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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Attention quand même à l'expression ... Ce ne sont pas "les" Ukrainiens qui sont corrompus. Pas tous ! Zelenski a d'ailleurs été élu sur un programme anticorruption, les Ukrainiens voudraient vraiment se débarrasser de ce fléau. Ca me paraît pour le coup bien optimiste. Zelenski était peu apprécié en Ukraine avant la guerre - moins qu'un Macron, presque comme un Hollande - notamment parce qu'il était perçu comme ayant échoué d'une part à ramener la paix d'autre part à lutter contre la corruption.
  2. Fouillant un peu sur Internet, je tombe sur des infos bien sourcées, datant du mois d'août... et pires encore Honnêtement, au premier abord j'ai du mal à y croire. Cela supposerait une évacuation bâclée, ou même pas sérieusement entreprise. Mais... c'est certainement possible, avec une population urbaine de 430 000 personnes, une ville détruite à 80%, et justement des questions posées aux autorités locales sur l'absence d'évacuation. L'information viendrait de la morgue locale. Premier lien Pourquoi cent mille ? Parce que selon les données de la morgue d'Illichiv, il y a quelques jours, 87 000 personnes décédées ont été documentées à Marioupol. Il existe également une base de données des inconnues. Des corps inconnus de civils sont déterrés dans des fosses communes. À ce jour, il y avait 26 750 personnes de ce type. La base de données de ces personnes se trouve au bureau du procureur de Novoazov. Et il y en a peut-être plus, car en plus de la morgue Illichovsky, il y en a d'autres. Nous obtenons des chiffres terribles, mais ce n'est pas tout. L'exhumation des corps vers la tombe dans les cours n'est pas encore terminée. L'exhumation des corps sous les décombres des immeubles n'est pas encore terminée. Plus du quart de la population urbaine serait décédé ? Cela me paraît énorme. Mais je ne peux pas l'exclure. Une estimation que j'avais entendue il y a quelques mois était "22 000 morts civils à Marioupol, mais tous n'ont pas été comptés". Estimation qui pourrait être ou ne pas être en contradiction avec celle-ci, ça pourrait aussi avoir été un état intermédiaire du retrait des corps des décombres.
  3. A ce sujet, j'avais posté et je reposte cette analyse Un Zugzwang nucléaire ? décrivant la situation des Etats-Unis après des frappes nucléaires russes en Ukraine comme le choix seulement entre de (très) mauvaises options, en même temps qu'elle rappelle que l'effet en serait mondial - y compris des phénomènes de panique un peu partout, impossibles à prévoir mais peut-être très étendus (je ne copie que des extraits, je conseille de lire l'ensemble) (...) Si cela se produit, les États-Unis se retrouveront avec seulement de mauvaises options. En effet, la Russie aurait imposé un Zugzwang nucléaire aux États-Unis. Zugzwang : Une situation dans laquelle l'obligation de faire un mouvement à son tour est un désavantage décisif. Une réponse nucléaire américaine serait hors de question, étant donné les réalités de la destruction mutuelle assurée. Les États-Unis pourraient tenter d'imposer de lourds coûts à la Russie par des sanctions encore plus sévères (bien que cette ressource ait été largement épuisée en vain) et intensifier la fourniture d'armes offensives à longue portée et d'aide militaire à l'Ukraine. Mais ces contre-mesures, dépourvues de l'effet dramatique d'une détonation nucléaire, risquent d'être perçues comme pathétiquement faibles par les tiers et le public le plus important - les décideurs politiques russes. Entre-temps, la pression exercée sur les États-Unis pour forcer les Ukrainiens à s'asseoir à la table des négociations sera considérable. (...) (Une attaque conventionnelle américaine) augmenterait considérablement le risque de guerre nucléaire stratégique entre la Russie et l'OTAN. En effet, la réponse russe évidente à une intervention aérienne directe de l'Occident en Ukraine serait de cibler les avions de guerre de l'OTAN et les bases aériennes d'où ils sont lancés (le plus efficacement possible avec des armes nucléaires également). En d'autres termes, l'"offre" américaine de mener une guerre limitée en Ukraine, que ce soit depuis les airs ou au sol, serait probablement "rejetée" par les Russes, et le conflit s'intensifierait rapidement ; au moins au niveau européen, peut-être en quelques jours. Et c'est là qu'il est vraiment important de bien réfléchir. Précisément parce que la Russie est si faible par rapport à l'OTAN, toute guerre Russie-OTAN finira par dégénérer en guerre nucléaire stratégique, le seul niveau où la Russie jouit de la parité avec les États-Unis. Ainsi, toute contre-escalade de la part des États-Unis comporterait un risque d'escalade et un danger nucléaire. Il pourrait être logique de supporter ce risque si un intérêt stratégique vital des États-Unis était en jeu - une attaque contre l'Europe occidentale, par exemple. Mais supporter ce risque d'escalade vaut-il la chandelle pour une position étendue jusqu'à la frontière de la Russie ? Et tandis que les États-Unis se débattent avec ce dilemme, la pression exercée par les alliés des États-Unis et les tiers pour mettre fin à la guerre et entamer des négociations diplomatiques serait implacable. La faiblesse sous-jacente de la position américaine est que, si les enjeux sont pratiquement existentiels pour les Russes, ils sont tout à fait périphériques pour les États-Unis. Car si la Russie perd, elle perd l'ensemble de sa position mondiale. Mais si l'Ukraine perd, ou si la guerre se termine par une impasse, la position mondiale des États-Unis sera à peine affectée. L'équilibre de la détermination est donc extrêmement défavorable aux États-Unis. Il n'y a pas de contradiction avec cette possibilité, en effet. La réflexion que je cite plus haut me laisse dubitatif que Macron ferait participer la France à une réponse militaire - peut-être les intérêts fondamentaux de la France seraient-ils préservés à l'étape suivante de la riposte russe, mais celle-ci pourrait fort bien viser les bases militaires d'où partiraient les bombardements sur les forces russes en Ukraine, donc des tirs nucléaires sur Pologne, Roumanie, ou autres pays européens non protégés par leur propre dissuasion... et Macron en accepterait-il le risque ? Mais il est possible que oui, c'est vrai. La décision importante serait évidemment celle de Biden.
  4. L'Ukraine d'une part a une fécondité plus dégradée que celle de la Russie (au niveau Allemagne ou Italie) d'autre part avant l'invasion était bien plus touchée que la Russie par l'émigration (par exemple, un million d'immigrés ukrainiens en Pologne) Il faut y ajouter depuis l'invasion une émigration bien plus grave, des millions de personnes vers l'Ouest, vs des centaines de milliers fuyant la conscription russe. Et des pertes militaires qu'on ne connait pas, mais l'hypothèse moyenne est qu'elles soient équivalentes à celles de la Russie, pour une population presque 4 fois inférieure. Plus les pertes civiles, certainement des dizaines de milliers au vu des grandes villes qui ont été dévastées. La survie de l'Ukraine après guerre comme autre chose que comme l'ombre d'elle-même nécessitera au strict minimum le retour de la (grande) majorité des réfugiés actuellement en UE, donc une situation sécuritaire stable et au moins une reprise économique. Mais ce dont ils auront vraiment besoin en fait, c'est d'un baby boom. Cette guerre est vraiment une énorme catastrophe
  5. De mon point de vue, tout va dépendre de la LPM qui sera adoptée en 2023. Organisera t elle non seulement le remplacement de ce qui aura été donné - les commandes pour cela devraient en réalité être passées dès maintenant, il ne devrait pas y avoir de discussion - mais encore une remontée en puissance sérieuse, notamment sur les domaines déficitaires (artillerie sol-sol, défense sol-air) et pas seulement, plus un effort exceptionnel sur les munitions, dans tous les domaines ? Ou ne sera-t-elle essentiellement que poudre aux yeux ? A mon avis, ton commentaire sera juste seulement dans le second cas. Sinon, voici le dernier Lieu de rencontre. Je veux dire l'émission sur la chaîne russe NTV dont l'édition de lundi soir était tellement frappante. Ce soir, c'est beaucoup plus modéré. Enfin, je veux dire qu'il n'y a pas d'images d'atrocité en direct sur fond de commentaire réjoui Pour ce qui est de la vraie modération... voici les deux sujets traités A 0'16"" - Comment Zelensky a-t-il fait du terrorisme sa principale stratégie ? L'Occident est-il prêt à continuer à soutenir son enclave terroriste ukrainienne ? Et pourquoi les officiers du renseignement ukrainiens ne sont-ils toujours pas reconnus comme des terroristes, et donc comme des cibles légitimes - tous sans exception ? A 49'52'' - Pourquoi les écoliers russes ont-ils besoin d'une formation militaire ? Le chant de l'hymne national contribuera-t-il à inculquer l'amour de la patrie aux jeunes ? Et comment rendre l'éducation patriotique vraiment efficace ? Si vous visualisez 30 secondes à partir de 49'52'', même sans rien comprendre, vous verrez des images de ce qu'ils appellent "éducation patriotique" dans les écoles. Moi je dis que c'est idéal pour l'éducation des bambins. Non, vraiment. Et c'est vrai que c'est important de discuter comment rendre l'éducation patriotique vraiment efficace, d'ailleurs ils ont plein d'idées : - A 52'34'', trois lycéens s'exercent à enfiler une tenue NBC - faut être prévoyant - Puis un autre s'exerce à démonter / remonter une arme - A 52'50'', ce sont des collégiens qui font un élément de parcours du combattant, arme postiche à la main Tout cela est très joyeux
  6. Le public russe qui compte, ce n'est pas les 140 et quelques millions de citoyens, ce sont seulement les décideurs. C'est-à-dire, Vladimir Poutine, et la toute petite poignée de gens dont il écouterait l'avis s'il envisageait une frappe nucléaire. Ces gens-là ne vont de toute façon pas croire que les Etats-Unis passeraient au nucléaire pour l'Ukraine, pays qui n'est même pas un allié de l'OTAN. Biden n'arrivera pas à leur faire illusion. L'avantage de l'ambiguïté est tout simplement inexistant. Ne reste que les inconvénients, pour les populations notamment américaine. Et pour les Ukrainiens.
  7. Lors de son entretien sur France 2 ce soir, on a posé à Emmanuel Macron la question du risque d'"apocalypse nucléaire" évoqué par le président américain, et celui d'un éventuel usage russe de l'arme nucléaire en Ukraine. Le président français a été très clair (même si la question était mal posée, mais son sens était évident d'après le contexte) Q : Est-ce qu'une frappe tactique de la Russie serait considérée par la France comme une attaque nucléaire ? EM : (...) Notre doctrine repose sur ce qu'on appelle les intérêts fondamentaux de la Nation. Ils sont définis de manière très claire. Et donc, ce n'est pas du tout cela qui serait en cause s'il y avait, par exemple, une attaque balistique nucléaire en Ukraine ou dans la région Q : Ca n'appellerait pas une riposte nucléaire ? Conventionnelle ? EM : D'évidence, et ça n'est pas notre doctrine aujourd'hui. Je le dis, nous avons un cadre pour ce qui nous concerne Macron a été sans ambiguïté aucune. Je regrette que Biden n'ait pas à ce jour fait preuve de la même clarté. J'entends bien qu'il n'est pas dans la même situation, parce qu'il cherche à maintenir la théorie de la dissuasion étendue, comme quoi l'Amérique serait prête à utiliser le nucléaire en cas d'attaque non sur son propre territoire, mais sur celui d'un de ses alliés. Il ne peut pas être aussi clair que Macron - au moins il ne peut pas dire "en Ukraine ou dans la région" (les quatre derniers mots lui sont interdits, parce que dans la région il y a aussi des pays de l'OTAN, et il s'agit de maintenir le doute sur un éventuel passage au nucléaire américain pour les défendre) Mais Biden gagnerait à mon avis à clarifier la position en ce qui concerne l'Ukraine. Laquelle n'est pas un allié de l'OTAN. Faire croire que les Etats-Unis passeraient au nucléaire pour l'Ukraine n'est de toute façon pas crédible, et il n'y arrivera pas, mais cela introduit une inquiétude sur un éventuel enchaînement nucléaire américano-russe qui ne fait que troubler les populations. Aussi, cela pourrait tromper les Ukrainiens en leur faisant croire qu'ils sont protégés d'une attaque nucléaire russe par la dissuasion américaine. Or ils n'ont pas besoin de faux espoirs.
  8. INFO LA DEPECHE. Présidentielle 2027 : Macron cherche-t-il un "Medvedev" pour pouvoir se représenter en 2032 ? La succession d'Emmanuel Macron est ouverte depuis le lendemain des législatives. Mais est-ce une succession définitive ? Salle des quatre colonnes, à l'Assemblée, certains députés assurent ne pas être dupes : "On voit bien que le Président veut trouver son Medvedev", nous confiait, mardi 11 octobre, un élu. (...) Or si l'article 6 de la Constitution française indique que "le Président de la République (...) ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs", rien ne lui interdit de se représenter en 2032. ! ... Et en 2042, on envahit la Belgique Allez moi aussi je fais mon coming out, j'ai eu une période hostile à l'Amérique vers fin des années 90 / début des années 2000. Avec le bénéfice du recul, ce n'était pas l'Amérique en réalité contre laquelle je réagissais, c'était l'idée / la perspective qu'un seul pays pourrait en quelque sorte exercer une hégémonie définitive, englobant en lui l'avenir de la race humaine. Bref, ce n'était pas l'Amérique contre laquelle je réagissais, c'était en fait l'ombre et l'image de l'Hégémon (j'avais eu le même genre d'image de la Russie dans les années 80, pour les mêmes raisons, avec à ce moment l'excuse de l'adolescence) Depuis, je me suis soigné merci L'Amérique est un pays très intéressant, très créatif, et il y a pas mal d'Américains qui m'ont influencé. Ah oui, les Américains sont complètement fous, aussi. Mais bon, nous aussi, alors c'est pas grave !
  9. Sur cette idée de "50", ou autre nombre significatif de Leclerc pour l'Ukraine, le blog spécialisé Blabla Chars a écrit un article de fond... qui réduit cette proposition en charpie. Une fausse bonne idée Les raisons détaillées pour lesquelles l'impact sur les capacités françaises en chars lourds serait pire encore que sur l'artillerie française sont expliquées en détail. Ceci alors que la chaîne de production n'existe plus - il était certes d'une bêtise insondable pour nous de l'avoir fermée, mais nous n'y pouvons plus rien. Puis viennent les raisons pour lesquelles... ça ne serait pas si intéressant pour les Ukrainiens ! En résumé : - Formation longue nécessaire pour pouvoir exploiter à plein les capacités - supérieures - de l'engin. Sauf à ce qu'ils soient dépensés (gaspillés) sans que leurs atouts puissent jouer à plein - Pas d'autre solution pour le soutien que de déployer des équipes de maintenance sur place... et ce n'est pas la politique choisie - Efficacité maximale au sein d'un dispositif tactique interarmes - utiliser des Leclerc "seuls" sans leur environnement opérationnel serait gaspiller leur potentiel Sur ce dernier point, le Leclerc char de 3ème génération requiert une formation spécifique dans les domaines de la manœuvre et du tir, pour permettre aux équipages des pelotons et des escadrons de devenir et de se maintenir opérationnels. Dans le domaine du tir, après la formation initiale du tireur concrétisée par le tir de huit obus, l'équipage a rendez vous tous les deux ans pour effectuer des tirs aux différentes armes de bord dans des cadres tactiques différents (Équipage, Peloton, Sous-Groupement Interarmes) lui permettant de tirer sur quatre ans un peu moins d'une centaine d'obus de 120mm. Ces phases sont bien sur complétées par des séances de simulateur réalisées en régiments ou au sein des écoles ainsi que de formation à la manœuvre du char et à sa maintenance (...) La question du soutien de la "cinquantaine de chars Leclerc" livrés à l'Ukraine demeure quasiment sans réponse, à moins que l'armée de terre ou l'industriel ne déploient des équipes de maintenance auprès des chars, objets du "geste fort" (...) Sur le plan tactique, comment envisager de transférer des années de savoir faire sur un char aussi spécifique et performant que le Leclerc ? Cet engin est un des seuls à posséder une réelle capacité de tir en marche, qui augmente de façon significative ses capacités d'agression et de destruction. Très éloigné dans sa conception et son fonctionnement des engins d'origine russo-soviétique mis en oeuvre par les équipages ukrainiens, l'utilisation tactique du char Leclerc requiert une formation particulière que les membres d'équipages (sous-officiers et officiers) suivent au cours de stages effectués majoritairement au sein de l’École de Cavalerie. La réussite de ces formations leur permet de commander un ou plusieurs chars au sein d'un dispositif tactique interarmes. Ce dernier aspect restant évidemment le cœur de la manœuvre blindée car il conditionne l'efficacité et la survie du char. En dépit de l'indéniable expérience acquise par les tankistes ukrainiens, il est donc très difficile d'envisager la livraison d'une cinquantaine de chars Leclerc sans une formation adéquate, à moins de réduire leur utilisation et leurs capacités (...) Cela ferait sans doute bien dans les gazettes oui. Succès de communication. Mais j'ose espérer que Macron ne prend pas ses décisions de cette manière.
  10. Ce n'est si stupide. Le T-62 n'est pas de première jeunesse de toute évidence, mais avec les améliorations annoncées, et avec l'avantage du nombre... sa valeur militaire ne devrait pas être négligeable Le T-62 sera équipé d'imageurs thermiques modernes, de viseurs nocturnes, d'une protection renforcée, d'une armure articulée, d'une protection contre les systèmes de missiles, d'une protection arrière contre les lance-grenades Le passage qui me frappe est plutôt celui-ci « il est doublement agréable qu'il y ait de nombreuses commandes, la base de production est mise à jour, de nouvelles machines sont achetées, bien que les machines fabriquées dans les années 30 fonctionnent tout à fait normalement » Années 30 ? Bon, c'est un nostalgique qui s'exprime...
  11. Si on en a une quarantaine non modernisés en stock, il ne doit pas être forcément très long de les moderniser. Donc une réduction temporaire de -25% sur cette capacité doit être acceptable. D'ailleurs on pourrait en profiter pour augmenter un peu l'effectif en service ... Les munitions, ça oui c'est une question. D'un autre côté, l'Oncle Sam est en train d'étendre ses capacités de production de GMLRS, donc on pourrait peut-être passer une petite commande...
  12. Oui, ils sont très forts. Excellent clip, message très positif, avec seulement une allusion subtile, juste assez claire pour qu'on la remarque, loin d'être assez marquée pour prendre le moindre risque de froisser. Je pense que le mot que tu cherches n'est pas "raison", mais plutôt modération. La modération, ça fait longtemps qu'on lui a explosé la gu.... dans cette histoire. Je ne pense qu'elle puisse s'en remettre avant que, comme disait l'autre, l'Histoire n'ait été faite à coups d'épée. Excellent et merci ! Je suis en train de voir "Serviteur du peuple" sur Netflix, la série humoristique - mais pas seulement - qui a fait la célébrité de Zelenski et lui a permis plus tard de se présenter, cet extrait vient de l'épisode 1... mais je n'avais pas saisi la référence.
  13. "Jusqu'au bout" est bien cela, des mots La réalité est clairement que nous ne soutenons pas l'Ukraine jusqu'au bout, sinon il y aurait des troupes françaises sur place, et tripotée d'AASM sur les bases de Crimée. Et de soutien n'est pas un objectif de défense des pays européens. Sinon, là encore, il y aurait des troupes sur place, s'il s'agissait de défense des pays européens.
  14. Manip', manip' et encore manip' ... Quelques remarques sur les sophismes et artifices Aucun rapport entre ces deux propositions. L'Ukraine n'est pas un allié, ni pour les membres de l'UE, ni pour la Grande-Bretagne, ni pour les Etats-Unis. L'aider à se défendre est un objectif utile, non un objectif décidé par les pays européens comme composante de leur défense, encore moins une obligation au titre d'une alliance. Sinon, il va de soi que la contribution française serait non seulement beaucoup plus grande, mais encore directe - des troupes françaises. Chiffres trompeurs, comme déjà dit. ... Ah bon ? Ca oui c'est vrai. Au moins Heisbourg l'a rappelé. Il y a un autre pays qui a donné des systèmes d'artillerie mobile avancés, c'est l'Amérique qui a déjà livré 16 HIMARS, soit plus de 3% de son stock. La France quant à elle a livré 18 CAESAR, c'est-à-dire 24% de son stock. Heisbourg a donc ressenti quelque chose qui l'a mis mal à l'aise. C'est bien noté. Je conseille une tisane. Donc l'Ukraine ne parlerait pas à la France ? Je n'en suis pas du tout persuadé, mais admettons un instant. Ce serait grave, docteur ? Il n'y a pas, et il n'y aura pas de "défense européenne" En effet, la France ayant demandé (une nouvelle fois) à partir de 2017 à ses partenaires européens - je vais faire la version non-diplomatique, qui est moins polie mais beaucoup plus claire : "Dites, vous allez encore longtemps vivre sur le dos de l'Amérique pour ce qui est de votre sécurité ? Ca ne vous fait pas un peu honte ? Vous ne pensez pas qu'à un moment les Américains en auront vraiment marre ? Si vous voulez, on discute ensemble de solutions alternatives et on s'organise" les réponses ont été à peu près unanimes - encore une fois je fais la version non diplomatique, plus franche quoique moins polie "Tu veux nous protéger à la place de l'Amérique ? Mais pour qui tu te prends, tu veux être Napoléon ou quoi ! De toute façon c'est beaucoup plus confortable comme ça alors chante toujours beau merle !" Il ne peut donc y avoir de "candidature au leadership", puisqu'il n'y a rien dont il s'agirait de prendre la tête Mais pourquoi faudrait-il rassurer les Polonais - ou les Lituaniens, les Estoniens, quoique tiens ah pas les Hongrois - puisque... nous ne sommes PAS sur la même longueur d'onde ? Et il n'y a aucun mal à cela. Ce ne sont ni les Français mollassons, ni les Polonais "va-t-en-guerre" comme Macron l'a dit à tort, sans citer de nom de pays mais il parlait sans doute des pays d'Europe centrale. Napoléon l'a dit, "la politique d'un Etat est dans sa géographie". Il n'y a rien d'étonnant à ce que des gens qui sont voisins directs de l'Ukraine voient les choses différemment par rapport à des gens qui vivent à 2 000 km - sans parler de gens qui vivent à 6 000 ou 10 000 km, en Afrique, Asie ou Amérique du Sud. Et il vaut mieux dire les choses franchement. Ca n'empêche pas à l'occasion de trouver des positions de compromis d'ailleurs... ou pas, une position commune peut être bien, ou non, suivant les cas. Rêve éveillé. La Pologne, et c'est vrai aussi pour les autres Etats d'Europe centrale, vivant là où elle est, avec l'Histoire qui est la sienne, attache une importance fondamentale au soutien d'un protecteur, qui doit être libéral et démocratique - car la Pologne l'est, et y tient - et le plus puissant possible. Elle n'envisage pas d'être autonome pour sa défense. Ce protecteur ne peut être que l'Amérique. Et l'Amérique demande - d'ailleurs assez raisonnablement - que les pays qu'elle accepte de protéger fasse un effort en échange, l'effort au moins d'acheter leurs armes auprès de ses industriels. Les opportunités commerciales de la BITD française en Europe centrale sont quelque part entre le très petit et l'inexistant. Le raisonnement a du sens pour la Pologne - car l'Ukraine est sa voisine directe. Pas pour la France, vivant à 2 000 km, protégée par sa dissuasion nucléaire. Aider l'Ukraine peut rester un objectif valable pour la France - je pense qu'il l'est - mais ce n'est pas une question d'intérêt bien compris, car la France n'est ni directement ni indirectement menacée par la Russie. Ou plus précisément nous le sommes soit sur les mers - et c'est notre propre force qui compte, pas la résistance de l'Ukraine à l'invasion - soit en Afrique par stratégie d'influence - là aussi, sans rapport avec la guerre en Ukraine. Ce genre de tentative de manipulation fait partie de la vie. Je ne vois aucune raison de se laisser avoir
  15. Ça pose une question de fond. Parce que de ce que j'ai compris de la constitution française, la politique du pays est conduite par le gouvernement, les lois votées par le parlement, le président étant notamment chef des armées. Il me semble bien que le comité éditorial du Washington Post n'a pas de rôle constitutionnel. Mais je peux me tromper, il faudrait l'avis d'un constitutionnaliste
  16. Dans le cadre de la substitution des importations, la Russie vient de publier un nouvel OS... Windows 2022 !
  17. Je mets là ce lien pour les personnes qui n'auraient pas la référence de ton allusion
  18. Je dirais les choses autrement, il ne s'agit pas d'inadéquation, de sottise ni même de stupidité. Je dirais du mal. Si on cherche des équivalents dans d'autres pays, ce titre de Times magazine en 1999 est pas mal. Mais il n'y a tout de même pas des corps de civils serbes, il n'y a pas des images de blessés sur fond de réjouissance. Cette séquence sur NTV russe me semble plus ouvertement maléfique.
  19. Ce n'est pas une opération militaire, mais on pourrait parler d'opération de communication. Enfin il faut bien le mettre quelque part, et ce n'est pas de l'économie ni de la géopolitique. Mais c'est révélateur - je n'en suis personnellement pas encore tout à fait revenu. Après avoir vu l'extrait vidéo sur Twitter, j'ai cru à une exagération, un maquillage, un fake. Mais j'ai retrouvé l'extrait directement sur la chaîne. Et il est bien réel. Voici l'ouverture de "место встречи" du 10 octobre émission de débats sur la chaîne russe grand public NTV. Voici 50 secondes de glorification des frappes au missile et de réjouissances triomphalistes, sur fond de cris de civils, d'explosions en zone urbaine, de parc pour enfants dévastés et de secours aux blessés. C'est ici, directement sur le site de la chaîne - aucune fabrication possible. Vous ne comprenez pas le russe ? Vous reconnaîtrez le ton du commentaire. Le titre est "Le jour est-il venu ?" Le personnage qui chante quelques secondes sur l'air de la Varsovienne dit "Frappez les centres de décision, vous nous l'avez promis" Eviter la séquence de 40ème à 42ème seconde, des corps de civils tués roulant dans une fosse commune, sans aucun floutage. Sauf si vous avez le cœur bien accroché. Et oui, même ton triomphaliste. Je connais les ordres de grandeur. Je sais, pour prendre une comparaison que j'ai déjà faite souvent, que la guerre des Etats-Unis contre l'Irak a tué des centaines de milliers de personnes, davantage que la guerre contre l'Ukraine à ce jour. Je sais l'Arabie au Yémen, je sais la France en Algérie dans d'autres circonstances... bref je sais que les guerres injustes, sans être monnaie courante, ne sont pas rares. Mais lorsque des bombes américaines tombaient sur l'Irak, il n'y avait pas de séquence sur CNN ou autre glorifiant les frappes sur fond de mort de civils arabes. Il n'y avait pas de séquence d'atrocités sur fond de commentaires dithyrambiques. L'hypocrisie est paraît-il l'hommage du vice à la vertu. La plupart du temps, ceux qui attaquent les civils - et ils sont nombreux - ne s'en vantent pas. ==>Cette séquence, c'est une invitation ostentatoire à se réjouir du mal C'est proprement maléfique Je n'ai pas d'autre mot.
  20. A l'extrême limite, je dis bien l'extrême limite, si 1) il s'agissait de viser des cibles à haute valeur (pas des drones, même pas des missiles), 2) dans le cadre de la protection de la population civile contre de très grandes souffrances, peut-être est-ce que la livraison d'un quart du stock Aster, soit 2 batteries et 50 munitions, pourrait être justifiée (pas taper les ressortissants de l'AAE, pas taper !) Je veux dire si la Russie, à court de missiles mais tenant à faire s'écrouler l'économie ukrainienne (mode "on s'en f... des civils") sortait les Tu-22M3 avec bombes lisses pour retrouver une grosse capacité de bombardement. Si c'est pour viser des cibles en faible nombre (60+ Tu-22M3 au compteur) donc avec un bon "rendement" des munitions très performantes mais très rares que sont les Aster-30, et si c'est pour protéger la population civile des souffrances d'une interruption totale de l'électricité (hôpitaux, distribution d'eau ...) Alors j'imagine qu'on pourrait faire avec un quart de moins. Pour peu qu'on lance une production en grande quantité en urgence (c'est-à-dire la commande dans la boîte mail de l'industriel hier sans faute), mais ça ce serait dans nos mains. Le truc, c'est qu'il faudrait être certain que les Ukrainiens l'utiliseraient pour cela, plutôt que de gaspiller des ressources rares et précieuses à chasser du Kalibr ou je ne sais quoi. Et évidemment, avec deux batteries, on ne protège pas un territoire de 600 000 km² ! Mais Kiev déjà, et peut-être Kharkov ou une autre grande ville.
  21. Rien que Wikipédia permet de prendre quelques repères Alors qu’il était prévu douze systèmes et 575 munitions, la commande actualisée après la loi de programmation militaire de 2013 se porte à dix systèmes, et 200 munitions Aster 30 ; le premier système a été livré en 2007 et le dernier en décembre 201532 et le nombre d'EDSA est alors de 4. En 2018, 8 unités sont en service Voilà, voilà... La cigale, ayant chanté tout l'été, et réduit des deux tiers ses commandes de munitions, se trouva fort dépourvue lorsqu'une autre cigale voisine la pria de lui venir en aide. Ca oui, ça a l'air beaucoup plus envisageable. Si nous avions des stocks de sécurité, des marges sur nos meilleures armes, nous pourrions envisager d'en transférer à une victime dans le besoin. Mais nous n'avons ni marges, ni même beaucoup de chair sur ces matériels les plus performants. Voilà, voilà... (bis)
  22. Tout à fait d'accord sur le fond. Mais je voudrais juste faire une remarque... qui est HS. [HS ON] En effet les théories d'un Maïdan créé ex nihilo par les Etats-Unis sont ridicules. De même que les théories d'une insurrection dans le Donbass créée ex nihilo par la Russie. En revanche, les théories d'un Maïdan fortement influencé et instrumenté par les Etats-Unis... ont le même statut que les théories d'une insurrection dans le Donbass fortement influencée et instrumentée par la Russie C'est-à-dire qu'elles sont aussi vraisemblables l'une que l'autre. De mon point de vue, elles sont vraies toutes les deux. Ni Russie ni Etats-Unis n'ont téléguidé les Ukrainiens. Mais tous deux étaient bien déjà des acteurs dans les affrontements puis la guerre civile ukrainienne, dès 2014, même si seul un de ces pays s'est impliqué directement dans les combats. Et acteurs pour leurs propres intérêts de puissance. D'autres pensent différemment, et je referme tout de suite la question en ce qui me concerne. [HS OFF]
  23. Dans la série "Tout va très bien se passer, cette petite dispute sera bien terminée" Voici des commentaires récents de Pavel Goubarev, politicien ukrainien impliqué dans la résistance au nouveau pouvoir établi à Kiev fin février 2014, créant à cette occasion la "milice populaire du Donbass", et aujourd'hui impliqué dans la défense de la RPD... Enfin, je veux dire, la province russe de Donetsk, du moins depuis que M'sieur Poutine a signé le document d'annexion ! Et c'est intéressant, parce qu'il explique les choses. Poliment, presque. Rapport au diable vous voyez, à "Hitler 2.0" - attention, cette fois-ci il est juif, il s'appelle Zelenski - et au fait que les Russes qui sont possédés par le diable on ne vient pas pour leur faire du mal, non ! On vient pour les convaincre. Mais bon d'un autre côté s'ils refusent on va quand même les tuer. Vu qu'ils sont possédés, voyez. "Jusqu'à ce que vous compreniez que vous êtes possédés, et que vous avez besoin d'être purifiés" Quant aux chefs, ce sont vraiment des "satanistes possédés par le démon" (la vidéo est sous-titrée en anglais) Ce n'est que son point de vue, certes. Et il me semble qu'on peut dire qu'il fait partie des extrémistes ... Mais ça montre aussi jusqu'où peut aller cette idéologie. Cette idéologie de guerre civile, puisque Goubarev, comme tous les habitants de RPD et RPL qui pensent comme lui est bien un Ukrainien. Je veux dire, à moins qu'on accepte de considérer que l'annexion des quatre provinces il y a quelques jours est valide et réglo et tout et tout... mais je n'en suis pas convaincu, et vous ? Oui, il y a une guerre internationale, un pays qui envahit un autre, et d'autres qui s'impliquent. Mais il y a bien aussi une guerre civile.
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