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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Mais ... c'est évident... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
D'autant que Poutine n'est pas infirmière ni ne porte la moustache. Je note quand même que Washington avait initialement refusé de discuter sécurité de l'Europe sans des Européens dans la salle, et ils sont prudemment revenus sur cette première réaction. C'est une petite victoire symbolique pour Poutine, qui au pire aura quand même donné quelques semaines de paix supplémentaire. Pour aller vers le meilleur scénario, c'est-à-dire pas de guerre, il faudra clairement que les Etats-Unis cèdent beaucoup, voire énormément. Ce qui me paraît franchement improbable. D'autant qu'une invasion de l'Ukraine par la Russie aurait des inconvénients pour eux, mais aussi des avantages -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
La transcription de la totalité de la conférence de presse est disponible en ligne (en russe, mais la traduction automatique fonctionne correctement) Poutine se déclarant satisfait de l'ouverture de négociations directes avec les Etats-Unis sur les projets de traité qu'il a proposés le 17 décembre - négociations bilatérales directes initialement refusées par les Etats-Unis protestant que "la sécurité des Européens ne peut être discutée sans les Européens" - la perspective d'une guerre s'éloigne clairement pour ce qui est des prochaines semaines, peut-être même davantage. Et c'est une excellente chose. Cela dit, la Russie entend clairement maintenir une pression maximale afin d'empêcher tout enlisement des négociations. Voici la réponse de Poutine à la question d'un journaliste D. Magni : Vous avez beaucoup parlé des garanties de sécurité et nous voyons maintenant de nouvelles propositions. Vous dites également que vous n'avez pas l'intention d'attaquer l'Ukraine. Pouvez-vous garantir de manière inconditionnelle que vous n'attaquerez vraiment pas l'Ukraine ou tout autre État souverain, ou cela dépendra-t-il du cours des négociations ? V. Poutine : Sur les garanties et si quelque chose dépend du cours des négociations. Nos actions ne dépendront pas du déroulement des négociations, mais de l'assurance inconditionnelle de la sécurité de la Russie aujourd'hui et dans la perspective historique. À cet égard, nous avons clairement indiqué qu'un nouveau déplacement de l'OTAN vers l'est est inacceptable. Qu'y a-t-il à ne pas comprendre ? Mettons-nous des missiles à côté des frontières des États-Unis ? Non. Ce sont les États-Unis avec leurs missiles qui sont venus chez nous, ils sont sur le pas de notre porte. Est-ce une sorte d'exigence redondante de ne plus mettre de systèmes de frappe près de chez nous ? Qu'y a-t-il d'inhabituel à cela ? Que penseraient les Américains si nous décidions de placer nos missiles à la frontière entre le Canada et les États-Unis ou entre le Mexique et les États-Unis ? Pourquoi, le Mexique et les USA n'ont jamais eu de problèmes territoriaux ? Et à qui appartenait la Californie ? Et le Texas ? Vous oubliez, n'est-ce pas ? OK, tout est calme, personne ne s'en souvient - tout comme ils se souviennent de la Crimée aujourd'hui. C'est génial. Mais nous essayons aussi de ne pas nous rappeler comment l'Ukraine a été formée. Qui l'a créé ? Vladimir Lénine, lorsqu'il a créé l'Union soviétique : le traité d'union en 1922, et la Constitution de 1924. Certes, après sa mort, mais elle a été créée selon ses principes. Mais la question maintenant est la sécurité - bon sang, l'histoire - la question est la sécurité. Ce n'est donc pas le déroulement des négociations qui nous importe, c'est le résultat qui nous importe. Ne savons-nous pas, je l'ai déjà dit plusieurs fois, et vous le savez probablement très bien : pas un pouce à l'est - on nous l'a dit dans les années 90. Et alors ? Nous avons été trompés. Juste triché : cinq vagues d'expansion de l'OTAN, et maintenant, s'il vous plaît, en Roumanie, maintenant en Pologne, les systèmes correspondants apparaissent. C'est de cela qu'il s'agit, vous devez comprendre, après tout. Ce n'est pas nous qui faisons des menaces. Sommes-nous arrivés là, aux frontières des États-Unis ? Ou aux frontières de la Grande-Bretagne, ou ailleurs ? Ils sont venus nous voir et maintenant ils disent : non, l'Ukraine sera aussi dans l'OTAN. Cela signifie qu'il y aura des systèmes là aussi. Ou par Dieu, elle n'est pas dans l'OTAN - il y aura des bases et des systèmes de frappe d'armements sur une base bilatérale. C'est de cela qu'il s'agit. Et vous exigez une sorte de garantie de ma part. Vous devez nous donner des garanties - vous ! Et immédiatement, maintenant. Il ne s'agit pas de l'enterrer pendant des décennies et sous un discours aussi doux sur le besoin de sécurité pour tous pour faire ce qu'ils ont l'intention de faire. C'est de ça qu'il s'agit. Bien, est-ce qu'on menace quelqu'un ? Sur le fond, Poutine indique clairement que les actions de la Russie - notamment vis-à-vis de l'Ukraine - dépendront de l'atteinte ou non de ses objectifs de négociation, c'est-à-dire des engagements 1. formels 2. incluant la non-intégration de l'Ukraine dans l'OTAN 3. incluant le renoncement à tout système de missile en Ukraine et 4. incluant l'abandon des systèmes de missiles de Pologne et de Roumanie (je note que Poutine ne parle plus d'abandon des systèmes de partage nucléaire entre Etats-Unis et Allemagne, Italie, Belgique et Turquie : ce point-là ne semble pas si essentiel à ses yeux) Tout ceci à délai très court : "Et immédiatement, maintenant". Court à quel point ? A mon avis, le facteur limitant est la nécessité de conserver un grand nombre de soldats mobilisés près de la frontière ukrainienne, pour maintenir la pression. Je ne sais pas quelle est la limite pratique pour la Russie, mais je serais surpris que ce soit davantage qu'un petit nombre de mois. D'ici là, les Etats-Unis signeront un traité répondant suffisamment aux exigences de Poutine - acceptant de subir une humiliation. Ou pas - et c'est l'Ukraine qui subira une invasion -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a une différence ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne vois pas de risque sérieux de défaite en Ukraine pour la Russie. Le coût d'une invasion sera important, sans aucun doute, mais les chances que les forces ukrainiennes résistent victorieusement à des forces russes nettement mieux équipées, probablement mieux entraînées et bénéficiant d'une supériorité aérienne écrasante sont vraiment minces, pour ne pas dire inexistantes. Déployer des missiles à moyenne portée voire faire du partage nucléaire, la Russie n'aurait pas trop de mal à le faire. Des Iskander (portée 500 km) à Cuba mettraient la Floride sous le feu, et des Kalibr (portée 1500 à 2500 km) pourraient faire de même depuis le Venezuela. En Iran, c'est tout le Moyen-Orient qui serait sous le feu. Ce type de missiles peut être mobile. Et il en existe des versions avec ogive nucléaire. Dans mon post en haut de page, j'ai fait attention de n'inclure dans les scénarios que des choses que la Russie pourrait vraiment faire. Comme l'a dit @Snapcoke il y a deux ou trois pages, je pense qu'on a changé de paradigme. Et ça signifie que des surprises sont possibles. Si Poutine ne s'intéressait qu'à s'assurer que l'Ukraine ne rentre pas dans l'OTAN... il n'avait rien à faire, de toute façon personne n'en veut dans l'Alliance atlantique. Si Poutine ne s'intéressait qu'à éviter que l'Ukraine attaque le Donbass, il pouvait simplement augmenter les envois d'armes aux séparatistes ou les renforcer d'encore plus de "petits hommes verts". Toutes options beaucoup moins coûteuses et risquées que ce qu'il s'apprête assez clairement à faire =>Donc c'est que ses objectifs sont différents Et on peut spéculer sur ce que sont ces objectifs, mais la vérité est qu'on est loin de les connaître... on risque de ne comprendre qu'au fur et à mesure que la Russie agira. C'est pourquoi je trouve utile d'essayer d'ouvrir les scénarios sur ce que Moscou pourrait faire. En se basant seulement sur la logique de leurs exigences et sur leurs moyens physiques. Car même si bien évidemment il n'est pas vrai que Poutine soit "prêt à tout"... on ne sait pas à quoi il est prêt. Et ça pourrait être davantage que ce qu'on imagine, du moins dans certains domaines. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Voici un point sur les exigences envers les Etats-Unis contenues dans la proposition de traité publiée par Moscou le 17 décembre (en russe, la traduction automatique fonctionne bien sur ce texte) J'essaie de résumer l'essentiel ==> Il y a 5 engagements 1. Les Etats-Unis refusent d'étendre l'OTAN vers l'Est ou d'y admettre des Etats autrefois inclus dans l'URSS (article 4) 2. Les Etats-Unis s'abstiennent de toute création ou utilisation d'infrastructure militaire et de toute coopération militaire avec les Etats non membres de l'OTAN et autrefois inclus dans l'URSS (article 4) 3. Etats-Unis comme Russie s'abstiennent de faire voler des bombardiers lourds et de déployer des navires de surface dans toute zone hors de leur territoire national d'où ils pourraient menacer le territoire de l'autre partie (article 5) 4. Etats-Unis comme Russie s'abstiennent de déployer des missiles terrestres intermédiaires et à courte portée dans des zones d'où ils pourraient viser le territoire de l'autre partie (article 6) 5. Etats-Unis comme Russie éliminent tout déploiement d'armes nucléaires en dehors de leur territoire, toute infrastructure servant à ce déploiement, et s'interdisent de former ou d'aider à s'exercer les personnels de pays tiers à leur utilisation (article 7) ==>Qu'est-ce qu'accepter signifierait pour les Etats-Unis ? Et quelles contreparties ? 1. Renoncer ouvertement à intégrer l'Ukraine dans l'OTAN - pas de contrepartie 2. Renoncer à tout déploiement militaire en Ukraine et à toute coopération militaire avec l'Ukraine - pas de contrepartie 3. Renoncer à déployer croiseurs ou frégates en Mer Noire, dans la Baltique, voire dans l'est de la Méditerranée et dans le Pacifique nord-ouest (ils portent des missiles de croisière Tomahawk) et renoncer à faire voler des bombardiers lourds dans ces zones (ils portent des missiles de croisière JASSM) - en contrepartie, pas de bombardiers ni de croiseurs russes dans le Pacifique est ni l'Atlantique ouest 4. Renoncer à déployer des antimissiles en Roumanie et en Pologne, renoncer également à déployer des missiles moyenne portée (type "Euromissiles") ceci même si la Russie déployait de tels missiles dans sa partie ouest ou à Kaliningrad - en contrepartie, pas de missiles moyenne portée à Cuba ni au Venezuela 5. Renoncer totalement au "partage nucléaire" avec armes sous double clé en Allemagne, Italie, Turquie, Belgique... - en contrepartie, pas de partage nucléaire russe avec Biélorussie, Cuba, Venezuela ni Iran Poutine a bien précisé lors de son discours aux chefs militaires le 21 décembre que cette proposition de traité n'est "bien sûr" pas un ultimatum Nous pouvons déjà constater que certains de nos détracteurs, pour le dire crûment, les interprètent comme un ultimatum de la Russie. C'est un ultimatum ou pas ? Bien sûr que non. (...) Croient-ils que nous ne voyons pas ces menaces ? Ou pensent-ils que nous regarderons sans broncher les menaces qui pèsent sur la Russie ? C'est le problème, nous n'avons tout simplement plus aucune marge pour reculer - voilà la question [ Voyons, voyons, qu'allez-vous imaginer ? Simplement, si vous continuez, nous ferons tout ce que nous estimerons nécessaire, c'est tout. Vous voyez bien que ça n'est pas un ultimatum ! ] Cette proposition sera rejetée, "bien sûr". Même si les Etats-Unis initient des discussions pour les faire traîner en longueur et gagner du temps, ce dont les responsables russes ont déjà prévu qu'ils ne l'accepteraient pas. C'est bien que l'ultimatum la proposition de traité a une date de péremption rapprochée, même si elle n'est pas précisée. ==>Que pourrait "logiquement" faire la Russie face à ce refus ? Par "logique", j'entends logique interne et cohérence du discours. Certes ce n'est pas le seul facteur à prendre en compte. Mais c'est un facteur important, à la fois pour défendre une politique face à son opinion publique, pour "équilibrer" la relation dans la logique que l'on a définie ("Ils refusent de nous donner X, contre lequel nous avions proposé Y. Bon, eh bien ils ne l'auront pas, Y") comme pour préparer d'éventuelles négociations plus tard, peut-être beaucoup plus tard ("Donc Y vous le vouliez en fait ? OK, alors donnez-nous X") En suivant cette "logique interne", et en tenant compte des moyens réels de la Russie, j'arriverais à : 1. Invasion d'une partie importante de l'Ukraine ("Pas d'autre moyen de s'assurer qu'on ne la dressera pas contre nous") 2. Avertissement solennel que tout déploiement militaire américain, toute coopération militaire américaine avec la partie restée libre de l'Ukraine mènera la Russie à reprendre et achever l'invasion, y compris s'il y a des soldats américains en face ("Pas d'autre moyen de s'assurer que le reste de l'Ukraine ne soit pas utilisé comme instrument contre nous") 3. Vols réguliers de Tu-95 / Tu-160 et missions régulières de croiseurs et frégates russes le long des côtes occidentale et orientale des Etats-Unis ("Faut marquer le coup, eux continuent bien d'envoyer navires et bombardiers en Mer Noire et dans la Baltique") 4. Déploiement de missiles antimissile dans un pays tel que Cuba ou le Venezuela, avec des silos capables également de tirer le cas échéant des missiles à moyenne portée, et un discours officiel comme quoi "Les Etats-Unis nous ont assuré que les bases antimissile de Roumanie et de Pologne ne contiennent pas de missiles nucléaires à moyenne portée, nous leur retournons cette assurance en ce qui concerne la base antimissile de Cuba / du Venezuela" ("Nous ne savons pas s'ils ont dit la vérité, eh bien eux aussi auront des doutes !") 5. Etablir un accord de partage nucléaire avec armes sous double clé avec au moins un pays étranger. Version faible : la Biélorussie. Version moyenne : Cuba ou le Venezuela. Version forte : l'Iran ("S'ils veulent que nous cessions, ils nous le diront") ==>Mais que fera vraiment Poutine ? 1. et 2., franchement je ne crois guère réaliste de l'éviter à ce stade. Et ce sera déjà vraiment énorme, la première véritable guerre de conquête à grande échelle en Europe depuis 1945 (Yougoslavie c'était une guerre civile ou interethnique, les troubles en Irlande du Nord, Moldavie, Géorgie, Donbass en grande partie aussi, Kosovo et Crimée sont relativement petits) 3. est provocateur et pas davantage, ce serait frappant mais pas si dérangeant 4. et 5. ... ce serait plus fort encore que l'invasion de l'Ukraine, du moins aux yeux des Etats-Unis qui sont bien le pays à qui la Russie s'adresse. Alors, y aura t il une mesure de type 4. ou 5. ? Je pense que la réponse dépendra de l'objectif réel de Poutine : s'agit-il avant tout de conquérir et/ou neutraliser l'Ukraine (auquel cas 4. et 5. n'ont pas d'intérêt voire seraient contre-productifs), ou s'agit-il avant tout de faire renoncer les Etats-Unis à déployer des moyens potentiellement offensifs près de la Russie (alors 4. ou 5. seront des leviers nécessaires) ? Pour le dire autrement : Poutine est-il avant tout motivé par un objectif nationaliste expansionniste ("l'Ukraine sera nôtre !"), ou est-il avant tout motivé par une flambée paranoïaque ("les Etats-Unis loin de nous !") ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
A ce stade, c'est moi qui spécule en essayant de deviner ce que pourrait être l'objectif de Moscou s'il envahit l'Ukraine. Mais quand le chef d'une grande puissance militaire voisine écrit un essai sur l'unité profonde entre son pays et le vôtre, dans lequel il signale en passant que s'il fallait vraiment parler de légalité ce serait d'accord pour votre indépendance, mais beaucoup plus petit s'il vous plaît - et c'est bien ce qu'a écrit Poutine sur l'Ukraine en juillet dernier - puis masse une grande partie de son armée près de votre frontière alors que son ministre de la défense dénonce les provocations à l'arme chimique que vous et les Américains préparez - d'ailleurs le chef de cette grande puissance a bien dit que si ça continue faudra que ça cesse et que la prochaine fois la poudre pourrait parler - il y a pour le moins de quoi s'interroger... Voyons les choses en positif, 2022 pourrait être bien meilleur ... ... Que 2023 -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Le court extrait du discours de Poutine devant les chefs militaires aujourd'hui, rapporté par le tweet que tu as copié, n'a pas été traduit en entier dans ce tweet En voici la transcription, directement traduite du russe Ce qui se passe maintenant, les tensions qui émergent en Europe, sont de leur faute. À chaque étape, la Russie a été contrainte de réagir d'une manière ou d'une autre, à chaque étape, la situation s'est constamment détériorée, détériorée, détériorée - dégradée et dégradée. Et nous sommes aujourd'hui dans cette situation où nous sommes obligés de décider quelque chose : nous ne pouvons pas laisser la situation se développer comme je l'ai dit. N'est-ce pas clair pour tout le monde ? Cela doit être compréhensible. Oui, Poutine a raison, c'est clair. "Nous sommes obligés de..." est un code à peine discret pour "Nous allons..." En Russie, comme en Ukraine, il y a quatre fêtes de fin d'année : Noël catholique et protestant que nous connaissons, Nouvel An, Noël orthodoxe le 7 janvier et "ancien" Nouvel An le 14 janvier (rapport au calendrier julien). Il en résulte une longue période festive de trois semaines pendant laquelle il ne se passe pas grand chose. ==>Faut-il imaginer que l'offensive démarre en 2ème quinzaine de janvier, une fois les soldats bien ressourcés, ou au contraire dès début janvier - au moment où peut-être les forces ukrainiennes seront moins actives ? Voire même avant fin décembre, afin de maximiser la chance de surprendre ? Résumé clair et utile, merci ! L'Ukraine n'a pas adhéré à l'OTAN parce que, derrière les sourires diplomatiques, personne n'en veut. La plupart des responsables comprennent que ce serait diminuer la sécurité de leur propre pays, et une alliance militaire n'est pas une œuvre de charité. Si les Russes sécurisent entièrement le Donbass, Américains et Européens voudront encore moins de l'Ukraine. Et il n'est pas du tout certain que les objectifs de Poutine se limitent au seul Donbass - scénario 1) 2) Sécuriser un corridor le long de la mer est un autre scénario, qui permettrait à la Russie de relier par la terre la Crimée au reste du pays 3) Prendre le contrôle d'une moitié de l'Ukraine est imaginable aussi, que ce soit une moitié est ou une moitié sud-est de façon à bloquer l'accès à la Mer Noire du reste de l'Ukraine 4) Voire même envahir la quasi-totalité de l'Ukraine, Galicie orientale seule exceptée (c'est le berceau de l'ultranationalisme ukrainien) et la transformer en Etat "dépendant" et satellite de la Russie, même s'il s'agit d'un scénario extrême Si la Russie attaque effectivement, j'ai du mal à croire que ce soit juste pour "arrondir" la partie du Donbass sous contrôle séparatiste. Déplace t on le plus gros de l'armée russe, accepte-t-on des sanctions économiques nettement plus dures, ouvre-t-on la voie à des stationnements permanents OTAN en pays Baltes (les Etats-Unis l'ont évoqué)... pour si peu ? Je parierais bien pour le scénario 3, rapport à un passage de l'essai publié par Poutine le 12 juillet dernier Voulez-vous créer votre propre État ? Vous êtes les bienvenus ! Mais à quelles conditions ? Je rappelle ici l'évaluation faite par l'une des personnalités politiques les plus en vue de la nouvelle Russie, le premier maire de Saint-Pétersbourg, A. Sobchak. En tant que juriste hautement professionnel, il pensait que toute décision devait être légitime, et c'est pourquoi, en 1992, il a exprimé l'opinion suivante : les républiques fondatrices de l'Union, après avoir elles-mêmes annulé le traité de 1922, devaient revenir aux frontières dans lesquelles elles étaient entrées dans l'Union. Toutes les autres acquisitions territoriales relèvent de la discussion et de la négociation, car la fondation a été annulée. Or, l'Ukraine avant d'être officiellement intégrée dans l'URSS n'avait précisément pas sa partie sud-est actuelle, celle qui touche la Mer Noire Mais on peut imaginer aussi que la Russie ne s'arrête pas avant que l'Ukraine ait été satellisée. Il n'y aura pas de troupes américaines ("boots on the ground") en Ukraine, y compris (surtout) si ce pays est envahi. C'est ouvert et officiel. Il n'y aura pas non plus (encore moins) de troupes de la partie européenne de l'OTAN. Il y a quelque chose qui s'appelle le rapport des forces. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Comment dit on la créativité est reine en russe ? Le porte parole du Kremlin Dimitri Peskov le remarquait hier Interrogé séparément sur une proposition de la Biélorussie d'accueillir des armes nucléaires russes en cas de déploiements similaires dans son voisinage par l'Occident, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que Moscou avait de nombreuses options. "Ce n'est un secret pour personne, le déploiement de différents types d'armements près de nos frontières qui pourraient constituer un danger nécessiterait que des mesures correspondantes soient prises pour équilibrer la situation. Il y a toutes sortes d'options ici", a-t-il déclaré. L'article ne précise pas si M. le porte parole avait un regard gourmand en prononçant cette dernière phrase... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce qui est peut-être (je pense) lui suffit déjà Les éléments de langage ne sont pas nouveaux. Sauf celui-ci Poutine met en garde contre une réponse "militaro-technique" à l'"agression" occidentale "Si nos collègues occidentaux maintiennent leur position manifestement agressive, nous prendrons les mesures militaro-techniques de rétorsion appropriées et réagirons durement aux mesures inamicales", a déclaré M. Poutine lors d'une réunion du conseil d'administration du ministère de la Défense, selon l'agence de presse publique TASS. Et bien sûr, le ministre de la Défense a signalé dans la même réunion que de telles "mesures inamicales" avaient déjà été repérées Lors de la réunion du ministère de la Défense de mardi, le ministre de la Défense Sergei Shoigu a également affirmé que des sociétés militaires privées américaines ont stationné des troupes dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, et qu'elles préparent une "provocation utilisant des composants chimiques inconnus" Si on n'était pas absolument sûr que tout cela est entièrement et parfaitement spontané, on pourrait presque croire à un numéro bien rôdé entre M'sieur l'Président et M'sieur l'Ministre de la Défense ... Moi je dis que des gens qui envoient des mercenaires préparer une provocation à l'arme chimique dans une région où se prépare un génocide, qui plus est contre des gens qui parlent la même langue que nous, c'est vraiment une mesure inamicale ! Monsieur le Président, si vous choisissez de vous départir de votre modération et votre bienveillance coutumière envers nos "partenaires" occidentaux, soyez sûr que nous serons tous derrière vous ! Ils sont deux -
L'on dira peut-être que je vais trop vite en besogne. Si c'est le cas, si aucune guerre ne commence l'année prochaine, je ferai amende honorable, je paierai la tournée à tous les membres de la région parisienne qui voudront bien se disponibiliser dans un troquet à déterminer. Et j'en serai très heureux. Et en attendant, ce fil aura du moins permis de rassembler les infos et discussions autour de la "montée en tension" initiée à l'automne 2021 par les déploiements militaires russes près de la frontière avec l'Ukraine, poursuivie par les propositions d'accord de sécurité avec Etats-Unis et avec OTAN émises par la Russie le 17 décembre, généralement considérées comme outrancières et immédiatement rejetées par beaucoup de responsables de pays membres de l'OTAN. Mais j'ai bien peur de n'avoir aucune tournée à payer. J'ai bien peur que le présent fil sera long. Et triste. Car il me semble bien que Moscou en est arrivé au stade de l'ultimatum Les signaux sont clairs, multiples et pressants - Dans Kommersant (média russe non oppositionnel, sans être le plus aligné sur le pouvoir), le diplomate émérite Alexandre Yakovenko publie Diplomatie ou Confrontation (...) Nous n'exigeons pas la dissolution de l'alliance, simplement le rétablissement de la situation de son avancée militaire vers l'Est à partir de 1997. L'instant présent de vérité mûrit depuis longtemps. (...) Nos propositions, comme l'a dit le vice-ministre Sergueï Ryabkov, ne sont pas un menu parmi lequel vous pouvez choisir à votre guise. Ce sont des exigences minimales et complexes destinées à corriger la situation complexe qui s'est créée, d'ailleurs à dessein, et nous vouent à l'affrontement. (...) Oui, une réévaluation radicale de la situation est requise de la part de l'Occident. Oui, la diplomatie devrait pouvoir fonctionner. Mais il faut aussi comprendre quelle est l'alternative à la diplomatie. En gros, il s'agit de définir véritablement collectivement les termes de la paix, ce qui n'a pas été fait après la fin de la guerre froide. Mieux vaut tard que jamais. Sinon, nous perdrons tous la paix / le monde (paix et monde se disent de même manière en russe) - Ce 20 décembre, à la fois le ministre des affaires étrangères adjoint Sergei Ryabkov et le chef de la délégation russe à la conférence sur la limitation des armements à Vienne Konstantin Gavrilov ont signalé de façon concordante 1) que la réponse aux propositions russes d'accord de traité est urgente 2) que l'alternative est militaire. Voir par exemple dans The Moscow Times La Russie exige des pourparlers " urgents " avec les États-Unis et met en garde contre une " réponse militaire " aux activités de l'OTAN Le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergei Ryabkov, s'est exprimé quelques jours après que Moscou a rendu publique une liste d'exigences visant à limiter le rôle du bloc militaire occidental dirigé par les États-Unis en Ukraine et dans l'ancien espace soviétique. "Nous avons besoin de réponses de toute urgence, car la situation est très grave et pourrait se compliquer", a déclaré M. Ryabkov, cité par l'agence de presse gouvernementale RIA Novosti. Konstantin Gavrilov, qui dirige la délégation russe chargée de la sécurité militaire et des négociations sur la maîtrise des armements à Vienne, s'est fait l'écho de l'avertissement lancé précédemment par M. Ryabkov concernant une action militaire de la part de Moscou en réponse à ce qu'elle considère comme les activités menaçantes de l'OTAN. "Tout le monde à l'OTAN comprend bien que, malgré toute [sa] force et toute [sa] puissance, elle doit prendre des mesures politiques concrètes", a déclaré M. Gavrilov dans une émission de la télévision d'État. "Sinon, l'alternative est une réponse militaro-technique et militaire de la Russie", a ajouté M. Gavrilov sans donner plus de détails. Bien sûr, l'exigence russe de pourparlers immédiats pourrait être satisfaite par les Etats-Unis - ce serait même prudent de leur part. Mais le contenu des projets de traité présentés par la Russie est tel qu'il serait très difficile aux Etats-Unis de présenter des contre-propositions qui soient à la fois suffisamment petites pour ne pas perdre la face, et suffisamment grandes pour que Moscou ait même l'option de considérer qu'elles sont une base de discussion suffisante pour que ce ne soit pas la Russie qui perde la face. Et il est difficile d'imaginer que Washington soit prêt à perdre la face, d'autant que l'alternative est une guerre qui coûterait très cher à l'Ukraine, mais presque rien à l'Amérique, tout en rapprochant beaucoup d'Européens apeurés de leur maître transatlantique et en affaiblissant la Russie à long terme. ==>C'est pourquoi une "réponse militaro-technique et militaire" de la Russie paraît très probable. Bien sûr, cette réponse pourrait théoriquement être sur un autre plan que l'Ukraine. Et il est certainement possible qu'elle dépasse le cadre de l'Ukraine. Par exemple déploiement d'armes nucléaires en Biélorussie, propositions rappelées aujourd'hui par le porte-parole du Kremlin, ou autre déploiement en guise d'action "militaro-technique". Mais avec tant d'unités militaires russes déployées près de la frontière ukrainienne, et rappelant que Poutine comparait le 9 décembre le comportement du gouvernement ukrainien dans le Donbass à un "génocide", il est très difficile d'imaginer qu'une partie au moins de l'action, et probablement la plus grande, soit en Ukraine. ==>C'est pourquoi une action militaire russe à grande échelle contre l'Ukraine paraît très probable
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Les conséquences d'une invasion russe de l'Ukraine si elle a lieu ? Il me semble : - A court terme, humiliation des Etats-Unis et de l'OTAN qui seront incapables d'empêcher la conquête de tout ou partie de l'Ukraine, parce que les Etats-Unis refuseront évidemment d'intervenir militairement et que les Européens n'ont pas vraiment les moyens de sanctionner durement la Russie, dont les exportations de pétrole et de gaz sont nécessaires à l'économie mondiale - A long terme, mauvais voire désastreux pour la Russie qui devra supporter les coûts d'une occupation sur le long terme tout en se coupant des Européens et se rendant plus dépendante de la Chine, laquelle est beaucoup plus puissante qu'elle donc achèvera de la satelliser Un seul gagnant en définitive : Pékin -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Voici les originaux des projets de traité Russie - Etats-Unis et projet d'accord Russie - OTAN, sur le site du MAE russe. (C'est évidemment en russe, puisque c'est l'original ! Mais la traduction automatique fonctionne correctement. On peut aussi trouver des traductions en anglais sur le même site, mais comme elles ne sont de toute façon pas officielles... autant aller à la source) Sans même entrer dans les détails des clauses, je dois avouer que je commence à avoir un gros doute J'ai jusqu'ici pensé que les déploiements russes aux frontières de l'Ukraine étaient une tactique de pression afin de sécuriser le Donbass et d'inciter Washington à pousser Kiev à revenir à l'application des accords de Minsk. Au maximum, en grappillant au passage quelques petits engagements Mais ça, c'est différent. Ca va bien au-delà de la "position dure" traditionnelle au début de chaque négociation. Plusieurs des clauses, dans chacun des projets de textes, sont purement et simplement inacceptables, même par le plus russophile des Américains ou Européens de l'Ouest. Et la partie russe le sait fort bien naturellement. ==>Qu'est-ce que ça peut être d'autre qu'une manœuvre transparente pour obtenir un refus net des Etats-Unis, et pouvoir en "déduire" que devant un tel refus de négocier et de fournir des garanties de sécurité un peu sérieuses de la part de pays si évidemment hostiles, la Russie à son grand regret n'a d'autre choix que d'utiliser des moyens militaires pour obtenir des gages propres à assurer sa sécurité ? Je n'y croyais pas, mais je me demande maintenant s'il n'y aura pas une guerre en 2022 -
Dissuasion nucléaire européenne, voire allemande ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Dissuasion nucléaire
C'est vrai. Et il ne faut pas oublier que cette candidate creuse l'écart. -
Dissuasion nucléaire européenne, voire allemande ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Dissuasion nucléaire
Mieux encore : l'Australie à l'Eurovision ! -
Dissuasion nucléaire européenne, voire allemande ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Dissuasion nucléaire
J'en ai d'autres comme ça - La Pologne statut d'observateur à l'organisation de la conférence islamique - Les États-Unis membre observateur de la francophonie - Le Japon dans l'alliance atlantique - Le guide suprême de la révolution islamique à la conférence des cardinaux Bon bien sûr tous ces exemples sont imaginaires. Mais pas la belle sortie de Mme Baerbock ! Je sens qu'on va bien s'amuser avec cette ministre -
Alors la solution est toute trouvée : arrangez-vous pour qu'un de vos fils devienne président de la République et une de vos filles chancelière fédérale, et on pourra redémarrer la coopération franco-allemande sur de bonnes bases ! D'ici là... eh bien on fera autre chose voilà tout Tout à fait d'accord avec ton analyse, à un seul mot près, que je me suis permis de modifier Je ne veux pas spéculer sur le résultat des élections de 2022, d'autant qu'on n'est vraiment pas censés faire ça sur le forum. Mais force est de constater que sous Macron la France en matière de "défense européenne" a beaucoup proposé, beaucoup promis, et oui on se retrouve plutôt c.. Alors que ce soit avec tel ou tel à l'Elysée, il est primordial de tirer les leçons de nos mésaventures, et de changer de politique. Et je dis bien politique, que les hommes d'Etat comme De Gaulle définissent comme cet ensemble de desseins continus, de décisions mûries, de mesures menées à leur terme, qu'on appelle une politique La "posture" ? C'est pour les politicards ! Je suis optimiste : comme les Français sont un peuple mûr, prêt à faire face aux réalités et volontaire pour des efforts continus, nous choisirons l'année prochaine un homme d'Etat pour nous diriger, non un politicard
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Surtout, France et Allemagne, qui ont pourtant mené l'effort de pousser Ukraine et Russie à négocier ensemble et à conclure le processus de paix de Minsk, se sont ensuite révélées incapables d'amener Kiev à respecter cet accord et à établir pour de bon une solution politique dans le Donbass. Berlin et Paris n'ont peut-être pas eu la partie facile, car il est permis de deviner que Washington ne se privait pas de leur mettre des bâtons dans les roues. Mais enfin le fait est que si les Etats-Unis ne veulent pas, ça ne se fait pas, et d'un autre côté que si Washington veut bien, Français et Allemands et autres suivront certes dans ce cas là aussi. Donc, pour Moscou, autant s'adresser au chef, puisque c'est lui qui commande de toute façon Décision qui éclaire d'un jour cru les conséquences d'une impuissance qui est en partie voulue. Mais décision logique. L'avantage de cette formule pour la France, c'est qu'elle nous dégage largement de toute responsabilité sur la suite du processus. Ce n'est plus l'UE, où nous avons une influence significative, mais l'OTAN, où nous ne sommes que le vilain petit canard, sans influence sur le maître et les 28 canards gentils et sages. Il nous est donc d'autant plus facile de décider de ne nous occuper que de nos intérêts dans cette affaire. Donc mettre fin aux sanctions économiques UE contre la Russie - puisqu'elles ne peuvent être renouvelées qu'à l'unanimité des pays membres, la France peut le décider seule - en négociant en échange l'arrêt des opérations Wagner dans notre pré carré africain. Et laisser tout ce beau monde se déchirer dans le Donbass tant que ça leur chante, Ukrainiens des deux bords, Russes, et même Américains si vraiment ils y tiennent. -
Sur le fond, parce que ta remarque appelle une réponse de fond, la question à mon sens ce sont les raisons pour accepter ou refuser de vendre tel type d'arme à tel pays dans telles circonstances. Car il est bien évident que dans certains cas il faut refuser, même si l'intérêt économique est élevé. Et il est bien évident que la morale doit intervenir, les affaires internationales n'ont aucune raison d'être en dehors de toute morale, et les ventes d'armes non plus. Seulement voilà, il ne doit pas s'agir d'une morale de la pureté mais d'une morale des conséquences. Dans le cas du contrat Rafale en Egypte en 2015, renforcer les relations avec ce pays et soutenir son armement, alors que son régime est dictatorial, était-ce une bonne idée ? Oui, parce que : - Le régime égyptien est venu au pouvoir en renversant un régime Frères Musulmans, mouvement islamiste visant à établir la charia partout, donc ennemi à la fois des libertés des musulmans et davantage encore des non-musulmans. En somme, ce régime est un exemple des forces qui dans le monde musulman sont favorables à coexistence et coopération avec les non-musulmans - L'Egypte est un Etat à la politique étrangère "conservatrice" plutôt que "révolutionnaire". Leur objectif n'est pas de changer des frontières par l'intimidation ou par la guerre, comme par exemple la Turquie contemporaine ou les Etats-Unis de l'époque de George W Bush. En somme, l'Egypte n'est pas une cause vraisemblable d'agression, plutôt une force visant à limiter les agressions ==>Réaliser cette vente était non seulement souhaitable pour raison économique et de soutien à la BITD française, c'était bénéfique aussi à la coexistence et la coopération avec les pays musulmans et à la limitation des agressions internationales Les conséquences étaient moralement bonnes. Et oui, lorsque elles ne le sont pas, il faut refuser la vente. Quant au désir de pureté, il n'est pas bon conseiller, au moins pour ce qui est des relations internationales - et plus largement à mon avis. Le désir de pureté peut être une passion dangereuse.
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Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
1 614 km d'écart au parachutage (Simferopol-Saint Pétersbourg) ! L'entraînement est à revoir, j'en ai bien peur... -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Je crois que nous avons tous compris que @penaratahiti, de son propre aveu présent en Russie le week-end du référendum en Crimée, est du nombre des personnes polies J'en profite pour partager un article intéressant sur le plan historique L'ancien commandant de la flotte de la mer Noire a évoqué l'opération des "gens polis" en Crimée En février 2014, la flotte de la mer Noire a assuré la livraison secrète de forces spéciales russes en Crimée, y bloquant les troupes ukrainiennes. L' ancien commandant de la flotte de la mer Noire, l'amiral Igor Kasatonov, en a parlé à RIA Novosti . «La flotte de la mer Noire a préparé une tête de pont, les officiers savaient ce qui se passait autour, où se trouvaient les unités ukrainiennes, des scénarios pour le développement des événements ont été élaborés sur des cartes. C'est-à-dire que la flotte de la mer Noire a fait face à ses tâches - des "gens polis" ont été livrés, le Conseil suprême de Crimée a été emmené du 27 au 28 février ", a déclaré Kasatonov, expliquant que les "gens polis" étaient des forces spéciales de l'armée qui ont été livrées en Crimée par air et par mer ... L'amiral a souligné que l'opération a été menée avec l'utilisation généralisée de mesures pour masquer les mouvements, de sorte qu'elle s'est déroulée de manière totalement inattendue tant pour l'armée ukrainienne que pour les services de renseignement occidentaux. « En Crimée, les services de renseignement de l'OTAN ont raté tout ce qu'ils pouvaient et ne devaient pas. Les raisons résident dans le régime de silence radio strict pendant la période de concentration du groupe, ainsi que dans l'utilisation habile de la base de Sébastopol, des véhicules militaires qui ont livré les forces armées en Crimée », a souligné Kasatonov. Fin février 2014, après la fuite du président ukrainien Ianoukovitch de Kiev, un certain nombre de bâtiments administratifs en Crimée ont été saisis par des inconnus armés (les soi-disant gens polis), qui se présentaient à l'époque comme « les forces d'autodéfense de Crimée". Les mêmes forces ont bloqué les points de déploiement permanent des forces armées ukrainiennes en Crimée. Par la suite, il est devenu connu que nous parlions des forces spéciales russes, qui, selon le président Vladimir Poutine, ont assuré la tenue d'un référendum sur l'autodétermination du territoire, et ont également empêché le scénario d'une escalade du conflit en Crimée. avec le transfert de dépôts d'armes de l'armée aux mains d'extrémistes radicaux. -
Rome de son côté était nettement plus égalitaire - ou moins inégalitaire. Statut plus élevé des femmes, assimilation au corps des citoyens de nombreux étrangers culminant avec l'édit de Caracalla déclarant citoyens les hommes libres de tout l'Empire quelle que soit leur origine... Bon bien sûr, l'empire romain n'était pas exactement une démocratie. La démocratie est née de l'ethnocentrisme, ou du moins dans un cadre ethnocentrique. L'universalisme est né de l'autoritarisme, ou du moins dans un cadre autoritaire. Emmanuel Todd faisait remarquer que la Révolution française est la première tentative sérieuse de créer un système politique qui soit à la fois démocratique et universaliste. Qui parvienne à marier Liberté et Egalité. Bon, bien sûr, l'affaire n'est pas terminée - c'est un chantier permanent pour arriver à plus ou moins associer les deux
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Mais si on dit de qui il s'agit ! C'est "ils" -
Coronavirus - Covid 19
Alexis a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
Alors que l'épidémie s'aggrave en Grande-Bretagne, d'aucuns se sont émus que les membres du gouvernement ne semblent pas suffisamment prendre à cœur de montrer l'exemple du respect des restrictions destinées à limiter les contaminations. Bon, en clair, à Downing Street c'est la fiesta. COVID-19 : Le Premier ministre affirme qu'il n'a "certainement pas enfreint les règles" alors que la pression sur les fêtes de Downing Street augmente. Le Sunday Mirror a publié une photo le montrant flanqué de ses collègues, drapé de guirlandes et portant un chapeau de Père Noël, dans la bibliothèque du numéro 10. Du coup, une nouvelle version des niveaux d'alerte Covid utilisés en Grande-Bretagne est parue -
Coronavirus - Covid 19
Alexis a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
Des "anti pass sanitaire" ont dégradé le monument à la Résistance du Mont Valérien ... C'est Michel Goya qui en parle le mieux