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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Les médias français bruissent de rumeurs comme quoi le président annoncerait demain l'envoi d'instructeurs militaires français en Ukraine. Selon les rumeurs il pourrait s'agir d'une coalition, la France n'étant pas seule à envoyer des militaires en Ukraine - même si elle aurait sans doute une grande part voire une part majoritaire, le seul autre pays européen d'une certaine taille qui semble prêt à prendre une décision semblable étant la Pologne Attendons de voir si la rumeur est confirmée Si c'est le cas, la réaction de la Russie sera à regarder, je ne parle pas des déclarations mais des actions. Moscou a déjà communiqué qu'il n'hésiterait pas le cas échéant à bombarder des instructeurs français «Le fait est que les instructeurs impliqués dans la formation des militaires du régime ukrainien ne bénéficient d'aucune immunité, qu'ils soient français ou non. Et dans ce cas, nous poursuivons l'opération militaire spéciale en conséquence. avec les buts et objectifs formulés par le commandant en chef suprême", a déclaré mardi Peskov aux journalistes. C'est ainsi qu'il a répondu à la question de savoir s'il était vrai que, comme l'écrivent les médias occidentaux, le président de la Fédération de Russie pourrait ordonner une frappe contre les instructeurs français en Ukraine A mon avis, si Macron ordonne réellement cela, il y a du point de vue de la Russie à la fois - Des arguments pour faire l'effort de ne pas frapper là où des militaires français pourraient être présents, - Des arguments pour ne s'en soucier ni dans un sens ni dans l'autre, - Et des arguments pour faire l'effort de chercher où ils sont afin de les tuer Je ne sais pas ce que Poutine choisirait - je pense que personne ne peut le savoir. Evidemment, alors que la décision française n'est pas encore annoncée, c'est la version "Nous frapperons" qui est publiée, afin s'il était possible de faire renoncer Macron. Si le président confirme, alors il est possible que Poutine choisisse la réaction la plus modérée. Il est possible aussi que non ... Cela pose donc la question de ce que serait la réaction de Paris si Moscou frappait ? Si le président annonce demain un tel déploiement, je n'ai pas de doute que la réaction dans ce cas aura été déjà évaluée et soupesée. On ne s'engage pas dans une direction sans évaluer comment on réagirait aux différentes éventualités possibles. Evidemment, Paris ne va pas dire à l'avance ce qu'il ferait. Mais on s'en sera déjà fait une idée assez précise Dans un tel scénario, disons par exemple déploiement sur place dans les semaines qui viennent, et un mois ou trois mois plus tard on apprend qu'un bombardement russe a tué 10 soldats français et 10 soldats polonais, quels seraient les choix pour la France ? 1. Retrait de la mission de formation. Comme les Américains à Mogadiscio en 1993 après Black Hawk Down. Evidemment, ce serait l'aveu ouvert que la décision était une erreur, et plus que difficile à assumer publiquement. Extrêmement difficile même, car les Américains ont accepté de renoncer à une action militaire en Somalie dont l'enjeu était très faible pour eux, tandis que la France estime l'enjeu ukrainien élevé 2. Continuation de la mission, posture "même pas mal", avec simplement de meilleures précautions de dissimulation. Ce qui est plus facile à écrire qu'à faire. S'agissant d'une mission de formation impliquant par nature des milliers de personnes, avec toutes les occasions d'espionnage, ça ressemble un peu à une mission impossible 3. Renforcement de la mission, avec effort sur la protection antiaérienne et antimissile. Peut-être un SAMP, sans doute des Mistral. Nous n'avons malheureusement pas grand chose entre les deux, mais peut-être les Polonais contribueraient-ils une batterie Mala Narew ? Dans l'hypothèse bien sûr où Varsovie participerait à la mission 4. Renforcement de la mission comme 3., plus une riposte contre les forces russes en Ukraine. Un raid à plusieurs Rafale, lancés depuis le territoire métropolitain et/ou depuis le CdG en Méditerranée (qui s'est d'ailleurs entraîné il y a quelques jours exactement pour cela), pour frapper un centre de commandement / nœud logistique ou autre cible du dispositif russe en Ukraine Pour la première fois, des avions de combat français Rafale Marine ont volé de la mer Ionienne à la mer Baltique - un vol de six heures et de 4 000 kilomètres à travers l'Europe. Au-dessus de la Pologne, ils ont été ravitaillés en vol par un avion ravitailleur français 5. Renforcement de la mission comme 3., plus une riposte contre une cible militaire en Russie. Dans la région de Rostov par exemple, ou ailleurs. C'est possible, mais la conséquence pourrait être une riposte russe sur le territoire français, au moyen de missiles de croisière lancés par des Tu-22M3 ou Tu-160 volant loin des côtes françaises, une telle riposte sur le territoire russe à une frappe russe qui aurait eu lieu sur le territoire ukrainien serait de nature escalatoire J'ai tenté d'être exhaustif, mais je ne crois ni au 1. ni au 5. Je ne crois guère non plus au 2., car il serait difficile d'assumer continuer à déployer des militaires sans leur assurer une protection alors qu'on aurait subi des pertes ==>Donc je favoriserais les 2 scénarios restants, c'est-à-dire renforcement antiaérien et antimissile français ou franco-polonais autour du centre de formation. Avec ou sans raid de représailles contre les forces russes en Ukraine, et la "démonstration" réalisée par les Rafale M il y a quelques jours avait clairement valeur d'avertissement
  2. Tant mieux pour l'Ukraine, mais ça me fait un peu mal pour l'Italie J'avais retenu que Rome a acheté 5 systèmes SAMP, et Paris 8. Rome ne conserverait donc plus que 3 systèmes ? Je ne pense pas qu'il serait bon que la France donne un seul de ses SAMP, dont 4 servent à protéger des bases aériennes et 4 sont en réserve pour protéger un éventuel déploiement de l'armée de Terre à l'étranger. Et ces capacités sont indispensables. La France en ce domaine comme en d'autres a fait l'erreur de n'acheter que le strict minimum (à l'origine, 10 étaient prévus), nous sommes du coup il me semble coincés J'en ai d'autant plus d'étonnement devant cette décision italienne... Je sais bien que les États Unis sont puissants, mais tout de même ! L'erreur à mon sens c'est de ne pas avoir commandé au plus tard l'année dernière une demi-douzaine de SAMP supplémentaires, entre France et Italie, à destination de l'Ukraine. D'ailleurs cette erreur est prolongée ...
  3. Merci. Cela dit, la loi en question a été finalement promulguée, en accord avec les procédures démocratiques de la Géorgie Inspiré d’une loi répressive russe, il oblige les ONG et les médias recevant au moins 20 % de leur financement de l’étranger à s’enregistrer sous 60 jours en tant qu’« organisation servant les intérêts d’une puissance étrangère » et à se soumettre à un contrôle administratif accru Surtout, les prochaines élections parlementaires géorgiennes auront lieu en octobre prochain. Les citoyens géorgiens - détenteurs de la légitimité - décideront si le parti actuellement au pouvoir le Rêve géorgien doit y rester, ou si une coalition d'opposition doit les diriger. Dans le premier cas, les Géorgiens auront confirmé que la loi est au minimum acceptable pour eux. Dans le second cas, le nouveau gouvernement annulera certainement cette loi Dans tous les cas, la décision des détenteurs de la souveraineté géorgienne aura été appliquée. Je ne vois donc pas de problème, franchement Concernant le sujet gazier, il me semble plus important, et de fait l'option Ouest serait préférable pour nous que l'option Chine... Quoi qu'il en soit, c'est le gouvernement élu en octobre 2024 qui décidera
  4. C'est méchant de se moquer ? Oui, mais c'est bien de rendre hommage à des humoristes qui étaient si pertinents ! Tribune dans Libération par 230 artistes qui "lancent un appel" (...) Nous avons en tête des images qui nous empêchent de dormir la nuit Les Inconnus, il y a 33 ans Casser les c...lles
  5. @Lordtemplar Le sujet est intéressant, mais à 35 minutes cette vidéo est trop longue pour moi J'imagine que tu l'as déjà écoutée en entier, pourrais-tu résumer la réponse de l'auteur à la question qu'il pose "Pourquoi la Russie pourrait (encore) envahir la Géorgie" ?
  6. Cette interprétation alternative a du sens, d'accord. Davantage que d'imaginer que la Pologne réagirait à une victoire russe en Ukraine en faisant ami-ami avec Moscou. Elle semble plus probable que celle que je proposais Je recopie l'original du passage en question And so, the point is, though, that if we ever let Ukraine go down, mark my words: you'll see Poland go, and you'll see all those nations along the actual border of Russia, from the Balkans and Belarus, all those, they're going to make their own accommodations Ce qui semble clair en tout cas est que Biden pense que dans ce cas, les nations en question ne se tourneraient plus en priorité vers les Etats-Unis. Difficile de lui donner tort sur ce point
  7. Le président américain a accordé un long entretien au magazine Time, dont celui-ci publie la transcription complète Q : Quel sera l'état final de la guerre d'Ukraine et à quoi peut ressembler la paix pour ce pays ? Joe Biden : La paix, c'est s'assurer que la Russie n'occupera jamais, jamais, jamais, jamais l'Ukraine. Voilà à quoi ressemble la paix. Et cela ne veut pas dire qu'ils font partie de l'OTAN. Cela signifie que nous avons une relation avec eux comme nous le faisons avec d'autres pays, où nous leur fournissons des armes pour qu'ils puissent se défendre à l'avenir. Mais ce n'est pas, si vous remarquez bien, c'est moi qui ai dit - et vous l'avez rapporté au TIME - que je n'étais pas prêt à soutenir l'OTANisation de l'Ukraine. Cela ne devrait pas, ce n'est pas - j'ai passé un mois en Ukraine lorsque j'étais sénateur et vice-président. La corruption y était importante. Les circonstances étaient vraiment difficiles. Le fait est que si nous laissons tomber l'Ukraine, notez mes mots : vous verrez la Pologne partir, et vous verrez toutes ces nations le long de la frontière actuelle de la Russie, des Balkans et de la Biélorussie, toutes ces nations, elles vont faire leurs propres arrangements. Q : Je voudrais passer à Israël. Mais sur ce dernier point, y a-t-il un risque que l'OTAN soit sur une pente glissante vers la guerre avec l'Ukraine - avec la Russie, dans l'état actuel des choses ? Joe Biden : Non, nous sommes sur une pente glissante vers la guerre si nous ne faisons rien pour l'Ukraine. Cela ne va tout simplement pas... de toute façon... La fin est très style Biden, c'est-à-dire des phrases qui vont un peu dans tous les sens. Mais l'ensemble paraît relativement clair Je note plusieurs idées-force 1. Biden refuse de soutenir l'intégration de l'Ukraine à l'OTAN 2. Si les Etats-Unis ne soutiennent pas l'Ukraine, la Pologne et toutes les nations frontalières y compris dans les Balkans vont faire des arrangements avec la Russie 3. Si les Etats-Unis ne soutiennent pas l'Ukraine, ils seront davantage sur une pente glissante vers la guerre que s'ils la soutiennent La deuxième idée ne me convainc franchement pas. Que la Moldavie, comme la Géorgie déjà, fasse son propre arrangement avec la Russie si celle-ci l'emporte, cela paraît vraisemblable oui ...Mais la Pologne ? La première idée... eh bien, ce n'est pas une surprise certes, mais n'est-ce pas la première fois que c'est si clairement exprimé ?
  8. Sur le déclin personnellement peut être, cela dit sans avoir suivi le sujet de près il me semble que si la Ligue de Salvini perd de vitesse c'est au profit des Frères d'Italie de Meloni. Sauf erreur, ces deux mouvements sont nettement à droite
  9. Le vice premier ministre italien Matteo Salvini s'adresse au président français "Macron, tu veux faire la guerre ? Mets ton casque, va en Ukraine, mais ne nous casse pas les c...lles" La position italienne au sujet de la participation de pays de l'OTAN à la guerre en Ukraine est similaire à celle de l'Allemagne Le style... pas tout à fait Je n'exclus pas tout à fait que ce soit aussi le fond de la pensée du chancelier Scholz Mais il se retient
  10. La violence comme réparation des différents, c'est une logique en effet, c'est la logique du clan et de la vendetta Une logique plus récente, plus complexe en un sens et convenant à des sociétés qui ne sont plus claniques, est celle du tribunal et du châtiment administré par une institution chargée de la justice plutôt que par la vendetta privée Il y a toujours violence sans doute, puisque le meurtrier est (enfin, il devrait être) condamné à trente ans de réclusion, peine elle-même allégée par rapport à l'originale qui était la loi du talion donc la mort. Mais elle est médiée et allégée
  11. Affiche à Moscou à l'arrêt de métro devant l'ambassade française Naturellement on pourrait être surpris qu'un message destiné aux soldats français déployés en Ukraine pour combattre la Russie soit affiché à Moscou et en russe... Tout se passe comme si ces soldats déployés par Macron n'étaient en fait pas le public visé ? Comme si... c'était en fait les Russes ? Français, ne répétez pas les erreurs de vos ancêtres. Leur sort est connu Ces Français ont déjà combattu contre la Russie du côté des Nazis Général français Edgar Puhaud, commandant de la division SS Charlemagne, détruit par les troupes soviétiques en 1945 APPELEZ VOLGA 149.200
  12. Mauvaise nouvelle Cette vidéo montre la capture par les Russes d'un soldat français en uniforme combattant du côté ukrainien "Ne tirez pas ! Je suis Français ! Vous pouvez m'échanger !" Vous dites ? Le soldat français a un petit, un TOUT PETIT accent ? Ah mais bien petit alors... Un accent russe ? Rôoooh comme vous y allez ... Plus sérieusement : production à bas budget type série Z
  13. Du grand n'importe quoi 2050, c'est au mieux une projection très hasardeuse 2075, c'est la boule de cristal de Madame Irma Le simple fait que ces gens puissent publier des prédictions pour 2075 fait fortement douter de leur compétence pour le reste...
  14. Ce sont des pitres qui parlent. Il faut le garder à l'esprit. Ce ne sont pas les décideurs Mais oui cela reste choquant que les décideurs russes, même s'ils ne sont pas personnellement des pitres sanguinaires parlant chaque jour d'atomiser un pays différent, choisissent de laisser ce genre de discours s'exprimer, ou plutôt le commanditent de manière répétée, ce dans les médias qu'ils contrôlent de si près
  15. Tiens puisqu'on évoque la Pologne à l'instant - d'une toute autre manière certes - ne faut-il pas parler de la Pologne ? Ben oui, la Pologne ! Et ça faisait longtemps qu'on n'avait pas dit des trucs dessus. Donc allons-y. Puisqu'il s'agit bien du théâtre le plus vraisemblable pour une petite guerre nucléaire (...) En 10 à 15 minutes, l'État de Pologne et le peuple polonais disparaîtront. La langue polonaise disparaîtra également Je sais, il ne faut pas prêter une attention exagérée aux pitres. Désolé J'ai beau savoir que ce sont des pitres, ça reste un peu choquant...
  16. Très franchement, ça me semble une faute Que Zelensky soit triste voire énervé de constater que Pékin n'a rien à faire de l'indépendance ou non de l'Ukraine et donc ne soit prêt à limiter en rien ses relations avec la Russie, c'est peut-être humainement compréhensible. Mais le laisser paraître est une erreur, et je ne pense pas que Pékin va laisser passer cet affront Alors que Macron est parti en campagne pour convaincre Xi d'aider à limiter la victoire de la Russie, au bénéfice de l'Ukraine et des Européens... Zelensky lui met des bâtons dans les roues, au bénéfice des États Unis (qui ne veulent évidemment d'aucun rapprochement euro-chinois) et de la Russie ! A la place de Macron j'appellerais Zelensky pour lui expliquer qu'il va falloir qu'il trouve son chapeau... Parce qu'il est urgent de le manger en public et de se dédire ouvertement !
  17. Je n'étais pas bien conscient de cette preuve irréfutable - et j'avoue assez frappante - de la perfidie et de la traîtrise des Chinois Les Américains ont bien raison de s'en méfier ! La Chine pourrait utiliser la mer pour cacher ses sous-marins Contexte : il s'agit d'un article du Sacramento Bee, l'un des principaux journaux en Californie, datant du 22 juin 2015. Le titre de l'article a été mis à jour le lendemain en "China may be trying to hide its submarines in the South China Sea"... mais la version publiée demeure et est devenue un même
  18. [ HS ON ] A noter tout de même Mais la durée effective de travail de l’ensemble des salariés, qui comprend ceux à temps partiel, est légèrement plus élevée en France qu’outre-Rhin, la proportion de salariés à temps complet y étant plus forte qu’en Allemagne et dans les pays d’Europe du Nord. Elle est ainsi de 1 550 heures en France, contre 1 529 heures en Allemagne. Toutefois l’Espagne, avec 1 615 heures, et l’Italie, avec 1 685 heures, restent au-dessus Autrement dit, non seulement Arbeit n'est en fait qu'à peu près au niveau de Travail... mais surtout il est nettement plus faible que Trabajo pour ne rien dire de Lavoro ! C'est le drapeau italien dont le vert signifie le travail, le blanc le travail, tandis que le rouge signifie le travail ! Le bleu, en revanche, c'est pour parler sans les mains [ HS OFF ]
  19. Les tentatives et initiatives du monde atlantique d'attirer à lui l'Ukraine - non tant au niveau des gouvernements que des milieux et structures atlantistes en eux-mêmes - datent de la décennie 2000 au plus tard (il suffit de chercher un peu en ligne pour s'en apercevoir), et constituent de toute évidence une démarche hostile vis-à-vis de la Russie. L'OTAN est une alliance capable d'agression (guerre du Kosovo 1999, occupation de l'Afghanistan 2003-2021) et une alliance qui intégrerait la quasi-totalité des pays européens sauf l'un d'entre eux (le plus peuplé en l'occurrence) est à l'évidence une menace pour le pays européen maintenu à l'écart Cela dit, il s'agissait là de la structure atlantiste. Non des gouvernements de pays de l'OTAN (on se souvient du refus en 2008 de plusieurs gouvernements européens notamment France et Allemagne de démarrer un plan d'adhésion de Kiev à l'OTAN), ni surtout... des Ukrainiens eux-mêmes ! L'évolution des sondages d'opinion en Ukraine sur la question est pour le moins éclairante. On peut distinguer 3 périodes - Entre 2009 et 2013, 15 à 25% sont Pour, 57 à 70% Contre ==> l'Ukraine est massivement contre - Entre 2015 et mi-2021, 39 à 71% sont Pour, 24 à 38% Contre ==> l'Ukraine est partagée - Entre 2022 et aujourd'hui, 59 à 89% sont Pour, 3 à 23% Contre ==> l'Ukraine est massivement pour Autrement dit, "l'Ukraine veut sortir de son statut neutre et adhérer à une alliance hostile" est pour la Russie un problème qui est apparu en réaction à la politique de Poutine Je suis le premier à dire que la responsabilité de la séquence 2014-15 est au minimum partagée, pour ne pas dire majoritairement du côté Ukrainiens pro-Maïdan / Etats-Unis / Europe plutôt que du côté Ukrainiens anti-Maïdan / Russie (ce qui ne signifie pas que la réaction russe était entièrement pertinente ni bonne) Mais si Poutine n'avait pas lancé sa guerre de conquête en 2022, l'Ukraine n'aurait clairement pas adhéré à l'OTAN : les Européens étaient tout aussi contre qu'auparavant, les Américains étaient clairement contre depuis la fin du mandat de George W Bush (Obama, Trump, Biden alignés sur la question) Comme l'expliquait le candidat à la présidence russe (empêché de se présenter) Boris Nadejdine en janvier dernier - j'avais fait un post sur le sujet Je pense que le problème de l'OTAN est tellement... [tiré par les cheveux]. C’est une histoire purement poutinienne – une alliance contre la Russie. À l’échelle mondiale, s’il existe une confiance entre la Russie et le monde occidental, la question de l’OTAN ne sera pas aussi urgente. Cela est d'ailleurs clairement visible dans le budget de l'OTAN : après l'effondrement de l'Union soviétique, il a été progressivement réduit. Et cela a commencé à croître rapidement en 2014. Devine pourquoi? Autrement dit, Poutine a été la principale raison pour laquelle l’OTAN se renforce Il est tout à fait possible que la Russie gagne cette guerre, c'est-à-dire impose les objectifs politiques qu'elle a déclarés dès mars 2022, répété dans ses propositions d'accord en avril 2022, et maintient et répète depuis. Le résultat pour la Russie, en dehors de toute question morale du genre ne pas massacrer des centaines de milliers de personnes en ravageant un pays voisin, et en dehors de tous les morts russes qui auraient pu être évités, sera simplement d'avoir soumis les Ukrainiens comme les empires dans l'Histoire ont maté leurs peuples assujettis, suscité une haine qui aura des répercussions pendant des décennies ou davantage... et "obtenu" ainsi le résultat (pas d'OTAN en Ukraine) qui était déjà assuré auparavant !!!
  20. Pas tout à fait, car ni les Etats-Unis ni le Royaume-Uni n'ont manqué à leurs obligations au titre du mémorandum de Budapest. Les deux ont respecté toute leur part du contrat. C'est simplement que ce contrat ne les obligeait à rien de plus qu'à s'abstenir d'agresser l'Ukraine. Engagement qu'ont pris aussi de manière séparée à la fois la Chine et la France Le mémorandum stipule que la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni s'engagent, en contrepartie de l'adhésion de l'Ukraine (ou de la Biélorussie, ou du Kazakhstan) au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et de l'achèvement du transfert de son arsenal nucléaire à la Russie, à : Respecter l'indépendance et la souveraineté ukrainienne dans ses frontières actuelles. S'abstenir de toute menace ou usage de la force contre l'Ukraine, si ce n'est en défense légitime ou d'une autre manière conforme aux dispositions de la Charte des Nations Unies. S'abstenir d'utiliser la pression économique sur l'Ukraine en vue d'influencer sa politique. Demander l'aval du Conseil de sécurité des Nations unies si des armes nucléaires sont utilisées contre l'Ukraine. S'abstenir d'utiliser des armes nucléaires contre l'Ukraine. Consulter les autres parties prenantes si des questions se posent au sujet de ces engagements (...) La Chine et la France ne se sont pas associées aux signataires, n'ayant donné que des engagements séparés Le mémorandum ne contenait aucun engagement à aider l'Ukraine au cas où un autre de ses signataires ne le respecterait pas. Et la Chine et la France non plus ne se sont engagés à rien de tel L'Ukraine n'avait reçu qu'une promesse, de la part de cinq pays différents. Quatre l'ont respectée... mais ça ne suffisait pas
  21. Ce que j'ai décrit c'est plutôt le scénario d'annexion explicite d'une partie de l'Ukraine (en gros la "novorussie") non de la totalité. Dans ce cas, j'imagine que l'émigration serait limitée à la fois depuis les régions annexées et surtout depuis le reste de l'Ukraine qui serait toujours ukrainienne mais sous le joug, de même que la Pologne restait polonaise dans les années 1960 ou 70 quoique sous le joug En gros j'ai pris les objectifs de guerre déclarés officiellement de la Russie (et répétés depuis deux ans) et je les ai supposés réalisés, en les complétant "seulement" du reste de la côte ukrainienne de la Mer Noire ("Odessa est une ville russe" dixit Poutine, on le voit venir...) ainsi que de la Transnistrie (appel au secours récent à Moscou "la Moldavie nous opprime !") Si Poutine décidait d'annexer l'ensemble de l'Ukraine, alors j'imagine que l'émigration serait beaucoup plus importante oui De l'UE je ne vois pas comment. Des pays européens, et des Etats-Unis s'ils sont toujours dans l'image, oui sans doute. J'imaginerais plutôt le format OTAN, soit actuel s'il ne change pas (Trump ni aucun successeur n'arrive au pouvoir), soit fortement reconfiguré voire au plus repris par les seuls membres européens
  22. En pas très construit, mais je dirais - Répression de la population dans les régions de l'Ukraine directement annexées par la Russie (incluant très probablement tout le front ukrainien de la mer noire), imposition de l'idéologie "Monde russe", ceux qui émettent des protestations sont forcés à se dédire sous menace de violence, ceux qui luttent activement contre sont éliminés socialement (prison à long terme) ou physiquement (meurtre) Cette partie de l'Ukraine reçoit de l'aide de Russie pour la reconstruction, l'efficacité en est cependant limitée par la corruption - La partie de l'Ukraine restant nominalement indépendante étant démilitarisée et interdite de coopération militaire avec l'Ouest, le gouvernement de Kiev (pas dirigé par Zelensky évidemment) est soumis à la Russie, il s'aligne sur Moscou en politique étrangère sous menace constante de nouvelle invasion. Il reconnaît faire partie du "Monde russe", comme la Biélorussie. Dans cette Ukraine amoindrie, la langue russe a le même statut que l'ukrainien, les organisations nationalistes sont interdites, et encore celles qui ont l'heur de moindrement déplaire au Kremlin. Cette Ukraine nominalement indépendante ne reçoit guère d'aide de personne, et de l'Ouest non plus - La Transnistrie a été intégrée à la Russie. La Moldavie diminuée soit a adopté à temps la même position que la Géorgie, soit a été envahie et mise au pas - Effort militaire de long terme des pays à l'ouest du "monde russe", afin d'assurer une dissuasion conventionnelle et nucléaire contre Moscou, la zone chaude étant les fragiles Etats baltes. Suivant l'orientation des Etats-Unis, diminution rapide de leur implication en Europe (ligne Trump) ou diminution plus lente (ligne Biden), l'adaptation se fait plus ou moins dans la douleur et l'angoisse. La reconfiguration, ou non, voire au plus le remplacement de l'OTAN continue à dépendre d'abord non des actes et entreprises de Moscou, mais bien du choix fondamental de Washington - Pas d'impact fondamental de ces événements sur l'opposition en Europe populistes-élitistes / souverainistes-européistes (ou par quelque nom qu'on l'appelle) Ce n'est tout simplement pas le sujet principal de cette opposition - La Russie est renforcée à moyen terme par cette guerre, mais de manière limitée. Les peut-être 15 millions d'habitants supplémentaires (le pays frôle les 160 millions) le renforcent démographiquement mais nécessitent beaucoup d'investissements. L'interruption de l'exportations de capitaux a des effets bénéfiques (plus d'investissements en Russie, moins de villas de luxe en Europe) Cependant la défense continue de coûter cher, plus proche du 7% du PIB de 2024 que du 3% de 2021, du fait de l'idéologie désignant en l'Occident une menace éternelle. Le redéploiement du commerce extérieur vers Asie et monde en développement occasionne plus d'un mécompte, Pékin ne se privant pas d'imposer ses conditions commerciales. La Russie reste d'assez loin la première puissance militaire d'Europe, mais continue de pâtir de l'isolation économique du reste du continent que Poutine a précipitée - Le prestige international des Etats-Unis et de l'Europe a subi un coup sérieux. Contrairement aux espoirs affichés à Moscou, ce coup n'a cependant pas pour résultat d' "abattre la domination américaine". Les autres continents et civilisations prennent note des conséquences, s'adaptent, mais l'avenir de l'actuelle prépondérance américaine dépend en définitive de leur capacité ou non dans les 10-20 ans de remonter la pente éducative, industrielle et technologique face à la Chine, non de l'échec localisé de Washington en Ukraine. De même pour les Européens, leur capacité à remonter la pente et reprendre le chemin du développement dépendra d'eux-mêmes, non des conséquences de la guerre d'Ukraine Bref des conséquences catastrophiques pour l'Ukraine évidemment, mais pas pour grand monde sinon. Pour les autres, du négatif, ou de la demi-teinte. Sauf probablement pour la Chine, qui a gagné sans l'avoir cherché une vassalisation économique de la Russie, plus un affaiblissement du prestige et peut-être de la domination monétaire du rival américain La dixième ou onzième des grandes guerres du XXIème siècle (avec la définition "grande = nombre de morts à six chiffres au moins") a eu lieu en Europe, c'est son originalité par rapport aux autres. Mais ses conséquences, évidemment négatives, ne sont pas plus catastrophiques pour le Monde que celles des autres guerres de ce genre. Guerre fondamentalement locale, et non continentale sans parler de mondiale, ce sont les habitants des seules régions en guerre qui en ont véritablement pâti
  23. Et si la Russie l'emportait ? Le quotidien britannique The Telegraph publie sur une semaine une série de 7 essais décrivant les conséquences d'une potentielle victoire de la Russie contre l'Ukraine. Quatre à ce jour sont déjà parus. Je suis personnellement déçu de la qualité de ces essais, qui me semblent être davantage des œuvres d'imagination à but de faire peur afin de motiver un soutien plus décidé à Kiev qu'un examen posé des conséquences d'une victoire russe. Un tel examen devrait notamment prendre en compte non seulement les conséquences, mais aussi les limites à ces conséquences. Non pas "le monde s'écroule", mais "telle chose va mal se passer mais jusqu'à telle limite seulement, telle chose en revanche ne sera pas vraiment touchée" Enfin, je donne les liens à toute fin utile pour qui serait intéressé. Chacun de ces liens est vers une version complète de l'essai Le complot de Poutine visant à détruire l'OTAN atteint son paroxysme dévastateur Une victoire russe déclencherait une cascade d'événements provoquant des changements irréversibles, poussant le monde au bord du chaos (...) Le plan directeur de Poutine pour l'Europe porte ses fruits (...) Si Poutine gagne, l'avenir fasciste de l'Europe l'attend Si Poutine gagne, il faut s'attendre au pire génocide depuis l'Holocauste (...) La destruction ne doit pas nécessairement être physique - les actions entreprises pour détruire l'identité d'un groupe sans en tuer tous les membres constituent également un génocide (...) Avec les ressources de l'Ukraine, Poutine serait invincible L'impact d'une Russie engorgée se déploierait sur plusieurs décennies, touchant tous les coins de la planète et causant des ravages dans l'économie mondiale (...)
  24. Nous sommes d'accord, de même qu'une hirondelle ne fait pas le printemps, un oiseau de mauvais augure ne fait pas l'hiver Le fait que la banque centrale indienne réduise la partie de son or stockée à l'étranger (notamment en Grande-Bretagne) de la moitié à un quart n'est pas d'un très grand impact à lui seul Nous verrons si des décisions de défiance vont se multiplier disons d'ici un an, ou si celle-ci restera relativement isolée
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