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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Si la position de Vance (et de Maitra dont j'avais déjà parlé) s'impose, alors il ne s'agit plus de la "règle des 2%". Il ne s'agit plus de pouvoir se blottir sous l'aile de l'Aigle américain, pourvu qu'on accepte de "faire sa part", ce qui se mesurerait en argent consacré à la défense Il s'agit de l'Amérique qui se dégage de certaines (pas toutes) des problématiques de défense des pays européens. 2% ou pas 2%, tel et tel problème n'est plus leur affaire Dans la version de Maitra (mais ce n'est qu'un exemple, même si l'homme a clairement eu une influence) les Etats-Unis continuent d'assurer la protection navale des pays européens, ils maintiennent des bases aériennes sur place, et ils maintiennent le stationnement d'armes nucléaires. Mais la défense contre la Russie, ce sont les Européens En filigrane : si la Russie devenait dangereuse au point de pouvoir menacer le cœur de la puissance européenne, alors les Etats-Unis interviendraient, Maitra affirme qu'ils ne laisseront pas une puissance unique dominer le continent européen (en ce sens ce n'est pas du tout de l'isolationnisme !) Mais comme il est plus qu'improbable que la Russie ait jamais la capacité militaire de capturer Berlin, Amsterdam, Paris ou Milan (quand bien même ils le voudraient)... ce scénario est plus que théorique. En pratique, tout ce qui ne menace pas de dominer le continent européen, ça n'intéresse pas vraiment les Etats-Unis et les Européens devront bien s'en débrouiller tout seuls. Ça inclut tous les scénarios ne serait-ce qu'un peu vraisemblables, comme une victoire totale de la Russie en Ukraine, ou prise de contrôle de la Moldavie, ou des trois pays Baltes. Là, les Européens seront seuls La version de Vance, je ne l'ai pas vu détaillée à ce point, mais c'est globalement la même direction La version réellement mise en pratique à partir de 2025 si Trump revient à la Maison Blanche, ça pourrait encore être une version différente dans les détails. Mais les points saillants sont clairs : l'Ukraine c'est l'affaire des Européens, les relations avec la Russie y compris la dissuader d'aller trop loin, c'est l'affaire des Européens Et comme le dit très justement Vance, ce n'est pas l'argent consacré à la défense qui compte. C'est ce qu'on obtient en échange. Ce sont les capacités militaires concrètes Qu'il appartiendra aux Européens eux-mêmes de générer, en fonction de la manière dont ils choisiront de gérer leurs relations avec la Russie. Enfin... ceux qui seront intéressés. Eh Pedro, tout va bien à Madrid ? Tu en es ? Comment ça "Un poquito" ? Eh Giorgia tu nous entends ? Comment ça "Mi piace gustare un Chianti sulla costa mediterranea" ? Vance à l'écouter répète le mot scarcity, la rareté. Il parle des capacités industrielles américaines, insuffisantes à faire face à des urgences de défense à la fois en Europe, au Moyen-Orient et en Extrême-Orient - et il est difficile de lui donner tort. En filigrane, il y a effectivement le fait qu'il serait déraisonnable pour les Etats-Unis de dépenser davantage pour la défense, mais ça me semble vrai même sans tenir compte de l'endettement - bien réel, comme pour la France. Washington en est déjà à plus de 4%, quand on inclut les pensions des vétérans ! Il en conclut qu'il faut faire des tradeoffs. Des choix. Ça ne sera pas les trois zones. Il faut en délaisser au moins une, ou au minimum la réduire à la portion congrue ==>Une fois cette idée acceptée, l'Europe est le candidat évident - Les Européens ont des capacités économiques qui leur permettraient de faire face à leurs besoins de défense, pour peu qu'ils s'y mettent - D'autant plus que ceux-ci ne sont pas si dantesques, en face il y a une puissance militaire certes très sérieuse mais loin d'être une superpuissance En somme, si les Etats-Unis choisissent de délaisser cette zone-là, rien de vraiment grave ne se passera. Certes il y aura des cris d'orfraie, certes ça va paniquer un peu, mais une fois que les Européens auront compris qu'il faut s'y mettre, la vérité est qu'ils n'auront pas trop de mal à retomber sur leurs pieds. Au pire, quelques pays en souffriront, mais ce seront des pays qui pèsent peu, pas grave pour l'Amérique, et ce sera bien sûr la responsabilité des Européens puisque c'est leur voisinage pas celui des Etats-Unis. Comme l'avait dit Maitra interviewé par un journal allemand "Une alliance, ce n'est pas une oeuvre sociale" S'ils choisissaient de délaisser le Moyen-Orient (majorité des réserves d'énergie fossile restantes + Israël), sans parler de délaisser l'Extrême-Orient (superpuissance chinoise), là les conséquences pourraient potentiellement être graves
  2. Matt Frei, « Le président Biden a dit qu'il voulait interdire les AR-15 après la fusillade du week-end, êtes-vous d'accord avec lui ? » La dame au chapeau, « Absolument pas » MF, « Pourquoi pas ? » La dame au chapeau : « Je possède des AR-15. J'en ai un rose, il est vraiment effrayant. MF : « Combien d'armes avez-vous ? » La dame au chapeau : « Plus de 20 » MF : « Vous avez plus de 20 armes ? » La dame au chapeau : « C'est pas génial ? » MF : « Que faites-vous ? » La dame au chapeau : « Je suis infirmière, je travaille à Dallas, au Texas. » MF : « Vous êtes infirmière et vous possédez 20 armes ». La dame au chapeau : « Oui » L'indice d'américanité de cette dame bat tous les records
  3. Je n'ai pas écouté l'entièreté du discours de Vance que j'ai cité - 30 minutes tout de même - mais à un moment il critique les néoconservateurs pour vouloir à la fois "partir en guerre" (dit-il) contre la Chine et continuer à dépendre d'elle pour tant de produits Il propose clairement de faire différemment, voire exactement l'inverse. Cela correspond d'ailleurs assez à sa proposition de priver la Chine du bénéfice de la "clause de la nation la plus favorisée" et à l'idée de Trump de placer des taxes de "au moins 60%" sur les importations chinoises Priorité à l'Extrême-Orient en matière militaire peut-être, mais même là il n'est pas question de partir à la recherche de moulins à combattre ==>Ce n'est pas l'Armée qui a la priorité. C'est l'Industrie Vance est originaire du Kentucky, de la "Rust Belt" la ceinture de la rouille c'est-à-dire les cadavres industriels de ce qui était autrefois une bonne partie de l'industrie américaine. C'est le Pas de Calais à la puissance dix. Il a grandi dans la pauvreté et les problèmes sociaux parce que ses parents et sa région avait été ravagée par la désindustrialisation et tous ses effets induits. Il affirme périodiquement qu'il n'a pas oublié d'où il vient, que ce sont les intérêts des Blancs pauvres des régions sinistrées, et encore les intérêts des Noirs pauvres des quartiers sinistrés, qu'il défend. Et pour cela une solution : recréer l'industrie Comme le rappelait @Manuel77 il y a quelques posts, des personnes liées à lui parlent de remettre le Producteur au centre, non plus le Consommateur Il s'agit en un sens de recréer le Gilded Age, l'âge doré entre 1865 et 1900 lorsque les Etats-Unis ont créé leur superpuissance industrielle, sous la protection de barrières commerciales protégeant "les industries dans l'enfance" de la redoutable concurrence européenne, surtout britannique et allemande, industries innovant et progressant dans le cadre d'une concurrence féroce, mais interne. Ce modèle n'est d'ailleurs pas sans lien avec... le modèle chinois contemporain Ce n'est pas le projet de Vance tout seul à l'évidence. C'est le projet MAGA, que le seul Trump, alors très isolé au sommet du pouvoir, n'a pas su ou pu mettre vraiment en application lors de son premier mandat. Mais s'il est élu à nouveau, il ne sera pas seul, il dispose cette fois-ci - on a préparé pour lui - de tout le personnel "MAGA-compatible" prêt à remplacer le personnel actuel La présence de Vance donne à Trump non seulement un appui intellectuellement fort (Trump lui-même l'a présenté ainsi), mais aussi le temps. L'existence d'un dauphin permet à MAGA d'envisager s'implanter dans le temps long, non seulement quatre ans de Trump, mais jusqu'à douze ans à la limite de Trump-Vance (En plus de la protection contre l'assassinat que constitue un dauphin qui continuerait l'oeuvre, et alors à quoi bon tuer Trump, et qui serait certainement motivé à trouver et châtier les responsables quels qu'ils soient, même si c'était des forces internes aux Etats-Unis, ce que sauf erreur Johnson par exemple n'avait pas vraiment fait après l'assassinat de Kennedy) Lâcher est quelque chose de relativement simple à faire. Il suffit d'ouvrir la main "Ne pas y arriver", c'est possible par exemple si on est entouré d'une administration non-MAGA, qui par de multiples artifices s'arrange pour ne pas faire, ou faire moins, ou faire à côté, ou... C'était le cas lors du premier mandat de Trump Il semble que la situation serait bien différente en cas de deuxième mandat En caricaturant un peu brutalement, c'est peut-être "Ne nous demandez rien, et vous l'obtiendrez" ? Un peu moins caricatural, cela pourrait être "Ne nous demandez rien pour ce dont nous estimons que c'est votre affaire et pas la nôtre. Si un intérêt est partagé entre nous et vous, nous coopérerons volontiers et nous contribuerons. Sinon, que chacun s'occupe de ses affaires (et les vaches seront bien gardées)" Vance, et avant lui l'essayiste Maitra dont la proposition d'une "OTAN dormante" avait été remarquée en 2023, sont clairs sur deux choses : - L'Ukraine, c'est l'affaire des Européens et non celle des Etats-Unis - Les relations de l'Europe avec la Russie, y compris leur dimension de sécurité, c'est l'affaire des Européens et non celle des Etats-Unis C'était déjà le cas lors du premier mandat. Trump n'avait pas de mots assez cinglants pour s'opposer aux Allemands, pour les dénoncer comme des profiteurs, etc. En matière de défense, je dirais que d'une manière ou d'une autre (c'est bien sûr elle qui le choisira) l'Allemagne sera forcée d'adopter une position en matière de défense similaire à celle de la France ou de la Grande-Bretagne. C'est-à-dire : certes nous ne sommes pas une superpuissance, certes nous sommes heureux d'avoir des alliés, mais nous nous arrangeons pour faire face à nos principaux besoins de défense sans dépendre d'autres pays En matière d'énergie... eh bien disons que la question de la désindustrialisation se pose aussi (et comment !) à certains pays européens, que l'Allemagne est très loin d'être dans la pire situation de ce point de vue, mais que l'énergie devra bien être bon marché s'il s'agit de maintenir (ou de recréer pour certains d'entre nous, tiens au hasard les Belges du sud qui sont aussi les Suisses de l'ouest ) une industrie qui se tienne Sans parler de la question de la dépendance envers la Chine, promise à s'aggraver. Sauf si on arrive à trouver des clones de Vance dans des pays genre France, Allemagne, Italie et autres, propres à imposer une stratégie de protection du marché européen, le consommateur devrait-il (temporairement) en souffrir, et les règles du marché unique devraient-elles être modifiées... mais c'est un autre débat
  4. La Knesset a adopté hier à une large majorité une résolution rejetant la création d'un Etat palestinien La résolution, adoptée par 68 voix contre 9, affirme que "l'établissement d'un État palestinien au cœur de la Terre d'Israël poserait un danger existentiel pour l'État d'Israël" (...) Ce vote, intervenant juste avant la visite du Premier ministre Benjamin Netanyahou aux États-Unis, risque d'exacerber les tensions avec l'administration Biden et de nombreux démocrates américains Ce qui est notable, c'est que c'est un rejet sur le fond. Pas un rejet du fait de la situation actuelle, en attendant des conditions meilleures. Voire en rejetant la chose aux calendes grecques. Ce n'est pas un report sincère à un moment ultérieur, et ce n'est même pas un report hypocrite à un moment ultérieur dont on prévoirait de continuer indéfiniment à dire qu'il n'est pas encore arrivé C'est clair, c'est ouvert, et la majorité est forte (la Knesset compte 120 membres) Et c'est juste avant que le premier ministre aille rencontrer les losers démocrates américains. J'imagine qu'il aurait été plus difficile à Jérusalem d'être aussi ouvert et franc, si on y estimait que Biden ou un autre démocrate avait encore une chance Nous sommes peut-être devant la première conséquence sur la politique internationale de la survie assez stupéfiante de Donald Trump à l'attentat du 13 juillet Pas la dernière, sans doute
  5. Le sénateur, maintenant candidat à la vice-présidence JD Vance intervenait il y a un mois sur le sujet "Une politique étrangère pour la classe moyenne" Le fond est une critique très dure de la politique étrangère américaine "des 40 dernières années", une volonté de limiter l'engagement américain lointain, en donnant priorité à l'Extrême-Orient et en admettant un cas particulier où l'engagement lointain est justifié : Israël, qu'il veut cependant amener dans une situation où il serait moins dépendant des Etats-Unis S'il fallait le résumer d'une formule, ce serait : "Des alliés oui, mais seulement des qui tiennent sur leurs deux jambes". Et dans tenir sur ses deux jambes, il y a la capacité de faire face seul à ses propres enjeux de sécurité Pour les Européens... ça décoiffe (16'00) Nous subventionnons les Européens à ne rien faire. Ils ne portent pas leur juste part du fardeau, surtout pour ce qui est de fournir des armes (à l'Ukraine), et ils désindustrialisent leurs pays au moment même où ils déclarent que Poutine doit être vaincu à tout prix ! Si Poutine doit être vaincu à tout prix, comme le disent nos amis allemands, alors arrêtez de désindustrialiser vos pays au nom d'une ridicule politique d'énergie verte Mais je pense que Washington, le gouvernement actuel de Washington, aime vraiment en fait que les Européens dépendent complètement de nous. Ce n'est pas une alliance ! Ces gens de plus en plus ne sont pas des alliés, mais des Etats clients des Etats-Unis qui font tout ce que nous voulons qu'ils fassent Il y a des choses qui ne se disent pas... pas en public... pas parmi les gens polis... Mais Vance les dit Il surestime d'ailleurs le degré de vassalisation. Bien sûr beaucoup de pays européens sont en pratique des Etats client, bien sûr cela fait plaisir à une partie de l'Establishment de sécurité américain, mais le degré de résistance aux injonctions de Washington "2% du PIB au moins !" depuis dix ans montre bien que pour ce qui est de leur faire faire quelque chose, Washington a bien du mal ! Les Etats client tirent au flanc... Il y a encore une chance qu'un Démocrate soit élu en novembre - pas Biden, bien sûr. Ce n'est pas une chance très grande Le plus probable et de loin est que l'autonomisation des Européens pour la défense, au moins dans le cadre de leur relation avec la Russie, c'est maintenant, plus précisément dans un délai maximal de 3 à 4 ans (pas plus long que le 2nd mandat de Trump, et encore, dans le cas où il accepterait de négocier un tel délai, et ce ne serait naturellement pas gratuit) Naturellement, c'est impossible Ben, va bien falloir le faire quand même, car il n'y aura guère d'autre choix
  6. Je ne sais plus où j'avais lu les évaluations de 700 Ukrainiens et 400 Russes dans la Légion Au début du conflit, tous reçoivent le message très appuyé que le drapeau ça reste le tricolore (et nan les bandes sont pas horizontales !) donc pas question de démissionner pour aller combattre là bas Finalement un certain nombre de cas ont du être autorisés à démissionner (ça ne servait à rien d'insister), soit une trentaine d'Ukrainiens et environ zéro Russe Un taux de rétention assez honnête je dirais
  7. Le président des Etats-Unis grimpe dans Air Force One Il fait l'effort sur lui-même. Il en a le courage Il mérite de toute évidence le repos
  8. Tout comme l'Amérique, la Chine pourrait forcer la Russie à modérer ses conditions de victoire envers l'Ukraine - la Chine ce serait par des pressions économiques qui devraient être très dures, les Etats-Unis ce serait en entrant en guerre eux-mêmes Tout comme l'Amérique, la Chine ne montre pas de volonté de le faire. Les démarches de Macron en ce sens, à partir d'avril 2023, n'ont malheureusement pas porté de fruit Si c'est moi qui dirigeait au Kremlin, je serais d'accord avec toi. De manière moins loufoque, si c'est Nadejdine qui dirigeait au Kremlin, il serait d'accord, son programme était clair sur ce point et allait même plus loin dans la diminution des exigences de la Russie envers l'Ukraine (en gros il voulait l'arrêt immédiat des combats et une paix où l'allégeance de chaque province ukrainienne occupée aurait été décidée par ses habitants après que leur retour aurait été organisé) Mais Nadejdine n'a pas pu se présenter, encore moins être élu. C'est Poutine qui est au Kremlin, et c'est sa manière d'évaluer les intérêts de la Russie qui compte Bien sûr la Russie a des pertes, et des pertes lourdes. La dernière mise à jour de l'estimation de Meduza (la plus fiable car reposant sur des données et des calculs qu'ils partagent non une simple affirmation sans justification comme les autres) est à 120 000 morts dans l'armée russe à la mi-juin 2024, avec un taux de pertes quotidien qui a augmenté à 200-250 morts par jour (donc deux fois supérieur à la moyenne 2022-2024). Il faut multiplier ce chiffre par 2,7 à 3 si on ajoute les blessés qui doivent être renvoyés de l'armée car trop touchés (en excluant donc les blessés légers qui pourront revenir au combat donc ne sont pas de véritables pertes) pour un total de l'ordre de 320 à 360 000 pertes définitives Cependant la détermination de Poutine d'atteindre les objectifs fixés, qui a une base idéologique, ne faiblit pas D'autant que sa confiance en la victoire finale se base sur des arguments forts : - les forces russes en Ukraine se renforcent malgré les pertes (le recrutement fait plus que les combler, ceci sans nouvelle mobilisation) tandis les forces ukrainiennes ont de plus en plus de mal avec le recrutement pour compenser leurs pertes à eux (très lourdes elles aussi), - la production militaire russe est très supérieure à ce que les Ukrainiens peuvent produire (c'est peu) et ce qu'ils reçoivent de l'Occident (moins en 2024 qu'en 2023, sans parler de la possibilité très réelle que le soutien américain prenne fin en 2025), - l'innovation russe également (guerre électronique, drones longue portée, bombes guidées) semble aller plus vite que l'innovation occidentale au service de l'Ukraine - sans parler de l'augmentation de la pression sur l'arrière ukrainien, avec la destruction à ce jour d'une grande partie (la moitié ?) des capacités électriques du pays, et la Russie pourrait continuer - l'hiver prochain sera très dur pour les civils ukrainiens Il est compréhensible que Poutine soit confiant (jusqu'à l'arrogance je dirais) en la victoire russe, pourvu qu'il soit prêt à en payer le prix humain et économique Et il l'est. Dans son idéologie, il s'agit d'assurer à long terme la restauration de ce que les adhérents à cette idéologie appellent "le peuple russe tri-ethnique" (Grands-Russes, Petits-Russes, Russes Blancs). La Biélorussie est déjà dans une situation de dépendance suffisante, intégrée au "Monde russe" même avec une autonomie locale. L'Ukraine doit entrer dans une telle situation, en partie assimilée de force à la Russie (projet Novorussie) le reste réduit au même genre de situation que la Biélorussie et avec la répression des idéologies "nationalistes" en prime (en pratique de qui refuse la Russie). Dans tous les cas, le changement de loyauté de la population sur le long terme (une à deux générations) est escompté. Et l'objectif est estimé assez haut, assez important, pour justifier des sacrifices même lourds sur le court terme, pour justifier toutes les effusions de sang (et on affirmera qu'elles sont au fond de la responsabilité de l'Occident pervers qui a tourné la tête des Ukrainiens) Je pense que pas mal de dirigeants occidentaux ne se rendent pas compte à quel point la situation de l'Ukraine est grave (ou alors ils font semblant ?) ==>Ce n'est pas la France en 1871, c'est plutôt la Pologne en 1793 ou les Etats confédérés en 1864
  9. Tout accord de paix qui ne répond pas aux conditions de victoire fixées et répétées par Vladimir Poutine nécessite de forcer la Russie à le signer, ou (en étant optimiste) de proposer d'autres avantages à la Russie en échange Où est la force capable et volontaire pour forcer la Russie ? Où sont les concessions (elles ne pourraient être qu'occidentales) propres à convaincre la Russie d'être moins exigeante envers l'Ukraine ?
  10. Le roi Charles III annule sa visite aux États-Unis pour raison de sécurité On peut le comprendre ...
  11. "Mais à l'occasion on peut inverser, hein"
  12. Déjà croisé de leurs articles il me semble. Ce n'est pas RIA ... Non que RIA soit au dessus de tout soupçon, hein
  13. Médias russes : Hold my vodka "Tragédie en Chine" : la vie du dirigeant chinois Xi Jinping ne tient qu'à un fil - le chef du puissant État a été victime d'un accident vasculaire cérébral
  14. Le Ministère des Affaires étrangères de Russie dénonce les violations des droits de l'homme en Belgique, notamment les infractions aux droits des Wallons ...Je ne comprends pas ? Ça ne devrait pas le MAE français qui envoie ce genre de message, pour préparer l'opération militaire spéciale que nous allons bientôt lancer pour faire cesser le génocide en Wallonie ?
  15. Et zut, je suis découvert ! Eh oui je suis en fait Alexeï, en mission de remplacement de "Alexis", qui va très très bien ne vous en faites pas il est dans un endroit calme et frais... Plus sérieusement, c'est peut-être l'accoutumance. Peut-être la conscience que je n'y peux pas grand chose. L'incendie est en train de consumer l'Ukraine, les flammèches sont très proches de la Moldavie, les Baltes habitent juste à côté dans une maison en papier mâché avec du petit bois partout et le chef des pompiers s'apprête à déménager en Chine A mon sens, les choses "sérieuses" commenceront lorsque les dirigeants des principaux européens prendront conscience que : - La protection américaine qui en arrange tant va vraiment être limitée sévèrement, à certains domaines seulement et pas vis-à-vis de la Russie ça ce sera le boulot des Européens seuls, et ça va être rapide maintenant. Un exercice ? Non, ce n'est pas un exercice, pourquoi ? - L'Ukraine va perdre cette guerre, potentiellement de manière totale, au mieux par une amputation et une neutralisation, mais le mieux c'est le sourire et les illusions de Donald et de Viktor, et ces gens ne semblent pas avoir compris grand chose à la détermination du gouvernement à Moscou - La montée en puissance militaire de la Russie, c'est certes inefficace, dispendieux et tout... mais en fait ah tiens non pas tant que ça en fait. Les Russes sont congénitalement des incapables nous le savons tout... mais ah bizarrement non finalement ? J'ai l'impression d'une certaine irréalité dans l'esprit de beaucoup de dirigeants européens, qui pensent vraiment que Trump n'est qu'une passade, ou bien qu'on va s'entendre avec lui en échange d'un peu de verroterie et de dollars, tandis que l'Ukraine va gagner bien sûr c'est facile il suffit que Washington en donne l'ordre (tiens pourquoi ne l'ont-ils pas encore fait d'ailleurs, il leur suffit de pousser un bouton pourtant ?), ou alors ça va être un conflit gelé et la plus grande partie de l'Ukraine restera un pays indépendant, et puis bien sûr la Russie reste fondamentalement et éternellement incapable ils ne réussiront jamais une vraie montée en puissance militaire, ou alors ils s'effondreront tout de suite après, ou autre version ils ne sont pas si méchants allez il suffit de dire qu'on les aime et ils deviendront des agneaux Les illusions me semblent encore prégnantes. Y a pas mal d'armoires dont doivent encore tomber pas mal de gens Au minimum l'élection de Trump et le début de mise en place de son programme (Pour rire ? Ah non, c'était pas pour rire, pourquoi ?) sera nécessaire pour les dissiper
  16. J'essayais de me mettre en pensée dans la peau d'un Américain, ce que je ne suis pas. Du point de vue des intérêts européens, c'est négatif nous sommes d'accord A des degrés divers suivant les pays. Pour les trois pays Baltes, c'est potentiellement catastrophique Pour ces trois pays... Potentiellement oui. Dans le pire des cas seulement, mais c'est un cas possible Pour les autres, non
  17. Transcription de l'interview accordée par Donald Trump le 25 juin à Bloomberg Ça va pas être de la tarte pour les Européens, si comme c'est très probable il est élu... Sur les plans Economie comme Défense Taïwan. Je connais très bien les gens et je les respecte beaucoup. Ils ont pris environ 100 % de nos activités dans le domaine des puces. Je pense que Taïwan devrait nous payer pour la défense. Vous savez, nous ne sommes pas différents d'une compagnie d'assurance. (...) À leur place, je ne me sentirais pas si sûr de moi, mais souvenez-vous de ceci : Taïwan nous a pris nos activités dans le domaine des puces, à quel point sommes-nous stupides ? Ils ont pris toutes nos activités dans le domaine des puces. Ils sont immensément riches. Et je ne pense pas que nous soyons différents d'une police d'assurance. Pourquoi ? Pourquoi faisons-nous cela ? Contrairement à son premier mandat, Trump ne sera pas isolé avec un vice-président qui dit le contraire de lui en politique étrangère et une administration hostile car appartenant largement à la tendance historique (Bush) du parti républicain. Les dirigeants seront MAGA, et les postes importants de l'administration seront pourvus non par des Républicains, mais par des Républicains de tendance MAGA Ce qui est bien avec Trump, c'est que les choses sont sur la table. Tu veux qu'on te défende ? Tu payes Ou plus précisément tu payes pour qu'on te dise qu'on te défendra. Ce qui n'est pas tout à fait la même chose, surtout s'il s'agissait d'un agresseur puissant et dangereux, donc capable de faire mal y compris aux armées américaines... Je voudrais vous interroger sur l'Union européenne et les droits de douane. L'Union européenne et les droits de douane - cette idée d'un droit de douane minimum de 10 % à l'échelle mondiale (...) Bien sûr, l'Union européenne a l'air si charmante. C'est un groupe merveilleux. Et beaucoup d'entre nous en sont originaires. Vous savez, nous aimons l'Écosse et l'Allemagne. Nous aimons tous ces endroits. Mais une fois que vous avez dépassé cela, ils nous traitent violemment. Ils ne prennent pas nos voitures. Nous prenons leurs voitures par millions. Ils ne prennent pas nos produits agricoles. Il y en a très peu. Nous prenons leurs produits agricoles. Ils ne prennent presque rien. Nous avons avec eux un déficit de plus de 200 milliards de dollars (...) J'ai dit à Angela Merkel : « Angela, combien de Ford ou de Chevrolet y a-t-il au milieu de Munich en ce moment ? » [Trump imite l'accent allemand] « Oh, je ne crois pas qu'il y en ait beaucoup. » Disons-le, aucune. Et combien de Mercedes-Benz, de BMW et de Volkswagen avons-nous ? Non, ils nous traitent très mal Commerce semi-administré. Protectionnisme, tant que les échanges ne sont pas équilibrés - ou alors, déséquilibrés au profit de Washington Là encore, et contrairement à la situation lors de son premier mandat, Trump serait secondé par des dirigeants et une administration aux ordres, non pas sabotant à chaque occasion dans ses projets contradictoires avec le consensus préalable de l'Establishment. En somme, une bonne partie de cette vision serait mise en pratique, si ce n'est la totalité
  18. [ HS ON ] Plusieurs remarques : - Nous parlons de 29% de la dette publique détenue hors zone euro. Je pense que c'est le chiffre important du point de vue géopolitique. Sans aucune naïveté sur les chocs d'intérêts nationaux entre pays de l'UE, il me semble que leur violence est tout de même limitée. Ce n'est pas la même chose qu'avec des pays comme Russie, Arabie saoudite, ou Chine - La vulnérabilité financière d'un pays, qui pourrait éventuellement être mise à profit par des acteurs hostiles, dépend avant tout des décisions qu'il prend face à sa dette. Choisit-il de maintenir un déficit public courant - ou non ? Donne-t-il l'impression d'être déterminé à trancher dans les dépenses, ou à augmenter les impôts, ou les deux, autant qu'il le faudra pour garantir sa solvabilité - ou non ? Choisit-il des politiques de long terme favorables à la croissance économique qui réduira la charge relative de sa dette - ou non ? Toutes ces décisions sont dans les mains du pays concerné. Dans ce cas, la France. Ni les Saoudiens, ni les Russes, ni qui que ce soit d'autre n'y peut rien, ni en mal ni en bien - Le 28 décembre 1958, le président nouvellement élu De Gaulle prononça un discours sur la politique de rigueur Avec mon gouvernement, j’ai donc pris la décision de mettre nos affaires en ordre réellement et profondément. Le budget en est l’occasion, peut-être ultime, très bonne en tout cas. Nous avons adopté et, demain, nous appliquerons tout un ensemble de mesures financières, économiques, sociales, qui établit la nation sur une base de vérité et de sévérité, la seule qui puisse lui permettre de bâtir sa prospérité. Je ne cache pas que notre pays va se trouver quelque temps à l’épreuve. Mais le rétablissement visé est tel qu’il peut nous payer de tout. (...) A moins de recourir à la ruineuse inflation ou de faillir à la France, il n’y a rien d’autre à faire que de réduire de moitié le déficit menaçant. C’est ce qui est décidé. (...) Cet ensemble, dont toutes les parties se tiennent et se complètent, cet ensemble est grave mais essentiel. Sans l’effort de remise en ordre, avec les sacrifices qu’il requiert et les espoirs qu’il comporte, nous resterons un pays à la traîne, oscillant perpétuellement entre le drame et la médiocrité. Au contraire, si nous réussissons la grande entreprise nationale de redressement financier et économique, quelle étape sur la route qui nous mène vers les sommets ! Oui, la situation budgétaire de la France est bien plus délicate en 2024 qu'en 1958, lorsque la dette pesait 32% du PIB et non 110%. Mais le remède est à la base le même. Sans doute, il ne s'agirait pas cette fois-ci de passer "quelque temps à l'épreuve". Ce serait plus lourd et plus long. Mais le pays est aujourd'hui beaucoup plus riche, en meilleure santé etc. qu'il l'était en 1958 ==>Il n'y pas d'autre voie pour suivant le mot du Général alors cesser d' "osciller perpétuellement entre le drame et la médiocrité" [ HS OFF ]
  19. Intéressant. Robert Kennedy, le "3ème candidat" à l'élection, a présenté ses excuses à Trump parce qu'une vidéo a fuité sur Internet où il est en train de parler avec lui Trump lui explique ce qu'il a ressenti lorsque la balle l'a frôlé, et ce que lui a dit Biden avec qui il a aussi parlé Ce qui est intéressant, c'est qu'il s'agit d'une conversation privée, pas d'un moment où Trump est en représentation
  20. Au sujet des capacités de production d'armes, notamment des pays de l'OTAN, et surtout des pays européens, dont J.D. Vance rappelait en février 2024 que c'est le gros problème qui fâche, surtout par comparaison avec ce que fait la Russie avec pourtant moins d'argent, ce post rappelle des faits historiques intéressants Travaillant dans le secteur de la défense et impliqué dans la modernisation des véhicules blindés, je conserve un modèle de char Sherman sur mon bureau. Ce n'était pas le meilleur char de la Seconde Guerre mondiale. Il me rappelle que le génie de sa conception résidait dans le fait qu'il pouvait être produit en masse facilement, rapidement et à faible coût. En revanche, le Tigre allemand était un meisterstück technique dont la fabrication était difficile, coûteuse et fastidieuse. Par conséquent, seuls 1 347 Tigre ont été fabriqués. Aussi bons soient-ils, ils n'avaient pas de réponse face aux 49 234 Sherman qui sortaient des chaînes de production américaines. Nous oublions à nos risques et périls l'importance de la simplification de l'industrialisation de nos capacités militaires Dans quelques années, l'équilibrage de la puissance militaire russe par les Européens (et non par les Américains, à ce stade Trump a 95% de chance d'être élu, et ses projets de politique étrangère sont clairs) de façon à éviter à Moscou toute tentation d'avancer davantage encore peut s'imaginer de deux manières 1. Un nombre limité de Wunderwaffen (armes-miracle), suffisamment impressionnantes pour que le Kremlin reste tranquille 2. Un grand nombre d'armes suffisamment bonnes et suffisamment bon marché, avec la capacité d'en fabriquer beaucoup d'autres, à une échelle suffisante pour que le Kremlin se tienne tranquille Les exemples historiques poussent à la prudence quant au premier modèle...
  21. Voici un texte écrit par J D Vance en février dernier, qui permet de bien discerner sa position sur l'Europe et la défense Sénateur Vance : L'Europe doit être autonome en matière de défense (dans la version originale : "stand on its own two feet"... je le précise, au cas où quelqu'un penserait que Vance serait un partisan secret d'Emmanuel Macron, vu qu'il a à peu près le même langage !) Les États-Unis ont assuré la sécurité de l'Europe pendant bien trop longtemps. Au lendemain de la guerre froide, les pays européens ont procédé à des coupes sombres et durables dans leurs budgets de défense. Selon les estimations, le continent aurait dépensé 8,6 billions de dollars supplémentaires pour la défense sur une période de 30 ans s'il avait maintenu les niveaux de dépenses militaires de la guerre froide. Alors que le budget américain de la défense approche le billion de dollars par an, nous devrions considérer l'argent que l'Europe n'a pas dépensé pour la défense pour ce qu'il est réellement : une taxe implicite sur le peuple américain pour assurer la sécurité de l'Europe. Ça commence fort, avec un argument très trumpien. Qu'il soit fortement exagéré (une grande partie, probablement la majorité du budget de défense américain serait maintenu même s'ils n'étaient pas membres de l'OTAN) n'empêche pas qu'il a un fond de vérité Rien dans l'histoire récente ne le démontre plus clairement que la guerre en Ukraine. Il n'y a franchement aucune raison valable pour que l'aide des États-Unis soit nécessaire. L'Europe est composée de nombreuses grandes nations dotées d'économies productives. Elles devraient avoir la capacité de gérer le conflit, mais au fil des décennies, elles sont devenues beaucoup trop faibles. L'Amérique a été invitée à combler le vide à un coût énorme pour ses propres citoyens. Voici un passage qui a de quoi inquiéter fortement les Ukrainiens. Vance fait remarquer, à raison sur le principe je dirais, qu'il devrait être possible aux pays d'Europe (dont les économies prises ensemble sont presque équivalentes à l'économie américaine) de prendre en charge la totalité de l'aide à un pays agressé qui, il faut bien le dire, est exactement "dans la zone" de ces pays... mais assez loin de Washington Et les Européens, c'est un fait, n'en sont pas capables. A qui la faute ? La responsabilité est sur nous, autant le reconnaître. Rien n'empêche évidemment Washington d'en conclure que "Bon, on aide l'Ukraine, mais c'est la dernière fois hein !" Mais ce n'est pas forcément la tendance de la maison Trump - Vance Derrière le chiffre de prix, ce conflit a révélé la faiblesse choquante de la base industrielle de défense des deux côtés de l'Atlantique. En Europe et en Amérique, des industries de défense fragmentées fabriquent des quantités limitées des armes les plus avancées de la planète, mais peinent à produire des armes lourdes à la vitesse et à l'échelle nécessaires pour remporter un conflit majeur. Malgré tous les discours sur les pays qui dépensent le plus en matière de défense en pourcentage du produit intérieur brut, la Russie fabrique actuellement plus de deux fois plus d'obus d'artillerie par mois que l'Europe et les États-Unis réunis. Les dépenses de défense et l'état de préparation à la défense sont deux choses différentes. Par exemple, l'Allemagne dépense chaque année beaucoup plus que la France en matière de défense, sans que cela ne se traduise par grand-chose. L'armée française comprend six brigades d'armes combinées très performantes, prêtes à être déployées et à accomplir des missions de combat, alors que la Bundeswehr peut à peine rassembler une seule brigade prête au combat. Vance dit ici des choses très raisonnables - En définitive, ce n'est pas l'argent dépensé qui compte, mais ce qu'on obtient en échange. La question de l'efficacité de la dépense se pose - Cette question ne se pose pas seulement en comparant divers pays de l'Alliance, mais par rapport à la Russie. Et il y a clairement un gros problème - La capacité de production d'armes est LE sujet majeur qui fâche. Ceci en Europe comme aux Etats-Unis La question que chaque nation européenne doit se poser est la suivante : êtes-vous prêts à vous défendre ? Et la question que les États-Unis doivent se poser est la suivante : si nos alliés européens ne peuvent même pas se défendre, sont-ils des alliés ou des Etats clients ? C'est ne laisser aux nations européennes que deux options : - Soit non pas répondre, mais montrer qu'elles sont des alliées de l'Amérique. Le montrer en tenant sur leurs deux jambes, en pratique en construisant des capacités militaires - pas en dépensant de l'argent - Soit répondre que oui, elles sont des Etats clients. Mais c'est alors prendre le risque de s'entendre répondre "Désolé, mais nous nous voyons comme une République. Une République très puissante, certes, mais pas un Empire. Donc les Etats clients ça ne nous intéresse pas. Au revoir !" C'est leur interdire l'option qui a peut-être été jusqu'ici la plus tentante, se contenter de dépenser de l'argent pour la défense (tel % du PIB) et s'attendre en contrepartie à bénéficier de la garantie de la Grande République (je saute pas mal de paragraphes où Vance dit cela avec plus de détails) Nous devons l'honnêteté à nos partenaires européens : les Américains veulent des alliés en Europe, pas des États clients, et notre générosité en Ukraine touche à sa fin. Les Européens doivent considérer la fin de la guerre en Ukraine comme un impératif. Ils doivent continuer à reconstruire leurs capacités industrielles et militaires. Et l'Europe devrait réfléchir à la manière dont elle va vivre avec la Russie lorsque la guerre en Ukraine sera terminée. Voilà les trois conclusions, non seulement de Vance, mais il me semble aussi de Trump, car c'est une position MAGA qu'il exprime là, mais une position individuelle 1. "Fin impérative de la guerre en Ukraine", c'est en pratique la défaite de l'Ukraine, la Russie atteignant la plupart si ce n'est la totalité de ses objectifs. Fin de l'indépendance effective de l'Ukraine qui devient après amputation d'un certain nombre de province une seconde Biélorussie en plus gros avec le même niveau d'autonomie par rapport à Moscou. Sauf bien sûr si les Européens sont capables de faire mieux ? 2. L'accroissement des capacités militaires et de la production d'armes en Europe est impérative 3. Le troisième point est le plus crucial peut-être (et fortement lié au précédent), Vance parle bien de la coexistence de l'Europe (en pratique des pays européens de l'OTAN) avec la Russie. En filigrane, le message est que les besoins de défense que se reconnaîtront les Européens dans le cadre de leur voisinage avec la Russie sont leur affaire. Pas celle de l'Amérique. Ce message assure naturellement que les Européens prendront au sérieux le point 2)... Aux États-Unis, les justifications de la guerre reposent souvent sur une théorie contemporaine des dominos : si nous n'arrêtons pas Poutine en Ukraine, il ne s'arrêtera pas là. Mais le temps est venu pour l'Europe de voler de ses propres ailes. Cela ne signifie pas qu'elle doive faire cavalier seul, mais elle ne doit pas continuer à se servir de l'Amérique comme d'une béquille.
  22. Au sujet de Vance, il a dit quelque chose hier dont je ne sais trop quoi penser.. - D'une part, certes, c'est n'importe quoi, donc je rejette - Mais d'autre part, il est en train de casser du sucre sur le dos des Anglais, et pas un peu ! Alors, en tant que Français, est-ce que je ne suis pas obligé de le féliciter ? Le nouveau colistier de Donald Trump, JD Vance, estime que le Royaume-Uni pourrait être « le premier pays véritablement islamiste à se doter d'une arme nucléaire... puisque les travaillistes ont pris le pouvoir » Vous dites ? Il plaisante ? Oui certes, mais c'est un genre de plaisanterie qui crispe les Anglais, non ?
  23. Donald Trump choisit J D Vance comme candidat à la vice-présidence J. D. Vance James David Vance, né James Donald Bowman le 2 août 1984 à Middletown (Ohio), est un écrivain, capital-risqueur et homme politique américain. Membre du Parti républicain, il est sénateur de l'Ohio au congrès des États-Unis depuis 2023. S'il se montre à l'origine très critique à l'égard de Donald Trump, le qualifiant en 2016 d'hypothétique « Hitler américain »2, il en devient ensuite un fervent soutien, au point d'apparaître dans la liste finale des candidats potentiels au poste de vice-président lors de l'élection présidentielle américaine de 2024 (...) Il est connu pour ses mémoires Hillbilly Elegy. Le livre traite de son éducation et des problèmes sociaux de sa ville natale. Le livre figurait sur la New York Times Best Seller list en 2016 et 2017. Son livre attire une attention significative lors de l'élection présidentielle de 20165,6 et est vu comme une aide à la compréhension de la classe ouvrière blanche Vance est vu à la fois comme un fidèle, et surtout comme tout à fait dans la ligne MAGA C'était logique, après la tentative d'assassinat de samedi dernier. Il apparaissait auparavant possible que Trump choisisse "l'ouverture" pour son vice-président, en pratique un Républicain "ancienne manière" aligné Establishment, comme c'était le cas pour son premier mandat. Maintenant que la vulnérabilité permanente de Trump a été si vivement rappelée, Trump ne peut que choisir un MAGA : - C'est la garantie que s'il disparaît, quelqu'un pourra "reprendre le flambeau" - C'est aussi une garantie supplémentaire pour sa vie, car après tout à quoi bon assassiner Trump si c'est pour que le vice-président qui le remplacera (ou le candidat qui deviendra immédiatement candidat à la présidence, si l'assassinat a lieu avant début novembre) soit sur la même ligne, talentueux paraît-il... et jeune ! La vidéo d'annonce :
  24. Ça paraît le plus probable en effet Il faut tout de même rappeler au passage que des centaines de milliers de jeunes hommes ont une psychologie d'incels, ont été victimes éventuellement de harcèlements, et ont accusé le coup... sans partir tuer ni des inconnus au hasard, ni un personnage connu
  25. La remarque est ambiguë en effet Trump s'était expliqué après coup et avait affirmé que l'interprétation de Clinton était malveillante et qu'il voulait dire tout autre chose La campagne de M. Trump a insisté sur le fait que les paroles du candidat faisaient référence au pouvoir d'unification des "partisans du deuxième amendement". "C'est ce qu'on appelle le pouvoir d'unification - les partisans du deuxième amendement ont un esprit extraordinaire et sont extrêmement unis, ce qui leur confère un grand pouvoir politique", peut-on lire dans une déclaration intitulée "Déclaration de la campagne Trump contre les médias malhonnêtes", rédigée par le conseiller principal en communication Jason Miller. On le croit ou pas EDIT - Voici la vidéo où Trump dit ces paroles Hmmmouais l'ambiguïté n'y est pas par hasard, Monsieur suggère en effet
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