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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Le général Sourovikine, commandant les forces russes en Ukraine, s'adresse au général Zaloujnyi, commandant les forces armées ukrainiennes. Y a t il début de dialogue, voire de négociation ? Zaloujnyi, va te faire foutre, tes 890 soldats à Soledar vont soit venir à nous comme prisonniers, soit on va les dénazifier au 7,62 mm Euh, non, le dialogue ça sera pour une autre fois on dirait
  2. Je réponds ici à un post de @Wallaby dans le fil Russie, parce que je me rends compte que c'est le bon endroit Le cas des Tchétchènes est très remarquable. La première guerre gagnée par la Russie au XXIème siècle était la seconde guerre de Tchétchénie, reconquête et répression violente d'une région séparatiste à idéologie islamiste-djihadiste, guerre de 10 ans à la fois coûteuse - 12 000 soldats russes morts pour assurer le contrôle d'un peuple d'un peu plus d'1 million d'habitants - et impitoyable, pertes civiles d'au moins 100 000 morts. Ce qui est vraiment remarquable, c'est que dix ou quinze ans après la fin complète des combats en 2009, lorsqu'on parle à nouveau des Tchétchènes... c'est comme des combattants russes les plus décidés et effrayants, ceux qui crient "Vive la Russie Vive Poutine Allahou Akbar". Il y a une part de mise en scène naturellement, mais quel contraste avec le début des années 2000 ! On trouverait certainement des nuances, par exemple dans l'indépendance dont fait preuve le dictateur local Kadyrov quand il s'agit d'appliquer la législation russe qui lui déplaît - par exemple les lois protégeant les homosexuels de la persécution - mais ça ne change pas le tableau d'ensemble. Imagine-t-on la Russie lancer une guerre vers 2040, et mettant en avant ses combattants les plus décidés... les terribles Ukrainiens ? Je n'y crois pas moi-même, alors même que la logique me pousse à en envisager la possibilité. Mais je soupçonne que plus d'un nationaliste / impérialiste russe y croit. Ce qu'il était certainement. Son poste peut-être, l'invasion de 2022 à coup sûr, l'ont fait changer - et à quel point ! Si les choses en restent là, avec un bout de l'Ukraine sous contrôle russe, ou même un bout plus gros par exemple l'ensemble des quatre provinces déclarées annexées en septembre dernier, la guerre sera une défaite catastrophique pour la Russie - même si elle serait aussi une défaite pour l'Ukraine - parce qu'elle aura solidifié et unifié une Ukraine, même plus petite, qui serait unie dans l'opposition résolue et presque identitaire à la Russie et à tout ce qui est russe. Descendants d'Ukrainiens, descendants de Russes - les citoyens ukrainiens ont principalement ces deux ascendances - unis au-delà des différences linguistiques, voire les russophones abandonnant volontairement leur langue pour passer à l'ukrainien cette tendance commence à apparaître, se transformant non seulement en pays uni et indépendant, mais en pays dont une bonne partie de la raison d'être sera l'opposition à la Russie. Et tout cela à Kiev la ville-origine à la fois pour Russes, Biélorusses et Ukrainiens. A Kharkov la russe. A Odessa fondée par l'impératrice Catherine II ! Bref, le cauchemar que prétendait redouter Poutine d'une "anti-Russie" aux portes de la Russie. Mais réel cette fois-ci, tandis que la peur de Poutine en 2021 était largement fantasmatique. Le mal qu'a fait Poutine à son propre pays est de dimension historique. Ceci... si les choses en restent là. Il y a deux voies pour changer la situation. ==>Comment limiter les dégâts ? La seule solution est d'arrêter la guerre, retirer les troupes, reconnaître la faute criminelle qui a été commise, réparer ce qui peut l'être, faire un travail sur soi. La génération actuelle d'Ukrainiens ne pardonnerait pas forcément aux Russes. La suivante pardonnerait sans doute : l'Allemagne a bien réussi à se réconcilier avec la France en moins d'une génération, et ils nous avaient fait bien pire. Alors, Kiev, Kharkov, Donetsk et Odessa seraient sans doute étrangers, mais peuplés de gens qui se sentiraient souvent proches des Russes, comme par exemple les Belges sont souvent proches des Français, ou les Canadiens des Américains. Une option extrême. Qui n'intéresse sans doute personne à Moscou. ==>Comment transformer tout cela en victoire pour la Russie ? Là aussi, l'option est extrême, mais dans l'autre sens. La solution est premièrement de gagner la guerre complètement - Sourovikine évoque une "capitulation complète" - ensuite une fois pris le contrôle militaire de l'ensemble du territoire ukrainien - d'aucuns disent "Bon pas la Galicie quand même" - d'y établir partout la loi de la Russie et la politique de russification forcée. Avec une dimension militaire bien sûr - les nationalistes ukrainiens ont continué à combattre en Galicie dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale - et avec surtout une dimension culturelle et idéologique. On appliquera l'idéologie comme quoi des extrémistes avaient pris le contrôle de l'Ukraine, comme quoi certes beaucoup d'Ukrainiens ordinaires ont été contaminés et y ont cru, cependant la Russie peuple frère pardonne - d'ailleurs l'Eglise orthodoxe du patriarcat de Moscou est de nouveau autorisée, voire recommandée - on laissera les ukrainophones continuer à parler leur langue - enfin pour progresser dans la société ce sera le russe bien entendu. Naturellement les Ukrainiens qui ont fait plus que suivre le mouvement, qui ont fait partie des structures de force de l'Etat... vous dites, on ne les voit plus ? Ah non on ne les voit plus effectivement. Et les Ukrainiens qui recommenceraient à répandre la doctrine russophobe / otanienne / nazie / sataniste... seront traités en fonction de leurs crimes. J'ai vu des estimations - par des nationalistes bien sûr - comme quoi une, ou alors deux générations de cette politique permettraient de rassembler les Ukrainiens aux Russes, enfin plutôt leurs enfants ou petits-enfants. Une option extrême. Qui est clairement celle qu'a choisi Moscou. Je ne crois absolument pas à une modération quelconque des objectifs de la Russie. Deux projets politiques divergents sont en lice, projet d'être une nation indépendante et souveraine, projet de demeurer ou redevenir l'Empire intégrant toutes-les-Russies y compris la Petite-Russie (Ukraine) et la Russie Blanche (Biélorussie) L'un des deux va l'emporter. L'autre sera écrasé. L'enjeu est maximal pour l'Ukraine - l'indépendance, ou l'intégration forcée à un Empire, comme la Pologne démantelée à la fin du XVIIIème siècle. L'enjeu est essentiel pour la Russie, lié à l'idée même de soi - simple Nation, certes grande mais assumant des pertes définitives dans l'idée qu'elle a d'elle-même, ou Empire rassemblant au minimum les Slaves de l'Est Russes Ukrainiens et Biélorusses, héritier valable de la Rus d'il y a mille ans. L'enjeu est sécuritaire pour les membres européens du bloc atlantique - si l'Ukraine perd, si l'Europe centrale devient frontalière d'un Empire de 200 millions d'habitants, lourdement armé et ayant démontré son expansionnisme, comment reconstruire la sécurité des pays centre-européens voire ouest-européens contre l'empire de Russie ? L'enjeu est géopolitiquement menaçant pour les Etats-Unis - si l'Ukraine perd, si Washington échoue dans son objectif proclamé d'assurer la survie de son indépendance, quelles conséquences pour la position mondiale des Etats-Unis, qui auraient perdu une guerre par procuration contre un pays militairement plusieurs fois plus faible, économiquement dix fois plus faible que leur véritable concurrent la Chine ? Qui croira à la capacité américaine à assurer la sécurité de pays étrangers - sauf à s'engager eux-mêmes en première ligne à tous risques, et sont-ils toujours prêts à le faire ? Il y a risque à sous-estimer les enjeux de cette guerre. Qui n'est certainement pas une dispute entre garnements dans une école, comme la décrivait il y a quelques jours le général Desportes
  3. Plusieurs points : - Je me suis laissé dire que ces éructations font de moins en moins recette auprès des Russes, l'audience de Solovyov et quelques autres serait en baisse. Ce n'est pas étonnant, qui a envie d'écouter longtemps l'équivalent d'une bande de poivrots voulant refaire le monde à coups de bombes nucléaires ? Car ce type de délire est récurrent chez Solovyov, simplement c'est la première fois qu'ils déblatèrent contre la France - La séquence complète n'inclut pas seulement les délires sur une frappe "préventive" contre la France - ou la Grande-Bretagne c'est selon mon cœur balance - mais l'intervention d'un véritable expert militaire qui... eh bien remet les pendules à l'heure C'est à partir de 7'50'' ici Franchement, je ne sais pas quoi penser de cette séquence. Est-ce entièrement spontané / hasardeux, on met des poivrots atomiques et un expert ensemble et on voit ce qui se passe ? Ou bien était-ce organisé dans une certaine mesure, l'expert était là pour siffler la fin de la récré à un moment donné ? Car en fait la voix de cet expert... c'est celle du pouvoir. Il rappelle ce que sont les armes nucléaires, il rappelle qu'une guerre nucléaire limitée "ça n'arrivera pas", mais lorsque le présentateur Solovyov dit "lorsque nous arriverons sur la frontière ouest de l'Ukraine" nous la dépasserons, il dit que nous ne la dépasserons pas... il ne nie absolument pas l'objectif de prendre le contrôle de toute l'Ukraine. C'est-à-dire qu'il affirme et défend la position du pouvoir. Cette position nous apparaît modérée et rationnelle, parce qu'elle suit une séance de grand n'importe quoi nucléaire. Et il est vrai qu'elle est rationnelle. Mais elle n'est pas du tout modérée. C'est celle des nationalistes, ou faut-il dire impérialistes les plus radicaux. Poutine, et les impérialistes radicaux avec lui, utilisent peut-être consciemment les discours détraqués des atomiseurs à tout va pour apparaître modérés par comparaison. Je soupçonne que c'est du chiqué. Juste une différence concernant l'article 42.7 de l'UE, dont la formulation est effectivement plus rigoureuse que celle de l'article 5 de l'OTAN, mais... qui n'est pas appliqué. Mais alors pas du tout Voir ce qui s'est passé lorsqu'une puissance non-européenne a tenté l'intimidation militaire contre deux pays de l'UE en 2020. Tous les pays désirant appliquer le traité et son article 42.7 sont évidemment intervenus en déployant des chasseurs et des navires de guerre... ... C'est-à-dire qu'on s'est retrouvé tous seuls à appuyer militairement la Grèce et Chypre contre la tentative d'intimidation de la Turquie. Le traité de l'UE il est appliqué. Sauf ce qu'on applique pas. L'article 123 sur le financement des déficits publics par la BCE, il a été simplement contourné, au grand chagrin des Allemands mais enfin les apparences du moins étaient sauves quoique l'article ait été vidé de son sens. L'article 42.7 il est juste totalement négligé, s'en fout ma bonne Lucette, et si les Français sont chagrins ben ça n'y change rien. Une différence encore concernant le scénario 1 - même si on parle de choses qui n'arriveront pas donc la discussion est plutôt oiseuse, voir la "rectification" par le représentant du pouvoir dans la séquence à la télé russe - la réaction serait évidemment définie par le président de la République, mais je ne vois pas pourquoi il se retiendrait d'une frappe symétrique d'avertissement dans une zone peu peuplée du territoire russe. Et les réactions aux autres scénarios n'auraient pas forcément grand chose à voir avec l'OTAN non plus. Puisque l'OTAN n'a aucune arme nucléaire - seuls trois pays de l'OTAN en ont - et que la riposte serait nucléaire. A coup sûr française.
  4. Vrai, mais demander N et chars et M véhicules de combat d'infanterie n'est pas tout à fait la même chose que de déclarer des chiffres de pertes ultra-gonflés chez l'ennemi. Et puis les évaluations de Zaloujny sont assez cohérentes quand on pense aussi à l'objectif. Y a t il aujourd'hui 200 000 soldats russes en Ukraine, ou moins ou plus, compte tenu des pertes et aussi des mobilisés déjà déployés en avance de phase ? Et les mobilisés encore en formation qui seront déployés pour permettre les offensives du 1er semestre, sont ils 150 000 (selon Poutine) ou 200 000 (selon Zaloujny ou Goya) ? On doit être dans les 400 000 soldats ou pas loin, dont certains seront équipés assez simplement sans doute, mais avec toujours beaucoup de chars, de VCI, une artillerie très fournie, des hélicos de combat... ce n'est pas une petite armée ! Dire "J'ai besoin d'autant de 300 chars lourds et 600 VCI et 500 canons pour les repousser", ça ne me paraît pas trop. Loin de là. Je dirais même que Zaloujny me semble prendre en compte la qualité perçue du matériel, et l'habileté que les Ukrainiens ont pu démontrer... Sinon, ces nombres là me paraîtraient très justes, perso. Merci pour le lien. En fait, je pense en premier lieu... aux Etats-Unis Et, à tout seigneur tout honneur, personne ne fera pression sur eux C'est la logistique des M1 Abrams qui est difficile. Et leur maintien en condition. Voui Bizarrement, l'argument n'est guère cité pour les Leopard II. Ses opérateurs, de la Finlande à la Pologne, ne semblent voir rien d'irréaliste à ce que les Ukrainiens maîtrisent cette machine. S'agit-il d'avouer que le M1 est le F-35 des tanks, une espèce de catastrophe logistique et MCO impossible à maintenir correctement, à la différence du Leopard II qui étant allemand, eh bien vous voyez Deutsche Qualität et toute cette sorte de choses ? Ce serait un peu étrange s'agissant d'un engin le M1 produit à des milliers d'exemplaires pour une dizaine de pays et utilisé déjà dans plusieurs conflits... mais bon Ou bien faudra t il reconnaître que le prétexte est un peu transparent ? Et que Washington n'assume tout simplement pas ses décisions ?
  5. On peut imaginer que des livraisons initiales soient étendues ensuite, que la chose soit organisée ainsi consciemment, mais en prenant en compte l'entraînement nécessaire et le temps qu'il prend, ce ne serait pas vraiment efficace. Quand j'écris que l'Occident n'a pas décidé d'équiper l'Ukraine pour qu'elle puisse reprendre le terrain occupé par la Russie, je décris une situation au temps présent. Je ne dis pas que la décision ne pourrait pas être prise - je n'en sais rien, personne n'en sait rien à mon avis. Une politique peut toujours être changée. Le point, c'est que cette décision n'est pas prise. L'autre point, c'est que cette absence de décision n'est pas assumée. Les discours officiels, de Washington notamment, disent bien qu'il s'agirait d'accompagner l'Ukraine "jusqu'à la victoire". Non, ce n'est pas vrai. Ce n'est pas ce dont il s'agit, du moins pour l'instant. Pas à cause de Macron "qui cause avec Poutine le vilain". Pas à cause de Scholz "oh qu'il est faible ce garçon". Mais parce que le président de la principale - et de loin - puissance militaire du bloc occidental a jusqu'ici décidé que non. Même s'il ne le dit pas. Les Etats-Unis ont puisé profondément dans leurs stocks de missiles Javelin notamment, et aussi semble t il dans leurs stocks d'obus de 155 mm. Il est permis de s'attendre à ce qu'ils donnent beaucoup moins de ces matériels à l'avenir - ce serait prudent pour eux. Cela dit, ils ont 3 700 M1 Abrams en stockage de longue durée, en plus de leurs chars opérationnels. Ils ont encore environ 2 000 Bradley en stockage de longue durée. Et les munitions associées (120 mm, 25 mm) existent sans doute en nombre. Ils pourraient même à eux seuls donner 300 chars lourds et 600 VCI s'ils le voulaient - et assez facilement. Encore plus facilement en insistant pour que les Européens participent aussi. Ils ne le font pas. C'est un choix conscient. De même que Scholz refuse tout à fait consciemment non seulement de livrer des Leopard 2, mais de donner l'autorisation à d'autres pays utilisateurs (Finlande, Pologne) d'en livrer. La France est à la limite de ses capacités en matière de don de canons haute capacité type Caesar - 18 sur 76 ont été livrés, presque un quart. Si le don d'AMX-10 RC porte sur 40 à 60 engins, nous serons aussi à la limite de nos capacités pour donner des chars légers - en attendant de produire davantage de Jaguar en 2024 et 2025 certes. La Pologne fait tout ce qu'elle peut - ils sont d'ailleurs frontaliers, on les comprend aisément, et leur discours et leurs actes sont alignés. Certains pays ont un discours très martial, nos-valeurs et rules-based-order mais... leurs actes sont différents. Je ne dis pas que c'est bien ni que c'est mal d'ailleurs. Je trouve juste ça intéressant à noter. L'auto-proclamé Général Blackout - par ailleurs commandant les forces russes en Ukraine général Sourovikine - en serait très heureux
  6. Au sujet des livraisons de blindés récemment annoncées par France, Allemagne, Etats-Unis et envisagées par la Grande-Bretagne, j'ai retrouvé les déclarations du commandant en chef des forces ukrainiennes général Zaloujnyi en décembre Je sais que je peux battre cet ennemi. Mais j'ai besoin de ressources. J'ai besoin de 300 chars lourds, 600-700 véhicules de combat d'infanterie, 500 canons. Ensuite, je pense qu'il est tout à fait réaliste d'atteindre les lignes du 23 février. Mais je ne peux pas le faire avec deux brigades. Ses besoins sont donc : - Autant de chars modernes que l'Allemagne (ils sont en train d'augmenter jusqu'à 328 Leopard 2) - Autant de véhicules de combat d'infanterie modernes que la France (628 VBCI) Ceci, rien que pour revenir aux lignes du 23 février et annuler toutes les conquêtes russes de 2022. Pas pour reprendre tout le Donbass, ni la Crimée. Zaloujnyi est-il en train de charger la barque, sur le principe "je demande 10 ils me donneront 1" ? Peu probable, car les chiffres qu'il donne en public, dont la plupart ne peuvent pas les vérifier, il doit aussi les défendre devant les militaires des potentiels pays donateurs, et il a tout intérêt à avoir des arguments solides même s'il ne les partage évidemment pas en public. Il y a donc de bonnes chances que ses besoins soient effectivement à peu près ceux-là, ni la moitié ni le double. Ces promesses lui ont-elles été faites ? Non. L'Amérique enverra 50 équivalents du VBCI (Bradley), l'Allemagne 20 à 40 équivalents VBCI (Marder). La France enverra envoyer 30 à 60 (mon estimation, à confirmer) AMX-10 RC, qui seront utiles mais ne sont pas équivalents à des chars lourds. La Grande-Bretagne pourrait se saigner pour envoyer 10 chars lourds... Tout cela est très, très loin du compte. Alors, que se passe-t-il ? A mon avis, c'est très simple. Ce qui se passe, c'est que les discours et les actes ne correspondent pas. De quel côté est la vérité ? Eh bien, du côté des actes bien sûr. Ce sont eux qui disent les vraies décisions. Le bloc occidental a décidé en train d'équiper l'Ukraine pour qu'elle ait de meilleures chances de résister aux futures offensives russes cet hiver ou au printemps. Les AMX-10 RC pourraient par exemple aider à contre-attaquer les flancs d'un assaut russe. Moins de 100 VBCI constitueront une contribution utile. ==>L'Occident n'a PAS décidé d'équiper l'Ukraine pour qu'elle puisse reprendre le contrôle des territoires occupés par la Russie depuis le 23 février. Quant à la Crimée ? En 2023 au moins c'est un vœu pieux.
  7. Je peux comprendre que les frasques et les mauvais comportements à répétition de certains membres de la famille royale soient embarrassants pour les Britanniques. Le prince Harry dernièrement, et avant lui son oncle Andrew qui lui était carrément un compagnon de Jeffrey Epstein pour l'exploitation sexuelle de jeunes filles mineures ... Je vois deux solutions, l'une moderne (et française), l'autre plus traditionnelle et d'ailleurs bien anglaise. 1. Nous avons en France non pas une mais deux familles royales (orléaniste et légitimiste), et encore une famille impériale par-dessus le marché (prince Napoléon). Tous ces gens - qui n'exercent aucun pouvoir et n'ont même pas de rôle symbolique officiel - ont un point commun : ce sont des gens honorables et décents ! Des familles "normales", au sens où elles ne se donnent pas en spectacle en permanence ni ne font honte à leur pays. La première solution serait donc tout simplement d'avoir une République de Grande-Bretagne. Une fois que leur serait retiré tout rôle officiel même symbolique, les "Royals" deviendraient probablement eux aussi des gens décents et honorables. 2. L'autre solution est de maintenir la tradition, donc le rôle officiel de la famille royale britannique. Mais de la maintenir de manière plus complète. Je parle de l'éducation, plus précisément de l'éducation anglaise. Réhabiliter les châtiments corporels, du moins pour les Royals qui font honte à leur pays, et doivent être remis dans le droit chemin, satisferait à la fois le goût très britannique de la Tradition - il se dit que le roi Charles III y est très sensible - et la nécessité de motiver les gens chargés d'un rôle symbolique de représentation à se bien comporter. La deuxième solution serait donc d'établir une peine de flagellation publique. Andrew y aurait droit - et comment ! - et sans doute aussi Harry - à un moindre degré il se comporte mal certes mais il n'a quand même pas agressé des mineures.
  8. D'autres ont détaillé plus haut toutes les manières différentes de construire un régime démocratique, et comment la plupart des pays démocratiques choisissent eux-mêmes leur façon de faire, souvent en s'inspirant davantage des expériences européennes que de l'américaine. Je rajouterais qu'il n'y a pas non plus soumission stratégique aux Etats-Unis pour toutes les démocraties. D'une part le degré de dépendance stratégique à l'Amérique est différent suivant les pays européens, d'autre part des pays comme le Brésil et davantage encore l'Inde ont des régimes démocratiques sans accepter aucune soumission ni se mettre dans aucune mouvance stratégique américaine.
  9. Ca s'appelle être un Etat client. Et c'est ce qu'était la France après la Libération. Il faut mendier l'assistance dont on a besoin, le donateur ne la concède qu'en prenant en compte ses propres intérêts - ce qui est d'ailleurs bien naturel - et encore faut-il le remercier. Ce qui, encore une fois, est bien le minimum. La reconstruction de l'économie, d'une industrie de défense, le début des développements pour l'arme atomique dès 1956, enfin la mise en service des premiers éléments de la dissuasion ont conduit la France à cesser définitivement d'être un Etat client des Etats-Unis en 1966, lorsque nous leur avons dit "Merci pour votre assistance, nous reprenons la suite, nous nous sommes relevés et tenons sur nos deux jambes, vous n'avez plus besoin de payer pour nous défendre et pouvez démanteler vos bases militaires chez nous" Nous sommes alors montés en grade, d'Etat client à allié des Etats-Unis. L'Amérique conserve à ce jour deux alliés en Europe, la France et encore la Grande-Bretagne - pour tenter de refermer le H.S.
  10. Qu'est-ce qu'un tank ? Débat philosophique s'il en est, auxquels les plus grands ont contribué (Aristote, Spinoza, Pascal, Nietzsche...) et depuis que l'on parle d'AMX-10 RC pour l'Ukraine la question a été relancée. Voici une nouvelle contribution de Gustavo Fring
  11. Graves atteintes aux Droits de l'Homme à craindre au Royaume-Uni, qui prend la voie de la Chine totalitaire Imposer les mathématiques à la population est tout droit sorti des méthodes de la Chine Les projets de Rishi Sunak visant à étendre les cours de calcul risquent davantage d'humilier et de décourager les écoliers que de les préparer à la vie adulte. Les mathématiques les plus utiles que j'ai apprises l'ont été entre l'âge de cinq et neuf ans, notamment la mémorisation des tables de multiplication, des fractions, des pourcentages et des divisions. Ces notions font partie de la vie quotidienne et il est tout à fait essentiel de les comprendre à un niveau très élémentaire. Au-delà de cela, les tentatives pour me faire avaler les maths de force et les faire digérer comme signifiant autre chose que la terreur et la confusion - et il y a eu beaucoup de tentatives - n'ont pas abouti à grand-chose. La journaliste Zoe Strimpel soulève un problème important et grave. Le régime Sunak doit être interpellé aux Nations Unies. Attention, imposer les maths à l'école, c'est un pas important vers une politique quasiment génocidaire.
  12. L'engagement chez Wagner, c'est le chemin vers la conversion et les plus hautes valeurs spirituelles. Enfin, c'est du moins leur propagande qui le dit D'ici à ce que Prigojine se reconvertisse en prêtre orthodoxe ... Une partie de tout cela doit être sincère. Ne dit-on pas qu' "il n'y a pas d'athée dans un trou d'obus" ? Enfin je suppose qu'il y en a moins. Les saillies ordurières de Sourovikine sont méprisables, d'accord avec @Ciders, mais je trouve ça encore pire. Pervers au plus haut degré
  13. @Alexis @MoX @MIC_A@Ciders Message de Collectionneur, il s'agissait d'un faux compte ci dessous. Voir le message de @Sammy : traduction : "Nez de cochon, décidez d'où nous allons attaquer, nous en avons juste marre de transférer des soldats d'avant en arrière." Conclusion : ce n'est pas le compte de Surovikin Analyse : Soit un compte parodique, soit un "fan" un peu zélé. Supression des messages sur le sujet donc.
  14. Les SR militaires estoniens mettent en garde contre une nouvelle vague de mobilisation qui commencerait prochainement en Russie, les nouveaux soldats devant arriver sur le front vers avril. Le chef du centre de renseignement des Forces de défense estoniennes, Margo Grosberg, a déclaré qu'après le Noël orthodoxe, la Russie lancerait une nouvelle vague de mobilisation dans certaines régions du pays, écrit la BBC. Le colonel Grosberg a souligné que la première vague de mobilisation des réservistes en Russie n'est pas encore terminée, mais ne s'est arrêtée que dans les régions où les quotas ont été remplis. "Nous recevons diverses informations selon lesquelles des préparatifs sont en cours dans les provinces. Un exemple vient de la région de Krasnodar, où 5 000 appels à la mobilisation ont également été ordonnés. Après la fin des 'vacances' de Noël, on peut s'attendre à une nouvelle vague de mobilisation. La semaine de demain tout sera clair", a-t-il dit. Grosberg a déclaré qu'environ 300 000 réservistes russes ont suivi une formation et que dans un mois et demi ou deux, ils seront déployés sur le front ou près de la frontière. "Sur la base de l'expérience de la première vague, on peut dire que la formation des réservistes dure deux à trois mois. Cela signifie que mobilisés dans la deuxième vague, ils arriveront au front début avril", a ajouté l'Estonien. colonel. Tous les scénarios sont possibles, y compris une opération d'intoxication - ou d'auto-intoxication. Mais si c'est vrai, c'est très significatif. Surtout parce qu'une telle masse de mobilisés pourraient peut-être être formés (je ne sais pas avec quelle efficacité), mais probablement ne seraient équipés que d'armes légères et/ou désuètes - les stocks russes ne sont quand même pas infinis ! Ce qui - sauf à ce que des sachants me reprennent - ne laisse guère que deux utilisations possibles : - Guerre d'attrition avec très fortes pertes, du type de ce qu'on voit autour de Bakhmout, mais à plus grande échelle et dans davantage d'endroits, espérant épuiser la ressource humaine ukrainienne qui, patriotisme nonobstant, est à peu près 4 fois inférieure à la ressource humaine russe - Force d'occupation de zones urbaines étendues, type Zaporijjia voire Kharkiv (voire Kiev ?)... une fois de tels objectifs atteints naturellement. Les troupes peu formées et surtout équipées simplement venant sécuriser les zones conquises par les unités les plus lourdement équipées Voire les deux à la fois naturellement. Par exemple conquête de grande ville - opération dure et sanglante, nécessitant beaucoup de personnel ? - suivie de son occupation. Si ces alertes sont vérifiées, Sourovikine pourrait se retrouver à la tête de forces armées non de 400 ou 500 000... mais qui sait proches du million ?
  15. Et ils ne sont pas les seuls C'est-à-dire davantage que Londres qui parle de 10 Challenger 2 ! 10 Challenger 2... Royal ! C'est Bernadette Chirac qui organise l'opération "pièces jaunes pour l'Ukraine"
  16. A mon avis, un compromis non seulement sur la Crimée, mais encore sur les quatre provinces ukrainiennes déclarées annexées par la Russie en septembre, est non seulement politiquement inenvisageable, mais illégal donc impossible à accepter pour Moscou. Ce n'est pas seulement que le pouvoir russe ne veut vraiment pas. C'est qu'il ne peut pas - il ne peut plus, depuis l'annexion officielle. La Russie s'est dans le passé assez souvent assise sur le droit international naturellement - je laisse de côté la question de savoir s'ils sont les seuls dans ce cas, et je termine tout de suite cette tangente - mais jamais sur son droit interne. Or la Constitution russe n'autorise pas à aliéner des provinces de la Russie. Ce que sont en droit russe non seulement la Crimée, mais encore les quatre provinces ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson. Lorsque Poutine a décrété leur annexion en septembre dernier, organisant des "référendums" en carton pour faire semblant de la justifier, il a brûlé ses vaisseaux. Il s'est barré à lui-même toute possibilité de retour en arrière. Cela avait un sens dans le cadre d'une guerre. S'interdire tout retour en arrière, comme ce qu'aurait fait le conquérant arabe Al Tarik après avoir traversé le détroit qui porte maintenant son nom (djebel al-Tarik, d'où Gibraltar), c'est à la fois motiver davantage ses troupes, impressionner l'ennemi, et aussi et surtout peut-être obliger tout successeur éventuel. Si Poutine meurt demain d'une crise cardiaque ? La loi russe ne changera pas. La Constitution continuera de proclamer que les régions de Russie de Kherson, Zaporijia, Crimée, Louhansk et Donetsk doivent être protégées au même titre que Moscou et Saint-Pétersbourg. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de bonnes idées pour résoudre la guerre par des négociations, sans que l'un ou l'autre côté l'ait d'abord emporté sur le terrain. Ces idées me semblent avoir un point commun : elles arrivent trop tard. Un accord sur la Crimée avec situation antérieure à 2014 ? Je ne sais pas si ça aurait été possible en 2014, et en échange de quels avantages pour la Russie, mais ça ne l'est certainement pas aujourd'hui. Un engagement de l'OTAN à ne pas s'agrandir davantage, en échange d'un apaisement en Ukraine ? Ca aurait peut-être fonctionné vers 2019-2020 - ou pas, c'est une uchronie - mais ça ne peut plus fonctionner aujourd'hui... enfin sauf à ajouter dans la corbeille 4 provinces ukrainiennes supplémentaires. Il y a un scénario théorique où la Russie reconnaîtrait qu'elle ne peut se maintenir en Ukraine sud et orientale, c'est le scénario De Gaulle pour mettre fin à la guerre d'Algérie. De même qu'il a fallu un référendum pour donner à De Gaulle le droit de donner aux Algériens le droit à l'autodétermination (puisque l'Algérie avait le statut de départements français et que le territoire français est inaliénable), de même il faudrait un référendum constitutionnel en Russie pour donner au président le droit de reconnaitre l'autodétermination aux habitants des cinq provinces annexées entre 2014 et 2022. En France, il a fallu huit ans avant de s'y résoudre. Et c'est un nouveau dirigeant qui a mis fin à cette guerre, pas ceux qui l'avaient laissé commencer. Et la France avait le contrôle physique de l'ensemble du territoire en question, ce qui permettait justement d'y organiser un référendum. Ce genre de scénario pourrait peut-être s'envisager en Russie : - après plusieurs années de guerre qui lasseraient population et pouvoir - et après que Poutine ait été remplacé (se représentera t il en 2024 ?) - et après que la Russie ait pris le contrôle des 4 provinces qu'elle a déclaré "russes" (pour y organiser des référendums) - et à condition que Moscou n'ait pas décidé d'utiliser des "méthodes adéquates" pour "convaincre" les populations qu'elles ont vraiment envie d'être russes (voir la Chine et les Ouïghours pour référence)... Sinon, pas de solution même théorique => Sinon, c'est la guerre, sans autre perspective. Les issues possibles incluent - l'écrasement militaire de l'Ukraine, et la transformation de ce qui n'en serait pas annexé en Etat satellite aussi indépendant de Moscou que ne l'était la Pologne vers 1970 - Ou l'effondrement du pouvoir russe dans un nouveau 1917 / 1991, avec conséquences parfaitement imprévisibles, potentiellement très dangereuses - Ou un "conflit gelé" à la coréenne en cas d'épuisement des deux côtés - mais qui laisserait l'Ukraine, déjà pays le plus pauvre d'Europe avant la guerre par tête d'habitant (trois fois moins riche que Russie ou Pologne) sans guère de perspective de développement - devant le risque d'une reprise du conflit à l'improviste, qui y investirait ? Rien de tout cela n'est réjouissant, pour dire le moins.
  17. Ils n'ont pas peur en effet, cela dit d'une part l'armée russe est fort occupée en Ukraine, d'autre part le Danemark est protégé par les Etats-Unis, et la Finlande est fortement armée pour sa taille et escompte bénéficier bientôt de la même protection. Cela dit, que des spécialistes de l'AdT me corrigent si je me trompe, mais des chars à eux seuls, même modernes comme les Leopard II, ne suffisent pas à eux seuls à réussir de grandes opérations offensives. Employés seuls, ils sont relativement vulnérables face à une infanterie déterminée et bien équipée - comme les Russes l'ont appris à leurs dépens début 2022 ! Ce qui est vraiment efficace, c'est une manœuvre combinée avec des chars, des véhicules blindés de combat d'infanterie, de l'artillerie, de préférence des hélicoptères de combat, et si un soutien aérien est possible il ne sera pas de trop. De tous ces éléments, les Ukrainiens n'ont guère reçu en nombre que de l'artillerie. Et tous ces équipements doivent encore être servis par des troupes non seulement entrainées à leur arme de spécialité, mais aussi rompues à des manœuvres combinées justement - un peu comme un orchestre n'est pas seulement une foule de bons musiciens, encore faut-il qu'ils sachent jouer ensemble. Les succès de l'Ukraine à l'automne risquent de ne pas être aisément répétables ailleurs. Kiev a réussi une offensive par surprise autour de Kharkov, mais il est probable que le commandement russe ne se laissera pas surprendre à répétition - difficile de compter toujours sur la nullité de l'ennemi. Elle a pu forcer une retraite de Kherson, mais c'était en profitant d'une géographie favorable avec le Dniepr. Peut-être réussiront ils encore un ou l'autre "coup fumant" en profitant de telle circonstance locale favorable, mais pour reconquérir Melitopol, Marioupol ou Severodonetsk, pour aller plus loin encore, il faudra davantage que de savoir profiter habilement de circonstances locales. Et il y a encore la question de la quantité. "50" Bradley et "20 à 40" Marder ne suffiront pas. L'AdT a plus de 600 VBCI plus modernes, et la France est fort loin d'être surarmée - ou bien croit-on que si l'AdT était à la place de l'armée ukrainienne elle reconduirait les Russes aux frontières les doigts dans le nez ? Non seulement 40 ou 50 AMX-10 RC, mais même autant ou le double de Leopard II ne suffiront pas non plus. Si on fait les comptes : - Temps nécessaire pour former les Ukrainiens à utiliser AMX-10 RC, Bradley et autres Marder - Temps pour décider de livrer, puis former à utiliser des Leopard II - Temps pour décider à augmenter - beaucoup - les quantités de matériels donnés, et former davantage de soldats ukrainiens à les utiliser - Ainsi qu'à décider et former et transférer d'autres matériels tels hélicoptères de combat (?) voire chasseurs (?) - Temps enfin pour que les unités ukrainiennes ainsi équipées apprennent à combattre de concert en une manœuvre intégrée - rien que cela c'est sans doute de nombreux mois Je vois que l'époque est à l'augmentation de l'aide militaire occidentale à l'Ukraine, je comprends que certaines des étapes que j'ai listées pourraient être parallélisées, mais je vois mal comment des offensives ukrainiennes de grande ampleur - propres à reprendre le contrôle de Marioupol ou Severodonetsk voire à s'approcher de la ligne du 24 février - pourraient être lancées avant au mieux le 2ème semestre, et plus probablement l'année prochaine. Dans l'intervalle, l'Ukraine va être forcée de s'attacher à tenir. Face à une ou plusieurs probables nouvelles offensives russes - Zalujny n'excluait même pas que Kiev soit à nouveau menacée, et comme il l'a dit la mobilisation russe "a réussi". Face à la poursuite probable de la destruction de son infrastructure électrique - avec toutes les conséquences notamment économiques, organisationnelles et sur le soutien de l'arrière à l'armée ukrainienne. Dans un contexte de patriotisme généralisé les témoignages sont tous concordants, mais aussi de livraisons de munitions plus limitées que l'année passée - les stocks sont faibles - et de livraisons de matériels encore plutôt faibles par rapport à leurs besoins. Les AMX-10 RC et autres VCI ne seront pas trop pour augmenter les chances pour l'Ukraine de tenir. Les augmenter un peu. Tout le monde voudrait bien oui. Mais le seul qui ait une véritable chance d'en finir en 2023 à mon avis, c'est Poutine. Si les nouvelles offensives russes sont couronnées de succès. C'est très loin d'être fait naturellement, mais c'est au moins une possibilité. Si c'est en faveur de l'Ukraine que décide le "tribunal de la force", même dans le sens d'une victoire limitée comme le retour à la ligne du 24 février ou même encore plus limitée comme "survie de l'indépendance et de la viabilité de l'Etat ukrainien quoique dans des frontières plus étroites"... ça ne peut guère être cette année. Même après un éventuel retour à la ligne du 24 février, le pont de Kertch ne serait pas à portée d'HIMARS tirant des roquettes M31 de portée maximale 70 km - c'est à plus de 100 km de la côte Nord de la mer d'Azov. Il y faudrait des ATACMS, que les Etats-Unis refusent de livrer. Pas trop de raison d'imaginer qu'ils reviennent sur cette décision, même si un certain nombre de gens estiment que "il faudrait"
  18. La question de l'étendue du soutien militaire français à apporter à l'Ukraine reste posée. Parce qu'il faut toujours se rapporter aux références, je l'ai adressée à un modèle d'énergie, de capacité et de patriotisme. Quelqu'un qui fasse taire d'emblée tous les généraux et stratèges de plateau télé. C'est-à-dire que j'ai demandé à Napoléon Question : "La France doit-elle dépêcher en Ukraine un escadron de Rafale pour aider à sa protection contre l'invasion russe ?" La réponse de l'Empereur : "Alors que l'Ukraine est sous la menace de l'invasion russe, je requiers de la France qu'elle dépêche en Ukraine un escadron de Rafale afin de protéger sa liberté et garantir sa souveraineté. Ce geste symbolisera les mêmes principes pour lesquels je me suis battu à Austerlitz contre l'armée impériale russe: la protection des droits des peuples et leur libre détermination. La France a toujours été un rempart contre les forces oppressives et il est temps que nous nous montrions à la hauteur de cet héritage. Les soldats français qui se battront sous le drapeau tricolore ne seront pas seuls : ils auront l'esprit de tous les Français qui ont servi avec courage et conviction pour leurs valeurs communes. Je fais confiance aux hommes du XXIe siècle pour défendre encore une fois nos principes, comme ceux du 18e siècle qui m'ont donné raison à Austerlitz."
  19. Alexis

    Le successeur du CdG

    Sur la question du nombre de PANG à construire, voici un avis qui pèse son poids J'ai demandé à Napoléon "La France doit-elle construire deux porte-avions PANG ?" La réponse de l'Empereur : "Mes soldats et sujets, je réponds à votre question sur la construction de deux porte-avions PANG par un héritage de mes longues années de service militaire et du vaste empire que j'ai conquis. Dans les temps qui m'ont été donnés, j'ai appris l'importance d'une puissante flotte navale et des avantages qu'elle peut offrir à un pays. Il n’y a pas de meilleur moyen pour nous assurer la sécurité et la souveraineté des mers que de construire ces deux porte-avions PANG. Ils seront une source formidable d’avantages stratégiques pour la France, capable non seulement de protéger nos propres côtes, mais aussi d’aller conquérir le monde et étendre notre empire. Ce serait une grande erreur que de ne pas construire ces navires. Je conseillerais donc fortement à la France d’investir dans les porte-avions PANG pour assurer sa souveraineté maritime." Voilà un argumentaire net et bien tracé Je ne saurais trop conseiller au PR de le reprendre. Surtout la partie sur "conquérir le monde et étendre notre empire" ...
  20. Je n'ai pas accès à l'ensemble de l'article, mais si avéré ça pourrait être important Kevin McCarthy "a accepté de réduire l'aide à l'Ukraine" pour s'assurer le poste de président du Parlement américain Le républicain, qui a dû passer par 15 tours de scrutin pour être élu, a dû faire un compromis avec des opposants sceptiques quant à l'envoi d'argent à Kiev. Kevin McCarthy aurait accepté des plafonds de dépenses qui limiteraient l'aide future à l'Ukraine dans le cadre de l'accord avec les ultraconservateurs qui lui a permis d'être finalement élu président de la Chambre samedi (...)
  21. Vidéo de propagande sur la Russie ... mais est-elle si réussie ? L'objectif était évidemment de vanter le bon sens russe contrastant avec les délires sur prétendus "genres". Le résultat ? Le résultat est de donner l'impression que les plus jolies filles de Russie sont prêtes à se jeter sur le premier Américain venu. Hmmm, pourquoi ? Voudraient-elles émigrer ? Sont-elles mal à l'aise dans leur pays ? Ou bien les hommes sont-ils tous à la guerre, et les dames s'ennuient ? "Chef je m'a planté !" Les propagandistes ne sont pas très très bons on dirait ...
  22. La comparaison est... Audacieuse J'ai manqué l'épisode où Jean Paul II envoyait les chars contre la Curie, comme Eltsine contre le Parlement russe en 1993 La CIA s'était ouvertement vanté à l'époque d'avoir contribué à protéger la démocratie en Russie en faisant réélire l'alcoolique antidémocratique qui présidait à l'effondrement de leur pays. Si les Russes conservent une dent contre les Américains, eh bien... C'est parfaitement compréhensible ! Le problème, c'est que ce sont les Ukrainiens qu'ils agressent, lesquels n'en demandaient pas tant.
  23. La véritable "ligne rouge" en termes d'aide du bloc occidental à l'Ukraine, ce n'est pas : ce dont on pense que Poutine pourrait peut-être penser que c'est de la cobelligérance. C'est ce qui en est vraiment. Pendant la guerre du Vietnam, le Nord-Vietnam était armé y compris de MiG-21 soviétiques, appareils alors dernier cri. Et en nombre. Un peu comme si les Etats-Unis équipaient l'Ukraine en F-16 block 72 ... Moscou n'avait pas demandé l'autorisation à qui que ce soit avant de fournir des armes très modernes à un pays victime d'une agression. Et non, cela ne faisait pas de l'URSS un cobelligérant. La ligne rouge, c'est l'engagement de troupes américaines, ou d'autres pays de l'OTAN, dans la guerre aux côtés des Ukrainiens. Ca, c'est ce contre quoi Poutine a lancé un avertissement nucléaire très explicite dès le 24 février. Et tout le monde a compris, et personne ne s'y risquera.
  24. Suivant le principe "C'est à chacun de faire sa propre publicité", je rappelle ce post du contributeur "A." le 13 septembre dernier Je trouve que l'AMX-10RC aurait du sens : - Il est assez léger, donc logistique plus légère, tout en étant équipé d'un canon puissant de 105 mm - Adapté de toute évidence à la guerre de mouvement, c'est bien ce que les Ukrainiens ont réussi une fois à imposer, et ils chercheront certainement à recommencer - Moins protégé qu'un char lourd naturellement, mais ce n'est peut-être pas trop grave sachant qu'en face il ne semble pas y avoir trop d'infanterie bien formée et bien équipée en antichars - La production de son remplaçant le Jaguar bat son plein. Il est donc probablement possible de se séparer d'un nombre significatif d'entre eux, disposant encore d'un peu de potentiel, sans obérer les capacités militaires (déjà limitées ) de la France Au 1er juillet 2021, l'AdT avait 247 AMX-10RCR en dotation. En janvier dernier, elle a reçu 20 Jaguar. Sachant que 150 sont prévus en 2025, on doit être à une production de l'ordre de 30 ou 40 par an, avant accélération si elle est possible. Il doit donc être possible de livrer à l'Ukraine 50 à 60 AMX-10RCR cette année sans faire de trou dans les capacités militaires françaises. Bref, plus confortablement que pour la livraison des 18 Caesar, ce qui est souhaitable effectivement ! 50 à 60 chars légers, bien mobiles, et capables de faire des trous y compris dans les chars lourds d'en face, je crois que ça ferait une contribution très solide à la reconquête ukrainienne - si Kiev parvient effectivement à passer dans ce mode Je tiens de source sûre (mon p'tit doigt) que Emmanuel Macron, explorant le forum, est tombé dessus mardi. Ce qui explique beaucoup de choses
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