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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Si c'est bien ce qui se passe, c'est une excellente nouvelle - parce que ça évite que des milliers ou dizaines de milliers de personnes ne meurent. Je conserve un doute, parce que c'est un peu "trop beau pour être vrai". Poutine aurait effectivement l'air ridicule, "que de la gueule", s'il ne se passait rien. Que ça n'ait pas lieu en Ukraine, que ce soit plutôt des déploiements de missiles ici ou là qu'il ordonne, je pouvais l'imaginer et ce serait beaucoup mieux qu'une guerre à l'évidence. Mais "rien" ? Ca serait très surprenant, parce que Poutine de fait a des alternatives et pas seulement en Ukraine. Et comme ça a l'air trop beau pour être vrai, je me demande s'il n'y a pas anguille sous roche. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Dans l'absolu, oui. Mais s'il prenait un tel chemin, il risquerait fortement de perdre le pouvoir. Il y a eu des avertissements comme quoi il serait toujours possible de recommencer "Maïdan"... Et puis pour commencer, il serait en contravention avec la Constitution de l'Ukraine, puisqu'elle fait obligation aux autorités d'œuvrer à l'intégration du pays à l'OTAN ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Tsk, tsk, ce sont d'autres tâches que l'on confie aux stagiaires... du moins à la Maison Blanche -
[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Je pense que tu ne connais pas assez bien les Allemands. Rien de tel qu'une étude sociologique impartiale pour rappeler quelques vérités -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est Lavrov qui dans une scène télévisée a déclaré à Poutine que les réponses reçues de l'Occident étaient insatisfisantes, mais qu'il restait des chances de parvenir à une solution diplomatique et qu'il conseillait donc de continuer les discussions. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré lors d'une réunion avec le président Vladimir Poutine que les réponses des États-Unis et de l'OTAN sur les garanties de sécurité avaient été examinées. Selon le ministre, leur contenu, concernant l'interprétation du principe d'indivisibilité de la sécurité, ne peut satisfaire Moscou. La Russie cherchera une réponse spécifique de chaque pays au niveau national. Le président de la Fédération de Russie a demandé au ministre s'il était possible de s'entendre sur les questions de sécurité. M. Lavrov a déclaré qu'il y a toujours une chance et, à son avis, il est nécessaire de poursuivre et d'approfondir les négociations. Vladimir Poutine l'a soutenu. Oui. Ca sent bon, là. Interprétation perso à chaud : - Pas de guerre à très courte échéance - La Russie va s'adresser à chaque pays individuellement pour voir qui il pourrait être possible de convaincre d'aller plus loin... Allemagne ? France ? Italie ? (Tiens d'ailleurs, y a pas un de ces pays qu'a une élection bientôt ? Attends un peu Vladimir je revérifie...) - Lavrov est désormais "gentil flic", son chef est le "méchant flic". Le gentil flic a mis sa tête sur le billot parce qu'il croyait que les pays européens pouvaient être plus raisonnables. Eh les gars il faut m'aider maintenant, il faut avancer ! Mon chef me tient pour responsable, si j'ai eu tort je perds ma place, et mon successeur ça va pas être de la tarte Bon j'espère ne pas me tromper Edit : Y a un petit doute qu'on peut conserver tout de même. Je vous présente Mme Margarita Simonyan, ci-devant directrice de RT - et grande journaliste s'il en est. Laquelle dame le disait encore aujourd'hui Je suis absolument convaincu que la Russie ne va pas déclencher une guerre en Ukraine. Si la Russie est contrainte d'intervenir dans ce qui se passe en Ukraine, ce sera uniquement pour mettre fin à la guerre en Ukraine, et non pour déclencher une guerre en Ukraine. Parce que oui, il reste possible que la manoeuvre Lavrov - Poutine soit destinée à sembler éloigner tout lien entre les discussions en cours sur les "garanties de sécurité" et... ce qui va se passer en Ukraine. Puis, d'ici quelques jours, gros événement du type "ce qui se passe en Ukraine". Et alors, la Russie sera obligée d'intervenir, pas vrai ? Car il faudra bien "mettre fin à la guerre en Ukraine", comment dire le contraire ! J'espère que ce scénario ne se réalisera pas -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a bien plus clair que ce pas-de-deux. En 2019, l'Ukraine a inscrit dans sa constitution son objectif de faire partie un jour de l'UE et de l'OTAN ! L'Ukraine a inscrit aujourd'hui dans sa Constitution son aspiration à adhérer un jour à l'Union européenne et l'Otan, un vote jugé "historique" par le président Petro Porochenko et qui intervient à moins de deux mois de la présidentielle. Le Parlement a adopté en dernière lecture ce projet de loi en présence du chef de l'Etat pro-occidental Petro Porochenko, qui avait soumis ce texte aux députés, et des membres de son gouvernement. Sur 450 députés, 334 ont voté pour ce texte, alors qu'un minimum de 300 est nécessaire pour tout changement de la Constitution. "C'est une journée historique!", avait déclaré Porochenko avant le vote. Le texte ajoute à la Constitution des mentions sur "l'orientation stratégique de l'Ukraine vers l'adhésion à part entière à l'UE et l'Otan", obligeant les pouvoirs exécutifs et législatif à œuvrer dans ce sens. Il marque "l'irréversibilité de notre choix européen", s'est félicité après le vote le président du Parlement, Andriï Paroubiï. "L'Ukraine sera dans l'UE et dans l'Otan!", a-t-il promis. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais pas, mais de ce que j'ai compris il s'agit d'un appel à reconnaître ces deux entités RPD et RPL, sans préciser aucune frontière. Et si elles ne sont pas précisées c'est que c'est celles qui sont connues... donc celles que ces deux Etats autoproclamés revendiquent. Je ne pense pas qu'il s'agirait d'annexion, ni sur le plan formel, ni même sur le plan concret. L'influence de Moscou sur Donetsk et Luhansk est à l'évidence énorme, mais il serait sans doute simpliste d'imaginer que leurs dirigeants se comporteraient comme des fonctionnaires russes. Je ne retrouve plus le lien, mais il y avait un reportage sur place qui expliquait qu'après la période initiale en 2014 où c'était pratiquement le cas, ce sont de véritables sociétés civiles qui ont commencé d'apparaître, séparées de l'Ukraine envers laquelle le ressentiment est grand, évidemment dépendantes de Moscou pour garantir leur existence mais disposant aussi de leur propre autonomie. Les Ukrainiens qui vivent là ont eux aussi subi huit ans de guerre. Ils n'ont aucune loyauté envers Kiev qui de leur point de vue les attaque depuis huit ans. Si la Russie leur proposait le rattachement, je peux imaginer qu'ils ne seraient pas contre, mais ce n'est pas sur la table. En revanche, j'ai quand même un doute sur ce scénario de reconnaissance parce que je ne vois pas l'intérêt pour la Russie. Cela revient à reconnaître l'impossibilité d'appliquer Minsk, mais cela ouvre le risque pour Moscou que l'Ukraine en arrive à "renoncer" officiellement aux trois provinces disputées Crimée, Donetsk et Luhansk... et devienne du coup un candidat plus acceptable pour l'OTAN. Pas vraiment l'objectif de la Russie ! J'avais vu une analyse comme quoi soit une guerre commence cette semaine, soit il n'y en aura pas. Le raisonnement : tout est en place dès maintenant, aucun événement diplomatique n'est à attendre (les discussions sur l'application de Minsk sont de nouveau dans l'impasse depuis la rencontre au format Normandie de Berlin vendredi)... et plus le temps passe, plus une invasion deviendra difficile (moral qui va baisser, rasputitsa, etc.) L'argument peut être contesté, mais il est quand même assez convaincant. Et il ne s'agit pas que de l'Europe. Car il ne s'agit pas que du gaz, mais encore du pétrole. Et encore de pas mal d'autres matières premières dont la Russie / l'Ukraine exportent une grosse part du total mondial. J'ai trouvé ce fil Twitter informatif On discute actuellement beaucoup des types de sanctions sévères que les États-Unis imposeraient à la Russie en cas d'invasion, mais pas autant de la manière dont la Russie pourrait riposter contre les économies américaine et européenne. (...) Le 2 février, la Russie a interdit l'exportation de nitrate d'ammonium, qui est utilisé comme engrais dans l'agriculture. Il représente 2/3 de la production mondiale et peut provoquer une hausse importante des prix alimentaires mondiaux (...) La Russie est maintenant le deuxième exportateur de pétrole aux États-Unis (après le Canada), après nos sanctions contre le pétrole du Venezuela Et encore néon, palladium, titane... Plus cyberattaques, potentiel appui à l'Iran dans les négociations sur son programme nucléaire... La conclusion me semble pertinente Nous pourrions peut-être trouver des solutions de rechange à la plupart de ces réponses économiques de la Russie, mais nous devrions au moins nous attendre à de nouveaux pics d'inflation et à des pressions sur les chaînes d'approvisionnement dans de nombreux secteurs critiques Il n'y aura pas de guerre mondiale du fait d'une éventuelle attaque russe sur l'Ukraine. Mais des troubles économiques à l'échelle mondiale sont tout à fait possibles. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est une uchronie, car nous savons déjà que Biden a exclu non seulement de déployer des troupes en Ukraine pour la défendre, mais même pour aider l'évacuation de citoyens américains qui resteraient coincés là - ils seraient totalement livrés à eux-mêmes. D'ailleurs, les instructeurs militaires américains qui étaient déployés en Galicie font leurs bagages. Mais si les Etats-Unis avaient choisi de protéger l'Ukraine, ils n'avaient aucune solution pour déployer des forces aéroterrestres suffisantes sur place dans les délais. La seule solution aurait été de déployer des troupes de réaction rapide et quelques chasseurs à Kiev et / ou à Kharkiv, une petite force type déclencheur-piège rendant impossible à la Russie d'envahir l'Ukraine sans entrer en guerre avec les Etats-Unis, force garantie par l'ensemble de la puissance militaire américaine et la certitude qu'elle finirait par arriver même si c'était des mois plus tard. Cependant, il était clair que ça n'arriverait pas. Les Etats-Unis ne vont pas risquer la troisième guerre mondiale pour un pays qui n'est même pas leur allié ! Biden n'est pas fou Quant à la France, le seul moyen qu'elle aurait eu de défendre militairement l'Ukraine aurait été de déployer sur place un détachement de Rafale avec ASMP-A et dire clairement que l'Ukraine faisait partie des intérêts vitaux de la France et que les armes nucléaires voleraient en cas d'invasion. Là, il aurait carrément fallu un cinglé complet à l'Elysée ! Et les autres pays européens n'ont aucun moyen de défendre l'Ukraine. Même pas en leur supposant un dirigeant complètement cinglé. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je trouve des références à ce projet d'appel à Poutine à reconnaître RPD et RPL dès le mois de janvier. Pas avant. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ces référendums ont déjà eu lieu le 11 mai 2014. Ils ont servi de base à la création de la République populaire de Luhansk et la République populaire de Donetsk, sur les territoires des oblasts de Donetsk et de Luhansk de l'Ukraine. Mais ils n'ont été reconnus par personne, y compris pas par la Russie. Cependant, cela pourrait changer... pas plus tard que demain lundi 14. Car la Douma russe va voter sur une proposition d'appeler le président russe à reconnaître officiellement ces deux Etats. Eh oui... intéressante coïncidence de dates, n'est-ce pas ? Et si spontanée ! Que se passera t il si la Russie reconnaît officiellement ces deux Etats ? Eh bien, elle pourra leur offrir son assistance militaire de manière tout à fait ouverte - une fois qu'il l'auront sollicitée, et je ne crois pas qu'ils tarderont trop. Voire peut-être... les aider à libérer leur territoire ? Car après le référendum de mai 2014, le nouveau gouvernement à Kiev a bien poursuivi sa guerre contre les récalcitrants du Donbass... et les forces ukrainiennes sont actuellement déployées sur une partie de ce territoire. Est-ce cela que prévoit Poutine ? -
Et on dit merci qui ? Ca pourrait notamment être une solution pour Berlin s'agissant de la participation nucléaire. Ils pourraient dire aux Américains "OK vous ne voulez pas certifier les B-61 sous Eurofighter... mais sous Rafale ?"
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
S'ils les suivent, ça donne AUSUK ce qui n'est pas très clair. S'ils précèdent en revanche, il vient AUKUS et tout le monde comprend mieux. Je n'ai aucune envie de relancer une polémique, surtout que les KAB-500 sont de sortie paraît-il. Mais pour tenter au contraire de la fermer, quoi de mieux qu'un rappel historique RSS d'Ukraine - Population 1940 = 41,3 M - Pertes militaires = 1,65 M - Pertes civiles = 5,2 M L'Ukraine pendant la seconde guerre mondiale, en dehors même de ses pertes civiles hallucinantes du fait que, pas de bol, les Slaves étaient considérés par les Nazis comme des "sous-hommes" donc tuables à loisir - à peine moins urgent que s'agissant des Juifs - c'est un pays qui a eu à peu près autant de pertes militaires pour la victoire que la France n'en avait eu pour la victoire dans la première guerre mondiale. Les collabos ukrainiens ? Non seulement ils existaient, mais ils étaient parmi les pires d'Europe : de nombreux Hiwis les auxiliaires des Allemands pour la Shoah étaient ukrainiens, ces collabos non content d'aider au génocide des juifs comme le voulaient les Allemands ont démarré leur propre génocide en compte propre des Polonais de Galicie (cent mille morts quand même). Et oui leur chef était Bandera. Et oui Bandera est le héros et le modèle des néofascistes ukrainiens qui étaient le muscle derrière le coup d'Etat de février 2014 à Kiev (aussi connu comme "révolution du Maïdan"), lesquels néofascistes représentaient un tiers des membres du gouvernement provisoire de février-mai 2014, au moment où la décision fut prise de lancer l'armée contre les réticents au coup d'Etat dans le sud (Odessa) et surtout l'est du pays (Donbass) Bref ce sont bien eux qui ont commencé la guerre civile ukrainienne dans laquelle est ensuite intervenue la Russie. Seulement voilà. Ils étaient - relativement - peu nombreux, et ils le demeurent. Les historiques, ceux des années 1940. Et leurs émules des années 2010-2020 - même si certes ils en ont fait du dégât ! ==>L'Ukrainien moyen, pendant la seconde guerre mondiale, il combattait les Allemands, avec une étoile rouge à sa vareuse Et il contribuait à la victoire, et pas un peu. Je dis que ça se respecte. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a beaucoup de choses en place pour une attaque à grande échelle, semble t il. Une chose essentielle manque cependant. Le casus belli. Il faudrait que ce soit quelque chose de très convaincant. Pas pour les Européens ni les Américains, ce n'est pas eux le public important. Pour les Russes. Ce n'est pas si facile. Certes les médias audiovisuels russes sont bien "sous contrôle". Mais il y a aussi des journaux plus indépendants, y compris en ligne. Ça ne veut pas dire que ce serait impossible, évidemment. Je me souviens d'avril 1999, alors qu'on parlait jusqu'ici seulement de négociations OTAN Serbie, les principaux journaux qui se mettent tout à coup à dire que certes la guerre arrive, certes elle est nécessaire et vertueuse. Très peu de jours avant les bombardements.Les Russes après tout pourraient vivre quelque chose de ce genre. Mais en trois ou quatre jours, alors même que le discours officiel depuis des semaines est que les Occidentaux disent n'importe quoi, la Russie évidemment n'attaquera pas ? J'ai quand même des doutes. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui... S'il avait déjà décidé qu'il n'attaquerait pas. Si ce n'était qu'un moyen de pression initial, en attendant mieux mais ailleurs qu'en Ukraine. Le mot clé est "Si" Mais on ne sait pas ce qui se passe dans sa tête. Il est fort possible qu'il ait toujours eu le projet d'envahir l'Ukraine. Ou qu'il s'y soit récemment résolu, les pressions ne donnant rien. Il est possible que tout le monde soit en train de se monter le bourrichon dans un simple mouvement de panique. ... Il est possible aussi que le renseignement américain ait une source assez proche de la présidence russe pour être mis immédiatement au courant d'un ordre d'attaque de Poutine. Qui vivra verra. Mais qui mourra ne verra pas -
N'oublie pas Jean Lassalle. Anne Hidalgo aurait tort de croire cette compétition jouée d'avance. Note que le contrat australien devrait aider à relativiser cette image. Canberra qui se fournit en sous-marins auprès d'un pays européen ... Oh wait C'est assez cochon comme commentaire
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Emmanuel Macron a t il répandu des photos de lui faisant du cheval torse nu ? François Hollande l'a t il fait ? Et leurs prédécesseurs ? Je suis presque sérieux. L'image a pris une importance délirante de nos jours. Et la communication russe appuie à fond sur l'image du président-homme providentiel / surhomme. Ca, plus le fait que Poutine est toujours là, vingt ans plus tard, donc son image s'imprime sur la longue durée tandis que des pays plus démocratiques changent de dirigeant tous les quatre à dix ans... Et voilà que tout le monde se met à surestimer la puissance concrète de la Russie ! Bon, il y a aussi un facteur plus tangible, c'est que les entreprises militaires de la Russie ces vingt dernières années se sont généralement mieux conclues que celles des Etats-Unis et de l'OTAN : 2ème guerre de Tchétchénie terminée sur le terrain par un compromis mais qui ressemble à une victoire, attaque de la Géorgie repoussée en 2008, rattachement de la Crimée avec très peu d'effusion de sang en 2014, écrasement des anti-Maidan dans le Donbass évité en 2015, soutien couronné de succès au gouvernement syrien à partir de 2015. Mais la véritable conclusion à en tirer est que la politique étrangère et de défense de la Russie a été plutôt bien menée ces vingt dernières années, et la comparaison avec Etats-Unis - voire avec France - le fait encore davantage ressortir. Pas que la Russie serait sur un pied d'égalité avec Chine ou Etats-Unis, ce qui n'est à l'évidence pas le cas. [Hors sujet mais pas tout à fait] Il y a dans le Monde une première catégorie de puissances, avec seulement deux membres. Et une deuxième catégorie où se trouvent - chacun avec des atouts divers - des pays aussi différents que Russie, Japon, France, Inde, Allemagne ou Grande-Bretagne. Et encore d'autres catégories. Or, la deuxième catégorie n'est pas la première... Certains pays "2ème catégorie" sont engagés à fond du côté de l'un des prétendants à l'hégémonie mondiale : Grande-Bretagne du côté américain, Russie du côté chinois. Et si quelqu'un pense que Pékin a le plus grand respect pour la souveraineté et les intérêts russes, les Britanniques pourront le féliciter, eux aussi s'imaginent que l'Amérique a le plus grand respect pour leur souveraineté et leurs intérêts ! Les autres pays, chacun avec ses limites, sont davantage prêts à entendre que les puissances de catégorie deux ont intérêt à s'entendre pour s'aider mutuellement à ne pas être instrumentalisés par l'un ou l'autre des prétendants à maintenir/établir leur hégémonie. Il est de ce fait immédiatement compréhensible que nous cherchions à conserver des relations spécialement fortes avec nos voisins allemands - malgré toutes les difficultés - ainsi qu'à renforcer notre proximité avec l'Inde. A mon avis, nous aurions intérêt d'une part à rendre cette stratégie plus explicite, notamment pour renforcer sa compréhension par l'ensemble des Français ainsi que par nos partenaires internationaux. D'autre part... à nous intéresser au Japon, que nous avons probablement trop négligé [Fin du hors sujet mais pas tout à fait] -
Moi je note quand même une sérieuse tendance au relèvement du taux d'inflation... comme les économistes commencent à s'en inquiéter ouvertement un peu partout dans le monde Ben oui, on espérait 60 ventes aux EAU, ce fut 80. On espérait 36 ventes à l'Indonésie, c'est 42. Et alors, la BCE ?
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Et beaucoup, beaucoup plus tôt que les Virginia du voisin du Sud. Voire encore plus, si ledit voisin finit par se dédire devant les conditions financières et de délai que proposera Washington... quand elles seront connues Pas d'inquiétude. Le serveur est dimensionné sur la base de 42 pays annonçant en même temps chacun un contrat pour 42 Rafale La bonne question est la suivante : est-ce que toi, tu y es préparé ?
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Plus simplement, l'Indonésie a posé la grande question de la vie, de l'univers et du reste
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Le danger n'est pas très grand, je suis d'accord. Mais lorsqu'on parle de négociations et discussions tendues donc délicates, comme maintenant, je pense qu'il n'est pas inexistant. Et même s'il n'y avait strictement aucun danger, je trouve exaspérant que des erreurs qui demanderaient quelques minutes et un tout petit peu de professionalisme à éviter - aller aux sources, cela doit quand même être le B.A.BA quand on est journaliste, il me semble - puissent être répétées sans être corrigées. Même si le seul inconvénient est la mésinformation et le mépris du public, cela me semble déjà inacceptable. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
On pourrait dire que c'est un détail. Mais je trouve que c'est un détail intéressant quant au manque de professionnalisme de trop de journalistes. Pour ne pas dire leur effroyable amateurisme. Je parle de la séquence des dernières 24 heures suite à la rencontre Macron-Poutine de lundi. 1. Le Financial Times rapporte les paroles de Macron suite à sa rencontre avec Poutine Il [Poutine] a dit qu'il ne serait pas l'instigateur d'une escalade", a déclaré Macron lors d'une conférence de presse, avertissant toutefois que "personne (n'était) naïf" 2. Le FT titre son article : "Emmanuel Macron affirme que Vladimir Poutine promet de ne pas "escalader" la crise ukrainienne". Titre qui est sans doute véridique, mais aussi partiel donc qui risque d'induire en erreur car il ne rapporte pas la réserve très importante mise par le président français, dont le message est bien "Poutine m'a dit cela, mais faut-il le croire c'est une question". Cette réserve est d'ailleurs de simple bon sens. 3. Un journaliste demande au porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov si Poutine et Macron ont bien conclu un "accord". La réponse est rapportée par Interfax Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a démenti les informations du Financial Times selon lesquelles Vladimir Poutine et Emmanuel Macron auraient conclu un accord sur l'Ukraine lors de discussions à Moscou. "Le Financial Times, bien sûr, a écrit de manière incorrecte", a déclaré M. Peskov aux journalistes. "C'est essentiellement incorrect, Moscou et Paris n'auraient pas pu conclure d'accord. C'est tout simplement impossible", a souligné M. Peskov. Selon lui, "la France assure la présidence de l'UE, la France est membre de l'OTAN, où Paris ne possède pas le leadership." "Dans ce bloc, le leadership appartient à un pays complètement différent. De quel genre d'accords pouvons-nous parler ?", a déclaré le porte-parole du Kremlin. "Le journal a simplement écrit de manière incorrecte", a conclu M. Peskov La réponse de Peskov elle aussi est de simple bon sens : il était à l'évidence impossible que Poutine et Macron concluent un "accord", c'est-à-dire un document écrit et engageant, étant donné que Macron assure certes la présidence de l'UE, mais n'a pas un rôle équivalent en OTAN. C'est du bon sens... simplement le porte-parole réagissait à une information FAUSSE. En effet, le FT n'a pas écrit que Poutine et Macron auraient conclu un accord. C'est la question posée au porte-parole qui était erronée. Du fait d'un journaliste. Qui n'a pas pris la peine d'aller au-delà du titre de l'article du FT, de lire par exemple le corps de l'article ... 4. C'est alors que d'autres journalistes interviennent, cette fois en France ou dans d'autres pays de l'OTAN. Pour corriger l'erreur, ce qui prend quelques minutes en remontant à la source - donc en anglais et en russe, oui Madame ! - et en utilisant les services d'un traducteur automatique - c'est nouveau ça vient de sortir ? Que nenni. La nouvelle qui tourne et qui est commentée à loisir par plusieurs, c'est que le Kremlin a directement contredit Macron, quelques heures après sa rencontre avec Poutine. Oui, Monsieur ! Le président français ? Un amateur dont s'est joué le Maître du Kremlin. Sa visite ? Inutile. La France ? Humiliée, oh que oui ! La réalité, c'est qu'un journal a commis une imprécision dans un titre. Erreur qui n'aurait pas eu de conséquence si un journaliste n'avait pas choisi d'en rester au titre - c'est fatiguant, de lire, vous savez - avant d'en tirer une conclusion fausse et de poser une question biaisée au porte-parole de la présidence russe. Suite à quoi un tas d'autres journalistes se précipitent vers la réponse du porte-parole - en réponse à une information fausse - pour conclure avec délices que Peskov a directement contredit Macron - ça fait de la copie, un scandale bien juteux, bien putaclic vous voyez. Vérifier les sources ? Se rapporter à autre chose que du prémâché par un autre journal dont on se trouve parler, voire simplement baragouiner la langue ? Se rappeler que la traduction automatique ça existe - si, si, et les ordinateurs aussi vous voyez ? Ah non, alors, il faudrait bosser... quoi... 10 minutes au max. Ce genre de jm'enfoutisme est très répandu parmi les journalistes - mais méritent-ils vraiment ce titre ? Il est déjà exaspérant en temps ordinaire - on ne demande pas grand-chose à ces Messieurs et Dames de la Scribouille, tout de même, juste un poil de professionnalisme, à peu près de l'ordre de savoir faire une multiplication quand on prétend être ingénieur, ou avoir entendu parler de la circulation sanguine si on se prétend médecin ! Dans les périodes de crise diplomatique, il pourrait carrément être dangereux. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, mais... en fait peut-être, et peut-être pas ? Le Kinjal est annoncé comme un balistique anti-navires, oui. C'est même peut-être vraiment son premier rôle. Mais qui peut garantir qu'il n'en a pas un autre ? Un rôle qui serait discret certes, mais qui n'en est pas moins possible, de frappe anti-terre y compris nucléaire. Le Kinjal est après tout de ce que j'en comprends dérivé de l'Iskander-M, lequel est un missile à capacité duale, à ogive conventionnelle ou nucléaire. Rien n'empêche que Kinjal aussi puisse être équipé d'une ogive nucléaire. Sans compter que les missiles balistiques de 2 à 3 000 kilomètres de portée sont de toute façon plus convaincants pour traiter des cibles de haute valeur fixes que des cibles mobiles comme des navires - rapport à la difficulté pour la tête chercheuse d'un missile entouré de plasma à une telle vitesse de suivre une cible mobile. Ceci... sauf si le missile est équipé d'une tête nucléaire assez conséquente, justement. -
Le pays dont on a déjà parlé, mais auquel cependant personne ne croit. Le "coup" dont je rêverais personnellement - mais je ne sais pas si les Taïwanais seraient d'accord, et c'est quand même une question essentielle - serait un accord France - Taiwan pour : - D'un côté vente de N Rafale, avec N grand, et industrialisation sur place avec soutien de la France à l'industrie aéronautique militaire de Taipeh - De l'autre, en ces temps où des usines géantes de fabrication des puces les plus avancées, aujourd'hui très rares à l'échelle de la planète, et existant uniquement en Asie (Taiwan et Corée du Sud), doivent être créées ailleurs à la fois pour augmenter la capacité de production et pour la robustifier, et alors que Biden a déjà "incité" TSMC le fabricant taiwanais à construire une usine aux EU, implantation en France d'un site de production TSMC pour desservir l'Europe, et par capillarité soutenir l'écosystème local en France Ce genre de partenariat stratégique / technologique serait vraiment gagnant pour nos deux pays. Il faut être réaliste. La France a les moyens de résister aux pressions chinoises si elle le décide - voire de les envoyer au visage de Pékin - MAIS elle ne le fera que si elle y trouve un grand intérêt, non pas seulement financier, mais stratégique. Il faudrait que la carotte soit de belle taille. Et celle que j'imagine... bon Dieu ! "Une île entourée d'eau" ? .Tu veux dire... ... pas comme la Guyane ?
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Roblin parle de "dissuasion", mais Moscou a déjà une multitude de missiles capables d'atomiser n'importe quelle ville au monde. L'intérêt militaire spécifique du Kinjal par rapport à un balistique intercontinental est probablement sa précision que l'on peut supposer meilleure. Mais bon la situation militaire n'en est pas exactement bouleversée ... En tant que signal en revanche, c'est pas mal parce que ça se voit bien. Mais si Poutine prévoit de vraiment faire pression sur les US of A, ce n'est encore à peine qu'un amuse bouche. De même que la modification de la constitution biélorusse. ... C'est du Tu-22M3 (*) qu'il s'agit de stationner dans les Caraïbes. Et c'est de la constitution vénézuélienne qu'il faut parler ! Schadenfreude ? Pas vraiment. Mais disons que tous ces gens qui se dressent sur leurs ergots outre Atlantique pour dénoncer bruyamment l'agression russe, qu'ils prévoient de combattre avec la dernière énergie, c'est à dire jusqu'au dernier soldat ukrainien et jusqu'au dernier euro d'importation européenne d'énergie, je ne détesterais pas forcément qu'ils soient forcés de changer de disque... (*) J'ai revérifié que je ne m'étais pas trompé de version. Faut faire gaffe, dans ces cas-là J'ai beau faire le fier, tout a des limites. Discuter calmement de guerre nucléaire, oui. Mais à la pensée d'un Dorf qui me poursuive dans les couloirs, couteau de Spetznaz à la main, j'ai quand même des sueurs froides... @MeisterDorf