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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. J'ai ça. C'est le point 69 du communiqué suite au sommet de l'OTAN à Bruxelles le 14 juin 2021 69. Nous réitérons la décision prise en 2008 au sommet de Bucarest concernant l’Ukraine, à savoir que ce pays deviendra membre de l'Alliance, le plan d’action pour l’adhésion (MAP) faisant partie intégrante du processus ; nous réaffirmons tous les éléments de cette décision, ainsi que les décisions ultérieures, y compris celle qui prévoit que chaque partenaire sera jugé en fonction de ce qu'il aura accompli. Nous restons déterminés dans notre soutien au droit de l’Ukraine de décider librement de son avenir et de l'orientation de sa politique étrangère, sans ingérence extérieure. (bla bla bla bla bla et quinze et vingt lignes de plus) Moi qui suis Français - si bien que je regarde la chose assez froidement voire benoîtement - j'y lis une simple réitération du "compromis" trouvé en 2008 lorsque George W Bush - duc de Bagdad et comte de Kaboul - voulut intégrer Ukraine et Géorgie à l'OTAN donc ouvrir pour eux un plan d'accès (MAP) et se prit un "Non" clair de la part de plusieurs pays européens dont France et Allemagne. Ledit compromis étant "Oui, oui, un jour... mais faut un MAP d'abord et là nan c'est pas le moment (tu peux toujours courir)" Car ce texte dit bien que oui oui un jour c'est sûr, mais le MAP est nécessaire hein (et c'est pas le moment c'est ballot hein ?) Est-il possible qu'un Russe à sang chaud - ce n'est pas la réputation de Poutine mais c'est peut-être un grand passionné qui s'ignore ? - interprète ces lignes différemment ? Ou alors, pour être plus vraisemblable, un Russe à tendance paranoïaque - désolé pour le pléonasme - qui se demande pourquoi on le redit là maintenant, y a t il un sens caché, et est-ce que Biden pourrait être en train de se préparer à en faire une grosse, et est-ce que Macron et le chancelier qui succédera à Merkel pourraient s'aplatir devant lui comme des gros nuls là où Sarkozy et Merkel ont su résister aux stupidités du W ? De ce que j'ai compris - mais je ne l'ai pas vérifié - il n'y a pas eu de "rappel" de la fausse promesse de 2008 du temps d'Obama ni de Trump C'est possible, oui. Et il est vrai que l'essai de 5000 mots de Poutine qui peut se résumer en "Ah mais en fait les Russes et les Ukrainiens c'est le même peuple dites donc" date du 12 juillet, soit à peine un mois après ce sommet de l'OTAN à Bruxelles. Cela dit, ça reste seulement une interprétation. Poutine a pu aussi tirer cette idée d'ailleurs. Merci pour cet exercice de logique. La phrase est vraie, de même qu'est vraie la phrase "Si une poule a des dents, elle sait parler" Et pour les mêmes raisons : (Faux => Faux), c'est vrai
  2. Analyse intéressante de Kommersant (journal russe relativement neutre, ni très "pro-pouvoir" ni très "pro-opposition"), à partir de ce qu'on sait du contenu de la réponse américaine, et de l'évaluation d'un expert Fyodor Lukyanov, rédacteur en chef du magazine La Russie dans la Politique Globale "L'exaltation politique et psychologique et le jeu des nerfs ne font que commencer" Lukyanov fait des prévisions claires. On va pouvoir vérifier rapidement s'il a raison. En somme : 1. Washington a refusé d'accorder l'essentiel, mais c'est ce qui était attendu "comme dans un manuel" L'important est qu'il maintient la communication, en faisant une proposition même très insatisfaisante 2. Parce que l'essentiel n'y est pas, la Russie va réagir avec des "mesures militaro-techniques" comme Poutine l'avait annoncé. Mais il n'y aura rien d'irréversible, précisément parce que la communication reste ouverte 3. Dans les semaines à venir, le jeu de Moscou sera de faire monter de plus en plus la tension "chaque action sera suivie d'une contre-action", comptant qu'en allant à une "saturation de la confrontation" l'autre partie pourra être convaincue de discuter les exigences qu'elle a pour l'instant refusé tout net - parce que son imagination sera "stimulée". Stimulée par la peur "l'exaltation politique et psychologique et le jeu des nerfs ne font que commencer" D'où une volonté d'aller vers la "réduction des tensions". "En théorie", ajoute prudemment l'expert. ... Un jeu du bord du gouffre. Si cette analyse est juste - elle semble en tout cas cohérente avec les déclarations des responsables russes jusqu'ici - alors les quelques prochaines semaines devraient être de plus en plus tendues en effet. Il faudrait s'attendre aussi à ce que les "mesures militaro-techniques" et autres "actions" commencent à viser davantage les Etats-Unis. Pour l'instant, la menace perçue par les Etats-Unis peut se résumer ainsi : "Ce sont les Ukrainiens qui mourront, ce sont les Européens qui paieront". Or, si Moscou veut vraiment "stimuler" Washington en jouant sur ses nerfs... il faut que les Etats-Unis commencent à craindre des inconvénients pour eux-mêmes.
  3. Oh mais il a de l'allure ce chien ! Moi, c'est la laisse qui me chagrinerait... c'est @Akhilleus qui la tient Je pense au contraire que c'est tout à fait pertinent. C'est un geste concret - et avec le soutien en filigrane du Charles de Gaulle à portée de Rafale en Méditerranée orientale un geste très concret - à l'appui du message sous-jacent : « Jusque-là, et pas plus loin, sinon c’est la guerre » Ne pas s'y tromper : tous les membres de l'Alliance atlantique sont sur la même ligne. Quelles que soient les simagrées des uns - j'envoie des Javelin, je bombe le torse, alors que ça ne changerait rien si Moscou décidait vraiment d'envahir - ou des autres - j'envoie 5 000 casques car je ménage la chèvre, le chou, et je n'ai pas peur du ridicule. La France n'est pas rentré dans ce jeu de faux-semblants, et j'en suis plutôt satisfait. Peu de chance que ça suffise, mais à tenter à tout hasard faute de mieux en effet. La seule alternative qui aurait du sens serait de commencer la journée par un appel aux mânes des grands ancêtres - en pratique, aller se recueillir sur la tombe du général De Gaulle - puis conférence de presse et annonce d'un triple veto français - Non à la proposition russe de limiter le partage nucléaire que certains Etats pratiquent - et que la France pourrait décider de pratiquer un jour dans le cadre d'une défense autonome européenne - Non à la proposition russe de limiter le droit des Etats européens de déployer des forces militaires sur le territoire les uns des autres dans le cadre de coopérations ou d'alliances militaires - car cela serait sans doute nécessaire dans le cadre d'une défense autonome européenne - Non à l'intégration de l'Ukraine ou de la Géorgie à l'Alliance atlantique - car cela diminuerait la stabilité et la sécurité des membres actuels de l'Alliance et de l'Europe en général, ce qui est le contraire de l'objectif de tout politique de sécurité Ca aurait de la gueule. Surtout, cela suffirait probablement à assurer le maintien de la paix. Mais ce serait une décision difficile. Est-elle ou pas dans l'intérêt du pays, tous comptes faits, vu à la fois ses avantages énormes et ses inconvénients majeurs, c'est une question ouverte. Je peux comprendre que Macron hésite. Je comprendrais difficilement qu'il ne se pose pas sérieusement la question... mais on n'en saura sans doute jamais rien.
  4. La politique de l'Allemagne vis-à-vis de la crise ukrainienne serait beaucoup plus respectable et défendable si Berlin arrivait à se trouver une colonne vertébrale et à dire le fond de sa pensée, c'est-à-dire Die Ukraine ist mir nicht die gesunden Knochen eines einzigen pommerschen Grenadiers wert (l'Ukraine ne vaut pas pour moi les os sains d'un seul grenadier poméranien), par référence à ce que disait - à raison - Bismarck des Balkans
  5. Un point de vue chinois sur la question Le site guancha.cn m'est décrit comme plutôt faucon, et proche du gouvernement - je ne suis pas en mesure d'avoir une opinion indépendante sur le sujet, qu'en penses-tu @Henri K. ? L'essayiste qui a publié ce point de vue détaillé termine par ce résumé "collector" Les leçons de l'histoire sont étudiées par tout le monde ; les États-Unis étudient comment éviter la chute d'un empire, la Chine étudie comment éviter le piège de Thucydide, la Russie étudie comment ramasser les morceaux, l'Europe étudie comment faire des commérages. Qu'étudie l'Ukraine ? La chose la plus importante à étudier est l'expérience historique de son voisin, la Pologne La référence évidente est la série des partages de la Pologne Et si ces commentaires sont caustiques... il faut reconnaître qu'ils sont plutôt justes C'est peut-être ça, en effet ! Je note d'ailleurs que les kouilles Kouriles sont au nombre de quatre, que ce sont les Russes qui ont tout récupéré, ce qui laisse les Japonais insatisfaits, et qu'ils essaient de négocier pour en récupérer deux. Et aux dernières nouvelles, c'est Нет
  6. Oui, mais le Dorf serait il encore lui même s'il arrêtait de compter les S ? Pas compris. C'est quoi les "kouilles" ?
  7. Edit : Une précision supplémentaire, la distance du site de missiles à Deveselu en Roumanie à Moscou est un peu supérieure à 1 600 km. Depuis le site de Redzikowo en Pologne - prévu pour être opérationnel cette année - la distance est de 1 300 km.
  8. Je trouve très déplacé de reprendre les théories mises en avant par certains Républicains comme quoi Biden serait lentement atteint par la sénilité. Et tout ça parce qu'il n'arrive guère à être cohérent - de moins en moins en fait - et qu'il peut à l'occasion se lâcher de manière assez brutale - récemment en traitant un journaliste de "fils de p..." en public. Enfin, il s'agit à l'évidence de théories du complot ! Voyons, ce n'est pas parce qu'un homme de 79 ans est souvent décousu voire parfois décompensé qu'il y a la moindre raison de croire que cela pourrait avoir quoi que ce soit à voir, même de très très très loin, avec le début d'une sénilité ! Ah il est très colère M'sieur Evans-Pritchard, oui. Il faut dire que la Grande-Bretagne est vertueuse, elle ! Le moyen évident par lequel elle peut faire pression sur le régime kleptocratique de la Russie, c'est-à-dire menacer de s'attaquer à leurs avoirs dont une bonne partie est à Londres - et les kleptocrates sont peut-être patriotes, mais c'est au grisbi qu'ils tiennent le plus - elle l'utilise, elle, malgré qu'il soit dommageable pour la City. Vous dites ? En fait... non ? Une chose est claire en tout cas à l'esprit de M. Evans-Pritchard. L'Allemagne elle, et les autres Continentaux avec elle, doit menacer de cesser d'acheter du gaz à la Russie. Et le fait que cela pourrait coûter une diminution assez catastrophique de l'activité de la première industrie du Continent est un bonus bienvenu inconvénient que la morale commande d'accepter. Or, la morale, c'est très important aux yeux de M. Evans-Pritchard. C'est en effet de l'apaisement puisque l'Allemagne ne se tire pas une balle, ou plutôt une rafale de mitraillette dans le pied, pour un pays qui est pourtant son allié. Euh attendez ... non en fait, l'Ukraine n'est pas un allié de l'Allemagne. Et la décision de ne pas expulser la Russie de SWIFT, si elle est confirmée, décision américaine, c'est certainement de la faute des Allemands ! "Architecture de sécurité européenne" ? Il y a deux versions : - Ca n'existe pas encore (avis par exemple d'Emmanuel Macron) - Ca existe déjà, ça s'appelle OTAN Dans les deux cas... l'Ukraine n'en fait pas partie J'ai du mal à imaginer que le risque de se retrouver dans cette situation n'ait pas été identifié avant l'envoi des deux "projets de traité" de décembre dernier. Et s'il a été identifié, il a été accepté. C'est donc que Poutine s'est déjà résolu à appliquer les "mesures militaro-techniques" qu'il évoque, si Etats-Unis et OTAN ne bougent pas suffisamment à son gré. Il s'est volontairement mis dans la situation de ne pouvoir que très difficilement faire machine arrière - afin de renforcer sa position de négociation. Ce qui ne signifie pas nécessairement qu'il va ordonner une intervention militaire voire une invasion de l'Ukraine. Car les "mesures militaro-techniques"... cela pourrait être autre chose. Oui, mais ce qui est nouveau dans la situation actuelle, ce n'est pas le déploiement militaire même de grande taille près de l'Ukraine. C'est la manoeuvre diplomatique russe depuis décembre. La crédibilité politique me semble faible. Je ne vois guère les Etats-Unis se lancer dans ce genre de "coup". La crédibilité technique est assurée. Les silos Mk 41 placés en Roumanie et en Pologne peuvent abriter et tirer des Tomahawk, de portée classifiée mais supérieure à 1 600 km. Et les Tomahawk ont une charge utile de 450 kg, largement suffisante pour une ogive nucléaire. Il a d'ailleurs déjà existé dans le passé une version nucléaire de ce missile avec tête W80 de puissance variable 5 à 150 kt. Donc si on est un planificateur de défense russe essayant d'évaluer la menace potentielle, il y a bien un argument comme quoi les Américains n'ont pas placé de missile de croisière nucléaire en Roumanie et en Pologne. Mais cet argument, c'est "Rôooh allez ils vont pas faire ça, voyons !" Tous les planificateurs de défense ne seront pas nécessairement convaincus.
  9. Absolument. Il y a même une suggestion - trouvée à partir d'un site américain qui s'appelle AntiWar, et dont l'orientation est facile à deviner - comme quoi la France pourrait à elle seule bloquer le glissement vers la guerre. Etant en cela fidèle à ses intérêts ainsi qu'à l'héritage du gaullisme. Comment Emmanuel Macron peut mettre fin à la menace de guerre en Europe Le président français peut emprunter une phrase de Charles de Gaulle et dire "non" à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN Le président français Emmanuel Macron peut mettre fin à la menace actuelle de guerre en Europe en quatre mots seulement : J'ai dit : Non ("J'ai dit : Non"). Ce sont les mots de son grand prédécesseur, le président Charles de Gaulle, lorsqu'il a annoncé en 1963 qu'il avait opposé son veto (à juste titre, comme il apparaît aujourd'hui) à la demande d'adhésion de la Grande-Bretagne au Marché commun européen. Dans le contexte actuel, Macron peut les utiliser pour déclarer qu'il opposera son veto, et qu'il attend de ses successeurs qu'ils le fassent, à toute demande ukrainienne d'adhésion à l'OTAN. Il s'agirait d'un symbole - puisque personne ne pense réellement que l'Ukraine puisse se voir offrir une adhésion à l'OTAN dans un avenir prévisible et que Macron ne peut pas dicter les actions de ses successeurs - mais ce serait un symbole extrêmement puissant. Elle marquerait la détermination de la France, seule puissance militaire significative de l'Union européenne, à ne pas se laisser entraîner dans un conflit inutile avec la Russie ; et elle commencerait à rallier les opinions publiques européennes pour qu'elles assument enfin la responsabilité de la sécurité de leur propre continent. J'ai du mal à imaginer Macron faire cela. Cela dit, je serais heureux d'être démenti par les événements.
  10. @Snapcoke, un affreux impérialiste culturel non-woke ? Qui l'eût cru ?
  11. Ca tombe bien, Poutine ne lui demande que des engagements relatifs aux choix des Etats-Unis Cela dit, d'accord pour dire que ce n'est pas crédible.
  12. Quelques précisions «Le président s'entretiendra bientôt avec Vladimir Poutine pour au fond lui proposer un chemin de désescalade», a déclaré la présidence française, en précisant que l'échange aurait lieu «dans les prochains jours». «Il pense qu'il y a de l'espace pour la diplomatie, pour la désescalade», a-t-elle ajouté, alors que les bruits de bottes se multiplient autour de l'Ukraine. Dans ce contexte, l'ambassadeur Pierre Vimont, représentant spécial d'Emmanuel Macron pour la Russie, se rendra mardi à Moscou, a précisé l'Elysée. La France, l'Allemagne, la Russie et l'Ukraine tiendront ensuite une réunion mercredi à Paris sur l'Ukraine au niveau des conseillers diplomatiques. Elle associera les conseillers d'Emmanuel Macron et du chancelier allemand Olaf Scholz, le vice-premier ministre russe et émissaire du Kremlin pour les négociations de paix en Ukraine Dmitri Kozak, ainsi que le directeur de l'administration présidentielle du président Volodymyr Zelensky. Ce format quadripartite dit «Normandie» vise à mettre en oeuvre les accords de paix de Minsk de 2015, aujourd'hui au point mort, pour régler le conflit entre Kiev et les séparatistes ukrainiens prorusses dans le Donbass. (...) «Ce soir ou demain la Rada ukrainienne reviendra sur la loi de transition», a précisé l'Elysée. Ce texte, préparé à l'été 2021, reconnaît la Russie comme «Etat agresseur et Etat occupant», ce que Moscou rejette totalement, et est jugé contraire aux accords de Minsk. «Nous pourrons ensuite négocier des mesures humanitaires» telles qu'échanges de prisonniers et ouverture de checkpoints, a ajouté l'Elysée. «Et nous essaierons d'obtenir une date» pour des négociations entre Kiev et les séparatistes sur «le statut du Donbass», a-t-il poursuivi.
  13. Et moi, les Tchouktches Ainsi que les Ossètes - alias les Alains Qui certes ont eu leur petite période un peu crispante - qui n'en a jamais eu ? Mais qui ont quand même de beaux chapeaux
  14. Préparatifs ukrainiens d'attaque contre les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a déclaré que les autorités ukrainiennes concentraient leurs forces militaires à la frontière avec les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk. "La nature de cette concentration évoque des préparatifs d'actions offensives", a ajouté le porte-parole du Kremlin, estimant que cela "ne peut qu'inquiéter" la Russie. Peskov a exhorté "dans ses nombreuses déclarations" les pays de l'OTAN à se tourner vers Kiev avec une demande "ne même pas penser" au règlement par la force de la situation dans le Donbass. La Russie ne veut que maintenir la paix dans ses relations avec l'Ukraine comme avec les pays de l'OTAN. Et les déclarations hystériques occidentales comme quoi elle se préparerait à une agression contre l'Ukraine doivent être dénoncées comme des allégations sans fondement motivées par la simple russophobie. Mais les évidents préparatifs offensifs du régime de Kiev contre le Donbass ne laissent pas d'inquiéter. Si les autorités ukrainiennes choisissent l'agression militaire au Donbass, la Russie pourra-t-elle décemment rester l'arme au pied ? [Sort du mode "Propagandiste stipendié"] Bon, j'attends mon petit virement sur mon portefeuille Bitcoin ...
  15. Oui, avec deux bémols tout de même : - Goya indique lui-même que parfois on sort de son fonctionnement habituel - on n'y est pas forcément bloqué pour l'éternité. Et la séquence diplomatique commencée en décembre est tout sauf habituelle - Même si l'objectif premier des dirigeants russes - ce qu'ils désirent vraiment - est effectivement une victoire diplomatique, mettre la barre aussi haut était accepter d'avance la nécessité de mettre en place ces fameuses mesures "militaro-techniques" non précisées, au cas où les Etats-Unis ne céderaient rien de concret, afin d'éviter de perdre la face. Moscou s'est mis consciemment dans la situation où Washington va le contraindre à agir, simplement en refusant de céder quelque chose de très gros et très visible Et des hôpitaux de campagne, les Russes pourraient peut-être les déployer assez rapidement. Si on les voit apparaître tout à coup... il ne restera pas nécessairement beaucoup de temps avant le lancement de l'opération. Reste bien sûr que les mesures "militaro-techniques"... ce pourrait être autre part qu'en Ukraine.
  16. Le titre du livre écrit par Georges Sokoloff sur la Russie revient à l'esprit : La Puissance Pauvre La réalité sur le terrain est bien celle que tu décris. Concernant "C'est là où le bas blaisse et où la Russie ne comprendra jamais qu'elle n'est l'égal ni des US ni de l'Union Européenne", il est certain que la Russie n'a pas le même poids que les Etats-Unis, ce n'est plus et ce ne sera plus une superpuissance. Mais attention aux mots : il y a bien égalité en droit. Quand la France établit des relations bilatérales avec les Etats-Unis, il y a bien égalité en droit entre les deux pays. Quand le Brésil établit des relations économiques avec l'UE, il y a bien égalité en droit entre ce pays et cette organisation internationale.
  17. Infos de contexte utiles En 2020, 55% du gaz utilisé par l'Allemagne était acheté en Russie. Et pour l'Allemagne, le gaz est la première source d'énergie. Et l'Allemagne a de loin la première industrie du Continent - donc un besoin énergétique plus grand que des pays largement désindustrialisés comme la France.
  18. Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que d'éventuelles sanctions à l'encontre de la Russie devraient être "prudentes" si elle envahit l'Ukraine, car il y aura aussi des conséquences pour les pénalisants. Plusieurs remarques : 1. Ce qu'a dit Scholz peut déplaire. Mais c'est un fait. Un fait assez évident même pour toute personne qui jette un oeil au commerce extérieur de la Russie et a ne serait-ce que la moindre idée A t il tort de le rappeler ? Peut-être. Si Poutine ne s'était pas aperçu que des sanctions dures contre son pays auraient des conséquences dures également pour les auteurs des sanctions, alors il aurait pu être impressionné par le bluff, et Scholz vient de vendre la mèche. Euh... le gouvernement russe ne se serait pas aperçu de ce qui crève les yeux ? Vous y croyez, vous ? 2. Les Américains adeptes de la vertueuse posture sanctionneuse ont leur petit secret. Le commerce entre UE et Russie est plus de dix fois plus grand que le commerce entre Etats-Unis et Russie Quand M. le président Joe Biden parle des sanctions écrasantes que l' "Occident" va prendre contre la Russie, il parle d'or. Car c'est bien les Européens qui devraient les prendre, et subir les graves contrecoups sur leur économie, notamment sur l'énergie que la première industrie du Continent consomme. Les Etats-Unis ? Ils en seraient quitte pour l'obligation de prendre une posture vertueuse les cheveux dans le vent. Seuls les Européens, notamment les Allemands, auraient des problèmes graves 3. Mais les Américains peuvent équilibrer les risques ! Ils peuvent eux aussi prendre des risques pour soutenir les Ukrainiens. Oui, et les Ukrainiens seront vraiment protégés. Il suffit à Washington d'envoyer, maintenant, la 82ème aéroportée à Kiev, plus un ou deux escadrons de chasse pour faire bon poids, et en attendant mieux. Alors, ils seront allés au-delà de la posture vertueuse. Alors ils auront pris des risques eux aussi, comme ils proposent si benoîtement aux Européens, et avant tout à l'Allemagne, d'en prendre. Car Poutine sera dissuadé d'attaquer. Certainement... A moins que ? ==>Scholz défend ici les intérêts de l'Allemagne face à un "partenaire" qui se paye tout à fait sa tête. C'est-à-dire : il fait son boulot (d'ailleurs, il défend aussi ici les intérêts de la France, même si c'est évidemment par inadvertance) Une autre nouvelle intéressante "Le président Biden envisage de déployer plusieurs milliers de soldats américains, ainsi que des navires de guerre et des avions, auprès des alliés de l'OTAN dans les pays baltes et en Europe de l'Est" Les Etats-Unis avaient déjà dit que si la Russie envahit l'Ukraine ils déploieront des troupes supplémentaires dans les pays de l'OTAN proches de la Russie. Si cette "fuite" (probablement organisée) est confirmée, alors ils déploieraient de telles troupes dès maintenant. Et citer la possibilité d'augmenter "dix fois" l'effectif cité de 5 000 hommes "si les choses empirent" n'a strictement rien d'anodin. Les Etats-Unis prévoient de donner des gages sérieux qu'ils rempliront bien le cas échéant leurs obligations envers les membres de l'Alliance atlantique au titre de l'Article 5 du traité. Ce en quoi ils ont parfaitement raison, évidemment.
  19. Une invasion des pays Baltes et de l'île suédoise de Gotland ? Pas assez patriotique, camarade ! A la Douma d'Etat il a été proposé de frapper les États-Unis avec des armes nucléaires. "Nous avons le droit". Yevgeny Fedorov, député de la Douma d'État du parti Russie Unie, a suggéré trois façons pour la Fédération de Russie d'influencer les États-Unis. L'une d'elles est une frappe nucléaire d'avertissement sur le site d'essai du Nevada. "La troisième option est une frappe d'avertissement avec des armes nucléaires, c'est possible même sans armes nucléaires, mais simplement avec des missiles stratégiques sur le site d'essai du Nevada. L'armée américaine n'a pas de civils sur le terrain d'entraînement, et surtout si on les prévient deux ou trois jours à l'avance, ce serait une bonne démonstration de notre sérieux", a déclaré le député dans une interview sur la chaîne YouTube du Cours national. La Russie a le pouvoir de prendre de telles mesures, a noté M. Fedorov. "Nous avons le droit de déployer nos forces sur votre territoire, et le missile qui frappera le Nevada, ce pourrait être un leurre, mais en principe, ce pourrait être une explosion nucléaire, parce que le site d'essai est nucléaire, il est adapté aux explosions", a déclaré l'homme politique. Entre autres moyens : des missions aériennes sur des villes américaines et le bombardement de laboratoires d'armes biologiques américains. De cette manière, Fedorov propose d'influencer les citoyens américains et de montrer que la menace d'une frappe de représailles de la Russie contre les États-Unis n'est pas un bluff. Lorsque la conscience de masse des Américains parviendra à l'idée que les intentions de la Russie sont sérieuses, elle commencera à influencer les autorités américaines de l'intérieur du pays, estime M. Fedorov. Deux précisions utiles : - Non, la source n'est ni le Gorafi, ni un équivalent russe. Ceci n'est pas une satire... Ce type est vraiment en train d'imaginer que si on tire au nucléaire sur leur pays, même dans un désert, les Américains vont juste se rouler par terre en gémissant - Non, le politicien en question n'est pas un quelconque extrémiste allumé. C'est un député de Russie Unie le parti présidentiel, qui en est à son 5ème mandat et membre de diverses commission parlementaires Il semble y avoir une jouissance chez pas mal de politiciens et de commentateurs russes d'en sortir de bien grosses, les plus grosses possibles en fait, sur le thème "On peut le faire, on est les plus forts ils ne peuvent rien contre nous". Certes, tous ces gens n'ont en définitive que peu ou pas de pouvoir - c'est l'une des raisons pour lesquelles ils peuvent tant se déchaîner. ... mais ça dénote quand même une "ambiance" !
  20. Wo eh, faut un peu arrêter avec l'esprit tatillon et pointilleux, peut-être ? Tout le monde avait bien compris ! Quand on parle du nouveau Führer Olaf Scholz, tout le monde comprend aussi, même si ce n'est pas son titre le plus usité certes. Pas la peine de se formaliser pour si peu ! Remercie-moi @Patrick, je te devance et tu pourras suivre
  21. Je n'y crois pas. D'une part, l'Ukraine étant à peu près aussi affligée par la corruption que la Russie, mais sur une base matérielle incomparablement plus basse puisque gaz et pétrole ils n'en ont guère, l'Ukraine n'est pas exactement attirante sur le plan économique pour les Russes, plutôt un repoussoir. Démocratie soit, mais l'Ukraine est assez loin d'être un modèle, et puis la démocratie ça ne nourrit pas son homme... D'autre part, si l'on veut parler de pays anciennement soviétiques qui soient à la fois réellement démocratique, nettement plus prospères que la Russie, et juste sur sa frontière... il y en a déjà trois, ils s'appellent Lituanie, Lettonie et Estonie ! Ce n'est pas à eux que Poutine en a. Et ils n'ont pas l'air de lui faire trop peur, non... Pas d'accord. L'Allemagne actuelle est probablement la meilleure de toutes les Allemagnes (réalistiquement) possibles. Nous avons connu plusieurs version de ce logiciel : - 1.0 la version originale au Moyen-Age dont personne n'a vraiment de mauvais souvenirs, mais d'un autre côté c'est tellement loin... - 2.0 à base de Bismarck et des différents Guillaumes, dont nous n'avons pas que des bons souvenirs et c'est une litote - 3.0 qu'on ne présente plus, à l'évidence la pire - 4.0 et on peut dire 4.1 à partir de la réunification de 1990 Un Reich est un Etat allemand uni. Suivant cette définition, l'Allemagne actuelle est le 4ème Reich (mais ne leur répétez pas, ils risqueraient de mal le comprendre et de se vexer ) et c'est le meilleur Reich qu'on ait jamais vu Bien sûr, l'Allemagne ce n'est pas la France ! Ils sont différents... notamment, moins militaristes que nous. Mais c'est très bien comme ça. Si l'Amérique était intéressée à signifier un peu clairement à la Russie que là vous commencez à nous courir, ces barges mignonnes seraient une excellente occasion d'envoyer des messages un peu clairs. L'une entrerait en collision avec un navire mal piloté et oh zut réparations lourdes nécessaires... Une autre serait immobilisée par l'explosion inopinée de son moteur... Une troisième, attaquée par des drones en Méditerranée (ces djihadistes sont vraiment une nuisance !)... Mais bon, ça n'arrivera pas. Je fais de la politique-fiction, la réalité comme nous le savons c'est que les Américains n'en ont pas grand chose à secouer de ce qui arrive aux Ukrainiens Tout à fait possible en effet. Dans ce cas, il n'y a en réalité pas de dissimulation ("maskirovka") sérieuse - parce que c'est impossible, et de toute façon inutile qui plus est. Les explications sur les "exercices" ne convainquent que qui veut vraiment être convaincu. Une autre possibilité est que l'ensemble des déploiements contre l'Ukraine soit une dissimulation. Dans ce cas, la Russie n'aurait en réalité aucune intention d'envahir l'Ukraine - ce serait entièrement une feinte. La réalité des mesures "militaro-techniques" que Moscou a annoncé si Washington ne lui accordait pas ce qu'il exige serait toute différente : déploiements de missiles au Venezuela et à Cuba, de missiles nucléaires à Kaliningrad et en Biélorussie, série d' "accidents" et "attaques inexpliquées" frappant les conseillers militaires américains déployés en Ukraine de l'ouest... On devrait le découvrir assez rapidement. Ce qui est neuf, c'est la communication "diplomatique" de Moscou depuis décembre : "propositions de traité" aux clauses radicales avec avertissements de mesures "militaro-techniques" s'ils ne sont pas approuvés, déclarations comme quoi "d'autres moyens" pour assurer la sécurité de la Russie seront alors utilisés et qu'un "compte à rebours" est déjà déclenché... La conjonction de cette manoeuvre politique radicale et du déploiement militaire sur le terrain donne à penser. A tort ou à raison comme dit plus haut : peut-être que les mesures "militaro-techniques" ne concerneront en réalité pas l'Ukraine ?
  22. Il est vrai que le sieur Erdogan Recep n'en avait qu'après des gens les Kurdes qui avaient énormément fait pour s'attirer la reconnaissance de l'Amérique - beaucoup de pertes pour venir à bout de l'EI. C'est pourquoi les forces américaines ont déguerpi très très vite. S'il s'en était pris au grisbi, je veux dire au pétrole, je suis d'accord que la réaction US aurait probablement été différente. Et d'ailleurs il n'a pas essayé... Il est peut-être fou, mais il n'est pas idiot. Mais voilà... en Ukraine, il n'y a que des gens qui espèrent très fort la protection de l'Amérique. Pas de pétrole en vue. OK, la critique était acerbe, justifiée je crois, mais j'entends qu'elle n'avait peut-être pas sa place sur ce fil. Disons que les récents dirigeants, que ce soit américains ou français, n'ont pas été nécessairement d'une acuité stratégique ébouriffante.
  23. Il est même potentiellement imaginable - ça dépend du niveau d'enthousiasme / du degré de vodka de Vladimir Vladimirovitch - que les Russes appliquent au problème "Les Américains ne veulent pas partir d'Ukraine" la solution "On va les déplacer". Si une série d'attaques venues de nulle part de djihadistes de l'EI décime les "conseillers & formateurs" américains déployés en Ukraine de l'ouest, que fera Washington ? Je n'en sais rien, mais Poutine pourrait se faire sa petite idée en se rappelant qu'en Syrie du nord à l'automne 2019, quand Erdogan a fait "Bouh !", les Etats-Unis ont évacué leurs FS fissa-super-speed. Et il pourrait décider de faire un gros "Bouh !" justement. Cette stratégie a pourtant été appliquée par Nixon et Kissinger lorsqu'ils ont reconnu la Chine populaire et utilisé ce rapprochement pour renforcer la distance déjà marquée entre Pékin et Moscou. Cela dit, il est vrai que la situation est très différente aujourd'hui et ce n'est probablement plus possible : - En 1973, Chine et URSS sortaient d'une petite dispute quatre ans plus tôt du genre accrochage violent à la frontière avec centaines de morts. Aujourd'hui, Russie et Chine filent le parfait amour - Nixon et Kissinger quelles que soient les critiques qu'on puisse leur adresser avaient la capacité de définir et de mettre en oeuvre une stratégie. Aujourd'hui, les deux derniers présidents américains, c'est Moumoute-Orange et Sénile-Man - Ils suivaient d'ailleurs l'exemple donné dix ans plus tôt par Charles de G. - que Nixon admirait beaucoup. Aujourd'hui, les deux derniers présidents français, c'est Flamby et En-même-temps Hmmouais je ne suis pas vraiment impressionné. Il n'a même pas de moustache !
  24. Elles sont très diverses. C'est Poutine qui a la main, c'est lui qui est du côté du manche. Certes des sanctions économiques pourraient mordre, mais pas suffisamment pour dissuader Moscou, parce que la Russie est indispensable à l'économie mondiale par ses exportations de pétrole et de gaz, à moins d'accepter de provoquer une récession mondiale. Certes des résistants ukrainiens pourraient être équipés d'armes portables antichar ou antiaériennes, mais cette menace aussi est insuffisante pour dissuader Moscou, qui pourrait compter avoir des moyens - par force et habileté - de vaincre une telle résistance. Pour les détails, je conseille d'explorer le présent fil. Il y a pas mal de spéculations détaillées, par un certain nombre de contributeurs, et pas mal de liens et d'infos partagées. En résumé, je dirais que Vladimir Poutine disposerait de trois grandes catégories d'options 1. Agression contre l'Ukraine pour la contraindre - L'Ukraine reste entière mais est forcée de baisser son discours de trois tons, ou de quinze - Casser l'armée ukrainienne avec des feux massifs d'artillerie et de missiles ou par de courts raids en force, afin de désespérer Kiev et le rendre malléable dans de futures négociations - Monter un raid massif jusqu'à Kiev afin de forcer la signature d'un traité léonin voire d'y placer un gouvernement aux ordres ... 2. Invasion de l'Ukraine pour en occuper / transformer une partie - Arrondir le territoire sous contrôle séparatiste et reconnaître officiellement leurs deux entités étatiques - Conquérir Marioupol et la bande de territoire jusqu'à la Crimée, ou l'ensemble du sud de l'Ukraine jusqu'à Odessa, et en faire la "Novorussie" un nouvel Etat qui sera incomparablement moins indépendant de Moscou que ne le sont Biélorussie ou Kazakhstan - Conquérir l'ensemble de l'Ukraine et la transformer en Etat "allié" de son "bienveillant protecteur" après sa "libération" des "néofascistes" ... 3. Déploiements pour pression sur les Etats-Unis voire attaques limitées contre leurs forces - Déployer des missiles nucléaires en Biélorussie et à Kaliningrad pour "équilibrer" les déploiements américains - Déployer des missiles au Venezuela ou à Cuba pour protéger ces pays du risque d'agression américaine (ils sont demandeurs) et soit équilibrer symboliquement et pratiquement les menaces perçues, soit ultérieurement échanger le retrait de ces missiles contre des retraits américains en Ukraine ou Europe centrale - Attaquer les déploiements américains en Ukraine de l'ouest ("Ils refusent de partir, donc c'est nous qui allons les enlever"), éventuellement sous un masque qui ne trompera personne ("Un essaim de drones suicides s'écrase sur les forces américaines en Galicie orientale... ah, ces djihadistes !") pour provoquer leur fuite (les Américains ont fui devant les Turcs fin 2019, ils n'ont pas riposté aux tirs ballistiques iraniens sur leurs camps en Irak en janvier 2020) et leur humiliation, voire attaquer les bases de missiles américaines en Roumanie (opérationnelle) et en Pologne (en construction) ...
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