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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
En fait c'est précisément la question dont nous sommes partis. En rapport avec le sujet du fil, d'ailleurs ... Les augmentations de production en Europe sont probablement suffisantes pour dissuader Moscou de s'en prendre à Pologne, Finlande ou Allemagne. Peut-être suffisantes pour le dissuader de s'en prendre aux Baltes Mais leur temporalité n'est pas compatible avec la survie de l'indépendance de l'Ukraine -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Léonide Ragozin, journaliste russe autrefois employé à la BBC aujourd'hui freelance, expose l'essentiel de la situation de la guerre Trump a donc été snobé par Poutine lors de leur conversation téléphonique et il n'est « pas content ». Cela reflète la croyance/l'illusion persistante en Occident selon laquelle le Kremlin peut être contraint de faire des compromis sur les raisons qui l'ont poussé à lancer la guerre d'agression. Poutine mène une offensive victorieuse et accélérée. Il n'a aucune raison de l'arrêter ou de céder sur ses principales exigences : neutralité, démilitarisation, droits linguistiques et religieux. Il ne tolérera aucun arrangement du type OTAN par des moyens détournés (par exemple, Israël ou la Corée du Sud), ce qui résume actuellement la position de négociation occidentale. La seule incitation qu'il est prêt à offrir à l'Ukraine est qu'elle cesse de perdre du territoire si elle accepte ses conditions, qui impliquent un arrangement de type géorgien/finlandais d'après-Seconde Guerre mondiale. L'Ukraine et l'Occident peuvent riposter par des frappes asymétriques douloureuses, mais cela ne fera que renforcer la détermination du Kremlin et l'inciter à faire monter les enchères. L'espoir que le ralentissement économique ou la récession puissent d'une manière ou d'une autre stopper la machine de guerre russe reflète la pensée magique qui domine le discours occidental. Il ignore complètement ce que traverse l'Ukraine sur les plans économique, démographique et psychologique – le fait que sa résilience pourrait atteindre ses limites très prochainement, entraînant un effondrement catastrophique. La marge de sécurité de la Russie est tout simplement infiniment plus grande et, dans l'ensemble, la société russe ne vit pas encore en mode guerre. Il n'y a pas de mobilisation forcée massive, par exemple. Les soldats de Poutine se battent pour de très bons salaires, et non parce qu'une équipe de recrutement forcé les a surpris en route vers leur travail. Les chances d'un accord bien meilleur ont toutes été perdues sous Biden. Les chances perdues aujourd'hui se traduiront demain par davantage de territoires occupés et des conditions de négociation plus difficiles – telle est la logique brutale du racket du Kremlin. Trump ne peut pas y faire grand-chose et son aventure contre-productive en Iran pourrait le mettre en garde contre toute escalade, même s'il ne faut pas sous-estimer son côté aléatoire et chaotique. Cette réalité est cruelle. Mais elle est là, qu'elle plaise ou non. Comme le rappelle Ragozin dans son profil "Rapporter ce que vous devez savoir, pas ce que vous voulez entendre" Et le fond des choses en effet, c'est que la marge de sécurité de la Russie est tout simplement énormément plus grande que celle de l'Ukraine. La Russie peut mener cette guerre et augmenter continûment sa puissance militaire sans faire rentrer sa population en "mode guerre". Dans une guerre d'attrition, cette marge de sécurité est un avantage déterminant, c'est même LE facteur déterminant en fin de compte -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce "que" est assez savoureux, si tu y repenses Du point de vue des Etats-Unis, il y a d'abord leurs propres besoins. 60 batteries Patriot au compteur, chacune avec plusieurs lanceurs. Et tout pays priorise ses besoins propres Ensuite, il y a les alliés officiels, en commençant par Israël, puis les alliés asiatiques qui peuvent payer... puis, seulement après, les alliés européens qui peuvent payer 650, même 750 missiles par an, c'est une petite production face à de tels besoins (enfin, sauf si nous autres Français et Italiens nous étions sortis les doigts pour augmenter drastiquement la production du SAMP, concurrent plus performant et moins cher que le Patriot, mais ) ... Et enfin, tout en bas ou pas loin, il y a un pays européen qui 1) N'est pas un allié, et qui 2) Peut certes payer (si d'autres lui donnent l'argent)... mais qui ne sera probablement peut-être plus là dans un an ou deux, ou plus exactement il pourrait être remplacé par un bot russe répétant en boucle "Merci de m'avoir libéré des nazis !" Comme le disait récemment Trump "C'est un monde cruel et les gens sont impitoyables" -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est pas mal d'être la première puissance industrielle mondiale. Ca permet d'éviter ce genre de souci, et si des manques se font jour on n'a pas trop de mal à puiser dans le vivier énorme d'ingénieurs et d'ouvriers qualifiés pour les combler sans trop de délai Bon, évidemment, maintenant la première puissance industrielle mondiale c'est la Chine. Il fut un temps où c'était les Etats-Unis -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'item essentiel dans la liste se sont les missiles Patriot. C'est à la fois le plus demandé par les Ukrainiens (indispensable pour la DSA, et quant à l'Aster-30 son concurrent les Européens sont encore plus à sec) et le plus difficile à produire A titre d'exemple, plusieurs pays de l'OTAN se sont groupés en janvier 2024 pour commander 1 000 de ces missiles pour 5,5 milliards $. Eh bien, il sera nécessaire de construire une nouvelle usine pour cette production ! Les délais ne sont pas précisés, mais les premières livraisons sont sans doute pour dans un certain temps (des années) Ce qui montre bien la tension par rapport aux capacités de production existantes C'est une interprétation Mais étant donné que l'argument est effectivement crédible pour les missiles Patriot - l'item le plus important de la liste - une autre interprétation est que tant qu'à arrêter les livraisons pour le plus important les Patriot, autant faire un tir groupé Ca a l'avantage de refermer le sujet et de passer à autre chose Pour des partisans d'une relation de sécurité plus distante avec les Européens, comme Colby "Nous voulons que l'OTAN reste forte... parce que vous Européens serez forts, pas à cause de notre force à nous", ou comme Vance "L'Amérique n'a pas besoin de vassaux", c'est une victoire politique et une étape dans la réorientation de la relation transatlanique Et il ne faut avoir aucune illusion. Qu'on les comprenne ou qu'on les maudisse, ces gens vont l'emporter A l'avenir l'OTAN ne sera fort que si son pilier européen (*) est fort. Sinon, ce ne sera qu'une coquille vide (*) Qui n'existe pas pour l'instant ? Oui, c'est vrai. Ca fait soixante ans que dans des formats et sous des formules diverses la France le propose, ça fait soixante ans que les autres Européens trouvent qu'on est bien gentils mais soyons sérieux deux minutes hein. Mais... ça ne change rien au constat -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'Amérique de Trump veut son propre bien, nous sommes d'accord. C'est même leur principe organisateur officiel Cela dit, ils ont plusieurs messages qui sont un peu contradictoires. Le chef, compte tenu notamment de ses faiblesses personnelles notamment son ego hors norme et sa sensibilité à la flatterie, sans compter sa fixation obsessionnelle sur les intérêts économiques, est tout à fait prêt à échanger des commandes sonnantes et trébuchantes de matériel militaire américain contre des déclarations gentilles dans des événements internationaux où tout le monde le traite comme le Messie. Déclarations totalement insincères d'ailleurs Je dirais que le fond des choses "Débrouillez-vous, ce sera sans nous !" est le même pour tout le camp MAGA. Mais une partie d'entre eux (Vance, Colby...) ont du moins pour eux une certaine honnêteté. Le chef lui est tout à fait prêt à dire n'importe quoi contre de l'argent (beaucoup) et à condition qu'on dise qu'il est génial, et si les gens en face sont assez stupides pour le croire, eh bien c'est de leur faute n'est-ce pas ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
La recension de cet entretien par Vedomosti est intéressante parce que le journal s'interroge sur la signification éventuelle de cet entretien. Des avis divergents d'experts différents sont cités, qui tous peuvent être pris en compte à mon avis Les dirigeants russes et français s'entretiennent pour la première fois en trois ans (Rappel des positions des uns et des autres, convergentes sur l'Iran, (très) divergentes sur l'Ukraine) Lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'OTAN à La Haye le 25 juin, Macron a appelé les pays de l'UE à réfléchir aux conditions d'un dialogue avec Moscou. Selon lui, les parties devraient entamer des discussions sur la limitation des armements. Parallèlement, il a appelé les pays européens à se réarmer pour faire face à la Russie. Ces deux déclarations ne sont en fait pas contradictoires, de même que OTAN et Pacte de Varsovie combinaient tous deux d'une part l'armement pour faire face à l'autre camp, d'autre part le dialogue et des traités de limitation des armements. Une telle politique pourrait être nécessaire dans les années à venir entre d'une part les membres européens de l'Alliance atlantique, d'autre part la Russie Encore faudrait-il d'abord bien sûr que la pantalonnade du dernier sommet de l'OTAN, à laquelle le président de la République a cru devoir se laisser associer, soit dépassée. Les différents pays européens de l'OTAN, à l'exception honorable de l'Espagne, faisant assaut de servilité ostentatoire et de promesses hypocrites dans l'espoir d'obtenir que le président américain daigne déclarer le maintien de la protection américaine, déclaration dont les Européens savent bien qu'elle est elle-même une imposture, qui ne peut tromper que des pigeons... Il y a du boulot ! Les entretiens téléphoniques entre les présidents français et russe sont extrêmement importants, compte tenu de la crise actuelle des relations franco-russes, souligne Pavel Timofeev, responsable du secteur des problèmes et conflits régionaux à l'IMEMO RAS. Bien que l'appel soit important en soi, il est prématuré de parler d'une nouvelle étape dans les relations, estime l'expert. Selon lui, la conversation entre les chefs d'État aurait pu avoir lieu en raison de la similitude des positions de Moscou et de Paris sur de nombreuses questions au Moyen-Orient, notamment sur le programme nucléaire iranien. L'entretien entre Poutine et Macron ouvre une nouvelle phase dans les relations franco-russes et pourrait théoriquement conduire à la fin des hostilités en Ukraine, estime Arnaud Dubien, directeur du centre d'analyse franco-russe Observo. « Après le sommet de l'OTAN, un nouveau "tableau diplomatique" s'est dégagé, notamment dans le contexte des nouvelles approches de l'administration de la Maison Blanche pour résoudre la crise ukrainienne. Pour l'instant, les chefs d'État ont fixé leurs positions sur les questions moyen-orientales et confirmé l'absence de désaccords sérieux dans ce domaine », a noté l'expert. Selon Alexeï Tchikhachev, maître de conférences au département d'études européennes de l'Université d'État de Saint-Pétersbourg, l'échange d'opinions entre les chefs d'État ne doit pas être surestimé. L'expert a rappelé d'autres conversations entre Poutine et les dirigeants européens, qui n'ont pas entraîné de changements majeurs dans les relations bilatérales. « Paris est l'un des chefs de file du "camp occidental" et continue de soutenir l'Ukraine dans le conflit avec la Russie. Il ne faut donc pas s'attendre pour l'instant à une approche constructive de la France sur les questions de sécurité européenne. Par ailleurs, l'examen des questions moyen-orientales est un processus habituel dans les relations bilatérales. De plus, la France n'est pas l'acteur le plus influent dans cette région », a expliqué l'expert En somme, l'expert français (pro-russe et habitant en Russie) est optimiste, les deux experts russes sont l'un d'un optimisme modéré, l'autre pessimiste ("Rien à voir ici") Eldrige Colby, sous-secrétaire à la politique de défense, semble être à l'origine de la décision d'interrompre les livraisons à l'Ukraine notamment de munitions Patriot et Stinger. Il est analyste géopolitique de profession, et en 2024 il rappelait un fait fondamental de la géopolitique mondiale, la diminution tendancielle de la puissance militaire relative des Etats-Unis Nous autres Américains ne sommes pas capables de faire la guerre sur plus d'un théâtre à la fois, notre base industrielle de défense est affaiblie, nous n'avons pas non plus beaucoup d'argent à dépenser dessus. Nous sommes obligés de faire des choix, et notre priorité est l'Asie (c'est moi qui résume, voir la vidéo pour la version complète sur le lien) - Dans les années 1990, l'objectif des Etats-Unis en matière de capacités militaires c'était "deux guerres et demi" à la fois. Deux guerres majeures, une en Europe, une en Asie, plus un truc plus limité ailleurs. C'était véritablement l'époque de l'Hégémon, du monde unipolaire, de ce que Hubert Védrine appela "l'hyperpuissance" - Puis, on s'est rapidement aperçu à Washington que "deux guerres", c'était suffisant. D'ailleurs un objectif déjà ambitieux - Au fur et à mesure de l'évolution des coûts, des exigences, des recrutements, de l'économie etc. on a rapidement admis que "une guerre et demi" était un objectif plus réaliste. En pratique, une guerre majeure, et en même temps on intervient suffisamment à un autre endroit pour du moins bloquer une agression majeure, qu'on traitera plus tard quand on aura terminé la première guerre majeure (et qu'on aura pu s'en remettre) - Aujourd'hui, la réalité des capacités militaires américaine c'est "une guerre" à la fois, rien de plus. Et encore, la montée en puissance militaire de la Chine crée un doute sérieux sur l'issue d'une telle guerre si elle était en Asie Les Etats-Unis restent la première puissance militaire mondiale, et la seule à pouvoir projeter une forte puissance n'importe où dans le monde. La seule à pouvoir mener une grande guerre n'importe où sur la planète, alors que la Chine ne peut le faire qu'en Asie et la Russie seulement dans son voisinage européen immédiat. Mais leurs capacités militaires relatives ont fortement décru. L'administration Trump prend en compte ce fait. Et pour les régions du Monde qui sont disons "moins prioritaires que d'autres" du point de vue des intérêts mondiaux des Etats-Unis d'Amérique, comme l'Europe qui est moins prioritaire que l'Extrême-Orient, la conclusion est "débrouillez-vous tous seuls". Assortie dans le cas des Européens d'un "bon Dieu on vous le dit depuis longtemps, en plus votre cas est facile vous n'avez devant vous que la Russie, d'autres c'est la Chine, alors sortez-vous les doigts mince !" Plus court, la déclaration de JD Vance récemment "L'Amérique n'a pas besoin de vassaux"... en même temps qu'il disait "Mon message est celui du général De Gaulle" ! Je reproduis cette citation du même Colby à mi-2024 "J'ai l'impression qu'en Europe, ils sont presque en train de passer par les étapes du deuil", explique Colby. Ils sont passés du rejet à une sorte d'acceptation, mais ils ne sont pas encore parvenus à "OK, voici comment nous allons gérer cela". Je pense qu'il y a un mouvement significatif, mais il est trop lent et trop faible. Ils doivent produire des forces crédibles au combat pour faire face à une attaque russe, juste MAINTENANT. ... Et ils se félicitent de ce qu'ils auraient dû produire il y a dix ans." Une conclusion de bon sens soit dit en passant. Et une conclusion que toute personne un peu attentive à ce que disait le camp MAGA dès 2023-24 a vu venir à des kilomètres. Ce n'est pas mon boulot de le regarder bon sang, juste un intérêt personnel, je fais autre chose de mes journées, et je l'ai vu sans trop de difficulté. Comme beaucoup d'entre nous sur ce forum je pense, qui eux aussi ont un autre boulot Il est juste dommage que tant de nos gouvernants - dont c'est le boulot eux ! - ressemblent à de petits lapins pris dans les phares d'une voiture ... -
J'ai déjà entendu la comparaison entre Musk et Crassus, ce richissime Romain rival de César Musk en tout cas annonce clairement la couleur Si ce projet de loi de dépenses insensé est adopté, le Parti de l'Amérique sera formé dès le lendemain. Notre pays a besoin d'une alternative au parti unique démocrate-républicain afin que le peuple ait réellement voix au chapitre. Ce positionnement est d'ailleurs très exactement du populisme "Populisme" soit dit en passant n'est absolument pas une insulte, même si plusieurs utilisent ce mot comme tel. C'est un positionnement politique. Quant à favoriser systématiquement les riches et plus encore les richissimes, eh bien on peut appeler cela de la ploutocratie, ou peut-être du ploutonomisme (sur le modèle de populisme) Est-ce vraiment ce que fait le Parti républicain, voire même l'uniparti républicain-démocrate comme l'appelaient certains Américains de gauche... eh bien, c'est l'affirmation de Musk en tout cas et il reprend ce mot S'il réussissait, Musk ne serait pas Crassus. Il pourrait devenir César Mais bon personnellement je n'y crois pas du tout. Le système politique américain est ainsi fait (scrutin uninominal à un tour) qu'il favorise la structuration stable en deux partis qui ne sont jamais remplacés (c'est une originalité américaine, les deux premiers partis en France le RN et Ensemble étaient tout sauf dominants il y a encore quinze ans, et les partis qui dominaient il y a quinze ans ne sont plus maintenant que des vestiges poussifs LR et PS) Je ne dis pas qu'il est strictement impossible de virer l'un de ces partis pour le remplacer par un nouveau... mais c'est extrêmement difficile Musk a une chance beaucoup plus sérieuse de faire atterrir un équipage humain sur Mars en 2031. C'est une tâche plus facile - et ce n'est même pas une blague ! Ca me rappelle la réponse de Musk à la question "Qui est l'homme le plus riche du monde ?". Il a répondu avec bon sens que ce n'est pas lui, non Je pense que Poutine est nettement plus riche que moi (...) Il y a une formule ancienne, était-ce de Crassus, comme quoi "Vous n'êtes pas vraiment riche tant que vous ne pouvez pas vous payer une légion"
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Elon Musk résume tout cela d'un trait Il est évident, avec les dépenses insensées de ce projet de loi, qui augmente le plafond de la dette d'un montant record de 5 000 milliards de dollars, que nous vivons dans un pays à parti unique – le PARTI DES COCHONS QUI SE GOINFRENT ! Il est temps de créer un nouveau parti politique qui se soucie réellement du peuple. Difficile de lui donner entièrement tort... Bon, maintenant, créer un troisième parti aux Etats-Unis ? Il y en a qui ont essayé... ils ont eu des problèmes !
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Il faut souhaiter pour les Etats-Unis que cette fois aussi, Trump ne fasse qu'agiter sa grande bouche et n'ait pas l'intention de vraiment mettre ce type de menace à exécution Elon Musk savait, bien avant de me soutenir avec autant de ferveur pour la présidence, que j’étais fermement opposé au mandat sur les véhicules électriques (EV Mandate). C’est ridicule, et cela a toujours été un élément majeur de ma campagne. Les voitures électriques, c’est bien, mais tout le monde ne devrait pas être obligé d’en posséder une. Elon reçoit probablement plus de subventions que n’importe quel être humain dans l’histoire, de très loin, et sans subventions, Elon devrait probablement fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud. Plus de lancements de fusées, de satellites ou de production de voitures électriques, et notre pays économiserait une FORTUNE. Peut-être devrions-nous demander à DOGE d’y jeter un bon, sérieux coup d’œil ? IL Y A ÉNORMÉMENT D’ARGENT À ÉCONOMISER !!! Bon, cela dit, si vraiment Trump est fou au point de décider d'amputer son pays d'une partie de ses industries d'avenir, juste parce qu'il n'a pas compris ce qu'est un partenariat public-privé ... je suis sûr que Musk ne sera pas perdu pour tout le monde ! Toulouse c'est une belle ville. La Guyane française ce n'est pas très loin de la Floride. Faut que quelqu'un le dise à Elon !
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Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Mer de feu sur l'Allemagne ... -
Le voisin occidental de la Suisse Attention, il ne s'agit pas d'être orgueilleux, il est bien évident que nous commettons un certain nombre de stupidités que les Suisses ne commettent pas. Simplement, nous n'avons pas fait celle-là qui consiste à acheter des F-35
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- Force aérienne suisse
- F-18 Hornet
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Comment à la fois approuver la politique Trump vis-à-vis de l'Iran... et être obligé de lutter contre ! (Jeffrey Lewis est un spécialiste du nucléaire et de la dissuasion) D'un point de vue politique, je pense que les responsables de Trump ont raison de mentir sur la destruction du programme nucléaire iranien pour éviter d'être entraînés davantage dans ce merdier. En tant que professionnel ayant une réputation à défendre, je dois souligner que ces déclarations sont fausses. Nous traversons une période étrange. Bien d'accord avec Lewis, le gouvernement Trump a raison de faire semblant de croire que le programme nucléaire de l'Iran est "éradiqué". La politique idéale serait d'ailleurs d'en conclure qu'un "accord nucléaire" n'a plus lieu d'être, puisque l'Iran n'a plus rien, et les sanctions économiques peuvent donc être levées. Donc on arrête cette histoire et on passe à autre chose (Le discours confidentiel entre Washington et Téhéran serait bien sûr "Bon vous ne réalisez pas d'essai nucléaire quand même, sinon on remet toutes les sanctions") Bien sûr, il faudrait une tour Trump à Téhéran, et il faudrait qu'elle soit dorée. Mais les habitants de Téhéran peuvent bien faire ce petit sacrifice pour leur pays
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"Nous vous proposons l'avion à prix fixe" "Très bien ! Quel prix ?" "On vous le dira plus tard. Mais il sera fixe, hein..." Sur le fond, rien de scandaleux en effet. Sauf... le mensonge en phase d'appel d'offres Mensonge qui a contribué, voire qui a peut-être été décisif pour remporter le marché. Là est le problème. Si le choix du F-35 avait été défendu avec sur la question du prix un joli "On verra plus tard", ça aurait pu être un poil plus compliqué... L'avantage de ne pas acheter de F-35, c'est que personne ne va écrire de telles conneries contre vous
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C'est vrai On sait tout de même que : - La GBU-57 peut pénétrer jusqu'à 60 mètres de béton moyen ou sol peu solide - Dans une roche dure, ces performances se traduisent par une pénétration entre 8 et 11 mètres - Le centre d'enrichissement de Fordo est situé sous 80 à 90 mètres de roche dure - Il est très peu probable que viser un conduit d'aération aide beaucoup, étant donné que seuls des incapables créeraient un conduit d'aération vertical rectiligne pour un centre industriel enfoui pour être protégé des pires attaques - Enfin, le gouvernement américain prétend que ses frappes à la GBU-57 ont détruit le centre d'enrichissement de Fordo ==>La conclusion logique de tout ce qui précède est : le gouvernement américain ment quant au résultat de la frappe sur Fordo Je pense que cette conclusion est importante pour apprécier le reste
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[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Plusieurs manières de définir la défense en effet, mais on peut les ordonner il me semble en plusieurs "étages" - Au fondemental, la vie et la liberté individuelle - Au deuxième étage, les lois, la prospérité et la liberté d'action de la nation... etc. La fonction primordiale et centrale de l'Etat, ce qui lui a d'ailleurs donné naissance semble-t-il, c'est la défense de ce qui est fondamental L'Ukraine était en 2021 le pays le plus pauvre d'Europe, pays qui plus est dont les intérêts n'étaient guère défendus vis-à-vis de l'extérieur (négocier commercialement en état d'infériorité avec l'UE... négocier commercialement avec la Russie... choose your poison ). Bref, le deuxième étage, c'était vraiment pas trop ça N'empêche que les Ukrainiens donneraient à l'évidence beaucoup pour revenir à cette époque bénie. Puisque depuis 2022, c'est leur étage fondamental qui est attaqué. Quand on n'a pas le fondamental, le reste perd en importance... C'est à la défense de notre fondamental que travaillent les armées françaises -
[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui. Ce qui bien évidemment n'implique pas que ses thèses seraient au-dessus de la critique. Je le cite non parce que je l'approuverais dans tous les détails, mais parce qu'il semble bien être proche du coeur du "logiciel" réaliste / anti-interventionniste de l'administration Trump, il est l'un de ceux qui fournissent le soubassement intellectuel de cette politique. Que ce soit parce qu'il est influent et suivi, ou parce que d'autres personnes sont influentes et lui se trouve être d'accord et s'exprimer davantage, importe au fond assez peu Je suis bien d'accord, être un "bon protectorat" au sens de Maitra n'est guère attirant puisque d'une part ça coûte cher en temps de paix, d'autre part en temps de paix vous avez au mieux du mieux c'est-à-dire Israël et la guerre de 12 jours une contribution à votre défense antimissile et une attaque ponctuelle (probablement largement inefficace) contre votre ennemi qui vous permet juste d'arrêter la guerre la tête haute. Et au pire vous pouvez avoir comme l'Ukraine une proposition à votre ennemi de geler la situation au moment où le sort des armes commence à lui être favorable, ce qu'il refuse bien sûr, suite à quoi l'Hégémon fait... une grosse dose de rien Mais le fait que c'est ça que les Etats-Unis proposent est notable et utile à bien comprendre Et il faut noter d'ailleurs que le fait que cette position de "bon protectorat" ne soit pas satisfaisante ne va en rien contre les thèses de Maitra. La réponse est alors "Ca ne vous plaît pas ? Eh bien, soyez un allié alors ! C'est-à-dire soyez forts par vous-mêmes" -
[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Je comprends Je note cependant que la volonté ça se travaille. Ca se travaille même assez facilement en France, si on demande aux Français "voulez-vous que le pays soit indépendant et se tienne debout en défendant lui-même ses intérêts, ou voulez-vous qu'il soit une dépendance et un protectorat loyal des Etats-Unis", je ne doute pas de la réponse majoritaire En revanche, il manque à notre classe politique c'est vrai une certaine clarté d'esprit, la clarté suffisante pour ne pas fuir devant toute question et tout effort en criant "L'Europe, l'Europe !" en sautant comme des cabris Mais là encore, une classe politique, ou du moins la partie de notre classe politique qui est en mode cabri, ça se remplace Pour le coup, ce sont plutôt des signes de bon sens. L'Espagne dit que sa sécurité ne passe pas par payer 5% de son PIB pour faire face à la Russie, et elle a raison -
Un très très mauvais esprit, alors !
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A part les Etats-Unis, sont membres du G7 : Allemagne, Canada, France, Italie, Japon et Royaume-Uni - Quatre de ces pays sont des protectorats des Etats-Unis au sens de Maitra, ils attendent de Washington la protection et se situent à divers degrés de panique face au risque de ne pas l'obtenir - Le Royaume-Uni n'est pas un protectorat au sens strict, mais pour des raisons diverses (notamment langue anglaise, illusion de pouvoir rester une puissance impériale "par procuration") l'habitude y a été prise de se comporter comme si on l'était - La France n'est pas un protectorat mais n'a plus actuellement la combinaison de volonté et de réalisme qui lui permette non seulement de définir mais de tenir une position indépendante. Le plus souvent, nous commençons par définir une position indépendante, dont nous nous rappelons vaguement que nous avons les moyens, puis nous nous dégonflons rapidement en voyant que les autres pays européens préfèrent suivre même si cela signifie être piétiné (voir la sortie du JCPOA par Donald Trump en 2018 par exemple). Nous avons peur d'être à l'écart du troupeau des autres pays européens (nous avons peur de notre ombre à vrai dire) aussi nous préférons rentrer dans le rang ==>Bref, chacun pour ses raisons propres, tous ces pays ont un comportement de protectorat Evidemment, les Etats-Unis en profitent. Les relations internationales, ce n'est pas le monde des Bisounours, et pour un dirigeant américain, ne pas en profiter serait pratiquement une faute professionnelle ! La particularité de Donald Trump est son mélange de clinquant et d'honnêteté. Il dit les choses comme elles sont, il dit à voix haute ce qui se faisait autrefois discrètement derrière les sourires et les déclarations d'amitié indéfectible. Fait-il pire ? Pas forcément, du moins c'est discutable. En revanche, il aime que ça sonne et que ça en jette Trump est un révélateur, au sens photographique du terme. Il fait apparaître l'image réelle
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[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Le mot "Union européenne" me semble inutile, ce n'est pas une organisation internationale comme l'UE qui peut être le siège d'une volonté de défense, elle n'en a ni la mission, ni les compétences, ni la légitimité et surtout c'est contradictoire avec sa nature : une nation peut vouloir se défendre, une organisation internationale non Cela dit le constat est tout à fait juste en remplaçant "UE" par "la plupart des nations européennes" Et les conséquences au moment où la direction des Etats-Unis devient plus réaliste, et aussi moins hypocrite elle est prête à appeler les choses par leur nom, sont sans surprise. Voir le post juste au dessus de celui-ci pour une vue américaine réaliste de la situation ("La différence entre Allié et Protectorat") On peut suivre Maitra dans le constat que beaucoup si ce n'est la plupart des membres de l'OTAN sont de mauvais protectorats, non de bons protectorats. Et ils le savent. Et ils s'en inquiètent. D'où des tentatives assez désespérées de "faire patte blanche", quelque ridicule et peu convaincant ils puissent apparaître L'ultra-réaliste qu'est Maitra est moins pessimiste que toi Il considère que chacun des "E3" France Grande-Bretagne et Allemagne a la capacité d'être davantage qu'un protectorat, d'être plutôt un allié des Etats-Unis, même s'ils ne le veulent pas suffisamment pour que ce soit le cas, même la France quoique elle semble à ses yeux la "moins pire" des trois La politique étrangère de la France n'a pas pour vocation ni objectif principal de devenir un "bon allié" des Etats-Unis. Surtout, le mot "bon" est dangereux dans l'expression "bon allié" car trop de gens vont le comprendre de travers, comme synonyme de "docile" Reste qu'il serait bénéfique pour la France d'apparaître comme un "allié intéressant" aux yeux de Washington Un allié intéressant à mon avis, c'est d'abord un allié qui tient sur ses deux jambes (de ce côté nous y sommes, nous ne quémandons la protection de personne et le coût de notre protection pour le trésor américain est 0 $ et 0 cent), ensuite un allié qui par sa capacité d'action et d'initiative peut compléter utilement l'action de l'Amérique (si les intérêts coïncident ou du moins sont similaires), ou alternativement s'y opposer et la freiner (si les intérêts sont franchement divergents, si bien qu'il devient rationnel pour Washington dans ce cas de défendre certes ses intérêts propres, mais sans écraser totalement ceux des Français) Bref être un allié intéressant signifierait pour la France : renforcer sa capacité d'action en propre + maintenir une position "amicale mais droite" vis-à-vis de l'Amérique. Un ami, ça vous tend la main. Ca ne se prosterne pas. C'est petit certes (du point de vue de l'une des deux superpuissances, s'entend), mais comme c'est à la fois droit et actif, ça peut être intéressant de le prendre en compte. "On ne s'appuie que sur ce qui résiste" L' "Europe", adopter une telle position ? C'est irréaliste. "Europe", ce n'est pas un pays ! La France, ce serait possible Si le président de la République avait voulu appliquer cette politique : - Il se serait tenu à l'écart du groupe lors du dernier sommet de l'OTAN, n'aurait pas associé la France à la déclaration, voire n'aurait pas participé du tout au sommet vu la tournure lamentable qu'il prenait - Il aurait fait définir par les services concernés, présenté au peuple et fait adopter par l'Assemblée une trajectoire non pas d'augmentation des dépenses militaires (ce n'est pas un objectif ! L'objectif n'est pas de dépenser de l'argent, c'est d'avoir les bonnes capacités, et le moins cher possible !) mais d'augmentation de la puissance militaire du pays (certes elle coûterait de l'argent, mais ce n'est pas la bonne mesure de l'efficacité). Avec des objectifs clairs, chiffrés et placés dans le temps (déployer telle force navale dans telles conditions, bombarder à telle distance contre telle défense avec tels effets pendant telle durée, etc.) Nous en sommes hélas assez loin, à la fois en termes de dignité et en termes de volonté ... -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Article intéressant de Sumantra Maitra pour The American Conservative - La différence entre "Allié" et "Protectorat" Maitra est l'essayiste américain de tendance réaliste / conservatrice qui fut à ma connaissance le premier à produire des justifications intellectuelles et des propositions concrètes pour l'administration Trump 2 en politique étrangère. On peut repérer son action à partir de début 2023, il avait alors attiré une petite attention des médias, aux Etats-Unis mais aussi en Allemagne, suite à des remarques de l'alors même pas candidat Donald Trump sur le thème "C'est quelque chose de ce genre qu'il faudrait faire" - je l'avais rapporté à l'époque sur le forum. La direction générale que lui et d'autres (Eldridge Colby, J.D. Vance...) ont pensée se retrouve dans le début du deuxième mandat Trump Ici, il écrit un texte de clarification des concepts, afin d'aider les Américains à penser leur politique étrangère, en nommant bien les choses. Il a raison, parce que "mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde" S'agissant d'un intellectuel certes peu connu, mais visiblement représentatif du fondement théorique de l'administration Trump en politique étrangère, je crois ce texte particulièrement instructif. Je le reproduis donc en entier La différence entre "Allié" et "Protectorat" Nous devrions normaliser l'utilisation du terme « protectorat » au lieu d'« allié ». Cela contribuera à obtenir des résultats objectifs et réalisables en matière de politique étrangère Deux traits distinctifs dominent les calculs de politique étrangère du président Donald Trump : il comprend les optiques audacieuses et judicieuses, mais il déteste les conflits d’usure prolongés. Il apprécie les démonstrations de force à court terme ; il déteste l’idée que des Américains meurent sous sa surveillance et n’a aucun intérêt à se joindre à une mêlée qui pourrait y conduire. Nous avons pu constater ces traits lorsque l’Ukraine a saboté les négociations de paix avec la Russie, après une frappe de drone dévastatrice, planifiée de longue date, qui a détruit un tiers de la flotte de bombardiers stratégiques russes. Le président a été clairement impressionné par les frappes ukrainiennes, même si elles ont activement compromis sa diplomatie. Il a apprécié la première frappe israélienne contre l’Iran. Mais il a également été très impressionné par les missiles iraniens, dont la destruction nécessitait de nombreux moyens américains. Une démonstration de force visible l’attire et le dissuade à la fois de s’engager sur le long terme. Il aime ceux qui paient leur « juste part ». Il déteste ceux qui profitent des avantages de la situation et qui profitent des autres. Il adore les « accords ». Cela n'a été nulle part plus évident qu'au sommet de l'OTAN qui vient de s'achever en Europe. Le secrétaire général de l'OTAN, le rusé et classique Néerlandais Mark Rutte, a réussi à apaiser Trump et à organiser un sommet sans incident, qui a permis de faire avancer une promesse européenne potentielle de consacrer 5 % du PIB aux dépenses de défense – un objectif non contraignant qui passe de l'ambition actuelle de 2 % du PIB à 3,5 % d'ici 2035, et 1,5 % supplémentaire pour les infrastructures et autres dépenses liées à la défense. Les progrès seront évalués d'ici les prochaines élections générales américaines. Il lui suffisait d'appeler Trump « Papa ». Pour ce que ça vaut, il ne l'a pas appelé ainsi directement. Au contraire, lorsque Trump a décrit Israël et l'Iran comme deux enfants errants, Rutte a traduit mentalement ce qui était peut-être une excellente plaisanterie dans son esprit, et s'est retrouvé dans une situation étrange, confirmant une fois de plus la règle politique de base qui interdit aux Européens du Nord-Ouest (autres que les Anglo-Saxons) de plaisanter lors d'un sommet politique. La Grande-Bretagne s'est engagée à acheter des F-35 à capacité nucléaire, portant ses capacités de seconde frappe à des niveaux explosifs pour la première fois depuis la fin de la Guerre froide. Mais l'Espagne a refusé de consacrer 5 % de son PIB à la défense, et à juste titre. Elle ne fait face à aucune menace russe ; l'idée même est absurde. « Rachel Ellehuus, directrice du groupe de réflexion sur la défense Rusi, constate une répartition géographique des dépenses au sein de l'OTAN », a rapporté la BBC. L'engagement envers l'OTAN a été désacralisé après les années Biden, mais il était toujours considéré comme « à toute épreuve » par les États-Unis. L'Europe s'est engagée à souligner « son engagement souverain et durable à soutenir l'Ukraine », bien loin des jours grisants de 2022, où l'Ukraine était le théâtre d'une bataille pour la démocratie. « La déclaration officielle du sommet ne mentionnait aucune adhésion de l'Ukraine à l'alliance, un sujet de discussion de longue date. Une rencontre entre MM. Zelensky et Trump n'a donné lieu à aucune promesse précise de pourparlers de paix, bien que M. Trump ait déclaré qu'il était possible que les États-Unis envoient davantage de systèmes de défense aérienne Patriot en Ukraine », rapportait le New York Times. On ne comprend pas pourquoi les États-Unis devraient envoyer des Patriot en Ukraine alors que ce sont les Ukrainiens qui ont mis fin aux négociations entre les États-Unis et la Russie, mais personne n'était là pour le rappeler à Trump, compte tenu de l'affaire Iran-Israël. Malgré tous ces mots, aucune affaire n'a été réglée au sommet, ni aucune réorientation des fondamentaux de la grande stratégie américaine, car la tension théorique fondamentale demeure au sein de la politique étrangère américaine. La réalité est que les hégémons n'ont pas d'alliés ; ils ont des protectorats. Les empires et les grandes puissances classiques ont des alliés et des intérêts limités en raison de leur géographie. L'Empire britannique était un allié des États-Unis lors de la création de l'OTAN ; il disposait d'effectifs et d'une puissance militaire comparables. Les alliances témoignent d'une certaine forme de puissance relative et d'indépendance en matière de politique étrangère. L'Allemagne impériale et l'Empire austro-hongrois n'étaient pas égaux, mais ils étaient alliés. La Grande-Bretagne et la France sont aujourd'hui alliées. Mais les États-Unis et le reste de l'OTAN ne le sont pas. Certains pays d'Europe occidentale, notamment la France, mais aussi la Grande-Bretagne et l'Allemagne, ont peut-être la capacité d'entreprendre des actions indépendantes occasionnelles, mais ils n'ont pas souhaité le faire, à l'exception de la France en Afrique. Les autres pays sont essentiellement des protectorats. Il en va de même au Moyen-Orient. Les États-Unis ne sont confrontés à aucune menace hégémonique dans aucune de ces régions. En somme, à part les "E3" comme on les appelle, tout le monde en Europe est "essentiellement" (on pourrait dire aussi : sans discussion) des protectorats. Et encore parmi les E3 il n'y en a qu'un qui va au-delà de la capacité potentielle. Et encore, celui-là (Paris) ne va pas bien loin Les protectorats sont soit bons, soit mauvais. Les bons protectorats sont des multiplicateurs de force. Un hégémon peut venir les sauver lorsqu'ils sont menacés ou attaqués, en échange d'avantages structurels en temps de paix : matières premières et mines, ou main-d'œuvre et production. Les mauvais protectorats sont ceux qui cherchent à vous enchaîner dans une guerre de choix. La plupart des « alliés » des États-Unis sont, par définition, de mauvais protectorats. Soyez un "allié" des Etats-Unis, c'est-à-dire suffisamment puissant d'une part, suffisamment indépendant d'autre part Sinon, soyez un "bon protectorat", c'est-à-dire rendez vous utiles en apportant des avantages importants à Washington et bien sûr sans lui demander trop en échange, et surtout sans essayer de l'entraîner dans vos disputes et guerres - le maximum que l'Amérique pourrait consentir serait de vous venir en aide si vous êtes attaqués mais sans aucune action intempestive de votre part (n'empirez surtout pas vos relations avec vos voisins) et toujours à condition d'avoir fourni des avantages importants en temps de paix Sinon, vous êtes un mauvais protectorat. Et vous pouvez aller au diable Utiliser le terme « protectorats » au lieu d'« alliés » est utile, car il permet de distinguer clairement les affiliés bénéfiques de ceux qui sont nuisibles. Cela impose à ceux qui souhaitent la protection américaine la responsabilité de se rendre utiles à l'Amérique. Cela les dissuade d'entraîner leur protecteur hégémonique dans leurs rivalités ethniques ou régionales mesquines, en implorant sa protection lorsque les inévitables représailles se matérialisent. Cela prévient le développement d'un complexe d'Électre en politique étrangère. C'est une mesure réelle, objective et quantifiable permettant de déterminer quels pays sont utiles et lesquels ne le sont pas. Et les responsables autour de Donald Trump, ou les influenceurs médiatiques qui lui sont liés, devraient commencer à utiliser ce terme pour influencer davantage la prise de décision du président. L'équilibre des grandes puissances est la plus grande vertu des relations internationales. C'est aussi la position la plus conservatrice de toutes. Comme en Europe de l'Est, au Moyen-Orient aussi ; la principale cause d'instabilité réside dans des protectorats imprudents qui entravent les efforts de paix. Ukraine, à quoi servez-vous ? Israël, à quoi servez-vous ? Voici l'architecture intellectuelle d'une affirmation de l'Amérique comme grande puissance ou hégémon "classique". America nova Roma ? -
Je n'en suis pas sûr La démonstration de capacité avec un essai nucléaire est la plus convaincante naturellement. C'est aussi celle qui convainc l'homme de la rue. Mais ce qui compte ce sont les décideurs, eux doivent savoir que vous avez une force nucléaire, l'homme de la rue c'est moins important Si Téhéran se contente de passer son programme en mode opaque, dès l'année prochaine les services de renseignement évalueront comme "probable" que l'Iran ait des armes fonctionnelles. Dans quelques années ils diront "quasi-certain" Israël a des armes fonctionnelles depuis au plus tard le début des années 1970, ils ne l'ont jamais confirmé, ils n'ont jamais fait d'essai nucléaire officiel, à ce jour encore leur politique est l'ambiguïté. Et ils reçoivent l'entier bénéfice de la possession d'un arsenal nucléaire, tout le monde suppose qu'ils l'ont, et en tient compte Il y aurait un intérêt pour l'Iran à mon avis à ne pas faire s'écrouler totalement la fiction trumpienne du "Veni, vidi, vici", afin d'éviter le risque d'une réaction désordonnée du président américain
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Ah si, on peut affirmer avec certitude que ce plutonium n'existe pas Puisqu'il s'agit d'uranium enrichi ==>[ ]
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Voici une remarque du président des Etats-Unis, qui contient certaines critiques - mesurées, hein - contre le guide suprême iranien Pourquoi le soi-disant « Guide suprême », l'ayatollah Ali Khamenei, de l'Iran déchiré par la guerre, affirme-t-il de manière aussi flagrante et stupide qu'il a gagné la guerre contre Israël, alors qu'il sait pertinemment que sa déclaration est mensongère. Homme de grande foi, il n'est pas censé mentir. Son pays a été décimé, ses trois sites nucléaires ont été ANEANTIS, et je savais EXACTEMENT où il se cachait, et je ne laisserais ni Israël, ni les forces armées américaines, de loin les plus grandes et les plus puissantes du monde, le tuer. JE L'AI SAUVE D'UNE MORT HORRIBLE ET IGNOMINIEUSE, et il n'a pas besoin de dire : « MERCI, PRÉSIDENT TRUMP ! » En fait, lors du dernier acte de la guerre, j'ai exigé qu'Israël rapatrie un important contingent d'avions, qui se dirigeaient directement vers Téhéran, en quête d'un jour de gloire, peut-être du coup de grâce final ! Des dégâts considérables auraient été causés et de nombreux Iraniens auraient été tués. Ce serait de loin la plus grande attaque de la guerre. Ces derniers jours, je travaillais sur la levée éventuelle des sanctions, entre autres, ce qui aurait donné à l'Iran de bien meilleures chances de se rétablir rapidement et complètement. Les sanctions sont cinglantes ! Mais non, au lieu de cela, j'ai été assailli par une déclaration de colère, de haine et de dégoût, et j'ai immédiatement abandonné tout travail sur la levée des sanctions, entre autres. L'Iran doit se réinsérer dans l'ordre mondial, sinon la situation ne fera qu'empirer. Ils sont toujours si en colère, hostiles et mécontents, et voyez ce que cela leur a apporté : un pays ravagé, ravagé, sans avenir, une armée décimée, une économie dévastée et la mort tout autour d'eux. Ils n'ont aucun espoir, et la situation ne fera qu'empirer ! J'aimerais que les dirigeants iraniens comprennent qu'on obtient souvent plus avec du MIEL qu'avec du VINAIGRE. PAIX !!! Je soupçonne personnellement que l'Iran ne permettra pas la reprise des inspections de l'AIEA. Il y aura peut-être des discussions avec les Etats-Unis, des négociations publiques, mais je ne les vois pas aller nulle part