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AIR-DEFENSE.NET

Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Ce serait comique si ce n'était pas dramatique Pendant que Marco Rubio affirme à la cantonnade que les Etats-Unis n'ont pas appuyé cette attaque, ah non non non, et qu'ils ne l'appuient pas, voyons qu'allez-vous penser, croisant sans doute les doigts pour que au moins quelques-uns s'y laissent prendre... ... Son patron lui vient en aide !
  2. Rôooooh... Pourtant Marco Rubio a bien dit que les Etats-Unis n'étaient pas impliqués. Et toi, tu ne le crois pas sur parole ? Mais c'est très vilain ! Plus sérieusement, je ne crois pas que beaucoup de monde croira Rubio sur parole, parce que ce qu'il dit ne tient pas debout en effet
  3. Dans la série "J'enfonce une porte ouverte, mode d'emploi", celle-là est pas mal Effectivement, si on te tue une bonne partie de ton haut commandement en même temps qu'on bombarde des installations industrielles précieuses et neutralise une partie de tes défenses aériennes... Y a quelques chances que tu sois en guerre !
  4. Oui, mais - Téhéran a t il déjà les moyens d'une telle attaque en place ? Kiev a mis 18 mois pour monter l'attaque sur les aéroports russes du 1er juin - Les drones ne sont pas l'arme absolue. Moscou a perdu des avions de grande taille qui n'étaient pas sous abri, et même pas sous hangar. Jérusalem a surtout des chasseurs de taille moyenne, qui sont sous abri. Une volée de drones "à l'ukrainienne" pourrait bien leur faire des dégâts limités - Même dans le cas d'une attaque réussie comme celle du 1er juin par l'Ukraine, les dégâts sont largement insuffisants pour avoir une influence réelle sur le cours de la guerre. Moscou a surtout subi un affront Cette 4ème option est assez problématique elle aussi. Je la rattacherais plutôt à l'option 1 citée par Etienne Marcuz, c'est-à-dire une petite riposte, qui confirme la faiblesse et invite à continuer de taper
  5. Que Tsahal et/ou le Mossad parviennent à mettre des coups au but n'est pas une surprise Mais il y a une distance entre mettre des coups au but et neutraliser la plus grande partie de l'arsenal balistique iranien, qui est nombreux et à coup sûr dispersé
  6. Etienne Marcuz fait une analyse intéressante des options pour l'Iran à ce stade Mon résumé : - Israël s'est attaqué à ce que l'Iran considère sans doute comme des intérêts vitaux (haute hiérarchie, programme nucléaire) - L'Iran est militairement en position de faiblesse, mais il ne peut guère se permettre de se contenter de ripostes modérées comme les frappes de missiles en 2024, sauf à confirmer sa faiblesse. L'Iran a dit qu'il n'aurait "pas de limites" dans sa réponse - Téhéran a trois options, toutes problématiques a) Ne rien faire de sérieux, disons une réédition de 2024 avec un beau feu d'artifice balistique mais sans dégât sérieux. Problème : répondre en-dessous du niveau de l'attaque en invitera d'autres b) Attaque saturante au balistique sur Dimona pour saturer la défense antimissile israélienne et répondre "au même niveau". Problème : si l'enceinte du réacteur est brisée et si les vents vont vers le nord, Tel Aviv et/ou Jérusalem pourraient être touchés par des fuites radioactives et ce serait une riposte "au-dessus" du niveau de l'attaque israélienne. Risque de riposte nucléaire israélienne c) "Course contre la montre" pour fabriquer quelques coeurs nucléaires en urgence et les intégrer à des balistiques, couplé à un essai nucléaire souterrain. Problème : Téhéran est-il avancé à ce point, y compris dans les études pour intégrer une arme nucléaire à un corps de missile ?
  7. Je ne sais pas, je te fais confiance sur ce point Mais il y a sans doute des systèmes de DSA chinois plus ou moins récents et performants. Et il y a aussi la question de leur quantité Je ne dis pas que Pékin va immédiatement se lancer dans la production à grande échelle de ce genre de systèmes pour les envoyer à Téhéran, mais si la stabilité de l'Iran était mise en danger, ou si les Chinois pensaient simplement que le risque existe, je ne vois pas Pékin rester les bras croisés, leurs intérêts seraient directement en jeu
  8. Ca peut être vrai, ou être faux Cela dit, indépendamment de la véracité de cette évaluation, il est possible que le gouvernement israélien le croie vraiment Ca serait une explication supplémentaire à la décision de Jérusalem
  9. C'est vrai. Cela dit, une campagne aérienne "indéfinie", sur la base de la transformation de l'espace aérien iranien en "passoire", ne ferait pas les affaires des deux alliés de Téhéran au sein de l'OCS. Voir mon post juste avant le tien Et surtout pas les affaires de Pékin Lequel dispose d'une industrie pas tout fait négligeable (OK, la première au monde) et notamment d'une industrie de défense convaincante (qui produit des navires de guerre à un rythme que l'Amérique ne sait pas égaler, et ça pourrait aussi être vrai d'autres matériels de guerre, ou ça pourrait le devenir) D'ici à ce que les Iraniens se retrouvent avec une fournée de défenses sol-air avec des notices traduites du mandarin...
  10. Dans la série "conséquences en cascade", Georges Renard-Kuzmanovic rappelle quelques faits de base... Cette escalade est potentiellement plus grave encore que la guerre en #Ukraine, avec des répercussions planétaires majeures : - La #Russie et l’Iran ont signé un accord de coopération militaire - L’Iran est membre de l’#OCS (Organisation de coopération de Shanghai), aux côtés de la Chine et de la Russie. Ces trois puissances organisent régulièrement des manœuvres militaires conjointes - 40 % des hydrocarbures consommés par la #Chine proviennent d’Iran - Et 50 % des hydrocarbures mondiaux transitent par le détroit d’#Ormuz La Chine, contrairement à ce qu'on entend parfois, ne soutient pas la guerre de la Russie en Ukraine. Elle se contente de ne pas suivre la stratégie d'isolement économique de Moscou définie par les Etats-Unis. C'est certes crucial, mais sur le fond Pékin ne change rien à son comportement et ne fait aucun effort particulier, il se contente de ne pas faire d'effort économique dans l'autre sens (pro-ukrainien) comme le font les Occidentaux. Ce qui est d'ailleurs très compréhensible, la victoire de la Russie en Ukraine n'a pas d'intérêt particulier pour la Chine, pourquoi ferait-elle un effort quelconque (au-delà de profiter des cadeaux que lui font les autres) ? ==>Mais si l'Iran est sérieusement attaqué, les intérêts de la Chine sont directement en jeu Or, la Chine, ce n'est pas si petit que ça comme puissance...
  11. Netanyahou a dit que la campagne aérienne israélienne durera "le nombre de jours nécessaire" pour arriver à l'objectif Ce n'est clairement pas terminé Frapper d'abord les cibles élusives et qui se cacheront dès le début de la campagne, ça a du sens. La campagne d'assassinats, c'était "maintenant ou jamais", ça ne pouvait pas attendre le jour N°2 D'un autre côté, Fordo n'ira nulle part ... mais la question est de savoir si Jérusalem a vraiment les moyens de le neutraliser
  12. Oui. J'entends aussi du bruit venu de Moscou... est-ce que Vladimir pleure ? La question suivante bien sûr, c'est de savoir combien de gens vont le croire ... Tiens, par exemple, est-ce qu'Israël n'aurait pas utilisé des F-35 ? On m'a dit que Washington conserverait un contrôle rapproché sur chacun des exemplaires de cet avion... m'aurait-on menti ? Et ce n'est qu'un exemple C'est-à-dire qu'en admettant même qu'une dissuasion nucléaire iranienne soit une "menace existentielle" pour Israël (idée sujette à caution pour dire le moins), une telle dissuasion restait loin dans l'avenir et très hypothétique du point de vue politique La question principale il me semble c'est Fordo. Site d'enrichissement enterré si profond paraît-il qu'aucune bombe ne pourrait l'atteindre, même la "MOAB" américaine dont Jérusalem ne dispose d'ailleurs pas Est-il possible de le rendre inopérant en s'attaquant aux tunnels d'entrée pour l'isoler ? A supposer que c'est possible, Tsahal le réussira-t-il ? Les hauts responsables et les scientifiques tués par le Mossad, les sites relativement secondaires touchés, c'est sans doute suffisant pour ralentir le programme nucléaire iranien, mais certainement pas pour l'éliminer. Et du point de vue politique, Téhéran peut très bien décider de mettre les bouchées doubles suite à cette campagne aérienne - parmi les résultats envisageables de la décision israélienne (un scénario parmi plusieurs, mais qui existe), il y a un essai nucléaire iranien souterrain dans 2 ou 3 ans provoqué par cette campagne de bombardement Sauf si Jérusalem parvenait vraiment à mettre hors service la quasi-totalité du programme nucléaire iranien. Ce qui pose la question de Fordo Commencer une guerre, c'est ouvrir une boîte de Pandore, et s'exposer à des surprises Rien qu'en parlant des trois dernières années, Vladimir Poutine a ordonné en 2022 une opération militaire de quelques semaines en Ukraine. Est-ce que ça s'est passé comme il le pensait ? Et les dirigeants du Hamas, ils étaient très heureux le 7 octobre 2023 d'avoir réussi à massacrer un millier de civils juifs. Est-ce qu'ils sont toujours aussi heureux maintenant ? C'est l'Iran qui est de toute évidence la partie responsable du conflit israélo-iranien, qui dure depuis plusieurs décennies, en effet La question c'est plutôt si la décision israélienne de tenter d'éliminer le programme nucléaire iranien a) est obligée par les circonstances oui/non b) fera plus de bien que de mal, ou le contraire. Je pense "Non" et "Plus de mal" La guerre préventive n'a pas que des avantages. Comme le dit la formule "C'est pire qu'un crime, c'est une faute" Oui. Tout ceci est la conséquence du 7 octobre 2023 Convaincre une puissance militaire importante et disposant de l'arme nucléaire qu'il fait face à un danger littéralement existentiel, ça a des conséquences. Dans ce cas particulier, des conséquences en cascade Ca ne justifie pas la décision de Jérusalem cela dit. On peut être dans son droit en général, comme les Ukrainiens depuis 2022 et les Israéliens depuis le 7/10/23... et commettre une faute
  13. Alea jacta est... Israël attaque l'Iran et envoie un message d'alerte maximale à ses citoyens pour les heures à venir En prévision des représailles iraniennes à l'attaque en cours, Israël décrète l'état d'urgence dans le pays. Les rassemblements sont interdits, les écoles fermées et les avions annulés pour cette jounée de vendredi. Rubio : "Israël a agi de manière unilatérale", l'Iran ne doit pas cibler les intérêts américains Le Secrétaire d'État américain Marco Rubio confirme qu'Israël a mené une "action unilatérale contre l'Iran" cette nuit, précisant que les États-Unis n'étaient pas impliqués et avertissant Téhéran de ne pas cibler l'Amérique en représailles Explosions à Natanz : Israël frappe le cœur du programme d'enrichissement iranien De fortes explosions ont été entendues dans la ville de Natanz, dans la province centrale d'Isfahan, où se trouve un site nucléaire clé, rapporte la télévision d'État iranienne. Natanz abrite l'une des principales installations d'enrichissement d'uranium de l'Iran, avec deux sites souterrains stratégiques à Fordo et Natanz. L'Iran a construit des tunnels dans les montagnes près de Natanz depuis les précédents sabotages présumés israéliens. Le complexe de Natanz, situé près de la ville sainte chiite de Qom au sud de Téhéran, constitue le cœur du programme d'enrichissement iranien. Il comprend deux usines : l'installation souterraine d'enrichissement de combustible (FEP) et l'installation pilote en surface (PFEP). La FEP, construite trois étages sous terre, peut accueillir 50 000 centrifugeuses. Environ 14 000 y sont actuellement installées, dont 11 000 en fonctionnement, raffinant l'uranium jusqu'à 5% de pureté. L'installation PFEP en surface ne compte que quelques centaines de centrifugeuses mais enrichit l'uranium jusqu'à 60% de pureté. Ce site révélé en 2002 par un groupe d'opposition iranien en exil avait déclenché le bras de fer diplomatique entre l'Occident et l'Iran sur ses intentions nucléaires. Parallèlement aux frappes de l'armée de l'air, le Mossad a mené une série d’éliminations ciblées au cœur de Téhéran Les médias iraniens annoncent que les défenses aériennes affrontent une nouvelle vague de frappes israéliennes
  14. Le dirigeant américain tient à sa planche à billets... Le "quoi qu'il en coûte" est fort chez lui
  15. Alors non ce n'est pas du plagiat. Tu me fais découvrir ce bouquin Mais ce n'est pas un souci original non plus on est d'accord. Quand les services de renseignement s'inquiètent de possibles attaques russes contre "l'Europe" (par quoi ils entendent l'UE ou l'OTAN), ils ne pensent ni à Lisbonne ni à Dublin. Ni d'ailleurs à Varsovie ou à Helsinki. Les Baltes sont la proie potentielle évidente Le point où je suis peut-être un peu original - à tort ou à raison c'est à voir - c'est en faisant remarquer que du point de vue russe le moment pour éventuellement prendre des gages dans les pays Baltes, voire le contrôle de l'ensemble, c'est juste après la potentielle victoire en Ukraine, pas "après des années pour se refaire ouh là là qu'est-ce que l'armée russe est en mauvais état". Puisque l'armée russe malgré toutes ses pertes augmente tendanciellement sa puissance et sera en pleine forme pour le faire juste après la guerre d'Ukraine, et puisque le meilleur moment pour Moscou serait à court terme vu le réarmement européen qui se profile (même s'il est lent) Mais il est possible que ce scénario soit empêché bien sûr, si Washington confirme sa détermination à prendre la tête d'une éventuelle défense des pays Baltes. Le problème est que c'est tout sauf clair A la question les Etats-Unis défendraient-ils quand même les Européens de l'OTAN s'ils étaient attaqués (même s'ils font pression par ailleurs pour que les Européens paient en achetant beaucoup beaucoup d'armes américaines)... les réponses qui se dessinent varient suivant le responsable américain auquel vous demandez. Et dans le cas du chef, suivant son humeur et la direction dans laquelle vont ses vaticinations du moment Quand les cardinaux élisent un pape, ils envoient la fumée noire ou la fumée blanche. Dans le cas de Washington et de la défense des pays de l'OTAN, c'est des signaux de fumée multicolore en continu ! Si Poutine est moindrement prudent, cette incertitude devrait le dissuader de tenter le diable Mais si Poutine croit à sa bonne étoile, ou est entraîné par son épée (serait pas le premier)... ou si tout simplement la situation à Washington se clarifie, et plutôt dans le sens de JD Vance
  16. Ben y a la Moldavie Mais je n'en parle même pas, parce que si l'armée ukrainienne s'effondre et la Russie prend le contrôle de l'Ukraine, le sort de la Moldavie est vraiment évident Petit pays aux forces armées petites et peu équipées, voisin de l'Ukraine, membre ni de l'OTAN ni de l'UE, dont une partie du territoire légal (Transnistrie) est occupé par un mini-Etat non reconnu pro-russe dont les dirigeants ont déjà fait tous les bruits ("Chisinau nous opprime, au secours Vladimir !") préparatoires à ce que nous comprenons tous... si Moscou prend le contrôle des oblasts ukrainiens de Mykolaïv et d'Odessa, le sort de la Moldavie est scellé Si Vladimir est de bonne humeur (si...) il se contentera d'un référendum de rattachement de la Transnistrie à l'Ukraine la Russie voisine plus le traité confirmant la neutralité le désarmement et l'égalité entre les langues moldave et russe Théoriquement, c'est une situation où des pays européens pourraient intervenir. Une stratégie de piéton imprudent serait pensable, y compris sans l'Amérique. Surtout si la France en prenait la tête. Surtout si elle ne restait pas seule. Et à condition bien sûr que Chisinau le veuille, ils ont après tout un statut de neutralité. Ceci avec l'objectif de s'assurer que même si la Transnistrie (0,5 million de personnes) est rattachée à l'Empire russe, la partie sous contrôle moldave (2,5 millions de personnes) ne devienne pas une proie satellisée par Moscou
  17. Je suis persuadé que oui L'Ukraine est un pays européen, en dénatalité prononcée comme tous les pays européens, parmi les pires des pays européens de ce point de vue en fait. Algérie, Afghanistan ou Irak étaient des pays très jeunes à la natalité galopante au moment où ils ont résisté victorieusement à une occupation bénéficiant de la supériorité technologique. C'était nécessaire pour générer la masse de guérilleros à l'espérance de vie souvent très courte qui a permis de maintenir la pression sur l'adversaire pendant de nombreuses années ==>L'Ukraine ne dispose absolument pas de cette masse démographique La Résistance française n'a été pendant quatre ans qu'une nuisance relativement marginale pour les occupants allemands - notre fierté nationale dût-elle en souffrir. Les résistants n'étaient efficaces que pour sauver des Juifs et pour renseigner les Anglo-Américains, ce qui était déjà pas mal. La résistance n'est devenue militairement efficace que dans le contexte du débarquement en Normandie, en ralentissant drastiquement les forces allemandes envoyées en renfort ("Bataille du Rail", qui fit dire à Eisenhower que la Résistance avait eu la valeur de "15 divisions"). Bref, un pays occupé à la jeunesse peu nombreuse peut éventuellement appuyer efficacement des alliés extérieurs qui font la guerre... mais rien d'autre. Or cette situation ne se présenterait pas pour une Ukraine sous contrôle russe ==>La guerre d'Ukraine ne débouchera pas sur la troisième guerre mondiale Le 9 mai 2023, Poutine avait placé à côté de lui sur la tribune un vétéran du NKVD, qui était jeune lorsqu'il a participé à la répression des anciens fascistes ukrainiens de Bandera passés dans la clandestinité et la guérilla en Ukraine de l'ouest peu après 1945. Assez rapidement, on n'a plus entendu parler de ces gens... ==>Poutine est déjà décidé à réprimer de la même manière les jusqu'au-boutistes ukrainiens après la victoire qu'il vise Or, la Russie n'aurait pas besoin de beaucoup de forces pour cela. Dans le scénario du post N°2 de ce fil, j'imaginais qu'il faudrait au plus 200 000 hommes. Mais les forces allemandes chargées du contrôle de la population en France pendant l'Occupation - pays de taille et alors de population comparable à celle de l'Ukraine - comptaient nettement moins de 100 000 hommes... Pour revenir au sujet du fil, au risque d' "OMS" russe dans les Pays Baltes à court terme, si la Russie finit par épuiser l'armée ukrainienne et par l'emporter, Poutine n'aura aucun mal à dégager 400 000 hommes à bref délai. Beaucoup plus qu'il n'en faut pour prendre le contrôle des pays Baltes, quel que soit la vaillance de leurs forces armées réduites et celle des contingents "de réassurance" des autres pays de l'OTAN Si l'Amérique est décidée à défendre les Baltes et le montre, j'imagine mal Poutine prendre le risque. Si en face il n'y a que les Européens de l'OTAN... Poutine pourrait se contenter de profiter de son bien mal acquis l'Ukraine, mais il pourrait aussi choisir de continuer encore un peu S'il s'arrête, il ne sera pas le premier conquérant sanguinaire de l'Histoire à savoir mesurer ses appétits une fois repu ...S'il ne s'arrête pas, il ne sera pas le premier non plus
  18. Surtout que passer par chez nous pour attaquer un autre pays, les Russes ne l'ont JAMAIS fait ... depuis 2022
  19. Trump change-t-il de direction ? Se prépare-t-il à agir avec détermination contre la Russie ?
  20. Les postures et les actions changeront on est d'accord. Je dirais pas du fait de l'UE qui n'a aucune compétence ni légitimité pour la défense, quels que soient les envies expansionnistes de la bureaucratie de Bruxelles, ça ne peut être que du fait des Etats - mais c'est un autre sujet Le problème, c'est le temps. Il faut beaucoup de temps pour définir une stratégie, puis définir les capacités nécessaires, puis construire ces capacités et les rendre pleinement opérationnelles (sans parler du temps pour se coordonner au préalable) C'est pour cela que je disais que des choses seraient sans doute possibles (pas pour l'Ukraine, si c'est "au pied du mur", cela veut dire "après sa défaite", ce serait pour les autres) ...Possibles, mais difficiles et délicates Et même s'il en fallait le double... Poutine les aurait sans trop se fouler. Voir la suite par ici je propose d'en faire un sujet distinct
  21. Là où nous en sommes rendus en ce mois de juin 2025, je crois que le principal facteur ce sont les Etats-Unis Le souci en effet, c'est que tout cela pourrait arriver beaucoup plus tôt et beaucoup plus fort que plusieurs ne semblent l'imaginer. Sauf bien sûr si Washington démontre qu'il est toujours prêt à faire la guerre pour défendre les pays Baltes. Peut-être qu'ils le démontreront ou du moins qu'ils s'arrangeront pour qu'un doute sérieux subsiste, mais peut-être qu'ils démontreront le contraire Je vais proposer un scénario qui sera peut-être démenti mais qui me paraît vraisemblable et modéré, et a le mérite au moins de permettre de parler un peu concrètement : - A la fois Boudanov et Patroushev ont tort de craindre ou d'espérer un effondrement de l'armée ukrainienne cette année. Il ne surviendra que l'année prochaine, sous l'effet de l'affaiblissement continu notamment humain des uns et du renforcement continu des autres. C'est-à-dire qu'au plus tard à la fin 2026 l'armée russe contrôlera l'ensemble de l'Ukraine - A ce moment, les FAR en Ukraine seront encore plus fortes que maintenant, c'est-à-dire bien plus qu'en 2022. Il y aurait actuellement ~600k soldats russes sur le front, ils seront plus nombreux, et j'ai du mal à imaginer que plus du tiers de ce total soit nécessaire pour occuper et contrôler le territoire ukrainien sur le moyen-long terme. Donc au moins 400k soldats deviendront immédiatement disponibles - Si Poutine a des raisons solides de croire que les Etats-Unis n'interviendraient pas en faveur des Etats Baltes (c'est un "si" bien sûr, on pourrait avoir une bonne surprise... mais ce serait une surprise), alors sachant qu'une masse de manoeuvre entraînée est disponible maintenant, sachant que les Européens sont en train de réagir (renforcement de leurs défenses) donc l'occasion pourrait disparaître d'ici trois ou cinq ans... ce n'est pas "dans cinq ans après avoir reconstruit son armée" qu'il prendra la décision "Protectorat sur les Baltes, Da ou Niet". Ce sera plutôt en 2027 voire fin 2026 Et sa décision pourrait très bien être "Niet" ! Son idéologie peut le pousser à aller jusque-là, l'euphorie de la victoire peut l'encourager... mais il peut aussi choisir la prudence. Parmi la longue liste de conquérants sanguinaires du passé de l'Humanité, certains ont su s'arrêter et ne pas se laisser entraîner par leur épée. Certains ==>Le vrai blocage c'est Washington. Si ils le décident Un "test" du type protectorat sur Narva nécessiterait peu de forces. Le protectorat sur les pays Baltes ce serait davantage, peut-être 100k ou 200k ? ...Même s'il en fallait 400k Poutine les aura sans se fouler Je vois difficilement les Européens à eux seuls - c'est le point crucial - dissuader une action russe d'envergure sur les Baltes (divergence avec @gustave sur ce sujet). Et si elle n'est pas dissuadée, si elle commence, je n'imagine pas que les Européens restent l'arme au pied, mais je peux les imaginer perdre cette guerre. Et même si en définitive nous la gagnions, le simple risque qu'elle ait lieu est un risque majeur A noter aussi que la СВО-Б (OMS-B, l'Opération Militaire Spéciale - pays Baltes) serait probablement présentée comme une malheureuse nécessité pour défendre la Russie vu le refus par les Européens de ses demandes légitimes et modérées. Tout comme l'OMS originelle de 2022 a été présentée Il est d'ailleurs possible que ce ne soit pas une seconde OMS à proprement parler, mais une simple continuation de la première. Les demandes "légitimes et modérées" ont en fait déjà été émises fin 2021 : le retrait des forces de l'OTAN des pays Baltes. La neutralité des Baltes et leur démilitarisation pourront y être ajoutées facilement. Quant à la question des russophones persécutés en Estonie et en Lettonie, elle a déjà été citée par la propagande russe interne... Je peux imaginer une proposition de Moscou aux trois pays Baltes de signer un traité garantissant leur neutralité, leur démilitarisation, l'absence de toute force étrangère sur leur territoire, et l'égalité des langues nationale et russe pour faire bon poids. Sinon, "action militaro-technique" Disons pour fixer les idées que nous sommes en octobre 2026, que les forces russes sont en train de nettoyer la ville de Lvov, et que Moscou émet une telle "proposition" ... On fait quoi ?
  22. Oui, c'est une mauvaise action. Je joue à nouveau les oiseaux de mauvais augure. Mais enfin comme nous l'avons déjà discuté plusieurs fois, la guerre d'Ukraine est sur une trajectoire dangereuse pour l'indépendance de Kiev, la stratégie russe d'attrition de l'armée ukrainienne jusqu'à éliminer sa capacité à tenir le front présente des signes clairs de progrès (renforcement humain et matériel d'un côté, affaiblissement humain de l'autre et aide matérielle occidentale qui diminue), cette trajectoire paraît très difficile à changer (je ne dis pas "impossible", mais certainement très difficile à envisager) et son terme serait la défaite pure et simple de l'Ukraine et sa satellisation forcée par Moscou Or comme le rappelait récemment @olivier lsb Toutes les agences de renseignement des pays de l'UE concluent dans la même direction, sur la volonté russe de tester à brève échéance les défenses européennes La région où ces défenses pourraient être "testées", voire plus ambitieux, serait à l'évidence les pays Baltes L'objectif de ce fil est de discuter ce risque, sa nature, son ampleur, le déroulement s'il se réalisait, les réactions possibles / probables / envisageables des pays occidentaux devant de tels événements (En espérant que ça restera indéfiniment théorique )
  23. Bien d'accord avec ça, mais la diplomatie parallèle ou secrète est menée par le gouvernement, seul légitime à le faire J'ai beaucoup de mal à imaginer que Stegner soit missionné par Merz
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