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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Pologne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est vilain, un Américain ou un Français. Oh là là qu'est-ce que c'est pas sympathique Il faut dire que ces deux puissances impérialistes se disputent la pauvre Varsovie : Les États-Unis et la France se partagent la Pologne Bon, dans l'article, c'est la description détaillée d'une rivalité autour de la vente de centrales nucléaires. Et comment que les Américains ils sont vilains. Et les Français aussi d'ailleurs. D'aucuns pourraient penser qu'une rivalité commerciale est un peu moins grave que le partage d'une pauvre victime par des agresseurs, mais... Y a t il d'ailleurs une réminiscence historique ? A mon avis, si on demande à un Polonais qu'est-ce que les mots "partage" de son pays lui inspirent, ce n'est ni à l'Amérique ni à la France qu'il pensera en premier... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est malheureusement sous-estimé. On approche certainement du demi-million de morts, si même ce chiffre n'est pas déjà dépassé La menace de l'OTAN est largement un prétexte pour l'invasion de 2022, j'en suis persuadé. L'intérêt de la Russie à empêcher l'intégration de l'Ukraine dans l'OTAN est réel et beaucoup plus ancien, mais il ne déterminait pas la décision d'envahir. L'intégration de Kiev dans l'OTAN était bloquée en 2021, tout le monde dans les pays OTAN faisait semblant mais personne ne la voulait vraiment En ce qui concerne Soljenitsyne, LE passage important est rapporté plus loin dans l'article "Des diagnostics similaires, des solutions différentes (...) Pourtant, les solutions proposées diffèrent. S'il maudit les circonstances actuelles, l'auteur estime qu'il ne faut pas avoir recours à la force, car le temps fera son oeuvre. "Nous n'allons pas imiter les nationalistes ukrainiens, leurs menaces hystériques et leur haine. Il faut prendre cela comme une forme de maladie mentale et attendre qu'elle passe. De notre côté, pas de vaines menaces, ils n'attendent que cela. C'est le cours du temps qui les ramènera à la raison, le cours puissant et capricieux de l'Histoire (...) ils ne détourneront pas nos coeurs de Kiev la Sainte, berceau des Grands-Russiens, ni de Kiev où, aujourd'hui, la langue russe ne s'est pas tue, où elle ne se taira jamais." Soljenitsyne est mort en 2008, mais à le lire il est évident qu'il se serait opposé à la guerre de 2022 Oui, et il semble que ce n'est vraiment pas passé loin. Quant à la suite, il faut bien voir que si la guerre s'arrêtait tout de suite, le résultat en serait désastreux pour Moscou, qui aurait gagné quelques provinces, mais perdu sans doute définitivement l'Ukraine, où la volonté d'indépendance s'est renforcée jusqu'au point d'incandescence. Alors, Poutine serait désigné par l'Histoire comme le père paradoxal du nationalisme ukrainien ! Ou du moins le sage-femme accouchant l'Ukraine non seulement indépendante mais opposée à Moscou. Un désastre historique pour la Russie, suivant les conceptions historiques non seulement de Poutine, mais de nombreux Russes "Si l'issue militaire n'est pas encore certaine, ce choix aura semble-t-il entériné de manière définitive la fin de "la relation privilégiée" que Vladimir Poutine et Alexandre Soljenitsyne, pensaient vital de maintenir. L'Otan, crainte de façon constante par les deux hommes, apparaît quant à elle renforcée et plus unie que jamais depuis la fin de la Guerre froide. Enfin, la langue russe, pierre angulaire de leur rhétorique, semble connaître une perte d'influence prodigieuse en Ukraine. Non pas du fait de coups de boutoirs "nationalistes", mais par un choix conscient d'Ukrainiens qui ne souhaitent tout simplement plus s'exprimer dans "la langue de l'envahisseur". C'est justement pour cette raison que la Russie ne s'arrêtera en aucun cas sauf à y être strictement obligée militairement parlant. La probabilité d'un cessez-le-feu a toujours été négligeable Toute issue "intermédiaire", autre que la satellisation forcée de la totalité de l'Ukraine, serait un désastre absolu pour Moscou, puisque Poutine a fermé définitivement la voie du rapprochement pacifique de Moscou et de Kiev, la voie de la fraternité menant à la proximité, que préconisait Soljenitsyne Poutine cherche une issue à la 1918, les Ukrainiens signant tout ce que Moscou voudra de peur de pire encore, voire à la 1940 avec occupation prolongée du vaincu, voire à la 1865 avec intégration dans le même État Il n'a tout simplement aucune autre solution s'il veut éviter d'être vu comme un Shadock sanglant par les Russes de l'avenir -
Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne savais pas que le scrutin pour élire un chancelier était secret De ce que je lis, 307 députés ont voté contre lui, ce qui signifie que certains membres de la coalition, non seulement se sont abstenus, mais ont carrément voté contre L'ambiance doit être un peu "tendue" dans les groupes parlementaires concernés ... QUI a voté contre ? C'est toi ? Moi ? On m'a dit que c'est lui ! C'est embarrassant je l'entends, mais enfin cet embarras passera. Ce qui pourrait rester, c'est une difficulté à dégager des majorités sur des textes de loi... sauf qu'il n'y a alors pas d'anonymat, et les réfractaires seront alors obligés de "sortir du bois" -
Des citoyens suisses ont lancé une initiative pour organiser une votation visant à forcer leur banque centrale à détenir une réserve de bitcoins Il n'est pas certain qu'ils recueillent les 100 000 signatures nécessaires pour forcer le gouvernement à organiser ce référendum, mais enfin c'est à suivre En attendant, la situation et les arguments des deux parties, Banque centrale et Bitcoin, sont résumés ici avec humour
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Il ne faut pas tout mélanger Nous ne parlons pas de quelque chose que la France aurait pu tenter au XIXème siècle. Nous parlons de quelque chose que la Russie a tenté il y a trois ans -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Jancovici est très souvent intéressant, mais sa pertinence me semble variable suivant les cas "Nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir un ennemi puissant à nos portes" ? Mais - La Russie pourtant se le permet, puisqu'elle a fait basculer la très grande majorité des autres pays européens dans l'hostilité contre elle. La Russie peut se le permettre... et pas les Européens de l'ouest ? - On ne choisit pas ! Ce n'est pas parce qu'on dira "Ah non ça c'est trop cher pour moi désolé" qu'un pays à l'idéologie impérialiste "de combat" va se transformer en voisin stable et commode N'importe quoi, et je suis poli. Lorsqu'Israël dit "Ce territoire est contrôlé par une organisation qui cherche à nous détruire" (le Hamas), c'est vrai. Lorsque la Russie dit "Ce territoire est contrôlé par une organisation qui cherche à nous détruire" (le régime nazi de Kiev), c'est faux Argument de l'épouvantail. Il ne s'agit en aucun cas du terrain moral. Il s'agit du terrain des intérêts d'Etat de la France, qui incluent l'objectif que nos voisins continentaux à 1000-1500 km de nos frontières ne soient pas bouffés par une puissance impérialiste expansionniste. Sans parler des pays qui ne sont pas seulement des voisins continentaux, mais des alliés par traité ! Là, oui ! Jancovici est dans son domaine d'expertise C'est bien une faiblesse fondamentale de l'Europe par rapport aux autres continents Et oui, la meilleure option serait d'utiliser nos compétences et notre niveau d'éducation plus élevé que la moyenne planétaire (pour l'instant... ce n'est pas éternel) afin d'inventer l'industrie totalement décarbonée, et d'en exporter les produits et le savoir-faire vers les autres continents Le drame est que nous faisons aujourd'hui tout autre chose, voire le contraire exact : nous installons à grande échelle des énergies intermittentes chères, peu fiables et non décarbonnées (puisqu'elles ont besoin de centrales à gaz pour équilibrer le réseau) et nous organisons sans le dire expressément la décroissance du niveau de vie dans une logique malthusienne. Plutôt que de mettre au point et installer à échelle massive l'énergie décarbonée permanente et abondante qui est "au coin de la rue" sur le plan technologique, c'est-à-dire le nucléaire de quatrième génération, et l'utiliser aussi pour recycler à grande échelle, ce qui exige aussi davantage d'énergie Mais c'est H.S. ici Poutine je crois est parfaitement sérieux ici. Mais... D'une part la "réconciliation" qu'il conçoit ici est après la victoire de Moscou dans l'OMS, entre un pays central, la tête du Monde russe, et un pays périphérique dans la mouvance du monde russe (un peu comme la Biélorussie) qui finirait par reconnaître après un temps que la responsabilité du sang versé est de son côté, du fait d'extrémistes qui l'auraient dirigé ou autre élément de la propagande russe D'autre part Poutine parle sans doute de beaucoup de temps. Je ne suis pas sûr qu'il espère moins qu'une génération -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
Je serais presque prêt à passer sur l'image de Trump en chevalier Jedi à gros biscottos, malgré son ridicule évident Mais ces derniers mots... Franchement c'est le genre de jeu de mots débile que l'on n'est censé répéter que pour s'amuser au Nème degré de leur nullité, et de sa propre nullité à les répéter. C'est beaucoup moins pardonnable, de mon point de vue -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
D'une part je crois utile de prendre de l'avance. D'autre part je suis toujours prêt à rendre service, notamment au service de presse de la Maison Blanche Donc ... Une autre interprétation est que Poutine a bien un kompromat contre Trump, et un sévère, mais que Trump fait le nécessaire pour en annuler le pouvoir. Il se couvre tellement de ridicule que même si Poutine publie le kompromat, tout le monde dira "Pfff pas intéressant, il y a déjà bien plus croustillant sur Donald Trump !" -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Il faut reconnaître que Zelensky sait s'y prendre avec la communication L'Ukraine ne peut garantir la sécurité des étrangers se rendant à Moscou le 9 mai "Je ne peux garantir..." Je ne crois pas que les Ukrainiens réussiront un coup d'éclat sur la Place Rouge le 9 mai, car elle sera extrêmement bien protégée. Mais bon c'est bien dit Sans qu'il y ait un quelconque rapport naturellement, les dirigeants serbe et slovaque, qui jusqu'ici affirmaient hautement qu'ils seraient présents le 9 mai à Moscou pour le défilé de la victoire, ont annoncé aujourd'hui devoir décommander "invoquant des problèmes de santé" -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est tout à fait vrai. Il s'est cependant déjà produit un changement très important, dans les têtes d'une bonne partie, je soupçonne une majorité des habitants des pays européens qui hébergent des bases américaines. Ce qui faisait partie du paysage au point qu'on le prenne pour une caractéristique immuable est maintenant vu comme un élément incertain, dont la pérennité peut être remise en cause à tout moment La plupart des Parisiens n'imaginent pas que la Tour Eiffel aille tout à coup faire du tourisme en Angleterre. Peu d'habitants de l'Arizona envisagent que le Grand Canyon décide de se déplacer au Canada vérifier si l'air y est meilleur. Les bases américaines en Allemagne, Italie, Hollande etc. étaient largement vues du même regard Ce n'est plus le cas. Ce changement de nature psychologique est profond. Je ne sais pas exactement quelles conséquences il produira et quand, mais j'imagine difficilement qu'il n'ait pas de conséquences Ce changement est quoi qu'il en soit positif. Parce que c'est la disparition d'une illusion, les bases américaines en Europe n'ont en fait jamais été immuables, et perdre une illusion est forcément une bonne chose Le choc ressenti par pas mal de gens est d'ailleurs probablement l'une des sources principales de beaucoup des commentaires désagréables envers les Américains ou envers Trump. La Tour Eiffel a décidé de se faire la malle ? Mais quel scandale, pour qui se prend-elle, comment peut-elle nous faire ça ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le vice-président américain Vance s'est fait encore plus clair sur la suite, renforçant le message comme quoi Washington est sur le point de jeter l'éponge « Il leur appartiendra de parvenir à un accord et de mettre fin à ce conflit brutal », a déclaré M. Vance lors d'une interview accordée à l'émission “Special Report with Bret Baier” de Fox News. « Ca ne va nulle part, Bret. Ce n'est pas près de s'arrêter », a ajouté M. Vance. Il a ajouté qu'il était difficile de croire que la fin de la guerre était en vue Ajouté aux déclarations précédentes répétées comme quoi en l'absence de percée "très bientôt" (ordre de grandeur semaine plutôt que mois) Washington se concentrera sur d'autres sujets que l'Ukraine, il n'est pas difficile d'en tirer des conclusions ------- C'est un bon moment pour rappeler (je l'avais déjà écrit page 1125) ce qu'a dit à une session réduite du parlement ukrainien en janvier dernier Budanov, le chef du SBU, généralement très optimiste depuis le début du conflit. Cela avait fuité de la réunion Récemment, une réunion à huis clos a eu lieu au Conseil. Les dirigeants du parlement et des factions ont invité le commandement des forces de défense à leur réunion pour comprendre l'état réel des choses dans la guerre. « Au début, les représentants de l'état-major ont beaucoup parlé, de manière confuse, mais très intéressante. Puis, il y a eu divers autres rapports. Mais le plus mémorable fut la réponse de Boudanov. Quelqu'un lui a demandé combien de temps il nous restait. Et Kirill, avec son sourire glacial, a déclaré : "Si aucune négociation sérieuse n'a lieu d'ici l'été, des processus très dangereux pour l'existence même de l'Ukraine pourraient commencer", se souvient l'un des participants à la réunion lors d'un entretien avec la presse ukrainienne. « Tout le monde s'est regardé et s'est tu. Apparemment, tout doit s'arranger », résume le député, quelque peu perplexe. Ceci, de la part d'un ultra-optimiste. On peut toujours imaginer qu'il ait "craqué" et soit passé d'un extrême à l'autre. S'agissant du chef des services secrets, l'hypothèse que je privilégie est plutôt que la situation de l'Ukraine, qu'il connaît certainement très bien, incite à tout sauf à l'optimisme ------- Rien n'est jamais écrit d'avance. Après tout, le 13 juillet 2024, lorsqu'un tireur entraîné disposant d'une arme de précision a fait feu à une grosse centaine de mètres en plein dans la tête de Donald Trump, il a certainement pensé que le candidat républicain était pratiquement déjà mort. Et pourtant ! Il est donc possible que l'Ukraine soit encore un pays souverain à la fin de cette année. Et même six mois plus tard, et même fin 2026 qui sait ? Je pense qu'il faut reconnaître que ce n'est pas le plus probable -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Vous avez bien sûr raison de dire que cette perspective est tout à fait irréelle Je pense qu'une partie de l'explication est que les Européens sont... plusieurs. La population du continent est strictement supérieure à 1 Et ce ne sont pas nécessairement les mêmes personnes qui diront "bon voilà ils partent à nous de nous débrouiller" ou qui diront "au secours, Trump le méchant veut partir, oh Maman on est fichus !" Maintenant, est-il impossible de trouver des individus européens qui pensent et disent ces deux choses à la fois, je ne peux pas le garantir. La logique n'est pas toujours le point fort des êtres humains, donc je ne l'exclurais pas A la décharge de ceux des Européens dont les idées sur le sujet ne sont pas entièrement cohérentes, je remarquerais que la communication de l'administration Trump sur ce qu'ils veulent au juste n'est pas toujours d'une très grande clarté. Je ne m'y retrouve guère, et je ne pense pas être le seul - Est-ce que Washington veut dégager ses troupes et tout son soutien militaire d'Europe, et même s'il ne l'a pas encore annoncé ça ne saurait tarder ? Voire même sortir de l'OTAN, pour ajouter la cerise sur le gâteau ? - A l'autre extrême, est-ce Washington veut garder pour l'essentiel l'arrangement actuel, mais veut seulement être payé davantage pour le service qu'il rend aux Européens, en pratique de (très) grosses subventions à l'industrie de défense américaine, y compris pour des armes aux prix gonflés ? - Est-ce quelque chose d'intermédiaire, Washington continuant d'assurer une partie des services qu'il rend actuellement en Europe, mais pas d'autres ? Par exemple continuer à stationner des B-61, et des forces aériennes significatives, mais plus d'implication dans les forces terrestres ? - Ou autre chose ? Lorsque j'écoute les diverses remarques et discours de Trump, Hegseth ou Vance, et suivant le moment où je les écoute, je peux comprendre des versions tout à fait différentes, pratiquement opposées D'ailleurs, Washington est-il en mode Trump "tout, tout de suite, on gagne en 24 heures mon chéri, les Européens ont déjà viré l'argent", ou est-il disposé à négocier un plan avec des dates pour mettre en place progressivement le "nouvel OTAN" qu'il souhaite... enfin, je veux dire, une fois qu'il l'aura défini ? Je n'en sais rien Mon premier mouvement est de projeter sur l'autre la tendance à discuter et à négocier qui me semble la plus naturelle, à penser qu'à Washington c'est bien de cela qu'il s'agit. Ensuite je me rappelle que le président est Donald Trump ... Je pense soit dit en passant que si le président s'appelait Vance ou Hegseth ce serait bien plus cohérent, d'accord ou pas avec eux ce qu'ils disent a du sens. Enfin voilà ce n'est pas le cas Mais je suis d'accord avec vous sur un point important : l'initiative est du côté de Washington, et de Washington seulement. Si Trump et son équipe ne l'avaient pas décidé, tout aurait continué comme avant dans les plus grands sourires OTAN. Le statu quo aurait perduré. Le statu quo inclut certes que les Français ronchonnent de temps en temps comme quoi les autres autres Européens sont bien imprudents, voire indignes, de s'être fait les vassaux des Américains, plutôt que leurs alliés comme les Français sont heureux de l'être... mais bon, ça fait partie du paysage, ça dure depuis soixante ans, et ça n'a jamais troublé personne à Berlin, Londres, Rome ni ailleurs Nous en sommes au stade où Demolition Man a commencé à s'attaquer aux structures atlantiques. Ce qu'il veut faire au juste... eh bien, a-t-on jamais demandé à ce genre d'engin s'il avait un plan précis en tête ? D'accord avec vous sur un autre point important, aucune raison d'insulter aucun pays ni peuple que ce soit -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a tout de même une différence fondamentale entre la guerre des Etats-Unis contre l'Irak à partir de 2003 et celle de la Russie contre l'Ukraine à partir de 2022 Sans doute, dans les deux cas le gouvernement a menti à la population pour justifier l'entrée en guerre. Mais il était beaucoup plus facile au gouvernement américain de mentir au sujet d'un pays très lointain et que les Américains connaissent très peu, qu'au gouvernement russe de mentir au sujet d'un pays voisin, qui trente ans plus tôt était encore le même que celui des Russes, et où si l'estimation que j'ai vue est juste environ 20% des Russes ont de la famille ! Et pourtant... les Russes ont suivi. Il y a eu des manifestations contre la guerre au début certes, mais elles étaient assez petites pour que la police les maîtrisent rapidement, quelques milliers d'arrestations et voilà c'était fait. Si les manifestations avaient rassemblé des millions plutôt que des dizaines de milliers de personnes, le gouvernement russe aurait été obligé d'arrêter la guerre Si Bush avait déclaré en 2003 que le Canada fabriquait des armes nucléaires pour Al Qaeda et qu'il était temps d'aller tuer des Canadiens, les Américains auraient-ils obéi ? Je ne sais pas, mais j'ai beaucoup de mal à le croire Si Macron avait déclaré en 2022 que la Belgique était nazie et qu'il était temps d'aller tuer des Belges, je veux croire (je ne peux certes pas le prouver) que les manifestations et grèves auraient été massives et que l'armée elle-même aurait désobéi Mais en Russie en 2022, Poutine a fait quelque chose de ce genre... et c'est passé C'est de cela que parle Gloukhovski je pense en évoquant "l’énorme péché que le pays a commis en ne risquant pas de résister à la volonté des autorités" -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce qui est vraiment remarquable dans cette image, par rapport à d'autres relations avec des régimes "douteux" (et Staline lui-même... comment dire...), lesquelles sont très ordinaires nous sommes d'accord, c'est surtout que ces invités ont tellement apprécié Moscou qu'ils sont revenus juste quelques semaines plus tard Avec quelques copains Assez nombreux, même... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Dimitri Gloukhovski est le plus grand écrivain russe de SF actuel. Il n'écrit cependant pas seulement de la fiction, notamment son nouveau livre « Nous. Journal d'une chute » Il a été condamné par contumace à 8 ans de prison pour ses écrits Cet entretien est difficile à résumer, mais très intéressant sur la manière dont les Russes vivent la guerre, sur ses raisons, et ses conséquences à long terme. Je ne cite que très partiellement « L’anormalité totale est imminente. » L'écrivain Dmitri Gloukhovsky parle de la propagande de guerre en Russie, des répressions et de son nouveau livre "Le problème n’est pas qu’il n’y a pas d’informations disponibles pour ceux qui veulent les trouver. Le problème est que de nombreuses personnes ne sont pas disposées à rechercher des informations qui les éloigneraient émotionnellement d’un statu quo confortable. Les gens qui ont décidé eux-mêmes qu’ils ne voyaient pas leur avenir sans la Russie, et qui se rendent compte en même temps qu’ils ne peuvent pas influencer ce qui se passe en Russie, commencent à se fermer à eux-mêmes. (...) Quand les ressources matérielles pour corrompre le peuple russe, afin qu'il puisse être envoyé au front non pas par la force, mais pour de l'argent, à ce moment-là, je pense, le gouvernement cessera de faire semblant et cessera de permettre aux gens de faire semblant et de maintenir l'illusion que tout est normal. Et alors le pays entrera dans une anormalité totale. Je pense que ce moment n’est, en principe, pas loin. (...) Il y a bien sûr une compréhension latente de l’énorme péché que le pays a commis en ne risquant pas de résister à la volonté des autorités. Il existe un désir d’échapper à ce sentiment de culpabilité et, en fait, à la culpabilité elle-même, par tous les moyens possibles. Et il y a un désir, comme on dit, « puisque nous avons commencé, nous devons finir, nous devons aller jusqu’au bout » – c’est-à-dire, de sortir de cette situation, où nous sommes certainement globalement dans l’erreur, d’une manière intelligente, où au moins nous ne serions pas tenus responsables. Autrement dit, il n’y a pas de vérité de notre côté, mais il doit y avoir de la force de notre côté (...) Ce gouvernement a tout mis en jeu. Elle a, comme nous le savons, risqué non seulement sa réputation et ses relations avec l’Occident, mais aussi sa place dans l’histoire, la mémoire historique d’elle-même, peut-être ses têtes, sa fortune, etc. (...) Dans l’ensemble, la guerre en Ukraine était nécessaire pour, après l’avoir gagnée, sacraliser cette victoire, sacraliser le régime. Pour le présenter comme sacré, pour sacraliser tous ses principaux acteurs, et ainsi assurer un transfert « fluide » et en douceur du pouvoir et, surtout, de l’héritage et des biens à la génération suivante. Donnez-leur l’opportunité, dix ans après la guerre, lorsqu’un nouveau mythe national sera créé, basé sur la conquête de l’Ukraine rebelle, de leur donner l’opportunité de s’installer – et ainsi d’assurer la formation d’une élite stable et durable et de résoudre la question de son illégitimité. C’est pourquoi, en fait, cette guerre était nécessaire en premier lieu." La notion d'anormalité totale est intéressante ==>Je pense que le pari des dirigeants russes est que la Russie par sa pression continue sur le front parviendra à faire "craquer" l'Ukraine militairement avant que les ressources matérielles permettant de "corrompre" le peuple russe en l'envoyant au front pour de l'argent plutôt que par la force du sergent recruteur soient épuisées C'est comme un bras de fer. Moscou sait bien que son bras n'est pas tout-puissant, mais il a raison d'espérer que son bras soit plus fort que celui de l'Ukraine, même recevant des armes (en nombre limité et d'ailleurs décroissant) des pays de l'OTAN -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Nous avons déjà discuté il y a quelques temps du fait que contrairement à Nixon qui une fois élu en 1968 a essayé plusieurs années de gagner la guerre du Vietnam, y compris par l'escalade (bombardements au Cambodge), et ce faisant a repris la guerre de Johnson à son compte, l'a faite sienne, Trump refuse absolument de permettre que la guerre d'Ukraine devienne sienne. Il affirme que c'est la guerre de Biden, dit juste essayer d'arrêter les frais avec une solution diplomatique, et exclut explicitement toute forme d'escalade Si / quand il apparaît clairement qu'aucun arrêt négocié de la guerre n'est faisable, il effectuera un retrait, même si c'est un retrait en bon ordre et laissant les Européens financer des achats d'armes américaines pour Kiev tant qu'il leur plaira, éventuellement sous le couvert de "l'accord sur les minéraux" Dans le meilleur des cas (pas du tout le seul scénario possible) le soutien en armes à l'Ukraine continuerait alors comme avant, simplement payé en totalité par les Européens plutôt que seulement en partie L'attrition humaine continue des FAU perdurerait également, ainsi que le renforcement humain tendanciel des FAR Moscou envisage avec confiance la possibilité d'une victoire totale dans ces conditions. D'où leur intransigeance totale sur les objectifs de guerre / de négociation Les pays européens n'ayant ni fait l'effort de multiplier la production de toutes leurs industries de guerre (qui aurait dû commencer en 2022 pour être opérationnel maintenant), ni n'étant prêt à entrer eux-mêmes dans la guerre, n'ont pas de véritable poids dans l'équation Puisque le continent européen est sorti de la période de paix très étendue qu'il a connu depuis 1945, il est utile de revisiter les maximes des hommes d'État européens du passé "La diplomatie sans les armes, c'est la musique sans les instruments" (Bismarck) Comment la France pourrait elle à l'avenir faire de la diplomatie, comment les pays européens en coordination le pourraient ils, c'est une question valide pour l'avenir. C'est à dire comment se rendre capable d'une telle chose dans 5 ans, ou dans 10 ans. La question suivante est celle de la volonté politique... qui n'est pas la plus petite. Mais enfin si on parle de 5 ans ou 10 ans il est possible de définir une politique pour y parvenir, oui D'ici là, s'agissant du poids des Européens dans les négociations sur l'Ukraine, je citerais un autre homme d'État européen du passé "Rien ne rehausse l'autorité mieux que le silence, splendeur des forts et refuge des faibles" (De Gaulle) -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
La Russie célébrera bientôt le 9 mai avec une grande parade sur la Place Rouge Petit point d'Histoire, mais la plus grande parade de Russie n'a pas toujours été à cette date. Eh non Autrefois, c'était le 1er mai Pourquoi ce rappel ? Rien de spécial. Juste un petit point à connaître -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Pffft, tu oublies le reste ! Il va aussi mettre fin au chaos au Moyen-Orient Et empêcher la troisième guerre mondiale A noter que mettre fin au chaos au Moyen-Orient ne fait pas partie des douze Travaux d'Hercule Je veux dire, la mythologie c'est bien, mais il faut quand même rester un minimum vraisemblable. Les auteurs du récit des exploits d'Hercule le savaient bien -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'accord américano-ukrainien signé hier pourrait s'avérer d'un intérêt limité - pour dire le moins Accord sur les minerais avec Washington : les promesses douteuses du sous-sol ukrainien (...) Autour de lui, les machines semblent d’un autre âge. « Tous nos équipements datent de la construction de l’usine, en 1964, quand le gisement a été découvert », commente Valery Kharkivets, le directeur de l’installation. Entre les immenses tuyaux fatigués des centrifugeuses, il hausse les épaules devant la vétusté des installations (...) Kiev rappelle fréquemment que l’Ukraine dispose d’un sous-sol sans pareil. « 5 % des “matières premières stratégiques” mondiales se trouvent en Ukraine, qui n’occupe que 0,4 % de la surface de la Terre », déclarait ainsi Svetlana Grinchuk, vice-ministre de la Protection de l’environnement et des Ressources naturelles de l’Ukraine, lors d’une réunion de la commission économique des Nations unies pour l’Europe (...) Même si les États-Unis disposent eux aussi de minerais critiques, ils ont longtemps préféré externaliser leur extraction et leur transformation, en raison de normes environnementales strictes, de coûts salariaux élevés et d’opportunités jugées plus rentables à l’étranger. Cette politique a accentué leur dépendance aux importations, en particulier en provenance de Chine Seulement, si ces chiffres présentent l’Ukraine comme un eldorado, la réalité est plus nuancée. 18 % des réserves minières potentielles de l’Ukraine et 33 % des ressources en minéraux stratégiques se trouvent dans des territoires actuellement occupés par la Russie (...) « Depuis quinze ans, aucune campagne d’exploration d’envergure n’a été menée (sauf rares exceptions). Résultat : il est aujourd’hui impossible d’évaluer objectivement les gisements dits “prometteurs” (terres rares, lithium, scandium, etc.) », note le professeur Volodymyr Mykhailov, directeur du département de géologie de l’Université nationale Taras Chevtchenko de Kiev. « L’infrastructure minière et les équipements (pour exploiter ces nouveaux matériaux stratégiques) sont quasiment inexistants, et l’industrie ukrainienne n’est absolument pas prête pour un traitement moderne de ces ressources, juge-t-il. Ce n’est qu’au bout de sept, huit, dix, voire vingt ans, selon le type de minerai, que l’on peut espérer imaginer un retour sur investissement », ajoute Ksenia Orynchak, directrice de l’Association nationale des industries extractives. (...) Les estimations du sénateur Lindsey Graham, selon lesquelles l’Ukraine disposerait de métaux et de minéraux d’une valeur comprise entre 2000 milliards et 7000 milliards de dollars, semblent largement surestimées, selon de nombreux experts. « C’est un fantasme. Je n’arrive pas à croire que quiconque à Washington puisse réellement croire qu’il soit judicieux d’obtenir des minéraux critiques en Ukraine, s’étonne même Jack Lifton, président exécutif du Critical Minerals Institute au Canada. Si vous cherchez des minéraux critiques, l’Ukraine n’est pas le bon endroit », balaie-t-il Ce ne serait pas la première fois pour Trump. Déjà lors de son premier mandat il avait vanté les ressources de l'Afghanistan en lithium, alors que les spécialistes décrivaient des ressources fantasmatiques, théoriquement importantes, mais en pratique inexploitables... -
Europe de la Défense ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Fil intéressant de Stéphane Audrand - Troupes européennes en Ukraine : on ne peut pas tout demander à la France et au Royaume Uni On ne peut pas tout demander à la France et au Royaume Uni. Alors certes, les difficultés de Paris et Londres sont réelles pour déployer plus de 5000 à 10 000 hommes dans le cadre des forces de réassurance, c'est vrai C'est lié à notre modèle de forces respectif, qui a fait le choix de troupes terrestres très professionnelles, plutôt peu nombreuses, déployables loin, mais ne disposant pas d'une masse importante. Un choix cohérent dans les années 90-2000 et qui sera très long à faire évoluer (si on le souhaite, pas certain). Mais en parallèle, n'oublions pas que Français et Britanniques font beaucoup d'autres choses... - Les rares "enablers" européens (Awacs, avions de GE, satellites), c'est surtout nous qui les avons - De même, nous devons maintenir notre dissuasion et les forces conventionnelles qui la protègent - Nous avons aussi des marines qui doivent protéger les approches maritimes de l'Europe et ses voies lointaines d'approvisionnement On ne peut pas nous demander de tout faire. Dans le graphique du Time, le plus gros problème n'est pas que France et le Royaume Uni ne soient qu'à 10 000, mais que les autres soient à ZERO Il y a là un mélange d'incapacité nationale et de manque de volonté politique. C'est un énorme problème. Mettons de côté nos amis finlandais, exposés au premier chef en première ligne et qui ont une défense territoriale plutôt dépendante de réservistes Mais que les autres refusent, c'est très problématique. Espagnols et Italiens sont dans la sécurité stratégique, leurs forces nationales sont limitées mais professionnelles, ils "pourraient" contribuer, au moins de 5000 à 10 000 hommes chacun Idem pour l'Allemagne, même si le contexte politique est incertain jusqu'à l'intronisation du nouveau chancelier. Une contribution allemande de 10 000 hommes semblerait un minimum. 20 000 serait idéal Idem pour la Pologne. Ce n'est pas la peine de se "payer" une force terrestre gigantesque et de demander des assurances collectives pour ne rien faire et rester chez soi. Alors là encore, le contexte électoral est délicat. Espérons que Varsovie évolue bientôt On touche bien là aux limites de l'effort européen actuel, qui ne rend pas optimiste : 1) France et RU sont sur-sollicités par rapport à leurs capacités. Nous ne sommes pas de petites Amériques. On ne peut pas tout nous demander de faire en Europe à la place de l'US Cavalry 2) Les Européens qui ont "perdu un protecteur gratuit" en cherchent un autre, pour continuer de ne rien faire, alors qu'il faut prendre un destin collectif en main, ce qui est une révolution mentale difficile à faire avancer dans l'esprit des dirigeants et des peuples 3) La dépendance aux processus électoraux en matière de politique de défense est un défi de continuité. S'il faut ne plus rien dire 6 mois avant les élections et qu'un engagement dans une force en Ukraine dépend pour sa pérennité du jeu électoral, on n'avancera jamais. Le fait est que nous devons trouver collectivement des mécaniques engageants sur le plan capacitaire et contraignants une fois lancés (des traités capacitaires) pour relancer la machine collective, avec ou sans les Américains Ces atermoiements n' incitent donc guère à l'optimisme et on a l'impression que l'espace européen s’embourbe et tourne en rond. Beaucoup de pays font des annonces de dépenses tonitruantes en n'ayant manifestement ni idée de modèle de force, ni volonté politique d'implication Il s'agit pour certains (Espagne, Italie, peut-être Allemagne) de faire un chèque pour calmer Washington, tout en ménageant des opinions publiques vivant encore dans le confort d'un pacifisme illusoire qui espère que "tout va finir par s'arranger" Tandis que d'autres (les Polonais ? ) semblent s'enfermer dans une stratégie obsidionale de dissuasion conventionnelle qui, là encore, attend tout des autres sans vouloir s'impliquer en échange. Compliqué à faire vivre. Et tout ce petit monde, dans le même temps, reproche à la France et au Royaume Uni de ne pas assez "mettre de moyens sur la table". Mais on ne peut pas tout nous demander. Protéger le navires marchands contre les Houthis, assurer la dissuasion pour nous et les autres et assurer demain peut-être le maintien durable d'une force aéroterrestre en Ukraine, impliquant d'être en capacité d'affronter la Russie, sans certitude manifeste que nos "alliés" européens viendraient à notre aide en cas de pépin L'équation sécuritaire en Europe reste donc bien incertaine. On ne peut pas "inventer" une nouvelle architecture de sécurité qui nous protège même en cas de défaillance de Washington si aucune volonté n'est là d'agir La déconstruction des mécanismes de mesure de la force et d'action armée est profonde et durable. Au delà de manifestations collectives de volonté abstraite, on peine à transformer l'essai. Espérons que la persévérance de Paris paye. Londres semble se lasser, espérons aussi qu'il ne faille pas attendre une nouvelle agression russe pour avoir une nouvelle prise de conscience. Avec de sérieux doutes. L'Italie ou l'Espagne viendraient-elles au secours de Baltes ? Ou accepteraient-elles leur destruction et par là même celle de l'UE ? Au delà du besoin de réparer notre modèle de forces, il ne faut donc pas se lancer dans la chimère d'une France omnipotente. Il faut faire comprendre à nos alliés qu'avoir des forces c'est bien, mais oser s'en servir, même pour d'autres, c'est indispensable Certes, ce sujet n'aura pas de concrétisation de toute façon, puisqu'il n'y aura pas de cessez-le-feu en Ukraine la Russie le refusant sauf à gagner d'abord, et il n'y aura donc pas de troupes européennes chargées de le "surveiller" ==>Mais les difficultés et blocages cités par Stéphane Audrand se manifesteront ailleurs, à chaque fois qu'il sera question d'opération de défense entre Européens un peu plus consistante que de poser pour une photo Ces difficultés et blocages sont d'un format à se cogner la tête contre le mur... Audrand avoue dans un post suivant en être "amer", je le comprends Il pose des questions dures, en apparence provocatrices... en fait peut-être pas tant que cela ==>Faudra-t-il, après potentiellement un départ d'Europe des Etats-Unis et une victoire de Moscou en Ukraine, attendre une invasion russe réussie des pays Baltes, par exemple en 2026 ou 27, avant que des pays comme Italie et Espagne ("peut-être Allemagne") fasse la "révolution mentale" consistant à "prendre (son) destin collectif en main" ? Et oui, comme il le rappelle très justement, il ne faut pas s'égarer dans la chimère d'une France omnipotente. Espérer que "la persévérance de Paris paye", c'est-à-dire que les "alliés" deviennent des alliés en participant à une autonomie partagée, oui bien sûr, et continuons de persévérer à tenter de convaincre Mais si rien ne fonctionne, et que les plus grands pays européens restent à faire du rien, à la seule exception de France et Royaume-Uni... Londres se lasse déjà, participerait-il à une éventuelle défense des pays Baltes je ne sais, mais je ne vois pas pourquoi Paris se mettrait seul en avant dans ce cas ==>De mon point de vue, c'est soit du collectif et la France n'est qu'un parmi plusieurs. Soit c'est l'accueil des réfugiés Baltes, après les Ukrainiens -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Beaucoup de réserves doivent être faites sur cette étude - Taille de l'échantillon, 100 personnes, donc un écart type de l'ordre de +-10% - Sa représentativité, les militaires n'ont pas pu être choisis au hasard l'enquête étant évidemment secrète - Possibilité que ce média russe oppositionnel donc militant, fondé en 2022, déforme ou sélectionne des données Mais c'est quand même intéressant. Sans parler des citations "texto". Voici à ma connaissance la première enquête d'opinion sur la guerre auprès des militaires russes Ils veulent la paix, ils ne comprennent pas les objectifs du « SVO » et ils ne s’attendent pas à ce que cela se termine bientôt : que pensent les militaires russes d’une éventuelle trêve ? "La plupart des militaires russes sont favorables à un arrêt des hostilités, mais ne croient pas que cela se produira de sitôt. Telles sont les conclusions auxquelles sont parvenus Verstka et un groupe de sociologues indépendants qui ont souhaité rester anonymes pour des raisons de sécurité. Nous avons interrogé plus de 100 militaires pour connaître leur point de vue (...)" Pas mal de choses intéressantes, notamment la différence entre militaires de carrière, dont la majorité pense que la guerre était inévitable, et les autres, surtout les mobilisés qui pensent majoritairement qu'elle aurait pu être évitée Les réponses sur les objectifs de la guerre sont globalement conformes à la propagande, mais ça part un peu dans tous les sens quand même : on se contente de "protéger" les Russes, on change le gouvernement, ou on annexe le tout... les versions divergent -
Espagne ,politique intérieure et extérieure
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Sans doute, mais tu n'es pas sans savoir que la politique énergétique espagnole a été définie bien avant -
Espagne ,politique intérieure et extérieure
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
"Une idée folle, donnons un pays aux Habsbourg et un pays aux Bourbon et voyons le résultat 500 ans plus tard" Ah non, ça c'est bas... Non vraiment, il faut pas... () La passion Habsbourg pour les énergies intermittentes a des conséquences. Les Bourbon sont nucléaires et s'en portent fort bien -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est vrai. Autrefois c'était les Américains qui étaient sataniques, nazis, voulaient la troisième guerre mondiale, et tout et tout Aujourd'hui ce sont les Européens On ne pourra pas dire que le gouvernement russe ne sait pas s'adapter ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le grand-rabbin d'Ukraine Moshe Azman, dont le fils a été tué au combat en septembre dernier, influent en Ukraine notamment du fait de son action humanitaire, a enregistré une chanson "Donald Trump, il est temps de combattre, au nom de la lumière" Je ne crois pas qu'il réussira à faire changer la politique américaine vis-à-vis de son pays. Mais c'est plutôt bien fait