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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Petit intermède en images, voici quelques modèles de porte-avions en service États-Unis, Royaume-Uni, France, Ukraine -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
On peut aussi parler de modules inertiels à coût limité pour le guidage. Là encore, ça se construit, dans le sens où les prix sont en train de baisser Effectivement La réponse devrait être multi factorielle il me semble, il n'y aura pas de "solution magique" unique. Mais il y aura bien du cinétique dedans Et je pense nécessairement de la protection passive aussi. Après tout, si un camion banalisé amène 50 drones à 5 km d'une base aérienne, c'est que chaque drone ne pèse que 100 ou 200 kg au max, quelques dizaines plus probablement. La charge explosive transportée est donc minime, non seulement des abris bétonnés sont suffisants pour y parer mais des hangars un peu solides probablement aussi ... Enfin à condition que la porte soit fermée évidemment -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Messieurs, je rappelle qu'il ne faut pas perdre de vue l'essentiel ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
L'attaque ukrainienne est parfaitement légitime en tout cas, les cibles sont militaires. Elle est même "légitime + +" s'agissant de moyens de bombardement utilisés contre l'Ukraine et faisant aussi des dégâts sur les civils La question de la réaction du gouvernement russe va se poser nous sommes d'accord. Je ne suis pas tout à fait tranquille sur ce point je l'admet, la dernière fois que la Russie a voulu "faire un grand coup" ils ont sorti l'Oreshnik. S'ils en tirent encore un ou deux cette fois-ci, et contre l'Ukraine pas sur une autre cible, ce sera sans doute le moins, et ce ne serait pas le pire. J'espère que personne à Moscou ne va perdre son sang-froid, ou tenter de compenser l'humiliation que représente cette opération ("Défense sol-air très courte portée des bases ? Abris pour les avions les plus précieux ? Brouillage efficace ? Te fatigue pas Ivan, on est loin de tout ça, et puis c'est pas comme si on était en guerre hein pas vrai ?") par une action irréfléchie -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Un point sur le compte des appareils présents sur les deux bases touchées, les 26 mai et 31 mai respectivement Un très grand nombre de cibles potentielles donc pour les drones Délicat tout de même d'espérer que la majorité d'entre elles ait été touchées, ce que semblent à ce stade indiquer les images qui ont été publiées ce serait plutôt plusieurs appareils hors de combat sur chacune des bases -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Voici un analyste américain de défense spécialiste de la France qui pose une excellente question "Bon Dieu. Qu'est-ce qui empêche que cela arrive à Toulon, ou à Faslane ? Ou à Groton ? Ou, oserai je le dire, à Pearl Harbor ? Il faut poser cette question et y répondre" Il s'agit ici de la principale base des sous-marins russes. La comparaison serait encore plus pertinente avec l'Ile Longue -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Du point de vue du régime de Poutine, la conclusion à tirer de ces événements est que le SBU doit être éradiqué, l'Ukraine entièrement conquise Cela dit, c'était déjà leur objectif. Pas de changement. Sinon qu'avec une moindre capacité à tirer des missiles de croisière sur l'Ukraine, la chose sera maintenant plus difficile et plus longue Les avions essentiels pour l'AAE (Phénix, E3, Rafale, A400...) doivent être encore mieux protégés Je ne suis pas sûr qu'il existe des abris individuels pour chacun des plus grands appareils Il faudrait encore vérifier que tous les abris de ce type peuvent résister à un impact direct avec 50-100 kg d'explosif (un gros drone). 500 kg d'explosif (un missile de croisière) c'est probablement trop demander -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Les canaux "Z-patriotes" expriment leur choc. Plusieurs parlent de "Pearl Harbour russe" (Comparaison douteuse, le Japon a attaqué les États-Unis à Pearl-Harbour sans déclaration de guerre préalable) Ils espèrent voire exigent une réponse "aussi dure, voire plus" que les États-Unis après le 7/12/41. D'aucuns rappellent que « La doctrine nucléaire de la Russie envisage l’utilisation d’armes nucléaires à la suite des attaques d’aujourd’hui contre notre aviation stratégique. » (Je n'imagine pas un instant qu'ils soient écoutés) Le politologue ukrainien Yuriy Romanenko quant à lui fait une remarque très pertinente "Un succès considérable. Car ces frappes réduisent considérablement la capacité de la Russie à lancer des frappes de missiles de croisière, la Russie moderne ne pouvant pas produire ces bombardiers. Par conséquent, le nombre de porte-missiles de croisière sera fortement réduit. Je félicite tous les Ukrainiens pour cela" La Russie produit des Tu-160 modernisés (à rythme très lent), mais elle n'a pas de remplaçant pour les Tu-95 ni Tu-22. Les pertes essuyées aujourd'hui seront très longues à compenser -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Grosses pincettes bien sûr, la propagande de guerre existe de tous les côtés. Les médias ukrainiens rapportent au conditionnel "40 bombardiers" détruits Mais même le quart de ce chiffre serait déjà un bilan très élevé. Les Tu-22 et Tu-95 se comptent en une grosse poignée de dizaines pour chaque type. Les Tu-160 deux dizaines de mémoire -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ouchakov, assistant du président russe, donne des précisions sur la future rencontre Poutine-Trump "Il n'est pas certain que la rencontre aura lieu en 2025" Et il est facile de comprendre pourquoi : "La rencontre entre Poutine et Trump doit être soigneusement préparée et des résultats sont nécessaires qui puissent être discutés à leur niveau" Autant dire qu'il faut d'abord que la Russie impose sa volonté, que ce soit à la table de négociation ou sur le terrain Ensuite, Poutine et Trump pourront se rencontrer pour signer le résultat et pour la poignée de main et la photo -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui mais... en fait non. Je veux dire Nein Ces déclarations de Merz ont été rétropédalées "nuancées". En fait non, aucun changement Merz ne parvient pas à tenir ses promesses « Taurus » Le chancelier Friedrich Merz ( CDU ) a nuancé sa déclaration selon laquelle il y a un changement de direction dans le soutien militaire à l'Ukraine (...) Selon les informations de SZ, il n'y a jusqu'à présent aucun signe d'une livraison du missile de croisière Taurus , le sujet est hors de question pour le moment (...) En fin de compte, du point de vue de son partenaire de coalition, le SPD, Merz a créé plus de confusion qu’il n’a annoncé de nouveauté. « En ce qui concerne la portée, je voudrais dire qu'il n'y a pas de nouvel accord qui va au-delà de ce qu'a fait le gouvernement précédent », a déclaré le chef du SPD et vice-chancelier Lars Klingbeil. Merz avait précédemment souligné : « Il n’y a plus de restrictions de portée sur les armes qui ont été livrées à l’Ukraine. » (...) Zelenskyy ne peut pas espérer à court terme le missile de croisière Taurus , qui a une portée de 500 kilomètres et un pouvoir de pénétration supérieur à celui des systèmes fournis par les États-Unis et la Grande-Bretagne, malgré le changement de gouvernement à Berlin. En raison de la complexité de l'opération et du fait que des soldats de la Bundeswehr devraient être impliqués pour un éventuel contrôle des cibles, on craint que l'Allemagne ne devienne partie prenante de la guerre – c'est également l'interprétation du SPD, qui avait également exclu cette livraison dans son programme électoral fédéral Il n'y aura pas de livraison de Taurus à l'Ukraine dans l'avenir proche, et très possiblement jamais. Malgré les promesses du candidat à la chancellerie Merz, que rappelle le journal. Le chancelier Merz ne semble pas être en mesure de les réaliser On ne peut que spéculer sur les raisons, qui ne sont pas explicitées clairement. Quelques possibilités en désordre (liste non limitative) - Le nouveau chancelier a eu accès à des informations confidentielles que ne connaissait pas le candidat Merz. Il est maintenant convaincu que Scholz avait en fait raison sur ce point - Merz voudrait bien, mais son partenaire de coalition le SPD l'en empêche, en faisant une condition sine qua non de la continuation du gouvernement - Merz voudrait bien, mais Trump l'en empêche. Rappelons en effet que le moteur du Taurus est américain, ce qui oblige l'Allemagne à obtenir la permission des Etats-Unis pour le donner à qui que ce soit -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne pourrais pas être plus d'accord. Mais ce ne sont pas les bons ordres de grandeur. Il ne s'agit en aucun cas de "5%" - c'est Trump qui l'a dit, pas moi Et si on regarde le strict point de vue économique, aider suffisamment l'Ukraine à se défendre - ce que nous ne faisons pas - contribuerait justement à réduire les dépenses publiques à moyen-long terme En effet, après le à ce stade probable effondrement de la défense ukrainienne et prise de contrôle de Moscou sur ce pays, coordonné avec la prise de distance de Washington vis-à-vis de la défense des Européens, l'équilibrage de la puissance militaire d'un Empire russe à l'assurance (voire l'arrogance ?) encore renforcée par sa victoire en Ukraine reposera sur les seules épaules des Européens. Y compris nous, Et ce sera beaucoup plus cher qu'une aide militaire sérieuse - c'est-à-dire mise à la bonne échelle - à l'Ukraine ne l'aurait été -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
La France a donc déjà triplé sa production de Caesar, et elle la doublera encore cette année Si nous avions fait cela non pour un seul type de matériel, mais pour l'ensemble ou la plupart des types (je ne parle pas des têtes nucléaires TNO), la défense française commencerait à ressembler à quelque chose Et si l'ensemble des pays occidentaux avaient fait cela pour l'ensemble ou la plupart des types de matériel qu'ils fabriquent, l'Ukraine aurait pu assez facilement être dotée des moyens matériels de résister indéfiniment à la pression russe sur le front. Elle aurait une vraie chance de préserver son indépendance dans la durée, jusqu'à ce que (dans cinq ans ou dix ans) la Russie se lasse et que Moscou ne renonce à la subjuguer C'est malheureusement toute autre chose qui se profile -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a des solutions assez prometteuses qui commencent d'être développées dans cette direction Je pense à la startup suédoise Nordic Air Defence qui avec le drone-missile rapide Kreuger100 vise à mettre au point une défense de point bon marché L'idée est de baisser le prix unitaire de l'intercepteur en le simplifiant drastiquement "Le Kreuger 100 est une plateforme légère d'interception de drones à double usage (civil et militaire) qui privilégie la rentabilité et l'évolutivité opérationnelle. Conçue pour remplacer les intercepteurs traditionnels qui s'appuient fortement sur des capteurs, des caméras et des systèmes de propulsion embarqués coûteux, la Kreuger 100 utilise plutôt une propulsion pulsée et un contrôle de vol basé sur un logiciel pour suivre et intercepter les cibles. Il atteint des vitesses allant jusqu'à 270 kilomètres par heure dans les configurations civiles, des vitesses nettement plus élevées étant possibles dans les variantes militaires. L'intercepteur est alimenté par batterie et conçu pour un lancement manuel, y compris à partir de lanceurs portatifs, ce qui permet de l'utiliser dans des scénarios de défense statiques et mobiles. Le système est doté d'une architecture centrée sur le logiciel et d'algorithmes de contrôle avancés qui guident l'intercepteur par le biais d'un aérodynamisme contrôlé plutôt que par des composants mécaniques coûteux. Il comprend un système de poursuite infrarouge capable de fonctionner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans des conditions météorologiques variables, y compris à travers la couverture nuageuse et la nuit. Sa conception élimine une grande partie du matériel conventionnel utilisé dans les systèmes traditionnels, ce qui réduit le coût de production d'un facteur dix par rapport aux intercepteurs ou aux missiles standard. Cette approche permet une production de masse et un déploiement à grande échelle." Reste encore à faire fonctionner tout cela bien sûr. Mais dès pistes de solutions existent bel et bien Et c'est bien un facteur 10 sur le coût de l'interception qu'il s'agit de gagner -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
@olivier lsb Trump se ridiculise surtout ici avec une attitude de matamore, "Retenez moi ou je fais un malheur" Trump n'est au pouvoir que depuis quatre mois. Il aurait donc du fait de sa retenue et sa bienveillance renoncé à faire des choses "mauvaises, et je veux dire VRAIMENT MAUVAISES" à la Russie depuis ces quatre mois ? Des choses que les États-Unis pourraient faire vraiment, donc des choses que Biden de son côté aurait pendant 35 mois lui aussi renoncé à faire ? Lesquelles au juste, Donald ? C'est parce que tu es "TRÈS FORT" sans doute que tu peux faire ces choses tellement mauvaises à la Russie, tandis que Biden lui ne pouvait pas puisqu'il est "TELLEMENT FAIBLE", c'est ça ? Non seulement Trump n'a guère de levier en mains, mais il bluffe extrêmement mal. Au point d'être parfaitement transparent -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Pas besoin de bienveillance, voici la version complète ouverte de cet article. C'est tombé du camion Je ne suis pas sûr que les Crotale soient encore produits. Je soupçonne le contraire, leur successeur dans cette gamme de portée est le Mica-VL, il n'y a pas de raison de continuer à produire des Crotale Les Aster, oui on en produit. Les dernières commandes portaient sur 700 unités en décembre 2022 et 200 de plus en mars 2025. Attention cependant, il s'agit de commandes conjointes de trois pays France Italie et Royaume-Uni. Et si une augmentation de la cadence de production a bien été décidée en 2024, elle ne sera que de +50%, et à horizon 2026. C'est ce qu'on appelle chez nous « relever les défis de l’effort de défense » Naturellement, si le ministre de la défense russe Belooussov tentait de vendre au président Poutine une augmentation de 50% de la cadence comme « relever les défis de l’effort de défense », au mieux il perdrait son poste, au pire il ferait une chute accidentalle par une fenêtre d'étage élevé... A Moscou on produit Vu la cadence misérable maintenue par le fabricant franco-italien, il va de soi que ces nouveaux missiles sont destinés aux forces françaises, italiennes et britanniques. Déjà que ça n'en fait vraiment pas beaucoup pour leurs besoins à elles... Je ne suis pas sûr que le fabricant américain du Patriot soit beaucoup plus avancé. Et il partait de plus haut en termes de stocks bien sûr, mais les besoins des forces américaines sont aussi d'un tout autre ordre, donc les missiles Patriot non plus il n'y en a pas beaucoup... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est pas pour dire, mais pour une "offensive d'été", elle arrive un peu tôt, non ? On est le 26 mai Moi j'aimerais bien être rassuré sur les capacités de l'Ukraine à tenir une guerre contre la Russie. Pas pendant trois ans, ça on le sait nous sommes d'accord, mais pendant dix ou quinze ans On peut discuter tant qu'on veut sur ce forum, on peut même s'écharper à l'occasion, aucun d'entre nous n'a les informations confidentielles qui permettraient d'apprécier plus sûrement cette capacité. Mais le fait que Zaluzhny ne croie pas que l'Ukraine en aie la capacité "démographique" ni "économique", que sa seule chance soit une "guerre de survie haute technologie" n'est pas fait pour me rassurer Le problème de la haute technologie bien sûr, c'est que la Russie aussi innove et améliore ses armes. Voir par exemple les "Shahed améliorés" dans le post juste avant celui-ci. Du coup, non seulement obtenir mais surtout maintenir un avantage technologique est forcément difficile quand on a 4 fois moins de population et 10 fois moins de capacité économique que l'agresseur Tu ne voulais pas dire Boulava plutôt ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Rappelons qu'il s'agit de Donald Trump La traduction en français de "J'ai toujours dit qu'il voulait TOUTE l'Ukraine, pas seulement une partie" est : "Oups ! Mais il veut toute l'Ukraine, ce c.. ! Première nouvelle !" -
Europe de la Défense ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Economie de guerre : Bercy démobilise déjà l'industrie civile Ni soutien financier, ni commandes immédiates pour l'industrie civile qui souhaiterait s'engager dès maintenant auprès de l'industrie de défense en cas de conflit de haute intensité, selon une note envoyée par le ministère de l’Économie aux préfets L'économie de guerre a donc fait long feu aussi dans l'industrie civile... La note envoyée par Bercy en début de semaine aux préfets lassés de ne pas savoir quoi répondre aux industriels prêts à s'engager auprès de l'industrie de l'armement pour subvenir à une guerre à haute intensité, va très certainement doucher l'enthousiasme patriotique des patrons dans le civil. Le ministère de l'Économie et la Direction générale des entreprises ont été très clairs : « il est important de préciser aux entreprises que cette préparation (à la guerre à haute intensité, ndlr) n'implique aucune garantie de commandes immédiates ou à venir » (...) Bercy et la DGE ont été également très clairs pour les industriels civils qui frappent à la porte des maitres d'œuvres de la base industrielle et technologique de défense (BITD) pour leur proposer des solutions en vue de massifier leur production. Là aussi, il n'y pas d'argent, pourtant le nerf de la guerre, « Il n'y a pas à date de soutien financier à cette démarche. Il s'agira à ce stade de discussions bilatérales » avec les grands donneurs d'ordres de la défense, expliquent-ils. A leurs frais, les industriels pourront engager des études d'ingénierie sur la capacité à produire les composants ou les matériels souhaités. Ils pourront ainsi « définir la reconfiguration de la chaine de production pour être mesure de l'opérer rapidement en cas de conflit » Le problème, c'est de dire une chose, et d'en faire une autre... Les clowns, au moins, sont drôles -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Voici un article d'opinion réaliste par un éditorialiste de Bloomberg sur la situation actuelle. Comme le dit l'auteur, c'est maintenant le moment crucial pour Donald Trump Désolé, Donald Trump, mais l'Ukraine est votre guerre Le test crucial de la politique ukrainienne du président Donald Trump allait toujours se produire lorsqu'il se rendrait compte que ce qu'il pensait être facile - la conclusion d'un accord de paix - s'avérait très difficile. Il serait alors confronté à un choix : faire le travail difficile et dangereux de recherche d'un règlement durable, ou simplement se désengager et laisser la guerre suivre son terrible cours. L'heure de Trump a sonné, et il semble préférer la fuite au combat (...) Trump a pris ses fonctions en s'engageant à mettre fin à cette guerre dans les 24 heures. Il continue d'échouer, en raison de deux faits fondamentaux et de plus en plus évidents. Le premier est qu'il a mal diagnostiqué le problème comme étant l'intransigeance ukrainienne, plutôt que la réticence de Poutine à permettre à ce pays de survivre en tant qu'État territorialement viable et géopolitiquement indépendant. Deuxième constat : à ce stade, il n'y a pas de compromis possible. La guerre se poursuivra jusqu'à ce que l'Ukraine capitule et devienne une satrapie russe démembrée et démilitarisée - ou jusqu'à ce que Poutine conclue que le prix à payer pour remporter cette victoire est bien trop élevé (...) Les grandes lignes d'une stratégie occidentale visant à contrecarrer le programme de Poutine ne sont pas un mystère. Elle consisterait à maintenir les livraisons d'armes américaines et européennes au-delà de cette année, afin que l'Ukraine puisse continuer à tuer des troupes russes en masse - et que Poutine ne puisse pas continuer à grignoter le front sans mobilisations supplémentaires, politiquement toxiques. Il s'agirait d'appliquer des « sanctions écrasantes », du type de celles proposées par le sénateur Lindsey Graham, un républicain pro-Trump, afin de réduire les ventes de pétrole russe et d'accélérer la crise de l'économie de guerre de Poutine. L'Occident amplifierait simultanément le programme de frappe en profondeur de l'Ukraine, en l'aidant à construire ou à acheter les drones et les missiles capables de frapper l'infrastructure de Poutine et de l'embarrasser sur le plan intérieur. Il soutiendrait la guerre de Kiev sur le plan financier, en saisissant les actifs souverains gelés de la Russie et en les livrant à l'Ukraine. Enfin, il formulerait des garanties de sécurité européennes sérieuses, soutenues par la puissance américaine, afin de maintenir tout armistice en place. Il n'y a pas de garantie que cette stratégie fonctionnerait, étant donné la grande tolérance de Poutine à la douleur. Mais ce serait le meilleur moyen, peut-être le seul, de le convaincre qu'il ne survivra pas à ses ennemis à la fin. Hélas, cette stratégie serait difficile à mettre en œuvre quelles que soient les circonstances, et Trump l'a rendue encore plus difficile (...) Pivoter et punir véritablement Poutine signifierait embrasser une cause à laquelle Trump n'a jamais cru. Cela signifierait également qu'il faudrait vaincre l'habitude qu'a Trump de s'éloigner des défis désagréables - que ce soit le programme nucléaire nord-coréen lors de son premier mandat ou la guerre en Ukraine lors de son second mandat - qu'il ne peut pas résoudre facilement Pourtant, cette fois-ci, le fait de s'éloigner ne mènera pas Trump bien loin. Il vante de soi-disant grandes opportunités d'accords économiques avec Poutine. Mais s'il se désengage de l'Ukraine, le meilleur scénario est une lutte prolongée dans laquelle la Russie reste une autocratie hyper-militarisée dont l'économie est toujours soumise aux sanctions européennes et dont les raffineries de pétrole explosent périodiquement - ce qui n'est pas exactement un environnement que les entreprises américaines s'empresseront d'exploiter. Le pire scénario est une érosion de la position de l'Ukraine qui commence lentement, puis fait boule de neige, aboutissant à une défaite pure et simple ou à une paix meurtrière imposée sous la menace d'un fusil. Les Américains n'ont pas apprécié ce mélange de tragédie humaine et d'humiliation stratégique en Afghanistan. Ils n'apprécieront guère plus si cela se produit en Ukraine. La guerre dans ce pays pourrait finir par hanter Trump, même s'il insiste sur le fait que ce n'est pas son combat. Je suis d'accord avec lui pour tenter d'influencer Trump en lui faisant croire qu'il ne pourra de toute façon pas se dépêtrer de cette guerre, donc autant prendre à son compte la poursuite du soutien à l'Ukraine et tenter d'éviter le pire. Ne serait-ce que parce que c'est l'intérêt de la France de le lui faire croire. Mais je ne suis pas convaincu que Trump morde à ce hameçon Et franchement, si j'étais Américain, je serais sur la tendance Vance "Désolé pour l'Ukraine, mais ce pays est lointain et nos problèmes sont ailleurs" Le plus probable à mon sens est que comme dans le cas du problème Corée du Nord en 2017, que Trump a résolu en changeant sa formulation (remplaçant "Il ne faut pas que Pyongyang conserve des armes nucléaires" par "En fait, ça n'a pas d'importance pour nous"), Trump ne résolve le problème Russie en changeant sa formulation ("En fait, ce n'est pas un problème pour nous") Là où l'éditorialiste de Bloomberg a raison, c'est que la différence maintenant est que les Américains, y compris les Américains de droite, sont favorables à l'Ukraine. Ils n'apprécieront pas la tragédie humaine que serait / sera la "défaite pure et simple" (scénario 1940 / 1865) ou "paix meurtrière imposée sous la menace d'un fusil" (scénario 1918), tandis qu'en 2017-18 la majorité semble s'être largement désintéressé du sujet nucléaire nord-coréen -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Et un 2ème pinaillage, ou disons une remise en perspective 150 morts sur le front du côté russe chaque jour en moyenne depuis le début de la guerre c'est... historiquement peu pour une guerre de ce type Lors de la guerre de Sécession 1861-65, guerre comparable par son objectif consistant à prendre le contrôle et supprimer l'existence d'un Etat (CSA, Etat à part entière même si non reconnu par les autres puissances), les Etats-Unis (unionistes / "bleus") ont eu 360 000 morts au combat, soit 250 morts par jour en moyenne... mais pour une population des territoires unionistes de 22 millions seulement, plutôt que 150 millions pour l'ensemble Russie + Etats sécessionistes non reconnus du Donbass ukrainien On parle avec l'OMS de Poutine d'une guerre dix fois moins coûteuse par rapport à la taille du pays -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Alors c'est plutôt 150 mecs par jour. La dernière évaluation de Meduza - la source la plus crédible - est 180 000 morts militaires pour le total Russie + Ukrainiens du Donbass pro-Russie, ceci pour 1200 jours de guerre environ Mais je pinaille, oui -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Dans la série "Mais jusqu'où s'arrêteront-ils ?" et autres "Quand les bornes sont passées il n'y a plus de limite" ... Le conseiller présidentiel Anton Kobyakov a qualifié la crise ukrainienne de processus interne à l'URSS Car oui, selon le conseiller Kobyakov (Vladimir Poutine : "Continue Antoine, je sens que t'es sur un truc...") l'URSS n'a pas été dissoute dans les formes. Donc, même si elle a été "liquidée politiquement", juridiquement elle existe toujours. Donc la "crise ukrainienne" est une "crise interne à l'URSS" La crise ukrainienne, du point de vue juridique, est un processus interne de l'URSS, puisque la procédure de dissolution de l'Union soviétique a été violée et elle « existe encore quelque part », a déclaré le conseiller du président de la Fédération de Russie, secrétaire exécutif du Forum juridique international de Saint-Pétersbourg, Anton Kobyakov (...) « Si l'URSS n'est pas dissoute, alors logiquement, d'un point de vue juridique, il s'avère que la crise ukrainienne est un processus interne... L'effondrement de l'URSS nécessite une évaluation juridique, cela aidera à comprendre les événements d'aujourd'hui » L'un des responsables principaux de l'université du droit de Moscou l'a appuyé et a fait remarquer les graves dommages causés aux Etats successeurs du fait que la procédure de liquidation de l'URSS n'a pas été correcte. Surtout à la Russie « On peut dire que l’URSS a été liquidée politiquement, mais pas juridiquement, donc la liquidation de l’URSS nécessite une légalisation moderne et complète », a déclaré l’avocat. Selon lui, les violations de la procédure ont eu des conséquences négatives sur les relations internationales, porté atteinte à la sécurité en Europe et provoqué des situations de conflit et des violations des droits des peuples et des personnes. Sinyukov a noté qu’en conséquence, un état d’instabilité politique permanente s’est installé dans le monde et que « des dommages ont été causés aux économies et à la souveraineté des États successeurs, principalement la Fédération de Russie » Nul doute que ces Messieurs peuvent proposer des pistes juridiques pour régulariser la procédure. Puisque le formulaire CERFA adéquat n'a pas été correctement rempli ! Nul doute que ces pistes auront l'heur de plaire au président Poutine... Bon, bien sûr, comme la présidence Trump, c'était dans Les Simpsons. Tout a été prévu dans Les Simpsons (Siège des Nations Unies) Russie : L'Union soviétique va maintenant reprendre notre place Etats-Unis : L'Union soviétique ? Mais je croyais que vous vous étiez séparés ? Russie / URSS : Oui, c'est ce que nous voulions que vous pensiez ! Mououahahahahah ! -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
Euh, désolé, mais... il a raison. Le montant de dollars que la Réserve Fédérale peut créer est littéralement infini Enfin plus exactement illimité, si on veut être précis sur le sens des mots Toutes les banques centrales depuis 2008 au moins ont toujours fait le choix de l' "assouplissement" et de la création de nouveaux signes monétaires quand c'était face à un risque de récession importante, encore plus de faillites nombreuses voire de faillites d'Etat. Y compris la BCE qui avait eu quelques velléités dans l'autre sens, avant de se raviser rapidement Il est toujours possible d'imaginer que la Fed ou une autre banque centrale majeure va se mettre à faire le choix inverse, mais le mot le plus important est alors "imaginer" Ca n'arrivera pas -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
Assouplissement quantitatif 5... 4... 3... J'imagine difficilement que la Fed maintienne des taux élevés longtemps, au risque non seulement de provoquer ou du moins d'approfondir une récession mais aussi de laisser un certain nombre d'acteurs financiers (y compris l'État fédéral ?) dériver vers un risque de faillite La solution pour que les T-Bonds trouvent preneur, même avec des taux contenus ? Les acheter elle-même, bien sûr. Augmenter le bilan. Assouplir tout cela Enfin la planche à billets, quoi Naturellement, l'argent frais ainsi créé n'a aucune conséquence sur le reste. Aucune inflation du prix des actifs (cours des actions) n'est à prévoir. Encore moins, dans un second temps, aucune inflation du prix des biens (immobilier) Ni du prix des biens et services (inflation au sens courant du terme) Rappelons qu'une banque centrale responsable fera tout ce qui sera nécessaire pour que le système continue tel qu'il est Comme le disait Neel Kashkari de la Fed à un autre moment de tension (la crise COVID en 2020), "there is an infinite amount of cash at the Federal Reserve" The show must go on Bien sûr, il ne durera pas indéfiniment. Mais ce n'est probablement pas le prochain assouplissement quantitatif qui l'amènera à sa fin. Ni le suivant