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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Il ressemble quand même assez fortement à un révolutionnaire avec de fortes convictions, quoi que l'on pense de son idéologie. Ce que n'était certainement pas Boris Johnson avec ses convictions changeantes et effectivement bien peu épaisses. Sauf à ce que tout cela ne soit que du spectacle en effet. Ce n'est pas mon impression, mais je peux me tromper je ne sais pas grand chose sur l'Argentine. Si les Argentins le choisissent... Eh bien les révolutions sont des événements ébouriffants oui Je ne recommanderais personnellement pas une révolution, qu'elle soit socialiste ou anarcho-capitaliste.
  2. Absolument. Sarkozy a monnayé ses conférences à Poutine comme aux pétro-monarques. Hollande lui aussi Lui ex-président, il ne donnerait pas des conférences rémunérées… C'est du moins ce qu'affirmait François Hollande sur BFMTV en mai 2017 en évoquant sa vie après l'Elysée. Mais ça, c'était hier. L'homme qui voulait continuer à faire de la politique autrement vient de créer une société à responsabilité limitée (SARL) « pour rémunérer ses conférences », révèle « La Lettre de l'Expansion ». Sous d'autres cieux, Clinton (les deux), Bush... Et oui, bien sûr, les acheteurs de ces conférences ne sont pas stupides, s'ils paient ce genre de sommes c'est qu'ils y ont intérêt : rémunérer après coup des faveurs reçues lorsque le "conférencier" était au pouvoir, utiliser ce qu'il peut rester d'influence à l'ancien dirigeant pour leurs propres objectifs... La retraite d'un ancien président de la République est d'environ 10 000 € par mois, plus d'autres avantages (secrétaire, chauffeur, garde du corps...) Je serais partisan d'interdire à tout ancien dirigeant français de donner des conférences autres que gratuites. Libre à lui de s'exprimer bien entendu, mais interdiction de se faire rémunérer, et remboursement des frais sur justificatifs
  3. Le candidat arrivé en tête au premier tour de la présidentielle en Argentine est Javier Milei. Le second tour aura lieu en octobre. Milei est un candidat haut en couleurs et pour le moins singulier. Il s'agit d'un économiste anarcho-capitaliste (capitalisme libertarien), qui se réclame encore du minarchisme c'est-à-dire l'Etat minimal réduit à ses strictes fonctions fondamentales. D'une certaine manière, c'est Thatcher / Reagan à la puissance 1000. Il est encore partisan de l'abolition de la banque centrale et de la libre concurrence des monnaies y compris le bitcoin, négateur du réchauffement climatique, partisan du port d'armes, de l'interdiction totale de l'avortement, la libéralisation de la drogue, le mariage homosexuel (tout en affirmant être opposé à l'institution du mariage) ... Je ne sais pas si les Argentins le porteront à la Maison rose. Je suppose que vu l'état dans lequel se trouve leur pays, ils peuvent être prêts à des expériences ébouriffantes (à ce sujet, la coiffure de Javier Milei ...) En attendant de le savoir, voici 3 secondes d'un de ses discours qui permettent d'apprécier le style du personnage Les fils de p... de gauchistes tremblent, la liberté avance !
  4. L'article est tout aussi intéressant voire davantage dans les parties que tu n'as pas reproduites L'homme s'appelle Daniel, pas Youri. Regarder en face y compris les réalités désagréables n'est pas une marque d'allégeance à l'adversaire. L'auteur donne dans le reste de l'article quelques arguments pour penser que c'est justement le refus de prendre en compte des réalités difficiles qui a mené Kiev à deux erreurs militaires majeures au premier semestre 2023
  5. Dimitri s'exprime sur X en bon français. Ou bien... il a un bon traducteur. Toujours est-il qu'il profite d'une récente polémique qui fait quelque bruit - rapport à quelqu'un qui a accordé un entretien à un certain journal pour dire qu'on a tous besoin les uns les autres et notamment d'un certain pays à l'est de l'Ukraine - pour en remettre une couche sur le ton "C'était mieux avant !" ainsi que "L'Occident part vraiment en capilotade !" Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, les politiciens européens de l'ancienne génération avaient bien plus d'envergure que ceux d'aujourd'hui. Prenons par exemple @NicolasSarkozy, qui a aidé à résoudre le conflit avec la Géorgie en 2008 et qui n'a pas perdu son bon sens à ce jour. Il a dit que la Crimée était une partie historique de la Russie et que l'Ukraine n'avait pas sa place dans l'UE. Des déclarations à la fois audacieuses et justes. Sentez la différence. Ce n'est pas comme planifier des invasions incompétentes en Afrique ou fournir des missiles aux nazis à Kiev. Pour poursuivre sur le thème du "service commandé", je me pose une petite question. Non au sujet de Medvedev qui à l'évidence ne félicite Sarkozy pour ses déclarations "audacieuses et justes" que parce que cela correspond à la mission que son chef lui a confié. Dimitri Anatolievitch est bien sûr en service commandé. Mais au sujet de Sarkozy. Et s'il était lui-même en service commandé ? On le dit proche du président actuel...
  6. Bon Dieu je n'y avais jamais pensé, mais c'est en fait évident... Franquin avait tout prévu ! Voir l'ensemble des posts du fil, qui clarifie tout ce qui doit l'être
  7. Un adjoint du secrétaire général n'est qu'un homme. Il est tout aussi capable qu'un autre de se murger et de commencer à raconter n'importe quoi. C'est une hypothèse. Une autre hypothèse serait qu'en bon subordonné qu'il est, il dit ce qu'on lui demande de dire, et ouvre les portes qu'il s'agit d'ouvrir afin d'élargir la marge de manœuvre de ses chefs. Dont le plus important n'est évidemment pas le secrétaire général, mais le président des US of A. C'est compliqué on est d'accord. Le point commun à mon avis entre toutes ces situations, depuis Medvedev qui joue à je hurle plus fort que les autres jusqu'à Jenssen qui suggère que bon peut-être quand même faudrait voir... c'est le service commandé.
  8. Un peu d'Histoire des États Unis, à travers quelques moments remarquables de l'un des Américains les plus connus. A étudier aussi en prévision de janvier 2025, quand un éventuel successeur à Joe Biden prêterait serment. Je veux dire, autant commencer à se préparer à toute éventualité
  9. Un petit peu plus de contexte dans ce post d'hier rédigé par ton serviteur, infos prises à la source c'est-à-dire le Washington Post. Et c'est même encore pire que ça. On parle de 6 (six) pilotes qui seraient formés à partir de janvier 2024 pendant six mois, donc une poignée de F-16 avec pilotes ukrainiens à l'été 2024. Pourquoi six seulement : parce qu'ils doivent déjà parler anglais couramment. Pourquoi à partir de janvier seulement : parce que même parlant déjà l'anglais, ils doivent apprendre le lexique des termes spécifiques à l'aéronautique. Et c'est supposé prendre quatre mois ! Y a des gens qui n'ont vraiment pas envie de former rapidement ces pilotes... C'est une jolie rumeur, et franchement si elle est vraie en tant que Français moyen c'est-à-dire admirant beaucoup de choses aux Etats-Unis mais tout de même sensible au petit plaisir coupable de pouvoir leur en remontrer de temps en temps, je dois avouer que j'aurai un grand sourire (oui, je sais que c'est un peu futile... je n'ai pas dit que c'est le plus intéressant, évidemment ce qui arrive à l'Ukraine est plus important, mais bon j'ai eu envie d'être honnête deux minutes ) Bon cela dit j'attends quand même avant d'y croire vraiment. C'est possible attention, mais ce serait un tel "coup fumant" que c'est un peu trop beau pour être vrai.
  10. Un peu de contexte utile : Zelenski est devenu un homme politique suite à la série "Serviteur du peuple" où un homme ordinaire devient président ukrainien et révolutionne le pays, où il jouait le rôle principal. Cette série s'étend sur plusieurs saisons, parues sur plusieurs années entre 2016 et 2018 de mémoire. Elle est disponible sur Netflix, et l'ayant visionnée entièrement au printemps 2022 je peux dire qu'elle est pas mal du tout, beaucoup d'humour, avec aussi un certain nombre de messages qui font davantage réfléchir et parlent des problèmes réels du pays, à travers l'humour. C'est aussi une série qui au final donne une image attendrissante et finalement positive de l'Ukraine, à travers tous les problèmes contre lesquels ils se débattaient, avant que l'invasion de 2022 n'impose d'autres priorités. Ah oui : elle est presque entièrement en russe Edit - Petite image de Zelenski président, en version fictive... la réelle, nous la connaissons tous
  11. Le plus vraisemblable - même si cela demanderait confirmation - semble effectivement une invitation par l'Oncle Sam. Lequel a d'ailleurs clairement le droit d'inviter à Ramstein qui il entend.
  12. De ce que j'ai compris, ce sont Pays-Bas et Danemark qui envisagent de donner des F-16. La Belgique sauf erreur ne le prévoit pas
  13. Au fur et à mesure que le temps passe, la date de disponibilité de la première poignée de F-16 pour l'Ukraine est décalée toujours plus tard L'entraînement des pilotes ukrainiens au F-16 connaît des retards et des incertitudes Kiev veut des avions de combat américains le plus rapidement possible, mais les premiers pilotes à suivre la formation ne seront probablement pas prêts à les piloter avant l'été prochain. Le dernier état des prévisions, c'est seulement 6 (six) pilotes formés à l'été 2024... et 6 (six) autres à la fin 2024 L'article est assez détaillé, mais pour résumer : - Difficultés de trouver des formateurs en Europe, et les Etats-Unis viennent juste d'approuver des formations chez eux. D'une manière générale, des "complexités" pour mettre en place une "nouvelle initiative internationale" - Peu de pilotes ukrainiens parlent l'anglais suffisamment bien. Et même ceux qui parlent déjà couramment l'anglais commenceront par quatre mois de cours de langue pour apprendre la "terminologie" associée aux avions de combat ( ), ce qui repousse le début des six mois de formation à janvier 2024 - Les alliés occidentaux proposent aussi un cours F-16 pour novices plutôt que pilotes expérimentés - mais prenant deux ans non pas six mois Chez les VVS, on en tremble dans ses bottes... Soit dit en passant, s'agissant des rumeurs comme quoi la France aurait entraîné des pilotes ukrainiens depuis février sur Mirage 2000 et un certain nombre d'entre eux seraient maintenant opérationnels en Ukraine, de deux choses l'une : - Soit nous avons réalisé un véritable "coup fumant" en termes de système D et d'abandon total de la bureaucratie - Soit (le plus probable)... il ne s'agit que de rumeurs
  14. Y a des gens qui y travaillent, en tout cas... Le ministère des Armées a lancé des études sur un drone sous-marin océanique armé « La DGA a notifié à la société Naval Group un marché destiné à étudier les cas d’usage principaux et l’architecture système d’un drone sous-marin de grande taille. Dénommé UCUV, ce drone armé aura pour principales caractéristiques une grande autonomie et une grande allonge », a en effet déclaré Mme Pénichou. « Muni de capacités multimissions, notamment en matière de renseignement, de surveillance et de frappe, il interviendra dans la lutte sous la mer », a-t-elle ajouté. (...) Par ailleurs, Naval Group a déjà entamé des travaux dans ce domaine avec le DSMO [drone sous-marin océanique], dévoilé en octobre 2021. Développé sur fonds propres, avec l’appui de Thales pour les capteurs et celui de Delfox, spécialiste de l’intelligence artificielle, ce drone de dix mètres de long pour un déplacement d’une dizaine de tonnes est capable de naviguer à la vitesse de 15 noeuds, à 150 mètres de profondeur. Le tout avec une autonomie de « plusieurs semaines » grâce à une pile à combustible fonctionnant avec de l’hydrogène. Selon l’industriel, grâce à ses capteurs, le DSMO pourrait agir comme « éclaireur » d’un groupe aéronaval ou être utilisé pour sécuriser la sortie des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de l’Île-Longue, son rayon d’action étant d’une centaine de nautiques depuis un navire-mère ou une base navale. « On l’a conçu comme un système de renseignement », avait alors expliqué Cyril Lévy, le directeur des programmes de drones chez Naval Group, avant de préciser qu’il pourrait aussi emporter des munitions.
  15. Dans la série "J'suis pas sûr que ce soit une bonne idée" L'Ukraine envisage d'annuler le régime sans visa avec Israël et de l'exclure de Ramstein Le gouvernement ukrainien envisage la possibilité de suspendre l'accord entre le Cabinet des ministres et le gouvernement israélien sur l'annulation du régime des visas entre les États. À l'heure actuelle, la soumission du ministère des Affaires étrangères de l'Ukraine au Cabinet des ministres est en cours de préparation, a informé Kyiv Post par des sources du Conseil de la sécurité nationale et de la défense (NSDC). (...) "La raison principale est les actions systématiques hostiles d'Israël envers l'Ukraine et la position pro-russe actuelle sur la scène internationale après l'invasion à grande échelle de la Russie", explique la source du Kyiv Post au NSDC. En outre, l'Ukraine initie l'exclusion d'Israël des réunions du format Rammstein, où l'Ukraine, avec ses alliés, mène des négociations sur la fourniture d'armes. (...) « Les informations conservées pendant les réunions sont utilisées par Israël dans son propre intérêt . Et le principal est qu'il existe un réel danger que ces informations tombent probablement en possession de l' État agresseur . » De plus, le gouvernement israélien a refusé de fournir une aide militaire à l'Ukraine. Et 10% des Ukrainiens qui ont tenté d'entrer dans le pays ont été retenus à l'aéroport sans explication et expulsés. (...) Voici donc un pays Israël qui n'a pas du point de vue de l'Ukraine la position qu'elle préférerait lui voir sur l'invasion en cours. Ce n'est pas un pays qui vend des armes à la Russie ! Mais leur position est complexe, ou nuancée, ou "postérieur entre deux chaises". Pas idéal, du point de vue de Kiev. Solution ? Eh bien les exclure des discussions, et leur signifier qu'ils sont vraiment pas beaux - ce qui est à peu près le message projeté par l'annulation d'un régime de voyages sans visa préexistant. ... A-t-on bien pensé à Kiev aux conséquences sur la position israélienne vis-à-vis de la guerre ? Car la position de Tel Aviv n'est sans doute pas celle dont rêverait Kiev... mais elle pourrait être pire, aussi.
  16. Yorys n'a pas dit "irréalistes et belliqueuses". Ce dernier mot est de toi Il a dit "irréaliste". Ce qui me paraît difficilement contestable. Zalouzhny d'ailleurs, lorsqu'il listait en décembre dernier le matériel nécessaire à une future offensive - dont l'Ukraine a reçu au plus le quart ou le tiers - parlait de revenir à la ligne du 24 février 2022. Ce qui pour le coup est toujours très ambitieux, mais paraissait nettement moins irréaliste. Sans doute. Ce qui ne rend toujours pas la chose réaliste.
  17. Une phrase de l'article me semble particulièrement importante : "Les Ukrainiens, qui ont grand besoin de bonnes nouvelles, n'en reçoivent tout simplement aucune" Qu'est-ce qui fait qu'un soldat va risquer sa vie, continuer à se battre alors qu'il voit ou connaît l'existence de blessés et de morts en nombre, refuser toute tentation de se rendre (et un ennemi habile saura faire la publicité de cette option) ou de simplement "tirer au flanc" ? Je ne sais pas, et je suppose que la réponse varie selon les situations, les personnes et les peuples. Mais enfin l'espoir doit être une grande partie de la réponse. L'Ukraine traverse de toute évidence une phase difficile de la guerre. Pour qu'elle puisse continuer à tenir moralement parlant dans la durée, il faudrait peut-être avant tout quelque bonne nouvelle, ou quelques bonnes nouvelles. Une percée sur le front pourrait en tenir lieu - pas une percée russe à Koupiansk ! - mais ça a l'air compromis. Si Kiev envoie des drones dégrader des façades à Moscou, c'est peut-être avant tout pour aider le moral de la population - mais il est difficile d'imaginer que ça suffise, c'est tellement petit. Casser (vraiment) les ponts russes autour de la Crimée, je suppose que ça aiderait - mais ce n'est pas encore fait. Des livraisons d'armes à grande échelle venues d'Amérique ou du reste de l'Europe, ce serait sans doute le mieux, surtout que ça n'aurait pas seulement un effet moral - mais ça ne se dessine guère.
  18. Même impression de mon côté. A mon sens, comme déjà dit par @Klem plus haut, le meilleur moyen de détruire des ponts est la bombe guidée laser tirée à distance de sécurité, ne serait-ce que parce qu'il est plus facile de répéter une attaque menée avec des munitions beaucoup plus nombreuses et moins chères. Aussi la charge utile, s'agissant des bombes de 1 tonne. Mais pour cela il faut des chasseurs bombardiers capables d'attaquer en rase-mottes de nuit et avec des contre-mesures modernes. J'ai un peu de mal à imaginer des Su-24 faire ça - même s'il faudrait sans doute vérifier l'avis du Maître du Village @MeisterDorf sur le sujet Est-ce que le genre de F-16 Block 20 MLU en provenance des Pays-Bas ou du Danemark que Kiev pourrait utiliser à partir du printemps 2024 en serait capable ? Je n'en suis pas sûr ==>Est-ce qu'un spécialiste des versions du F-16 pourrait aider ? Des Mirage 2000D parmi ceux que la France ne modernise pas, ou 2000-9 rachetés aux Emirats, en auraient la capacité. Faut-il accorder foi aux rumeurs qui se répandent depuis quelques jours comme quoi la France aurait formé des pilotes ukrainiens sur Mirage depuis février, et des 2000 seraient depuis peu présents en Ukraine ? Du point de vue calendaire, il me semble que ça se tient. Disons que je mettrais bien une pièce dessus... mais une petite quand même (20% de chance ?) Concernant les Etats-Unis, je ne crois pas qu'il leur soit si difficile de résister à cette pression, qui soit dit en passant n'est pas intérieure puisqu'elle vient surtout de Pologne et des pays voisins Il n'est pas vraiment difficile de dire "No". Surtout quand on est une superpuissance. Surtout quand on est la superpuissance qui garantit la sécurité des pays les plus actifs à exercer cette "pression". Concernant la perspective d'adhésion rapide de l'Ukraine à l'UE, elle est en effet "politique". Sans même parler du cas où la Russie gagnerait la guerre - il n'y aurait plus à discuter l'adhésion de l'Ukraine restante à aucune institution occidentale que ce soit - même donc dans le cas où ce serait l'Ukraine qui l'emporterait, après la fête viendraient rapidement les questions sur les conséquences d'une adhésion trop rapide... et les raisons au juste de changer les procédures et exigences par rapport aux autres pays candidats. Même dans ce cas le plus favorable pour l'Ukraine, l'adhésion à l'UE serait une question de décennies plutôt que d'années. Tout cela est fort bien, mais la probabilité me paraît élevée que cet article soit à forte densité propagandesque... Il faut rappeler que le Patriot, missile plus que trentenaire, a déçu à répétition pendant sa carrière. Il a certes été amélioré en continu, et les dernières versions sont meilleures que les premières, mais il y a quelque raison de douter qu'il soit capable d'intercepter des Kinzhal, voire des Iskander : - Guerre du Golfe 1991, les médias claironnent les succès de l'arme miracle Patriot qui arrête tous les Scuds irakiens. Après la guerre, on apprendra que c'était complètement faux, les résultats étaient pitoyables - Guerre du Yémen années 2010, les Saoudiens se plaignent des capacités de leurs Patriot (modernisés) d'intercepter les missiles Houthis, pourtant loin d'égaler des Iskander, sans parler des Kinzhal - Israël, qui n'est pas exactement le dernier de la classe en ce qui concerne la défense antimissile, a acheté des Patriot modernisés, donc doit leur reconnaître certaines performances. Mais quand il s'agit de se défendre contre les missiles iraniens, dont les meilleurs n'égalent sans doute pas les Kinzhal et peut-être même pas les Iskander... ils préfèrent créer leur propre système, merci bien. Ils n'ont pas l'air de considérer même les meilleurs Patriot comme suffisants contre des missiles qui ne doivent pourtant pas être équivalents à des Kinzhal Et il y encore une vidéo qui a filtré de l'attaque en question sur Kiev. S'il n'y avait que cette vidéo, on pourrait toujours poser la question de son authenticité, mais elle renforce les raisons déjà très solides de mettre en doute les performances des Patriot contre des Kinzhal. La vidéo montre une trentaine de missiles, qui doivent être des Patriot, être tirés en l'espace de deux minutes, ce qui ressemble à une tactique désespérée, puis une grande explosion au sol.
  19. Une enquête "ambiance" du Washington Post aujourd'hui, sur l'état d'esprit en Ukraine. J'ai hésité avec l'autre fil, mais cet article contient des précisions sur la vie des combattants et de leurs proches, et aussi des indications sur la lourdeur du prix payé. Il est pertinent aussi parce que la question de la résilience de la société ukrainienne peut finir par se poser - et cela fait sans doute partie du calcul du Kremlin dans sa stratégie d'attrition de l'armée ukrainienne, visant à provoquer au final son effondrement. Je n'ai recopié que certaines parties - je conseille de lire l'article entier, qui est disponible sans obstacle sur le lien. La lenteur de la contre-offensive assombrit l'atmosphère en Ukraine KYIV, Ukraine - Cette nation est épuisée. Pendant près de 18 mois, l'Ukraine s'est opposée à l'envahisseur russe, ralliant le soutien de ses troupes en s'appuyant sur les victoires remportées l'année dernière sur le champ de bataille dans les régions de Kiev, de Kharkiv et de Kherson. Ces victoires ont permis aux Ukrainiens assiégés de traverser un hiver de frappes aériennes sur les infrastructures civiles et une bataille brutale et symbolique pour Bakhmut, la ville de l'Est tombée aux mains des Russes en mai. Tout au long de cette période, les responsables ukrainiens et leurs partenaires occidentaux ont mis en avant une contre-offensive à venir qui, soutenue par un afflux d'armes et d'entraînements nouveaux, devrait permettre de renverser le cours de la guerre. Mais deux mois après que l'Ukraine est passée à l'attaque, avec peu de progrès visibles sur le front et un été implacable et sanglant dans tout le pays, le récit de l'unité et de la persévérance sans fin a commencé à s'effilocher. (...) Les Ukrainiens, qui ont grand besoin de bonnes nouvelles, n'en reçoivent tout simplement aucune. (...) À Smila, petite ville du centre de l'Ukraine, la boulangère Alla Blyzniuk, 42 ans, explique qu'elle vend quotidiennement des bonbons pour les réceptions funéraires, alors que les parents se préparent à enterrer leurs enfants tués sur le front, à des centaines de kilomètres de là. Avant, dit-elle, même lorsque la situation était douloureuse, "les gens étaient unis". Ils faisaient du bénévolat, se préparaient des repas et livraient de la nourriture aux soldats. Aujourd'hui, dit-elle, il y a un sentiment de "déception" collective. Mme Blyzniuk vit également dans la crainte que son mari ou ses deux fils en âge de combattre soient mobilisés. Elle a déjà remarqué que beaucoup moins d'hommes marchent dans les rues de sa ville qu'auparavant. L'Ukraine ne divulgue pas le nombre de ses victimes militaires, mais tout le monde partage des histoires, dit-elle, de nouveaux soldats au front pendant seulement deux ou trois jours. "Les défenseurs de notre pays devraient être des professionnels", a-t-elle déclaré. "Je suis vraiment triste", a-t-elle ajouté. "Nous, Ukrainiens, ne méritions pas ce destin. Dans la région de Donetsk, un soldat ukrainien d'origine estonienne, surnommé Suzie, travaille à un point de stabilisation où les soldats blessés sont soignés avant d'être transférés dans des hôpitaux situés dans des villes plus sûres. Un jour récent, il a aidé à organiser les sacs mortuaires qui allaient bientôt être utilisés dans la morgue de fortune qui empestait déjà la mort. Parfois, dit-il, les corps des soldats sont tellement déchiquetés qu'il faut utiliser deux ou trois sacs mortuaires pour les contenir. Il arrive qu'un soldat soit ramené avec "seulement 15 % de son corps", explique Suzie. "Je n'ai jamais vu autant de sang. "Le prix de la liberté est si dur à payer", a-t-il ajouté. (...) Viktor, 34 ans, ancien serveur de restaurant, est l'un d'entre eux. La semaine dernière, il a été attaqué au mortier dans une tranchée sur la ligne de front à Zaporizhzhia. Son poignet a été ouvert et son visage - aujourd'hui couvert de croûtes - a été aspergé d'éclats d'obus. Son genou a également été touché. Aujourd'hui, à Kiev, il constate que les bars et les restaurants sont bondés et que la ville bourdonne de circulation. Un groupe d'enfants passe à côté de lui, se penchant pour voir ses blessures. Viktor, qui a demandé que son nom de famille ne soit pas divulgué pour des raisons de sécurité, s'estime chanceux de pouvoir au moins marcher. Beaucoup d'autres hommes dans le même parc ont perdu des membres, et le Facebook de Viktor est inondé de photos de soldats qui ne sont pas du tout rentrés chez eux. Ces images le hantent tellement qu'il n'aime plus consulter son téléphone. "C'est trop déprimant", dit-il. Les derniers combats ont été épuisants. Un jour, il a fallu sept heures à son unité pour avancer de seulement 400 mètres, dit-il, soit environ un quart de mile. "Et c'était assez rapide. Lui et sa femme, qui sert également dans l'armée, devaient se voir dans l'après-midi pour la première fois depuis qu'il a été blessé. "Je vais probablement pleurer", a-t-il déclaré. Une fois guéri, il retournera au front. Ruslan Proektor, 52 ans, a perdu sa jambe cet été lorsqu'il a marché sur une mine lors de combats dans l'est du pays. Il a été immédiatement blessé à nouveau lorsque le soldat qui tentait de le mettre à l'abri a marché sur une autre mine. Maintenant qu'il est en convalescence à Kiev, sa femme, Anna Oliinyk, 47 ans, a déclaré qu'elle souhaitait que "la contre-offensive soit plus active". "Nous avons tous ces hommes qui reviennent du front sans membres", dit-elle en regardant son mari, qui est en fauteuil roulant. "Je veux que le prix qu'ils ont payé soit raisonnable. Sinon, ce qu'ils ont enduré ne sert à rien". Si Proektor avait le choix, il ne s'engagerait plus. "Ils prennent tout le monde et les envoient en première ligne sans préparation adéquate", a-t-il déclaré. "Je ne veux pas être en compagnie de personnes démotivées. (...) "Tous ces gens qui dansent et sourient devraient se rappeler qu'il y a des soldats comme mon ami dans les tranchées, sans aucune rotation, et qu'ils sont bombardés tous les jours", a déclaré Mme Paltseva. (...) L'épreuve que subit la société ukrainienne est extrêmement brutale. Les pertes, clairement lourdes, ne sont pas connues, mais sans nécessairement égaler ce à quoi la société française a du résister pendant la première guerre mondiale il me semble qu'on peut dire que ça doit s'en rapprocher. Le problème bien sûr est que Poutine et son gouvernement ont su protéger le plus gros de la société russe du plus gros des épreuves et des souffrances de cette guerre. Les mobilisés et les nouveaux engagés sont certes nombreux, mais en proportion de la société russe bien moins que les combattants ukrainiens. Et le reste de la société ne souffre ni de bombardements ni de privations. ==>La résilience de la société russe est probablement très supérieure, tout simplement parce qu'elle subit incomparablement moins Ajouter à cela la production militaire qui augmente, l'innovation de défense qui est accélérée (drones Lancet par exemple), les erreurs initiales qui sont progressivement corrigées (voir les témoignages ukrainiens comme quoi les Russes maintenant "se battent bien")... Alors que les Occidentaux, qui seuls pourraient produire et innover à la bonne échelle, les Ukrainiens n'ayant qu'un faible potentiel industriel, sont fort loin de faire les efforts qui peut-être permettraient d'équilibrer ce que font les Russes. Les conditions de victoire que s'est fixé publiquement la Russie sont très dures, en résumé l'Ukraine serait mutilée et pire encore étant démilitarisée elle deviendrait de manière permanente structurellement vulnérable à toute nouvelle agression russe donc son indépendance serait largement fictive. Seul un effondrement militaire ukrainien permettrait à Moscou d'imposer de telles conditions. Il semble que Poutine en soit parfaitement conscient - c'est bien pourquoi c'est l'effondrement militaire de l'Ukraine qu'il vise. Sauf grands changements - il faudrait par exemple une vraie mobilisation industrielle européenne pour équilibrer l'équipement de l'armée ukrainienne avec celui de son adversaire, et en urgence extrême ! - j'ai du mal à voir comment la victoire complète de la Russie pourra être évitée.
  20. Faut pas dire trop de mal de Skippy le grand gourou. Lui au moins ne s'intéressait qu'à l'argent, qu'à profiter de son prochain. D'autres préfèrent le sang... Et tout cela au nom de Dieu. Lequel avait pourtant été assez clair dans Sa conférence de presse il y a 22 ans "Ecoutez, je ne sais pas, peut-être que je n'ai pas été tout à fait clair, alors pour que les choses soient claires, je le répète", a déclaré le Seigneur, son visage divin trahissant une émotion visible, lors d'une conférence de presse près du site des tours jumelles qui se sont effondrées. "D'une manière ou d'une autre, les gens continuent à penser que je veux qu'ils tuent leur voisin. Eh bien, ce n'est pas le cas. Et pour être honnête, j'en ai vraiment marre. Comprenez-moi bien. Non seulement je ne veux pas que quelqu'un tue quelqu'un, mais je vous ai spécifiquement ordonné de ne pas le faire, en des termes très simples que tout le monde devrait pouvoir comprendre"
  21. La réponse que je proposerais est : Oui, sans aucun problème. L'Histoire nous montre que ce type de discours a pu exister, et être suivi dans une certaine mesure, à plus d'une époque, sous plus d'une forme et dans plus d'un contexte civilisationnel. On pourra trouver beaucoup d'exemples. C'est donc qu'ils font partie d'une potentialité de la nature humaine. Laquelle est invariable, et l'année 2023 n'a strictement rien de particulier de ce point de vue par rapport à 1250, 2625 ou -726. Nous avons connu certes bien des changements, il y a eu révolution scientifique, révolution industrielle, révolutions politiques et sociales... Mais ces révolutions ne changent pas ce que nous sommes. La forme de tels discours changera, et on ne parlera pas de la même manière à des chrétiens qu'à des musulmans, à des hindouistes qu'à des bouddhistes ou à des athées - à ces derniers, on proposera d'ailleurs plutôt des idéologies, qui n'ont pas la forme de religions mais peuvent remplir dans l'esprit de personnes athées la place qu'y tiennent chez d'autres telle ou telle religion. La forme change, mais la potentialité de construire, et de suivre, un discours agressif voire apocalyptique ne change pas.
  22. Ce passage est, au choix, lamentable ou savoureux Depuis mai, Thomas H. a contacté à plusieurs reprises le consulat général de Russie à Bonn et l’ambassade de Russie à Berlin, « de son propre chef », pour proposer de travailler avec eux, a détaillé le parquet. A plusieurs reprises.... c'est-à-dire qu'il n'était pas cru ou pas pris au sérieux. Je peux imaginer le personnel de l'ambassade recevant un hurluberlu pareil... ils ont du chercher où était la caméra cachée !
  23. Infographie très bien faite dans The Guardian sur les différentes étapes de la bataille de Bakhmout, en commençant par une explication de ses enjeux, depuis la fin 2022 jusqu'à aujourd'hui, y compris des cartes en 3D (en anglais, bien sûr) Comment Bakhmut est devenu un pivot dans la guerre en Ukraine Depuis le début de l'année 2023, une bataille sanglante et prolongée est menée pour le contrôle d'une ville ukrainienne de taille moyenne. Pourquoi Bakhmut est-elle un point d'inflexion et qui a intérêt à s'en emparer ?
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