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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Si je me base uniquement sur les cinq plus grands parcs de Leopard 2 en Europe (hors Turquie donc), c'est-à-dire Finlande, Grèce, Allemagne, Pologne et Espagne, et en excluant les chars chez les industriels, le total est de 1 503 machines. Si l'Allemagne donne son feu vert (ça reste un "Si"), et si ces cinq-là participent avec le même effort que la Pologne (14 dons annoncés pour un parc de 247) le total donné serait 85 chars. Il devrait bien sûr être possible de faire mieux que "moins de 6%". Ou pire, par exemple 0 si l'Allemagne refuse.
  2. Comme le dit ce journaliste qui traduit régulièrement en anglais des extraits de la TV russe, celui ci est vraiment déprimant La vérité bien sûr est que le gamin a perdu son papa à cause des mensonges d'un dictateur (Certes si ça avait été à cause des mensonges d'un président démocratiquement élu, au hasard GWB, ce ne serait pas mieux... Mais quand même)
  3. Certains fument des trucs costauds à Kiev ... Le gouvernement espère l'adhésion de l'Ukraine à l'UE "dans moins de 2 ans" Le Premier ministre ukrainien, Denys Shmyhal, a déclaré que le gouvernement prévoyait de clore tous les chapitres des négociations d'adhésion et de signer un accord sur l'adhésion de l'Ukraine à l'UE d'ici deux ans. (...) "De plus, nous avons une voie de négociations, qui devrait aboutir à la signature de l'accord d'adhésion de l'Ukraine à l'UE. Nous prévoyons d'achever cette voie en moins de 2 ans, puis l'Ukraine deviendra membre à part entière de l'UE, " a déclaré Denys Shmyhal. (...) Nous vous rappelons que la majorité des Ukrainiens sont convaincus que l'Ukraine peut devenir membre de l'UE d'ici 5 ans , ou "dès la fin de la guerre". Certains en Europe de l'ouest disent, ou laissent dire ou croire, à peu près n'importe quoi. Que le gouvernement ukrainien dise n'importe quoi, c'est son problème. Que la majorité des Ukrainiens le croient, c'est plus ennuyeux.
  4. Oui, de même que Saint-Pétersbourg est dans une grande mesure la plus au nord des villes italiennes Voici un exemple de post du fil Twitter adéquat (T'es pas le seul... Je suis abonné à ce fil, et j'ai mes raisons )
  5. Bon, le Chancelier résiste, et continue à freiner des quatre fers. Olaf Scholz critique le débat "pas cool" sur les blindés L'Allemagne livrera-t-elle aussi des chars Leopard ou pas ? Bien que la Pologne fasse pression et que la Grande-Bretagne envisage de mettre à disposition du gouvernement de Kiev des chars de combat occidentaux, le chancelier allemand Olaf Scholz ne veut pas se laisser entraîner. Il y a des "débats pas très cool", s'est plaint Scholz selon des participants à la réunion du groupe parlementaire du SPD au Bundestag ce vendredi. Tout est trop agité, tout est trop chaud - c'est ainsi qu'il voit les choses. (...) Vendredi, devant les députés du groupe parlementaire, Scholz a défendu avec véhémence sa ligne de conduite prudente. Selon les participants, il a raconté qu'un concitoyen polonais l'avait arrêté alors qu'il faisait son jogging et l'avait remercié de ne pas se laisser faire par le gouvernement polonais. (...) Le chancelier a donc demandé aux députés de ne pas se laisser déstabiliser. L'Allemagne est, avec la Grande-Bretagne, le deuxième plus grand fournisseur d'armes après les Etats-Unis, et il continuera à résister à la tentation d'avancer sans concertation. De nombreux citoyens et citoyennes soutiennent sa ligne de conduite. Dans son intervention, Scholz a également critiqué le débat médiatique. Le problème, c'est que de nombreux citoyens doivent presque espérer que le gouvernement garde son sang-froid et ne se laisse pas entraîner par les haut-parleurs. Les pressions vont continuer d'augmenter sur lui, de l'intérieur du SPD, des partenaires de coalition, de l'opposition, de l'étranger. Peut-être finira t il par céder. Mais il faut aussi envisager que pour lui "Nein" veuille dire "Nein". Et qu'il en reste là. Soit dit en passant, je pense personnellement qu'il aurait tort. Mais qui peut lui dénier le droit de prendre cette décision ? Il a été élu par les Allemands, non par les Ukrainiens. S'il estime que la sécurité de son pays pourrait être mise en danger par la livraison de Leopard 2, alors sa décision est compréhensible. Et c'est bien à lui de prendre la décision finale. Reste de mon point de vue un gros point négatif sur la franchise, et le style. Un "débat pas cool", vraiment ? Ca me fait penser à une citation célèbre de De Gaulle "J'ai écouté vos points de vue. Ils ne rencontrent pas les miens. La décision est prise à l'unanimité". Un dirigeant peut prendre des décisions - c'est même son rôle. Mais alors qu'il les assume, et ne se cache pas derrière son petit doigt, ou une plainte comme quoi les autres sont "pas cool" !
  6. S'il faut parler maintenant de facteurs incitant à l'optimisme pour l'Ukraine - je crois que j'en ai assez dit dans l'autre sens - je citerais effectivement en premier les effectifs militaires, sachant que leur mobilisation est maintenant ancienne. Evidemment des centaines de milliers de combattants, même si le "des" est imprécis Plus le fait que les manœuvres d'ampleur sont clairement plus difficiles ou moins réussies qu'on s'y attendait avant la guerre. Est-ce que les Russes s'y prennent mal, ou plus simplement les conditions de la guerre ont changé suffisamment pour que l'avantage soit de nouveau plutôt à la défensive, façon 1GM ? Toujours est-il que chaque zone urbanisée semble devenir un môle de résistance possible, si bien d'une part que la prise de grandes villes comme Kiev ou même Kharkiv s'est avérée impossible, et la Russie n'a pu gagner d'un peu moins grandes villes comme Marioupol ou Severodonetsk qu'en les ruinant à l'artillerie. Processus (très) long et consommateur en ressources et en hommes - et c'est l'histoire aussi de la bataille de Bakhmout que les Russes mènent depuis cinq mois et plus. ==>On peut donc aussi imaginer que la Russie échoue à faire davantage que "grignoter" le front. L'Ukraine ne ferait pas forcément mieux quand elle pourra reprendre des initiatives, mêmes avec des Wunderwaffen armes occidentales en petit nombre, et naturellement le coût humain serait encore plus terrible de part et d'autre, mais du moins un pays indépendant appelé "Ukraine" survivrait, jusqu'à peut-être quelque armistice à la coréenne. (Que l'Ukraine parvienne à reprendre tout son territoire, voire même seulement à revenir à la ligne de front du 23 février, franchement je ne vois pas de chemin réaliste pour) ==>On peut encore imaginer qu'à la faveur de l'augmentation des coûts surtout humains, la population russe ne commence à grogner, surtout si la propagande du régime "L'OTAN nous fait la guerre, le pays est en danger" est mise en doute puis en déroute par une démarche diplomatique occidentale (c'est-à-dire, pas seulement Macron !) sur le thème "Vous agressez l'Ukraine, on continuera à l'aider à vous résister" MAIS "Quant aux relations entre nous, nous sommes prêts à faire des concessions significatives ("garanties de sécurité") si vous arrêtez votre agression contre l'Ukraine". Bon, c'est la position française, mais... ce n'est pas la tendance des autres
  7. Voici une vidéo qui va bien, le Panzerlied avec images de la Bundeswehr. C'est l'une des rares (la seule ?) chanson de la 2ème guerre mondiale qui est passée à la postérité sans changement de paroles. Plus sérieusement, certains changements sont permanents et l'Histoire ne repasse pas tous les plats. Je ne vois guère un nouveau roi de Suède Gustave Adolphe massacrer les catholiques dans toute l'Allemagne, ni l'ABC polonaise lever le siège de Vienne par le Grand Turc, et je ne pense pas que Moscou ait trop à craindre la prise du Kremlin par un nouveau Napoléon. Ca vaut aussi pour Guillaume II et pour Hitler
  8. Tiens, cet influenceur pro-ukrainien a de l'humour Désespérant d'être envoyés en Ukraine, là où ils doivent être, et frustrés par le temps que cela prend de Libérer les Léopards, les chars prennent les choses en main - un Leopard2A6 et un Bergepanzer 3 se sont échappés à Gutersloh Sérieusement, combien de temps cette farce peut-elle durer ?
  9. Le résumé est expéditif mais... juste et efficace C'est la question. Le problème est que se reposer indéfiniment sur les erreurs et stupidités passées ou possibles de l'adversaire serait faire preuve d'un optimisme un tant soit peu béat... Et la Russie, dont l'étranglement économique a échoué (les "sanctions" certes nuisent, mais elles n'effondrent pas), qui doit certes faire face à un peuple décidé quoique peu nombreux et à des armes performantes quoique encore moins nombreuses, tandis que l'intervention directe de la superpuissance est exclue par l'ultima ratio regum... la Russie n'a besoin que de l'emporter une fois, et tout loisir de remobiliser et d'escalader d'ici là.
  10. La Pologne fait en effet le bon choix en donnant la priorité absolue à son armée de terre - elle est bien sur la frontière avec l'Empire, enfin plus exactement elle le sera si l'Ukraine perd ce qui ne saurait être exclu. En l'absence d'armes nucléaires, que Varsovie n'envisage semble t il pas, c'est la meilleure option. D'autres pays sont dans d'autres situations. Notamment un pays comme la France, sans menace sur ses frontières, garanti qui plus est par sa dissuasion nucléaire, et avec une dimension méditerranéenne, africaine et océanique. L'effort principal à mon sens, ça doit être pour nous la Marine.
  11. Merci de ce résumé. Quelques désaccords : La Pologne est le grand pays puissant d'Europe centrale. Par comparaison, les autres pays d'Europe centrale vont du nettement plus petit au beaucoup plus petit. La Pologne est aussi le 5ème pays de l'U.E. le plus peuplé, et sa 6ème puissance économique : Allemagne, France, Italie, Espagne et Pays-Bas ont un plus grand PIB, les quatre premiers sont aussi plus peuplés. Je ne pense pas que ces poids respectifs des principaux pays européens changeront beaucoup, et surtout ils ne peuvent changer que (très) lentement. Je soupçonne un effet grossissant essentiellement médiatique. Non. Une fois ses plans d'armement menés à bien, elle devrait avoir la plus grande armée de terre. Les trois armées de l'air principales resteront britannique, française et allemande. Les trois marines principales resteront britannique, française et italienne. Non en effet... sauf si elle l'est en définitive. Que l'Allemagne prenne un rôle directeur dans la défense des Européens, cela semble en effet exclu. Français, Britanniques, Italiens et Polonais ne l'entendront pas de cette oreille, et n'attendront pas les instructions de Berlin. Mais que l'Allemagne prenne un rôle important et influent, de même et sur le même plan que plusieurs autres pays, cela me semble possible. C'est mal parti certes, mais cette affaire durera pas mal d'années, et ce n'est pas parce que l'Allemagne a commencé par mal s'y prendre les premiers mois qu'elle continuera.
  12. Bonne synthèse en effet. Je rajouterais ou nuancerais quelques points : 1) Avant de parler d'une éventuelle 2ème mobilisation avec jusqu'à 500 000 hommes supplémentaires (?) il faut d'abord parler de la mobilisation de septembre dernier Comme le décrit Zaloujnyi lui-même, une grande partie voire le plus gros des mobilisés de septembre / octobre n'est pas encore entré en lice (Zaloujny et Goya disent 200 000 encore à l'entraînement, Poutine dit 150 000) La ou les offensives associées sont attendues "au premier trimestre" (Lecornu), "entre fin janvier et mars" (Zaloujnyi) Entre la première partie des mobilisés, qui aurait permis de combler les pertes définitives (tués et blessés trop graves) des 10 premiers mois de guerre (les blessés plus légers, on peut supposer qu'ils ont repris du service), et la seconde partie qui parachève son entraînement, on doit en être à 350 à 400 000 combattants dans l'armée russe (hors Wagner et ses détenus donc) ==>Que font ces 350 à 400 000 aujourd'hui ? Pas grand chose. Certains défendent le front des contre-attaques ukrainiennes, mais ce n'est pas ça qui peut occuper 350 à 400 000 hommes. Les autres se préparent à la suite. Qui devrait commencer en ce premier trimestre. S'il y a deuxième vague de mobilisation - à voir - les conséquences ne pourront être que 4 à 6 mois plus tard vu le temps de formation préalable. Soit fin printemps / début été, à supposer que cette potentielle 2ème vague soit annoncée ce mois-ci Si l'Ukraine doit éviter la défaite en 2023, il lui faudra d'abord résister aux offensives de début 2023 2) La tactique des "vagues humaines", et je me fiche des pertes, n'est pas celle de l'armée russe Elle est peut-être employée par Prigojine avec les détenus qu'il a fait signer, et qu'il maintient dans l'obéissance avec le même genre de dureté voire de cruauté qui se voyait dans les armées du XVIIIème siècle (basées largement sur le même "matériel humain") Elle correspond à la valeur que Prigojine, et les autres, attribuent à ces détenus - qui font de mauvais soldats, sachant qu'une disposition à la brutalité est un défaut non une qualité pour un soldat, sans parler de leur motivation Mais pour l'armée elle-même (les 350 à 400 000), il n'y a pas vraiment de raison de supposer une spécificité russe à cet égard, tout simplement mener une guerre de haute intensité suppose de très grandes pertes. Les pertes ukrainiennes et russes sont comparables, selon le CEMA américain général Milley, qui a probablement la meilleure information possible sur le sujet vu les moyens de renseignement américains 3) Les livraisons supplémentaires de blindés, c'est trop peu et trop tard pour aider l'Ukraine dans l'immédiat Les AMX-10 RC, on sait maintenant qu'il s'agira de 30 machines, prévues sur le front pour avril. C'est-à-dire... probablement après le début de l'offensive russe. Elles interviendront pour contrer cette offensive oui, mais même dans leur cas, pas dès le début. Et encore, c'est parce qu'elles sont relativement faciles à prendre en main, paraît-il. Les Bradley et Marder ? Ce ne sera probablement pas très différent. Et on parle au total de 70 à 90 véhicules de combat d'infanterie. En face ? Euh, va y avoir du monde Les chars lourds ? Non seulement ce n'est pas encore décidé, non seulement les nombres pourraient ne pas être très élevés (la Pologne veut en envoyer 14, si les autres pays fournisseurs s'alignent on sera sur un grand nombre de dizaines... utile, cependant pas vraiment beaucoup), mais la formation prendra sans doute plus de temps que pour des chars légers. Formation des combattants... et des techniciens capables de maintenir ces machines. Si les annonces correspondantes sont faites le 20 janvier, les Leopard 2 arriveront ils sur le front avant l'été ? L'Ukraine a subi l'amputation d'au moins 50% de son réseau électrique, et cette campagne aérienne continue, avec risque en définitive d'une diminution du soutien matériel de l'arrière au front - étant donné que tout fonctionne à l'électricité. L'armée ukrainienne va devoir faire face à une ou plusieurs offensives russes de grande ampleur dans les prochains mois, avec ce risque de soutien matériel diminué, et sans que l'aide militaire occidentale supplémentaire n'ait eu le temps de parvenir sur le front. Sans d'ailleurs d'assurance qu'une aide vraiment significative (pas des dizaines de blindés ...) lui parvienne, même à l'été ou au 2ème semestre. ==>Si les Russes font encore une fois de grosses erreurs, si les Ukrainiens réussissent à nouveau des prouesses d'habileté, l'Ukraine tiendra Pour qu'elle ne risque pas alors de s'effondrer au 2ème semestre, ni en 2024, encore faudra-t-il que les pays occidentaux soient devenus plus sérieux dans l'intervalle. C'est-à-dire très rapidement maintenant, vu les délais de formation de suffisamment de troupes sur suffisamment de matériels nouveaux... L'autre option, c'est de commencer dès maintenant à préparer l'adaptation de l'architecture de défense centre-européenne et ouest-européenne au voisinage d'un Empire de 200 millions d'habitants, lourdement armé, et avec un passé très récent d'expansionnisme. Bref au succès de l'entreprise suggérée par Vladimir Poutine le 12 juillet 2021 et initiée le 24 février 2022.
  13. Erreur de traduction, il me semble. Habeck ne veut pas empêcher la livraison de chars polonais Leopard à l'Ukraine Le ministre allemand de l'Économie Robert Habeck s'est prononcé pour que la livraison de chars de combat polonais Leopard à l'Ukraine ne soit pas bloquée par une objection allemande Habeck n'exprimait que sa position : "devrait" dans le sens de conseil. Pas "devrait" dans le sens de "il faut s'attendre à ce que" Il fait pression lui aussi, mais le décisionnaire s'appelle Olaf
  14. Une infraction au Code de la route suffit ! Viens à Moscou, traverse hors du passage protégé, et on en reparle, OK ? (Oui, on est toujours prêts à rendre service, dans l'Armée russe)
  15. Il en est ! Gné ? La quoi ? De quoi tu parles ? Un autre point de vue dans le Wall Street Journal, plus dubitatif, sur la bataille de Bakhmut - dont la bataille de Soledar n'est en quelque sorte qu'un épisode Les prises d'assaut des positions ukrainiennes sont généralement effectuées par des condamnés, qui sont exécutés pour désertion ou lâcheté, mais à qui l'on a promis une grâce et la possibilité de rentrer chez eux s'ils survivent à six mois en Ukraine. Ce mois-ci, M. Prigozhin a rendu public le premier lot de quelques dizaines de ces survivants, dont beaucoup sont amputés d'un membre. "L'ennemi ne prête aucune attention aux pertes énormes de son personnel et poursuit l'assaut actif. Les approches de nos positions sont simplement jonchées des corps des soldats morts de l'adversaire", a déclaré la vice-ministre ukrainienne de la défense, Hanna Malyar. Cependant, l'Ukraine subit également de lourdes pertes sur le front Bakhmut-Soledar, épuisant rapidement les effectifs de plusieurs brigades envoyées en renfort au cours du mois dernier. En mai et juin, l'Ukraine a tenu une position similaire dans les villes voisines de Severodonetsk et Lysychansk, écrasant les forces russes dans de violents combats de rue avant de se retirer pour échapper à l'encerclement. Cela a neutralisé, pendant un certain temps, les capacités offensives de la Russie. À l'époque, toutefois, la Russie menait la guerre essentiellement avec des troupes professionnelles sous contrat et souffrait d'une grave pénurie de main-d'œuvre. La mobilisation par M. Poutine, en octobre, de 300 000 réservistes, associée à la campagne de recrutement de Wagner dans les prisons, qui a commencé sérieusement en août, a modifié l'arithmétique de l'attrition en faveur de la Russie. M. Prigozhin a déclaré que son objectif dans la région de Bakhmut n'est pas tant de prendre la ville elle-même que de détruire les forces ukrainiennes les plus aptes au combat. Les fonctionnaires, les soldats et les analystes occidentaux et ukrainiens s'inquiètent de plus en plus du fait que Kiev s'est laissé entraîner dans la bataille pour Bakhmut aux conditions russes, perdant les forces dont elle a besoin pour une offensive de printemps prévue alors qu'elle s'accroche obstinément à une ville d'une pertinence stratégique limitée. Certains d'entre eux affirment qu'il serait judicieux de se replier sur une nouvelle ligne défensive sur les hauteurs à l'ouest de Bakhmut tant qu'un tel retrait peut encore être organisé de manière coordonnée, préservant ainsi la force de combat de l'armée ukrainienne. "Ce n'est pas moi, c'est le roi Léonidas qui a compris qu'il fallait combattre l'ennemi sur le terrain qui vous est avantageux", a déclaré un commandant ukrainien à Bakhmut, en référence au souverain de Sparte qui a combattu l'Empire perse aux Thermopyles. "Jusqu'à présent, le taux d'échange de nos vies contre les leurs favorise les Russes. Si ça continue comme ça, nous pourrions en manquer". Le "taux d'échange" - terme extrêmement dur, mais assez explicite - est en réalité inconnu. Il y a plusieurs versions de ce qu'il pourrait être. J'entendais sur LCI "1 Ukrainien pour 6 Russes", c'est l'impression que veut transmettre la communication ukrainienne, et c'est peut-être vrai. Mais peut-être pas. Déclaration de Prigojine, témoignage il y a quelques semaines de "Arsène" le médecin franco-ukrainien après son déploiement à Bakhmut, inquiétudes d'analystes et de militaires occidentaux... il existe plusieurs signes comme quoi le taux d'échange réel pourrait être différent. Donc menaçant, potentiellement un piège pour l'Ukraine. D'autant que les détenus recrutés par Wagner, du point de vue de la Russie, ne sont vraiment pas précieux... C'est le genre de troupe qu'on ne maintiendra en ligne que par des punitions extrêmement dures, le genre de troupe auquel on ne pourra donner que des missions simples. Leur perte, si c'est en échange de pertes de troupes ukrainiennes expérimentées, pourrait être une très bonne affaire pour Moscou.
  16. Ah ben c'est carrément le président sud-coréen qui l'a dit ! M. Yoon a également souligné la nécessité de répondre fermement aux provocations nucléaires et balistiques de la Corée du Nord, en déclarant que la composante la plus importante du système de dissuasion "à trois axes" est le plan de représailles et de punition massive de la Corée (KMPR), un plan opérationnel visant à neutraliser les dirigeants nord-coréens en cas de conflit majeur. "Nous devons dissuader l'esprit de provocation en établissant fermement le KMPR", a-t-il déclaré. "Construire fermement une capacité KMPR qui nous permet de riposter 100 fois ou 1 000 fois plus si nous sommes attaqués est la méthode la plus importante pour prévenir les attaques." Yoon a également évoqué la possibilité d'un armement nucléaire propre à la Corée du Sud, affirmant que si les provocations de la Corée du Nord s'intensifient, "la République de Corée pourrait déployer des armes nucléaires tactiques ou posséder ses propres armes nucléaires." "Si cela se produit, nous serons en mesure d'en avoir plus rapidement grâce à notre science et à notre technologie", a-t-il ajouté.
  17. Effort significatif, sans être maximal. Comme on en avait déjà discuté, le Jaguar successeur de l'AMX-10 RC a été livré à 38 exemplaires l'année dernière, et 22 autres sont prévus cette année. Tenant compte des livraisons de cette année, j'avais imaginé que le total donné à l'Ukraine serait entre 40 et 60 exemplaires, suivant la prudence de l'EM. Finalement, ce sera un peu moins. Faut-il imaginer que certains des AMX-10 RC récemment retirés du service étaient en fait déjà presque H.S. si bien qu'il ne peut être question de les livrer à l'Ukraine ? Ou est-ce le stock de munitions qui pèche, sachant que l'obus de 105 mm de l'AMX-10 RC est non standard ? Peut-être, mais ce n'est certainement pas l'objectif du commandement russe que de lancer "une offensive mal préparée à base de conscrits" Ils visent certainement à lancer une offensive bien préparée, et pas avec des types auquel on a donné leur arme il y a une semaine. D'ailleurs les "150 000" (Poutine) ou "200 000" (Zaloujnyi, Goya) mobilisés qui sont encore gardés en réserve ont à ce jour reçu plusieurs mois de formation. A voir s'ils réussiront. Je ne l'exclurais pas du tout. Compter que l'adversaire se complaira dans l'erreur, ce serait de l'arrogance. Et les Russes ont certes eu beaucoup de pertes dans leurs troupes expérimentées au printemps 2022, mais d'une part elles doivent déjà être compensées en partie (blessés légers revenus en service, voire certains blessés lourds, montée en expérience de combattants au départ peu expérimentés), d'autre part des troupes peu expérimentées mais en (grand) nombre sont certainement utiles - pas pour faire les choses les plus complexes certes. Tandis que les stocks de matériel russes, même s'ils ont souffert, restent très importants.
  18. Je l'ai posté dans le fil Corée du Sud de la partie Dissuasion nucléaire mais... ce n'est pas sans rapport avec la guerre en Ukraine. Et ses potentielles conséquences, même à grande distance. C'est aussi le moment où l'Arabie Saoudite envisage d'enrichir l'uranium - l'annonce en a été faite le 11 janvier L'Arabie saoudite envisage d'utiliser l'uranium produit dans le pays pour développer son industrie nucléaire, a déclaré mercredi le ministre de l'énergie, le prince Abdul Aziz bin Salman. Il a ajouté que de récentes explorations avaient révélé un portefeuille diversifié d'uranium dans l'État du Golfe, premier exportateur mondial de pétrole. L'Arabie saoudite dispose d'un programme nucléaire naissant qu'elle souhaite étendre pour inclure à terme l'enrichissement de l'uranium. Et bien sûr il peut être tout à fait rationnel pour l'Arabie d'enrichir l'uranium de ses centrales elle-même. Mais bon, ça ouvrirait aussi d'autres possibilités. Même si ce serait nécessairement...
  19. Sondages 2022, le soutien de la population sud-coréenne à l'armement nucléaire du pays demeure très élevé Le soutien aux armes nucléaires est solide, avec 71% en faveur du développement par la Corée du Sud de ses propres armes nucléaires, tandis que 56% soutiennent un déploiement d'armes nucléaires américaines en Corée du Sud. Toutefois, lorsqu'on leur demande de choisir entre ces deux options, les citoyens préfèrent massivement un arsenal indépendant (67 %) à un déploiement américain (9 %) Les appels à développer des armes nucléaires se renforcent, non seulement du fait du comportement de la Corée du Nord, mais aussi du fait de la guerre en Ukraine La Corée du Sud fait face à des appels croissants à acquérir des armes nucléaires La menace croissante de la Corée du Nord et la guerre en Ukraine incitent certains Sud-Coréens à repenser leur politique de dénucléarisation. "Il existe un tabou nucléaire - une inhibition normative contre la première utilisation d'armes nucléaires - mais la Russie est sur le point de le briser dans sa guerre contre l'Ukraine, alimentant ainsi les inquiétudes des pays (dont la Corée du Sud) qui ne possèdent pas leurs propres armes nucléaires", a déclaré Go Myong-hyun, membre senior de l'Asan Institute for Policy Studies. Go a ajouté que, malgré la menace de la Russie d'utiliser des armes nucléaires contre l'Ukraine, les États-Unis et l'OTAN étaient prêts à y répondre avec des armes conventionnelles, de nombreux Sud-Coréens craignant que Washington ne réagisse que mollement à une éventuelle attaque nucléaire de la Corée du Nord contre le Sud. Tout ceci est pour le moins "intéressant". Les allusions nucléaires de Poutine, les réactions précises de Biden... ne sont pas passées inaperçues. Même de l'autre côté du Monde Je ne dis pas que les Coréens vont forcément passer à l'action. Je n'en sais rien. Mais la question se pose.
  20. Peut-être est-ce un point de vue "trop catholique" - orthodoxes et catholiques vivent différemment l'universalité de l'Evangile, les uns avec une Eglise unique pour toute l'Humanité, les autres avec une communion qui n'exclut pas des Eglises nationales - mais sur le plan de la stricte liberté religieuse, j'ai du mal à voir une véritable restriction dans le fait de se rattacher à une Eglise dépendant du patriarcat de Moscou ou à une Eglise autocéphale du patriarcat de Kiev. Mais c'est peut-être une erreur. Un orthodoxe serait peut-être mieux à même de commenter, parce qu'il le vit de l'intérieur (@Zalmox ?) Ce sujet me semble important, non parce que les droits des Ukrainiens orthodoxes seraient gravement réduits, mais à cause de la puissance discrète du facteur religieux, ne serait-ce que sur un plan symbolique. La personne parmi mes connaissances (lointaines) qui a le plus tôt compris "Il y aura une grande guerre entre Russie et Ukraine", c'est une orthodoxe très pieuse qui a réagi ainsi à l'annonce de l'obtention de l'autocéphalie par l'Eglise orthodoxe d'Ukraine. Cette personne ne souhaitait pas cette guerre, c'était une crainte pas un souhait ! C'est plutôt qu'elle a ressenti cette décision comme "tellement choquante et grave" que le conflit déjà existant depuis 2014 ne pourrait que déboucher sur de très grandes violences. Elle l'a compris 3 ans à l'avance. Plus tard, mais cependant avec 1 à 2 ans d'avance, il y a mon épouse, qui a constaté le changement de ton dans les émissions de propagande type Solovyov, qui déjà étaient très "chaudes" sur le sujet ukrainien et en parlaient continûment depuis 2014, mais qui ont viré tout à coup à la contestation du droit à l'Ukraine à exister indépendamment, ce qui n'était pas le cas auparavant. Sa prédiction alors "Tu verras qu'ils finiront par faire une grande guerre !" Enfin, beaucoup plus tard, avec seulement 2 mois d'avance, il y a moi, qui ai compris que Poutine allait attaquer à la lecture des "propositions de traité" adressées en décembre 2021 par la Russie, en constatant qu'elles avaient la même structure que l'ultimatum de l'Autriche-Hongrie à la Serbie en juillet 1914 ou celui de l'OTAN à la Serbie en mars 1999 - des textes tellement outranciers qu'ils étaient impossibles à accepter, qui étaient donc en fait conçus pour qu'il soit certain que le destinataire les refuserait, et prouvaient donc une décision déjà prise d'attaquer. Raison pour laquelle j'ai démarré le fil sur la guerre le 20 décembre 2021. Tout ça pour dire que l'attention à la tonalité de la propagande donnait un signal beaucoup plus précoce que l'analyse du contenu logique d'un discours. Mais que le signal le plus précoce venait de la sensibilité et de l'intuition religieuse. Je constate ce fait. Je ne cacherai pas que je ne me l'explique pas vraiment.
  21. La Pologne remettra à l'Ukraine une compagnie de chars Leopard II, soit 14 engins. Décision annoncée par le président polonais Duda à Lviv Duda : la Pologne fournira des Léopards à l'Ukraine Telle est la déclaration faite à Lviv par le président Andrzej Duda, lors du sommet du Triangle de Lublin. "Une compagnie de chars Leopard pour l'Ukraine sera remise dans le cadre de la mise en place d'une coalition internationale. Une telle décision est déjà prise en Pologne". - a-t-il écrit sur Twitter. Je ne sais pas si la Pologne est en train d'affirmer que le cas échéant elle n'attendrait pas l'autorisation préalable d'exportation de Berlin ? Pas sûr tout de même. Les mots "dans le cadre de la mise en place d'une coalition internationale" sont peut-être importants. Pression maximale sur Berlin en tout cas.
  22. Beaucoup de guerres civiles étaient si viles ! Loin. Mais alors... Loin !
  23. Hallucinante TV russe, épisode Nème C'est une présentatrice qui fait remarquer qu'il serait peut-être temps d'appeler un chat un chat. En effet, les Ukrainiens considèrent les Russes comme des ennemis, tandis que les Russes ne disent que "adversaires" en parlant des Ukrainiens. Mais la patience de la Russie n'a t elle pas trop duré ? Ne faut il pas reconnaître que les Ukrainiens sont des ennemis ? Ce serait comique si c'était seulement du dernier ridicule... mais c'est une partie d'une guerre qui n'a strictement rien de comique, hélas Vient alors la question "Qui sont les ennemis au juste ?" Ceux qui tirent sur les Russes, oui bien sûr. Mais ceux qui répandent de fausses informations sur l'armée russe, ceux qui manifestent contre les "Moskals" (mot insultant pour Russe), ceux qui interdisent l'Eglise orthodoxe du patriarcat de Moscou ? "Oui" aussi ! "Ce n'est pas nous qui les définissons comme ennemis, c'est eux-mêmes qui nous ont définis comme ennemis, alors que nous essayons de faire encore des nuances dans l'essence nazie !" Et les ennemis, on les rééduque ou les élimine ? On les élimine "strictement" ! "Les enfants des ennemis on peut les rééduquer oui. Les ennemis il faut les éliminer" Dans une Ukraine conquise par la Russie, ce sera / serait vraiment : la soumission ou la mort
  24. Ce que dit le plus Grrr-Ouaf-Ouaf des poivrots, c'est "un grand trou là où y avait la France". C'est l'expert militaire qui fait remarquer ensuite que pour détruire une nation il n'y a que les armes nucléaires. Puis que la France en a aussi. Tout à fait, la victoire n'a pas transformé la Tchétchénie en sujet "ordinaire" de la Fédération de Russie. Il s'agit plutôt d'une satrapie, du fief d'un vassal portant une loyauté presque plus personnelle à Vladimir Poutine que nationale à la Russie. La loi, c'est la loi russe bien sûr... enfin avec modifications locales naturellement. C'est un système féodal. Avec échange de services - des troupes en nombre pour les guerres du suzerain, dont le vassal met en scène et vante la férocité et la fidélité, et qu'il envoie en nombre en Syrie, maintenant en Ukraine. Contre du sonnant et trébuchant. La Tchétchénie est une région reculée et sans guère de ressources, et pourtant Grozny est une ville riche... "Original" pour dire le moins. Mais fonctionnel du point de vue de Moscou. Si Poutine avait la possibilité de transformer tout ou partie de l'Ukraine en hetmanat fournissant en nombre des troupes cosaques pour les guerres de l'Empire, dans les plus pures traditions... je pense qu'il achèterait volontiers. Cet homme-là est tout sauf un moderniste. La politique de Staline après 1945 en Galicie, où les nationalistes ukrainiens avaient sévi et où ils continuèrent d'être soutenus par la CIA, n'était pas exactement "mi figue mi raisin" La dénazification - terme justifié dans leur cas - a pris plusieurs années, mais elle a été totale, et physique. Poutine n'est pas Staline naturellement. Mais il a clairement choisi de "rattraper" son erreur d'imaginer une guerre courte en Ukraine - à supposer qu'il l'ait identifiée in petto comme une erreur - de la seule manière qu'il pouvait imaginer, en continuant et en escaladant. Il cherche une solution, mais il la cherche seulement vers l'avant. Entre 1999 et 2009, un minimum de 10% de la population de Tchétchénie est décédée dans la guerre. Entre "90% de bons Tchétchènes" (soumis) et "100% de mauvais Tchétchènes" (pas soumis), Poutine a du faire un choix, et il a choisi. On n'a pas de témoignages sur la qualité de son sommeil, mais je ne connais pas de raison de penser qu'il dormait mal à ce moment-là. Appeler ça un génocide ne serait pas sérieux. Il n'y a pas volonté de détruire une ethnie. Mais il y a bien un choix conscient d'utiliser quelque niveau de violence qui pourrait être nécessaire, afin d'obtenir la soumission d'une population. Si la Russie l'emporte en Ukraine - et ce n'est pas fait, ça pourrait être l'Ukraine qui gagne, et ce serait bien mieux y compris pour nous - je le vois bien viser un "arrangement" similaire à l'arrangement soviétique en Ukraine, avec reconnaissance de la culture ukrainienne mais supériorité pratique du russe, arrangement d'ailleurs héritier de l'empire des Tsars qui ne visait pas la disparition des langues et cultures des peuples de l'empire. De même qu'il n'a absolument pas visé la disparition de la langue ni de la culture tchétchène. De même qu'en Russie aujourd'hui les langues et cultures tatare, bouriate, ingouche etc. sont reconnues. Mais à la condition impérative de la soumission et de la loyauté. Si Poutine a le choix entre 90% de "bons Ukrainiens" soumis et 100% de "mauvais Ukrainiens" insoumis - selon la phraséologie : des otaniens / nazis / satanistes - je ne doute pas qu'il choisisse des Ukrainiens moins nombreux, mais "bons". Encore une fois, tout cela n'est pas fait ! Cet avenir, les Ukrainiens luttent pour l'éviter, et ils pourraient réussir - pas sans notre aide cependant. Mais je trouve utile d'explorer les possibles... et les conséquences du choix de Poutine de rechercher une solution vers l'avant, et de l'idéologie qui se répand quand même de plus en plus dans les journaux et médias russes. Appeler Poutine "Hitler" est une sottise sans nom, Hitler c'était bien autre chose, et les pertes humaines en Ukraine ne sont pas un génocide. L'appeler Staline est aussi une exagération. Mais c'est certainement un conquérant qui s'est montré impitoyable pour obtenir la soumission d'une petite région la Tchétchénie, et qui a choisi un chemin qui pourrait l'amener à être tout aussi impitoyable pour obtenir celle d'un pays beaucoup plus grand l'Ukraine.
  25. Ce n'est pas un compte satirique. S'il est faux, il se fait clairement passer pour vrai. S'il est faux, alors Surovikin n'a pas de compte Twitter - car les autres sont clairement faux comme @surovikin_ss @SurovikingSergei ou @Ru_Armaggedon
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