négativement de nombreux autres pays, mais elle déforme également l'histoire de son propre pays." (...) "Les réalisations du premier chancelier allemand, Otto von Bismarck, dont l'Allemagne bénéficie encore aujourd'hui, sont ainsi ignorées." De ce que j'ai compris, la gauche soutient, la droite attaque la décision de Baerbock d'annuler Bismarck d'éliminer le nom Bismarck des références publiques allemandes - enfin au moins d'une certaine salle. Suis-je surpris ? Hmmm pas forcément
  12. L'opération militaire spéciale pourrait s'étendre en fin de semaine jusqu'au Qatar !
  13. Ca voudrait dire que les rumeurs seraient vraies ? Il existerait bien un groupe paramilitaire français défendant manu militari les intérêts de Paris, tout en s'en mettant plein les fouilles au passage, et dirigé par Jo le Trembleur, ancien détenu à Fleury-Mérogis et cuisinier du président Macron ? De ce que j'ai compris, le ministère de la Défense a pourtant clarifié : Debussy n'existe pas ! Edit : le nom pourra surprendre, étant donné que Debussy n'était pas précisément le genre de compositeur qui produisait du Boum-Boum-Tsoin-Tsoin genre chevauchée des Walkyries. En fait, selon la petite histoire, c'est le premier tireur d'élite du groupe qui serait fana d'écouter le Clair de Lune en préparant ses coups
  14. Pour alimenter le débat - et parce que c'est intéressant en soi naturellement ! - voici quelques extraits de l'entretien que Valery Zaluzhny le général commandant l'armée ukrainienne a accordé à The Economist. Je n'ai pas accès au texte lui-même, mais on trouve des citations un peu partout Chez Tass, on met évidemment en valeur ce qui est intéressant pour la Russie La mobilisation partielle en Russie a permis à la Russie de ralentir la contre-offensive ukrainienne près de Kremennaya et Svatovo, en LPR, a déclaré le commandant suprême ukrainien, le général Valery Zaluzhny, dans une interview pour The Economist. "La mobilisation russe a fonctionné", a déclaré Zaluzhny. Le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Alexandre Syrsky, est d'accord. "Ils ont un très grand potentiel en termes d'effectifs", a déclaré Syrsky, ajoutant que les forces mobilisées ont ralenti la contre-offensive ukrainienne à Kremennaya et Svatovo. Selon Syrsky, la mobilisation a permis à la Russie de faire tourner ses forces plus souvent, allouant plus de temps pour la récréation et la récupération. "À cet égard, ils ont un avantage". Parlant de la nouvelle vague de mobilisation en Ukraine, Syrsky a déclaré qu'actuellement, plus de 700 000 Ukrainiens se battent d'une manière ou d'une autre, et 200 000 se préparent à prendre part aux combats. (...) Zaluzhny et Syrsky estiment que l'issue des hostilités dépendra de l'évolution de la situation dans les mois à venir. Chez Yahoo, on a retenu encore d'autres précisions Valery Zaluzhny, chef des forces armées ukrainiennes, avertit que le Kremlin n'a pas capitulé. Pire, selon lui, à l'image des premiers mois de l'invasion en février et mars dernier, les Russes "feront une autre tentative pour prendre Kiev." "Nous estimons qu'ils ont une réserve de près de 1,5 million de personnes. Les Russes préparent environ 200.000 nouveaux soldats" (...) "Les mobilisés font un minimum de trois mois pour se préparer. Cela signifie qu'ils essaient de lancer la prochaine vague de l'offensive probablement en février, comme l'année dernière. C'est leur plan" (...) "Ils ont gaspillé leur potentiel de guerre sans obtenir pratiquement aucun résultat, alors maintenant, ils doivent repenser comment sortir de cette situation", insiste-t-il. (...) "Ils cherchent un moyen d'éviter une confrontation directe entre les troupes, alors ils bombardent. Ils en ont besoin dans un seul but: ils ont besoin de temps pour rassembler de nouvelles ressources et créer un nouveau potentiel", ajoute le militaire. (...) "Un tsar leur dit d'aller à la guerre, et ils partent en guerre. J'ai étudié l'histoire des deux guerres tchétchènes, c'était la même chose", martèle-t-il. "Ils ne sont peut-être pas très bien équipés, mais ils posent quand même un problème pour nous", conclut-il. Le Kyiv Post a aussi noté Une "tâche stratégique très importante consiste à créer des réserves et à se préparer à la guerre qui peut avoir lieu en février, au mieux en mars, et au pire à la fin du mois de janvier". (...) "Les Russes préparent quelque 200 000 soldats supplémentaires. Je n'ai aucun doute sur le fait qu'ils vont tenter une nouvelle fois d'attaquer Kiev," (...) "Je ne suis pas un expert en énergie mais il me semble que nous sommes à la limite", a-t-il déclaré, affirmant que la destruction du réseau électrique était "possible" par des frappes de missiles et de drones. (...) "Je sais que je peux battre cet ennemi", a poursuivi le général. "Mais j'ai besoin de ressources. "J'ai besoin de 300 chars, 600-700 ifvs (véhicules de combat d'infanterie) 500 Howitzers." Bien sûr, le commandant de l'armée ukrainienne a aussi un rôle politique, et on n'est pas obligé de tout prendre au pied de la lettre. Une partie de cette description pourrait être un appel à de nouvelles donations occidentales. Mais il n'est pas non plus de l'intérêt bien compris de Zaluzhny à moyen terme de dire n'importe quoi, sous peine de perdre sa crédibilité. L'ensemble doit être pris avec des précautions, mais est quand même significatif.
  15. On en apprend tous les jours, merci. J'avais une vue un peu simpliste de la manière dont les Corses peuvent considérer Napoléon. H.S. complet et assumé, mais c'est joli par chez toi Je pensais plutôt à la reconstitution de l'empire à la fois principalement germanique et raisonnablement uni qui avait existé de 962 jusque, sauf erreur, au milieu du XIIIème siècle avec Frédéric II Hohenstaufen. Dans ma compréhension, c'est cette histoire que le projet bismarckien a visé à "reprendre et continuer". Mais je dois admettre que ma connaissance de l'histoire de l'Allemagne est au mieux superficielle. Il est fort possible que je me trompe. Pas de synergies économiques visibles en effet, sans parler des coûts multiples de l'intégration forcée des Ukrainiens dans le monde russe (éducation, idéologie... répression, occupation militaire) Et il faut encore parler du levier d'influence formidable consenti à la Chine, puisque entre les deux pôles géopolitiques du monde qui se dessine, Chine et Etats-Unis, la Russie s'étant bloqué totalement l'accès au second, et ruiné ses relations avec le reste de l'Europe, se trouvera en pratique facilement dominée par le premier... La propagande russe dénonce et caricature la servitude que leur dépendance envers les Etats-Unis pour leur défense constituerait pour les Européens - mais même si Moscou atteint ses objectifs en Ukraine, les Européens de l'Ouest et du Centre pourront répondre aux Russes "Mais vous vous êtes regardés ?" Poutine n'a pas un objectif de prospérité économique. Il se veut un guerrier civilisationnel et il veut avoir sa place pour les siècles à venir dans l'histoire de la Russie. Il se compare donc à Pierre le Grand en rappelant que "faire de la mer d'Azov un lac russe" est quelque chose que le grand tsar n'avait pas réussi, il pense probablement aussi à Catherine la Grande qui a assuré à la Russie le contrôle de l'Ukraine et sous le règne de laquelle Odessa a été fondée. Et il épouse une version assez extrême de la slavophilie "eurasianiste" et nationale-orthodoxe (à laquelle il rajoute "islam traditionnel, judaïsme et bouddhisme", les autres "religions protégées" en Russie), qui majore les différences avec l'Europe occidentale, définit l'identité de la Russie comme un mix d'Europe et d'Asie (comme si elle n'était pas avant tout un pays européen), et préfère à la limite la domination de l'Asiatique à celle du schismatique occidental, comme Alexandre Nevski glorifié comme vainqueur des chevaliers teutoniques (catholiques) alors même qu'il était aussi un vassal de l'Empire mongol qui avait massacré peu avant une grande partie de la population de la Rus...
  16. Analyse très intéressante, oui. Mais je crois qu'il manque un scénario, l'un des pires et pourtant loin d'être improbable : la Corée du Nord victorieuse. Poutine poursuivrait sa stratégie actuelle "J'escalade jusqu'à la capitulation ukrainienne", l'emporterait par l'escalade, puis consoliderait un Empire russe réduit à son cœur slave (Russie + Ukraine + Biélorussie) autour de l'idéologie radicalisée qui s'affirme à Moscou et de la puissance militaire. Le général de Villiers a observé récemment "Un dictateur qui est dans un tunnel ne recule jamais", ce n'est pas forcément vrai en général, mais la situation de Poutine est qu'il a - Des raisons de craindre de perdre le pouvoir si son invasion débouchait sur un échec patent - Les coudées franches : l'Amérique ne fera pas la guerre, le peuple russe le suit - Plusieurs moyens d'escalade Difficile d'imaginer qu'il ne les utilise pas. La gravité même des conséquences de la défaite, que Bruno Tertrais décrit de manière convaincante, doit convaincre Poutine que sa seule sortie par le haut est la victoire. Comme l'a dit Sourovikine, l'objectif est la "capitulation complète" de l'Ukraine... Il y a lieu de craindre que cet objectif ne soit accessible à une Russie prête à escalader autant qu'il le faudra. Non seulement on ne sait pas encore si les 2 décisions d'escalade déjà prises (mobilisation de 300k soldats + destruction du réseau électrique donc de l'économie de l'Ukraine) permettront à la Russie de reprendre l'avantage, surtout si ce n'était pas le cas Moscou dispose de bien d'autres options d'escalade telles : - Doubler / tripler la mobilisation, - Détruire les ponts sur le Dniepr - Passer aux armes chimiques (si reconstituées) Il est pensable que l'Ukraine, avec le soutien d'un bloc occidental se mobilisant pour produire des armes, parvienne à résister à toutes ces escalades, tandis que la Chine parviendrait à convaincre la Russie de reculer devant l'escalade ultime - le nucléaire. Il est aussi pensable que le coût de la guerre, joint à des compensations du bloc occidental, parvienne à convaincre la Russie de s'arrêter - c'est le ballon d'essai qu'a lancé à mon avis la France. Mais ce ne sont là que des scénarios, et assez fragiles. Il est aussi tout à fait possible que Moscou remporte la guerre par l'escalade, et que Poutine ne s'avère être le Bismarck russe, reconstituant un Empire du passé durch Eisen und Blut : par le fer et le sang. "Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible", comme disait l'autre. Il faut encore noter que dans ce scénario, la Russie deviendrait une "Corée du Nord" non seulement victorieuse, non seulement géante... mais encore reliée au Monde. A ce que les élites russes appellent la "Majorité mondiale", les 80%+ de la population mondiale qui vivent dans des pays qui ne sanctionnent aucunement la Russie, voire font un effort pour renforcer leurs liens économiques avec Moscou (l'Inde par exemple) Oui, à coup sûr, ces événements vont façonner la géopolitique du siècle.
  17. Tiens, un lecteur de Bainville ? Les Conséquences politiques de la paix ? Point du tout. A moi ! Quelques autres "instantanés" - Une épicerie russe quelque part dans Paris. Toujours ouverte... mais plus discrète qu'avant. L'enseigne avait enlevé les références à la Russie la dernière fois que je l'ai vue il y a quelques mois. Il fallait y entrer pour reconnaître l'environnement et trouver un petit coin de "monde russe" - Des réfugiés ukrainiens hébergés dans une famille française après avoir connu une cave en Ukraine avec les obus russes qui explosent en surface. Un ami de cette famille, Français d'origine ukrainienne... plus précisément du Donbass, pro-Poutine à 200% plutôt qu'à 100%. Les sujets politiques sont rapidement (et prudemment) évacués. Finalement l'ami aide les réfugiés pour certaines de leurs démarches - il y a certes des sujets plus importants que les opinions politiques - Un couple franco-russe quelque part en France. Le mari confie que lorsque la guerre a commencé, son épouse a dit que c'est mauvais... mais bon comme ça au moins "on va peut-être récupérer le Donbass" - Un autre couple dans le même cas. Elle écoute régulièrement le commentateur militaire ukrainien Arestovitch pour se consoler - et a fait vœu de ne jamais remettre les pieds en Russie, qu'elle considère désormais pleinement "fasciste" de même que ses amies restées à Moscou et qui soutiennent sans état d'âme l'opération spéciale - Un russophone croisé dans le métro parisien, la conversation commence, il s'avère être de Moldavie : "Oui, notre présidente est corrompue, et surtout elle est dans la main des Américains, ils vont faire la même chose à la Moldavie qu'ils ont faite à l'Ukraine, ah là là quelle misère" - Un officiel ukrainien de haut niveau en poste en France. Indiscrétion le concernant : il était déjà jeune homme quand, voyageant en Galicie, il a eu la surprise de constater que les gens y parlaient ukrainien pour de vrai ! Il pensait que seules de vieilles grand-mères à la campagne parlaient encore ukrainien. Aujourd'hui il préfère l'ukrainien au russe, et surtout il en est certain les Russes on va les bouter hors d'Ukraine ! Je pense qu'il y a surtout pas mal de gens ordinaires, ni spécialement meilleurs ni pires que d'autres, et qui font comme ils peuvent dans une situation qui nous dépasse tous @pascal, quand un Savoyard te demande si Napoléon vraiment était petit, je suggérerais de se rappeler qu'un @Ciders par exemple hante parfois ce fil. Prétendre que Napoléon le Grand aurait été petit en présence d'un Corse me semblerait... imprudent Je vois que tu choisis l'option de la prudence
  18. C'est "juste" que nous ne sommes pas en guerre. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le chef des armées Emmanuel Macron. Et oui, si l'Ukraine était notre allié, nous serions en guerre depuis le 24 février. Si la guerre nous est imposée, parce que nous sommes attaqués, ou parce qu'un de nos alliés en Europe, en Méditerranée, au Moyen-Orient ou en Afrique est attaqué, alors bien sûr la France fera la guerre. A condition d'avoir les moyens de la faire. Et les chars lourds sont l'un des outils essentiels. Et nous n'avons qu'un stock existant de chars lourds seulement très limité. Et surtout, nous n'avons aucune chaîne de production en fonctionnement. Si la chaîne de production des Leclerc n'avait pas été stupidement fermée par des gens voulant faire de petites économies au prix du risque de dépenses plus importantes plus tard au moment de devoir la relancer, je serais moi aussi partisan de donner 15 ou 25% du stock de Leclerc à l'Ukraine, enfin la valeur de 1 à 2 ans de production, comptant qu'une baisse de puissance de l'arme blindée française pendant 1 à 2 ans serait un risque acceptable. Mais elle a été fermée. C'est de là qu'il faut partir.
  19. L'arme blindée française, comme toutes les autres branches des forces armées françaises, est exclusivement destinée à la défense de la France et de ses alliés. Et principalement à la défense de ses alliés puisque le scénario où un corps blindé tenterait la conquête de territoires français est peu vraisemblable. Les alliés de la France sont en Europe, en Méditerranée, au Moyen-Orient et en Afrique. Le seul de ces théâtres où l'utilité de chars lourds est pour l'instant sujette à caution est l'Afrique... et encore, cela pourrait très bien changer d'ici dix ou quinze ans, une époque où nous compterons toujours sur les Leclerc ! Ce n'est que dans 1 sur 4 de ces théâtres d'opération que l'ennemi potentiel principal est la Russie. Dans toutes les autres régions, il s'agit d'autres puissances, ou encore ce sera des pays auxquels nous ne pensons pas encore, mais qui se révéleront peut-être source de troubles dans cinq, dix ou quinze ans. Et nous n'avons même pas décidé de relancer la chaîne de production des Leclerc, si bien que la France pourrait très bien devoir ne compter que sur ses 200 Leclerc pendant 20 ans ou plus ! En donner un bataillon à l'Ukraine, c'est-à-dire sauf erreur environ une trentaine, serait dans ces conditions à mon avis une pure folie.
  20. Amusant, mais ton ami manque peut-être un peu d'assurance, ou bien d'à-propos A sa place, j'aurais repris la réponse que De Gaulle fit paraît-il un jour à l'ambassadeur soviétique qui lui demandait ce qu'il arriverait de la France et de sa "faible" force nucléaire en cas de guerre. Le général lui répondit avec un grand sourire "Eh bien, Monsieur l'ambassadeur, nous mourrons ensemble !" Je ne crois pas d'ailleurs que cette réponse ne serait qu'une pirouette rhétorique. Si dans le monde réel l'OTAN et la Russie se battaient, l'ascension aux extrêmes nucléaires serait probablement rapide, précisément parce que sur le plan conventionnel la Russie n'est pas si impressionnante que ça
  21. Non, car donner 10 ou 20 chars ce serait quasi-homéopathique. Aucun effet stratégique à en attendre. Et on est tellement bas que ça aurait déjà des effets très négatifs Oui exactement. Il y a deux conclusions à mon avis à tirer de la situation des Leclerc : 1. Pas un seul pour l'Ukraine, parce qu'on n'est pas seulement à l'os, on est en train de le limer depuis plusieurs années, et contrairement aux Caesar aucune chaîne de production n'existe 2. Relancer en urgence la production des Leclerc - 200 c'est peut être 15 ou 20% de ce qu'aura la Pologne. Sans doute nous sommes aussi une puissance maritime, sans doute nous n'aurons pas dans 1 ou 2 ans un ennemi potentiel à notre frontière mais... Y a des limites quand même ! - La fermeture de la chaîne empêche à la fois de compenser des pertes éventuelles et de soutenir des pays agressés. Si la chaîne Leclerc était ouverte, nous pourrions sans doute donner à l'Ukraine 1 ou 2 ans de production, on les compenserait rapidement après, et ça les aiderait sérieusement - Le MGCS c'est bien gentil, mais ça arrivera peut être en 2040, sinon en 2050, ou jamais ! Ce n'est pas sérieux. Et oui la logistique notamment maritime devrait être renforcée. Six ou huit rouliers de 30 000 tonneaux, ça ne coûterait pas tant que ça, d'ailleurs.
  22. En somme tu imagines que la réponse sera plutôt du genre C'est ici que tu te laisses emporter par ton pessimisme foncier. La réalité est beaucoup plus réjouissante ... Ils sont seulement 69% Selon une sage - en l'occurrence Laureline - la femme est un être de contradictions. On dirait bien que l'homme aussi !
  23. Hmmmouais, mais le successeur que ton protégé a choisi tout le monde n'a pas convaincu ...
  24. Comme tu dis il reste encore du travail avant qu'on construise des centrales à fusion - c'est une litote. D'autant plus que Selon un rapport du Financial Times, qui doit encore être confirmé par le National Ignition Facility (NIF) du Lawrence Livermore National Laboratory en Californie, à l'origine de ces travaux, les chercheurs ont réussi à libérer 2,5 MJ d'énergie après avoir utilisé seulement 2,1 MJ pour chauffer le combustible avec des lasers. (...) Et il y a un autre point : le gain d'énergie positif signalé ne tient pas compte des 500 MJ d'énergie qui ont été injectés dans les lasers eux-mêmes. Autrement dit, le véritable bilan énergétique n'est pas 2,5 pour 2,1... mais 2,5 pour 500. Ah il reste encore du boulot, oui !
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