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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Sauf erreur, il me semble que c'est la mise au point du 9M729 que les Etats Unis ont mis en avant comme raison de se retirer du traité FNI en 2019. Ils ont affirmé que ce missile de croisière basé au sol avait une portée jusqu'à 2 500 km, tandis que la Russie maintenait qu'elle était limitée à 480 km, juste en dessous de la limite du traité à 500 km - ce qui n'était franchement pas très crédible au vu des dimensions du missile comparées à celles des missiles de croisière navals 3M14 Kalibr. On aura beau dire, cette carte montre bien que Poutine a raison de dire que la Russie est encerclée.
  2. @wagdoox "Le programme salami voulu par l'allemagne, finira forcement en salade" Toi, tu m'as l'air d'un cuisinier ...
  3. @Patrick C'est-à-dire que ton post précédent était du genre "je t'en montre un peu mais je te laisse espérer le reste" Ce témoin dit qu'il a vu quelque chose d'extrêmement surprenant, et qui ne cadre pas avec la théorie d'une origine russe à ces incursions... Ca éveille l'intérêt, non ? Je ne faisais pour ma part qu'adresser la demande classique ...
  4. @Patrick "il ne dira jamais ce qu'il a vu à des officiels, de peur de passer pour un fou" Pour quel genre de fous aurait-il peur qu'on le prenne ? Le genre à voir des OVNIs avec des petits hommes verts ? Le genre mystique qui voit des anges et des démons ? Le genre qui voit des drones marqués "CIA" partout ? Le genre qui voit des drones marqués "Djihad vaincra" partout ? Autre chose ?
  5. Je vais faire un peu de HS - je veux dire je vais parler un peu de défense européenne sur ce fil consacré à l'immigration @Niafron @wagdoox La séquence initiée par Vladimir Poutine en décembre 2021 est un révélateur. "Ce n'est que lorsque la marée descend que vous découvrez qui nageait nu" (Warren Buffett) La plupart des pays européens ont décidé depuis longtemps de sous-traiter leur sécurité aux USA. C'était trop tentant, une alternative trop facile pour être manquée. Le prix réel n'était pas apparent. Qui, en Europe, possède une armée significative ? La France et la Grande-Bretagne. Mais leurs moyens sont adaptés à leur propre protection, pas à celle d'un continent. De plus, les deux sont loin à l'ouest, leurs ombres portées en Europe centrale sont vraiment petites. Les autres n'ont même pas de quoi s'auto-protéger. Par conséquent, lorsque la marée descend, lorsque Moscou insiste pour parler sérieusement, la seule contrepartie possible est le Seigneur protecteur de la plupart des Européens. Et aucun pays européen n'est présent dans la salle pour représenter les intérêts européens. Si, dans un avenir proche, la Slovaquie, la Hongrie et/ou la Roumanie s'ajoutent à la liste des pays de l'UE limitrophes d'une autocratie contrôlée par Moscou - c'est-à-dire si tout ou partie de l'Ukraine en devient une - il sera grand temps pour les Européens de prendre la Défense au sérieux. Ce qui nécessiterait bien sûr 3) de l'argent, mais avant cela 2) une stratégie cohérente pour l'autonomie, et plus encore... 1) une alliance ! Nous n'avons même pas 1) ! Quand une autocratie étrangère a tenté d'intimider un membre de l'UE en 2020, la France a envoyé des Rafales pour soutenir la Grèce contre la Turquie.... Quant à l'Allemagne, elle a envoyé des demandes à Athènes qu'il veuille bien céder aux menaces turques ! Quand au moins les 6 ou 7 pays européens les plus peuplés seront prêts à protéger chaque membre de l'UE contre toute menace étrangère, et seulement à ce moment-là, nous pourrons commencer à parler de stratégie. La stratégie 2) est une question difficile car elle doit inclure la question N. N comme : "Nucléaire". La seule stratégie nucléaire européenne pratique consisterait pour la France à partager des armes nucléaires air-sol sous double clé avec un certain nombre de ses alliés - au moins l'Allemagne et la Pologne. Cette option a été évoquée au parlement français... Où d'autre en Europe ? Et puis, évidemment, la stratégie commence, mais ne se limite pas à la question nucléaire. Il faudra traiter toutes les autres. Ensuite, 3) l'argent pour la mettre en œuvre. Nous sommes très très très loin d'une Europe qui se tiendrait sur ses deux pieds pour la Défense !
  6. Je place ici un lien vers la dernière information venue de Suède, sur le fil adéquat, les drones trop grands pour être civils qui ont survolé simultanément entre 2 et 4 de leur centrales nucléaires le 14 janvier au soir. Plus un passage au dessus de la résidence des souverains suédois le lendemain, pour un petit coucou. Naturellement, c'est complètement HS sur ce fil. Naturellement.
  7. Des drones non-identifiés ont simultanément survolé au moins deux sites nucléaires suédois le 14 janvier au soir, la centrale nucléaire de Forsmark, située à 140 km au nord de Stockholm, a été survolée par un drone inconnu, décrit comme étant assez imposant pour résister au vent, qui était fort à ce moment-là. Les policiers arrivés sur place peu après avoir été alerté par le service de sécurité de la centrale ont vu « le drone se déplacer autour de Forsmark pendant un moment avant de disparaître vers Gräsö [à l’est] », a indiqué la police régionale. Celle-ci a tenté de « localiser » l’appareil, y compris avec son propre drone. Mais sans succès. « Rien n’indique que le drone ait lâché quelque chose sur la zone ou qu’il ait atterri », a-t-elle précisé. Au même moment, à environ 500 km plus au sud, les installations nucléaire d’Oskarshamn ont également été survolées par un drone inconnu. Mais, à la différence du premier cas, les autorités suédoises n’ont livré aucun détail. Enfin, et selon la presse locale, des « objets » ont aussi été signalés au-dessus de la centrale nucléaire de Ringhals [située à 60 km de Göteborg, dans le sud-ouest de la Suède] et celle – aujourd’hui déclassée – de Barsebäck [extrême sud du pays]. Mais, pour l’heure, ces signalements n’ont pas pu être officiellement confirmés. « Ce sont des événements extrêmement graves. Nous enquêtons sur un lien possible, par le biais de la coordination nationale, entre ces incidents », ont indiqué les autorités suédoises. La SÄPO [le service de la sûreté de l’État] a été saisie et celle-ci coopére avec les forces armées pour mener ses investigations. Mais cette affaire ne se limite pas au survol des sites nucléaires suédois. Le 15 janvier, vers 15 heures, un drone de deux mètres d’envergure et de « type militaire », selon des témoignages cités par le quotidien Expressen, a été aperçu au-dessus du château de Drottningholm, qui est la résidence privée de la famille royale suédoise à Stockholm. L’incident a été confirmé par Therese Fagerstedt, la porte-parole des forces armées ainsi que la SÄPO… mais pas les caractéristiques de l’engin telles qu’elles ont été décrites. Les caractéristiques des drones, la simultanéité des survols sur au moins deux et jusqu'à quatre centrales nucléaires, plus la résidence des souverains suédois pour faire bon poids, semblent exclure d'une part la plaisanterie d'un groupe d'amateurs, d'autre part même l'action d'un groupe non-étatique, dont très peu auraient les moyens de monter un tel projet - sauf probablement le Hezbollah du Liban et les trafiquants de drogue du Mexique, mais que viendraient-ils faire ici ? Tout cela fait fortement penser à l'action d'un Etat. Naturellement, il n'est pas question de pointer du doigt qui que ce soit. Ce serait некультурный comme disent les Russes (nyekoultourny) ce n'est pas quelque chose que les personnes civilisées feraient, un truc de barbare quoi. Et certes je n'ai pas envie d'être некультурный ! Je vais quand même placer un lien vers ce post dans le fil sur la guerre Russie-Ukraine de 2022. Une idée, comme ça.
  8. Perspective historique intéressante - et l'Histoire c'est essentiel pour comprendre le présent - voici un article de fond qui explique les événements menant à la chute de l'Empire ottoman. En plus, ça ne dure que 16 secondes
  9. Je ne pense pas qu'il se passera grand chose d'autre cette semaine. La semaine suivante, en revanche ... Lavrov a rappelé le 14 janvier que la Russie attend cette semaine les réponses écrites détaillées des Etats-Unis et de l'OTAN respectivement aux deux projets de traité que Moscou leur a envoyés. Si leurs réponses ne contiennent pas de concessions significatives pour Moscou - et ce ne sera probablement pas le cas - une réponse "militaro-technique" de la Russie est certaine. Poutine ne s'est laissé aucune possibilité de retraite, même modérément digne. Ce qui signifie qu'il a déjà décidé qu'il n'en voulait pas. Cependant, cette réponse "militaro-technique" pourrait être ailleurs qu'en Ukraine. La Russie a également d'autres options. Pour en citer quelques-unes, de la moins provocante à la plus provocante pour les États-Unis : Accord de partage nucléaire avec la Biélorussie Déploiement de missiles terrestres à longue portée à Kaliningrad. Mise en place de missiles dans des pays comme le Venezuela, le Nicaragua ou Cuba. Accord de partage nucléaire avec l'Iran Cette liste n'est pas limitative. Notez également que les points 1. à 3. seraient beaucoup plus faciles à défendre auprès du peuple russe qu'une guerre de conquête en Ukraine, même déguisée par un "incident" bien monté. Un point semble clair : il s'agira d'une action téméraire, du genre à faire un grand splash.
  10. @Snapcoke Le problème, c'est que Moscou exige cet engagement non seulement des Etats-Unis, mais de tous les membres de l'Alliance atlantique. Donc de la France aussi. Or, ce serait condamner d'avance tout projet d'autonomie stratégique européenne, même à long terme. Car une telle autonomie est impensable sans prendre en compte le facteur nucléaire - sinon ce ne serait qu'un simulacre. Et la seule manière réaliste de le prendre en compte est un système de partage d'armes nucléaires par la France sous double clé en Allemagne, Pologne ou autres alliés européens, similaire à celui que les Etats-Unis ont avec Allemagne, Belgique, Turquie, Italie etc. Bien sûr, il ne s'agit que du long terme. La France a proposé d'aller dans cette direction, et on nous a claqué la porte au visage. Mais rien n'interdit qu'à long terme, la fragilisation de la "protection" américaine qui deviendrait trop évidente pour être niée ne mène certains de nos alliés européens à revenir vers nous sur le sujet. Il s'agit que la France garde les mains libres. Que le partage nucléaire américain soit démantelé... ne serait pas forcément une mauvaise chose pour la France Mais ce n'est pas ce que Moscou exige. C'est très probable. C'est cependant une question pour les Etats-Unis. Pas pour nous.
  11. Pour Washington, s'engager à ne pas laisser l'Ukraine entrer dans l'Alliance atlantique serait déclarer officiellement ce qu'il a en fait déjà décidé. L'inconvénient serait avant tout l'humiliation. Plus la nécessité de mettre fin au déploiement de conseillers militaires en Ukraine de l'ouest pour former l'armée ukrainienne. L'exigence n'est pas déraisonnable en effet. Mais les propositions de traité publiées par la Russie incluent aussi l'engagement par les alliés de l'OTAN à ne pas déployer de troupes en Pologne ou Roumanie. Plus l'interdiction du partage nucléaire comme le pratiquent les Etats Unis. Ça ce n'est pas raisonnable du tout.
  12. Allez, une petite illustration, suite à la discussion avec @Stark_Contrast Exagéré ? Sans doute Mais bon, il s'agit d'une caricature politique, hein
  13. Ah non mais ça n'arrête pas ... Des vérifications surprise de la préparation au combat ont débuté dans le district militaire de l'Est en vue de l'exercice de commandement et d'état-major stratégique Vostok 2022, a déclaré vendredi aux journalistes le ministère russe de la Défense. (...) un certain nombre de formations et d'unités militaires marcheront vers des champs de tir non familiers situés à une distance importante des points de déploiement permanent pour effectuer des tâches d'entraînement au combat. (...) La tenue de ces activités permet d'évaluer l'état de préparation du district militaire de l'Est à l'exécution de tâches après le redéploiement sur de longues distances à travers le territoire de la Russie En somme, des unités militaires stationnées d'habitude en Sibérie ou en Extrême-Orient vont être rapidement redéployées... plus à l'ouest. Afin de vérifier leur aptitude au combat. Les vérifier de la manière la plus directe qui soit, peut-être ?
  14. Der Postillon, la source d'informations la plus fiable outre-Rhin, publie la première photo prise par le télescope spatial James Webb !
  15. Bon, un peu de musique d'ambiance. Tout d'abord, cette version rock de "L'Armée rouge est la plus forte", sur paroles modernes - ce n'est plus le comité révolutionnaire qui appelle au combat, c'est la patrie. Il y a des sous-titres en plusieurs langues dont l'anglais et l'espagnol. La scène se passe le 15 mars 2014, alors que les forces spéciales russes ont déjà pris le contrôle du parlement régional de Crimée, un peu avant le référendum sur son rattachement à la Russie, et alors qu'il n'est pas encore absolument clair si les Etats-Unis vont vraiment s'abstenir d'intervenir militairement Voyez les réactions du public. Le moral est bon ! Et puis voici la "Marche de la nouvelle armée", là aussi des paroles modernes sur un chant plus ancien qui était celui des nationalistes ukrainiens de l'OUN, dont le symbole est à l'arrière-plan. Ce clip a été réalisé à partir de la fin 2014, avec l'aide du gouvernement ukrainien. Pas de sous-titres, mais même sans comprendre les paroles le ton est assez clair... les messieurs ne sont pas en train de parler de la beauté de la nature ni de leur dulcinée (si vous voulez quand même les paroles utilisez la traduction automatique là Tous ces chants sont entraînants, et tout. Le problème, c'est quand quelqu'un se mêle de commencer des guerres. Le risque que Vladimir Poutine s'y mette est clairement ouvert.
  16. C'est vrai. C'est un point important. Bien sûr qu'ils ne peuvent pas attaquer... Mais ils n'ont pas attaqué non plus dans leurs récentes interventions à l'étranger y compris l'étranger "proche". Ils se protégeaient. De même que ni OTAN ni États-Unis n'ont attaqué au Kosovo, en Afghanistan, en Irak. Ils protégeaient ou se protégeaient. En tout cas c'est ce que tous ces gens là disaient. Naturellement, les habitants des zones concernées avaient parfois un autre point de vue. Le scénario que je présentais ne serait pas non plus une attaque, mais la protection contre une menace évidente. En tout cas c'est ce qui serait dit. Le fait de se protéger et de toujours agir pour la paix... n'empêche pas de faire la guerre. Personne n'a peur ni de Cuba ni du Venezuela. Personne n'a peur non plus de la Pologne ni de la Roumanie. Les armes qu'une grande puissance stationne dans un pays comme ceux là, c'est autre chose. Des Tu-95, non. Mais par exemple des 3M14 Kalibr. Basés en containers. De portée 300 km bien sûr, la version à 2500 km de portée ce serait illégal. Mais les Etats Unis devraient croire sur parole les Russes sur ce point. Et dotés seulement d'ogives conventionnelles, évidemment ! Mais là aussi, la Russie proposerait aux Etats Unis de les croire sur parole. L'argument sous jacent étant que si les Américains veulent inspecter ces missiles, c'est d'accord. Mais seulement en échange d'une inspection russe des missiles américains en Pologne et en Roumanie. Suicidaire ? Pourquoi ? Risqué, évidemment. Mais ce serait forcer un "dialogue" vraiment d'égal à égal avec le pays dont ils l'exigent. Car une danse au bord du gouffre quand et l'un et l'autre sont tout autant vulnérables, c'est vraiment une relation d'égal à égal. Le plus probable, c'est qu'il n'y aurait pas d'ascension aux extrêmes. Naturellement, un homme raisonnable ne se contenterait pas de "plus probable" sur un sujet pareil. Mais Vladimir Poutine répond il aujourd'hui au qualificatif d'homme raisonnable ? Je ne sais pas. Moscou en est à la phase de l'ultimatum. Il s'est mis devant l'alternative d'avoir soit à "s'écraser" soit à faire quelque chose de déraisonnable, justement. Car envahir l'Ukraine non plus ce ne serait pas raisonnable. On en est rendus aux conjectures quant à ce qui se passe vraiment dans la tête de V V Poutine La Russie ne veut pas que l'Europe centrale la prenne comme protecteur. Elle exige que la superpuissance américaine n'y déploie pas / plus de moyens potentiels de l'attaquer. Après une séquence comme je l'imaginais, je ne crois pas que quiconque recommencerait. Tout ce que tu dis se tient. C'est solide, et je n'ai rien d'important à y redire. Si on suit ce raisonnement, la seule chose qui pourrait arriver c'est une action de force rapide et courte pour raboter l'armée ukrainienne et arrondir au passage le territoire sous contrôle séparatiste. Et même cela n'est pas certain. Le problème, c'est que si ce scénario arrive, c'est la montagne qui aura accouché d'une souris. Ça ne correspond pas à la rhétorique aux déclarations ni à la diplomatie russe depuis décembre. C'en est assez différent pour déconsidérer le pouvoir russe, pour que la prochaine fois qu'ils tenteraient de convaincre qu'ils sont sérieux, tout le monde pouffe et se pousse du coude en douce. C'est pourquoi je pense que quelque chose de fondamental a changé. Invalidant tout ou partie de tes arguments. J'ignore quoi. J'ignore avec quelles conséquences. C'est pourquoi je cherche - et il est certes possible que je m'égare. Mais je suis à peu près sûr qu'il se passera un vraiment gros truc, de la part de la Russie, et militaire. Une invasion de l'Ukraine, ou le scénario que j'imaginais plus haut... Ou tout autre chose. Si je me trompe, j'en serai le plus heureux. Et la tournée que j'ai annoncée en région parisienne ça tient toujours dans ce cas
  17. En un mot : Yes. En quatre mots : И почему бы не (Et pourquoi pas)
  18. Tiens mais ça fait longtemps ? Ca fait longtemps qu'on n'a pas sorti une vacherie sur nos chers voisins britanniques ! Allez hop, c'est réparé
  19. Sinon, dans la série "Tiens mais j'pourrais faire ça aussi en fait ?", nous avons le vice-ministe des affaires étrangères russe Ryabkov sur la question de la possibilité de déployer l'infrastructure militaire de la Fédération de Russie à Cuba et au Venezuela en cas d'échec des négociations avec l'Occident : je ne veux rien confirmer ni écarter (...) "(Tout) dépend des actions de nos collègues américains" Voilà. On ne confirme pas, hein. On n'écarte pas non plus, notez. On remercie au passage le journaliste qui dans l'interview sur la chaine de télévision RTVi a posé cette question au ministre. Nul doute que la question était parfaitement spontanée ! Ce qui - surprise, surprise... - ne fait pas rire les Etats-Unis Les États-Unis promettent une réponse "décisive" si la Russie donne suite à sa menace de déploiements à Cuba et au Venezuela "Je ne vais pas répondre aux fanfaronnades dans les commentaires publics", a déclaré le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan aux journalistes jeudi. "Si la Russie devait s'engager dans cette direction, nous y ferions face de manière décisive". Il faut noter que "decisive" peiut être traduit par "déterminé, résolu" mais aussi "catégorique". Ce qui est décisif, c'est ce qui tranche une question. Rappelons que lors de la crise des missiles à Cuba en 1962, les Etats-Unis ont menacé d'attaquer si l'URSS ne retirait pas ses missiles. Naturellement, c'est le conseiller à la sécurité nationale qui dit cela, non le président. Ce qui laisse le cas échéant à ce dernier la liberté de donner le sens qu'il choisira à ce mot. De même que c'est bien le négociateur russe qui a parlé de déploiements à Cuba et au Venezuela, pas le président, ce qui laisse la main à Poutine. Tout cela est classique. Mais bon, il reste que la Russie laisse ouverte la possibilité de déployer des moyens militaires aux Amériques, et les Etats-Unis laissent ouverte la possibilité d'attaquer et de détruire ces moyens Tout cela devient de plus en plus intéressant Et je commence à me dire qu'il n'y a aucune garantie que l'élimination des menaces à sa sécurité évoquée par la Russie hier vise l'Ukraine. On pourrait peut-être être surpris, la cible pourrait être différente après tout ? Dans ce cas, le déploiement de l'armée russe aux frontières de l'Ukraine n'aurait été qu'une tactique de pression et un leurre... Je suis peut-être en train de trop faire marcher l'imagination, et la stratégie russe est clairement de semer doute et incertitude à l'Ouest, mais... et si "éliminer" les menaces à la sécurité désignait la destruction des bases américaines de missiles à Redzikowo en Pologne et Deveselu en Roumanie ? Deveselu est en service depuis 2016, Redzikowo devrait entrer en service à la fin de l'année. La Russie se plaint depuis longtemps de ces bases, arguant que leurs silos pourraient contenir autre chose que les antimissiles qui sont supposés y être, notamment des missiles offensifs qui selon Moscou menaceraient alors sérieusement la Russie à cause de leur proximité. Le fond est plus ou moins convaincant - après tout, chaque croiseur américain transporte des missiles offensifs ! - mais Moscou insiste en continu et le démantèlement de ces sites fait partie des exigences des "propositions de traité" publiées par la Russie en décembre. Evidemment, détruire des bases américaines avancées, ce serait très osé ! Cependant : - C'est certainement faisable. Redzikowo et Deveselu sont loin d'être dans la profondeur de l'OTAN, l'une est proche de Kaliningrad et presque sur la Baltique, l'autre est à moins de 300 km de la Mer Noire. Des raids de bombardiers réussiraient très probablement, surtout par surprise, surtout en utilisant des missiles de croisière - Du point de vue de la "propagande interne" - voire externe - ce ne serait pas trop difficile à défendre "Nous avions prévenu que nous détruirions les menaces à notre sécurité, vous n'avez même pas accepté d'en discuter, vous vous attendiez à quoi ?" - Les risques et les coûts liés à une occupation de longue durée du territoire ukrainien seraient inexistants - Bien sûr, les Etats-Unis riposteraient certainement, d'autant qu'il y aurait très probablement des morts américains. Mais Poutine pourrait compter que Biden choisisse une riposte sur le même plan - un déploiement extérieur de la Russie - plutôt qu'une escalade - une riposte sur le territoire russe. Pourquoi : parce que l'escalade n'est pas une option très attirante quand deux puissances nucléaires font parler la poudre ! La loi du talion serait beaucoup plus prudente - Le président américain aurait un certain nombre de choix : Arménie, Ossétie du Sud, Abkhazie, Azerbaidjan, Biélorussie, Kirghizistan, Transnistrie, Tadjikistan et Syrie (base navale de Tartous, base aérienne de Hmeimim). Poutine pourrait cependant avoir intégré dans son calcul la perte de deux de ces installations. La loi du talion lui conviendrait d'autant mieux qu'il essaie de maintenir une égalité de principe entre Russie et Etats-Unis - dont il insiste qu'ils négocient sur le même plan d'égal à égal - Surtout, Poutine pourrait compter que l'effet politique de l'humiliation américaine en Europe centrale pèserait beaucoup plus que la perte de deux bases à l'étranger. Peu de chance que les volontaires se bousculent au portillon pour accueillir des bases de missiles américaines à proximité des frontières russes après un tel "coup" ! Ou d'ailleurs d'autres déploiements américains significatifs - puisque les Tupolev 160, dont la version modernisée est d'ailleurs entrée en service en 2021, pourraient voler sans crier gare. Et c'est bien l'objectif déclaré du président russe que de faire "dégager du pas de ma porte" les déploiements américains. Est-ce un délire ? Je ne sais pas. J'en reste cependant à cette évidence que le paradigme a changé. Et nous sommes dans le brouillard quand à ce que la Russie va faire maintenant.
  20. En Ukraine, une cyberattaque de grande ampleur vise de nombreux sites gouvernementaux De nombreux sites gouvernementaux ukrainiens ont été la cible, vendredi 14 janvier, d’une cyberattaque de grande ampleur, selon Kiev. L’agression, non revendiquée dans l’immédiat, survient dans un contexte de vives tensions entre l’Ukraine et la Russie, que Kiev et ses alliés occidentaux accusent de planifier une nouvelle invasion du territoire ukrainien. « Le site officiel du ministère de l’éducation et des sciences est provisoirement fermé à cause de l’attaque globale qui s’est déroulée dans la nuit du 13 au 14 janvier », a annoncé ce dernier sur sa page Facebook. Les sites d’autres ministères, dont celui des situations d’urgence et celui des affaires étrangères, étaient également inaccessibles, a constaté l’Agence France-Presse vendredi matin. (...) Avant que le site du ministère des affaires étrangères ne soit rendu inaccessible, un message menaçant en ukrainien, en russe et en polonais avait été publié par les auteurs de la cyberattaque sur sa page d’accueil. « Ukrainiens, prenez peur et préparez-vous au pire. Toutes vos données personnelles ont été téléchargées sur le Web », pouvait-on lire. Ce message était accompagné de plusieurs logos, dont un drapeau ukrainien barré. C'est les Chinois. Forcément. Je vois vraiment pas qui ça pourrait être d'autre...
  21. D'après ce lien, la base Aegis ashore en Pologne serait opérationnelle fin 2022. C'est vrai que la fin prochaine de ces travaux pourrait être un irritant pour les Russes. En plus du risque majeur pour ne pas dire critique que serait une agression contre des membres de l'OTAN... parce que les Russes savent fort bien que les Baltes sont des pays culturellement différents d'eux. Rien à voir avec les Ukrainiens, dont Poutine défendait l'essentielle identité avec les Russes dans son essai publié en juillet dernier. Il est d'ailleurs intéressant de noter que dans ce sondage publié un peu après, ce sont 41% des Ukrainiens qui disaient être d'accord avec Poutine. Sans surprise, plus nombreux dans le sud et l'est du pays où ils sont majoritaires. Et beaucoup moins nombreux au nord et à l'ouest. Ça ne signifie évidemment pas que ces Ukrainiens seraient pro Poutine, encore moins qu'ils ont envie d'être conquis par la Russie. Mais Poutine pourrait se dire qu'une fois qu'il leur aurait un peu forcé la main, ils se feront une raison et ne résisteront pas trop fort au nouveau pouvoir. Si vraiment Poutine ordonne une invasion, plutôt par exemple que des déploiements militaires à Cuba et au Venezuela, je verrais gros comme une maison le projet de Novorussie ressortir des cartons ...
  22. @Ciders Euh... non ce n'est pas du tout ce que j'ai dit Soit ton message est ironique, soit je ne me suis pas fait comprendre.
  23. @Ciders Je ne pense pas. "En face", on ne fait absolument pas dans son froc. En face, ce sont les Etats-Unis. Qui doivent choisir entre, d'une part, l'humiliation publique d'accorder de grosses concessions à Moscou sous la menace, et d'autre part une probable invasion au moins partielle de la Russie en Ukraine qui mènerait à court terme à renforcer l'influence voire l'emprise américaine sur des Européens oscillant entre inquiétude à l'ouest du continent et épouvante au centre, et à moyen long terme le probable affaiblissement du principal partenaire de leur grand rival la Chine. Washington n'a aucune raison de faire dans son froc. Peut-être même des hommes d'Etat américains réalistes ont-ils déjà pris leur parti de l'invasion russe en Ukraine, sachant qu'elle aura quelques jolis avantages pour eux. Et c'est Washington qui compte, car c'est lui seul qui pourrait accorder à Moscou ce qu'il exige - aucun Etat européen n'est suffisamment crédible pour interdire à l'Ukraine l'entrée de l'Alliance atlantique ni ne peut s'opposer au déploiement éventuel de missiles américains en Ukraine.
  24. Ça menace de partir en live, là ... Le dialogue avec l’Otan et les États-Unis étant dans une impasse, la Russie menace d’agir En gros, le vice ministre des affaires étrangères dit que ce n'est plus la peine de parler à ce stade, sauf si États-Unis et OTAN arrivent avec de nouvelles concessions. Et le représentant à l'OSCE signale que si Moscou ne voit pas les Occidentaux revenir vers lui dans un de"délai raisonnable", il "éliminera" les menaces à sa sécurité. Ça veut dire qu'un compte à rebours est commencé. Même si la Russie n'a pas précisé le temps qui reste, il s'agit très clairement d'un ultimatum.
  25. @Niafron Laisse-moi deviner, tu veux des détails sur le plan... X ? @wagdoox Radar transhorizon à Central - Transitoires détectés en Sibérie centrale - ALERTE ROUGE - Suspicion de lancement Topol imminent !
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