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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. (suite du précédent) Si demain tel grand partenaire doit regarder ailleurs, nous devrons être en mesure d'agir avec les Européens à l'intérieur de l'OTAN ou en dehors de l'Alliance et, si nécessaire, d'assurer les capacités de commandement qui permettront de mener ensemble une opération d'ampleur. Pour nous, cela impliquera de pouvoir déployer une capacité interarmées représentant jusqu'à 20 000 hommes. Cela vous donne la mesure des défis et de l'ambition qui est la nôtre (...) Nous ferons vivre et densifier les partenaires exceptionnels que nous avons déjà conduits et que j’ai cités tout à l’heure en exemple. Avec eux, je l’espère, d’autres viendront, comme entre autres l’Indonésie, et il faudra explorer comment développer de nouvelles coopérations capacitaires, de nouvelles interdépendances, de nouvelles formes d’entraînement et d’action communes. C’est un atout extraordinaire que je souhaite développer. Il a tout son sens pour des pays qui, comme le nôtre, ne souhaitent pas à l’avenir être prisonniers de grandes rivalités entre tiers (...) Cette haute ambition s'accompagne donc d'une exigence qui ne l'est pas moins, exigence dans le cadrage de ces moyens d'abord. Il n'y a dans ce projet ni luxe, ni aise, ni confort. Il n'y a que le nécessaire (...) Il y a surtout des attentes importantes. Elles s'adressent aux armées, à la DGA, qui devront s'organiser pour raccourcir les cycles d'acquisition, accélérer l'expression du besoin, réduire drastiquement les contraintes normatives, développer l'innovation d'usage, celle des vrais utilisateurs et je sais combien vous y êtes attachés ici, toutes et tous, comme une fois encore nos amis ukrainiens d'ailleurs nous donnent un si bel exemple. Nous pouvons faire beaucoup plus vite, beaucoup mieux, parfois à moindre coût, si nous savons ensemble rapprocher celles et ceux qui utilisent et qui innovent. Et il y a encore d'autres choses dans ce discours - il ne s'agit ici que de ma sélection. L'ambition est haute. L'effort de prise en compte des enjeux apparaît réel. La volonté, forte. Si l'exécution suit, nous sommes à la veille de la troisième grande transformation des armées françaises depuis la fin des guerres de décolonisation, après la refonte autour de la dissuasion nucléaire décidée par le Général de Gaulle en 1959, puis la professionnalisation et l'orientation vers la projection décidée par Jacques Chirac en 1995. 26 à 28 ans d'écart, à chaque fois. Une génération. Cet effort est générationnel. Et comme l'a dit le PR dans une autre partie du discours, la période 2024-2030 ne sera que le début du chemin ! Ces 413 milliards ne permettent pas de dessiner à eux seuls le nouveau visage de nos armées pour le siècle qui commence. Mais ils amorcent un investissement inédit, un changement profond qui sera ensuite irréversible Y a du boulot. Pour une génération. Et va falloir économiser et être efficient ! Car les ambitions sont telles que je doute qu'elles puissent être atteintes avec une simple augmentation d'un tiers des moyens (moins en fait, ne pas oublier l'inflation à venir)... sans une rationalisation et une dépense ciblée et efficace.
  2. Voici la source - le verbatim du discours de Macron aujourd'hui Transformer nos armées : le Président de la République présente le nouveau projet de loi de programmation militaire Quelques extraits qui me semblent notables La loi de programmation militaire traduit les efforts du pays en faveur de ses armées. Et ces efforts seront, dans les années qui viennent, à proportion des dangers, c'est-à-dire considérables (...) Ne pas chercher à gagner intellectuellement le conflit précédent, mais permettre au pays d'être prêt pour celui qui peut venir (...) Les menaces sont multiples et s'agrègent plutôt qu'elles ne se succèdent. D'une part, des conflits de haute intensité en Europe, un raidissement des volontés de puissance sur fond de crise du multilatéralisme. Il n'y a plus de dividendes de la paix du fait de l'agression lancée par la Russie contre l'Ukraine. Et ce sont devant nous les frais brutaux de la violence de l'époque. En Europe, en Asie et dans l'Indopacifique, l'ordre international cède à un état de nature entre les Nations telles que nous n'en avions pas vu depuis des décennies. La Méditerranée orientale, les détroits de l'océan Indien, la mer de Chine méridionale ou les abords de Taïwan, parmi d'autres. Ce sont des lieux de régulières tensions. Nos Outremers sont, dans ce contexte, de plus en plus exposés (...) Ces formes de conflit prennent toutefois un nouveau visage qui oscille souvent entre la sophistication et la simplicité brutale. Sophistication avec une course technologique, du cyber au quantique, en passant demain par l’intelligence artificielle. Et brutalité presque nue, en Ukraine notamment, avec un retour de scènes que nous croyions appartenir à l'imagerie de Verdun ou de la Somme. Le réarmement mondial se fait donc aux deux bouts d'un spectre polarisé. Entre la technologie de pointe et le rudimentaire, qui peuvent malmener une armée puissante et bien équipée, mais vulnérable en haut et en bas de son champ d'action. L'un des pièges serait de s'épuiser en ne cherchant que le raffinement technologique, l'autre serait de ne pas investir ces nouveaux moyens (...) N'oublions jamais que notre Nation est un archipel. Et si la sécurité du territoire métropolitain est là assurée par vous toutes et tous, nos Outremers ne doivent jamais quitter notre regard et notre présence (...) Alors que la loi de programmation militaire 2019-2024 représentait un effort de 295 milliards d'euros, je peux vous le dire à présent, je solliciterai de la représentation nationale, que nous puissions consacrer, sur la période 2024-2030, un effort budgétaire de 400 milliards d'euros, ce qui permettra de couvrir un total de 413 milliards d'euros de besoins militaires (...) Je le dis avec gravité, ce sont des moyens considérables qui amplifient un effort de défense dont la dynamique est sans précédent depuis cinq décennies. Ces ressources exceptionnelles dictent évidemment une grande exigence. C'est le prix de la sécurité de nos enfants, c'est le montant de notre rang à tenir, de nos valeurs à défendre, d'un long récit, de gloire et de liberté dont il nous faut écrire les prochains chapitres (...) Mieux capitaliser sur la relation exceptionnelle bâtie avec des pays comme la Grèce, l'Égypte, les Émirats arabes unis ou l'Inde (...) Assurer, si les circonstances l'imposaient, que la France serait capable de construire et de commander une coalition de premier rang, avec ses partenaires, pour défendre les intérêts de l'Europe ou de ses alliés. C'est une responsabilité qu'elle seule en Europe continentale serait capable d'assumer et nous devons en avoir les moyens. C'est pourquoi, sur ma demande, le CEMA m'a proposé une évolution de notre modèle d'armée qui privilégie la cohérence sur la masse, la réactivité sans sacrifier l'endurance (...) En premier lieu, consolider notre cœur de souveraineté, là où le modèle de la précédente loi de programmation militaire mettait plutôt l'accent sur la capacité expéditionnaire et la lutte contre le terrorisme (...) d'abord renforcer notre dissuasion en nous donnant tous les moyens d'assurer sa robustesse, sa fiabilité, sa modernisation dans des conditions particulières et évolutives du monde d’aujourd’hui. La dissuasion est un élément qui fait de la France un pays différent en Europe. Nous mesurons à nouveau, en analysant la guerre en Ukraine, son importance vitale (...) Cette loi de programmation militaire à venir, augmentera massivement les crédits de renseignement de près de 60 % au total, avec, entre autres le doublement du budget de la DRM et de la DRSD, capacité accrue aussi de surveillance, avec des drones notamment, et des moyens d'action dans nos espaces de souveraineté, des moyens d'intervention en particulier dans nos DROM et COM, où des capacités apportant une première réaction locale doivent pouvoir être complétées par la projection de renforts conséquents. (...) Passer d’un modèle fait pour assurer des opérations dans des milieux ou notre liberté d’action était forte, à une capacité d’évolution dans des environnements contestés, face à des adversaires aguerris, technologiquement redoutables sur tout le spectre de la conflictualité. C’est ce que j’appelle le pivot vers la haute intensité. Nous devons être capables d’agir plus vite, d’être plus réactifs : en renforçant l'échelon en national d’urgence et disposer ainsi de moyens nécessaires pour une intervention sous court préavis même loin de la métropole. Et pour cela, tout en augmentant ces capacités et cette réactivité, d'augmenter aussi nos capacités à durer et résister à des efforts et des effets d'usure. Il faut pour cela rehausser résolument la préparation opérationnelle, renforcer la disponibilité des matériels, adapter nos stades d'alerte à l'intensité de la menace, penser et construire en conséquence nos stocks de munitions, notre logistique, notre soutien (...) Cela implique de durcir notre outil. Nous passerons ainsi au tout Rafale et maintiendrons cet avion d'exception au meilleur niveau mondial, nous poursuivrons résolument la modernisation de nos forces terrestres par une numérisation accélérée du champ de bataille et une contribution particulière dans les nouveaux combats cybers, nous augmenterons la puissance et la protection de nos frégates et bien sûr, nous développerons le porte-avions de nouvelle génération, nous devrons également innover en développant des munitions guidées à distance, en élargissant l'usage des drones par un doublement à cet égard de nos investissements. En investissant le quantique, l'intelligence artificielle qui aideront aussi à assurer notre cybersécurité et amélioreront nos moyens de renseignement. Si l'on durcit l'outil, et je viens ici simplement de donner quelques exemples. Le ministre des Armées aura l'occasion, dans les jours prochains et les semaines à venir de détailler tout cela (...) Nous renforcerons nos capacités dans des domaines à forte valeur ajoutée opérationnelles, la défense sol-air car même avec la dissuasion, notre territoire national n'est pas à l'abri de frappes isolées, du fait par exemple de perturbateurs, en particulier non étatiques. C'est pourquoi nous augmenterons nos capacités dans toutes les couches de la défense aérienne d'au moins 50 %, y compris évidemment dans la lutte anti-drone. La frappe de longue portée, la suppression des défenses aériennes adverses et bien sûr la lutte anti-sous-marine feront partie de ces priorités et de ce renforcement (...) Nous poursuivrons ainsi la montée en puissance de nos capacités spatiales, en nous appuyant bien davantage sur les services du New Space, surveillance, communication, protection, dorénavant encore davantage, seront les missions clés que nous développerons pour faire de la France une puissance spatiale (...) Je souhaite aussi que nous puissions acquérir une capacité de maîtrise des fonds marins jusqu'à une profondeur de 6 000 mètres pour des raisons militaires, mais aussi au titre de la protection de nos infrastructures sous-marines critiques (...) (la suite plus bas)
  3. Parfois les automates de traduction ont des défaillances... ou alors ce sont les robots qui ont de l'humour. Je pense que tu as dit "la guerre ne détermine pas qui a raison, mais seulement qui reste" (sur le terrain) L'automate a sorti "la guerre ne détermine pas qui a raison, mais seulement qui est à gauche" (sur l'échiquier politique) Naturellement, toute implication politique au présent post ne serait pas de mon fait. J'en suis totalement innocent. Tout est de la faute du robot !
  4. Ca se confirme, Américains et Allemands s'écharpent discutent sur la livraison de chars lourds à Kiev. Berlin campe sur son exigence de livraison simultanée de M1 par Washington comme condition à ce que l'Allemagne livre des Leopard 2 ou même accepte d'autoriser la livraison par des tiers. Washington n'a pas l'intention de bouger. "Ils nous tiennent par le bout du nez" : L'impasse américaine et allemande sur l'envoi de chars en Ukraine Ces derniers jours, les responsables allemands ont indiqué qu'ils n'enverraient pas leurs chars Leopard à l'Ukraine, ni ne permettraient à aucun autre pays possédant des chars de fabrication allemande de le faire, à moins que les États-Unis n'acceptent également d'envoyer leurs chars M1 Abrams à Kiev - ce que le Pentagone affirme depuis des mois qu'il n'a pas l'intention de faire étant donné les coûts logistiques de leur entretien. "Ils nous tiennent par le bout du nez", a déclaré jeudi à CNN un haut fonctionnaire de l'administration Biden, ajoutant que les Allemands exigent des chars pour des chars, et qu'ils n'envisagent pas d'autres offres que les États-Unis ont faites pour inciter Berlin à envoyer les Léopards. (...) Un certain nombre de hauts responsables de l'administration ont exprimé en privé leur frustration à l'égard des responsables allemands pour avoir fait ce que les États-Unis estiment être une fausse équivalence entre les chars américains et allemands. "C'est idiot", a déclaré un haut fonctionnaire de l'administration à propos de la demande allemande de chars américains aux côtés des chars allemands. "C'est comme s'ils pensaient qu'ils sont identiques alors qu'ils ne le sont pas. On a l'impression qu'ils ne comprennent pas la différence." (...) La pression monte dans certains milieux pour que les États-Unis aillent de l'avant et envoient des chars Abrams, simplement pour obtenir l'adhésion des Allemands. "Scholz veut être en phase avec les États-Unis", a déclaré le représentant Seth Moulton à CNN après avoir discuté de la question avec Scholz cette semaine à Davos. "Je pense que les États-Unis devraient donner quelques chars si c'est ce qu'il faut à l'Allemagne. Cela s'appelle du leadership" On verra comment l'affaire évoluera. Mais je ne vois guère Scholz plier et livrer des Leopard 2 alors que Biden ne livrerait pas de M1 - pas après avoir payé le coût politique du refus devant tout ce qui compte de relais d'influence dans le bloc atlantique, pas alors qu'une majorité des Allemands est contre. Et la suggestion du premier ministre polonais Morawiecki de livrer des Leopard 2 polonais même en violation des règles sans l'autorisation de Berlin ne peut pas mener bien loin, il faut du support logistique, des pièces de rechange, ça marcherait un temps peut-être mais pas à moyen-long terme. Reste la solution pour l'Amérique de livrer "quelques" chars (parmi leurs 3 700 stockés en réserve ). C'est possible, c'est peut-être même la dernière chance qui reste à l'Ukraine pour obtenir des chars occidentaux en nombre un tant soit peu sérieux (pas les 14 Challenger II britanniques, ni les 12 ou 14 Leopard 2 que Varsovie pourrait envoyer en faisant la nique à Berlin, ni les 13 Leclerc que Macron pourrait peut-être (?) contribuer) Mais visiblement, ça coince à Washington. Et ça coince sérieux. Pas pour raison logistique, on a déjà établi que la consommation d'un M1 n'est guère différente de celle d'un Leopard 2, et il n'y a guère de raison de croire qu'un char déjà éprouvé au combat, et acheté par de nombreuses armées dans le monde (y compris par la Pologne, en remplacement de ses Leo 2 et précisément face au même adversaire potentiel !) soit tellement plus difficile à entretenir. Sinon, ce serait un mauvais char tout simplement ! ==>Washington a ses raisons de refuser, qu'il ne publie pas, mais dissimule sous des prétextes ==>Berlin craint pour sa sécurité, et exige un garant nucléaire qui fasse exactement comme lui A voir si on en reste là. Allez un petit coucou à @Manuel77, @U235 et @Stark_Contrast
  5. Allez, pour le sourire, la dernière production "Plus d'armes pour le front !" des services de propagande étrangère ukrainiens Une petite inspiration historique :
  6. Les Etats-Unis continuent leur soutien très sérieux à l'Ukraine, en nombre et en nature des armements fournis. Aucune montée en gamme des types d'armement, en revanche. Pas de GLSDB, comme remarqué par Clairon. Et sauf grosse surprise, pas d'annonce de M1 Abrams aujourd'hui même alors que ce serait la clé pour débloquer le Leopard 2. Je ne crois pas à une grosse surprise sur ce sujet. D'autant que la publication de ce plan juste avant la réunion d'aujourd'hui à Ramstein pourrait être aussi une précaution pour protéger Washington de toute critique sur les M1 Abrams. Biden est très heureux de mettre en avant Scholz comme "le grand méchant qui veut rien donner à l'Ukraine"
  7. Aucune idée si Medvedev parle pour un groupe représentant une force réelle dans la politique russe - il s'agirait alors des plus radicaux - ou s'il n'est qu'un électron libre et sa position n'est rejointe par personne de vraiment influent. Il me semble cependant qu'on ne peut pas se contenter de le rejeter d'un revers de main, à l'égal d'un pitre télévisuel comme Soloviev. Il a après tout une position officielle comme vice-président du conseil de sécurité de la Russie, on ne peut pas exclure qu'il ait aussi un véritable poids. Je reproduis donc sa prise de position d'hier jeudi Demain, à la base de Ramstein, dans le cadre de l'OTAN, les grands chefs militaires discuteront des nouvelles tactiques et stratégies, ainsi que des livraisons de nouvelles armes lourdes et de systèmes de frappe à l'Ukraine. Et ce juste après le forum de Davos, où des partisans politiques sous-développés ont répété comme un mantra : "Pour obtenir la paix, la Russie doit perdre". Et il ne vient à l'esprit d'aucun de ces malheureux de tirer la conclusion élémentaire suivante : défaire une puissance nucléaire dans une guerre conventionnelle pourrait provoquer une guerre nucléaire. Les puissances nucléaires n'ont pas perdu les conflits majeurs dont dépend leur destin. Et cela devrait être évident pour tout le monde. Même un politicien occidental avec la moindre trace d'intelligence. Ca reste de toute façon inactuel. On se trouve très probablement à la veille d'une offensive majeure de la Russie, et si l'Ukraine parvient à la contrer ou du moins la limiter, il faudrait encore qu'elle ait les moyens de repartir à l'offensive avant que la possibilité même lointaine d'une véritable défaite de la Russie puisse être discutée. Disons que si - si - l'Ukraine parvient à éviter de gravement reculer dans les 3-6 prochains mois, si elle a dans l'intervalle reçu un supplément sérieux de moyens de repartir à l'offensive ou du moins de repousser de futures offensives (vu le délai nécessaire à formation et organisation, ça supposerait de commencer maintenant)... alors la question de la nature de l'objectif pour l'Ukraine et pour le bloc occidental devra être posée. En résumé, l'objectif pour 2023 est que l'Ukraine ne perde pas. L'objectif pour l'année suivante reste à définir - si celui pour 2023 est atteint.
  8. Euh... S'passe quoi, là ? Le gouvernement ukrainien a été mis en demeure de mettre fin aux crimes contre les Hongrois dans la région de Transcarpathie Le gouvernement hongrois a exhorté les autorités ukrainiennes à mettre rapidement un terme aux crimes commis contre les Hongrois dans la région de Transcarpathie. La Hongrie a exigé que l'Ukraine mette fin aux atrocités commises en Transcarpathie à l'encontre de ses citoyens (...) De telles actions sont inacceptables, selon Tamas Mentzer, secrétaire d'État aux relations bilatérales au ministère hongrois des affaires étrangères, qui a fait cette déclaration jeudi. Mentzer a déclaré : "Nous nous opposons à ce qui s'est passé". "Nous lançons un appel aux responsables locaux pour qu'ils mettent immédiatement fin aux atrocités commises contre les Hongrois, a écrit le secrétaire d'État dans un post Facebook. (...) Le secrétaire d'État affirme en outre que le gouvernement hongrois ne sait pas "comment les solutions anti-hongroises peuvent aider l'Ukraine" dans son conflit avec la Russie.
  9. Hmmm, mon allemand est très rouillé, mais il me semble bien que Phänomenologie des Geistes n'est pas le plus gros mot de la langue allemande Ce n'est pas comme si Manuel77 avait dit Kraftfahrzeughaftpflichtversicherung voire Donaudampfschifffahrtsgesellschaftskapitaenswitwe C'est très astucieux pour les relations avec les dames. Un moyen d'expliquer qu'en tant qu'Allemand, on est forcément un être mystérieux, complexe, et d'ailleurs incompris. Voilà qui peut intéresser plus d'une jeune femme romantique, il me semble On avait dit : compatible avec l'amitié franco-allemande ! Oui. Avec l'appui de Macron - traînant Merkel derrière lui - il a tenté à partir de 2019 de relancer le processus d'application des accords de Minsk 2. Suivant en cela l'un des objectifs principaux sur lesquels il s'était fait élire - à la fois la lutte anticorruption et la paix. Il a certes échoué à progresser, mais il n'a rien empiré. Et cet échec était aussi celui du président russe. Les protestations de Poutine et consorts dans les derniers jours avant le début de l'invasion contre une prétendue attaque ukrainienne imminente étaient de la foutaise pure et simple. C'était le 23 février, tard le soir, il a parlé une dizaine de minutes en russe, s'adressant aux citoyens du pays voisin, au sein d'un discours en ukrainien aux citoyens de son pays. Il faudrait que je retrouve la source, et de préférence une transcription, mais je me rappelle notamment d'expressions sur le thème "Russes et Ukrainiens, nous sommes différents, mais ce n'est pas grave, nous pouvons avoir de bonnes relations", et de rappels détaillés sur le prix payé par l'Ukraine pendant la 2ème guerre mondiale, et les millions d'Ukrainiens qui combattirent la Wehrmacht dans l'armée soviétique. ... Je m'en rappelle comme d'une soirée hallucinée à écouter les nouvelles, une nuit courte et troublée, se terminant au tout petit matin par le discours d'entrée en guerre de Poutine L'Ukraine est dans une évidente position de faiblesse. On consent des compromis quand on est en position de force. L'Ukraine ne peut pas se les permettre maintenant. Ou encore on les consent quand on est vaincu, bien sûr Mais l'Ukraine continue de se battre. Merci pour la source, mais 0,6 mile par gallon ça fait du 3,9 litres au km, et c'est sur route. Dans la cambrousse ("cross country"), la vitesse est de 30 miles à l'heure, et la consommation de 60 gallons à l'heure. Soit 2 gallons par mile, dont 4,7 litres au km. On n'est pas à 7 litres du km, cependant. Et le Leopard 2 est donné à 3,4 litres au km sur route, et 5,3 litres au km en tout-terrain. Largement équivalent donc. Ouais, le discours comme quoi "le M1 est trop compliqué, il consomme trop, nan il serait pas bon pour les Ukrainiens" ressemble bien à un bon gros prétexte Les Etats-Unis ont certainement leurs raisons pour refuser d'en donner à l'Ukraine... mais ils ne les donnent pas.
  10. Je tombe sur cette citation... comment dire... assez impressionnante Prémonitoire déjà en 1919, lorsque l'écrivit le capitaine De Gaulle, alors intégré à la mission militaire française en Pologne. Prémonitoire s'agissant de ce qui devait arriver vingt ans plus tard. Elle garde peut-être d'ailleurs une part de validité - en mettant la partie "Allemagne" un peu en filigrane tout de même.
  11. Je n'avais pas vu la manœuvre. Bien joué de la part de Varsovie ! Pour Berlin, bien sûr, c'est différent. Ils sont le premier contributeur dans les faits - 2ème puissance économique de l'UE, la France doit être deuxième - mais c'est la Pologne qui apparaît comme le soutien indéfectible de l'Ukraine. Au contraire de l'Allemagne - tellement réticente, tellement peu sérieuse. C'est vraiment un cadeau d'avoir obtenu d'estimer les dons à la valeur du remplacement, non à la valeur réelle Pas étonnant que les pays d'Europe centrale se soient dépêchés d'envoyer à Kiev tout leur vieux matériel. Si on me propose d'échanger une vieille 2 CV contre une C5 dernier cri, je ne dirai pas non ! D'ailleurs, je crois que je vais prendre toutes les options. Et du matos américain, bien sûr. Comme ça, Washington m'aura encore plus à la bonne.
  12. Je ne sais pas si j'ai été assez clair : mon interprétation est que la question pour Scholz n'est pas la comparaison entre le volume d'aide à l'Ukraine envoyé par Washington et par Berlin, mais la sécurité de l'Allemagne. J'ai du mal à imaginer que Scholz évalue très haut la probabilité de conséquences dommageables pour la sécurité allemande si Berlin approuve la livraison de chars lourds à l'Ukraine. Mais en cette matière, "0,1%" serait sans doute déjà trop. Et contrairement à Washington, Paris et Londres, Berlin ne peut pas se dire "Ils n'oseront jamais, ils savent très bien ce qu'on pourrait leur faire en riposte". Si Scholz a bien ce raisonnement, alors il y a une logique pour lui à refuser de donner le feu vert sauf à être "couvert" par un allié nucléaire s'engageant dans une action similaire au même niveau. Et ni Londres ni Paris ne peuvent jouer ce rôle, par incapacité à livrer des chars lourds au niveau voulu (pas un échantillon symbolique comme le RU l'a décidé), sans compter qu'à Berlin on a peut-être tendance à penser que les deux dissuasions européennes couvrent avant tout leurs pays respectifs, tandis que la dissuasion américaine serait plus "couvrante". Ils sont dans l'OTAN. Ils sont couverts par la protection militaire américaine, au titre de l'article 5. Lequel est un engagement solide de tous les membres, y compris et avant tout les Etats-Unis, de faire la guerre à tout pays qui agresserait l'un des membres du groupe - c'est du moins ainsi que je le vois. Cela dit, la rédaction de cet article est ce qu'elle est. Et cet article peut être aussi vu comme un chiffon de papier - si on veut faire de la polémique. Sans faire de polémique maintenant : cette protection reste à ce jour non testée. Si un homme doit confier sa vie à un parachute, mais que ce parachute n'a jamais été éprouvé, ne sera t il pas plus prudent ? C'est ton sentiment. Je ne le partage pas. Je crois qu'il ne faut pas oublier qu'à la fin des fins, une poignée de personnes dans le bloc occidental ont à prendre des décisions devant lesquelles ils sont seuls et dont ils doivent assumer les conséquences, en tenant compte aussi de toutes les incertitudes de la situation. S'ils sont responsables, c'est un peu plus difficile que d'écrire sur un forum comme nous le faisons, ou de causer sur un plateau télé comme d'autres. Et contrairement aux Biden, Macron et Sunak, Scholz ne peut pas compter sur un certain nombre d'armes nucléaires prêtes au tir, sur le fait que Poutine et les autres membres de la direction russe le savent, et qu'ils ne sont pas suicidaires. Lui, il doit compter sur le parachute. Non testé. Et il est prêt à le faire ! Simplement, il veut être sûr que le parachute est bien ajusté. Près du corps. Parfaitement solidaire de ce qu'il s'apprête à faire. L'avouerai-je ? Je trouve le chancelier Scholz tout à fait raisonnable, et sa position compréhensible et modérée : "Oui, si vous m'assurez que nous sommes ensemble"
  13. Je pense que la condition de Scholz à l'accord allemand pour l'envoi de Leopard 2 en Ukraine revient à dire que la dissuasion exercée par l'OTAN ne fonctionnerait pas sans les Etats-Unis - qu'il s'agit avant tout d'une dissuasion américaine. Ce qui ne serait pas une grande découverte En Europe, seulement deux pays peuvent se permettre de ne pas se demander s'ils sont couverts par la dissuasion américaine, France et Royaume-Uni. L'Allemagne n'a pas cette possibilité, pour des raisons évidentes. Pologne et Finlande n'ont pas cette possibilité non plus, mais les risques acceptés par Pologne et Finlande sont déterminés par leurs gouvernements, et les risques acceptés par l'Allemagne par le gouvernement allemand. Pour tous ceux qui souhaitent que l'Ukraine reçoive des chars lourds occidentaux, la position de Scholz est en fait une bonne nouvelle : d'une part elle pourrait recevoir des Leopard 2 puisque Scholz a défini une condition qui est très facile à remplir pour Washington qui a 3 700 M1 Abrams en réserve, d'autre part l'Ukraine recevra dans ce cas davantage de chars lourds, à la fois des Leopard 2 et des M1.
  14. Tiens, y a quelqu'un qui connaît ses classiques
  15. Tous les exemples sont différents, nous sommes d'accord. Et je n'ai fourni aucun argument à l'appui de l'idée que l'un de ces exemples aurait pu se terminer par la désintégration du pays en question. Mais c'est justement mon point. Car je n'ai fourni pas moins d'argument que le général Yakovleff, ou les autres personnes qui parlent et brodent autour de la crainte / du désir que la Russie se désintègre Ce genre de thèse est asséné soit sans argument (comme Yakovleff) soit avec des comparaisons qui n'en sont pas "ça sera comme après la guerre d'Afghanistan pour l'URSS" avec en prime un beau sophisme post hoc ergo propter hoc Tout ceci bien entendu... dans le cas où la Russie perdrait la guerre. De toute évidence, elle subirait une perte d'influence sévère dans son environnement, voire la perte de tel sujet de la Fédération. Il est impossible que la Russie se sorte grandie d'une défaite. Dans le cas où Moscou l'emporterait, tout serait différent. Yakovleff est intéressant à écouter, mais je vois un gros biais dans le sens "Tout ira mal pour la Russie" Le scénario d'une victoire russe, il prévient qu'il serait presque pire pour Moscou que la défaite. Quant à la défaite, elle pourrait entraîner la désintégration de la Russie. Alors imaginez ce que ça doit être, pire encore ! Je soupçonne qu'il pourrait souffrir d'une grosse tendance "prendre ses désirs pour des réalités"
  16. Il y a des exemples historiques. Voir l'explosion de l'Empire allemand peu après son échec dans la première guerre mondiale, et l'indépendance pour ses différents Länder. Ou encore l'explosion des Etats-Unis dès que la guerre de Sécession est devenue trop coûteuse pour le Nord. Ou encore l'explosion de la Chine après 1979 et l'échec de sa conquête du Vietnam. Ou encore l'explosion de la France en plusieurs Etats en guerre mutuelle après l'échec des conquêtes napoléoniennes. Les exemples sont nombreux... Ou pas Et ce n'est pas parce qu'une idée est souvent répétée et discutée qu'elle est crédible
  17. Il y a incertitude effectivement, et c'est bien pour cela que je disais "pas sûr du tout" concernant la capacité de l'économie ukrainienne à tenir dans la durée grâce au soutien financier occidental - plutôt que "certainement pas". La progression de la campagne aérienne anti-infrastructures électriques de la Russie s'est certainement ralentie. Dix jours après le début de cette campagne j'avais posté un article ukrainien où le directeur de la principale entreprise énergétique estimait à "30%" la baisse de disponibilité de la production électrique. J'ai vu passer il y a quelques semaines des estimations à "50%" - donc entre frappes plus espacées, défenses anti-aériennes et efforts de réparation il y a eu un très net ralentissement de la progression, de 0% à 30% en dix jours, puis de 30% à 50% en deux mois. Cela dit, il est tout sauf certain que cette progression soit stoppée. La vague de missiles de samedi dernier a semble t il mis hors service une centrale thermique de plus, par exemple. De source privée (donc certainement parcellaire), les résidents de Kiev n'avaient déjà plus que 3 heures d'électricité par jour. Il y a de toute façon une chape de plomb sur l'état du réseau ukrainien - j'avais vu passer une info comme quoi publier des infos sur les destructions, par exemple des photos, est puni par des années de prison. Il faut encore noter que certaines réparations (produire de nouveaux équipements) ça peut être très long (de nombreux mois). Quant aux stocks russes de missiles, quant au rythme des nouvelles productions... on n'en sait rien. Il est possible que la campagne anti-électricité finisse par échouer oui. Il est tout aussi possible qu'elle finisse par réussir. Avec quelles conséquences ? Je n'en sais rien. A ma connaissance, c'est la première fois que quelqu'un essaie de priver entièrement un pays d'électricité afin d'affaiblir son armée suffisamment pour pouvoir le conquérir. Oui, l'Ukraine conserverait une base arrière inattaquable. Est-ce que cela suffirait pour poursuivre l'effort sur le front, s'il n'y a plus du tout d'électricité dans le pays ? Ou est-ce que l'armée ukrainienne serait suffisamment handicapée pour que l'armée russe puisse l'emporter en dépit du soutien matériel occidental ? Le projet de la Russie est de le découvrir. Cela reste la responsabilité de Sourovikine, qui a déclenché cette campagne 48 heures après sa nomination en octobre, et qui continue de la diriger en tant qu'adjoint de Guerassimov chargé des opérations aériennes. Le Grand Jeu, c'est-à-dire l'opposition géostratégique autour de l'Asie centrale et du sous-continent indien au XIXème siècle entre l'Empire Britannique, première puissance mondiale et maître entre autres lieux des Indes, et l'Empire de Russie, puissance à la population en croissance rapide, maître de l'Asie centrale. Par comparaison, cette réédition du "grand jeu", c'est une dispute dans un EHPAD. Ca va faire bientôt trois générations que les Indiens s'occupent eux-mêmes de leurs propres affaires, ils sont la cinquième puissance économique, bientôt la quatrième quand ils auront dépassé l'Allemagne. Quant aux centre-Asiatiques, ils s'autonomisent de plus en plus vis-à-vis du partenaire russe. Bien vu, merci !
  18. Euh non, ce n'est pas du tout ainsi que je comprends cet article Ce sont les Léo 2 du stock Rheinmetall qu'il faudrait 1 an pour remettre en état, à partir du moment où l'industriel en aurait reçu la commande. Le message est "Si vous voulez envoyer des Léopard 2, c'est dans vos stocks qu'il faut taper" Selon Wikipedia, l'Allemagne avait 266 Leopard 2 en service en 2020, total qui devait être porté à 328 après quelques années. A la différence de la France, qui s'amputerait pour longtemps si elle se séparait de chars Leclerc, l'Allemagne pourrait choisir de donner par exemple 50 Leopard 2 de ses stocks, et de commander 50 chars de remplacement chez Rheinmetall, qui les livrerait au bout d'un an. Ceci, SI Berlin le décide. Attendons de voir. A mon avis, ce n'est pas du tout joué d'avance. Il faut rappeler que 33% des Allemands sont pour le don de chars lourds... et 45% contre. Sinon, un point à garder aussi à l'esprit concerne les tanks M1 Abrams, dont les Etats-Unis ont 3 700 en dépôt, en dehors de leur stock opérationnel donc. Une grande partie (ou la totalité ?) sont au Sierra Army Depot près de Herlong en Californie. On peut aussi aller zyeuter sur Google ce qui se trouve aux coordonnées 40.207601880372266, -120.14820821905202 ... Là, normalement, si vous avez le moindre lien avec l'Ukraine, vous avez la langue qui pend façon Tex Avery Ou pour le dire autrement vous pouvez vous croire Néo dans Matrix : "Tanks, lots of tanks" Sur ce point-là : pas sûr. Pas sûr du tout. Je pense à l'Ukraine. Il est vrai qu'elle est sous perfusion, il est vrai que ce sont des pays très riches qui financent et qu'ils peuvent continuer longtemps. Mais... il lui faut quand même conserver une économie, même réduite, pour que la guerre puisse continuer. Il faut bien que le pays continue à fonctionner, même sous perfusion financière. Or, pour tout cela, il faut de l'électricité. C'est-à-dire qu'il faut que la campagne aérienne de mise hors service du réseau électrique ukrainien échoue. Celle qui dure depuis trois mois, et dont il y a quelque temps déjà des estimations circulaient comme quoi elle avait privé l'Ukraine de 50% de sa capacité électrique installée.
  19. C'est pas mal comme disponibilité ... En référentiel F-35, je veux dire =>[ ] j'y suis plus !
  20. C'est très différent. Un peu comme "bon chasseur" et "mauvais chasseur"
  21. Une erreur potentiellement grave dans le soutien militaire américain à l'Ukraine Erreur dans l’envoi d’obus d’artillerie offensifs en Ukraine par les États-Unis à la place des obus défensifs Une erreur d’aiguillage entre containers s’est produite aujourd’hui sur la base du 62nd Airlift Wing dont les conséquences sont pour l’instant difficiles à évaluer. Alors que la livraison a été terminée, le commandement s’est rendu compte que le stock d’obus d’artillerie de 155mm promis à l’Ukraine avait été prélevé sur le stock de munitions offensif et non pas défensif. Une fois les vérifications faites, le commandement de l’unité basé à Washington tenta de corriger le tir, sans succès à l’image de la balistique des munitions envoyées. Il ne reste plus qu’à voir quelle sera la capacité pour les forces ukrainiennes d’utiliser de manière défensive, ces obus. (...) L’Allemagne n’a pas manqué de faire remarquer que limiter le soutien permet d’éviter de faire ce type d’erreur. L’ensemble de ses chars de bataille ayant reçu une configuration et des obus antichars défensifs. Ca vient du site d'analyses stratégiques pointues "Caporal Stratégique"
  22. Pas "bas de plafond", mais victime possible de l'affliction "Equipe Premier Degré" Mais si je comprends bien, face au second degré, tu étais toi-même en train de faire du troisième degré ? Moi j'appelle ça du réchauffement climatique ...
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