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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Tu t'es planté de fil, toi... ;) C'est de la Syrie que tu parles. Non ?
  2. Tu l'as dit, c'est un mythe. Qui n'a pas de base historique exacte, même si la conquête de Canaan n'était certainement pas une opération humanitaire. Le mythe peut avoir une influence s'il est cru bien sûr, mais la majorité des Israéliens savent que Israël n'a pas émergé seulement de la captivité en Egypte, mais aussi de Canaan lui-même. L'ennemi archétypal d'Israël, c'est plutôt Amalek, et Haman qui au Vème siècle avant notre ère a projeté le génocide des Juifs. Dans cette optique, il est possible par exemple de dire "Hitler est le Haman du XXème siècle", ou bien "le Troisième Reich est l'Amalek du XXème siècle". Certainement pas de le dire de tout ennemi d'Israël... sauf si cet ennemi projette ouvertement de détruire le peuple juif. Ce que ne veut pas le Hamas, même si très franchement il sème le doute planer sur ce qu'il ferait si c'est lui qui avait le dessus. Certaines doctrines islamistes sur les juifs sont proprement effrayantes, et certains extrémistes juifs ne se privent pas d'utiliser ces doctrines pour tenter de dépeindre le Hamas comme le nouvel Amalek. Mais de ce qu'il me semble, ça ne "prend" pas réellement. Du moins pour l'instant, il est permis de s'inquiéter pour l'avenir. En ce qui concerne "ils ont un réveil religieux assez marqué (un peu comme les catholique athées)"... je suis comme Shorr Khan, j'avoue que tu m'as perdu :) Un catholique athée je crois comprendre, c'est un athée qui s'attache au catholicisme pour motif national plutôt que pour raison de foi. En somme quelqu'un qui plutôt qu'à Jésus-Christ s'attache à son propre peuple abusivement assimilé à sa religion majoritaire. Un peu comme Charles Maurras. Mais un catholique athée qui a un réveil religieux... c'est quoi <_< ? Charles Maurras qui devient croyant :lol: ?
  3. Si les véreux sont sanctionnés, le système bancaire n'en sera pas assaini pour autant, tant que les règles financières ne sont pas changées. Ce ne sont pas les tricheurs qui sont à l'origine des problèmes passés comme futurs. C'est en un mot la déréglementation.
  4. Au pain sec et à l'eau ! Nous afons les moyens te fous faire écrire un plan ! :P Ben les gens qui ont agi en violation des lois, oui cent fois oui ils doivent être jugés. Mais ce n'est qu'une partie du problème, et je le soupçonne une partie très limitée. C'est que la déréglementation financière, la légalité d'opérations comme la titrisation, le trading automatique ultra-rapide, les paris sur les prix (agiotage), l'autorisation des opérations hors chambre de compensation (dark pool), les liens entre toutes les parties aux transactions financières augmentant le risque systémique et encore la garantie publique accordée aux banques... n'ont pas été faites au mépris des lois. C'est le cadre légal lui même qui a été changé, avec les résultats que l'on sait. A partir du moment où les lois sont publiques, et décidées par des pouvoirs démocratiques, il est difficile de rejeter toute la faute sur une partie des gens, quand bien même ce serait ceux qui en ont le plus profité. Il faut bien parler de la responsabilité première des politiques, et donc de ceux qui votent pour eux. C'est-à-dire nous tous. Qui nous empêche d'élire des dirigeants qui nettoient les écuries d'Augias bancaires - quand bien même l'opération serait douloureuse sur le moment ? Ce que ni l'UMP ni le PS ne sont prêts à faire naturellement, mais qui décide que ces partis doivent être au pouvoir ? Le tapis ? Mais le tapis du casino, bien sûr ! :lol: Réglementer à l'échelle mondiale est une impossibilité pratique, quand tant de pays profitent à plein de la finance-casino. Une réglementation globale ne deviendra envisageable qu'après une catastrophe financière, un événement bien pire que la petite alerte de 2008. Et qui sait si l'état d'esprit mondial sera à la coopération à ce moment ?... A l'échelle d'un pays, un certain nombre de choses peuvent être faites : - D'abord réserver le bénéfice de la garantie des dépôts aux seuls établissements bancaires ne pratiquant aucune activité d'agiotage ni ne prêtant à toute entité pratiquant ce genre d'activité. Effet immédiat : l'essentiel des déposants préférant bénéficier de la garantie, les institutions pratiquant l'agiotage et autres produits dérivés devront se financer autrement et seront largement "asséchés". Rien ne les empêchant d'ailleurs de faire la chasse aux investisseurs casse-cou en proposant des "produits d'investissement" rapportant "15% à coup sûr" grâce à "un trading haute-fréquence sur produits titrisés d'options". Il ne s'agirait pas de mettre fin au processus darwinien qui veut que les imbéciles soient séparés de leur argent ;) - Possibilité d'interdire carrément tout pari sur les prix, si la première mesure est vue comme insuffisante. En pratique, restaurer l'article de loi qui l'interdisait jusqu'à la fin du XIXème siècle. Ce qui n'empêchera certes pas des banques étrangères de le proposer... sous la garantie de leurs Etats respectifs -_- (et bien le bonjour chez vous !) - Eventuellement contrôle des changes n'autorisant les flux financiers internationaux que lorsqu'ils correspondent à des achats de biens et de services ou à de l'investissement réel, en y incluant les actions... conservées suffisamment longtemps - Sans compter l'instauration d'un fixing quotidien du prix des actions. Aucune raison ni aucun intérêt économique à ce que le prix de l'action PSA, L'Oréal, Thales ou MaChtiteNentreprise varie tous les quarts de milliseconde. Tout investisseur sérieux - à différencier d'un spéculateur - garde ses actions la plupart du temps des années, au pire seulement des mois, donc une valeur du prix par jour lui suffira amplement. Bien sûr, rien n'empêchera Londres, Luxembourg ou un autre de proposer une évaluation du prix à la microseconde. Mais cela ramène à l'argument sur le processus darwinien, sur l'identité du payeur quand le casino s'écroule (le contribuable, certes, mais... quel contribuable ?) Ou même à la question de savoir quelle taxe de sortie sur capitaux suffirait pour décourager les Français d'aller faire des paris haute fréquence dans les lieux de perdition de la finance étrangère :) Sauf erreur de ma part, la première mesure est compatible avec les règles de l'Union européenne. Les trois autres sans doute pas dont la troisième certainement pas, mais bon... l'appartenance à l'UE vaut-il une crise financière détruisant une grande partie de l'épargne des Français ? Et à partir du moment où on priorise le nettoyage du champ de mines financier sur l'appartenance à l'UE, il est en fait possible de négocier pour avoir les deux : il suffit de dire "soit on modifie ensemble les règles de l'UE, soit au revoir la compagnie", et vu le poids de la France (l'UE se désintégrerait en cas de sortie de notre pays), nous obtiendrons probablement gain de cause.
  5. Les salaires ont généralement suivi l'évolution des prix dans les pays "du Sud" (il ne s'agit pas ici de la Roumanie et des pays de l'Est les plus pauvres). Ce qui a naturellement dégradé la compétitivité des entreprises de ces pays, en plus et en même temps que l'augmentation générale des prix auxquels devaient s'adapter lesdites entreprises. Au final, comme expliqué, du fait de l'ajustement monétaire impossible pour cause de monnaie unique entre pays à l'inflation différente, on se retrouve avec un différentiel de compétitivité pratiquement impossible à compenser pour de nombreux pays de l'Eurozone comparé à d'autres notamment l'Allemagne. Différentiel de compétitivité auquel la politique commune européenne tente de répondre par une déflation salariale dans les pays touchés, résultant en une spirale d'accroissement du poids de l'endettement rapporté à un PIB en diminution, un effondrement de la consommation, une explosion du chômage et de l'émigration surtout des jeunes, ainsi que la disparition de nombreuses entreprises. Processus dont la France vit en ce moment les prodromes, et où l'Italie est plus "avancée". Démonstration en vraie grandeur du fait que rendre impossibles les ajustements monétaires a un prix. Un prix élevé.
  6. Tout à fait. Pour la même raison, on peut bien nommer ce type bizarre chancelier, ça ne nous empêchera pas de facilement le contrôler étant donné que tous les ministres sauf un sont des conservateurs comme nous et non des membres de son parti. Puis comme l'a très bien dit notre militaire fétiche (*), ce gars-là, "le mieux qu'il puisse espérer c'est d'être ministre des postes", alors il n'y a aucun risque :lol: ! (*) Hindenburg, bien sûr...
  7. Je comprends aussi la réaction "on me tire dessus, je vais taper fort jusqu'à ce qu'ils arrêtent", elle est bien naturelle. Cela dit, la comparaison avec la Belgique ne tient pas. Ou alors il faudrait rajouter que la France depuis une dizaine d'années maintient - en coopération avec les Pays-Bas - un blocus complet de la Belgique, empêchant l'importation d'une liste énorme de types de marchandise, au point que les Belges n'arrêtent pas de creuser des tunnels sous la frontière avec les Pays-Bas pour arriver à importer quelques médicaments et autres diverses marchandises, et qu'ils sont dépendants de la charité internationale pour leur simple maintien en vie étant incapables de produire assez pour vivre ou échanger avec l'extérieur. Et il faudrait aussi naturellement rajouter que le gouvernement belge considère comme impossible de signer la paix avec ce qu'il appelle l' "entité galliste", ceci pour raison religieuse étant donné que les Gaulois comme chacun sait sont les pires des infidèles, et qu'au jour dernier quand un Gaulois se cachera derrière un arbre ou une pierre pour échapper à son sort, l'arbre ou la pierre appelleront le Belge le plus proche pour lui dire "Il y a un Gaulois caché derrière moi, viens le tuer !". Du point de vue du gouvernement belge, les Français n'ont que deux possibilités : soit ils se convertissent tous à la religion des Belges, soit ils rembarquent tous et laissent le territoire français aux Belges. Bref, un sacré sac de noeuds...
  8. Je dirais que compte tenu de la situation de fonds dans l'ensemble Israël / Palestine, il n'y a pas vraiment de "bonne option" pour Israël - Ne pas riposter - soit, mais c'est parfaitement antinaturel quand on reçoit des obus ou missiles sur la figure, et de plus cela peut encourager ceux d'en face à continuer voire y aller plus fort - Riposter "fort" - soit, mais cela n'améliorera en rien la situation, comme les précédents épisodes l'ont montré. Israël a par exemple envahi la bande de Gaza début 2009, a cassé beaucoup de choses et tué un millier de personnes. Mais les tirs de roquettes ont repris plus tard, le problème avait juste été résolu superficiellement et pour peu de temps Le même raisonnement peut d'ailleurs être appliqué au Hamas et au Fatah. Israël tire au missile ou au drone sur des cibles militaires ou non dans les territoires, tue du monde que ce soit des militaires palestiniens ou des civils, ne pas riposter n'est pas naturel et peut encourager à continuer, riposter ne changera rien. Une solution devrait à mon avis inclure : - La fin du blocus israélien - ou plutôt blocus conjoint égypto-israélien - contre Gaza. Ce blocus étant d'ailleurs un acte de guerre en droit international, il vaut la peine de remarquer que l'état de guerre entre Israël et Gaza n'a pas été interrompu une seule minute, et ce depuis des années. C'est un acte de blocus contre Israël qui lui a d'ailleurs permis de se considérer comme agressé le 4 juin 1967 et de déclencher immédiatement la guerre des Six Jours en déclarant être dans son bon droit - à raison en droit international. Et le prix payé par les Gazéens du fait de cet acte de guerre permanent d'Israël contre eux, en privations, développement impossible et surmortalité est lourd - Le contrôle des importations de Gaza pour bloquer l'arrivée d'armes lourdes - et seulement des armes lourdes - A défaut d'un traité de paix que le Hamas refuse pour raison religieuse - les Israéliens infidèles, d'ailleurs juifs circonstance aggravante... - une trève de dix ans qui est compatible avec l'interprétation islamiste du Coran et de la Sunna - c'est le délai d'engagement maximal pour faire la paix avec des chiens d'infidèle, sinon on est un hypocrite, promis à l'Enfer et tout et tout - Après dix ans de paix, donc de développement des Gazéens, il serait toujours temps pour Israël de proposer "Bon on re-signe pour dix ans, ou bien on vient et on casse tout comme en 2008-2009 ?". Au pire retour à la case départ, au mieux vingt années de paix au total au bout desquelles une nouvelle génération de Palestiniens de Gaza - vivant mieux du fait du développement - pourrait commencer à dire "Papa est certes un héros, toussa, mais... pourquoi les Juifs devraient-ils être nos ennemis, au juste ?" - Recommencer tous les dix ans jusqu'à ce paix s'ensuive. Ou retour à la case départ, auquel cas au pire rien n'aurait été perdu - Pendant la période, rien n'empêche d'ailleurs des échanges scolaires, rencontres biculturelles, démonstrations diverses que les juifs finalement sont des gens comme tout le monde - mais on m'avait dit, singes, porcs, tout ça... on m'aurait menti ? -, les musulmans aussi d'ailleurs pour peu qu'ils n'écoutent pas takfiris, wahhabites et autres excités - tiens, mais quand ils peuvent se développer ils écoutent moins les fanatiques, qui l'eut cru ? -. Ca ne mange pas de pain, et ça peut aider Mais bon vu l'état de la politique en Israël, pour ne rien dire du côté palestinien, il s'agit de politique-fiction. :(
  9. Un tantinet optimiste, oui... L'info rapportée par Kiriyama nous rappelle le contexte général, celui d'une crise qui continue à s'étendre à de plus en plus de pays européens - et qui commence à poindre sérieusement son nez en France. Crise aggravée plutôt que résolue par la politique commune austéritaire-bancaire menée dans le cadre européen. Crise qui ne pourra manquer de provoquer des rétroactions au niveau politique, très probablement des ruptures. Difficile d'imaginer le bousin rester stable jusqu'en 2020. Pour ne pas parler d'atteindre 2030 ! Comme je l'avais déjà partagé sur ce fil - mais il y a belle lurette, donc je me permets de reposter - ma vision est plutôt celle d'une valse à trois temps dans laquelle sont engagés les pays européens. Nous sommes au deuxième, celui où l'Allemagne semble voler de succès en succès. Il y aura un troisième temps. La valse de l'Euro, ou : les Allemands aussi sont menacés de banqueroute et de dépression économique
  10. L'accessibilité, notamment financière, est en effet le problème majeur pour l'heure en ce qui concerne la faim. Pour l'avenir, l'agriculture devra relever de nombreux et redoutables défis. Je conseille à qui s'intéresse au sujet le livre de Bruno Parmentier "Nourrir l'humanité", pédagogique et complet. Des voies de solution existent, mais le moins que l'on puisse dire est que ce ne sera pas simple. Voir aussi cette interview de Bruno Parmentier
  11. Personnellement, si on en est aux scénarios "créatifs" - et celui-là en est un ;) - ma préférence irait à une Union française reconstituée. 300 millions d'hommes, de la haute technologie, des ressources naturelles, l'espace terrestre en plus de l'espace maritime, un marché intérieur important, toutes sortes de peuples, de religions et de couleurs de peau mais une seule langue pour unifier le tout... ça serait bien attirant :) ! On pourrait garder Paris comme capitale culturelle mais créer une nouvelle capitale politique de manière volontariste, par exemple à Libreville, comme l'ont fait les Brésiliens avec Brasilia. L'Union serait le troisième pays au monde pour la population, dépassée seulement par Chine et Inde. L'armée inclurait de nombreuses unités spécialistes de la guerre du désert et jusqu'à des méharistes. Naturellement les porte-avions nucléaires seraient aussi de la partie. Et puis des MSBS sol-sol mobiles, il y aurait enfin assez de place pour bouger des "missiles à roulette" sans tomber tous les trois kilomètres sur un village ! Quant à l'objection comme quoi les peuples ne le voudraient pas - comme ils ne voudraient pas d'une fédération paneuropéenne -, je dirais qu'avec de la vision et une ou plusieurs générations politiques, ce projet serait réalisable. Puis, contrairement à une fédération européenne véritable tour de Babel, l'Union française aurait la possibilité d'être une véritable démocratie, car une langue commune permettrait les débats publics à grande échelle qui sont le préalable et la garantie d'institutions démocratiques qui fonctionnent vraiment. D'aucuns m'accuseront d'être un peu passéiste, mais enfin je ne suis en train de supposer que ce qui existait il y a moins d'un siècle peut être reconstitué sous une autre forme. Qui pense que l'empire de Charlemagne - datant d'une douzaine de siècles tout de même... - peut être reconstitué est beaucoup plus passéiste que moi :lol:
  12. J'espère bien que non. Je ne vois pas pourquoi débattre devrait mener au bannissement... y compris quand je ne suis pas du tout d'accord. Ni livraison de blindés, ni unités militaires russes sur le terrain dans le Donbass. Tout ce qu'il est raisonnable d'inférer, c'est que la défense antiaérienne des insurgés est d'origine russe, parce qu'il est peu vraisemblable qu'ils aient récupéré des missiles sol-air portables dernier cri dans les dépôts ukrainiens auxquels ils ont pu avoir accès. En face, nous avons des conseillers militaires américains ou autres occidentaux, de l'aide militaire ouverte, la CIA assez évidemment à la manoeuvre à Kiev... Oui. De même que si les Belges francophones étaient envahis et massacrés par des extrémistes de droite ayant réussi un putsch en Belgique, une stratégie française consistant à les assister en douce sans envoyer l'armée outre-Quiévrain pourrait être décrite comme modérée. Concernant les massacres - tu avais aussi mis en gras cette partie dans mon post précédent - je rappellerai Odessa, Marioupol, les bombardements de bâtiments civils à l'artillerie lourde à Slaviansk et autres lieux... Rien de surréaliste dans tout cela... hélas :( C'est la triste réalité de l'Ukraine après l'avènement d'un pouvoir où un parti néofasciste figure en bonne place. Avec le soutien décidé des Etats-Unis et un soutien plus ou moins chaud ou tiède - mais toujours clair - de la part des Européens de l'Ouest.
  13. J'approuve bruyamment. Sur le site de Jancovici, plein de références et d'études utiles sur énergie, économie et tutti quanti, voir par exemple le dernier essai sur "ce que c'est qu'un PIB normal". Avec une logique pour le moins alternative à celle qui est citée par les "économistes purs", entendre ceux qui ne s'intéressent ni à l'énergie ni aux ressources, et en ce qui me concerne beaucoup plus convaincante.
  14. Pour appuyer ce qui a déjà été écrit sur ce fil il y a quelques pages : les Russes majoritairement opposés à une intervention militaire dans le sud-est ukrainien Sauf changement très sérieux de la situation (un massacre de beaucoup plus grande ampleur que jusqu'ici ?), il est fort probable que le soutien russe aux insurgés du Donbass restera discret et limité - davantage par exemple que celui des Etats-Unis aux maïdanistes de Kiev. La Russie restera sur la stratégie consistant à attendre que le régime de Kiev change du fait de la catastrophe économique qu'il a déclenchée. Il est fort possible d'ailleurs que cette stratégie, toute modérée qu'elle soit dans ses moyens à court terme, soit ambitieuse dans ses objectifs de moyen terme : récupérer l'ensemble de l'Ukraine dans sa zone d'influence, non pas seulement la petite région orientale. Je recommande à ce sujet cette analyse de la stratégie russe publiée sur le site Vineyardsaker (en anglais) d'un point de vue pro-russe.
  15. "L'Europe sera une thalassocratie, ou elle ne sera pas" - Pierre Béhar, Une géopolitique pour l'Europe ... bon, réflexion faite... ce sera la deuxième option.
  16. Sans nécessairement refaire tout le débat, je ne suis pas du tout d'accord : - Milices Maïdan maîtresses de la rue au détriment de la police, par ailleurs soumise à épuration - Gouvernement issu d'un coup d'Etat, et que le nouveau président n'a pas changé - ses pouvoirs sont d'ailleurs limités du fait de décisions prises à la Rada juste après le coup d'Etat - Gouvernement incluant d'ailleurs un tiers de ministres issus d'un parti ouvertement néofasciste, y compris à des postes essentiels (Défense, Justice...) - Candidats à l'élection présidentielle empêchés de se présenter ou intimidés - Election présidentielle organisée alors qu'une partie du pays avait décidé son autonomie, préalable à négociation sur la forme future de l'Ukraine, était empêché de peser sur le résultat et d'ailleurs soumise à attaque militaire - Censure de certains médias (russes notamment) - Intimidations diverses par les néofascistes - et j'en oublie... Le fait que le gouvernement russe considère expédient de ne plus contester la légitimité de Poroshenko - probablement pour avoir un interlocuteur espéré plus raisonnable que l'extrême-droite ukrainienne - tout comme le fait que les gouvernements américain et ouest-européens se soient dépêché de reconnaître comme légitime le nouveau gouvernement, dès le lendemain du coup d'Etat et alors que les miliciens néofascistes étaient encore bien visibles au Parlement pour s'assurer que les députés qui n'avaient pas été mis en fuite voteraient "bien", ne change pas ces réalités. Dernier élément en date du festival de "démocratie" à Kiev Je résumerai la situation de la manière suivante : - Il y a aujourd'hui trois partis néofascistes en Europe, Aube dorée en Grèce, Jobbik en Hongrie et Svoboda en Ukraine - Svoboda est le seul à avoir part au pouvoir dans son pays. Lequel est dans l'état auquel on peut s'attendre en conséquence...
  17. C'est le commentateur du texte qui affirme que le modifier était nécessaire pour le protéger de la "gestapo". Pas son auteur. Rappelons aussi que même dans un Etat démocratique - que l'Ukraine n'est plus depuis février dernier - un général n'aurait pas le droit de parler ainsi d'une opération en cours même s'il y était opposé pour des raisons morales, et pourrait avoir des problèmes avec les services et la justice s'il s'y essayait. A plus forte raison dans un régime où des milices d'extrême-droite tiennent le haut du pavé. La comparaison avec la Gestapo est outrancière, mais il ne s'agit que d'une exaggération, pas d'une affabulation.
  18. Le mot allemand pour dette, Schuld, signifie aussi ... faute. Et dire que c'est le métier des banquiers de pousser les gens à la dette, donc à la faute ! :lol:
  19. La définition que l'on donne de la "richesse" peut varier, mais en général il s'agit de faire partie des X% les plus aisés d'une société, X étant un petit nombre, voire un nombre (très) inférieur à 1. Cette définition même interdit que tous les cadres, sans parler de tous les employés ou ouvriers, soient riches, étant donné que le pourcentage des cadres dans la population est bien trop élevé... Cela n'empêche pas que certains le deviennent, mais il s'agit alors de "riche" au sens le plus faible du terme : riche comme peut l'être le cadre dirigeant d'une grande entreprise par exemple. Disons un membre du comité de direction. Poste qui peut effectivement être atteint "au mérite" (et à la ruse et à la chance ne faisons pas d'angélisme) y compris par quelqu'un issu d'une famille pauvre au départ. "Riche" au sens fort, je veux dire un patrimoine se comptant en dizaines de millions ou davantage, si on excepte les loteries dont la fonction est de faire rêver le bon peuple en lui soutirant ses ronds au passage, je ne vois que deux manières d'y parvenir : créer ou reprendre puis faire prospérer une entreprise dans laquelle on a des parts, ou hériter. Bon il y a bien une troisième qui est le vol pur et simple, mais ce n'est praticable que dans certains pays. Une question importante est à mon avis : dans la classe riche d'un pays donné, quelle est la part de ceux qui ont fait leur fortune tout seul, celle de ceux qui en ont hérité, et qu'en est-il de ceux qui l'ont volée ? Je ne mets pas dans le même sac un Egon Musk, une Bettencourt et un Khodorkovskiy ou Abramovitch... Une autre question importante est évidemment l'évolution dans le temps : si sur une période de trente ans pendant laquelle un pays a développé sa richesse, on constate que la grande majorité des citoyens ont eu des revenus stagnants ou croissant très lentement, tandis qu'une minorité réduite a connu une augmentation modérée, et une minorité minuscule une explosion de ses revenus... il y a des questions à poser. Des questions tout ce qu'il y a de plus politique : - à commencer par celle du libre-échange, - passant immédiatement à celle de la progressivité (ou non) des impôts, - pour s'achever sur celle de la propension de l'Etat à "sauver" les paris financiers risqués pour peu que ce soit les plus riches qui les aient fait. Les Etats-Unis sont dans la situation que je décris - mais pas la France. D'où certainement le succès du livre de Piketty, quels que soient ses mérites dont je ne peux juger, ne l'ayant pas lu...
  20. Je ne connais pas la source pour ce chiffre de 2000. L'AFP a indiqué dans une dépêche que "Plus de 2000 partisans de la « République populaire de Donetsk » y ont manifesté dans l’après-midi pour proclamer leur intention de défendre la ville." mais il s'agit d'une manifestation, pas du nombre des défenseurs. Suivant le représentant de la République populaire de Donetsk à Moscou, "Igor Strelkov [ministre de la défense de la république populaire de Donetsk, ndlr] a estimé ses effectifs à 4 500 hommes à Slaviansk" ce qui est un chiffre tout différent, et seulement pour Slaviansk. De la même source : "Igor Strelkov a indiqué qu’il fallait dire non à 70 % de ceux qui veulent entrer dans les rangs des insurgés, vu qu’on n’a rien pour armer les gens. Ils sont parfois à deux ou trois sur un fusil, sans même parler de l’armement lourd." Tout cela est bien entendu invérifiable... et la propagande fonctionne à plein des deux côtés. Il me paraît raisonnable de penser que les combattants du Donbass sont des milliers, plutôt que des dizaines de milliers ou des centaines. Quant à savoir s'ils sont deux milliers, ou dix...
  21. Ce qui soit dit en passant n'est pas un engagement à ne pas écouter les conversations de Merkel... il suffit d'écouter les téléphones des interlocuteurs de Merkel, et le tour est joué ! Sur ce sujet comme sur d'autres, le gouvernement américain se f... ouvertement et éperdument de ses partenaires internationaux. D'un autre côté, a-t-il tort ? Si les partenaires en question se laissent faire sans riposter, quels égards méritent-ils ?
  22. Je ne suis pas persuadé que le temps joue contre Moscou et que la situation des combattants du Donbass soit désespérée comme Illarionov le décrit. La chute de Slaviansk et de Kramatorsk n'est pas le résultat de l'anéantissement des défenseurs, mais du choix de pratiquer une retraite en bon ordre. Le choix a certainement été forcé par la pression des unités pro-Kiev, il reste que pour Poroshenko rien n'est fait. D'autant qu'après avoir mis deux mois à conquérir une ville d'une centaine de milliers d'habitants, les forces du gouvernement Maïdan vont maintenant s'attaquer à une ville d'un demi-million (Lugansk) et une ville d'un million d'habitants (Donetsk). Difficile de les imaginer l'emporter rapidement, à supposer pour commencer qu'ils en soient capables. Les conséquences de ce succès des putchistes de Kiev n'en sont pas moins graves : - D'abord tout espoir de paix à court terme est mort. Si le gouvernement Maïdan était déjà fort réticent pour établir un simulacre de cessez-le-feu - durant lequel les bombardements continuaient - et pour faire semblant de négocier la paix - sur le mode rendez-vous et vous aurez la paix - lorsque Slaviansk résistait, après en avoir pris le contrôle il continuera la guerre sans plus envisager sérieusement de prendre la voie de la négociation. Ou du moins : avant qu'il envisage à nouveau la négociation, il faudrait qu'il rencontre de très sérieux problèmes. Cette victoire de la guerre sur la négociation est aussi une victoire des Etats-Unis sur la France et l'Allemagne qui poussaient pour un cessez-le-feu lorsque Washington - suivi par Londres - soutenait l'option militaire - Ensuite les pertes civiles vont beaucoup augmenter, peut-être même changer d'échelle. Ce que subissait une ville de cent mille habitants, une ville d'un million va le subir. Non seulement décuplement du nombre des cibles potentielles, mais encore probable continuation de l'escalade militaire par les forces de Kiev : les combats à Donetsk seront nécessairement plus durs une grande ville facilitant la défense, donc les attaquants devant leurs difficultés seront incités à faire davantage de bombardements aveugles et autres crimes de guerre. Difficile de deviner ce que fera la Russie. Le choix de Poutine a pour l'instant été de jouer constamment l'apaisement et de limiter le soutien aux défenseurs du Donbass (défense antiaérienne et probablement guère plus). Ceci sans doute afin d'éviter de tomber dans le piège américain : si la Russie protège ouvertement le Donbass des forces pro-Kiev, elle sera dépeinte comme un aggresseur, ses relations avec l'Europe de l'Ouest risqueront d'être grandement perturbées pendant que les Etats-Unis auront une chance de renforcer leur contrôle sur l'Europe au détriment de la Russie. Ce choix sera-t-il tenable si les pertes civiles se multiplient ? La Russie a affirmé qu'elle protégera les Russes agressés même hors de ses frontières, donc elle se trouverait prise en défaut si des milliers de civils périssent à Donetsk et que Moscou reste l'arme au pied. Au risque pour Poutine de perdre le soutien de l'opinion russe ? Une autre interprétation serait d'ailleurs que le président russe a décidé de n'intervenir que lorsque l'opinion russe sera majoritairement - voire de façon écrasante - en faveur de l'intervention. Ce qui n'est pas encore le cas si j'ai bien suivi. Bref, beaucoup de questions...
  23. Désolé, vous avez manqué une bonne occasion d'adresser un "témoignage de patriotisme et de respect pour le président russe" ... Enfin, ceux d'entre vous qui n'ont pas acheté un des 42 Poutinophones en or massif mis récemment en vente au tarif promotionnel de 3 130 €, s'entend. Moi, j'enrage de ne pas avoir le mien ! :( :'( :'( :'(
  24. J'avais entendu parler de cette différence d'évaluation de la dette publique suivant qu'on utilise les règles de Maastricht ou celles du système national de comptabilité. Je trouve les références suivantes : - Une valeur déclarée sur Wikipedia : dette publique fin 2009 à 1489 milliards suivant Maastricht, 1841 milliards suivant le SNC Mais les liens qui sont donnés sur le site de l'INSEE sont pour moi tout sauf clairs et limpides... (à dessein ?) - Cet extrait concernant les statistiques de l'OCDE qui en dit un peu plus : La définition de la dette du traité de Maastricht diffère essentiellement de la définition du SNC à deux égards. Premièrement, la dette brute selon la définition de Maastricht ne comprend pas les avances et crédits commerciaux, ainsi que les actions et les réserves techniques d'assurance. Deuxièmement, les obligations publiques sont valorisées à leur valeur nominale et non à la valeur du marché ou au prix d'émission majoré des intérêts courus comme l'exigent les règles du SNC. Parmi les deux différences citées, je m'attends à ce que ce soit la deuxième qui soit de loin la plus grande. Si je comprends bien, cela signifie qu'avec les règles de Maastricht on compte la valeur nominale de la dette plutôt que la somme des remboursements qui seront à effectuer incluant les intérêts. Ou plutôt qui seraient à effectuer si la dette était remboursée plutôt que d'être toujours poussée vers l'avenir par réemprunts successifs. Est-ce que tu en sais davantage ?
  25. La BNP est en tort si et seulement si le dollar, bien loin d'être une référence neutre pouvant servir aux paiements dans le monde entier, est un instrument politico-stratégique des Etats-Unis. Le règlement américain que la BNP n'a pas respecté est bien en effet : - d'application mondiale et non territoriale, ceci en ayant été décidé uniquement par les Etats-Unis sans aucune implication des autres pays - un instrument stratégique pour interdire le commerce avec certains pays désignés par le pouvoir politique américain, donc une arme pour l'agression économique à la disposition des seuls Etats-Unis mais devant s'imposer à tous les pays Un parmi deux scénarios est donc vérifié : - soit la BNP est en tort et il est urgent de créer une référence neutre pour les paiements internationaux, que ce soit un panier de grandes monnaies comme par exemple Chine et Russie en ont parlé, ou une autre solution - soit la BNP n'est pas en tort, et remplacer le dollar en tant que principale référence pour les échanges internationaux n'est peut-être pas si urgent Le pouvoir américain a montré que c'est le premier scénario qui est le bon.
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