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Dissuasion nucléaire française...
Alexis a répondu à un(e) sujet de leclercs dans Dissuasion nucléaire
Les disponibilités en combustibles nucléaires, non ce n'est pas un facteur bloquant. Les chiffres rapportés par Henri sont suffisamment clairs. La vraie limite c'est la charge utile de chaque missile balistique. Ce facteur est d'autant plus limitant pour les MSBS tirés de sous-marins limités en volume : les Trident II D5 et autres M-51 ont une masse au lancement de 58,5 et 54 t respectivement, alors que les SSBS dépassent souvent la centaine de tonnes. Le Trident II D5 a une charge utile de 2800 kg, incluant la masse du bus chargé de manœuvrer pour placer les têtes nucléaires ainsi que les leurres sur leurs trajectoires respectives. Il est probable que le M-51, missile de même génération et de masse similaire, a une charge utile pas trop différente, du moins sur une trajectoire semblable - en cas de trajectoire tendue, utile pour gêner d'éventuelles défenses antimissile, la charge utile sera réduite pour une portée donnée. Il faut noter que l'altitude maximale de 1000 km citée pour le M-51 correspondrait déjà à une trajectoire plutôt tendue si la portée est de 8 ou 10 000 km. (la seule source ouverte pour la charge utile du M-51 la donne à 1400 kg, ce qui est étrangement faible, mais pourrait s'expliquer soit par une erreur de la part de l'auteur qui après tout est un spécialiste indien et non français, soit par une trajectoire tendue qui pourrait faire partie de la stratégie par défaut pour les missiles français, soit tout simplement parce que seules les TN seraient incluses à l'exception de leur bus porteur) Les Trident II D5 peuvent emporter des W-76 de 100 kt tout comme des W-88 de 475 kt. Quel supplément de poids pour cette augmentation de puissance ? Pour le combustible thermonucléaire supplémentaire, c'est facile à calculer : 375 kt = 375 * 4,184 E12 joule = 1,569 E15 joule, soit 1,569 E15 / (2,998E8)² = 17,46 gramme d'équivalent-matière. Or la réaction de fusion deutérium-tritium donne lieu à transformation de 0,375% de la masse initiale en énergie, ce qui donne une masse de combustible thermonucléaire supplémentaire de 0,01746 / 0,00375 = 4,66 kg. Sachant que le deutérium est a priori stocké sous forme de deutérure de lithium (LiD), il faut y rajouter le lithium de masse atomique 7 pour chaque deutérium de masse 2, soit un total de 4,66 * (7 + 2 + 3) / (2 + 3) = 11,2 kg (le tritium a pour masse atomique 3) Certes, onze kilos, cela peut sembler acceptable. Mais il ne s'agit là que du deutérium-tritium. Quid de l'étage primaire de l'arme, quid des dispositif pyrotechniques, et de tout le reste de la tête : doivent-ils être agrandis et si oui dans quelle proportion ? La réponse est à coup sûr classifiée, mais il paraît vraisemblable qu'on parle de plusieurs dizaines de kilos pour chaque TN. Donc quelque chose d'absolument pas négligeable. La raison principale pour laquelle la France a des TN de 100 ou 110 kt plutôt que de 475 kt, c'est parce que des TN plus puissantes obligeraient à des compromis sur le nombre des TN et / ou le nombre de leurres et / ou le type de trajectoire. Et le nombre des leurres comme le type de trajectoire sont plus importants pour la crédibilité de la dissuasion que la puissance de chaque TN, parce qu'ils participent à la lutte contre les défenses antimissile. Quant au nombre de TN... est-ce que 3 TN de 475 kt par exemple seraient plus destructrices que 6 TN de 110 kt ? Un peu oui, mais pas tant que ça : la surface détruite par une arme nucléaire explosant en altitude est en gros proportionnelle à la puissance (2/3) de son énergie, parce que le volume de la boule de feu initiale sera en gros proportionnelle à l'énergie, tandis que la surface touchée sera proportionnelle au carré du diamètre de la boule de feu. Donc 3 armes de 475 kt détruiront une surface de même taille qu'une seule de 2,48 MT, et que 6 armes de 110 kt qu'une seule de 1,62 Mt. Une surface supérieure de 33% dans le cas des 3 TN de 475 kt. La différence existe, mais elle n'est pas déterminante. A noter enfin que contrairement à la TN75 qui équipait les M-45 et les M-51-1 première version, dont la puissance de 110-120 kt était publique vu ses essais à Mururoa, la puissance de la TNO qui équipe depuis 2015 les M-51-2 et a été conçue et validée sans essais... n'est pas une donnée publique. Elle est généralement estimée à 100 kt, mais en réalité... cette information n'est pas dans le domaine public. Et l'estimation pourrait aussi bien être complètement fausse. Ajoutons que le stock de plutonium civil de la France est énorme et en augmentation constante, à raison de 10 tonnes par an. Le stock serait déjà plus proche de 300 que de 200 tonnes. Certes une partie est utilisée dans des centrales sous forme de combustible MOX, certes le plutonium civil a une concentration fissile de 60% non de 90% comme le plutonium militaire... mais il suffirait de laisser le plutonium moins longtemps dans les centrales pour que son isotope 239 fissile soit suffisamment dominant pour être de qualité militaire. Voir ce lien : "En fonctionnement, le seul moment où le plutonium possède la qualité militaire est quand le combustible est encore neuf et que l'isotope 239 fissile s'est accumulé avant que la plutonium-240 stérile se soit formé" Les opérations sur les réacteurs civils sont contrôlées par l'AIEA, donc une telle opération ne pourrait être discrète, mais enfin elle reste possible, et nous parlons d'un moyen de produire plusieurs tonnes de plutonium par an ! Si on se limite au seul uranium et plutonium militaire dans le lien rapporté par Henri, si on tient compte de l'évaluation 20 kg U ou 5 kg Pu pour une bombe, le nombre maximal serait de (26 000 / 20 + 6000 / 5) = 2500 armes ! Plus exactement 2500 +/- 500. Le tritium - indispensable aux armes à fusion - est quant à lui produit en réacteur d'irradiation. Ça dépend de ce qu'on appelle "faire plier". Il suffit que la menace brandie pour stopper un agresseur soit sans doute possible hors de proportion avec les bénéfices qu'il escompterait de son agression - la dissuasion française a un objectif de défense, non de conquête. Il est possible que 6 explosions nucléaires y suffisent - si l'Irak avait eu ce genre de capacité, aurait-il été envahi en 2003 ? Cela dit, un calcul rapide "sur un coin de table" de la capacité destructrice de 16 M-51-1, chacun à 6 TN-75 de 110 kt - je mets de côté les TNO dont la puissance n'est pas connue - et en utilisant la taille de la tempête de feu donnée par l'article que tu pointes donne : - Arme de 800 kt => tempête de feu certaine sur 230 km², probable sur 389 km² - Mise à l'échelle pour 110 kt => certaine sur 61 km², probable sur 104 km² - Chaque missile à 6 TN => tempête certaine sur 366 km², probable sur 624 km² Si on prend l'exemple de Paris + la petite couronne, soit 762 km² et 6,7 millions d'habitants pour fixer les idées de ce que nécessite la destruction du cœur d'une métropole - avec l'essentiel de ce qui a de la valeur et la majorité de la population - on s'aperçoit qu'un seul M-51-1 y suffirait presque, et que 2 M-51-1 ce serait trop. D'autant que la méthode de calcul ignore les effets de synergie entre plusieurs explosions nucléaires pour ce qui est d'allumer des incendies : certaines régions ne seront ni dans la zone "tempête" de l'arme 1 ni dans celle de l'arme 2, et pourtant elles seront dans la zone tempête de la combinaison 1+2 parce qu'elles seront chauffées par les deux explosions à la fois. Tenant compte du fait que certaines métropoles sont moins densément peuplées que Paris, parfois nettement, on peut prendre 2 M-51-1 par métropole comme moyenne vraisemblable, pour fixer les idées. On arrive ainsi à ce résultat qu'un SNLE avec 16 M-51-1 à 6 TN-75 peut détruire le cœur de 8 métropoles semblables à Paris, chacune perdant la majorité de sa population et l'essentiel de ce qui fait sa valeur. Cette quantité de destruction me paraît suffisante pour dissuader d'être agresseur n'importe quel pays, même le plus grand. Les intérêts vitaux ne sont pas définis, mais pour menacer d'une frappe atomique il faut quand même être un minimum crédible politiquement. Si le président français ordonne à une mouche de l'autre côté de la planète d'arrêter ses flatulences sous peine de frappe nucléaire, la mouche pourra continuer bien tranquillement, tout le monde comprendra bien que le président français ne fera rien. La limite précise de ce qui est vital et ce qui ne l'est pas n'est pas définie, mais enfin il y a certaines choses qui sont évidentes... Pendant la guerre froide, oui. Aujourd'hui, la situation est différente. Le seul pays au monde qui pourrait monter une invasion de la France et avoir une chance pour de vrai, c'est l'Amérique. Les autres n'en auraient aucune, ni en une semaine ni en un mois ou un an. La géographie est un facteur, ne pas l'oublier... Quant aux Chinois, ils envahissent les boutiques de luxe des beaux quartiers de Paris... et on est très contents de les accueillir ! La dissuasion française aujourd'hui sert : - à dissuader du nucléaire ou du biologique à court terme - à dissuader les Etats-Unis de nous envahir à court terme (bon... oui, ok, c'est pas le scénario le plus vraisemblable ) - à dissuader une invasion par une future puissance majeure qui en aurait construit la capacité, le raisonnement n'étant pas que ça pourrait arriver l'année prochaine - c'est impossible - mais que ça pourrait arriver en beaucoup moins de temps que le temps nécessaire pour reconstruire une dissuasion de niveau correct si nous avions l'imprudence de l'abandonner... dix ou vingt ans facile -
Oh en ce qui me concerne, habitant pas très loin d'une grande métropole... comment dire... L'impact planétaire, qui est ce dont on était arrivé à parler - à partir du sujet USA, on arrive à tout n'est-ce pas, il serait minime en termes de radioactivité. La quasi-totalité des têtes nucléaires des grandes puissances sont des engins à fusion très majoritaire, donc dispersant peu de radioactivité. Sans compter que la surface brûlée au sol est maximisée par explosion en altitude, ce qui empêche la boule de feu de toucher la surface donc limite grandement la quantité de roches vaporisées et projetées en haute atmosphère. Comme le dit Shorr Kan, une grande partie des victimes serait tuée par la famine. Parce que Etats-Unis comme Russie comme Europe de l'ouest sont des exportateurs de nourriture, et si toutes leurs villes sont dévastées, ces pays s'occuperont d'autre chose que d'exporter des céréales... ce pour quoi d'ailleurs des ports leur seraient utiles, et il n'y en aurait plus guère. Tout ça pour dire que même un "échange" nucléaire maximal, même en incluant la Chine dedans pour faire bon poids, serait certes la plus grande catastrophe de l'Histoire, mais de là à condamner une partie significative des terres ou le plus gros des populations par radioactivité ou "hiver nucléaire"... non, le genre humain survivrait sans problème, merci pour lui. Et puis quand on a augmenté de +5 milliards en 70 ans, on n'en est plus à 1 ou 2 milliards près ---------> Oh je sors, là et fissa !
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C'était peut-être vrai au plus fort de la Guerre froide, mais ça ne l'est plus aujourd'hui. L'évaluation minimale du seuil permettant le déclenchement d'un hiver nucléaire (d'où famine globale massive et autres joyeusetés) était de 5 000 mégatonnes explosant dans un faible laps de temps. Ils étaient bien là il y a trente ans, mais aujourd'hui le total de toutes les armes nucléaires en service est plutôt de l'ordre de 2 000 mégatonnes. Eh oui... l'apocalypse nucléaire, c'est plus c'que c'était. Tout fout l'camp, j'vous dit !
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Nixon est assez ahurissant quand il lance à un Kissinger réticent à sortir les atomiques "I just want you to think big, Henry !" Cela dit c'est un cas différent, ce qui était envisagé était le bombardement de digues au Nord Vietnam pour provoquer la mort de centaines de milliers de civils. Bref une attaque contre un pays non nucléaire. Ça peut être aussi rapproché du refus de Truman de donner à Mac Arthur le contrôle direct sur 50 bombes A pour utilisation éventuelle dans le contexte de la guerre de Corée. Truman comme Nixon n'ont finalement pas agi, mais dans les deux cas c'était bien différent d'une situation où ceux d'en face aussi sont armés...
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Le Nassim, il a écrit des choses très intéressantes. N'empêche que pour appliquer vraiment ses recommandations, il faut distinguer entre les événements extrêmes très improbables, et ceux qui sont carrément impossibles. Et surtout, entre les très improbables, et les très très très improbables. Sans oublier ceux qui sont plutôt entre les deux. Je veux dire que s'agissant du risque d'un événement qui tuerait 10 ou 100 millions de personnes, une probabilité de 1 sur 1000 chaque année ("très improbable") est en réalité très élevée. Et une probabilité de 1 sur 1 milliard par an ("très très très improbable") est dans ce cas vraiment faible. D'ailleurs même 1 sur 1 million serait "suffisamment" faible - c'est à peu près la probabilité de connaître dans sa vie un événement du type "le gros caillou qui vient faire bisou à la Terre a la même taille que celui que les dinosaures n'ont pas apprécié", et celui-là il risquerait de tuer bien davantage de monde hélas... Le débat était de savoir si l'événement "guerre nucléaire" était plutôt du genre 1 chance sur 1000 par an, ou 1 sur 1 million. Le Nassim il a pas grand chose à dire là-dessus je le crains. De plus, Taleb si je me souviens bien ne propose aucune méthode d'évaluation de la probabilité d'un événement extrême. Il tente plutôt de définir le genre d'attitude et de stratégie qui permette d'être "robuste" face à des événements extrêmes plus fréquents qu'on ne le pense, mais dont la liste précise des probabilités est en fait inconnaissable, tout comme d'ailleurs leur nature même. S'agissant de la robustesse du genre humain face à l'événement "guerre nucléaire", je dirais que Dieu la Nature la Sagesse humaine le Hasard a bien fait les choses : y en a 193 nations sur Terre, donc même si y en a deux de moins il en reste encore 191. Le Nassim, il peut être content !
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S'il y a un jour guerre nucléaire entre deux pays, alors bien sûr il sera prouvé que j'avais tort, mais la preuve inverse... est par nature difficile, pour ne pas dire impossible. Dans des conditions réelles, ça dépendra de beaucoup de facteurs, mais au strict minimum de la possibilité que l'un des leaders puisse ne serait-ce qu'imaginer se tirer avec un avantage personnel d'un conflit nucléaire. S'agissant de pays qui ont des centaines ou des milliers d'armes, et à portée intercontinentale, j'ai vraiment du mal à imaginer un scénario qui remplirait cette condition. Donc un conflit nucléaire Etats-Unis contre Russie, je ne vois pas. Théoriquement ça pourrait paraître plus envisageable s'agissant de pays moins armés et à la capacité de frappe en second moins assurée, ou du moins qui pourrait le paraître. Mais même là l'exemple historique celui du Pakistan contre l'Inde en 1999 - guerre de Kargil - c'était le premier ministre pakistanais qui s'était arrangé pour faire savoir aux Etats-Unis qu'il faisait préparer ses forces nucléaires pour déploiement, espérant obtenir une médiation favorable de Washington effrayé par la perspective. Bref la manœuvre diplomatique consistait à faire pression sur les Etats-Unis, pas à effectuer un tir ou même à menacer l'Inde de le faire. D'ailleurs Nawaz Sharif échoua complètement, les Etats-Unis refusèrent son bluff, il ordonna le retrait des troupes pakistanaises... et aucun tir atomique. Même en imaginant des dirigeants moins rationnels, ou faisant face à des menaces internes etc. il reste que celui qui ordonnerait des tirs atomiques serait "marqué" au point de ne pouvoir trouver refuge dans aucun autre pays... Cela dit, le suicide ça existe, et le suicide-meurtre à la Andreas Lubitz aussi, même si c'est excessivement rare. Je ne vois guère que cette exception à invoquer pour imaginer une guerre nucléaire. A supposer encore que le dirigeant-suicidaire-meurtrier ne serait arrêté par personne de son entourage - pas sûr, m'enfin il y a cet exemple du "pilote-fou" - alors oui, on pourrait se retrouver avec une guerre nucléaire entre pays "petitement" armés type Pakistan, Corée du Nord, Israël ou Inde. Pas d'arme nucléaire pour lui, SVP...
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Arménie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Un détail important à noter : la vidéo est datée du 10 décembre 2015. -
D'accord sur le tournant commencé par Obama, et sur le retard d'une partie de la classe médiatique et politique française à s'aligner. Cela dit, même si des actions irréfléchies du leadership américain - par exemple sous présidence Clinton, voire Cruz - aboutissaient à des affrontements armés entre Américains et Russes - en Ukraine, en Syrie ou ailleurs - une guerre nucléaire est tout à fait improbable. Il y a déjà eu des guerres entre pays nucléaires, Chine et Union soviétique en 1969, ou encore Pakistan et Inde en 1999. Il est même arrivé qu'une coalition de pays sans armes nucléaires attaque un pays qui en avait - guerre du Kippour en 1973. Il n'y a pas eu de tir nucléaire à l'époque, et il n'y en aurait pas non plus dans aucune guerre future de ce type. Simplement, chacun des belligérants prendrait garde à ne pas acculer l'autre, précisément parce que les armes nucléaires sont si effrayantes.
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Arménie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Ces arguments ont du poids, c'est clair. Et c'était au début l'explication la plus probable et de loin. Là où j'ai commencé à avoir des doutes, c'est en constatant que la situation ne s'était toujours pas calmée, deux jours après le début des "incidents". Si un commandant ici, un officier subalterne là, "débordent" et lâchent la bride à leurs hommes, il est permis de s'attendre à ce que le pouvoir politique y mette rapidement le hola. Or, malgré les annonces du pouvoir azéri, les combats continuaient hier après-midi. Est-ce que localement des militaires "prennent leur temps" pour obéir et tirent sur la corde ? Ou est-ce que les Arméniens ont raison de dénoncer l'annonce d'un cessez-le-feu comme un leurre et un "piège" ? Sur ce point, je reconnais qu'on peut conserver un doute, mais il devrait être dissipé aujourd'hui. Si des combats continuent au même niveau que les deux jours derniers, il sera difficile d'imaginer que des militaires sur le front prennent tant de libertés avec les ordres du pouvoir. Et si les combats s'arrêtent, alors le scénario de la conn.... sera effectivement le plus vraisemblable - ce qui est évidemment souhaitable ! Les déclarations de l'ambassadeur azéri à Moscou que je rapportais un peu plus haut dans cette page sont assez remarquables je trouve. Dire "Nous sommes prêts à une solution pacifique du problème. Mais s'il n'est pas résolu pacifiquement alors nous le résoudrons par des moyens militaires" serait déjà une menace claire et directe en temps ordinaire. Dans les circonstances où ils les a prononcées, c'est-à-dire des combats qui duraient alors depuis quelques heures ou une journée, heu... Alors maintenant je ne connais pas ce Monsieur. Peut-être est-ce un bouffon, peut-être est-ce qu'il essayait de se faire mousser... Je suis assez d'accord sur l'impression que fait Erdogan, mais je pensais plutôt à Aliyev le président azerbaïdjanais : si ce sont les Azéris qui ont déclenché les hostilités (ça reste à confirmer, tout de même, là je suis en train de discuter d'hypothèses), il lui faudrait quand même être très c.. pour le faire sans s'assurer quelques soutiens au préalable. Et puis tout de même concernant Erdogan il y a une exception : faire abattre un avion de combat russe dans des conditions hautement controversées - violation de frontière de 19 secondes sur trajectoire tangente plutôt que pénétrante - c'était assez "osé", et si c'était le fait d'un histrion c'est un histrion qui ne réfléchit pas vraiment aux conséquences de moyen-long terme. -
turquie La Turquie
Alexis a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
Diyanet, c'est-à-dire le bureau des affaires religieuses de Turquie, en charge de l'organisation et du financement de l'islam sunnite - avec un budget de 4,6 milliards de livres turques soit environ 1,4 milliards d'euros - vient de publier une bande dessinée pour enfants les encourageant à devenir martyrs Case de droite (traduction automatique, j'ai laissé tel quel ce qui était peu clair, de toutes façons le sens se comprend aisément) Titre : Ils sont notre Dieu est des tombes de martyrs prêts sont remplis avec de la lumière Le père : Comme il est agréable d'être martyr ! Le fils : Avez-vous jamais demandé à être martyrisé père ? Le père : Bien sûr, je demandai qui veut gagner le paradis argile nichée En Europe c'est le réseau des Ditib qui représente la Diyanet auprès des turcophones. Sa principale action est d' "exporter" des imams. En ce qui concerne la première faculté de théologie islamique en France à Strasbourg - toujours en projet, il a été retardé - il est prévu que : Pour qui voudrait creuser le sujet, voici une étude sur le site de Sciences Po Les imams « exportés » de la Diyanet en France : enjeu de politique étrangère, enjeu de politique intérieure -
Point de vue intéressant de JD Merchet sur les orientations de politique étrangère de Trump. Ou The Donald comme poursuite de la ligne générale de The Barack, quitte à "la caricaturer en la poussant jusqu’à l’isolationnisme et au protectionnisme"
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Arménie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
A verser au dossier : - Le 2 avril, l'ambassadeur azéri en Russie Polad Bulbuloglu s'exprimait ainsi à la radio de Moscou : "Les tentatives de résolution pacifique de ce conflit durent depuis 22 ans. Combien de temps faudra-t-il encore ? Nous sommes prêts à une solution pacifique du problème. Mais s'il n'est pas résolu pacifiquement alors nous le résoudrons par des moyens militaires". La position de l’Azerbaïdjan étant que les forces arméniennes se retirent d'abord complètement du territoire azéri, après quoi seulement il sera possible de discuter de la coexistence des populations azéries et arméniennes - Présent aux Etats-Unis, le président turc Erdogan expliquait que si le groupe de Minsk - puissances parrainant le processus de paix arméno-azéri - avait résolu le problème à temps, alors il n'y aurait pas eu de reprise des hostilités. Même si la Turquie fait partie du groupe de Minsk, il est probable que Erdogan attaquait plutôt les trois pays qui le co-dirigent, Etats-Unis, Russie et France Je suis d'accord avec Ciders, et je crois effectivement davantage à l'hypothèse turque qu'à l'américaine ou même la saoudienne. Quant au président azéri qui déciderait d'agir tout seul sans prévenir personne et sans s'être assuré aucun soutien... je ne crois pas qu'il s'appelle Saakashvili soit stupide. On aura sans doute plus d'infos dans les jours prochains. Sauf si les combats s'arrêtent net, mais j'y crois plutôt moyen -
L'Algérie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Kiriyama dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne connais guère la situation de l'Algérie, donc je retranscris quelques chiffres publics sur la situation financière du pays. Chiffres qui ont l'avantage d'être nettement plus solides que des affirmations, soit de sentiments optimistes soit de sentiments pessimistes. - La balance commerciale de l'Algérie, après avoir été positive depuis l'an 2000, parfois un peu parfois beaucoup, a pour la première fois affiché un solde (très légèrement) négatif en 2014. Ce n'est qu'en 2015 qu'il est devenu assez fortement négatif à -13,7 milliards de dollars - Les réserves de change ont baissé de 28 milliards de dollars en 2015 à 151 milliards en fin d'année. Une baisse supplémentaire de 30 milliards est prévue cette année Si on les compare au PIB algérien de l'ordre de 288 milliards de dollars, les réserves de change devraient représenter fin 2016 de l'ordre de 42% du PIB, une proportion similaire à celle des réserves russes par rapport au PIB de la Russie, c'est-à-dire un niveau très élevé. ===> La conclusion est que la situation financière du pays reste très solide Cela ne dit évidemment rien de la stabilité sociale, politique, de l'étendue des inégalités ou de la situation de sécurité extérieure. Ni en bien, ni en mal : ce sont tout bonnement des sujets différents. Mais au moins en ce qui concerne les finances, il est difficile d'imaginer que la situation de l'Algérie devienne vraiment mauvaise avant la fin de la décennie. Et ceci seulement dans le cas où le pétrole resterait très bon marché aussi longtemps. -
Arménie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Les dernières nouvelles de la journée, sur le fil RT qui est le plus fourni que j'aie trouvé Au sujet de ce cessez-le-feu unilatéral annoncé par Bakou, des reporters russes signalaient ce soir qu'ils s'étaient trouvés sous un feu d'artillerie près de la ville de Martakert, près de la ville de contact. Haut-Karabagh : des journalistes de Sputnik sous les tirs, malgré le cessez-le-feu clamé par Bakou Ce sont les pires "incidents" depuis la fin du conflit en 1994. Et ils ne semblent pas être vraiment en train de s'arrêter, après deux jours de combat. Ça sent quand même plutôt mauvais. La théorie d'un "simple" emballement entre commandants locaux de part et d'autre me semble assez difficile à tenir maintenant. Qui aurait intérêt à recommencer une guerre à cet endroit ? A qui est-ce que le crime profite ? -
Arménie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Parce que la géographie est née d'abord des nécessités de la guerre... une carte. A noter encore, cette intensification initiale des combats il y a quelques jours. Selon la représentation officielle du Karabagh en France - pro-arménienne donc - la première intensification aurait eu lieu il y a une semaine les 25 et 26 mars, et au 29 mars date de l'article il y avait déjà eu trois morts parmi les soldats azéris et plusieurs blessés parmi soldats arméniens et civils des deux côtés. Toujours selon la même source : -
Arménie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Selon les Arméniens du Haut-Karabagh, un garçon de 12 ans a été tué chez eux par l'artillerie azerbaïdjanaise. Selon les Azéris, un civil a été tué chez eux par les Arméniens. Les deux camps se renvoient la responsabilité d'avoir commencé les hostilités. Une interprétation peut être les discussions diplomatiques en cours, traditionnellement l'occasion d'intensification des périodiques incidents sur la ligne de contact. A noter encore que Sinon, Poutine appelle à un cessez-le-feu immédiat. Tandis que l'Azerbaïdjan annonce avoir "repris le contrôle de deux collines stratégiques et un village dans le Nagorno-Karabakh" Question : y a t'il un rapport avec les relations fort dégradées entre Turquie et Russie ? -
Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Parfois on dissimule une critique à l'intérieur d'un compliment. Il semble que tu fasses le contraire ... Cependant, tu es trop gentil. En réalité, la source est Gally, et avant lui l'ambassadeur turc en Allemagne, et finalement celui qui a donné l'ordre de se plaindre, Erdogan lui-même. Moi je n'ai fait qu'utiliser une technologie de pointe pour trouver cette vidéo. Et oui, ça s'appelle Gougoule, et ça a bien du me prendre trois minutes au total J'en parlais l'autre jour à mon copain Vladimir P., qui me confiait que contrôler les chaînes de télévision et parler en boucle 24h/24 de grandeur nationale, c'est bien, mais encore faut-il ne pas tout gâcher en pleurant comme une fillette et en demandant la censure de tout message un peu moqueur. Une question d'épaisseur du cuir, si j'ai bien compris. Il ajoutait que si on peut se rincer l’œil au passage, autant profiter du spectacle. A quoi faisait-il allusion... c'est à voir. Hmmm le début, c'est une chose... mais la dernière phrase est une insulte, Môssieur ! Comment ça, une plaisanterie ? -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis assez d'accord, c'est le pire scénario qui ait une chance significative de se réaliser, les attentats neurotoxiques ou radiologiques (ou biologiques) étant possibles mais assez improbables. Je suis moins optimiste que Nemo : oui une grande vague intense et prolongée d'attentats est aujourd'hui hors de portée des Daechiens, la meilleure preuve étant qu'elle n'est pas arrivée - car s'ils le pouvaient il n'y a guère de doute qu'ils le feraient. Mais d'un autre côté leur capacité en la matière a augmenté continûment ces dernières années, et je ne connais aucun signe de ralentissement de cette augmentation, sans parler de baisse. Sauf si nos méthodes et nos résultats devaient être nettement améliorés, il y a un risque assez fort qu'on en arrive là. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
A trois mois du vote sur un potentiel Brexit, et alors que les incertitudes sont élevées, il est bon d'entendre l'hymne européen chanté par un Britannique, j'ai nommé le baryton Robert Bennington (alias Rowan Atkinson... bon ok, alias Mr Bean ) En allemand dans le texte. Quoique... mais je vous laisse découvrir -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Franchise probablement sans précédent en effet. Sans doute faut-il incriminer un effet cumulatif des conséquences diverses et variées de la promotion systématique de l'idéologie wahhabite par la Saoudie à l'étranger. A la fin, même pour un pays aussi isolé de ces conséquences que peuvent l'être les Etats-Unis, la lassitude s'installe. Je ne peux m'empêcher de me demander - cynique ? oh, juste un peu... - si Obama aurait eu le culot de parler aussi directement s'il n'était pas précisément à la fin de son deuxième et dernier mandat, bref sur le point de clore définitivement sa carrière politique. Les habitudes installées, les intérêts alignés sur ceux de Riyad, sans oublier sa puissance de corruption, sont tels que même le plus puissant des Américains ne saurait oser la franchise sinon comme une flèche du Parthe. Alors là ... si le nominé républicain est Ted Cruz, peut-être, mais d'un autre côté si c'est le Donald Trump qui fait aujourd'hui la course en tête, je crois qu'un président républicain ferait regretter aux Saoudiens le bon vieux temps d'Obama le soumis ! Nous parlons bien du type qui a promis s'il est élu de déclassifier les 28 pages du rapport sur le 11 septembre aujourd'hui mises sous secret étroit, rappelant au passage ce qui se murmure volontiers comme quoi le nom de l'Arabie saoudite y serait cité et pas qu'un peu. Un président Trump risquerait fort de passer les relations américano-saoudiennes au Karcher. -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Mea culpa ... j'aurais du être plus explicite. Mon post précédent sera peut-être plus compréhensible si je précise que les éditions les plus courantes du Coran ne comptent que 114 sourates. La sourate N°115 dont je parlais, concernant les 72 <beeeeeeep> dans le <beeeeeeep> des méchants ainsi que l'interdiction de faire du mal aux homosexuels, apostats et autres athées ne se trouve que dans ma version. Je ne sais pas si les Daechiens sont en contravention avec la lettre du Coran courant et des hadiths les plus classiques, mais ils sont à coup sûr en contravention avec la sourate 115. Ce qui fait d'eux des infidèles, osons le mot. [HS ON] Concernant le christianisme et l'homosexualité, je serais assez curieux de savoir à quel endroit de l’Évangile cet intégriste prétendait avoir vu un appel de Jésus à tuer les homos ! En gros : la Torah loi traditionnelle juive condamne l'homosexuel comme l'adultère à la mort. Jésus de son côté a protégé une femme adultère qu'un groupe voulait lapider en interpellant les hommes "que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre", suite à quoi le groupe s'est dispersé et Jésus resté seul avec cette femme lui a simplement dit "va, et ne pèche plus" - voir Jean 8,1-11 pour l'original plutôt que ma paraphrase. Compte tenu de ce contexte, les chrétiens les plus conservateurs considèrent que les relations homosexuelles sont un mal, comme l'adultère, et que celui qui s'y est adonné doit être traité comme Jésus a traité la femme adultère, c'est-à-dire le protéger de qui voudrait lui faire du mal, et l'appeler à changer son comportement - ce qui est aussi la position officielle de l'Eglise. Les chrétiens les plus progressistes tentent d'interpréter l’Évangile dans un sens qui reconnaisse une valeur en elles-mêmes aux relations homosexuelles. Bref, un intégriste chrétien conséquent - qui a lu l’Évangile par exemple, je dis ça je dis rien... - doit se modeler sur l'attitude de Jésus envers la femme adultère. Certainement pas essayer de faire du Mahomet dans le texte, lapidation et tout ce genre de choses ! [HS OFF] -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Udo Ulfkotte est un journaliste allemand semble-t-il assez controversé, un investigateur qui a certaines théories assez surprenantes. Il n'empêche que certains des liens qu'il fournit sont intéressants - dans le sens : informatifs et inquiétants. En gros : les vols de sources radioactives, issues notamment du monde hospitalier ou industriel, ne sont pas inexistants. Un exemple est un container d'Iridium-192 disparu en novembre dernier d'Irak. L'iridium-192 ayant une demi-vie de 74 jours, la radioactivité de l'échantillon a eu le temps depuis de diminuer presque d'un facteur 4, cependant il faudra au moins 2 ans avant que l'on puisse considérer qu'il n'est plus vraiment dangereux. C'est que l'iridium-192... est un truc très actif (c'est d'ailleurs pour ça que sa demi-vie est si courte) Par conséquent et pour fixer les idées, une dizaine de milligrammes d'Ir-192 suffisent à donner le mal des rayons en peu d'heures à une personne située à 1 mètre. Et en contact direct avec la peau, ça peut être beaucoup plus rapide. La dose disparue en Irak était de 10 grammes, soit mille fois plus élevée. Le facteur un peu rassurant est que l'iridium se présente sous forme métallique, non pas poudreuse, ce qui rend sa dispersion par explosion plus difficile. Pas nécessairement impossible cependant, j'imagine que cela dépendra des talents des artificiers. Un autre facteur rassurant étant la difficulté à éviter la détection au passage de frontière - certes les terroristes mettraient l'Ir-192 sous enveloppe protectrice, mais d'autres objets sur eux pourraient avoir été "activés" par la source radioactive donc devenir détectables. Bon, bien sûr, il y a ce mot : "frontière"... pas très à la mode en Europe. Et pour qu'il y ait détection, il faut bien des douaniers, et qui soient équipés comme il faut en plus. Et enfin il faut rappeler que la disparition d'un container d'Ir-192 ne prouve pas son vol par l'E.I. Il a pu être perdu. Reste quand même que toutes les disparitions de radioisotopes ne sont pas nécessairement des pertes. Un sujet assez inquiétant au final. L'avertissement contenu dans le documentaire est assez remarquable en effet. Personnellement j'ai des doutes sur le caractère pratique. Face à un Etat qui se serait constitué et stabilisé, on peut s'attendre à ce que la dissuasion fonctionne, mais dans l'état actuel des choses l'E.I. est un projet qui s'implante dans plusieurs endroits - Syrak, Libye, Afrique... - sans s'attacher véritablement à une terre ni un peuple en particulier. La destruction de telle ville importante tenue par l'E.I. lui serait un revers ponctuel, mais pas du tout au même degré que la destruction d'une ville pour un Etat au sens classique du terme. Et comme ce ne serait pas une vraie blessure, il n'y a pas beaucoup de chance que l'E.I. soit dissuadé par cette menace. Il pourrait d'ailleurs considérer que l'atomisation par exemple de Raqqa serait au contraire dans son intérêt - à cause de l'effet de scandale qui pourrait lui valoir beaucoup de ralliements. En cas d'attentat massif à l'ADM contre la France - type neurotoxique ou radiologique - je crois que la seule réplique "sérieuse" possible serait plus longue et aussi plus difficile qu'une simple frappe atomique. Ce serait de mobiliser la France pour la guerre, de construire l'armée adéquate - ce qui prendrait du temps - puis de l'utiliser pour submerger les régions sous contrôle E.I. et littéralement massacrer tout ce qui porte une barbe. Pas impossible - à beaucoup plus petite échelle, ce serait en gros ce qu'a fait l'Amérique pendant la deuxième guerre mondiale - mais long et coûteux y compris en soldats. Potentiellement tout aussi meurtrier que plusieurs frappes nucléaires, mais une mortalité concentrée si ce n'est uniquement sur des coupables, du moins principalement, et en tout cas exclusivement sur des hommes adultes. Le plus probable reste tout de même qu'un tel attentat n'ait jamais lieu. Produire du sarin n'est pas impossible pour des amateurs éclairés, la secte Aum Shinri Kyo l'a fait au Japon, mais c'est tout de même vraiment difficile. Et préparer la dispersion efficace de radioéléments, après les avoir volés, n'est pas simple non plus. Tu ne m'as pas l'air très au courant du contenu du Coran. Kouffar, peut-être ? N'oublie pas la sourate 115, qui précise que les méchants auront droit non à 72 vierges, mais bien à 72 verges. Et qu'ils l'auront dans le baba. Ce qu'ils risquent de ne pas apprécier (enfin, sauf les homosexuels, mais comme la sourate 115 précise que les homosexuels ne sont en rien des coupables, ils ne seront pas parmi les punis...) -
Dissuasion nucléaire française...
Alexis a répondu à un(e) sujet de leclercs dans Dissuasion nucléaire
Euh on parle de satellites de communication en orbite géostationnaire. C'est-à-dire à 36 000 kilomètres au-dessus de l'équateur. Donc une explosion nucléaire en haute altitude ne leur ferait ni chaud ni froid. Concernant les missiles anti-satellite, ou les attaques à énergie dirigée, la chose n'est pas techniquement impossible - y a d'ailleurs des tas de choses qui ne sont pas techniquement impossibles - mais : - Du fait de la distance, une attaque par faisceau doit utiliser 50² = 2500 fois plus de puissance que pour un satellite d'observation en orbite géosynchrone à 700 / 800 km. Je ne suis même pas sûr que des lasers assez puissants existent. - Ou encore, elle doit avoir une ouverture du faisceau 50 fois moindre - c'est-à-dire que le faisceau doit être 50 fois plus étroit. Du point de vue optique... c'est pas de la tarte, pour dire le moins. - Les missiles semblent plus adaptés, mais il faut noter qu'aucune puissance, ni Etats-Unis ni Russie n'a à ma connaissance ni testé ni déployé une arme de ce genre. Les anti-satellites qui ont fait l'objet de "fuites" c'étaient des systèmes menaçant l'orbite basse, qu'ils soient américains, russes ou chinois. Ce n'est vraiment pas la même distance, donc pas la même énergie pour l'atteindre, donc pas un lanceur de même taille il s'en faudrait de beaucoup. Sans parler du ciblage probablement plus difficile : pas question de guider par radar depuis le sol, il faut que l'intercepteur ait une tête d'autoguidage à partir des émissions du satellite. Rien d'impossible sur le principe, et il est possible que les Etats-Unis, ou la Russie, ou les deux, disposent de ce type de système. Qui alors soit serait non testé, soit aurait été testé dans la plus grande discrétion, sans qu'aucune fuite n'intervienne. Pas simple. Pas impossible non plus certes... de là à affirmer que ça existe, il y a quand même une distance. Une remarque en passant : parmi les systèmes alternatifs à un satellite de télécommunications militaires pour transmettre un ordre de tir, il y a... un satellite de télécommunications civil. Ils foisonnent sur l'orbite géostationnaire. Il est tout à fait possible que le ou les SNLE en patrouille aient pour instruction, si Syracuse a cessé d'émettre, tout comme les émetteurs militaires français - pendant que les médias mondiaux sont pleins de nouvelles sur les explosions atomiques qui ont dévasté la France - de regarder si le satellite civil X ou Y émet encore, et si par hasard en se connectant avec tel abonnement à tel émetteur - voire tel serveur - on ne trouve pas un certain message apparemment tout ce qu'il y a de plus civil, mais qui possède un double sens... Un système "militaire caché dans le civil" serait un mode de communication de plus qu'un agresseur devrait supprimer pour tenter une frappe de décapitation. A moins d'être prêt à dégommer tous les satellites civils mondiaux - et d'avoir les centaines d'antisatellites haute altitude nécessaires - on ne peut que leur souhaiter bonne chance... Faut bien commencer quelque part -
Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Le principe, c'est que toute tentative de censure doit avoir l'effet inverse de celui qui était visé : donner plus de visibilité à l'objet du délit. En application de ce principe, voici "Erdo-comment / Erdo-où / Erdogan", une petite vidéo bien faite ma foi, qui cerne assez bien le personnage en moins de deux minutes, n'oublie pas ses ridicules, et mérite certainement d'être largement connue... Ah oui, y a des sous-titres en anglois pour les ceuss qui n'entravent rien au germanique. -
Dissuasion nucléaire française...
Alexis a répondu à un(e) sujet de leclercs dans Dissuasion nucléaire
Le SNLE n'est pas souvent à immersion périscopique, ce qui n'exclut pas qu'il y remonte périodiquement. Un ordre de tir pourrait donc être transmis par Syracuse, même si le tir en serait décalé dans le temps - ce qui n'est pas nécessairement rédhibitoire s'agissant du genre de riposte qui pourrait suivre des attaques nucléaires sur le territoire seules à même de détruire les centres VLF fixes. En ce sens, le Syracuse est bien un moyen de transmission avec les SNLE. Et il faut encore y inclure le remplaçant du système Astarté, quel qu'il soit. Sans doute, mais de là à coûter des centaines de millions pour ne pas parler de 2 milliards... Syderec doit couvrir bien davantage que quelques camions à ballon. Savoir si le remplaçant d'Astarté et le système "caché" dans Syderec sont le même système secret de secours, ou si ce sont des systèmes différents, là ce n'est pas clair.